Le 15e Régiment d'Infanterie de ligne

1789-1815

Avertissement et remerciements :

Historique

Le 9 novembre 1797 (19 brumaire an 6), par ordre du Général en chef Bonaparte, une lettre est expédiée depuis le Quartier général de Milan, au Général Vignolle : "... Vous donnerez l'ordre au reste de la division du général Masséna de partir pour se rendre à Plaisance, lorsque le général Guieu sera arrivé à Padoue avec la 29e et la 23e d'infanterie légère. Le général Masséna laissera à Padoue le 24e régiment de chasseurs et la 11e d'infanterie légère, et il emmènera avec lui la 2e d'infanterie légère, la 32e, la 75e, son artillerie, son état-major et ses administrations ...
… Lorsque tous ces mouvements seront effectués, l'armée se trouvera donc placée de la manière suivante :
... 4e division, Victor, à Vérone.
15e d'infanterie légère (erreur, de ligne) ...
" (Correspondance de Napoléon, t.3, lettre 2332 ; La Jonquière C. de : « L’expédition d’Egypte, 1798-1801 », t. 1, p.46).

Vandamme arrive le 4 septembre 1799 à Alkmaar et prend aussitôt le commandement de la 1ère Division française, formant l'aile gauche de l'Armée gallo-batave sous les ordres de Brune.
3e Division Desjardin ; Durutte, Adjudant général, Chef d'Etat-major ; Rivaud et Osten, Généraux de Brigade ; 4,330 fantassins des 15e, 48e, 49e (Dépôts) ; 620 chevaux du 16e de Chasseurs ; 420 canonniers. Quartier général à Berg-op -Zoom (Du Casse (A.) : "Le Général Vandamme et sa correspondance", Paris, Didier, 1870, t. 2, p. 7).

Le 4 décembre 1799 (13 frimaire an 8), le Consul Bonaparte fait écrire, depuis Paris, au Général Berthier, Ministre de la Guerre : "Le ministre de la guerre réunira chez lui les généraux Moreau et Clarke, pour arrêter ensemble un plan d'opérations pour la nouvelle armée du Rhin.
Les Consuls désireraient que, vers la fin de décembre, l'armée du Rhin se portât en Bavière. Elle sera renforcée, 1° des 4e, 15e, 56e, 42e, 51e, 68e, de deux demi-brigades bataves et deux demi-brigades françaises de l'armée qui est en Batavie, du 21e régiment de chasseurs, qui est à Paris, et de trois régiments de cavalerie, qui sont en Batavie; 2° de tous les bataillons de conscrits qu'il sera possible d'y envoyer et qu'on incorporera au moment de leur arrivée.
Le ministre de la guerre retirera de l'intérieur tous les régiments de cavalerie qu'il pourra, afin de les envoyer à l'armée du Rhin. Il y enverra particulièrement le 11e de hussards, qu'on équipera à cet effet le plus promptement possible
" (Correspondance de Napoléon, t.6, lettre 4413 ; cité par De Cugnac (Cpt) : Campagne de l'Armée de Réserve en 1800, Paris, Chapelot, 1800, t.1, p. 7).

Le lendemain 5 décembre 1799 (14 frimaire an 8), dans une nouvelle lettre écrit depuis Paris, à Berthier, Bonaparte décide que "L’armée du Rhin sera renforcée sans délai : 1° par les 4e, 15e, 42e, 51e, 54e, et 60e demi-brigades et par deux autres demi-brigades extraites de l’armée française qui est en Batavie ; 2° par deux demi-brigades bataves ; 3° par le 21e régiment de cbasseurs qui est à Paris et par trois régiments de cavalerie extraits de l'armée française qui est en Batavie ; 4° par tous les bataillons de conscrits qu'il sera possible d'y envoyer ; ces bataillons seront incorporés dans des demi-brigades au moment de leur arrivée ; 5° par tous les régiments de cavalerie qui se trouvent dans l’intérieur de la République et qu'il sera possible d'envoyer à l’armée du Rhin ; 6° par le 11e régiment de hussards qui sera équipé à cet effet le plus promptement possible" (Chuquet A. : « Ordres et apostilles de Napoléon, 1799-1815 », Paris, 1912, t.3, lettre 3010).

/ 1800

Le 6 février 1800 (17 pluviôse an 8), Bonaparte écrit depuis son Quartier général à Paris, au Général Brune, Commandant en chef de l'Armée de l'Ouest : "... Quand vous pourrez vous passer de quelques troupes, faites filer dans la 14e division les détachements des 14e, 15e et 5e de ligne. Je voudrais réorganiser ces corps pour la campagne.
Envoyez-y également, lorsque cela vous sera possible, les détachements des 5e et 26e légères et de la 64e de ligne. Mon projet est de faire venir ces corps dans les environs de Paris, et de prendre des mesures pour les compléter à 3,000 hommes ...
" (Correspondance de Napoléon, t.6, lettre 4567; Correspondance générale, t.3, lettre 4938).

- Inspection de la 15e Demi-brigade de Ligne par le Général Schauenburg, le 23 Pluviôse an 8

"Revue d’inspection passée le 23 Pluviôse an 8
15e Demi-brigade de Ligne.
Etat-major
Faure, Chef de Brigade du . Malade, à Strasbourg.
Dacigné, Chef de Bataillon du . Malade.
Villard, Chef de Bataillon du . Commande le 1er Bataillon. Je ne puis encore rien dire à son sujet.
Lemaire, Chef de Bataillon du .
Vatel, Chef de Bataillon du . Commande provisoirement le 2e Bataillon. Cet Officier est arrivé au Corps en y conduisant des conscrits.
Labruyère, Adjudant-major du .
Godron, Adjudant-major du .
Villemant, Adjudant-major, du .
Trefcon, Quartier-maitre, du .
Mangeot, Quartier-maitre, du .
- , Adjudant sous-officier du .
- , Adjudant sous-officier du .
- , Adjudant sous-officier du .
Officiers ne pouvant faire campagne, remplacés par des surnuméraires.
Officiers infirmes      Remplaçants
Trapier, Capitaine, âgé de 56 ans, susceptible de retraite.      Augeard, Capitaine, avantageusement noté.
Triboulet, Capitaine, susceptible de retraite.      Garnier, Capitaine idem.
Desormeau, Capitaine, n’a point de santé.      Greuzé, Capitaine, idem.
Haudiquet, Capitaine, n’a point de santé.      Dorbé, Capitaine, idem.
Guez, Lieutenant, n’a point de santé.      Augustin, Lieutenant, idem.
Martin, Lieutenant, 50 ans, toujours malade lorsqu’il s’agit d’entrer en campagne, à l’hôpital de Cologne.
Brimeur, Sous-lieutenant, susceptible de retraite.      Dufour, Sous-lieutenant, idem.
Gumet, Sous-lieutenant, susceptible de retraite.      Vanrossen, Sous-lieutenant, idem.
Martin, Lieutenant, infirme, ne peut servir activement.      Prévost, Lieutenant, idem.
Officiers supérieurs à la suite du corps.
Faucheux, Chef de Brigade, dans ses foyers.
Administration
La 15e Demi-brigade était forte lors de la revue de 2191 présents sous les armes, y compris le 2e Bataillon du Nord, aussi nul en qualité d’hommes qu’en nombre. Je n’en ai pas trouvé 30 sur les 150 qui y ont été incorporés.
L’effectif de la Demi-brigade est de 2624.
Leurs absents de 433.
2191.
Il y avait présents en Capitaines 35.
En Lieutenants 34.
En Sous-lieutenants 30.
Ce corps est complètement vêtu et sa tenue peut se comparer à celle de nos anciens régiments d’infanterie lorsqu’ils étaient en route. Les chapeaux sont encore en bon état, les habits sont bien faits, les boutons avec les numéros de la demi-brigade. Les vestes, les culottes sont aussi en très bon état et tenues proprement. Tous ceux qui étaient sans armes avaient des guêtres grises. Toute la buffleterie en banderole blanche et bien tenue. Les gibernes de bonne forme très bien tenues et bien ajustées à l’homme ; ils avaient tous des havresacs en bon état ; les sabres des Sous-officiers et Grenadiers étaient aussi en fort bon état, les fusils des présents très bien entretenus.
Environ cent cinquante hommes de présents sous les armes ont un urgent besoin de souliers.
L’espèce d’hommes de ce corps est peu élevée mais assez égale et propre à la guerre ; les Grenadiers pourraient être plus élevés pour figurer avec une partie de ceux de l’armée.
Ce corps a des capotes bleues aux deux tiers ; il les avaient laissées au camp pour la revue.
Le Dépôt de ce corps est à Anvers, il a ordre de se rendre à Bitche. Le Chef de Bataillon Villard n’a pu me répondre aux questions que je lui ai faites sur la composition personnelle et matérielle de ce Dépôt. Je suis informé qu’il y existe du matériel, généralement les Quartiers-maitres de ces corps paraissent des enfants qui n’aiment pas à répondre à mes question ; ils seront cependant obligés, ainsi que leur conseil d’administration, de prendre la marche introduite à cette armée et à la fin de chaque mois. Je laisse à ces corps l’obligation de me fournir tous les renseignements nécessaires.
La réorganisation en 3 bataillon de guerre n’y est pas conforme à mon instruction, ainsi que les autres mises en pratique à cette armée ; je lui transmettrai les ordres nécessaires à cet égard.
Je ne puis savoir au sus la quantité d’hommes de service attendu que lorsqu’un corps à la faculté de passer une revue d’inspection avec presque un tiers d’absents, qu’ils font passer présents pour raison de service, il a la facilité d’en imposer malgré la plus exacte surveillance.
Résumé.
Le bon état de l’habillement et de l’armement de ce corps donne une idée avantageuse de sa police et de son administration ; il est vrai aussi qu’il a été cinq années à être pourvu splendidement en tout genre et sans faire la guerre.
Les Officiers et Sous-officiers paraissent être à leurs places sous les rapports de leurs tenues et leur manière de se présenter à la tête de leurs troupes, j’ai été particulièrement content des Caporaux. J’observerai encore que le corps n’ayant presque point eu de mutations, a eu un grand avantage pour soutenir sa bonne composition. Trois Compagnies détachées, les nombreux services que fournit la 15e Demi-brigade à Kehl me prive de pouvoir rendre un compte plus exact de tout son ensemble, ayant été obligé de compter parmi les présents, ceux de service, et détachés
" (Schauenburg (Général baron Alexis-Balthazar-Henri-Antoine de) : Registre particulier des revues. An VIII ; Bibliothèque Nationale et Universitaire de Strasbourg: MS.0.492 ; document numérisé par la BNU à la demande conjointe de F. Berjaud, L. Claudel et D. Davin).

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Le 14 février 1800 (25 pluviôse an VIII), Bonaparte écrit depuis Paris au Général Berthier, Ministre de la Guerre : "Le général Masséna, citoyen ministre, ne paraît pas avoir la quantité de conscrits nécessaire pour réorganiser ses corps. Il est d'ailleurs essentiel de réunir pour la campagne prochaine tous les bataillons isolés. Donnez-lui l'ordre d'envoyer à Paris le bataillon de la 15e, celui de la 21e à Caen où il rejoindra le reste de sa demi-brigade ; la 39e de ligne à Paris, ainsi que la 11e de ligne. Il incorporera dans les autres corps les conscrits qu’il destinait à ces trois corps. Ce mouvement de troupes ne l'affaiblit que de 14 à 1500 hommes et lui économise une forte dépense. Ce sont d'ailleurs des corps qui ont besoin d’être refaits ..." (Chuquet A. : « Ordres et apostilles de Napoléon, 1799-1815 », Paris, 1911, t.2, lettre 1156 ; Correspondance générale de Napoléon, t.3, lettre 4982).

La 15e Demi-brigade combat à Engen le 3 ami 1800.

"... Le corps du lieutenant général Saint-Cyr avait à combattre l’ennemi à St Olhislia, Zolhaus, Furstenberg. Une brigade de la division du général Baraguey d’Hilliers commandée par le général Roussel arriva cependant vers les quatre heures du soir, et attaqua le corps de troupe commandée par le général Nainsdorff, qui défendait le plateau découvert qui domine Engen au nord. La 15e demi-brigade fit des prodiges de valeur, ainsi qu’un bataillon de la 23e demi-brigade ; le 2e de hussards fit une charge extrêmement audacieuse. La position fut plusieurs fois prise et reprise et resta enfin vers les 10 heures au pouvoir de nos troupes ..." (Bulletin de l'Armée du Rhin, rédigé par le Général de Division Dessoles, Chef de l'Etat-major de cette armée, et successivement adressé sous la forme de rapports partiels au Ministre de la Guerre, Rapport du 12 au 13 floréal an VIII (2-3 mai 1800). Cité par le Marquis de Carrion-Nissas : "Campagne des Français en Allemagne, année 1800"; Mémoires pour servir à l'histoire militaire sous le Directoire, le Consulat et l'Empire, par le maréchal Gouvion Saint-Cyr ... Tome 2; ce Rapport figure dans les Papiers du Général Paul Grenier. XIV. 1768-1827, BNF, Paris. Doc 4 page 20).

Le Bulletin de l'Armée du Rhin, rédigé par le Général de Division Dessoles, Chef de l'Etat-major de cette armée, et successivement adressé sous la forme de rapports partiels au Ministre de la Guerre, déclare :
"IV. Rapport du 16 au 2o floréal an VIII (6-10 mai 1800).
BATAILLE DE BIBERACH.
...Le 23 de cavalerie s’est distingué par son sang-froid et son immobilité sous le feu le plus vif. Dans la division du général Baraguey d’Hilliers, la 15e de ligne s’est souvenue de la gloire dont elle s’est couverte à Engen ...
" (de Carrion-Nisas, Marquis, Campagne des Francais en Allemagne, Année 1800, Paris, 1829; ce Rapport figure dans les Papiers du Général Paul Grenier. XIV. 1768-1827, BNF, Paris. Doc 15 page 42).

Position occupée par la Division du Général Baraguey d’Hilliers, depuis le 9 jusqu’au 23 Prairial an 8 (du 29 mai au 12 juin 1800) : 103e Demi-brigade, 2e Dragons, 23e Demi-brigade, 15e Demi-brigade, 12e et 17e de Cavalerie (Papiers du général Paul Grenier. IV Papiers relatifs à l’armée du Rhin et à l'armée d'Italie. 1768-1827, BNF, Paris. Doc 14 page 41 et suivantes - page 44).

Le 14 Messidor an 8 (3 juillet 1800), le Général Grenier écrit, de Neubourg, au Général Moreau : "Je vous adresse ci-joint, mon cher général, la démission qu’offre de son grade le citoyen Massouland capitaine à la 15e demi-brigade de ligne. Vous verrez par l’apostille du chef de brigade que ce corps ne peut que gagner en se débarrassant d’un officier qui s’est rendu indigne de commander des Français" (Papiers du Général Paul Grenier. XIV. 1768-1827, BNF, Paris. Doc 84 page 180).

L'ordre de mouvement pour le 5 juillet 1800 (16 Messidor an 8), établi à Neubourg le même jour, prévoit : "Mouvement du 16 Messidor
… La réserve se trouve composée de la 15e demi-brigade, du 2e régiment de dragons, du 17e de cavalerie, d’une compagnie d’artillerie légère et de deux pièces de douze, avec lequel corps le général Fauconnet se portera à Geisenfeld aussitôt qu’il sera relevé par les troupes du général Ney …
" (Papiers du Général Paul Grenier. XV. 1768-1827, BNF, Paris. Doc 19 page 50).

Sur la journée du 5 juillet 1800 (16 messidor an 8), le commandant du Génie de l'ail gauche de l'Armée du Rhin, Beaufort, écrit, dans son "Précis des mouvements et opérations de l’aile gauche, depuis le 17 prairial, jusqu’au 27 messidor" (du 6 juin 1800 au 16 juillet 1800) : "... Le 16, le Général Baraguey d’Hilliers ayant quitté l’armée du Rhin pour se rendre à celle de Dijon, la 23e demi-brigade commandée par le Général Roussel, a fait partie de la Division Ney ; le 12e régiment de cavalerie est passé à la Division Legrand ; et la 15e demi-brigade, le 2e de dragons et le 17e de cavalerie restant comme réserve sous les ordres du Général Fauconnet, ont formé l’investissement d’Ingolstadt sur la rive droite ..." (Papiers du général Paul Grenier. IV Papiers relatifs à l’armée du Rhin et à l'armée d'Italie. 1768-1827, BNF, Paris. Doc 39 page 89).

Le 22 Prairial an 8 (11 juin 1800), le Général Grenier écrit, de Kelmuntz, au Général Baraguey d’Hilliers : "… Je ne pense pas que le général en chef ait oublié le brave Renaud de la 15e de ligne ; il sera, je n’en doute pas du nombre de ceux qui paraitront sur la première liste des récompenses à annoncer. Je vais cependant le rappeler à la mémoire du général en chef …" (Papiers du Général Paul Grenier. XIV. 1768-1827, BNF, Paris. Doc 64 page 141).

Le même 22 Prairial an 8 (11 juin 1800), le Général Grenier écrit, de Kelmuntzn au Général en chef : "Le général Baraguey d’Hilliers m’écrit, mon cher général, qu’il a vu avec peine que le nommé J. Renaud fusilier à la 15e de ligne, n’avait pas été compris dans la distribution des fusils d’honneur. Ce brave soldat à l’affaire du 13 Floréal donna sous les yeux de tous les généraux de l’état-major du centre et de la 2e division, une preuve d’intrépidité qui, sur le champ de bataille, enleva au général Saint-Cyr la promesse d’un fusil d’honneur pour récompense. Ce trait est consigné dans le rapport du général Baraguey d’Hilliers et dans l’état des braves de la 15e demi-brigade qui se sont le plus distingués. J’ose, mon général, le remettre sous vos yeux en vous priant de faire droit à la réclamation du général Baraguey, parce que quant au lieutenant général, après de pareils engagements à la tête des troupes il serait impolitique de les oublier" (Papiers du Général Paul Grenier. XIV. 1768-1827, BNF, Paris. Doc 64 page 141).

Le 12 juin 1800 (23 Prairial an 8), le Général de Division Ney, commandant de l'Aile gauche de l’Armée du Rhin, écrit, depuis le Quartier-général à Weissenhorn, au Lieutenant général Grenier, commandant l’aile gauche : "En conformité de vos dispositions de ce matin, ma division s’est établie de la manière suivante :
Deux bataillons à la droite de Weissenhorn occupant Egelhofen derrière lequel est aussi le 8e régiment de chasseurs à cheval, gardant le débouché de la Beuren sur Biberachzell et de la Roth en avant de Deipenzhofen. Deux bataillons à la gauche de Weissenhorn en arrière de la route de Stetten, village gardé par des piquets d’infanterie et de chasseurs ainsi que Witzighausen, pour lier ma gauche avec la droite du Général Baraguey d’Hilliers.
Trois bataillons et trois escadrons du 19e régiment de cavalerie, ainsi que l’artillerie légère sur la hauteur à la droite de Babenhausen, gardant la ferme de Evenden près Biberach où se trouve maintenant la gauche du Général Legrand avec qui je communique.
Le surplus de mon artillerie ainsi que mon parc de réserve en arrière d’Obenhausen. L’ennemi que j’ai trouvé au-dessous de Gannertshofen pendant ma marche s’est opposé à ce que je débouche sur la gauche, mais ayant formé les colonnes d’attaque, la déroute autrichienne a été parfaite jusqu’à Weissenhorn. Le 8e régiment de chasseurs qui a commencé la charge s’est conduit avec la plus grande bravoure. Rien ne lui a résisté, et les hulans ont été sabrés d’une manière vigoureuse. Stetten était aussi fortement défendu par quelques bouches à feu, un bataillon impérial et quelques escadrons de cavalerie. Le Général Bonnet l’a attaqué de concert avec un bataillon de la 15e où ils firent plus de 120 prisonniers. J’ai en outre ici 130 prisonniers, plus trois officiers que je vous enverrai ce soir. La perte en tués et blessé du côté de l’ennemi a été considérable. Je n’ai pas eu un seul homme de tué, seulement quelques fusiliers et chasseurs légèrement blessés.
J’attends vos ordres, mon cher Général, sur le mouvement à opérer dans la matinée de demain
" (Papiers du général Paul Grenier. IV Papiers relatifs à l’armée du Rhin et à l'armée d'Italie. 1768-1827, BNF, Paris. Doc 26 page 63).

Le Rapport du 17 au 23 prairial an 8 (6-12 juin 1800) rapporte, à la date du 12 juin 1800 (23 Prairial an 8 ) : "… Le village de Stetten, défendu par un bataillon autrichien, de l'artillerie et quelques escadrons de cavalerie, a été enlevé par la brigade du général Bonnet, de concert avec un bataillon de la 15e de ligne de la division Baraguey, qui marchait sur le même point. ..." (Papiers du Général Paul Grenier. XIV. 1768-1827, BNF, Paris. Doc 30 page 74).

"24 Prairial an 8 (13 juin 1800)
Rapport de la marche du 23 Prairial
… La division du général Ney s’est portée d’Ostesling sur Bubenhausen, passant par Ober-Roth et Obenhausen. Cette division a trouvé l’ennemi au dessous de Gassertshoffen, voulant l’empêcher de déboucher sur la gauche. Le général Ney a formé ses colonnes d’attaque et la déroute des Autrichiens a été complète jusqu’à Veissenhorn. Le 8e régiment de chasseurs s’est conduit avec sa bravoure ordinaire, rien ne lui a résisté, et la cavalerie ennemie a été sabrée d’une manière vigoureuse. Le village de Stetten était défendu par quelques bouches à feu, un bataillon autrichien et quelques escadrons de cavalerie ; le général Bonnet l’a attaqué de concert avec un bataillon de la 15e (division Baraguey) qui marchait sur le même point. On fit dans cette attaque cent vingt prisonniers, ce qui avec les cent trente pris à Gassertshoffen et environs de Veissenhorn donne un total de deux cent cinquante prisonniers pour cette division …
" (Papiers du Général Paul Grenier. XV. 1768-1827, BNF, Paris. Doc 4 page 21).

Le 15 juin 1800 (26 Prairial an 8), à Roggenburg, est établie la "Nouvelle organisation de l’aile gauche
En conséquence des nouvelles dispositions du général en chef, le corps d’armée confié au lieutenant général Grenier, prendra la dénomination d’aile gauche de l’armée du Rhin ; il sera composé de deux divisions de première ligne et d’une division de réserve, commandées par les généraux de division Baraguey d’Hilliers, Ney et Legrand. Les divisions seront formées ainsi qu’il suit :
... La division aux ordres du général Baraguey d’Hilliers formera la réserve et sera composée des 15e et 23e demi-brigades, des 2e régiments de dragons, 12e et 17e de cavalerie, une compagnie d’artillerie légère et 6 pièces de position dont deux pièces de 12 …
Le général de division Baraguey d’Hilliers aura sous ses ordres les généraux Fauconnet et Roussel, le premier particulièrement destiné au commandement de la brigade de cavalerie ; l’adjudant-général Jarry ...
" (Papiers du Général Paul Grenier. XV. 1768-1827, BNF, Paris. Doc 7 page 26).

Le 23 Messidor an 8 (12 juillet 1800), le Général Grenier écrit, de Geissenfeld, au Général Fauconnet : "Je vous adresse ci-joint, citoyen général, avec une lettre pour le commandant de la 15e de ligne, l’acceptation de la démission offerte par le citoyen Manouland, de son grade de capitaine dans ce corps.
Veuillez, je vous prie, transmettre l’une et l’autre au citoyen Le Faure
" (Papiers du Général Paul Grenier. XIV. 1768-1827, BNF, Paris. Doc 94 page 200).

Le 18 Juillet 1800 (29 Messidor an 8), le Général de Brigade Fauconnet (Armée du Rhin, Division de réserve de l’aile gauche), écrit, depuis son Quartier-général à Offenstetten, au Lieutenant-général Grenier : "J’ai établi, mon Général, les cantonnements de la réserve en conséquence de l’ordre d’hier : j’ai placé le 1er bataillon de la 15e demi-brigade, le 17e régiment de cavalerie et l’artillerie légère depuis Rudelshausen jusqu’à Abensberg ; le 3e bataillon et le 2e régiment de dragons depuis Abensberg jusqu’à Saint-Jean, au confluent de la Stetter. J’ai envoyé le 2e bataillon et un escadron de dragons à Ratisbonne.
En attendant qu’il y ait un ordre général pour la correspondance, j’ai établi des postes intermédiaires à Abach, Abensberg, Neustadt et Siggenburg.
Dès que j’aurai le rapport des chefs et que nous aurons rectifié les établissements, j’en ferai passer un tableau à votre Etat-major. Je compte, à cet effet, réunir les baillis, pour connaître les moyens de chaque commune, afin de ne les charger de troupes qu’en raison de leurs facultés ; je ferai ensuite une tournée pour connaitre les localités et placer chaque arme dans les lieux qui lui sont propres, de manière que la cavalerie trouve des fourrages que je présume être peu communs entre l’Inn et l’Aben, à cause du séjour que nous y avons fait.
Je pense, mon Général, que votre intention est que la troupe vive chez l’habitant ; il y a trop loin du point central pour que des deux extrémités on vienne aux distributions ; d’ailleurs on évitera par là des réquisitions qui sont des moyens vexatoires dont profitent les employés pour se procurer de l’argent : j’ai des raisons pour soupçonner d’infidélité plusieurs d’entre eux ; aussi je viens de faire prévenir les baillis et bourgmestres de n’obtempérer à aucune, de quelque espèce que ce soit, qu’elle ne soit émanée de vous.
L’infanterie réclame des souliers ; je leur ai observé que vous connaissiez leurs besoins, et que très certainement vous aviseriez au moyen d’y pourvoir et que vous donneriez vos ordres à cet effet
" (Papiers du général Paul Grenier. IV Papiers relatifs à l’armée du Rhin et à l'armée d'Italie. 1768-1827, BNF, Paris. Doc 70 page 153).

Le 9 Thermidor an 8 (28 juillet 1800), le Général Grenier écrit, de Ratisbonne au Général Moreau : "Ci-joint, mon cher général, deux mémoires de proposition en faveur des citoyens Pradier, capitaine des grenadiers à la 15e de ligne pour être promu au grade de chef de bataillon ; et Corbineau sous-lieutenant au 5e régiment de chasseurs, pour être promu lieutenant. Ces deux mémoires sont accompagnés de deux lettres des généraux Legrand et Fauconnet qui vous détermineront, je n’en doute pas, à élever les deux sujets proposés aux grades que l’on demande pour eux" (Papiers du Général Paul Grenier. XIV. 1768-1827, BNF, Paris. Doc 106 page 224).

Le 20 Thermidor an 8 (8 août 1800), le Général Grenier écrit, de Ratisbonne, au Chef de la 15e de Ligne : "Vous trouverez ci-joint, citoyen commandant, la nomination du citoyen Pradier, capitaine de grenadiers, à l’emploi de chef de bataillon vacant dans votre corps, en remplacement du citoyen Dacigné, retiré au dépôt pour y recevoir sa retraite. Vous voudrez bien en conséquence le faire recevoir dans son nouveau grade et vous conformer à la lettre du chef de l’état-major général qui accompagne ladite nomination" (Papiers du Général Paul Grenier. XIV. 1768-1827, BNF, Paris. Doc 113 page 238).

Le 20 août 1800 (2 fructidor an 8), Bonaparte écrit depuis Paris, à Carnot, Ministre de la Guerre : "Je vous prie, citoyen ministre, de donner l'ordre au général Canclaux (Canclaux commande par intérim l'Armée de Réserve de seconde ligne à Dijon) de partager l'armée en 3 divisions. Le général Baraguey d'Hilliers commandera la 1ère division :
composée de la 15e de ligne
12e }
14e } de ligne
1er } des hussards à pied
1er } de hussards à cheval.
La 1re division postera son quartier général à Zurich, la 2e à Lausanne.
Le général Canclaux attachera au moins douze pièces d'artillerie à chacune des divisions ...
" (Correspondance générale, t.3, lettre 5613).

Le 2 Fructidor an 8 (20 août 1800), le Général Grenier écrit, de Ratisbonne, au Général Moreau : "J’ai l’honneur de vous adresser ci-joint, mon cher général, l’état des services du citoyen Varquain. Je vous demande pour lui une sous-lieutenance à la suite dans la 15e demi-brigade, en attendant qu’il y ait une place vacante. Vous m’obligerez particulièrement en faisant droit à cette demande" (Papiers du Général Paul Grenier. XIV. 1768-1827, BNF, Paris. Doc 117 page 247).

Le 4 Fructidor an 8 (22 août 1800), le Général Grenier écrit, de Ratisbonne, au Général Fauconnet : "J’ai reçu votre lettre du 6, citoyen général, contenant les détails des deux assassinats commis dans le territoire de la commune de Sigenbourg sur un dragon du 2e régiment et deux volontaires de la 15e demi-brigade. Ma proclamation devait être connue des habitants ; je les trouve bien coupables ; ils ne méritent plus de ménagement. Vous voudrez bien au reçu de la présente donner des ordres pour composer une commission militaire d’hommes fermes qui sentent la nécessité d’arrêter le cours de semblables attentas par une punition aussi rigoureuse qu’exemplaire. Il lui sera sans doute difficile d’acquérir les preuves matérielles de ces délits ; mais une conviction consciencieuse vous suffira et elle ne devra point perdre de vue les dangers que courraient les militaires français, si par une coupable faiblesse on négligeait de prendre els mesure qui doivent les sauver. Je regrette que les vrais coupables n’aient pu être saisis ; mais il faut que les deux plus coupables de leurs complices ou adhérents soient punis, que leur jugement soit imprimé dans les deux langues et affiché dans tous les cantonnements de l’armée.
Mon intention est aussi, général, que non seulement vous fassiez désarmer les chasseurs, mais qu’immédiatement agrès l’exécution du jugement de la commission vous fassiez raser les deux maisons dans lesquelles les assassinats ont été commis, et que vous y fassiez substituer deux poteaux portant pour inscription dans les deux langues : « là exista une maison dans laquelle fut assassiné un soldat français, logé par billet de la commune le … ».
Je vous recommande, général, de mettre la plus grande célérité dans l’exécution des dispositions contenues dans la présente
" (Papiers du Général Paul Grenier. XIV. 1768-1827, BNF, Paris. Doc 120 page 253).

Le 21 Fructidor an 8 (8 septembre 1800), le Général Grenier écrit, de Freising, au Général Moreau : "J’ai l’honneur de vous adresser ci-joint, mon cher général, la démission qu’a offerte de son grade le citoyen Pouyat, lieutenant au 1er bataillon de la 15e demi-brigade de ligne. Cet officier sert sans goût et parait peu propre à l’état militaire d’après le rapport du chef de brigade. Je pense donc que vous pouvez accepter sa démission sans que le corps ait à le regretter" (Papiers du Général Paul Grenier. XIV. 1768-1827, BNF, Paris. Doc 125 page 263).

Le 28 Fructidor an 8 (15 septembre 1800), le Général Grenier écrit, de Freising, au Général Ney : "Je reçois à l’instant, mon cher général, votre lettre du 27 et je m’empresse d’y répondre ...
Aussitôt votre arrivée à Landshut, je vous retirerai le bataillon de la 76e que j’emploierai à la garde du grand parc, équipage et quartier général de l’aile gauche et je vous enverrai la 15e demi-brigade et le bataillon de la 103e actuellement ici. Votre division sera alors composée des 15e, 23e et 103e demi-brigades, du 8e de chasseurs, 13e de dragons et 19e de cavalerie. Je pense que vous devez laisser deux pièces d’artillerie légère et 4 pièces de position au général Souham, au lieu de six pièces de position que vous avez fixé. Tant que les hostilités ne recommenceront pas vous pourrez sans inconvénient continuer d’occuper Ratisbonne, attendu que du moment où la reprise sera ordonnée, vous aurez encore le temps de réunir à vous le corps que vous laisserez dans cette partie. Cette disposition le même nécessaire pour conserver nos cantonnements si les préliminaires de paix étaient signés
" (Papiers du Général Paul Grenier. XIV. 1768-1827, BNF, Paris. Doc 128 page 268).

Le 2e jour complémentaire an 8 (19 septembre 1800), le Général Grenier écrit, de Freising, au Général Moreau : "J’ai l’honneur de vous remettre inclus, mon cher général, la démission qu’offre de son grade le citoyen Cheize, sous-lieutenant à la 15e demi-brigade de ligne. Je ne doute pas que les apostilles du chef de brigade Faure et du général Fauconnet ne vous déterminent à l’accepter" (Papiers du Général Paul Grenier. XIV. 1768-1827, BNF, Paris. Doc 131 page 274).

Le 20 septembre 1800 (3e jour complémentaire an 8), le Général de Division Ney (Armée du Rhin, aile gauche), écrit, du Quartier-général de Erding, au Lieutenant-général Grenier : "... Voici, mon cher général, les dispositions que j’ai prises pour l’emplacement de ma division en attendant les vôtres.
La 15e Demi brigade restera dans son camp actuel à Pastetten ...
" (Papiers du général Paul Grenier. IV Papiers relatifs à l’armée du Rhin et à l'armée d'Italie. 1768-1827, BNF, Paris. Doc 91 page 195).

Le 21 septembre 1800 (4e jour complémentaire an 8), le Général de Division Ney (Armée du Rhin, Division Ney, aile gauche= écrit, du Quartier-général de Erding, au Lieutenant-général Grenier : "D’après l’avis que vient de me donner le général Daultanne, mon cher Général, de la signature des préliminaires de paix, je viens de faire partir la brigade du Général Bonet ...
La brigade du Général Desperrières ... Enfin, la brigade du Général Joba ayant la 15e demi-brigade et le 19e de cavalerie sous son commandement à Mosburg et environs.
J’établis mon quartier-général à Landshut, où je me rends dès ce moment et où j’attendrai vos instructions définitives sur les cantonnements que devra occuper ma division
" (Papiers du général Paul Grenier. IV Papiers relatifs à l’armée du Rhin et à l'armée d'Italie. 1768-1827, BNF, Paris. Doc 92 page 197).

Le 5e jour complémentaire an 8 (22 septembre 1800), le Général Grenier, de Munich, adresse l'organisation de l’aile gauche de l’Armée : "L’aile gauche sera composée de trois divisions dont deux de première ligne et une de réserve.
Celles de première ligne sont les divisions aux ordres des généraux Ney et Legrand ; celle de réserve la division aux ordres du général Bastoul.
La division aux ordres du général Ney sera composée du 8e régiment de chasseurs, 13e de dragons, 19e de cavalerie, des 15e, 23e, 76e et 103e demi-brigades de ligne, et de son artillerie actuelle ; des généraux de brigade Bonnet, Joba et Desperrières, et des adjudants-généraux Ruffin et Jarry.
Celle du général Legrand conserve son organisation actuelle.
Celle de réserve aux ordres du général Bastoul sera composée des 53e et 89e demi-brigades de ligne, 23e de chasseurs, 2e de dragons, 13e et 17e de cavalerie, des généraux de brigade Fauconnet et Heudelet, et des adjudants-commandant Lefol et Luther.
La brigade de cavalerie est particulièrement recommandée et confiée au général Fauconnet
" (Papiers du Général Paul Grenier. XV. 1768-1827, BNF, Paris. Doc 31 page 75).

Le 6 Vendémiaire an 9 (28 septembre 1800), le Général Grenier écrit, de Ratisbonne, au Général Moreau : "J’ai l’honneur de vous remettre ci-joint, mon cher général, la démission qu’offre le citoyen Brocard, de son emploi de sous-lieutenant au 3e bataillon de la 15e demi-brigade de ligne. Vous verrez par l’apostille du chef de brigade Faure et la lettre du général Fauconnet que le citoyen Brocard est peu propre à remplir les fonctions de sa place et que vous pouvez sans inconvénient accepter sa démission" (Papiers du Général Paul Grenier. XIV. 1768-1827, BNF, Paris. Doc 132 page 276).

Le même 6 Vendémiaire an 9 (28 septembre 1800), le Général Grenier écrit, de Ratisbonne, au Chef de la 15e de ligne : "Le général en chef, citoyen commandant, a accepté la démission offerte par le citoyen Poyat de son emploi de lieutenant au 1er bataillon de la demi-brigade que vous commandez ; vous la trouverez ci-jointe ainsi que la lettre d’avis du chef de l’état-major général ; veuillez la lui remettre" (Papiers du Général Paul Grenier. XIV. 1768-1827, BNF, Paris. Doc 132 page 277).

Le 28 Vendémiaire an 9 (20 octobre 1800), le Général Grenier écrit, de Ratisbonne, au Général Moreau : "Ci-joint, mon cher général, j’ai l’honneur de vous faire passer la démission présentée par le capitaine Grandeau de la 15e demi-brigade ; le bien du service ne souffrira aucunement du départ de cet officier ; je vous prie d’accepter sa démission" (Papiers du Général Paul Grenier. XIV. 1768-1827, BNF, Paris. Doc 139 page 290).

A la date du 22 novembre 1800 (1er Frimaire an 9), le journal des "Opérations de l’aile gauche de l’armée du Rhin, campagne de l’an 9, depuis le 1er Frimaire an 9 (22 Novembre 1800) jusqu’au 10 Nivôse an 9 (31 Décembre 1800)" indique : "Rapport sur les mouvements, marches, positions et actions des Divisions de l’aile gauche, depuis le 1er Frimaire jusqu’au 10 Nivôse an 9
1er Frimaire …
Un bataillon de la 15e demi-brigade de ligne resta en garnison à Ingolstadt ...
" (Papiers du général Paul Grenier. IV Papiers relatifs à l’armée du Rhin et à l'armée d'Italie. 1768-1827, BNF, Paris. Doc 101 page 220).

La 2e Division du Corps Grenier, que commande le Général de Brigade Desperrières en l'absence de Ney, occupe, le 22 novembre, avec les Brigades Bonet et Joba, des cantonnements à Freising et environs. La Brigade Bonet (un peu plus tard Ruffin) comprend les 23e et 15e Demi-brigades de ligne et le 19e de Cavalerie; la Brigade Joba, les 76e et 103e Demi-brigades de ligne et le 13e Dragons. Le 8e Chasseurs, détaché à l'Alt-Mühl avec un Bataillon de la 15e, est en route pour rejoindre la Division à Freising (Bonnal H. : « La vie militaire du Maréchal Ney », Chapelot, Paris, 1910, tome 1, p. 334).

A la date du 24 novembre 1800 (3 Frimaire an 9), le journal des "Opérations de l’aile gauche de l’armée du Rhin, campagne de l’an 9, depuis le 1er Frimaire an 9 (22 Novembre 1800) jusqu’au 10 Nivôse an 9 (31 Décembre 1800)" indique : "Rapport sur les mouvements, marches, positions et actions des Divisions de l’aile gauche, depuis le 1er Frimaire jusqu’au 10 Nivôse an 9
Le 3 ...
Le bataillon de la 15e demi-brigade de ligne laissé en garnison à Ingolstadt reçut l’ordre d’en partir pour se diriger sur Freising et réunir à la division du Général Ney. Les divers mouvements furent exécutés, savoir :
... Le bataillon de la 15e qui était à Ingolstadt en partit le 4 et fut rendu le 6 de bonne heure à Freising ...
" (Papiers du général Paul Grenier. IV Papiers relatifs à l’armée du Rhin et à l'armée d'Italie. 1768-1827, BNF, Paris. Doc 101 page 220).

Les hostilités recommencent après la rupture le 7 Frimaire (28 novembre). L' "Etat de la composition et des forces de l’aile gauche à l’époque de la reprise des hostilités (7 Frimaire an 9 - 28 Novembre 1800), Armée du Rhin, aile gauche" indique que la 15e Demi-brigade, forte de 2068 hommes, fait partie de la "Division aux ordres du Général Ney", comprenant les Généraux de Brigade Deperrières, Heudelet, Joba (ce dernier quitte la Division le 12 Frimaire pour cause de maladie), et les Adjudants-commandants Ruffin et Jarry (Papiers du général Paul Grenier. IV Papiers relatifs à l’armée du Rhin et à l'armée d'Italie. 1768-1827, BNF, Paris. Doc 101 page 218).

Le "Rapport sur les mouvements et combats de l’aile gauche depuis le 7 frimaire jour de la rupture de l’armistice, jusqu’au 10 inclus", rédigé le 2 décembre 1800 (11 Frimaire an 9) par le Général Grenier pour le Général en chef, indique : "... Je ne peux mieux faire l’éloge des troupes qui ont combattu dans cette journée qu’en les désignant, le général en chef jugera de leur valeur et de leur conduite en comparant leur nombre et leur force avec celles des ennemis qui leur étaient opposées et qu’il a vu par lui-même ...
3 bataillons de la 15e ...
" (Papiers du Général Paul Grenier. XV. 1768-1827, BNF, Paris. Doc 35 page 83).

Dans son rapport sur la journée du 1er décembre, rédigé au Quartier-général de Vorstern le 11 Frimaire an 9, Ney écrit : "... La 15e et la 23e sous les ordres du commandant Rufin, ont eu toute la journée affaire à des forces très supérieures qu’elles ont équilibrées par leur audace ..." (Papiers du général Paul Grenier. IV Papiers relatifs à l’armée du Rhin et à l'armée d'Italie. 1768-1827, BNF, Paris. Doc 139 page 293 ; H. Bonnal : "La vie militaire du Maréchal Ney", t.1).

Dans son rapport sur les "Opérations de l’aile gauche de l’armée du Rhin, campagne de l’an 9, depuis le 1er Frimaire an 9 jusqu’au 10 Nivôse an 9
Rapport sur les mouvements, marches, positions et actions des Divisions de l’aile gauche, depuis le 1er Frimaire jusqu’au 10 Nivôse an 9", le Général Grenier écrit, pour la journée du 12 Frimaire : "Nous avons à regretter la perte des citoyens Villars et Boucher chefs de bataillon à la 15e demi-brigade, tués en marchant à la tête de leurs bataillons, lorsque le général en chef ordonna de prendre l’offensive ..." (Papiers du général Paul Grenier. IV Papiers relatifs à l’armée du Rhin et à l'armée d'Italie. 1768-1827, BNF, Paris. Doc 101 page 215 et suivantes).

Le 8 décembre 1800 (17 Frimaire an 9), le Général de Division Ney, écrit, depuis son Quartier-général à Ampfing au Lieutenant général Grenier, commandant l’aile gauche de l’armée du Rhin : "La perte que la 15e Demi brigade a éprouvé de ses chefs de bataillons m’a déterminé, mon cher général, à la faire relever ce matin par la 76e dans sa position en arrière d’Ecksperg.
L’ennemi ayant fortement garni d’infanterie les devants du village d’Altemuhldorf, j’ai ordonné que nos postes se tiennent à la tête d’Eckperg et à portée de fusil de ce premier endroit. Après votre départ d’Empfing, mon cher général, j’ai visité les bords de l’Inn depuis Craybourg jusqu’au-dessous de Puren. Ayant remarqué qu’il était possible de passer à gué, vis-à-vis de Guttemberg, et à proximité d’Enstorf, j’ai fait venir un homme de Puren qui qui confirme pleinement l’idée que j’en avais conçu. J’ai chargé un officier, à qui j’ai remis des dragons du 2e à sa disposition pour sonder le gué pendant la nuit sur différents points. Cette opération peut se faire avec d’autant plus de facilité que l’ennemi ne garde pas la rive droite de l’Inn sur ce point. Dans la supposition que la rivière soit guéable ainsi que j’en ai l’assurance, mon intention serait, mon cher général, de surprendre Craybourg, faiblement gardé. Mes grenadiers portés en croupe par mes cavaliers et dragons, rempliraient parfaitement cet objet. Le terrain sur la rive gauche de l’Inn domine absolument celui opposé. L’artillerie que je pourrais y faire placer protégerait cette entreprise. Envoyez-moi demain le citoyen Beaufort commandant le génie. Peut-être sera-t-il d’accord avec moi. Mon pont de chevalets pourrait même servir au passage s’il était plus considérable, ayant au plus 100 pieds et la rivière sur ce point en a au moins 200. Je pense qu’il est inutile de vous dire combien cette opération, abrégerait celle de la droite si je parvenais à réussir, en prenant Craybourg. Mühldorf se trouve développé par sa gauche et forcerait bientôt l’ennemi à nous céder cet important débouché
" (Papiers du général Paul Grenier. IV Papiers relatifs à l’armée du Rhin et à l'armée d'Italie. 1768-1827, BNF, Paris. Doc 154 page 323).

Le même 8 décembre 1800 (17 Frimaire an 9), le Général Grenier écrit : "la division aux ordres du général Ney resta dans sa position. La 15e demi-brigade en position en arrière d’Ecksperg fut relevée par la 76e qu’elle remplaça dans la sienne …" (Opérations de l’aile gauche de l’armée du Rhin, campagne de l’an 9, depuis le 1er Frimaire an 9 jusqu’au 10 Nivôse an 9; Rapport sur les mouvements, marches, positions et actions des Divisions de l’aile gauche, depuis le 1er Frimaire jusqu’au 10 Nivôse an 9 - Papiers du général Paul Grenier. IV Papiers relatifs à l’armée du Rhin et à l'armée d'Italie. 1768-1827, BNF, Paris. Doc 101 page 215 et suivantes).

Le "Rapport des flanqueur de gauche de la division Ney", rédigé le 20 décembre 1800 (29 Frimaire an 9) à Siegerting, par le Chef de brigade Saint-Germain, rapporte : "Le 28 Frimaire. Obernberg. La colonne composée de 18 compagnies d’infanterie des 15e, 76e et 103e demi-brigades de bataille, 5 compagnies du 23e de chasseurs à cheval et d’une compagnie d’artillerie légère, s’est portée le même jour Obernberg ayant ses avant-postes à Münsteuer et Antiesenhofen.
Le 29 – Scharding, sur Passau, Sigerthing. Elle s’est portée en arrière de Scharding aux croisés des routes de Innstah et Sujerbach, ayant poussé de suite un parti de trois compagnies d’infanterie, 50 chevaux et une bouche à feu, le tout commandé par le capitaine Rhaindre. La troupe aux ordres du chef de brigade Saint-Germain a pris la route de Sigerthing où elle a pris position le même soir, envoyant un parti sur Neukirchen pour couvrir sa gauche, laissant des troupes à cheval sur la route de Innstat et Payerbach pour protéger la retraite des troupes envoyées sur Passau.
Le parti de Neukirchen a été inquiété par l’ennemi.
Le 30 - Eferding. La colonne s’est dirigée sur Eferding par Payerbach et a bivouaqué entre ces deux derniers endroits (la division du général Bonet était à Eferding).
Le parti envoyé sur Neukirchen a reçu ordre de se retirer sur Eferding, éclairant toujours et côtoyant le Danube.
Aussitôt sa position prise à Eferding, il devait être envoyés deux partis, l’un sur Wels pour communiquer avec la division du général Legrand ; l’autre sur Grieskirchen pour communiquer avec celle du général Ney
" (Papiers du général Paul Grenier. IV Papiers relatifs à l’armée du Rhin et à l'armée d'Italie. 1768-1827, BNF, Paris. Doc 175 page 367).

Le 24 décembre 1800 (3 Nivôse an 9), le Général de division Ney adresse, depuis son Quartier-général à Sternberg, au lieutenant général Grenier, commandant l’aile gauche de l’Armée du Rhin, la lettre suivante : "Je viens de faire prendre la position déterminée par votre ordre de mouvement d’aujourd’hui. A midi précise, je débouchais avec la division, qui était totalement sur la rive droite de l’Enns. L’ennemi, qui défendait la chaussée à la hauteur des bois derrière Rems, en a été chassé par le 23e de chasseurs, avec toute la vigueur possible, jusqu’au-delà d’Oed. Plusieurs charges ont eu lieu, et toujours à notre avantage. L’infanterie de la 15e secondait parfaitement l’attaque des chasseurs. Nous avons fait environ quatre-vingt prisonniers, dont un officier de Uhlans du 2e régiment, ainsi que quelques hussards de Wettschay. La hauteur de Sternberg a été défendue momentanément par l’ennemi, avec du canon, mais mes dispositions d’attaque ne lui permettant pas de tenir longtemps, il s’est reployé sur Oed. La brigade de l’adjudant commandant Rufin le poursuit sur ce point et a ordre de se déployer en arrière de ce village, occupants Zeillern, pousser avant ses postes et formant une chaîne de postes depuis l’Ybbs à la hauteur d’Ulmerfeld jusqu’au Danube avec Ardagger.
Mes deux autres brigades tiennent la position à la droite de Sternberg, ayant la route qui conduit de Haag à Steyer sur leur front. Celle de Heudelet est chargée de communiquer avec la gauche du général Richepanse par Haag à Sankt Peter. Les grenadiers réunis à Wevenberg ( ?).
L’archiduc Charles est parti hier à neuf heures du matin de Sternberg Amstetten d’où il est parti ce matin pour se rendre à Kelmbach. Les généraux Grune et Funell commandaient ici. Une forte arrière-garde de l’armée impériale commandée par le prince de Schwartzenberg tient la position de Amstetten, et l’armée est, selon les rapports, derrière l’Ybbs et la Trasen.
Le général Richepanse selon le feu que j’ai entendu se trouve à la hauteur de Sankt Peter
" (Papiers du général Paul Grenier. IV Papiers relatifs à l’armée du Rhin et à l'armée d'Italie. 1768-1827, BNF, Paris. Doc 181 page 379).

Dans son "Rapport sur les mouvements, marches, positions et actions des Divisions de l’aile gauche, depuis le 1er Frimaire jusqu’au 10 Nivôse an 9. Opérations de l’aile gauche de l’armée du Rhin", le Général Grenier écrit, concernant la journée du 24 décembre 1800 (3 Nivôse an 9) : "Le 3 Nivôse. L’armistice de 48 heures devant expirer le trois Nivôse à la pointe du jour, les divisions Ney et Legrand se rassemblèrent dans la plaine en arrière d’Enns. Le pont ayant été parfaitement réparé, la division du général Ney déboucha la première. Elle se forma dans la plaine en avant du village d’Ensdorf et attaqua l’ennemi qui paraissaient vouloir défendre la chaussée à hauteur des bois derrière Rems. Le 23e régiment de chasseurs exécuta plusieurs charges sur lui avec toute la vigueur possible, en quoi il fut parfaitement secondé par l’infanterie de la 15e Demi brigade qui le suivait au pas de course. L’ennemi fut culbuté et poursuivi jusqu’au-delà d’Erla. Il perdit, outre beaucoup de tués, et blessés, quatre-vingt prisonniers dont un officier des hussards du 2e régiment et un des hussards de Wetschay ..." (Papiers du général Paul Grenier. IV Papiers relatifs à l’armée du Rhin et à l'armée d'Italie. 1768-1827, BNF, Paris. Doc 101 page 215 et suivantes).

L' "Etat de la composition et des forces de l’aile gauche à l’époque de la cessation des hostilités (5 Nivôse an 9 - 26 décembre 1800)" indique que la 15e Demi-brigade, forte de 1686 hommes, fait partie de la "Division aux ordres du Général Ney", comprenant les Généraux de Brigade Deperrières, Heudelet, Joba, et les Adjudants-commandants Ruffin et Jarry (Papiers du général Paul Grenier. IV Papiers relatifs à l’armée du Rhin et à l'armée d'Italie. 1768-1827, BNF, Paris. Doc 101 page 273).

Le 14 Nivôse an 9 (4 janvier 1801), le Général Grenier écrit, de Passau, au Citoyen Faure, Chef de la 15e de ligne : "J’ai reçu hier, mon cher Faure, votre lettre du trois. Je vous adresse ci-joint l’autorisation dont vous avez besoin pour vous rendre à votre dépôt. Je regrette que votre santé ne vous ait pas permis de faire la dernière campagne qui devait et ne pouvait que vous être avantageuse.
Ne perdez point de vue votre demi-brigade ; elle a besoin de tous vos soins, surtout d’après la perte qu’elle a faite de deux chefs de bataillon
" (Papiers du Général Paul Grenier. XIV. 1768-1827, BNF, Paris. Doc 173 page 359).

Le même 14 Nivôse an 9 (4 janvier 1801), le Général Grenier écrit, de Passau, au Général Moreau : "Je vous envoie ci-joint, mon cher général, une lettre que m’a adressé le chef de brigade Faure ; je lui ai expédié ensuite de votre autorisation la permission de se rendre au dépôt de sa demi-brigade" (Papiers du Général Paul Grenier. XIV. 1768-1827, BNF, Paris. Doc 173 page 359).

Le 15 février 1801 (26 Pluviôse an 9), le Général Grenier écrit, depuis Passau, au Général Lahorie : "Aussitôt mon arrivée à Passau, mon cher général, je fis prévenir les différents corps de l’aile de m’adresser avec les états de service des militaires qui se sont distingués dans cette dernière campagne, les procés-verbaux de leurs actions d’éclat et les demandes d’avancement et les récompenses nationales à leur accorder. Il manque à la plupart de ces demandes des états de services et des procès-verbaux que je n’ai point encore reçus ; je vous les adresse telles qu’elles sont afin de vous mettre à même de terminer votre travail ; ces demandes consisteront en : ... Celui de chef de brigade pour le citoyen Pradier de la 15e ...
Celui de lieutenant dans la 15e de ligne pour le citoyen Randon ingénieur géographe ..." (Papiers du Général Paul Grenier. XIV. 1768-1827, BNF, Paris. Doc 195 page 402).

Le 23 Floréal an 9 (13 mai 1801), le Premier Consul écrit, depuis La Malmaison, au Général Berthier, Ministre de la Guerre : "Je vous prie, citoyen ministre, de donner l'ordre à la 15e demi-brigade, qui est en Suisse, de se rendre dans la 21e division militaire ...
Moyennant cette destination, il n'y aura plus d'armée des Grisons ...
Je désire avoir un état par division militaire de l'intérieur, fait en livret avec le plus de soins possibles, qui me fasse connaître les demi-brigades, régiments de cavalerie, officiers d'état-major, etc. qui se trouvent dans chaque division
" (Correspondance générale de Napoléon, t.3, lettre 6268).

Le 15 Vendémiaire an 10 (7 octobre 1801 – date présumée), à Paris, le Premier Consul, dans une "Note pour l'organisation des troupes coloniales" prévoit d'intégrer 560 hommes de la 15e de Ligne dans la nouvelle 66e de Ligne ; "... Les 15e, 35e, 37e, 38e et 73e seront portées, dans l'an 12, à trois bataillons, moyennant la création d'un troisième bataillon ..."(Correspondance de Napoléon, t.7, lettre 5785).

L'armée expéditionnaire pour la Guadeloupe, destinée à former le noyau de la garnison dans l'île, comprend donc le 3e Bataillon de la 15e Demi-brigade de ligne. La préparation de cette expédition est moins chaotique que celle de Saint-Domingue : les troupes ne sont pas embarquées depuis des mois comme une partie de celles de Saint-Domingue, et la réunion des Bataillons se fait de manière beaucoup plus réfléchie. L'organisation de cette expédition est confiée au Général Gobert, lui-même Guadeloupéen, en attendant la désignation d'un commandant en chef de l'expédition.

Le 19 Vendémiaire an 10 (11 octobre 1801), le Premier Consul écrit, depuis Paris, au Général Berthier, Ministre de la Guerre :"Donnez l'ordre, citoyen ministre, à la 15e demi-brigade de ligne, qui est à Poitiers, de se rendre à Vannes pour faire partie de l'armée de l'Ouest" (Correspondance générale de Napoléon, t.3, lettre 6557).

Le 17 Nivôse an 10 (7 janvier 1802), le Premier Consul écrit, depuis Paris, au Général Berthier, Ministre de la Guerre : "Quatre frégates et trois vaisseaux de guerre vont être prêts à Brest pour porter un corps de troupes à la Guadeloupe.
Donnez l'ordre au général Gobert de se rendre en toute diligence à Brest, pour y réunir ce corps de troupes et préparer tout ce qui est nécessaire pour cette expédition, qui sera commandée par un général de division, deux généraux de brigade, et composée des deux bataillons de la 66e, qui seront complétés à 1,600 hommes, d'un bataillon de la 15e de ligne complété à 700 hommes, d'un bataillon de la 82e complété à 600 hommes, d'un bataillon expéditionnaire composé des compagnies gardes-côtes les plus près de Brest, complété à 500 hommes, de 100 canonniers et huit pièces de canon de campagne, douze ouvriers d'artillerie, 200 cartouches par homme, un chef de brigade d'artillerie, un chef de brigade du génie et quatre capitaines ou lieutenants de chaque arme. Vous ferez embarquer également un millier d'outils à pionniers, un commissaire ordonnateur, deux commissaires des guerres, deux adjudants commandants et six adjoints à l'état-major.
Vous tiendrez secret le but de cette expédition. Incessamment, je vous ferai connaître le général de division qui devra commander en chef
" (Correspondance de Napoléon, t.7, lettre 5912 ; Correspondance générale de Napoléon, t.3, lettre 6708).

Le 1er Prairial an 10 (21 mai 1802), le Premier Consul écrit, depuis Paris, au Général Berthier, Ministre de la Guerre : "Je vous prie, citoyen ministre, de donner l'ordre ... La 15e et la 85e de ligne à Metz ...
Donnez tous ces ordres de manière que les demi-brigades aient dix jours avant de partir, pour faire leurs préparatifs
" (Correspondance générale de Napoléon, t.3, lettre 6896).

Le 1er Prairial an 10 (21 mai 1802), le Premier Consul écrit, de Paris, au Contre-Amiral Decrès :"L'expédition de la Martinique, Citoyen Ministre, sera composée d'un bataillon de la 82e et d'un bataillon de la 37e. A cet effet, les détachements de ces deux demi-brigades qui sont à la Guadeloupe se rendront à la Martinique, de manière qu'il restera à la Guadeloupe deux bataillons de la 66e de ligne, forts de 1,600 hommes, et un bataillon expéditionnaire de 500 hommes, qui sera converti en bataillon colonial de la Guadeloupe ; qu'il y aura à la Martinique un bataillon de la 82e, composé de 600 hommes, un bataillon de la 37e, composé de 800 hommes, et un bataillon colonial, que vous compléterez à 800 hommes de troupes de la marine ; enfin il y aura un bataillon de 700 hommes de la 15e de ligne à Tabago. Total des troupes qui seront aux îles sous le vent : 5,000 hommes, indépendamment des troupes d'artillerie. Faites-moi connaître si vous croyez cette force suffisante pour maintenir la tranquillité dans le pays" (Correspondance de Napoléon, t.7, lettre 6090 ; Correspondance générale de Napoléon, t.3, lettre 6900).

Le 24 Messidor an 10 (13 juillet 1802), le Premier Consul écrit, depuis Paris, au Contre-Amiral Decrès, Ministre de la Marine et des Colonies : "... Il y aura à Tabago un bataillon de la 15e de ligne.
En ajoutant à ces dispositions la recommandation au général Villeneuve de mettre la plus grande activité à faire passer d'une colonie à l'autre des secours de troupes, selon qu'il deviendra nécessaire, on aura lieu d'être parfaitement tranquille, et nous serons à même de prendre toutes les mesures que nous jugerons à propos pour les colonies. La première de toutes paraîtrait d'établir l'esclavage à la Guadeloupe comme il l'était à la Martinique, en ayant soin de garder le plus grand secret sur cette mesure, et en laissant au général Richepance le choix du moment pour la publier
" (Correspondance de Napoléon, t.7, lettre 6181 ; Correspondance générale de Napoléon, t.3, lettre 7016).

Le 2 Prairial an 11 (22 mai 1803), le Premier Consul écrit, depuis Saint-Cloud, au Général Berthier, Ministre de la Guerre : "... La 15e de ligne sera affectée au service de l'arsenal de la marine à Brest. Elle fournira les garnisons sur les vaisseaux dont la marine pourrait avoir besoin. Elle sera également complétée au pied de guerre ..." (Chuquet A. : « Ordres et apostilles de Napoléon, 1799-1815 », Paris, 1911, t.1, lettre 572 ; Correspondance générale de Napoléon, t.4, lettre 7662).

Le 18 Messidor an 11 (7 juillet 1803), le Premier Consul écrit, depuis Lille, au Général Berthier, Ministre de la Guerre : "Je vous prie, citoyen ministre, de donner ordre à la 107e demi-brigade de se rendre à Brest. Elle sera destinée conjointement avec la 15e à la garde de l'arsenal et autres postes de la marine ..." (Correspondance générale de Napoléon, t.4, lettre 7789).

Le 15 Thermidor an 11 (3 août 1803), Bonaparte écrit, depuis Namur, au Général Berthier, Ministre de la Guerre : "… Vous trouverez ci-joint une lettre du préfet maritime de Brest. Je crois que les troupes de la 13e division militaire sont mal distribuées. Donnez ordre que toute la 24e demi-brigade de ligne se rende à Brest, pour en renforcer la garnison et celle des environs. Il y aura alors dans le département du Finistère les 40e, 15e, 24e, 37e et 107e de ligne ; dans aucun temps il n'y en a eu autant ..." (Correspondance de Napoléon, t.8, lettre 6973 ; Correspondance générale de Napoléon, t.4, lettre 7899).

Le 19 Vendémiaire an 12 (12 octobre 1803), le Premier Consul écrit, depuis Saint-Cloud, au Général Berthier, Ministre de la Guerre : "Je vous prie, citoyen ministre, de donner ordre que si la flottille de Brest composée des n° 10, 11 et 12 des chaloupes canonnières, des n° 127, 128, 129, 130, 131, 132, 133, 134 et 135 des bateaux canonniers ayant à bord des garnisons des 15e et 107e de ligne, est encore à Saint-Malo, les garnisons en soient changées.
Les détachements des 15e et 107e retourneront par terre à Brest et seront remplacés par des détachements des 32e et 39e ...
" (Correspondance générale de Napoléon, t.4, lettre 8145).

Le 6 Brumaire an 12 (29 octobre 1803), le Premier Consul écrit, depuis Saint-Cloud, au Général Berthier, Ministre de la Guerre : "Donnez ordre au général commandant de la 13e division militaire, et prévenez-en le général Le Marois, que si la division de Brest, commandée par le lieutenant de vaisseau Dasnier, et composée des 2 chaloupes canonnières n° 9 et 11, et bateaux de 2e classe, n° 127, 128, 129, 133, 134 et 135, et dont la garnison est composée de 200 hommes de la 15e et 107e, est encore à Saint-Malo, les 200 hommes de garnison des 15e et 107e soient remplacés par la 39e et 32e et que les détachements de la 15e et 107e rejoignent à Brest leur corps" (Correspondance générale de Napoléon, t.4, lettre 8192).

Le 24 novembre 1803 (2 frimaire an 12), Bonaparte écrit depuis Paris au Général Berthier, Ministre de la Guerre : "Vous donnerez l'ordre au général de division Gouvion, inspecteur général de gendarmerie, de se rendre sur-le-champ à Angers, et de porter de là son quartier général à Châtillon.
Il aura immédiatement sous ses ordres une colonne d'éclaireurs ...
Il aura aussi sous ses ordres trois autres colonnes qui se réuniront à Beaupreau, à Thouars et aux Herbiers ...
La troisième colonne se réunira aux Herbiers, et sera composée de deux compagnies, complétées à 65 hommes, d'une demi-brigade suisse, qui est à la Rochelle, de 25 gendarmes, de deux compagnies également à 65 hommes du bataillon de la 82e demi-brigade, qui est aux Sables, et d'une compagnie à cheval du 4e régiment de chasseurs, qui est à Fontenay-le-Peuple
(note : Fontenay-le-Comte). Cette troisième colonne sera commandée par le chef de brigade Reynaud (note : il commande le 15e de Ligne), adjudant du palais, auquel vous donnerez l'ordre de se rendre en poste aux Herbiers ...
Ces trois colonnes d'éclaireurs seront sous les ordres du général de division Gouvion, qui dirigera toutes leurs marches et leurs opérations de manière à faire fouiller la forêt de Vezins et arrêter sans miséricorde les hommes qui faisaient partie du rassemblement qui a eu lieu dans la commune d'Yzernay, les poursuivre partout et sur quelque département qu'ils se soient réfugiés, et enfin se porter partout où le prétexte de la conscription ou toute autre raison feraient naître des troubles.
Le général Gouvion est à cet effet muni de tous les pouvoirs nécessaires; il pourra promettre telle récompense qu'il jugera convenable pour l'arrestation des brigands.
Il sera accordé à toutes les troupes faisant partie de ces quatre colonnes d'éclaireurs une indemnité pour tenir lieu de vivres de campagne.
Ces colonnes d'éclaireurs existeront jusqu'à nouvel ordre; et vous mettrez à la disposition du général Gouvion une somme pour qu'il puisse suffire, soit aux dépenses d'espionnage, soit au payement des récompenses promises, soit pour l'indemnité des vivres de campagne jusqu'à ce que ce service soit organisé.
Recommandez au général Gouvion de se concerter avec les préfets; il est d'ailleurs autorisé, d'après son grade d'inspecteur général de gendarmerie, à faire faire à la gendarmerie tous les mouvements et déplacements qu'il jugera convenables pour arrêter les troubles à leur naissance
" (Correspondance de Napoléon, t.9, lettre 7315; Correspondance générale, t.4, lettre 8318).

Le 29 novembre 1803 (7 frimaire an 12), Bonaparte écrit depuis Paris au Général Berthier, Ministre de la Guerre : "Il est inutile, citoyen ministre, de rien changer à l'arrêté qui met sur le pied de guerre les 2e, 15e, 20e, 4e, 65e, 93e, 16e et 23e régiments" (Correspondance générale, t.4, lettre 8343).

Le 26 Frimaire an 12 (18 décembre 1803), le Premier Consul écrit, depuis Paris, au Général Berthier, Ministre de la Guerre : "... Donnez ordre au général commandant la 13e division de faire fournir à la Marine·pour les différents besoins de l'escadre des détachements du 15e régiment de ligne, jusqu’à concurrence de 2000 hommes et de tenir à la disposition de la Marine pour le seervice de l'arsenal le reste du 15e régiment, ainsi que deux bataillons du 24e régiment de ligne complétés chacun à 800 hommes et qui sont destinés pour l'expédition ..." (Correspondance générale de Napoléon, t.4, lettre 8455).

Le même 26 Frimaire an 12 (18 décembre 1803), le Premier Consul écrit, depuis Paris, au Contre Amiral Decrès, Ministre de la Marine et des Coloneies : "Les bataillons de la 93e, forts de 1 600 hommes, seront mis à la disposition du préfet maritime de Rochefort, pour former garnison pour le service du port. Il est nécessaire qu'il ne prenne de ces troupes que pour le service des garnisons des vaisseaux de guerre et frégates.
Le ministre de la Guerre donne l'ordre également que le 15e de ligne fournisse à Brest jusqu'à deux mille hommes pour garnison des vaisseaux, et soit mis à la disposition du préfet maritime pour fournir à l'arsenal, et aux vaisseaux s'il est nécessaire. Il aura également à sa disposition 2 bataillons du 24e régiment, forts de 1 600 hommes, le reste du 15e sera toujours à la disposition du ministre de la Marine pour le service de l'arsenal ...
" (Correspondance générale de Napoléon, t.4, lettre 8461).

Le 9 Ventôse an 12 (29 février 1804), le Premier Consul écrit, depuis Paris, au Général Berthier, Ministre de la Guerre, Major général des Camps : "... Donnez l'ordre au colonel Lhuillier, commandant une colonne d'éclaireurs à Nogent-le-Rotrou ; au colonel Reynaud (note : Colonel du 15e de Ligne), commandant une colonne d'éclaireurs dans la Vendée et au général Le Marois de rentrer à Paris ..." (Correspondance générale de Napoléon, t.4, lettre 8701).

Le 6 Fructidor an 12 (24 août 1804), Napoléon écrit, de Pont-de-Briques, au Vice-Amiral Decrès, Ministre de la Marine et des Colonies : "Faites donner la viande aux troupes du 15e de ligne qui font le service de l'arsenal de Brest ; que ce soit en forme de gratification accordée par la marine" (Correspondance générale de Napoléon, t.4, lettre 9132).

Le 22 février 1805 (3 ventôse an 13), à La Malmaison, on adresse à l'Empereur un "Etat de proposition à cinquante emplois d’officiers vacants dans l’infanterie ...
On propose comme sous-lieutenant au 15e : Laugier, sergent du corps ...
"; ce dernier répond : "Mettre un sergent qui ait fait la guerre" (Chuquet A. : « Ordres et apostilles de Napoléon, 1799-1815 », Paris, 1912, t.3, lettre 3232).

Le 2 mars 1805 (11 ventôse an 13), Napoléon écrit depuis Paris au Vice-Amiral Ganteaume: "Monsieur l'Amiral Ganteaume, je donne ordre au ministre de la guerre de mettre à votre disposition 4,400 hommes, dont 700 nécessaires pour compléter vos équipages, et 3,600 pour être disposés de la manière suivante : 2,400 hommes pour revenir avec vous en Europe et se trouver sous les ordres du général de division Lauriston; 1,200 hommes pour être déposés à celle des îles du vent qui en aura le plus besoin.
... Ainsi donc, au moment de votre départ, vous aurez à bord :
... Du 15e de ligne. 1,470 hommes et 300 hommes ...
" (Correspondance de Napoléon, t.10, lettre 8380).

Le lendemain 3 mars 1805 (12 ventôse an XIII), Napoléon écrit depuis Paris Maréchal Berthier: "Vous trouverez ci-joint l'état des hommes embarqués sur l'escadre de Brest, soit comme garnison, soit comme supplément d'équipage. La marine a encore besoin de 714 hommes. Je désire en outre embarquer sur cette escadre 3,600 hommes. Vous devez donc fournir à la marine 4,400 hommes, qui seront composés de la manière suivante :
... 300 hommes qui seront pris parmi ce qui reste à Brest du 15e de ligne 300 ...
Vous donnerez le commandement de ces troupes au général de division Bonnet. Il emmènera avec lui un adjudant commandant; un chef de bataillon, un capitaine et un lieutenant du génie; un chef de bataillon d'artillerie et deux officiers en résidence; un matériel d'artillerie dont l'état est ci-joint. Ils recevront leurs paquets pour leur destination des mains de l'amiral Ganteaume, lorsqu'il en sera temps. Vous ferez faire ces embarquements à petit bruit, et comme embarquement provisoire devant être suivi du reste de l'armée.
Faites passer le plus tôt possible les ordres décachetés relatifs à ces mouvements à l'amiral Ganteaume, qui les remettra lui-même au moment opportun
" (Correspondance de Napoléon, t.10, lettre 8384).

Le 28 Ventôse an 13 (19 mars 1805), Napoléon écrit, depuis La Malmaison, au Maréchal Berthier, Ministre de la Guerre, Major général des Camps : "Le 66e régiment, en conséquence de l'article 6 de l'arrêté du 10 floréal an XI, doit être organisé à la Guadeloupe et composé des 2e et 3e bataillons de la 66e de bataille, du 3e bataillon de la 15e de bataille et d'un détachement de la 79e de bataille.
Le 82e, en conséquence de l'article 7 du même arrêté (note : arrêté du 10 floréal an XI), doit être organisé à la Martinique et composé du 3e bataillon du 82e de bataille, du 3e bataillon du 37e, du 3e bataillon du 84e, du 2e bataillon du 107e et d'un détachement du 90e.
C’est donc à tort que le ministre de la Guerre, par sa lettre du 25 thermidor an XII, a ordonné que le 66e se réunirait à la Rochelle et que le 82e aux Sables...
Ainsi donc, le ministre de la Guerre doit faire une lettre au ministre de la Marine, pour qu'il donne sur-le-champ l'ordre d'organiser le 66e à la Guadeloupe, et le 82e à la Martinique ; il fera connaître que ces deux régiments seront composés comme il est dit ci-dessus ...
" (Picard E. et Tuetey L. : « Correspondance inédite de Napoléon 1er conservée aux Archives de la Guerre », Paris, 1913, t. 1, lettre 59 ; Correspondance générale de Napoléon, t.5, lettre 9702).

Le 1er Germinal an 13 (22 mars 1805), Napoléon écrit, depuis La Malmaison, au Général Lauriston : "Monsieur le Général Lauriston, mon Aide de camp, on devait former depuis deux ans le 82e régiment à la Martinique, et le 66e à la Guadeloupe. Mon intention est que, dès votre arrivée, si vous avez le temps de débarquer, vous reformiez vous-même ces régiments, et que vous en rapportiez en France le contrôle. Tout ce qui se trouvera à la Martinique de détachements du 82e, du 15e et de troupes quelconques de ligne, soit arrivées avec le capitaine général Villaret-Joyeuse, soit portées par des frégates ou corsaires arrivés depuis, sera formé en deux bataillons sous le titre de 82e régiment. Je ne comprends pas dans ces détachements ce que vous trouverez à la Martinique d'arrivé avec le contre-amiral Missiessy. Tout ce qui se trouvera à la Guadeloupe de détachements du 66e ou de toutes autres troupes arrivées avec le capitaine général Richepanse ou depuis, sera formé en deux bataillons sous le titre de 66e régiment. Vous ne formerez ces régiments qu'à deux bataillons chacun portés au grand complet de paix, c'est-à-dire à 100 hommes par compagnie, les 3es bataillons se formant en France ..." (Correspondance de Napoléon, t.10, lettre 8468 ; Correspondance générale de Napoléon, t.5, lettre 9722).

Le Tableau des Forces de l'Empire au 16 thermidor an XIII (4 août 1805) indique que le 15e de Ligne a ses 1er, 2e, 3e et 4e Bataillons à Brest, à la Division de la Marine, 13e Division militaire. 1066 hommes sont présents, 48 détachés, 42 aux hôpitaux, total 11156 hommes; un détachement est à l'escadre de Brest, fort de 1422 hommes embarqués (Alombert P. C., Colin J. : « La campagne de 1805 en Allemagne », Paris, Chapelot, 1902, t. 1 (annexes et Cartes), p. 3 et suivantes).

Le 29 Fructidor an 13 (16 septembre 1805), l'Empereur écrit, depuis Saint-Cloud, au Maréchal Berthier, Ministre de la Guerre, Major général de la Grande Armée : "Mon cousin, vous trouverez ci-joint l'ordre au ministre de la Marine de faire débarquer de l'escadre de Brest tout ce qui reste des 65e, 47e et 70e régiments. Vous donnerez ordre au 65e de réunir ses trois bataillons à Rennes, et vous ferez passer une revue de ce régiment qui doit être rendu mobile et s'attendre à partir au premier moment. Il restera donc dans la 13e division militaire les 15e et 37e de ligne de quatre bataillons qui continueront à avoir à bord de mon escadre chacun 1 500 hommes de garnison. Le 47e sera réuni à Lorient et tiendra garnison à Belle-Île. Le 70e sera réuni à Saint-Brieuc et fournira des garnisons aux îles de Bréhat et autres points de la côte.
Ces quatre régiments complèteront leurs compagnies de grenadiers à 100 hommes, comme je l'ai déjà ordonné ; les compagnies de grenadiers des 15e et 37e, commandées par des chefs de bataillon de chacun de ces corps formant deux bataillons et celles des 47e et 70e commandées par un chef de bataillon de ces deux corps faisant un seul bataillon sous les ordres du général Girardon, avec huit pièces d'artillerie, seront mobiles et prêtes à se porter partout où leur présence deviendrait nécessaire ...
" (Picard E. et Tuetey L. : « Correspondance inédite de Napoléon 1er conservée aux Archives de la Guerre », Paris, 1913, t. 1, lettre 175 ; Correspondance générale de Napoléon, t.5, lettre 10808 - Note. A la lettre précédente se trouve annexé un extrait de la lettre susvisée de 1'Empereur au ministre de la marine ainsi conçu : "Que tout ce qui est embarqué sur l'escadre de Brest appartenant au 65e régiment soit débarqué, ainsi que tout ce qui appartient aux 47e et 70e régiments, ce qui forme un déficit de 1.700 hommes sur les troupes embarquées à bord de l'escadre de Brest, mais qui seront remplacés par les 699 hommes du 15e de ligne, aujourd'hui embarqués comme équipage, et par les 828 hommes du 37e, embarqués comme équipage et comme passagers, de manière qu'il n'y aura à embarquer à bord de l'escadre de Brest que les garnisons et qu'elles seront toutes des 18e et 37e, les trois autres régiments devant être rendus mobiles").

Le même 29 fructidor an 13 (16 septembre 1805), le Général de Division Belliard, Chef d'Etat-major de la Réserve de cavalerie et de Dragons, écrit, depuis Strasbourg, au Major du 15e Régiment d'infanterie de ligne : "D'après vos observations, je vous préviens, Monsieur le Major, que S. A. S. le prince Murat vous autorise à faire confectionner des capotes pour la totalité des hommes présents aux deux bataillons destinés à entrer en campagne, indépendamment du tiers de l'effectif accordé à chaque bataillon de guerre qui était sur les côtes, par l'ordre général de l'armée du 11 fructidor an 13" (Alombert P. C., Colin J. : « La campagne de 1805 en Allemagne », Paris, Chapelot, 1902, t. 1, p. 567).

Le 30 Fructidor an 13 (17 septembre 1805), l'Empereur écrit, depuis Saint-Cloud, au Vice-Amiral Decrès, Ministre de la Marine et des Colonies : "Monsieur Decrès, vous donnerez ordre que tout ce qui est embarqué sur l'escadre de Brest appartenant au 65e régiment soit débarqué, ainsi que tout ce qui appartient aux 47e et 70e régiments, ce qui formera un déficit de 1700 hommes sur les troupes embarquées à bord de l'escadre de Brest, mais qui seront remplacés par les 699 hommes du 15e régiment de ligne aujourd'hui embarqués comme équipage et par les 828 hommes du 37e embarqués comme équipage et comme passagers, de manière qu'il n'y aura à embarquer à bord de l'escadre de Brest que les garnisons, et qu'elles seront toutes des 15e et 37e, les trois autres régiments devant être rendus mobiles" (Correspondance générale de Napoléon, t.5, lettre 10823).

Le 1er jour complémentaire an 13 (18 septembre 1805), à Saint-Cloud, on soumet à l'Empereur une "Propositions du ministre de la guerre pour l'organisation des seize compagnies de grenadiers qui sont destinées à former un corps d'observation en Bretagne"; Napoléon répond : "Les compagnies de grenadiers des 4 bataillons du 15e formeront le 1er bataillon, celles des 4 bataillons du 37e le second, et celles des 47e et 70e le troisième. Du reste ces bataillons continueront à faire partie des régiments, et entreront dans leurs états de situation et leur comptabilité" (Picard E. et Tuetey L. : « Correspondance inédite de Napoléon 1er conservée aux Archives de la Guerre », Paris, 1913, t. 1, lettre 177).

Le 11 juillet 1806, l'Empereur écrit depuis Saint-Cloud, au Maréchal Berthier, Major général de la Grande Armée : "Mon Cousin … La division du général Broussier est composée de 9,000 hommes qui se composent de détachements des 6e, 9e, 15e et 25e d'infanterie légère (la CGN et l’original parlent des 9e, 15e et 25e de Ligne), 76e, 21e, 27e, 30e, 33e, 39e, 51e, 59e, 61e, 69e, 12e, 85e et 111e de ligne : ordonnez que cette division soit dissoute et que ces détachements se dirigent à l'heure même, du lieu où ils se trouvent, par la route la plus courte, pour se rendre à leurs bataillons de guerre de l'armée ..." (Correspondance de Napoléon, t.12, lettres 10478 ; Correspondance générale de Napoléon, t.6, lettre 12461).

Le 10 août 1806, l'Empereur écrit, depuis Saint-Cloud, au Général Dejan, Ministre Directeur de l'l'Administration de la Guerre : "Monsieur Dejean, donnez ordre que les détachements du 15e régiment de ligne qui formaient la garnison de L'Impérial et du Diomède soient rayés du contrôle de ce régiment, ayant été incorporés à Saint-Domingue" (Picard E. et Tuetey L. : « Correspondance inédite de Napoléon 1er conservée aux Archives de la Guerre », Paris, 1913, t. 1, lettre 578 ; Correspondance générale de Napoléon, t.6, lettre 12689).

Après la sanglante bataille d’Eylau, appelé en renfort pour être affecté à la Division Dupas, le 15e de Ligne quitte son dépôt de Mayence.

Le 15 décembre 1806, l'Empereur écrit, depuis Posen, au Général Dejean, Ministre Directeur de l'Administration de la Guerre : "Monsieur Dejean, le ministre de la Guerre vous communiquera l'ordre de faire venir à l'armée les deux premiers bataillons du 31e d'infanterie légère et des 19e et 15e de ligne. Écrivez pour savoir s'ils ont des capotes et des souliers. S'ils n'en ont pas, faites-leur-en fournir à leur passage à Paris. Partie de ce qui revient au 15e de ligne de la conscription de 1807 se rendra à Brest pour entrer dans les 3es et 4es bataillons : 240 hommes pris dans les départements voisins du Rhin se rendront à Mayence où ils seront habillés pour recruter les deux bataillons de guerre. À cet effet, il sera envoyé un capitaine du 15e à Mayence pour les recevoir et les former en dépôt. Vous sentez que Brest est trop loin pour pouvoir jamais servir de dépôt pour les deux régiments qui arriveront bientôt en Pologne.
J'imagine que les officiers et sous-officiers de recrutement ont été remplacés aux corps, afin qu'ils soient toujours entiers ...
" (Picard E. et Tuetey L. : « Correspondance inédite de Napoléon 1er conservée aux Archives de la Guerre », Paris, 1913, t. 1, lettre 844 ; Correspondance générale de Napoléon, t.6, lettre 13862).

Le 12 janvier 1807, l'Empereur écrit, depuis Varsovie, au Maréchal Berthier : "… Les deux bataillons du 15e de ligne, qui arrivent à Paris le 27 janvier, y attendront de nouveaux ordres …" (Correspondance de Napoléon, t.14, lettre 11614 ; Correspondance générale de Napoléon, t.7, lettre 14021).

Le 13 janvier 1807, l'Empereur écrit, depuis Varsovie, au Général Dejean, Ministre Directeur de l'Administration de la Guerre : "Monsieur Dejean, mon intention est que … les deux bataillons du 15e de ligne restent à Paris ..." (Picard E. et Tuetey L. : « Correspondance inédite de Napoléon 1er conservée aux Archives de la Guerre », Paris, 1913, t. 1, lettre 875 ; Correspondance générale de Napoléon, t.6, lettre 14045).

Le 27 janvier 1807, l'Empereur écrit, depuis Varsovie, au Maréchal Berthier, Major général de la Grande Armée : "... Donnez l'ordre aux deux bataillons du 15e de ligne qui doivent être arrivés à Paris, aussitôt qu'ils seront bien reposés et que leur habillement et armement sera complet et en bon état, de partir en poste pour se rendre à Mayence ..." (Picard E. et Tuetey L. : « Correspondance inédite de Napoléon 1er conservée aux Archives de la Guerre », Paris, 1913, t. 1, lettre 904 ; Correspondance générale de Napoléon, t.6, lettre 14175).

Le 20 février 1807, l'Empereur écrit, depuis Liebstadt, au Maréchal Kellermann, commandant d'un Corps de réserve de Gardes Naionales : "Mon cousin ... J'imagine que le 31e d'infanterie légère et le 15e de ligne sont arrivés, et que vous les avez dirigés sur Magdeburg ..." (Correspondance générale de Napoléon, t.7, lettre 14345).

Le même 20 février 1807, l'Empereur écrit, depuis Liebstadt, au Maréchal Mortier : "Mon Cousin … Je vous ai donné l'ordre d'envoyer à Thorn le 65e. Je vous laisse le maître de m'envoyer aussi le 12e ou tout autre régiment ; je m'en rapporte à votre zèle pour mon service. Si vous pouvez rester devant Stralsund seulement avec trois régiments, restez-y et expédiez-m'en trois ici. Les 3,000 Hollandais qui se trouvaient à Cassel ayant été renvoyés à Hambourg, le maréchal Brune pourrait vous faire passer un millier d'hommes. D'ailleurs ces trois régiments pourront vous être remplacés à la belle saison. Ce seraient le 15e de ligne, parti en poste de Paris, et le 31e léger, qui doit être arrivé à Mayence. Ainsi donc vous avez reçu l'ordre de m'envoyer le 65e ; si vous pouvez, envoyez-m'en un ou deux autres, car il est possible que de nouveaux événements aient lieu avant un mois ou quarante jours, et que l'arrivée de ces trois régiments fut d'une grande utilité …" (Correspondance de Napoléon, t.14, lettre 11842 ; Correspondance générale de Napoléon, t.7, lettre 14347).

Le 23 février 1807, l'Empereur écrit, depuis Osterode, au Maréchal Berthier, Ministre de la Guerre, Major général de la Grande Armée : "… Remettez-moi une note qui me fasse connaître quels sont les ordres que j'ai donnés au … 15e, 19e et 65e de ligne, aux trois régiments italiens, au régiment de Paris, aux fusiliers de la Garde et au 15e de chasseurs" (Picard E. et Tuetey L. : « Correspondance inédite de Napoléon 1er conservée aux Archives de la Guerre », Paris, 1913, t. 1, lettre 916 ; Correspondance générale de Napoléon, t.7, lettre 14369).

Le 24 février 1807, l'Empereur écrit depuis Osterode, au Maréchal Berthier, Ministre de la Guerre, Major général de la Grande Armée : "… Donnez ordre au 15e régiment de ligne de partir de Mayence pour se rendre à Berlin ; au 19e ligne de se rendre à Thorn ..." (Picard E. et Tuetey L. : « Correspondance inédite de Napoléon 1er conservée aux Archives de la Guerre », Paris, 1913, t. 1, lettre 917 ; Correspondance générale de Napoléon, t.7, lettre 14387).

Le 28 février 1807, Napoléon écrit, toujours depuis Osterode, au Général Dejean : "Le maréchal Kellermann a formé les 5e, 6e, 7e et 8e régiments provisoires, qu'il va m'envoyer.
Je préfère que les détachements viennent à l'armée ainsi organisés ; car autrement il n'y a ni ordre, ni discipline. J'ai ordonné que les quatre premiers régiments provisoires qui étaient à Berlin, et qui déjà sont dégrossis, soient dissous et envoyés à leurs corps.
J'ordonne que les 5e, 6e, 7e et 8e aillent à Berlin, et qu'il en soit formé un 9e, un 10e, un 11e et un 12e provisoires. Mais il est quelques corps ... qui ne sont point sous les ordres du maréchal Kellermann : ordonnez aux commandants des dépôts de ces régiments d'obéir aux ordres de ce maréchal, et d'envoyer tous leurs hommes disponibles à Mayence pour entrer dans les régiments provisoires. Dans cet ordre ne sont pas compris le 3e bataillon du 31e d'infanterie légère et les 3e et 4e bataillons du 15e de ligne, qui sont en Poitou et en Bretagne ...
Voici mes dispositions : Vous ne ferez rien partir des 3e et 4e bataillons du 15e de ligne, qui sont nécessaires en Bretagne ... Quant aux cinq autres bataillons qui sont à Paris, aussitôt qu'ils auront plus de 600 hommes sous les armes, vous en formerez un bataillon provisoire de cinq compagnies de 160 hommes par compagnie, ce qui fera un bataillon de 800 hommes, que vous ferez partir en poste pour Mayence, bien armé et bien équipé. Vous nommerez pour le commander un major ou un officier d'état-major ...
J'imagine que les 1er et 2e bataillons du 15e de ligne sont partis ; s'ils ne l'étaient pas, faites-les partir pour Mayence
" (Correspondance de Napoléon, t.14, lettre 11901 ; Correspondance générale de Napoléon, t.7, lettre 14437).

Le 2 mars 1807, l'Empereur écrit, depuis Osterode, au Général Dejean : "… J'approuve que vous ayez fait partir le 15e de ligne de Mayence" (Correspondance de Napoléon, t.14, lettre 11914 ; Correspondance générale de Napoléon, t.7, lettre 14453).

Le 4 mars 1807, l'Empereur écrit, depuis Osterode, au Général Clarke, Gouverneur de Berlin et de la Prusse : "... J'espère que vos premières lettres me parleront des … 19e, 15e et 65e de ligne et qu'après avoir fait reposer et équiper ces troupes, vous les ferez diriger sur Stettin. J'imagine que les 4 premiers régiments provisoires sont partis pour rejoindre l'armée" (Correspondance générale de Napoléon, t.7, lettre 14462).

Le 5 mars 1807, l'Empereur écrit, depuis Osterode, au Général Junot, Gouverneur de Paris et Commandant la 1re Division Militaire : "Je reçois votre lettre du 19 février par laquelle vous m'annoncez le départ des deux bataillons du 15e pour l'armée" (Correspondance générale de Napoléon, t.7, lettre 14485).

Le 6 mars 1807, l'Empereur écrit, depuis Osterode, au Général Clarke, Gouverneur de Berlin et de la Prusse : "… Je vous ai écrit avant-hier, hier et ce matin, de m'envoyer en toute diligence les quatre régiments provisoires pour renforcer mes cadres, ainsi que les 31e, 19e, 15e, 65e et le régiment de Paris ..." (Correspondance de Napoléon, t.14, lettre 11957 ; Correspondance générale de Napoléon, t.7, lettre 14495).

Le 11 mars 1807, l'Empereur écrit, depuis Osterode, au Général Clarke, Gouverneur de Berlin et de la Prusse : "Monsieur le général Clarke... Le 15e de ligne arrive le 14 à Mayence et se mettra sur-le-champ en route pour Magdeburg ..." (Correspondance générale de Napoléon, t.7, lettre 14556).

Le même jour, 11 mars 1807, l'Empereur écrit, depuis Osterode, au Maréchal Kellermann, commandant un Cors de réserve de Gardes nationales : "Mon cousin, je vois avec plaisir que les quatre régiments provisoires sont en marche, ainsi que le 31e d'infanterie légère, le 15e de ligne, et les 3es bataillons du 17e et du 21e de ligne ... " (Correspondance générale de Napoléon, t.7, lettre 14566).

Le 14 mars 1807, l'Empereur écrit, depuis Osterode, au Général Clarke : "... Faites-moi connaître où se trouve le 15e de chasseurs ; quand est-ce qu'il arrivera à Thorn ? Faites aussi rejoindre tous les détachements du 15e et du 19e de ligne. Ces régiments n'ont, je crois, que la moitié de ce qu'ils devraient avoir ..." (Correspondance de Napoléon, t.14, lettre 12034 ; Correspondance générale de Napoléon, t.7, lettre 14618).

Le 15 mars 1807, l'Empereur écrit, depuis Osterode, au Général Dejean : "Monsieur Dejean, M. Lacuée a pris 240 hommes de la réserve de 1807 sur la réserve des départements du Rhin pour le 15e régiment de ligne. Il faut que ces hommes soient armés à Mayence ou à Strasbourg, et habillés et équipés par extraordinaire. Ils sont destinés à partir dans le courant d'avril et de mai pour compléter les 3e et 4e bataillons qui sont en marche pour l'armée, tandis que le dépôt de ce corps et la conscription ordinaire sont à Brest ..." (Correspondance de Napoléon, t.14, lettre 12040 ; Correspondance générale de Napoléon, t.7, lettre 14650).

Le 18 mars 1807, l'Empereur écrit, depuis Osterode, au Général Junot, Gouverneur de Paris et commandant la 1ère Division Militaire : "À l'heure qu'il est, le 3e bataillon du 2e d'infanterie légère doit être à l'effectif de 400 hommes. Celui du 4e à 1200 hommes ; du 12e à 1300 ; 15e à 1300 ; 58e à 1200, du 32e à 1350 hommes ; du 14e à 900 hommes et du 12e à 1100 hommes.
Il résulte des états qui me sont envoyés que, le 15 février, la situation du 3e bataillon du 21e léger était de 936 hommes ; le nombre de conscrits qu'il avait à recevoir de 1806, de 1807 et de la réserve était de 547 hommes, total 1483. Je suppose ces conscrits arrivés à l'heure qu'il est ; ce qui devrait vous faire un effectif de 10 000 hommes des 8 bataillons, et, en présence sous les armes, de 8 à 9 000 hommes. Faites-moi connaîtres ce qu’il en est
" (Correspondance générale de Napoléon, t.7, lettre 14723).

Le 21 mars 1807, l'Empereur écrit, depuis Osterode, au Général Lacuée, Directeur général des Revues et de la Conscription : "Il me semble avoir dans la mémoire que les 3e et 4e bataillons du 15e de ligne, qui doivent faire partie du camp de Pontivy, n'auront que 1 600 hommes à l'effectif, même après avoir reçu leurs conscrits. Si cela est ainsi, sur la réserve de 1807, accordez un supplément de 4 à 600 hommes pour porter ces deux bataillons à leur grand complet ..." (Correspondance générale de Napoléon, t.7, lettre 14792).

Le 23 mars 1807, l'Empereur écrit, depuis Osterode, au Maréchal Kellermann, commandant un Corps de réserve de Gardes nationales : "Les 1er et 2e bataillons du 15e de ligne doivent avoir un dépôt extraordinaire de 240 conscrits qui ont dû être dirigés sur Mayence. Portez votre attention à ce que ces conscrits soient armés, habillés et dirigés le plus tôt possible en bon état sur Magdeburg.
Je remarque que le 15e régiment de ligne n'a que 717 soldats. Je croyais qu’il était parti de Paris fort de 1 000 hommes ...
" (Correspondance générale de Napoléon, t.7, lettre 14837).

Le 28 mars 1807, l'Empereur écrit, depuis Osterode, au Maréchal Berthier, Ministre de la Guerre, Major général de la Grande Armée : "Mon cousin ... le 31e d'infanterie légère se rendra au 6e corps où il formera une 3e division avec le 19e et le 15e de ligne. Vous me présenterez deux généraux de brigade et un général de division et tout ce qui nécessaire pour la formation de cette division. Vous pourvoirez à ce que cette division ait 10 pièces d’artillerie, qui sont indispensables, le maréchal Ney n'ayant d'artillerie que pour deux divisions ..." (Picard E. et Tuetey L. : « Correspondance inédite de Napoléon 1er conservée aux Archives de la Guerre », Paris, 1913, t. 1, lettre 983 ; Correspondance générale de Napoléon, t.7, lettre 14933).

Le Maréchal Berthier informe le commandant du 6e Corps, par lettre expédiée d'Osterode, le 28 mars, que sa 3e Division d'infanterie sera composée du 31e Régiment d'infanterie légère; du 19e de Ligne; du 15e de Ligne; qu'elle atteindra Thorn dans les premiers jours d'avril et continuera sur Guttstadt. De ces trois Régiments, seul le 31e Léger rejoint le 6e Corps (Bonnal H. : « La vie militaire du Maréchal Ney », Chapelot, Paris, 1910, tome 2, p. 441).

Le 30 mars 1807, l'Empereur écrit, depuis Osterode, au Général Lacuée, Directeur général des revues et la conscription : "… Quant à la Grande Armée, cela se divise en deux parties : première partie, les quatorze corps qui sont entre la Somme et le Texel, les six corps qui sont au camp de Saint-Lô, le 15e de ligne et le 31e léger, ce qui fait vingt-deux corps. Vous devez ne considérer pour rien ce qui est à la Grande Armée et partir de l'état de situation au 1er avril pour les 3es et 4es bataillons, et leur donner ce qui leur est nécessaire pour être au complet de 140 hommes par compagnie et pouvoir offrir un bon bataillon de 1,000 hommes sous les armes pour opposer aux ennemis de l'intérieur …" (Correspondance de Napoléon, t.14, lettre 12227 ; Correspondance générale de Napoléon, t.7, lettre 15006 ; E. Titeux : « Le Général Dupont », Prieur et Dubois, Puteaux-sur-Seine, 1903, t. 2, p. 12).

Le 5 avril 1807, l'Empereur écrit, depuis Finkenstein, au Maréchal Berthier, Ministre dela Guerre, Major général de la Grande Armée : "... Le 15e régiment de ligne a dû recevoir l'ordre de passer par Posen ou Glogau. Comme il ne tardera pas à y arriver, rendez-m'en compte, afin que je lui envoie des ordres à temps ..." (Picard E. et Tuetey L. : « Correspondance inédite de Napoléon 1er conservée aux Archives de la Guerre », Paris, 1913, t. 1, lettre 1011 ; Correspondance générale de Napoléon, t.7, lettre 15104).

Le 7 avril 1807, l'Empereur écrit, depuis Finkenstein, au Général Clarke : "… La réunion du 15e de ligne et des 3e, 5e, 6e, 7e, 8e régiments provisoires, de tout ce que vous pourrez expédier des dépôts de Potsdam, sera suffisante pour mettre en force le maréchal Mortier, qui, en laissant ce qui est nécessaire pour contenir strictement Kolberg, a ordre de réunir toutes ses forces auprès de Stettin ..." (Correspondance de Napoléon, t.15, lettre 12326 ; Correspondance générale de Napoléon, t.7, lettre 15156).

Le même 7 avril 1807, l'Empereur écrit, depuis Finkenstein, au Maréchal Mortier, à Stettin : "Mon Cousin … Le 15e de ligne est un très-beau régiment. Les cinq régiments provisoires sont aussi composés d'une bonne jeunesse ..." (Correspondance de Napoléon, t.15, lettre 12328 ; Correspondance générale de Napoléon, t.7, lettre 15160).

Le 10 avril 1807, l'Empereur écrit, depuis Finkenstein, au Général Clarke : "Je reçois votre lettre du 6 avril. Je vois que vous avez déjà réuni le 15e de ligne et le 5e provisoire à Zehdenick. Le général Grandjean est bien coupable de ne point vous avoir prévenu dès le 1er avril. Vous auriez dû être instruit le 2 et vous ne l'êtes que le 6 ; il n'est pas excusable. Le 3e de ligne est parti de Posen pour se rendre à Stettin. J'ai de la peine à croire que les Suédois s'engagent plus loin. Mais ce qui me paraît important, c'est que le maréchal Mortier réunisse ses troupes dans une position comme Prenzlow, où il pourra couvrir Berlin et Stettin. J'espérais qu'il pourrait s'aider à Stettin des 6e, 7e et 8e provisoires, ainsi que du 3e. Le régiment d'Aremberg doit être, à l'heure qu'il est, arrivé à Berlin. Il faut que la colonne du général Vergés, composée de tout ce qu'il y a de disponible, ne s'éloigne pas du maréchal Mortier et soit sous ses ordres. Par ce moyen, avant le 20, le maréchal Mortier aura plus de 16,000 hommes, avec lesquels il poussera les Suédois, s'ils se sont avancés. Vous aurez d'ailleurs reçu toutes mes instructions là-dessus" (Correspondance de Napoléon, t.15, lettre 12339 ; Correspondance générale de Napoléon, t.7, lettre 15178).

Le même 10 avril 1807, l'Empereur écrit encore, depuis Finkenstein, au Général Clarke, Gouverneur de Berlin et de la Prusse : "Monsieur le général Clarke, je vois avec plaisir que le 15e de ligne sera arrivé à temps à Berlin. J’ai dirigé de Posen sur Stettin le 3e de ligne ; il doit partir le 10 et sera rendu le 15 ou le 16 du côté de Stettin. Ces forces réunies mettront le maréchal Mortier à même de contenir les Suédois" (Correspondance générale de Napoléon, t.7, lettre 15179).

Puis, toujours le 10 avril 1807, l'Empereur écrit, depuis Finkenstein, au Maréchal Kellermann, Commandant un Corps de Réserve de Gardes nationales : "Mon cousin, je reçois votre lettre du 2 avril. Les 380 conscrits du dépôt du 15e de ligne pourront être compris pour deux compagnies dans le régiment provisoire de Magdeburg dont vous aurez reçu l'ordre de formation par mon décret d'hier ; on les habillera là ..." (Correspondance générale de Napoléon, t.7, lettre 15185).

Informé de la retraite du Général Grandjean, le Maréchal Mortier quitte Colberg, le 11 avril, avec le 72e de Ligne, 1 Bataillon d'infanterie italienne, le 2e Cuirassiers hollandais et 2 Escadrons du 3e Chasseurs, pour se rendre à Stettin, où il arrive le 13. Le même jour, le 15e de Ligne, la Brigade de Chasseurs à pied de Nassau et 200 Cuirassiers, venant de Berlin, arrivent à Passewalk, où Grandjean a reçu l'ordre de rallier sa Division. Mortier dispose ainsi de 12000 à 13000 hommes. (cf. Dumas, XVIII, 110 - in : Cazalas E. : « Mémoires du Général Bennigsen », tome 2, page 116).

Ce même 11 avril 1807, l'Empereur écrit, depuis Finkenstein, au Général Rapp, Gouverneur de Thorn : "Je reçois votre lettre, ainsi que celle de Thouvenot, du 7 avril, à deux heures du soir. Ecrivez au général que le 3e de ligne, fort de 3 000 hommes, se rend à Stettin pour se ranger sous les ordres du maréchal Mortier. Moyennant ce renfort, le 15e de ligne et les 3 régiments provisoires, il ne doit pas avoir moins de 18 000 hommes ; avec ces forces, je ne doute pas qu'il ne pousse les Suédois très loin ..." (Picard E. et Tuetey L. : « Correspondance inédite de Napoléon 1er conservée aux Archives de la Guerre », Paris, 1913, t. 1, lettre 1027 ; Correspondance générale de Napoléon, t.7, lettre 15210).

Le 13 avril 1807, l'Empereur écrit, depuis Finkenstein, au Général Clarke : "Je partage bien les contrariétés qu'a dû vous faire éprouver le parti ridicule qu'a pris le maréchal Mortier. Non-seulement j'approuve que vous ayez retiré le 15e et les régiments provisoires, mais je vous aurais blâmé de ne l'avoir pas fait. Je vois avec plaisir que votre conduite est toujours parfaite ; je vous en sais un gré infini …" (Correspondance de Napoléon, t.15, lettre 12366 ; Correspondance générale de Napoléon, t.7, lettre 15236).

Le 15 avril 1807, l'Empereur écrit au Général Dejean, Ministre directeur de l'Administration de la Guerre : "... Vous avez dû également fournir des habits pour 340 hommes du dépôt des deux bataillons du 15e de ligne qui sont à la Grande Armée. Ce dépôt devait se réunir dans le temps à Mayence, tandis que le 3e et le 4e bataillon sont à Brest. J'ai également suggéré au maréchal Kellermann l'idée de former deux compagnies de ces 300 hommes, de placer ces compagnies dans un bataillon de garnison ; et, par ce moyen, les habillements qui étaient destinés à ces 300 hommes pourront servir à d'autres, et même au nouveau dépôt qui sera formé de la conscription de 1808, puisque le 15e ne peut tirer aucun renfort de son dépôt de Brest, qui est trop éloigné.
Ecrivez au major de ce régiment d'envoyer, des 3e et 4e bataillons, un capitaine avec deux ou trois sergents et caporaux, et quelques ouvriers, à Mayence, pour être à la tête de ce dépôt. Il faudra que, sur la conscription de 1808 ou sur la réserve, M. Lacuée fournisse encore 200 hommes à ce dépôt ; cela vous rendra disponible et vous permettra, comme je vous l'ai dit ci-dessus, de leur affecter l'habillement que vous destiniez aux 300 hommes de la conscription de 1807
" (Correspondance de Napoléon, t.15, lettre 12383 ; Correspondance générale de Napoléon, t.7, lettre 15273).

Le même 15 avril 1807, l'Empereur écrit, depuis Finkenstein, au Maréhcal Kellermann, Commandant un Corps de Gardes Nationales : "... Il est utile aussi que la place de Magdeburg reçoive des compagnies de son régiment. Je suppose que vous y aurez déjà envoyé les compagnies des 22e et 15e de ligne qui n'ont pas d’habillement. Il me tarde d'apprendre que j'ai déjà un millier de Français à Magdeburg.
Correspondez avec le gouverneur pour tout ce dont les hommes que vous y envoyez auront besoin ...
" (Correspondance générale de Napoléon, t.7, lettre 15278).

Le 20 avril 1807, l'Empereur écrit, depuis Finkenstein,au Général Clarke : "… Le 3e est arrivé le 17 à Stettin. Ainsi le maréchal Mortier se trouve avoir les 4e léger, 58e et 72e de ligne, les 15e et 3e de ligne, le 5e provisoire, 12,000 hommes ; Nassau, Würzburg, les Hollandais, un bataillon italien, 5,000 hommes ; cavalerie, 1,200 hommes ; artillerie, 1,500 hommes. Total, 18 à 20,000 hommes …" (Correspondance de Napoléon, t.15, lettre 12431 ; Correspondance générale de Napoléon, t.7, lettre 15352).

Le 21 avril 1807, l'Empereur écrit, depuis Finkenstein, au Maréchal Kellermann, commandant un Corps de réserve de Gardes nationales : "Mon cousin, dans l'état de situation de votre armée de réserve au 15 avril, je trouve ...
Que le 44e avait 462 hommes ; pourquoi n'en enverriez-vous pas 300 hommes ...
Je suppose que si vous ne les avez pas fait partir, c'est qu'ils n'étaient pas habillés. Mais moyennant l'autorisation que je vous ai donnée de les envoyer non habillés dans les régiments provisoires et de garnison, je pense que vous les avez mis en route ...
Je vois que de Mayence vous pourriez faire partir :
du 15e de ligne 400 hommes ...
Je suppose donc que tout cela sera parti ; si ce ne l'était pas, faites-le parti sans délai ...
" (Correspondance générale de Napoléon, t.7, lettre 15379).

Un nouveau corps d'armée, donné au Maréchal Brune, remplace le 8e Corps dans la Poméranie et celui-ci est rapproché du théâtre des opérations, c'est à dire de la Vistule. C'est ainsi que Napoléon ordonne de Finkenstein, le 29 Avril, que le Corps du maréchal Brune se positionne à Hambourg et en Poméranie et que : "Le maréchal Mortier fera partir sans délai le 3e et le 72e de ligne, pour se rendre devant Danzig. Il renforcera Kolberg d'un régiment français, jusqu'à ce que le 4e régiment italien soit arrivé. Il laissera les divisions Dupas et Grandjean entre Stettin et Kolberg, jusqu'au 10 mai, temps où le maréchal Brune aura fait toutes ses dispositions, et époque où les généraux Molitor et Boudet seront avancés en Allemagne. Si, cependant, le maréchal Mortier apprenait par la correspondance que la flotte anglaise est entrée dans le Sund, il faudrait supposer qu'elle veut faire lever le siége de Danzig : alors il faudrait qu'il se portât avec toutes ses troupes sur Danzig pour secourir le maréchal Lefebvre". (lettre de Napoléon à Berthier - Correspondance de Napoléon, t.15, lettre 12493 ; Correspondance générale de Napoléon, t.7, lettre 15447).

Dans la foulée, depuis Finkenstein, des Instructions sont envoyées le même jour au Maréchal Mortier "Le maréchal Mortier, commandant le 8e corps de la Grande Armée, sera chargé de faire le siège de Kolberg et de le protéger, ainsi que de la défense de la côte depuis les bouches de l'Oder jusqu'à celles de la Vistule. Son corps d'armée sera composé de la division Grandjean, de celles Dupas et Loison, ayant les 4e d'infanterie légère, 15e et 58e de ligne, le régiment de Wurzburg, le régiment du duc de Berg, formant ensemble, avec les deux régiments hollandais à cheval et toute l'artillerie de son corps d'armée, 9,000 hommes; ayant de plus quatre régiments italiens, deux régiments à cheval italiens, le contingent de la Saxe-Ducale, et deux régiments de Wurtemberg, formant 9,000 hommes; en tout, 18,000 hommes.
La division Loison fera le siège de Kolberg.
La division Dupas restera cantonnée entre Stettin et Kolberg;
La division Grandjean, entre Kolberg et Danzig ...
" (Correspondance de Napoléon, t.15, lettre 12495 ; Correspondance générale de Napoléon, t.7, lettre 15447).

Le 30 avril 1807, l'Empereur écrit, depuis Finkenstein, au Général Dejean, Ministre directeur de l'Administration de la Guerre : "Monsieur Dejean ... Pourquoi les 3e et 4e bataillons du 15e de ligne qui sont à Pontivy n'avaient-ils que 850 hommes ? .." (Picard E. et Tuetey L. : « Correspondance inédite de Napoléon 1er conservée aux Archives de la Guerre », Paris, 1913, t. 1, lettre 1080 ; Correspondance générale de Napoléon, t.7, lettre 15472).

Le même 30 avril 1807, l'Empereur nommé à un emploi de Chef de Bataillon dans la 3e légion de Réserve, M. Jaunetz, Chef de Bataillon au 15e de Ligne (E. Titeux : « Le Général Dupont », Prieur et Dubois, Puteaux-sur-Seine, 1903, t. 2, p. 24).

Le 21 mai 1807, l'Empereur écrit, depuis Finkenstein, au Général Lacuée, Directeur général des Revues et de la Conscription : "J’ai reçu les états de situation que je vous avais demandés. Les 20000 hommes de la réserve doivent être distribués de la manière suivante :
12000 hommes à l'infanterie de ligne et légère conformément au tableau ci-joint.
… Répartition de 12 000 hommes de la réserve de 1808 entre les corps ci-après de l'infanterie de ligne et de l'infanterie légère.
... INFANTERIE DE LIGNE
CORPS NOMBRE DES CONSCRITS
... 15e 300 ...
" (Correspondance générale de Napoléon, t.7, lettre 15681).

Le même 21 mai 1807, l'Empereur écrit également, depuis Finkenstein, au Général Lacuée : "Je reçois et lis avec un grand intérêt votre état A présentant la situation, après la réception des conscrits de 1808, 1° des dépôts de l'infanterie de l'armée de Naples et de la Grande Armée, 2° des régiments du Frioul, de la Dalmatie, etc. Cet état est si bien fait, qu'il se lit comme une belle pièce de poésie.
J'y ai remarqué quelques erreurs ... Au camp de Saint-Lô, je vois le 15e de ligne, qui n'y est pas, et le 31e léger, qui n'y est pas davantage ; il fallait mettre en place le 5e léger. Il ne fallait pas porter au camp Napoléon le 5e léger, qui n'y est pas, mais porter en place le 3e et le 4e bataillon du 15e de ligne et le 3e bataillon du 31e léger ... Il faut faire disparaître ces petites erreurs ...
" (Correspondance de Napoléon, t.15, lettre 12619 ; Correspondance générale de Napoléon, t.7, lettre 15683).

Composition du 8e Corps du Maréchal Mortier au 1er juin 1807 :
1ère Division, Général Dupas : 4e Léger, 15e et 58e de Ligne, Garde de Paris, et Régiment de Würzburg, 8 Bataillons, 6857 hommes.
2e Division, Général Loison : 1er et 2e Légers italiens, 1er de Ligne italien, 1er d’infanterie polonaise, infanterie saxonne et wurtembergeoise, 10 Bataillons, 7279 hommes.
2e Division polonaise, Général Dombrowski : 2e, 3e et 4e Régiment d’infanterie polonaise, 8 Bataillons, 4063 hommes ; 2 Régiments de cavalerie polonaise et cavalerie de Sokolnicki, 702 hommes ; Artillerie et Génie polonais, 390 hommes.
3e Division polonaise, Général Zajonczek : 2 Régiments d’infanterie polonaise et artillerie, 5125 hommes.
Artillerie et Génie : 40 pièces, 813 hommes.
Brigade de cavalerie hollandaise, Général Dury : 2e Hussards et 2e Cuirassiers, 6 Escadrons, 856 hommes (Cazalas E. : « Mémoires du Général Bennigsen », tome 2, page 302).

Le 14 juin 1807, le 15e se bat à Friedland.

Le Général Bennigsen raconte, dans ses mémoires : "… Cette colonne qui paraissait déterminée à enfoncer notre centre, se vit bientôt attaquée et enfoncée elle-même par les baïonnettes russes et avec un courage qui l’étonna. Un moment après elle plia et fut poursuivie, la baïonnette dans les reins, jusqu’au bois … d'où notre infanterie revint prendre sa position avec 32 prisonniers et portant une aigle, que notre régiment de Schlüsselbourg avait enlevée au 15e régiment de ligne français. On peut se faire une idée de ce que cette colonne ennemie a perdu en tués et blessés dans cette charge si malheureuse pour elle …" (Cazalas E. : « Mémoires du Général Bennigsen », tome 2, page 197 - L'auteur de l'ouvrage indique en page 204 qu'il n'a pas pû confirmer la prise de cette aigle du 15e de Ligne).

"Rapport du Général Bennigsen, établi au Quartier général de Wehlau le 15 juin 1807 (publié dans le Journal politique) : … Quoique la perte de mon côté, durant une bataille de seize heures et en faisant défiler mon armée sur un pont exposé au feu de l’artillerie ennemie, ne saurait qu’être considérable, celle de l’ennemi ne doit pas l’être moins, vu que la charge à la baïonnette et celle de la cavalerie lui avaient coûté beaucoup de monde ; aussi nous lui avons pris l’aigle du 15e régiment de ligne" (Cazalas E. : « Mémoires du Général Bennigsen », tome 2, page 268).

Le Colonel Reynaud est blessé.

Le 79e Bulletin de la Grande Armée, daté de Wehlau, le 17 juin 1807, écrit : "… Le général Drouet, chef de l’état-major du corps d’armée du maréchal Lannes, le général Coehorn, le colonel Reynaud, du 15e de ligne, le colonel Lajonquière, du 60e de ligne, le colonel Lamotte, du 4e de dragons, et le général de brigade Brun, ont été blessés …" (Panckoucke : « Oeuvres de Napoléon Bonaparte », 1821-1822, t. 4, p. 230 ; Kermoysan « Napoléon, Recueil par ordre chronologique de ses lettres, proclamations, bulletins », Paris, 1853, t.2, p. 150 ; Correspondance de Napoléon, t.15, lettre 12767 - Nota : erreur sur Lajonquière; il s'agit du Colonel Faure-Lajonquière, du 76e de Ligne).

Le 15e de ligne a eu 40 Officiers et 912 hommes tués ou blessés (Derode, 76 - in : Cazalas E. : « Mémoires du Général Bennigsen », tome 2, page 197).

La paix étant signée le 9 juillet suivant, la Division Dupas est affectée au Corps d’armée des villes hanséatiques que commande le Maréchal Bernadotte. A cette époque, toujours sous les ordres du Colonel Reynaud, le 15e de Ligne totalise 55 Officiers et 1170 hommes répartis dans deux Bataillons de guerre.

Le 30 août 1807, l'Empereur écrit, depuis Saint-Cloud, au Maréchal Berthier : "Mon Cousin, donnez l'ordre au 5e régiment d'infanterie légère et au 19e de ligne, qui sont à Stralsund, de partir sans délai pour Hambourg, ou ils feront partie de la division Dupas. Donnez l'ordre au régiment des troupes de Paris, qui est à Hambourg, de se diriger sur Paris. Par ce moyen, la division du général Dupas sera composée des 4e et 5e régiments d'infanterie légère et des 15e, 58e et 19e de ligne ..." (Correspondance de Napoléon, t.15, lettre 13092 ; Correspondance générale de Napoléon, t.7, lettre 16259).

Le Régiment occupe Hambourg en septembre 1807. C’est là qu’il est croqué par le professeur Suhr.

Le 14 novembre 1807, l'Empereur écrit, depuis Fontainebleau, au Maréchal Berthier, Major général de la Grande Armée : "Mon cousin, donnez ordre au 4e d'infanterie légère et au 15e de ligne qui font partie de la division Dupas de se rendre à Wesel. Tous les détachements que ces deux régiments auraient en Allemagne les rejoindront dans cette ville. Vous me ferez connaître le jour où ils arriveront, afin qu'à leur arrivée, je puisse lui envoyer de nouveaux ordres" (Picard E. et Tuetey L. : « Correspondance inédite de Napoléon 1er conservée aux Archives de la Guerre », Paris, 1913, t. 1, lettre 1449; Correspondance générale de Napoléon, t.7, lettre 16791 - Six donne le 5e Régiment d'infanterie légère).

"15e Régiment d’Infanterie de Ligne. Revue passée à Mayence le 23 novembre 1807.
Copie de la lettre d’envoi du travail de ce corps au Ministre de la Guerre.
Monseigneur.
J’ai l’honneur d’adresser ci-joint à Votre Excellence le travail pour les hommes que j’ai jugés susceptibles de la réforme et de la récompense, à la revue que j’ai passé à Mayence du petit dépôt du 15e Régiment d’Infanterie de Ligne.
Je ne puis vous envoyer d’autres pièces pour ce petit dépôt qui n’est composé que de quelques hommes attendu que l’Officier qui le commande n’a point de registres et aucune gestion ni en deniers ni en effets. J’ai même été obligé de faire faire par le conseil d’administration du grand Dépôt de ce Régiment qui est à Brest les mémoires de proposition pour les retraites et vétérans, ce qui est la cause du retard de tout le travail.
Veuillez monseigneur, me faire accuser la réception de la présente et agréer l’assurance de mon respectueux attachement et dévouement
" (Schauenburg (Général baron Alexis-Balthazar-Henri-Antoine de) : « Revues particulières d’inspection, ordonnée le 23 octobre 1807 » ; Bibliothèque Nationale et Universitaire de Strasbourg: MS.0.491 ; document numérisé par la BNU à la demande conjointe de F. Berjaud, L. Claudel et D. Davin - Note : la date indiquée est peut être en réalité 23 novembre 1807).

Le 30 novembre 1807, à Venise, "Le ministre de la guerre sollicite les ordres de l’Empereur au sujet de la destination à donner aux 4e d'infanterie légère et 15e d'infanterie de ligne, qui doivent arriver à Wesel les 28 et, 29 novembre, venant de Lübeck"; l'Empereur répond : "Ils rejoindront leur dépôt" (Picard E. et Tuetey L. : « Correspondance inédite de Napoléon 1er conservée aux Archives de la Guerre », Paris, 1913, t. 1, lettre 1470).

Le 15e de ligne rentre en France à la fin de l'année 1807. Le 23 décembre 1807, l'Empereur écrit, depuis Milan, au Général Clarke, Ministre de la Guerre : "Monsieur le général Clarke, donnez ordre au 4e d'infanterie légère et au 15e de ligne qui sont arrivés le 16 décembre à Wesel de se rendre à Paris ..." (Picard E. et Tuetey L. : « Correspondance inédite de Napoléon 1er conservée aux Archives de la Guerre », Paris, 1913, t. 1, lettre 1490 ; Correspondance générale de Napoléon, t.7, lettre 16919) ; le régiment revient donc tenir garnison à Paris.

/ 1807, dissolution des camps de Saint-Lô, Pontivy et Napoléon, et formation du Corps d'Observation de la Gironde

"DÉCRET.
Saint-Cloud, 2 août 1807.
TITRE Ier.
DISSOLUTION DES CAMPS DE SAINT-LÔ, PONTIVY ET NAPOLÉON.
ARTICLE 1er. Les trois camps volants de Saint-Lô, de Pontivy et de Napoléon seront dissous dans le courant du mois d'août.
ART. 2. Chacun de ces trois camps formera une division d'un corps qui portera le titre de Corps d'observation de la Gironde.
ART. 3. Le général Junot, gouverneur de Paris, est nommé général en chef commandant le corps d'observation de la Gironde, lequel se réunira à Bayonne.
Le général Junot recevra des ordres pour être rendu le 20 août à Bayonne avec son état-major.
TITRE II.
COMPOSITION DU CORPS D'OBSERVATIONDE LA GIRONDE.
ART. 4. La 1re division sera composée
Du 2e bataillon du 47e régiment d'infanterie de ligne, des deux bataillons du 86e de ligne, des deux bataillons du 70e idem, du 3e bataillon du 15e idem, d'un bataillon du 4e régiment suisse.
Chaque bataillon sera complété à l'effectif de 1,260 hommes ou 140 hommes par compagnie, par le moyen des 3es bataillons. Ce qui fera 8,820 hommes. Le 4e bataillon du 15e de ligne retournera à Brest.
Le général de division Delaborde commandera cette division. Il aura sous ses ordres les généraux de brigade Brenier et Avril.
Douze pièces d'artillerie, avec le personnel, le matériel et les attelages, prises parmi celles du camp de Pontivy, seront attachées à cette division.
Au 15 août, le camp de Pontivy sera dissous, et le général Delaborde, avec ses généraux, les corps et l'artillerie, se mettra en marche pour Bayonne ...
" (Correspondance de Napoléon, t.15, lettre 12973; E. Titeux : « Le Général Dupont », Prieur et Dubois, Puteaux-sur-Seine, 1903, t. 2, p. 4).

Le 12 octobre 1807, l'Empereur écrit, depuis Fontainebleau, au Général Clarke, Ministre de la Guerre : "Monsieur le général Clarke ... Faites former également à Nantes un bataillon provisoire, qui sera composé d’une compagnie du 3e bataillon du 47e, idem du 70e, idem du 86e, idem du 15e, Ces quatre compagnies seront complétées à 200 hommes chacune et du moment qu'elles seront réunies, le commandant de la division militaire les dirigera sur l'Espagne où elles iront renforcer leur corps.
Il est bien entendu que l'on pourra prendre pour toutes les mesures des conscrits de 1808. Mais recommandez qu'ils soient bien armés, bien habillés, et qu'on vous instruise en détail de la situation de leur habillement
" (Picard E. et Tuetey L. : « Correspondance inédite de Napoléon 1er conservée aux Archives de la Guerre », Paris, 1913, t. 1, lettre 1343 ; Correspondance générale de Napoléon, t.7, lettre 16512).

Le 30 octobre 1807, l'Empereur écrit, depuis Fontainebleau, au Général Clarke, Ministre de la Guerre : "Monsieur le général Clarke, je vous avais donné des ordres pour la formation d'un bataillon provisoire tiré des dépôts de Paris, destiné à recruter le corps de la Gironde. Cela n'a pu avoir lieu. L'arrivée à Paris de deux régiments de guerre de la garde de Paris ayant augmenté la garnison, je désire que vous fassiez procéder sans délai à la formation de ce bataillon provisoire qui sera composé d'un lieutenant, d'un sergent, de deux caporaux et de 60 hommes du 32e, de 100 hommes du 58e, de 60 hommes du 2e, de 160 hommes du 4e, de 150 hommes du 12e et de 60 hommes du 15e ; ce bataillon provisoire, commandé par un capitaine, se mettra en marche le 4 novembre. Vous chargerez le général de division Mouton de former ce bataillon et d'en passer une revue de rigueur ..." (Picard E. et Tuetey L. : « Correspondance inédite de Napoléon 1er conservée aux Archives de la Guerre », Paris, 1913, t. 1, lettre 1402 ; Correspondance générale de Napoléon, t.7, lettre 16651).

Le 3 novembre 1807, l'Empereur écrit, depuis Fontainebleau, au Général Clarke, Ministre de la Guerre : "Monsieur le général Clarke, vous donnerez ordre que le corps de gardes nationales qui est à Cherbourg soit renforcé de 500 hommes du corps de gardes nationales qui est au Havre, à Dieppe et sur la côte. Vous donnerez également l'ordre que le 3e bataillon du 15e de ligne, le 3e bataillon du 70e, le 3e bataillon du 86e, et le 3e bataillon du 47e, formés chacun à six compagnies, une de grenadiers, une de voltigeurs et 4 basses compagnies à un effectif de 140 hommes et au moins à 110 hommes présents par compagnie, se tiennent prêts à marcher. Vous ferez passer la revue de ces bataillons par le général Malher, et du moment que leur armement, leur habillement, seront en état, vous m'en rendrez compte" (Picard E. et Tuetey L. : « Correspondance inédite de Napoléon 1er conservée aux Archives de la Guerre », Paris, 1913, t. 1, lettre 1413 ; Correspondance générale de Napoléon, t.7, lettre 16689).

Le 11 novembre 1807, l'Empereur écrit, depuis Fontainebleau, au Général Clarke, Ministre de la Guerre : "Monsieur le Général Clarke Clarke ... Je vous ai ordonné d'extraire de chacun des 3es bataillons des 86e, 70e et 15e de ligne, un bataillon de six compagnies : envoyez-leur l'ordre de départ et dirigez ces bataillons sur Bordeaux" (Correspondance de Napoléon, t.16, lettre 13344 ; Correspondance générale de Napoléon, t.7, lettre 16760).

/ 1807, formation de la Division d'observation des Pyrénées occidentales

Le 6 décembre 1807, l'Empereur ordonne : "L'Empereur ordonne de faire réunir à Saint-Jean-Pied-de-Port, les troupes ci-après, pour former la division d'observation des Pyrénées occidentales, sous les ordres du général Mouton :
Le 4e bataillon du 15e régiment de ligne ;
Les 1er et 3e bataillons du 47e id. ;
Le 3e bataillon du 70e id. ;
Le 3e bataillon du 86e id. ;
Et un bataillon suisse.
Il sera attaché à cette division 12 pièces d'artillerie
" (Picard E. et Tuetey L. : « Correspondance inédite de Napoléon 1er conservée aux Archives de la Guerre », Paris, 1913, t. 1, lettre 1478; E. Titeux : « Le Général Dupont », Prieur et Dubois, Puteaux-sur-Seine, 1903, t. 2, p. 76).

Le même 6 décembre 1807, l'Empereur écrit, depuis Venise, au Général Clarke, Ministre de la Guerre : "... Le 4e bataillon du 15e régiment de ligne, le 3e bataillon du 47e, le 3e du 70e, le 3e du 86e et le 2e du 47e, avec le bataillon suisse, faisant une force de 3 ou 4,000 hommes, se réuniront à Saint-Jean-Pied-de-Port. Il est nécessaire que ce corps soit réuni là le 20 décembre ; il portera le nom de Division d'observation des Pyrénées occidentales. Vous donnerez l'ordre au général Mouton, mon aide de camp, de prendre le commandement de cette division. Vous organiserez pour cette division douze pièces d'artillerie ..." (Correspondance de Napoléon, t.16, lettre 13378 ; Correspondance générale de Napoléon, t.7, lettre 16858).

/ 1807 en France

Le 17 novembre 1807, à Fontainebleau, on informe l'Empereur que : "Le général Demont, commandant provisoirement la 13e division militaire, propose de faire relever par des hommes tirés de la 3e légion de réserve les détachements des 15e, 47e, 70e et 86e de ligne, qui sont stationnés dans les îles de Batz, Groix, Ouessant, Molènes, Brehat, aux Sept-IIes et au fort Cigogne; "Approuvé", répond Napoléon (Picard E. et Tuetey L. : « Correspondance inédite de Napoléon 1er conservée aux Archives de la Guerre », Paris, 1913, t. 1, lettre 1460).

/ 1808, France

Le 13 janvier 1808, l'Empereur écrit, depuis Paris, au Maréchal Bessières, commandant de la Garde impériale : "Il y aura grande parade dimanche. Le 2e régiment de vélites qui est à Compiègne et celui qui est à Fontainebleau s'y trouveront. Le 4e léger et le 15e de ligne qui arrivent de la Grande Armée s'y trouveront également tout entiers" (Correspondance générale de Napoléon, t.8, lettre 17002).

Le 2 février 1808, l'Empereur écrit, depuis Paris, au Général Clarke : "Monsieur le général Clarke, donnez ordre au 15e régiment d’infanterie de ligne, qui est à Paris, de partir le 4 de ce mois pour se rendre à Rennes" (Picard E. et Tuetey L. : « Correspondance inédite de Napoléon 1er conservée aux Archives de la Guerre », Paris, 1913, t. 2, lettre 1583).

Le Général Schauenburg adresse au Ministre de la Guerre et à Lacuée le résultat de sa revue le 14 février 1808; le résultat de la Revue est également adressé au Corps le 14 février 1808 (Schauenburg (Général baron Alexis-Balthazar-Henri-Antoine de) : « Revues particulières d’inspection, ordonnée le 23 octobre 1807 » ; Bibliothèque Nationale et Universitaire de Strasbourg: MS.0.491 ; document numérisé par la BNU à la demande conjointe de F. Berjaud, L. Claudel et D. Davin).

Le 10 mars 1808, l'Empereur écrit, depuis Paris, au Général Clarke, Ministre de la Guerre : "Monsieur le Général Clarke, il sera formé à Rennes un camp de réserve, composé de trois brigades d'infanterie et de trois régiments provisoires de cavalerie, avec dix-huit pièces de canon. La 1re sera composée du 2e d'infanterie légère et du 15e de ligne, et se réunira à Pontivy. La 2e brigade sera composée du 4e régiment d'infanterie légère, d'un bataillon suisse et d'un bataillon des légions de réserve qui est à Rennes, et se réunira à Rennes. La 3e brigade sera composée du 12e léger et du 14e de ligne, et se réunira à Avranches et Vire ..." (Correspondance de Napoléon, t.16, lettre 13636 ; Correspondance générale de Napoléon, t.8, lettre 17361).

Le 13 mars 1808, l'Empereur écrit, depuis Paris, au Maréchal Berthier, Major général de l'Armée : "Mon intention est d'accorder une gratification de cent mille francs aux 2e, 4e et 12e régiments d'infanterie légère et aux 14e, 43e, 51e, 55e et 36e de ligne ...
et une de 80000 fr. aux 15e et 44e de ligne, ci. 160 000
Vous ferez connaître aux conseils d'administration de ces régiments que mon intention est qu’il soit donné trois mois de solde aux officiers et deux mois aux sous-officiers et soldats, mais à ceux seulement qui ont assisté aux batailles soit d'Austerlitz, soit d'Iéna, soit de Friedland. Le surplus de cette somme, s'il en restait après la répartition de cette gratification, servirait à donner un supplément de deux mois de solde aux officiers et soldats qui auraient été blessés. Si la somme que j'ai fixée ne suffisait pas pour donner les trois mois de solde, on diminuera 15 jours aux officiers et 15 jours aux soldats. On vous rendra compte de l'opération ...
" (Brotonne (L. de) : « Dernières Lettres inédites de Napoléon 1er, collationnées sur les textes et publiées » ; Paris, 1903, t. 1, lettre 657 ; Correspondance générale de Napoléon, t.8, lettre 17390).

Le 14 mars 1808; "On propose à Sa Majesté d'accorder au 15e de ligne, à titre de gratification, la moitié de la valeur des redingotes qu'il a reçues à Paris en 1807, montant à 47.695 francs.
Ce corps observe que ses bataillons de guerre ont fait une marche de 1.280 lieues, et ont eu à Friedland 900 hommes tués ou blessés qui, la plupart, ont perdu leurs effets
"; "Approuvé", répond Napoléon (Picard E. et Tuetey L. : « Correspondance inédite de Napoléon 1er conservée aux Archives de la Guerre », Paris, 1913, t. 2, lettre 1709 Note. Non signées ; extraites du « Travail du ministre de la guerre avec S. M. l’Empereur, du 9 mars 1808 »).

Le 21 mars 1808, le Ministre de la Guerre adresse à l'Empereur un "Tableau d'organisation des régiments d'infanterie de ligne et d'infanterie légère dont les premiers bataillons font partie des camps de Rennes, Pontivy, Avranches et Vire. Les régiments dont il est question dans ce tableau sont : les 15e régiment de ligne et 2e régiment d'infanterie légère pour le camp de Pontivy, le 4e d'infanterie légère pour le camp de Rennes, les 14e de ligne et 12e d'infanterie légère pour les camps d'Avranches et de Vire"; l'Empereur répond : "Je ne comprends pas cette organisation du 15e. Il a dix-huit compagnies à Rennes il est naturel que ces dix-huit compagnies forment les trois premiers bataillons. Il a son troisième bataillon à l'armée de Portugal ; il est naturel que les six premières compagnies de ce bataillon forment le 4e bataillon nouveau, et que les trois compagnies restantes soient distribuées entre d'autres régiments qui seront désignés, mais en prescrivant qu'elles restent en attendant attachées au bataillon en Portugal. Enfin ce régiment à six compagnies à la division des Pyrénées occidentales ; ces six compagnies seront distribuées, entre les régiments cinq (sic), et la 6e sera réunie aux trois qui sont à Brest pour former le dépôt. Il est bien entendu que ces six compagnies resteront en attendant à la division des Pyrénées occidentales" (Picard E. et Tuetey L. : « Correspondance inédite de Napoléon 1er conservée aux Archives de la Guerre », Paris, 1913, t. 2, lettre 1736).

Sans doute le 29 mars 1808, "Le ministre de la guerre rend compte que le général Heudelet, commandant la 13e division militaire, expose, par une lettre en date du 22 mars, que la garnison de Brest se trouve réduite en ce moment à environ 500 hommes des dépôts des 15e et 70e régiments de ligne avec 150 hommes d'artillerie.
Le général Heudelet observe qu'il est à craindre que les Anglais ne cherchent à profiter de la belle saison pour tendre sur ce point quelque entreprise et que, dans ce cas, les troupes qui se rassemblent à Pontivy et à Rennes se trouveraient trop éloignées pour arriver à temps, soit pour défendre les approches de Brest, soit pour repousser les attaques de l'ennemi sur cette place.
D'après ces considérations le général Heudelet sollicite, avec la plus vive in
stance, une augmentalion de troupes pour renforcer la garnison de Brest" ; l'Empereur répond : "Ce n'est pas là la situation de Brest ; il faut y joindre combien il y a de canonniers de la marine, combien de régiments enrégimentés, afin que j'aie une idée précise" (Picard E. et Tuetey L. : « Correspondance inédite de Napoléon 1er conservée aux Archives de la Guerre », Paris, 1913, t. 2, lettre 1764 - Note. Non datée ; le rapport du ministre est du 29 mars).

Le 20 mai 1808, l'Empereur écrit, depuis Bayonne, au Général Clarke, Ministre de la Guerre : "Monsieur le général Clarke, je reçois votre lettre du 13 mai relative aux anciens et nouveaux dépôts. Je conçois que les conscrits ont été dirigés sur les nouveaux dépôts ... Le 17e a son nouveau dépôt à Lille et l'ancien à Boulogne. Je pense qu'il serait convenable d’en faire de même, et qu'ainsi de suite il faudrait diriger les magasins ... du 15e id. de Neuf-Brisach sur Mâcon ...
Aucun de ces mouvements n'est bien considérable et moyennant cette mesure les conseils d’admistration et les magasins seront établis à demeure. Les 4 compagnies qui formeront le dépôt recevront les conscrits de leur corps, et au fur et à mesure qu'ils auront 60 hommes armés, habillés, sachant tenir leurs fusils, prêts à partir, vous m'en rendrez compte dans des états particuliers pour que je les envoie à celui des 4 bataillons de guerre qui en a besoin ...
Aucun de ces mouvements n'est bien considérable et moyennant cette mesure les conseils d’administration et les magasins seront établis à demeure. Les 4 compagnies qui formeront le dépôt recevront les conscrits de leur corps, et au fur et à mesure qu'ils auront 60 hommes armés, habillés, sachant tenir leurs fusils, prêts à partir, vous m'en rendrez compte dans des états particuliers pour que je les envoie à celui des 4 bataillons de guerre qui en a besoin.
Il serait possible que le reflux d'un si grand nombre de dépôts dans l'intérieur diminuât beaucoup l'armée de Boulogne. Mon intention est donc que tous les soldats disponibles y restent et que les officiers se rendent aux dépôts avec les cadres des compagnies de sorte que s'il y a à Boulogne 150 soldats dans le cas de se battre qui en conséquence de ces arrangements quitteraient Boulogne, le général Saint-Cyr gardera un des cadres des 4 compagnies avec ces hommes
" (Picard E. et Tuetey L. : « Correspondance inédite de Napoléon 1er conservée aux Archives de la Guerre », Paris, 1913, t. 2, lettre 1908 ; Correspondance générale de Napoléon, t.8, lettre 18000).

Le 10 juin 1808, Napoléon écrit, de Bayonne, au Général Clarke, Ministre de la Guerre : "Monsieur le général Clarke, donnez ordre à deux bataillons du 44e de ligne de se rendre à Avranches pour y remplacer le 12e régiment d'infanterie légère ... Donnez ordre au 15e de ligne qui est à Pontivy de se rendre également à Bordeaux : ce régiment sera remplacé par le 3e bataillon du 4e régiment suisse qui est à Rennes et par le 5e bataillon de la 3e légion de réserve qui est également à Rennes ...
Par ce changement le 15e de ligne et le 4e légère passeront à Bordeaux ...
Le major général envoie l'ordre aux 4e légère et 15e de ligne de partir en poste de Rennes et de Pontivy pour Bordeaux, ainsi il suffira que vous envoyiez ces ordres par la poste ordinaire. Mais ne perdez pas un moment pour donner les différents ordres
" (Picard E. et Tuetey L. : « Correspondance inédite de Napoléon 1er conservée aux Archives de la Guerre », Paris, 1913, t. 2, lettre 1993 ; Correspondance générale de Napoléon, t.8, lettre 18262).

Le 1er juillet 1808, l'Empereur écrit, depuis Bayonne, au Général Clarke, Ministre de la Guerre : "Monsieur le général Clarke ... Vous donnerez l'ordre que les dépôts des 15e de ligne, 47e, 86e et 70e fournissent chacun deux compagnies de 140 hommes pour se réunir à Rennes et former un bataillon provisoire qui s'y exercera et augmentera la force du camp" (Picard E. et Tuetey L. : « Correspondance inédite de Napoléon 1er conservée aux Archives de la Guerre », Paris, 1913, t. 2, lettre 2064 ; Correspondance générale de Napoléon, t.8, lettre 18456).

Le 5 juillet 1808, l'Empereur écrit, depuis Bayonne, au Général Clarke, Ministre de la Guerre : "Monsieur le général Clarke, le 14e et le 44e de ligne ont reçu l'ordre de se rendre en poste à Bayonne ... Le 44e sera remplacé à Rennes par un bataillon provisoire composé de 2 compagnies de chacun des 15e de ligne, 70e, 86e et 47e et par un bataillon de la 2e légion de réserve qui est à Metz et que vous avez reçu l'ordre de faire venir à Paris : après que vous en aurez fait passer la revue et que vous lui aurez fait fournir tout ce dont il aura besoin, vous lui ferez continuer sa marche sur Rennes ..." (Picard E. et Tuetey L. : « Correspondance inédite de Napoléon 1er conservée aux Archives de la Guerre », Paris, 1913, t. 2, lettre 2073 ; Correspondance générale de Napoléon, t.8, lettre 18473).

Le 14 juillet 1808, l'Empereur écrit, depuis Bayonne, au Général Clarke, Ministre de la Guerre : "Monsieur le général Clarke, moyennant tous les ordres que j'ai donnés ces jours-ci, le camp de Rennes se trouve considérablement diminué. Il n'y reste plus maintenant qu'un bataillon suisse ; le 5e bataillon de la 1re légion de réserve ; un bataillon provisoire composé de deux compagnies du 47e, de deux du 86e, de deux du 70e et de deux du 15e de ligne ; et les troisièmes bataillons des 43e et 51e ; en tout cinq bataillons. Vous donnerez ordre au 55e, qui est au camp de Boulogne, de se rendre à Rennes, ce qui portera ce camp de 5 bataillons à 8 bataillons. Ces 8 bataillons seront divisés en deux brigades dont l'une restera à Pontivy et l'autre à Rennes. La brigade d'Avranches sera supprimée. Aussitôt que je serais instruit que les 4es bataillons que je vous ai donné l'ordre de former pour le camp de Boulogne sont arrivés, et font une force de plus de 6 000 hommes, on pourra faire partir les 3 bataillons du 36e également pour Rennes" (Picard E. et Tuetey L. : « Correspondance inédite de Napoléon 1er conservée aux Archives de la Guerre », Paris, 1913, t. 2, lettre 2112 ; Correspondance générale de Napoléon, t.8, lettre 18556).

Le 6 septembre 1808, l'Empereur écrit, depuis Saint-Cloud, au Général Clarke, Ministre de la Guerre : "Monsieur le général Clarke, il me semble que les 5es bataillons des 2e, 4e et 12e régiments d’infanterie légère doivent rester à Paris, ceux des 14e, 43e, 44e, 51e et 55e à l’endroit qui leur est désigné par chaque régiment ; ceux des 15e, 47e, 70e et 86e dans la 13e division militaire, à l'endroit qui leur est désigné, car les dépôts ne doivent jamais changer d'emplacement.
Ceux qui doivent marcher sur Bayonne sont les 4es bataillons et les hommes disponibles
" (Picard E. et Tuetey L. : « Correspondance inédite de Napoléon 1er conservée aux Archives de la Guerre », Paris, 1913, t. 2, lettre 2258 ; Correspondance générale de Napoléon, t.8, lettre 18832).

Le 17 septembre 1808, l'Empereur écrit, depuis Saint-Cloud, au Général Lacuée, Directeur général des Revues et de la Conscription : "Je vous renvoie votre travail ... Au corps de la Somme à Lorient, vous avez oublié les 47e, 70e, 15e et le 86e, sans que j’en entrevoie la raison ..." (Correspondance générale de Napoléon, t.8, lettre 18948).

Fouché ayant informé l'Empereur que le district de Beaupréau est un foyer de brigands, déserteurs et réfractaires à la conscription, Napoléon écrit, le 24 octobre 1808, depuis Saint-Cloud, au Général Clarke, Ministre de la Guerre : "Monsieur le général Clarke, je vous ai ordonné de faire partir pour Rochefort le bataillon provisoire du camp de Rennes, fort de 1 000 hommes, composé de deux compagnies du 15e de ligne, de 2 du 47e, de 2 du 62e et de 2 du 86e. Envoyez un courrier extraordinaire pour que ce bataillon se dirige sur Beaupréau où l'administration a besoin de forces. Donnez l’ordre à un général de brigade capable et propre à ce genre de mission de se rendre à Beaupréau pour prendre le commandement de la force armée de ce district. Donnez l'ordre aux 400 hommes qui partent demain de Versailles de se diriger sur Beaupréau pour être sous les ordres du général de brigade jusqu'à ce que la tranquillité soit rétablie dans ce département. Faites part de ces mesures au ministre de la Police, et concertez-vous avec lui" (Picard E. et Tuetey L. : « Correspondance inédite de Napoléon 1er conservée aux Archives de la Guerre », Paris, 1913, t. 2, lettre 2399 ; Correspondance générale de Napoléon, t.8, lettre 19115).

/1808, Espagne

Par ordre de l'Empereur, du 28 janvier 1808, le Général de Brigade Darmagnac doit partir le lendemain pour se rendre à Saint-Jean-Pied-de-Port, pour prendre le commandement de la Division des Pyrénées-Occidentales, sous les ordres du Général Mouton. L’effectif de cette Division, au 30 janvier 1808, est de 3890 hommes et 150 chevaux appartenant au 6e Bataillon bis du Train (E. Titeux : « Le Général Dupont », Prieur et Dubois, Puteaux-sur-Seine, 1903, t. 2, p. 76).

Le 3 mars 1808, à 9 heures du soir, Murat écrit, depuis Bayonne, à Napoléon : "… Je prie V. M. de me faire dire si on peut accorder en gratification une paire de souliers à chaque soldat de cette division, le général Darmagnac me rendant compte que leurs masses en linge et chaussures sont insuffisantes pour pouvoir leur en procurer. Ce général demande aussi un adjudant et des officiers pour le 70e régiment qui n'en a qu'un par compagnie, ce bataillon ayant plus particulièrement besoin d'instruction que les autres. Il demande que ce bataillon soit renforcé, ainsi que celui du 15e et le troisième du 47e qui sont très faibles ..." (Lumbroso A. : « Correspondance de Joachim Murat (juillet 1791-juillet 1808) », Roux, Turin, 1899, lettre CCVIII; Le Brethon Paul : « Lettres et documents pour servir à l'histoire de Joachim Murat, 1761-1815 », Plon, 1908-1914, t. 5, p. 306, lettre 3049).

Le 19 mars 1808, l'Empereur écrit, depuis Paris, au Maréchal Berthier, Major général de l'Armée : "Mon cousin, j'ai renvoyé votre lettre sur les différentes dénominations à donner aux régiments de marche au ministre de la Guerre pour s'assurer que ces dénominations se concilient avec celles qui leur ont déjà été données. Le bataillon que vous dénommez sous le titre de 3e bataillon de marche, et qui est parti de Bordeaux le 7 mars, est composé de près de 600 hommes tirés de 16 régiments. . Écrivez au général Merle qu'aussitôt que ce bataillon arrivera à Burgos, il le forme à quatre compagnies provisoires, savoir une d'infanterie légère composée de quatre détachements d'infanterie légère qui formera un effectif de 90 hommes ; une des détachements des 3e, 8e, 94e et 96e de ligne, formant un effectif de 140 hommes, une des détachements des 12e, 22e, 100e et 39e, formant près de 140 hommes, et la 4e des détachements des 40e, 57e, 63e et 103e formant également 140 hommes. En vous donnant l'ordre d'envoyer ce bataillon à Burgos, je suppose qu'il a dépassé Bayonne, car s'il en était encore temps, vous donneriez ordre qu'il fût ainsi composé seulement pour la marche et pour la manoeuvre, et il servirait à former la garnison de Pampelune, et dès qu'il y serait arrivé, le commandant de cette place renforcerait la division Merle du bataillon du 15e. Donnez ordre au général Drouet de ne laisser dépasser Bayonne à aucun détachement d'infanterie et de cavalerie sans mon ordre" (Picard E. et Tuetey L. : « Correspondance inédite de Napoléon 1er conservée aux Archives de la Guerre », Paris, 1913, t. 2, lettre 1726 ; Correspondance générale de Napoléon, t.8, lettre 17422).

Le même 19 mars 1808, l'Empereur écrit, depuis Paris, au Général Clarke, Ministre de la Guerre : "Monsieur le général Clarke, donnez ordre au général Cavrois de se rendre à Valladolid et d'y être arrivé le 28 mars. Donnez ordre au général de division Chabran, au général de brigade Nicolas, et au général de brigade Viala, qui est à Rodez de se rendre à Perpignan. Ces trois généraux commanderont la division venant d'Italie qui arrive à Perpignan le 30 mars, et qui est composée d'un escadron napolitain de 250 chevaux, du 7e régiment de ligne fort de 1 800 hommes, et de 4 bataillons des 37e, 56e, 93e et 2e de ligne, le tout formant 5 000 hommes. Cette division se mettra en marche le 1er avril pour se rendre à Barcelone et prendra à Perpignan le reste de l'artillerie du général Duhesme. Vous ferez connaître au général Chabran qu'il est sous les ordres du général Duhesme. Cette division se servira pour la solde du même payeur que la division Duhesme. Vous y joindrez un adjudant comandant, un officier d'artillerie et un du génie pris dans les 9e ou 10e divisions militaires ; ainsi le corps du général Duhesme sera composé de deux divisions, celle du général Chabran, à laquelle seront joints le 15e de ligne et le régiment suisse qui la porteront à 6 000 hommes ; le général Duhesme lui donnera la moitié de son artillerie, c'est-à-dire 9 pièces de canon ..." (Picard E. et Tuetey L. : « Correspondance inédite de Napoléon 1er conservée aux Archives de la Guerre », Paris, 1913, t. 2, lettre 1729 ; Correspondance générale de Napoléon, t.8, lettre 17427).

Le 25 mai 1808, l'Empereur écrit, depuis Bayonne, au Maréchal Bessières, commandant la Garde Impériale, etc. à Burgos : "Mon Cousin, j'ai donné l'ordre que le général de brigade Habert partit de Saint-Sébastien avec le second régiment supplémentaire formé des 4es bataillons de la 1re et de la 2e légion de réserve pour se rendre à Burgos. On dit ces deux bataillons très-beaux ; ils feront partie de la divsion du général Merle, ce qui portera cette division à 5,000 hommes. Je vous recommande beaucoup de faire manœuvrer les troupes tant au détail qu'à l'école de bataillon, et de les accoutumer à se déployer rapidement pendant que ceux qui arrivent sur le rang font des feux de file. Je vais également, aussitôt que possible, faire diriger sur Burgos les bataillons des 70e et 15e de ligne qui se trouvent à Pampelune, ce qui complétera à 2,000 hommes chacune des trois brigades du général Merle ; de sorte que vous aurez, réunis à Burgos, une douzaine de mille hommes d'infanterie, de cavalerie et d'artillerie. Dans votre état de situation je n'ai point vu le 22e de chasseurs ni le 10e ; quant au 10e, je ne sais pas s'il était alors arrivé. Moyennant ces 12,000 hommes, vous pouvez détacher deux colonnes de 4 à 5,000 hommes chacune pour mettre tout à la raison, et avoir, outre cela, une garnison dans le point important de Burgos. Si vous campez, tâchez de faire camper toute votre infanterie, et faites votre camp en carré, afin que l'espace soit moins grand et qu'il puisse être facilement défendu. En laissant dans ce camp 1,500 hommes et 300 hommes dans le fort, le reste serait disponible pour se porter partout où il serait nécessaire, soit pour se combiner avec la division d'Almeida, soit pour toute autre opération. Une compagnie de marche est partie d'ici, il y a quatre jours, forte de 150 hommes, toute composée d'hommes appartenant à votre corps d'armée. A la même époque, trois compagnies de 400 hommes sont parties de Saint-Sébastien ; une autre compagnie de 150 hommes part d'ici aujourd'hui, bien réparée et en bon état. Voilà donc encore un renfort de 700 hommes qui doit réparer vos pertes et maintenir votre effectif. Faites-moi connaître les hommes que vous avez appartenant, soit à l'armée de Portugal, soit aux corps qui sont à Madrid. Je suppose que vous avez donné l'ordre que tous les régiments, escadrons et bataillons de marche qui étaient à Aranda se rendissent à Madrid pour être incorporés" (Correspondance de Napoléon, t.17, lettre 13984 ; Correspondance générale de Napoléon, t.8, lettre 18076).

Le 30 mai 1808, l'Empereur écrit, depuis Bayonne, à Alexandre Berthier, Prince de Neuchâtel, Major général de la Grande Armée, à Bayonne : "Donnez l'ordre que demain, à deux heures du matin, le 6e bataillon de marche, avec deux pièces de canon et approvisionnement complet, quatre caissons à cartouches chargés, quarante cartouches par homme dans la giberne, et trois jours de pain, parte pour se rendre à Pampelune par la route la plus directe et en trois jours. Vous ferez partir, par la même occasion, le colonel qui a servi dans le 55e et que j'ai vu hier. Faites partir avec la même colonne le régiment de lanciers polonais (tout son dépôt restera à Bayonne, vous le placerez dans un village voisin) ; de sorte que cette colonne sera composée de 800 hommes de lanciers, de 600 hommes du 6e bataillon de marche et d'une petite division d'artillerie. Il serait nécessaire d'ordonner que les lanciers prissent des cartouches pour leurs pistolets, des carabines pour leurs sous-officiers, et également du pain pour trois jours. Je désirerais qu'il y eût un général de brigade pour commander cette colonne.
Expédiez sur-le-champ un officier d'état-major, qui arrivera dans la nuit à Pampelune, qui fera connaître au général d'Agoult l'envoi de ces troupes ; qu'il se trouvera ainsi avoir près de 1,200 hommes de cavalerie disponibles et pouvant se porter partout ; qu'indépendamment de cela il aura le 15e, le 47e, le 70e et le 6e de marche, ce qui ferait une force de 9,000 hommes. Il aurait donc une colonne de 3,000 hommes, qui pourrait se porter partout où il serait nécessaire, réservant pour la garde de la citadelle de Pampelune les hommes isolés. Il faut que de ces quatre bataillons il forme deux colonnes, et qu'il ait deux colonels pour commander chacun deux bataillons.
Cet officier d'état-major rapportera la situation exacte des troupes qui sont à Pampelune, ainsi que le nom des colonels et chefs de bataillon qui s'y trouvent.
Il prendra également des renseignements sur toutes les nouvelles qu'on aurait de Saragosse et de l'Aragon
" (Correspondance de Napoléon, t.17, lettre 14027 ; Correspondance militaire de Napoléon 1er extraite de la correspondance générale et publiée par ordre du ministère de la guerre, t.5, lettre 1030 ; Correspondance générale de Napoléon, t.8, lettre 18162).

Le 4 juin 1808, l'Empereur écrit, depuis Bayonne, à Alexandre Berthier, Prince de Neuchâtel, Major général de la Grande Armée, à Bayonne : "Vous donnerez l'ordre que demain, à sept heures du matin, le régiment polonais parte pour se rendre à Pampelune. Il escortera trois pièces de 8, sept caissons, un obusier, quatre caissons ; total, quinze voitures.
Vous aurez soin que chaque homme prenne cinquante cartouches. Ce régiment se trouvera arrivé à Pampelune le 8 au soir. Vous ordonnerez qu'il tienne garnison dans la ville et citadelle de Pampelune, et que, immédiatement après, les deux bataillons de marche qui y sont rejoignent la colonne du général Lefebvre, qui se trouvera ainsi avoir deux escadrons français formant 3oo hommes ; quatre escadrons de lanciers polonais, 700 hommes ; un bataillon du 47e, un bataillon du 15e, un bataillon du 70e, 1,300 hommes ; la réserve, sous les ordres du général de brigade Bazancourt; un régiment supplémentaire, 1,100 hommes ; deux bataillons de marche, 1,000 hommes ; total, 3,400 hommes d'infanterie, 1,000 hommes de cavalerie, 600 hommes d'artillerie; en tout, 5,000. Il restera à Pampelune 500 hommes isolés, 900 hommes du régiment polonais ; total, 1,400 hommes.
… Vous ferez connaître de nouveau au général Lefebvre qu'il doit concentrer ses forces à Tudela et surtout son artillerie ; qu'il doit reposer son infanterie ; avoir à son camp pour dix jours de biscuit ; ramasser des vivres, des farines et eau-de-vie pour dix autres jours, et s'attendre à recevoir des ordres de marcher le 10 sur Saragosse, si tout n'est pas soumis ; et que, avant ce temps-là, il sera renforcé de trois autres mille hommes ; qu'il peut, cependant, faire voltiger des patrouilles de cavalerie dans la plaine pour savoir ce qui se passe, sans commettre d'hostilités, à moins que ce ne soit pour représailles ...
" (Correspondance de Napoléon, t.17, lettre 14061 ; Correspondance générale de Napoléon, t.8, lettre 18232).

Le 11 juin 1808, l'Empereur fait écrire, depuis Bayonne, au Général Savary : "L’intention de l'Empereur, M. le général Savary, est que vous vous rendiez à Pampelune où vous prendrez le commandement de la Navarre et celui de la division du général Lefebvre qui doit avoir occupé Tudela, savoir : un escadron de marche de 300 chevaux ; le régiment de lanciers polonais, 800 chevaux ; le 47e régiment d'infanterie, 800 hommes ; le 70e régiment d'infanterie, 500 hommes ; le 15e régiment d'infanterie, 500 hommes ; deux régiments supplémentaires de réserve composés des 4es bataillons des légions, 1.000 hommes ; enfin, deux bataillons de marche, 1.100 hommes ; le 1er régiment d infanterie de la Vistule, 1.000 hommes ; quatorze pièces de canon dont cinq de 8, un obusier et huit pièces de 4 douze caissons d infanterie. Total environ 6.500 hommes.
Il serait à désirer que le général Lefebvre eût trois obusiers ; il doit y en avoir à la citadelle de Pampelune ; on pourrait en prendre deux à la place de deux pièces de 4 ...
" (Picard E. et Tuetey L. : « Correspondance inédite de Napoléon 1er conservée aux Archives de la Guerre », Paris, 1913, t. 2, lettre 1994).

Le 15 juin 1808, l'Emepreur écrit, depuis Bayonne, à Alexandre Berthier, Prince de Neuchâtel, Major général de la Grande Armée, à Bayonne : "Mandez au maréchal Bessières que, immédiatement après qu’il se sera emparé de Benavente, qu'il aura soumis Zamora, Toro et Léon, je désire que son corps d'armée ait l'organisation suivante :
... Division Mouton, composée de deux brigades : 1° brigade Beynaud, 4e léger, 15e de ligne et un bataillon de Paris, 3,000 hommes ; 2° brigade Rey, 2e et 12e légers, 2,100 hommes ; 5,100 hommes et douze pièces de canon ...
Le maréchal Bessières pourrait porter son quartier général à Léon, pour contenir l'ennemi à tous les débouchés des montagnes ...
Le général de brigade Monthion restera à Vitoria ayant avec lui un escadron de 150 chevaux, qui sera formé du 7e régiment de marche de dragons qui vient de Rennes et qui arrive après-demain ; deux compagnies du 15e de ligne formant un petit bataillon de 300 hommes ; le 3e bataillon du 2e léger, 600 hommes ; le 3e bataillon du 12e léger, 600 hommes ; ce qui ferait 1,650 hommes. Le colonel Barrère commandera cette colonne et aura deux pièces de canon ...
Le maréchal Bessières, immédiatement après les premiers événements, peut organiser les divisions Merle et Mouton. S'il avait un avantage marquant sur la force des troupes du général Cuesta, peut-êtré serait-il utile qu'il enlevât les Asturies et la Galice, en profitant de la terreur d'une première victoire.
Vous lui ferez connaître qu'il doit être sans inquiétude sur la formation des colonnes de Burgos et de Vitoria ; que tout est en mouvement, et qu'il part du monde-d'ici tous les jours ; qu'il n'a qu'à penser à former son corps d'armée de Léon ...
" (Correspondance de Napoléon, t.17, lettre 14096 ; Correspondance militaire de Napoléon 1er extraite de la correspondance générale et publiée par ordre du ministère de la guerre, t.5, lettre 1039 ; Correspondance générale de Napoléon, t.8, lettre 18304).

A Marracq, le 24 juin 1808, l'Empereur dicte une note, expédiée le jour même, dans laquelle il demande : "... Faites connaître au général Thouvenot que 10.000 hommes de troupes de ligne, arrivant en poste, ont déjà dépassé Bordeaux, que la tête, composée du 4e légère, sera demain à Bayonne.
Donner les ordres à Bayonne pour que le 4e légère et le 15e de ligne, formant 3.000 hommes, soient logés l'un à la citadelle, l'autre à la ville, que les casernes soient balayées et mises en état avec leurs fournitures
" (Picard E. et Tuetey L. : « Correspondance inédite de Napoléon 1er conservée aux Archives de la Guerre », Paris, 1913, t. 2, lettre 2041).

Le 25 juin 1808, à six heures du soir, Napoléon écrit, depuis Bayonne, au Maréchal Bessières, commandant la Garde Impériale, etc., à Burgos : "Mon Cousin … Le 4e et le 15e de ligne arrivent ici ; ils viennent de Rennes en dix jours. Deux autres régiments arrivent de Paris. Cela fera une réserve de 8,000 hommes à la tête desquels le Roi entrera …" (Correspondance de Napoléon, t.17, lettre 14132 ; Correspondance générale de Napoléon, t.8, lettre 18399).

Le même 25 juin 1808, l'Empereur écrit, depuis Bayonne, au Général Savary, son Aide de camp, à Madrid : "… Le 4e et le 15e de ligne arrivent au moment même. Il n'y a que dix jours qu'ils sont partis de Rennes. Deux bataillons de la garde de Paris arrivent demain ; deux autres arrivent dans deux jours. Je vais former une belle division de réserve de vieilles troupes que je ferai rentrer avec le Roi ..." (Correspondance de Napoléon, t.17, lettre 14133 ; Correspondance générale de Napoléon, t.8, lettre 18411).

Toujours le 25 juin 1808, l'Empereur écrit encore, depuis Bayonne, au Prince Eugène, Vice-Roi d'Italie : "Vous devez avoir reçu les instructions du ministre de la Guerre pour la nouvelle organisation de l’armée ...
Garnison de Rome :
Faites revenir de Rome en Italie tout ce qui appartient soit à l'armée d’Italie, soit à l'armée de Dalmatie. La compagnie des grenadiers du 15e de ligne rejoindra son corps en Toscane. Vous remplacerez ces 12 ou 1 500 hommes en renvoyant du royaume d’Italie, à Rome de quoi compléter en entier les quatrièmes bataillons du 14e, 22e, du 6e de ligne qui doit avoir 700 hommes à Turin, du 10e de ligne qui a également 500 hommes à Plaisance.
Ces quatre bataillons n'ont aujourd'hui à Rome que 800 hommes. Lorsque vous les aurez complétés, ils seront 3200 hommes. Organisez de même à Rome le 20e et le 52e. Ces 6 bataillons seront suffisants pour la garnison de Rome.
Organisez tous les autres bataillons, savoir le 23e léger et le 29e de ligne à Ancône et les quatre autres qui sont à Bologne et dans la Romagne dans les lieux où ils se trouvent ...
" (Mémoires du Prince Eugène, t.4, page 162 ; Correspondance générale de Napoléon, t.8, lettre 18406).

Le 29 juin 1808, l'Empereur ordonne, depuis Bayonne, au Prince de Neuchâtel, Major général, à Bayonne : "... Ordre au 15e régiment d'aller coucher demain à Tolosa ..." (Correspondance de Napoléon, t.17, lettre 14141).

Le même jour 29 juin 1808, il écrit encore, depuis Bayonne, au Maréchal Berthier, Major général de l'Armée : "Je reçois votre lettre et l'itinéraire du 15e de ligne et du 4e léger.
Je désirerais que le 15e de ligne, qui est parti ce matin, qui va aujourd'hui à Saint-Jean-de-Luz, demain 30 à Ernani, allât le 1er juillet à Villafranca …
Faîtes ce changement à l'itinéraire
" (Correspondance générale de Napoléon, t.8, lettre 18436 - Note : Hernani).

Le 30 juin 1808, à Bayonne, "Le maréchal Berthier rend compte à l'Empereur qu'il a donné l'ordre aux troupes destinées à composer la division du général Mouton de continuer leur marche sur Vitoria. Ces troupes sont le 4e d'infanterie légère, le 15e de ligne, le bataillon de la garde de Paris ..."; Napoléon répond : "Donnez également l'ordre au bataillon du 14e provisoire qui est à Vitoria d'en partir le 2 juillet, aussitôt l'arrivée du 4e régiment d'infanterie légère, pour se rendre à marches forcées sur Burgos. Tout ce qui se trouve à Vitoria faisant partie de la division Verdier restera sous les ordres du général Mouton" (Picard E. et Tuetey L. : « Correspondance inédite de Napoléon 1er conservée aux Archives de la Guerre », Paris, 1913, t. 2, lettre 2059).

Le 1er juillet 1808, l'Empereur écrit, depuis Bayonne, au Maréchal Bessière, commandant la Garde impériale, etc. à Burgos : "Mon Cousin, … Le major général vous a instruit que la division du général Mouton sera le 2 à Vitoria : ce sont des troupes superbes, tous vieux soldats ; elles sont composées du 4e régiment d'infanterie légère, du 15e de ligne et d'un bataillon de Paris. Si quelque événement vous rendait ce renfort nécessaire, vous pourriez lui envoyer des ordres ; mais, si le cas n'est pas pressant, il faut les laisser reposer quelques jours à Vitoria …" (Correspondance de Napoléon, t.17, lettre 14149 ; Correspondance générale de Napoléon, t.8, lettre 18453).

Le 7 juillet 1808, l'Empereur écrit, depuis Bayonne, à Alexandre Berthier, Prince de Neuchâtel, Major général de la Grande Armée, à Bayonne : "Mon Cousin ... Le 1er bataillon du dépôt général des régiments provisoires, qui est à Pampelune, formera le 3e bataillon du 118e. Le 2e bataillon du dépôt, qui est à Burgos, formera le 4e bataillon. Il faudra porter ces deux bataillons à six compagnies. Quant au 3e bataillon du dépôt général des régiments provisoires, on le laissera subsister comme il est, pour être incorporé, soit dans les-régiments définitifs qui en auront le plus besoin, soit dans le 15e de ligne" (Picard E. et Tuetey L. : « Correspondance inédite de Napoléon 1er conservée aux Archives de la Guerre », Paris, 1913, t. 2, lettre 2081 ; Correspondance de Napoléon, t.17, lettre 14164 ; Correspondance générale de Napoléon, t.8, lettre 18491 – Expédiée le 8).

Le 12 juillet 1808, l'Empereur écrit, depuis Bayonne, au Maréchal Berthier, Major général de l'Armée : "... Passez demain la revue du détachement des dépôts des 2e, 4e, 12e légère et du 15e de ligne, et faîtes-moi connaître le nombre d'officiers et de sous-officiers, sergents, caporaux, soldats et tambours qui sont disponibles, et s'ils sont habillés. Vous recommanderez au général Thouvenot que s'il y avait quelques hommes du 3e bataillon du régiment provisoire qui n’eussent pas de giberne, et que les Espagnols ne puissent pas leur en procurer, il leur en fera donner de celles des hommes isolés, afin que ce bataillon parte en bon état. Vous le préviendrez qu'on attend ici des gibernes, et qu'on lui remplacera le nombre qu'il en aurait donné. Le 3e bataillon supplémentaire qui part de Saint-Sébastien couchera le 13 à Tolosa et sera arrivé le 15 au plus tard à cinq heures du matin à Vitoria" (Picard E. et Tuetey L. : « Correspondance inédite de Napoléon 1er conservée aux Archives de la Guerre », Paris, 1913, t. 2, lettre 2105 ; Correspondance générale de Napoléon, t.8, lettre 18534).

Le 13 juillet 1808 à 7 heures du soir, l'Empereur écrit, depuis Bayonne, au Maréchal Berthier, Major général de l'Armée : "Mon cousin, demain à cinq heures du matin je passerai la revue du détachement du 15e, du détachement de Polonais, de l'escadron et du Trésor qui partent pour Vitoria ... Immédiatement après la revue, ces détachements partiront pour leur destination ..." (Picard E. et Tuetey L. : « Correspondance inédite de Napoléon 1er conservée aux Archives de la Guerre », Paris, 1913, t. 2, lettre 2107 ; Correspondance générale de Napoléon, t.8, lettre 18534).

Le 14 juillet 1808, l'Empereur écrit, depuis Bayonne, au Maréchal Berthier, Major général de l'Armée : "Mandez au maréchal Bessières qu'immédiatement après qu'il se sera emparé de Benavente, qu'il aura soumis Zamora, Toro et León je désire que son corps d’armée ait l'organisation suivante.
... Division du général Mouton composée de deux brigades
1re brigade Reynaud
4e légère, 15e de ligne et un bataillon de Paris 3 000 hommes ...
Le maréchal Bessières pourrait porter son quartier général à León pour contenir les débouchés des montagnes.
Le général de brigade Monthion restera à Vitoria avec un escadron de 150 chevaux, qui sera formé du :
7e régiment provisoire de dragons qui vient de Rennes 150 hommes
2 compagnies du 15e de ligne formant un petit bataillon de 300 hommes.
Le 3e bataillon du 2e léger 600 hommes.
Le 3e bataillon du 12e léger 600 hommes
ce qui ferait 1700 hommes
Le colonel Barrier commandera cette colonne et aura deux [ ... ]
Le corps du maréchal Bessières se trouverait donc composé de 17000 hommes en mouvement sur les Asturies et la Galice 17000 hommes ...
Le maréchal Bessières, immédiatement après les premiers événements, peut orgainser les divisions Merle et Mouton. S'il avait un avantage marquant sur la force des troupes du général da Cuesta, peut-être serait-il utile qu'il enlevât les Asturies et la Galice en profitant de la terreur d'une première victoire.
Vous lui ferez connaître qu'il doit être sans inquiétude sur la formation des colnnes de Burgos et de Vitoria, que tout est en mouvement et qu'il part du monde d’ici tous les jours ; qu'il n'a qu'à penser à former son corps d'armée à León ...
" (Correspondance générale de Napoléon, t.8, lettre 18554).

Le même jour, 14 juillet 1808, Napoléon adresse, depuis Marracq, une Note pour le Roi d'Espagne : "L’armée d'Espagne a son quartier général à Madrid. Voici sa composition actuelle :
1° CORPS DES PYRÉNÉES OCCIDENTALES.
Le maréchal Bessières commande le corps des Pyrénées occidentales, qui est fort de 23,000 hommes …
Toutes les troupes sont en mouvement pour composer l'armée de la manière suivante.
DIVISION MOUTON, 5,100 hommes.
1re brigade, général Reynaud :
4e régiment d'infanterie légère, 15e régiment d'infanterie de ligne, 1er bataillon de Paris en marche ; total, 3,000 hommes présents sous les armes et six pièces de canon.
Cette brigade marche sur Benavente ...
Le général de brigade Monthion et le colonel Barrère occupent Vitoria avec une colonne composée comme il suit : deux compagnies du 15e de ligne, formant un petit bataillon, 300 hommes ; 2e bataillon du 12e d'infanterie légère, 600 ; 2e bataillon du 2e d'infanterie légère, 600 ; ce qui fait 1,500 hommes d'infanterie ; un escadron de dragons en marche, 200 chevaux ; deux pièces de canon. Tous ces corps sont en marche ...
2° ARAGON. Jusqu'à cette heure les troupes qui sont en Aragon faisaient partie du corps des Pyrénées occidentales ; mais, le corps des Pyrénées occidentales se portant sur la Galice, il devient indispensable d'en faire une division à part. Aujourd'hui ce commandement comprend Pampelune, la Navarre et les troupes qui forment le siége de Saragosse sous les ordres du général Verdier. Ces troupes sont divisées en quatre brigades et sont composées ainsi qu'il suit : trois régiments d'infanterie de ligne de la Vistule, ayant 3,6oo hommes sous les armes ; 4e, 6e et 7e bataillon de marche, 1,500 hommes ; 3e bataillon du 14e provisoire, 1,300 ; 1er régiment supplémentaire, 900 hommes ; 47e, 15e et 71e, 1,600 ; un bataillon des gardes nationales d'élite, 600 ; total, 9,500 hommes. La cavalerie consiste dans un régiment de lanciers polonais, 700 chevaux, plus un escadron de marche, 400 ; total, 1,100 chevaux.
… Aussitôt que Saragosse sera pris, et que le corps de l'Aragon sera constitué, il sera nécessaire de faire rentrer au corps du maréchal Bessières le bataillon du 47e, celui du 15e et les trois bataillons du 14e provisoire, ce qui augmentera le maréchal Bessières de 2,000 hommes, afin de tenir les corps réunis ...
" (Correspondance de Napoléon, t.17, lettre 14196).

Le 14 juillet 1808 a lieu la bataille de Medina de Rioseco. L'armée française, moins forte en infanterie que l'armée espagnole, lui est très supérieure en cavalerie et en artillerie, et aussi en qualité ; elle comprend 12000 fantassins, 1200 cavaliers et 32 pièces d'artillerie. Sa composition est excellente et de beaucoup supérieure à celle de l'armée de Dupont ; on y compte notamment 1 Bataillon du 47e de Ligne, 2 Bataillons du 15e de Ligne, 2 Bataillons du 4e d'Infanterie légère, 1 Bataillon du 3e Régiment suisse, 8 Escadrons des 10e Hussards et 22e Chasseurs commandés par l'incomparable Lasalle, et une magnifique réserve formée de 3 Bataillons de Fusiliers de la Garde Impériale, un Escadron des Chasseurs de cette même Garde, un de Dragons, un de Gendarmerie, et 10 pièces d'artillerie, également de la Garde. L'effectif total se monte à environ 14000 hommes (Titeux : « Le Général Dupont », Prieur et Dubois, Puteaux-sur-Seine, 1903, t. 3, p. 53).

L'attaque, entamée par les deux vieux Régiments d'infanterie, le 4e Léger et le 15e de Ligne, formant la Brigade Reynaud (Division Mouton), continuée par la Division Merle et complétée par la cavalerie de Lasalle, met les Espagnols en complète déroute (Bonnal H. : « La vie militaire du Maréchal Ney », Chapelot, Paris, 1910, tome 3, p. 14).

Le 16 juillet 1808, l'Empereur écrit, depuis Bayonne, au Maréchal Berthier, Major général de l'Armée : "Mon cousin, écrivez au général Belliard que je vois avec peine que dans 1’état de situation qu'il a envoyé, il n'y ait aucun détail qui fasse connaître où est chaque corps, rien qui fasse connaître comment est composée la colonne du général Caulaincourt. Les 1er, 2e et 3e régiments de la Vistule, les lanciers polonais, les 4e, 5e et 7e bataillons de marche et le bataillon de garde nationale qui sont devant Saragosse n'y sont pas portés. Le 1er bataillon de marche de Portugal qui est à Pampelune, les 1er, 2e et 3e bataillons des dépôts, les 2e, 4e et 12e légers, le 15e de ligne, le bataillon de Paris, les 11e et 12e escadrons de marche y manquent également, ce qui fait un effectif de plus de 16 000 hommes ...
Faites-moi faire ici à l'État-Major général un état de situation selon ces nouvelles données
" (Picard E. et Tuetey L. : « Correspondance inédite de Napoléon 1er conservée aux Archives de la Guerre », Paris, 1913, t. 2, lettre 2123 ; Correspondance générale de Napoléon, t.8, lettre 18578).

Le 17 juillet 1808, l'Empereur écrit, depuis Bayonne, au Maréchal Berthier : "Mon Cousin, remettez-moi un petit état qui me fasse connaître la situation des deux 1ers bataillons du 4e légère au moment de leur départ de Bayonne, et celle du 15e de ligne, 2e et 12e légère. Vous ferez mettre dans une colonne : 1° les premiers détachements qui sont arrivés et déjà en chemin pour rejoindre les régiments ; 2° les deuxièmes détachements partis en poste de Paris le 13 juillet ; dans une troisième colonne, ce qui a été fourni des dépôts ; dans une quatrième colonne, ce qui manque pour que chaque bataillon soit à l'effectif de 840 hommes, en y comprenant ce qu'ils ont reçu. Je verrai par là la destination que je dois donner aux 1.400 conscrits que je crois avoir encore à recevoir des 3.000 conscrits qui ont été dirigés sur le dépôt des régiments provisoires ..." (Picard E. et Tuetey L. : « Correspondance inédite de Napoléon 1er conservée aux Archives de la Guerre », Paris, 1913, t. 2, lettre 2128).

Le 21 juillet 1808, l'Empereur adresse, depuis Bayonne, au Roi Joseph, l'Etat de situation suivant : "ORGANISATION DE DEUX COLONNES À BURGOS ET À VITORIA
... Colonne de Vitoria : 13e escadron de marche 180; petit bataillon du 4e léger 400; petit bataillon du 15e de ligne 300; 2 pièces de canon
Ces troupes existent aujourd'hui à Vitoria.
Total 880 ...
CORPS DES PYRÉNÉES-OCCIDENTALES
... Division Mouton
4e infanterie légère 1200; 15e de ligne 1200; 1 bataillon de Paris 600
Total 3 000 hommes …
" (Correspondance générale de Napoléon, t.8, lettre 18639).

Le 28 juillet 1808, l'Empereur écrit, depuis Toulouse, au Général Clarke, Ministre de la Guerre, à Paris : "Il est nécessaire que vous donniez des ordres pour que les 1er, 2e, 3e et 4e bataillons des 14e, 43e, 44e, 51e de ligne, 2e, 12e et 4e légers, 15e, 47e, 70e et 86e de ligne, soient tout entiers à l’armée d 'Espagne et de Portugal ; qu'il ne reste en France que les quatre compagnies du 5e bataillon de dépôt, et que les bataillons de guerre soient portés à leur grand complet" (Correspondance de Napoléon, t.17, lettre 14235 ; Correspondance générale de Napoléon, t.8, lettre 18671).

Le 30 juillet 1808, Napoléon écrit, depuis Agen, au Maréchal Berthier, major général de l'Armée : "Donnez l’ordre au général de division Dessolle de se rendre à Bayonne où il se rendra le 1er août. Il en partira de manière à être rendu le 4 à Vitoria, et le 6 à Burgos où il prendra le commandement des colonnes de Burgos, de Vitoria et d'Aranda, la surveillance de la province de la Vieille Castille, de la Biscaye, de la Montana ou de Santander [etc.], et de maintenir la tranquillité [sic] sur les arrières du maréchal Bessières, qui est arrivé le 24 à León.
… A Burgos, il y a 600 hommes de dépôt pour garder la citadelle, un bataillon du 118e, le 3e bataillon du dépôt général, 2 compagnies du 4e léger formant un petit bataillon, les 12e et 13e escadrons de marche, 1 petit bataillon de 2 compagnies du 15e de ligne, 2 pièces de canon. Toute cette colonne sous les ordres du major Dumolard formant 3000 d'infanterie et de cavalerie.
La colonne que commande le major d'Audenarde est composée du 3e bataillon du 2e léger, du 3e du 12e léger, des 14e et 15e escadrons de marche et de 2 pièces de canon formant 1500 hommes, part de Vitoria le 2 août pour arriver à Burgos le 4. Il y aura donc alors à Burgos plus de 4000 hommes dont 500 chevaux ...
" (Picard E. et Tuetey L. : « Correspondance inédite de Napoléon 1er conservée aux Archives de la Guerre », Paris, 1913, t. 2, lettre 2152 ; Correspondance générale de Napoléon, t.8, lettre 18676).

Le 2 août 1808, l'Empereur adresse, depuis Bordeaux, à Joseph, Roi d’Espagne, une "NOTE SUR LA SITUATION ACTUELLE DE L'ESPAGNE.
… 2e Observation. — Les 15,000 hommes qu'on a perdus ont été remplacés à l'armée par les renforts qu'on a reçus et qu'on reçoit à chaque instant, savoir : 2e, 4e et 12e d'infanterie légère, 14e, 15e, 43e, 44e et 51e de ligne (ce qui fait une augmentation de huit régiments), le 26e de chasseurs à cheval, les 12e, 13e, 14e et 15e escadrons de marche, 400 Polonais de la Garde arrivés depuis peu à Bayonne. Tout cela forme une force égale et sans doute, par sa composition, de beaucoup supérieure au corps du général Dupont ; et, si on ajoute les trois régiments de la Vistule et le régiment de lanciers qui sont devant Saragosse, on verra que l'armée française se trouve encore beaucoup plus forte qu'à son entrée en Espagne …
4e Observation. — Il n'est plus question que le maréchal Bessières prenne l'offensive et entre en Galice, ce qu'il allait exécuter. On peut le mettre en position entre Burgos et Valladolid, le charger d'observer le reste de l'armée de Galice, et, moyennant ce, on peut lui ôter 9,000 hommes, savoir : le 4e d'infanterie légère, le 15e de ligne, le bataillon de Paris, huit pièces de canon, le 26e de chasseurs, quatre escadrons de marche de dragons, la brigade du général Lefebvre qui, en dernier lieu, a été détachée de Madrid ; ce qui augmentera l'armée de Madrid de 9,000 hommes ...
Ainsi la perte du général Dupont serait donc remplacée par 18 à 20,000 hommes de troupes beaucoup meilleures. On pourrait ainsi réunir de 30 à 36,000 hommes sous Madrid, et conserver cette capitale …
L'armée aurait alors trois corps. 1er Corps principal de l'armée, à Madrid, de 36 à 40,000 hommes ... 3° On aurait sous Saragosse les trois régiments de la Vistule, les lanciers, quatre escadrons de marche, trois bataillons de marche, un régiment supplémentaire, un bataillon des 15e, 67e et 70e ; un bataillon du 118e, 1er bataillon de marche du Portugal ; tout cela faisant encore 14 à 15,000 hommes devant cette place …
" (Correspondance de Napoléon, t.17, lettre 14241 ; Correspondance générale de Napoléon, t.8, lettre 18683).

Le même 2 août 1808, le Maréchal Berthier écrit au Maréchal Ney : "L'Empereur, Monsieur le Maréchal, désirerait que vous vous rendiez sans délai à Bayonne, que vous vous mettiez à la tête des 43e et 51e de ligne, du 26e de chasseurs, 6 pièces de canon avec les convois d'infanterie, tout ce que vous rencontrerez sur la route appartenant au 2e d'infanterie légère, au 12e d'infanterie légère, au 4e d'infanterie légère, au 15e d'infanterie de ligne ;
Que vous vous rendiez près du roi. Qu'en suivant aussi votre marche vous remettiez à la raison les villages qui se révoltent et que vous vous rendiez près du roi pour l'assister de vos conseils et de votre bras.
Vous avez été instruit que le maréchal Bessières avait remporté une grande victoire dans le royaume de Léon ; il a, depuis, continué à marcher de succès en succès. Mais le général Dupont, en Andalousie, s'est laissé acculer à des montagnes inaccessibles avec 12.000 hommes, a capitulé son retour en France par mer (sic). Cet événement, vraiment incroyable, paraît avoir décidé le roi à réunir toutes ses troupes sur la Duero et peut-être même à Burgos pour livrer une bataille générale aux troupes espagnoles insurgées.
Arrivé près du roi, il vous donnera un commandement (cette phrase à été biffée). Vous sentez combien l'Empereur, qui vous connaît, attache de l'importance que vous vous trouviez à cette bataille, puisque ses officiers généraux s'opposent à ce que lui-même s'y trouve ...
" (Picard E. et Tuetey L. : « Correspondance inédite de Napoléon 1er conservée aux Archives de la Guerre », Paris, 1913, t. 2, lettre 2155 - Minute de la main de Berthier).

Le 5 août 1808, l'Empereur adresse, depuis Rochefort, à Joseph, Roi d’Espagne, une nouvelle "NOTE SUR LA SITUATION ACTUELLE DE L'ESPAGNE.
… 4° … Les corps du centre et le corps de droite doivent s'appuyer sur Burgos, et le corps d'Aragon doit avoir son point d'appui sur Pampelune.
5° Pour organiser le corps du centre dans ce but, on croit qu'on doit le renforcer de la brigade du 14e et du 44e de ligne, 200 chevaux, et huit pièces de canon qu'on tirerait du corps devant Saragosse ; de la brigade du général Mouton, composée des 4e léger, 15e de ligne, du bataillon de Paris et huit pièces de canon ; de la brigade commandée par le maréchal Ney, et qui est déjà à une marche en avant de Bayonne, composée des 43e et 51e de ligne, 26e de chasseurs, et six pièces de canon ; enfin de quatre escadrons de marche de dragons et d'un régiment polonais de la Garde. On réunirait les 3es bataillons aux deux premiers de tous les régiments d'infanterie, et on mêlerait les jeunes soldats aux anciens.
On évalue à environ 10,000 hommes le renfort que recevrait le corps du centre, qui serait alors composé des 18,000 hommes qui le forment à présent, des renforts évalués à 10,000 hommes. Les détachements des dépôts des 4e léger, 15e de ligne, 14e et 44e, 43e et 51e de ligne, 2e et 12e légers, rejoindront insensiblement et porteront ce corps à 30,000 hommes. Ces 30,000 hommes ne sauraient être en meilleures mains que sous les ordres du maréchal Ney, hormis une réserve de 4 à 5,000 hommes destinés à la garde du Roi, et que le Roi conserverait auprès de sa personne et ferait marcher avec le général Salligny ou avec Savary, quand il le jugerait nécessaire.
Le corps du centre se tiendrait à la hauteur d'Aranda, les communications bien assurées avec le maréchal Bessières à Valladolid, des têtes de pont bien établies à Aranda et Valladolid.
Ce corps se nourrira par Burgos et devra non-seulement maintenir la tranquillité dans cette province, mais encore assurer ses communications avec le corps de Saragosse qui occupera Tudela et Logrono …
" (Correspondance de Napoléon, t.17, lettre 14245).

Le 22 août 1808, l'Empereur écrit, depuis Saint-Cloud, au Général CLarke, Ministre de la Guerre : "Monsieur le ministre de la Guerre, mon intention est de lever 60 000 conscrits sur les réserves des années antérieures ; 20 000 des départements du Midi seront destinés pour l’armée d'Espagne et partagés conformément aux besoins des régiments, dont vous me présenterez les états ; sous les 2e, 4e, et 12e d'infanterie légère ; 14e, 44e, 15e, 70e, 47e, 86e, 43e, 55e, 51e, 46e, 32e, 28e, 75e ... ; cela fera à peu près, l'un portant l'autre, 500 hommes par régiment ..." (Correspondance générale de Napoléon, t.8, lettre 18734).

Le 24 août 1808, l'Empereur écrit, depuis Saint-Cloud, au Général Clarke, Ministre de la Guerre, à Paris : "J'ai lu avec attention l'état n°4, armée d'Espagne. Il me semble que j'y trouve des erreurs ; faites-les corriger sur l'état que je vous renvoie, et donnez des ordres au général Belliard pour que les régiments soient réunis et pour que les conscrits soient exercés avec les anciens soldats. Le 14e régiment de ligne, par exemple, a ses quatre bataillons ou 24 compagnies à l'armée d'Espagne. Il doit avoir un effectif de 3,360 hommes ; cependant il n'a que 3,100 hommes : il faut donc y diriger 300 hommes pour le porter au grand complet, et bien recommander au général Belliard que tous les quatre bataillons soient bien réunis avec leurs détachements. Le 15e de ligne, qui est à la division Mouton, est porté comme ayant deux bataillons : cela n'est pas exact ; il a trois bataillons, ou 18 compagnies, et 6 compagnies devant Saragosse ; il a donc 24 compagnies en Espagne ; cependant il n'a que 2,200 hommes : il lui manque 300 hommes. Comme le dépôt peut les fournir, il faut les faire partir pour compléter les compagnies à 140 hommes.
Donnez des ordres pour que tous les détachements soient réunis et qu'on tierce les anciens soldats avec les nouveaux, pour que ces bataillons soient mis en bon état ...
" (Correspondance de Napoléon, t.17, lettre 14270 ; Correspondance générale de Napoléon, t.8, lettre 18753).

Le 1er septembre 1808, l'Empereur écrit, depuis Saint-Cloud, au Maréchal Berthier, Major général de l'Armée : "Mon cousin ... L'état de situation de l'armée d'Espagne au 15 août est très fautif ... Mandez cela au roi, et écrivez-lui de réunir tous les régiments, sans quoi il n'y aura pas l'ombre d'une armée en Espagne ... Cet état est tellement fautif qu’il ne comprend pas tout ce qui se trouve à Pampelune, à Saint-Sébastien, à Vitoria, à Tolosa, etc. Seulement on a mis sur un état à part que ces détachements se montent à 8000 hommes et à 400 chevaux, mais rien n'indique à quel corps ils appartiennent ... Le 4e d'infanterie légère n’est porté qu'à 1 000 hommes, le 15e de ligne qu'à 1100, c'est-à-dire qu'on n'a pas fait joindre les 3es bataillons et les détachements de ce régiment qui sont à Vitoria, ce qui les porterait au double. Il parait même qu'à l'État-Major général, une grande partie des corps n'est pas connue ... Écrivez au maréchal Jourdan qu'il vous envoie un meilleur état de situation et qu’il forme enfin l'armée ... Enfin on voit que, dans cette armée, personne ne fait rien pour l'organiser" (Picard E. et Tuetey L. : « Correspondance inédite de Napoléon 1er conservée aux Archives de la Guerre », Paris, 1913, t. 2, lettre 2241 ; Correspondance générale de Napoléon, t.8, lettre 18801).

Le même jour 1er septembre 1808, l'Empereur écrit, depuis Saint-Cloud, au Général Clarke, Ministre de la Guerre : "Monsieur le général Clarke, je vous envoie l'état de situation de la première partie de l'armée d'Espagne. Vous y verrez qu'il manque au 2e d'infanterie légère 500 hommes, que le dépôt peut fournir 100 hommes qu'il doit faire partir le plus tôt possible pour Bayonne 50 hommes ...
Le dépôt du 15e de ligne qui est à Brest peut fournir 400 hommes, faites-1es partir sans délai, il manquera encore 250 hommes ...
" (Picard E. et Tuetey L. : « Correspondance inédite de Napoléon 1er conservée aux Archives de la Guerre », Paris, 1913, t. 2, lettre 2240 ; Correspondance générale de Napoléon, t.8, lettre 18803).

Toujours le 1er septembre 1808, depuis Saint-Cloud, l'Empereur écrit à Joseph Napoléon, Roi d'Espagne, à Calahorra : "Mon Frère, je vous envoie une note sur l'état de l'armée d'Espagne …"; note intitulée "ÉTAT POUR SERVIR À CONNAÎTRE QUELLE DOIT ÊTRE LA SITUATION ACTUELLE DES CORPS COMPOSANT L'ARMÉE D'ESPAGNE ET CE QUI MANQUE POUR LA COMPLÉTER À 840 HOMMES PAR BATAILLON" (état donné dans la CGN, reproduit d’après la minute (Archives nationales, AF IV 878, septembre 1808, n°2), qui indique : "On n’a pas compris dans cette situation les hommes qui sont aux hôpitaux" ; "envoyé le 1er septembre au ministre de la Guerre et au roi d’Espagne"); pour le 15e de Ligne, on y lit : "15e de Ligne : 1er Bataillon (500 hommes) et 2e Bataillon (500 hommes) Division Mouton ; 3e Bataillon à Burgos et à Saragosse (400 hommes) ; 4e au Portugal (pour mémoire) ; 150 hommes par Bataillon arrivés en détachement ; le dépôt peut encore fournir 400 hommes ; total général du Corps : 2250. Manque au complet de 250 hommes : 500 hommes. Observations : Ces détachements sont arrivés en Espagne ; il n'y a que 30 hommes qui arrivent à Bayonne le 17 septembre ...
47e de Ligne : 1er Bataillon à Burgos (760 hommes) ; 2e Bataillon à Burgos et Saragosse (750 hommes) ; 3e Bataillon au Portugal (pour mémoire) ; 4e à Bayonne le 9 septembre (480 hommes) ; le dépôt peut encore fournir 200 hommes ; total général du Corps : 2190. Manque au complet de 840 hommes : 310 hommes. Observations : Dans ces 480, on comprend 200 hommes que doit donner le 15e de ligne et qui sont à Saragosse ...
".

Cet état est suivi d'"Observations sur l'état de situation de l'armée d'Espagne au 15 août" : "... Le 15e de ligne n'est porté que pour mille hommes, cependant il a 450 homes en arrière, il faut le faire rejoindre, ce qui portera cette brigade de 3000 à 3500 hommes ..." (Correspondance de Napoléon, t.17, lettre 14288 ; Correspondance générale de Napoléon, t.8, lettre 18805).

Le 3 septembre 1808, l'Empereur écrit, depuis Saint-Cloud, au Maréchal Berthier, Major général de l'Armée : " Mon cousin, donnez ordre que la compagnie de canonniers de la marine qui est à Bayonne se rende à Pampelune où elle servira pour la garnison de la place. Donnez également l'ordre que 200 hommes des militaires isolés qui sont à Bayonne se rendent à Saint-Sébastien pour renforcer le bataillon qui est dans cette place ; que 200 hommes du 15e de ligne se rendent à Vitoria d'où ils seront dirigés sur ce régiment pour le renforcer. Faites également partir de Bayonne des compagnies du 51e pour renforcer ce régiment, en ayant soin que les compagnies qu'on envoie soient complétées à 140 hommes. Faites passer une revue des hommes hors d'état de servir qui sont au dépôt de Bayonne. Donnez ordre que le détachement du 44e qui est à Saint-Jean-Pied-de-Port se rende à Pampelune d'où il rejoindra son régiment. Donnez le même ordre au détachement du 14e. Donnez ordre au détachement du 4e léger de se rendre à Vitoria d’où il rejoindra son régiment" (Picard E. et Tuetey L. : « Correspondance inédite de Napoléon 1er conservée aux Archives de la Guerre », Paris, 1913, t. 2, lettre 2246 ; Correspondance générale de Napoléon, t.8, lettre 18812).

Le même 3 septembre 1808, l'Empereur écrit, depuis Saint-Cloud, au Général Clarke, Ministre de la Guerre : " Monsieur le général Clarke, envoyez-moi la situation et la marche de tous les détachements qui sont dirigés sur Bayonne. Je vois dans votre lettre du 28 août … que les détachements des 14e, 15e, 70e, 47e, 86e, 43e, 44e, 51e, 55e, 36e partent à différentes époques ; mais il m'est nécessaire d’avoir un état général qui me fasse connaître la marche de tous ces détachements" (Picard E. et Tuetey L. : « Correspondance inédite de Napoléon 1er conservée aux Archives de la Guerre », Paris, 1913, t. 2, lettre 2249 ; Correspondance générale de Napoléon, t.8, lettre 18815).

Par le Décret du 7 septembre 1808, dicté depuis Saint-Cloud, Napoléon donne à l'Armée d'Espagne, une nouvelle organisation d'après laquelle la Division Mouton, et par conséquent le 15e de Ligne, est placé dans le 2e Corps sous le commandement du maréchal Soult (Correspondance de Napoléon, t.17, lettre 14300).

Le 16 septembre 1808, l'Empereur écrit, depuis Saint-Cloud, au Général Lacuée, Directeur des Revues et de la Conscription militaire : "Je vous envoie votre état de répartition. Je l'approuve, mais avec les changements suivants.
Donnez les départements des Hautes et Basses-Pyrénées, des Landes, du Gers, de la Gironde et autres départements aussi voisins aux 43e, 47e, 44e, 51e, 55e, 86e et 15e. La raison en est que ces régiments ont le cadre de leur 1er bataillon à Bayonne. Ces conscrits arriveront très promptement et il n'y aura alors aucun embarras. Les régiments de nouvelle création, qui sont en Espagne, dont les bataillons sont autour de Bayonne, doivent également se recruter dans ces départements ...
" (Correspondance de Napoléon, t.17, lettre 14330 ; Correspondance générale de Napoléon, t.8, lettre 18937).

Le 8 novembre 1808, l'Empereur écrit, depuis Vitoria, à Alexandre Berthier, Prince de Neuchâtel, Major général, à Vitoria : "Mon Cousin … Donnez ordre que le détachement du 15e de ligne qui est à Bilbao rejoigne son corps à Burgos …" (Correspondance de Napoléon, t.18, lettre 14449 ; Correspondance générale de Napoléon, t.8, lettre 19189).

Le 9 novembre 1808, Napoléon écrit, depuis Vitoria, au Général Clarke, Ministre de la Guerre, à Paris : "Monsieur le Général Clarke, je reçois l'état de situation de l'armée de Portugal au 26 octobre … Le 15e de ligne n'avait qu'un bataillon en Portugal ; ce bataillon ne doit être que de six compagnies. S'il a 600 hommes présents, avec les hommes qu'il a au régiment provisoire de Rennes il sera facilement porté au grand complet ..." (Correspondance de Napoléon, t.18, lettre 14457 ; Correspondance générale de Napoléon, t.8, lettre 19225).

Le 14 novembre 1808, Napoléon, dont l'intention est de renvoyer Junot à la conquête du Portugal, écrit, depuis Burgos, au Général Clarke, Ministre de la Guerre : "Monsieur le général Clarke, les dispositions que j'ai prescrites pour le 8e corps qui doit former l’armée de Portugal ne sont pas encore exécutées.
Monsieur le général Clarke, les dispositions que j'ai prescrites pour le 8e corps qui doit former l’armée de Portugal ne sont pas encore exécutées.
Le bataillon du 15e de ligne a 800 hommes présents, c'est plus qu'il n'en faut pour son complet.
Mon intention est que les 200 hommes du régiment provisoire de Rennes continuent leur route pour être incorporés dans les trois premiers bataillons ...
Indépendamment de cet ordre, mon intention est que le bataillon du 15e de ligne quitte le 8e corps pour passer au 2e corps, c'est-à-dire pour rejoindre son régiment. Donnez-lui ordre de quitter Bayonne, et de se rendre à Burgos, aussitôt après sa formation
" (Picard E. et Tuetey L. : « Correspondance inédite de Napoléon 1er conservée aux Archives de la Guerre », Paris, 1913, t. 2, lettre 2453 ; Correspondance générale de Napoléon, t.8, lettre 19264).

Le 21 novembre 1808, l'Empereur écrit, depuis Burgos, au Maréchal Berthier, Major général de l'Armée d’Espagne : "Mon cousin ... Faites partir également les grenadiers et voltigeurs du 15e de ligne, pour se rendre à Reynosa où ils rejoindront leur régiment. Profitez de cette circonstance pour faire partir tout ce qui appartient au maréchal duc de Dalmatie, soit bagages, soit autres effets ..." (Picard E. et Tuetey L. : « Correspondance inédite de Napoléon 1er conservée aux Archives de la Guerre », Paris, 1913, t. 2, lettre 2483 ; Correspondance générale de Napoléon, t.8, lettre 19350).

Le 27 novembre 1808, l'Empereur écrit, depuis Aranda, au Maréchal Berthier, Major général de l'Armée d'Espagne : "Monsieur Berthier, demandez au général Laborde si dans l'état de situation de sa division qui est composée de 6 000 hommes se trouvent compris les mille hommes du bataillon provisoire de Rennes, formé de deux compagnies du 15e de ligne et deux compagnies du 47e, de deux du 70e et de deux du 86e. Je vois que le colonel Lacroix du 86e n’est pas arrivé. Il faut écrire en Bretagne pour faire joindre le major. Vous donnerez l’ordre que cette division marche sur Saint-Sébastien où elle sera toute réunie ; elle logera chez les habitants, s’il n'y a pas suffisamment de casernes ; et là elle achèvera de se former. Il faut que le général Laborde écrive aux dépôts des 15e, 86e, 47e et 70e pour qu’ils envoient des souliers. Ainsi je pense que le 3 décembre toute la division Laborde sera à Saint- Sébastien, sans qu'elle fasse de service autre que le service de sûreté de la place. A Bayonne, il faut qu'on donne à cette division 6 000 capotes et 12 000 paires de souliers, sauf à en tenir compte pour les régiments. On laissera cependant cette division séjourner eux jours à Bayonne. Recommander au général Laborde d'envoyer l'état de sa division par régiment, par bataillon et par compagnie pour bien connaître la situation des corps, et la force à l'effectif, et au présent des compagnies" (Picard E. et Tuetey L. : « Correspondance inédite de Napoléon 1er conservée aux Archives de la Guerre », Paris, 1913, t. 2, lettre 2509 ; Correspondance générale de Napoléon, t.8, lettre 19402).

/ 1808, Italie

Le 4 septembre 1808, l'Empereur écrit, depuis Saint-Cloud, au Général Clarke, Ministre de la Guerre : "… Faites-moi un pareil travail pour l'armée d'Italie, et pour celle de Dalmatie et de Naples ; c'est-à-dire que les 30 régiments qui sont dans ces armées aient, avant le printemps, 120 bataillons de ligne ou un effectif de plus de 100 000 hommes indépendamment des 5e bataillons et dépôts ; et que tous les régiments de cavalerie soient à 1000 hommes.
Indépendamment de cela, il faut y comprendre les 3e et 4e bataillons du 67e, le 4e du 56e, les 3e et 4e du 2e de ligne, le 4e du 37e, le 4e du 15e de ligne, le 4e du 3e légère, le 4e du 93e, ce qui ferait 10 bataillons, lesquels pourraient former une division et rester en Italie, sans aller au nord. On pourrait y joindre les 4es bataillons des 7e de ligne, 1re légère et 42e, ce qui ferait 133 bataillons ...
" (Picard E. et Tuetey L. : « Correspondance inédite de Napoléon 1er conservée aux Archives de la Guerre », Paris, 1913, t. 2, lettre 2255 ; Correspondance générale de Napoléon, t.8, lettre 18825).

/ 1809, en France

Le 24 janvier 1809, l'Empereur écrit, depuis Paris, au Général Clarke, Ministre de la Guerre : "Monsieur le ministre de la Guerre ... Faites-moi un rapport pour former, au commencement d'avril, un camp de six mille hommes composé des 66e, 92e et 26e, ce qui ferait à peu près 2 000 hommes pour chacun. A ma dernière revue en Espagne, j'ai fait rentrer un cadre d'un bataillon du 26e, et un cadre d'un bataillon du 92e. Ainsi il doit y avoir des cadres suffisamment pour que chacun de ces régiments puisse former 2 000 hommes. Quant aux hommes, la conscription des 4 années a dû fournir 1 000 hommes à chacun ; la conscription de 1810 devra fournir le reste, c’est-à-dire à peu près mille.
Faites-moi un rapport particulier sur les cadres de ces trois régiments qui resteront en France.
La situation que je trouve dans l'état n'est pas satisfaisante. Il faut qu’un général de brigade soit envoyé, pour avoir soin de ces régiments ; il sera destiné à commander ce camp dont le but est de couvrir l'île d'Aix, les bouches de la Loire et de la Gironde.
Pour la même époque, un autre camp devient nécessaire à Napoléonville. Il faut me faire connaître les ressources du 15e de ligne, 86e, 70e, et 47e qui sont dans 13e division militaire.
Il est bien important que tous les hommes de ces régiments sortant des hôpitaux d'Espagne rejoignent, ainsi que les conscrits de cette année et de 1807. Le régiment suisse qui est à Rennes devra m'en fournir autant ...
" (Picard E. et Tuetey L. : « Correspondance inédite de Napoléon 1er conservée aux Archives de la Guerre », Paris, 1913, t. 2, lettre 2692 ; Correspondance générale de Napoléon, t.8, lettre 19895).

Le 27 janvier 1809, l'Empereur écrit, depuis Paris, au Général Lacuée, Directeur général des Revues et de la Conscription : "Je viens de lire votre projet de répartition de la levée de 1810. Je ne sais pas pourquoi vous n’y comprenez pas le 15e de ligne qui est à Brest. Je désirerais que le 5e bataillon eût de 5 à 600 hommes au printemps pour défendre la Bretagne ...
En général, pour faire cette répartition convenablement, je désire que tous les régiments y soient compris et que vous me fassiez connaître la situation de chaque régiment a 1er·janvier ou au 1er décembre, telle qu'elle vous a servie pour cette répartition ...
" (Correspondance générale de Napoléon, t.8, lettre 19945).

/ Formation d'une Réserve puis en Mars 1809, mobilisation des Compagnies de Chasseurs des 5es Bataillons des Régiments d’infanterie légère; Corps d'Oudinot

Le 3 mars 1809, l'Empereur écrit, depuis Paris, au Général Clarke, Comte d'Hunebourg, Ministre de la Guerre, à Paris : "Monsieur le Général Clarke, je vous envoie le projet de formation d’une réserve de régiments provisoires, sur lequel je désire que vous me fassiez un rapport. Faites-moi connaître si je n'ai rien oublié et s'il y a des changements qu'il soit convenable de faire pour épargner des marches aux troupes. Enfin présentez-moi des états qui m'apprennent si les 5es bataillons pourront fournir ces quatre, trois ou deux compagnies pour concourir à ladite formation. Les 10,000 hommes de réserve que forme ma Garde sont destinés à compléter les 5es bataillons et à les mettre à même de fournir les hommes nécessaires. Il faut donc qu'une colonne des états que vous ferez dresser indique le nombre d'hommes qui leur manquera, après avoir épuisé tout leur monde ; cette colonne sera la colonne de distribution des 10,000 hommes de la Garde. Il ne vous échappera pas que, par ce moyen, j'aurai 6,000 hommes à la Rochelle, 3,000 en Bretagne, 9,000 à Paris, 5,000 au camp de Boulogne, 2,500 pour la défense de l'Escaut, 2,500 pour garder Wesel, 5,000 à Strasbourg, 2,500 à Metz et 10,000 Français en Italie; total, 45,500 hommes.
NAPOLÉON
Annexe
PROJET DE FORMATION D'UN CORPS DE RÉSERVE
1
Il sera formé une réserve de seize régiments provisoires composée des compagnies des cinquièmes bataillons qui seront complétés avec les conscrits de 1810;
2
Le 1er régiment provisoire sera composé de 4 bataillons : un bataillon du 15e de ligne, un bataillon du 47e, un bataillon du 86e, un bataillon du 70e. Chaque bataillon sera fort de 800 hommes présents sous les armes, ce qui formera pour le régiment un présent sous les armes de 3 200 hommes ; ce régiment se réunira à Pontivy.
2e régiment provisoire :
Le 2e régiment provisoire sera composé de 4 bataillons des 32e de ligne, 58e, 121e, 122e, chaque bataillon de 4 compagnies, chaque compagnie de 200 hommes, formant un présent sous les armes de 3 200 hommes.
3° régiment provisoire :
Le 3e régiment provisoire sera composé de 4 bataillons des 2e, 4e, 12e et 15e légère, formés de même.
4e régiment provisoire :
Le 4e régiment provisoire sera composé de 4 bataillons des 12e, 14e, 34e, 88e, formés de même. Ces trois régiments formant plus de 9 000 hommes se réuniront et seront formés à Paris dans le courant d'avril ...
" (Correspondance de Napoléon, t.18, lettre 14838 ; Correspondance générale de Napoléon, t.9, lettre 20195).

Le 13 mars 1809 à minuit, l'Empereur écrit, depuis Rambouillet, au Général Clarke, Comte d'Hunebourg, Ministre de la Guerre, à Paris : "Monsieur le Général Clarke, je reçois votre travail du 12 mars sur la formation d'un corps de réserve, composé des 5es bataillons de l'armée. Je vous le renvoie pour que vous y fassiez faire quelques changements que je vais vous indiquer ...
Vous formerez alors de la manière suivante la brigade destinée à la défense de Pontivy : 1er régiment, composé du 3e bataillon du 70e, 840 hommes ; du 5e bataillon du 70e, 800 hommes ; du 5e bataillon du 47e, 800 hommes ; total, 2,440 hommes ; 2e régiment, composé du 3e bataillon du 86e, 840 hommes ; du 5e bataillon du 86e, 800 hommes ; du 5e bataillon du 15e de ligne, 800 hommes ; total, 2,440 hommes.
Total de la brigade qui se réunira à Pontivy, 4,880 hommes, près de 5,000 hommes ...
Il y a déjà à Metz le 12e régiment, qui devient le 13e, par suite des changements faits pour la formation de la brigade de Pontivy. Le nouveau régiment sera alors le 14e ; ces deux régiments formeront une brigade. Il me semble que ce 14e régiment pourra être composé de la manière suivante : 1er bataillon, deux compagnies du 25e léger, deux compagnies du 6e léger, deux compagnies du 24e léger ; 2e bataillon, deux compagnies du 26e léger, deux du 16e léger, deux du 32e léger ; 3e bataillon, deux compagnies du 96e de ligne, deux du 22e de ligne, deux du 54e, deux du 15e de ligne. Il manque deux compagnies pour le 2e bataillon ; on prendra les deux compagnies du 32e léger qui sont à Toulon ...
" (Correspondance de Napoléon, t.18, lettre 14891 ; Correspondance générale de Napoléon, t.9, lettre 20343).

/ 1809, à la Grande Armée

Hippolyte d'Espinchal, Officier au 5e Hussards, écrit, dans ses Souvenirs militaires (mai) : "... Le 16, le maréchal Davout vint visiter notre position qu'il renforça du 15e d'infanterie et de six pièces de canon, sur l'avis qu'un corps de 7 à 8000 hommes venait de s'établir en face de nous ..." (Masson F., Boyer F. : « Hippolyte d’Espinchal, souvenirs militaires, 1792-1814 », Paris, 1901, t. 1, p. 252).

Le 10 juin 1809, l'Empereur, qui vient de décider d'une importante levée de Conscrits, sur la classe 1810, mais aussi sur les classes 1806 à 1809, afin de compenser les pertes du début de la campagne, et renforcer l'Armée, écrit depuis Schönbrunn au Général Clarke pour lui donner le détail de cette opération particulièrement complexe; lettre accompagnée de 3 Etats différents très détaillés. Concernant le 15e de Ligne, l'Empereur ordonne : "Répartition des 40 000 conscrits de l'appel supplémentaire de 1810
Aux bataillons chargés de la défense des Côtes du Nord ... 15e de ligne 75 ...
" (Correspondance générale de Napoléon, t.9, lettre 21182).

Le 20 septembre 1809, l'Empereur écrit, depuis Schönbrunn, au Général Lacuée, Directeur général des Revues et de la Conscription : "... Je suppose que les cadres du 26e, 60e et 82e sont pleins. Si les cadres de ceux des 47e, 70e, 15e et 86e n’étaient pas pleins, il faudrait les compléter ..." (Picard E. et Tuetey L. : « Correspondance inédite de Napoléon 1er conservée aux Archives de la Guerre », Paris, 1913, t. 3, lettre 3586 ; Correspondance générale de Napoléon, t.9, lettre 22127).

Le 18 août 1809, l'Empereur écrit, depuis Schönbrunn, au Général Clarke, Ministre de la Guerre : "Monsieur le général Clarke, les 1re et 2e demi-brigades provisoires sont encore faibles. Il est nécessaire de les porter chacune à 3 000 hommes, de manière qu'il y ait à Pontivy une division de 6 000 hommes, dont on pourrait se servir à tout événement, même pour préparer une réserve en Espagne, si les circonstances l'exigent. Mon intention est donc qu'au reçu de la présente ... que vous donniez ordre qu'on fasse partir de Brest les 500 hommes du 15e de ligne pour rejoindre les 3e et 4e bataillons de ce régiment à Pontivy, ce qui complétera également la 2e demi-brigade à 3 000 hommes.
Les deux demi-brigades réunies formeront ainsi une division de 6 000 hommes ; elles ne devront avoir ni grenadiers, ni voltigeurs. Cette division devra se trouver prête au 10 septembre à se mettre en marche, pour se porter où il sera nécessaire ...
" (Picard E. et Tuetey L. : « Correspondance inédite de Napoléon 1er conservée aux Archives de la Guerre », Paris, 1913, t. 3, lettre 3464 ; Correspondance générale de Napoléon, t.9, lettre 21831).

Le 20 septembre 1809, l'Empereur écrit, depuis Schönbrunn, au Général Clarke, Comte d'Hunebourg, Ministre de la Guerre à Paris : "Monsieur le Général Clarke, voici diverses dispositions qui ont pour objet le recrutement de l'armée d'Espagne ...
Faites-moi connaître ce que je pourrai tirer, au 15 octobre, des 26e, 66e et 82e régiments pour l'Espagne. En retirant toutes les garnisons de l'ile d'Aix et de l'île d'Oléron, pourrai-je en former une division de 8,000 hommes ?
Pourrai-je également tirer 4,000 hommes de la 13e division militaire, soit de la 1re et de la 2e demi-brigade provisoire de réserve, soit des garnisons de Belle-lsle et de Brest.
Je désire réunir ainsi un corps de 16,000 hommes, savoir : 8,000 hommes des 26e, 66e et 82e ; 4,000 hommes des 70e, 15e, et 86e, et 4,000 hommes des 31e, 114e, 115e, 116e, 117e, 118e, 119e et 120e régiments, et des régiments polonais ...
Je désire donc former de cette manière un corps de 20,000 hommes, composé de 16,000 hommes d'infanterie et 4,000 hommes formés tant par les régiments de hussards, de chasseurs et de dragons qu'on réunira à Versailles, que par les hommes du train des équipages militaires, etc. qui seront rassemblés à Bayonne. Faites-moi un rapport là-dessus
" (Correspondance de Napoléon, t.19, lettre 15825 ; Correspondance générale de Napoléon, t.9, lettre 22114).

Le 25 septembre 1809 encore, l'Empereur écrit, depuis Schönbrunn, au Général Clarke, Ministre de la Guerre : "Monsieur le général Clarke, vous trouverez ci-joint l'idée d'un rapport pour justifier la levée des 36 000 conscrits que je viens d'ordonner. Vous trouverez également la répartition de ces 36 000 conscrits. Ajoutez à votre rapport une considération sur la grande quantité de conscrits qui restent sur les années passées, écrivez-en même le nombre s'il en reste effectivement 500 000, dites qu'il y en a 800 000. Il est nécessaire que cette phrase soit bien frappée, parce qu'elle fera une grande influence sur l'étranger.
Napoléon
Décret « de distribution » répartissant les 36 000 conscrits par place forte ou régions militaires
Avons décrété et décrétons ce qui suit :
Article 1er
La distribution des 36 000 conscrits levés en vertu du sénatus-consulte du […] octobre, sera fait ainsi qu’il suit :
... 2000 pour la 13e division militaire
500 pour le 15e de ligne ...
Relevé de la distribution des 36 000 conscrits suivant l’ordre numérique des régiments employés à l’armée d’Espagne :
... Infanterie de ligne
... 15e à son dépôt 500 ...
" (Correspondance générale de Napoléon, t.9, lettre 22176).

/ 1809, Espagne

Le 17 janvier 1809, Berthier adresse à Joseph, depuis Valladolid, les Instructions de l'Empereur : "Sire, l'Empereur m'ordonne d'avoir l'honneur de faire connaître à Votre Majesté que les événements politiques le décident à partir pour Paris ; qu'il compte revenir en Espagne au mois de mai, si les circonstances le permettent. Toutefois, l'Empereur confie à Votre Majesté le commandement de ses armées en Espagne. J'ai l'ordre de rester huit à dix jours après le départ de l'Empereur, c'est-à-dire jusqu'au 25, afin d'être assuré que vous aurez reçu cette dépêche, et que Votre Majesté a connaissance de la situation des choses …
L'Empereur, Sire, a confié au duc d'Istrie le commandement de tout ce qui compose la garde impériale, qui recevra les ordres directs de l'Empereur ; cette garde ne fait pas partie de l'armée. L'intention de Sa Majesté est qu'elle soit toute réunie à Valladolid, qu'elle s'y repose, pour être en mesure de se porter sur une autre frontière ...
L'intention de l'Empereur, Sire, est que, les Anglais chassés, le duc de Dalmatie marche sur Oporto avec ses quatre divisions, et que le duc d'Elchingen reste pour organiser et pacifier la Galice.
Les troupes avec lesquelles marchera le duc de Dalmatie sont composées, savoir :
La division Merle, composée des 2e et 4e régiments d'infanterie légère, et des 15e et 36e régiments d'infanterie de ligne ...
" (Du Casse A. : "Mémoires et correspondance politique et militaire du roi Joseph", 1853-1854, t. 5, p. 365).

Le 3 mars 1809, l'Empereur écrit, depuis Paris, au Maréchal Berthier, Major général de l'Armée d'Espagne : "... Vous donnerez ordre que les 121e et 122e soient réduits à trois bataillons, ainsi que les 15e de ligne, 47e et 70e, et que les hommes disponibles soient versés dans les trois premiers bataillons. Ce versement sera fait par procès-verbal, afin que l'on sache les officiers et sous-officiers qui gardent les corps et que l'on remplace les officiers et sous-officiers des cadres qui retournent en France. Tous les hommes disponibles du 4e bataillon du 70e seront réunis sous les ordres d'un capitaine, d'un lieutenant et de deux sergents et dirigés sur Valladolid, d'où ils iront rejoindre les trois premiers bataillons qui sont en Portugal ; et le cadre du 4e reviendra à son dépôt, en Bretagne. Les cadres des 4es bataillons des 15e de ligne et 47e se rendront également à leurs dépôts, en Bretagne. Les cadres des 4es bataillons des 121e et 122e se rendront à leurs dépôts, à Versailles" (Picard E. et Tuetey L. : « Correspondance inédite de Napoléon 1er conservée aux Archives de la Guerre », Paris, 1913, t. 2, lettre 2846 ; Correspondance générale de Napoléon, t.9, lettre 20190).

Le 3 mars 1809, l'Empereur écrit, depuis Paris, au Général Clarke, Ministre de la Guerre : "Monsieur le général Clarke, je donne ordre que le cadre du 4e bataillon du 15e ligne qui est au 2e corps de l'armée d'Espagne retourne en France.
Je donne le même ordre pour les cadres des 4es bataillons du 47e et du 70e.
Le 86e a son 3e bataillon en France. Par ce moyen, ces quatre corps auront un bataillon de guerre entier en France et leurs 5e bataillon. Ils pourront donc former quatre bataillons complets de guerre faisant 3 360 hommes et quatre cinquièmes bataillons de quatre compagnies formant 2 300 hommes, ce qui fera une division de près de 6 000 hommes pour la défense de la Bretagne. Il est nécessaire que ces bataillons se trouvent organisés avant le 15 mai. Il faut ordonner que les majors de ces régiments (les 15e de ligne, 47e, 70e et 86e) se rendent à leurs dépôts en Bretagne. Faites-moi connaître où ils se trouvent. Il est important que ces dépôts, qui avec les conscrits qu'ils vont recevoir passeront 6 000 hommes, aient des commandants intelligents ...
" (Picard E. et Tuetey L. : « Correspondance inédite de Napoléon 1er conservée aux Archives de la Guerre », Paris, 1913, t. 2, lettre 2848 ; Correspondance générale de Napoléon, t.9, lettre 20197).

Le 18 juillet 1809, l'Empereur écrit, depuis Schönbrunn, au Général Clarke, Ministre de la Guerre : "Monsieur le général Clarke, donnez l'ordre que les cadres des 4es bataillons des 4e léger, 15e de ligne, 2e léger, 31e léger, 47e et 122e qui sont en Espagne soient renvoyés à leurs dépôts et que tous les hommes qu'ils ont disponibles soient fondus dans les trois premiers bataillons. Donnez ordre que les cadres des 5es bataillons des 26e et 66e soient également renvoyés en France, de sorte qu'il restera au corps du duc de Dalmatie :
1re division : ... 3 bataillons du 15e de ligne ...
" (Correspondance générale de Napoléon, t.9, lettre 21557).

A Schönbrunn, le 17 août 1809, on propose à l'Empereur "De nommer 1er porte-aigle du 15e régiment d'infanterie de ligne le sieur Martin, sous-lieutenant, en remplacement du sieur Cotterel, qui a été tué au siège d'Oporto" ; "Approuvé", répond ce dernier (Picard E. et Tuetey L. : « Correspondance inédite de Napoléon 1er conservée aux Archives de la Guerre », Paris, 1913, t. 3, lettre 3462 - Non signée ; extraite du « Travail du ministre de la guerre avec S. M. l’Empereur et Roi, daté du 2 août 1809 »).

Le 7 octobre 1809, l'Empereur écrit, depuis Schönbrunn, au Général Clarke, Comte d'Hunebourg, Ministre de la Guerre : "Monsieur le Général Clarke ... Mon intention est de réunir, pour le commencement de décembre, 80,000 hommes d'infanterie et 15 à 16,000 chevaux, pour entrer en Espagne ... Je suppose que l'ennemi aura évacué l'île de Walcheren. Voici comment je suppose que je pourrai former ce corps de 100,000 hommes.
Infanterie : 9,000 hommes, composés des 26e, 66e, 82e, d'un bataillon hanovrien et d'un bataillon de la légion du Midi ; 6,000 hommes des 47e, 15e, 86e et 76e ; 3,000 hommes du 22e de ligne ; 8,000 hommes des neuf bataillons du corps du duc d'Abrantès et du régiment de Berg ; 8,000 hommes du régiment de marche qui se forme à Strasbourg ; 3,000 hommes du régiment de marche qui se forme à Maëstricht ; 14, 000 hommes des six demi-brigades provisoires de l'armée du Nord ; 3,000 hommes du régiment de marche qui se forme à Bayonne ; 19,000 hommes provenant de tout ce qui se trouve disponible aux dépôts de tous les régiments, en France, qui seront dirigés sur Bayonne et incorporés dans les régiments d'Espagne ; 10,000 hommes de la Garde ; total, 80,000 hommes d'infanterie et 4,000 hommes de troupes alliées ... que mon intention est d'avoir réunis, entre Bayonne et Orléans, dans le mois de décembre, pour entrer en Espagne.
Je désire que vous fassiez faire ce travail dans vos bureaux, afin de rectifier ces calculs, et que vous me présentiez la formation d'une réserve de 100,000 hommes, en n'y comprenant aucun homme de l'armée d'Allemagne, si ce n'est le corps du duc d'Abrantès
" (Du Casse A. : "Mémoires et correspondance politique et militaire du roi Joseph", 1853-1854, t. 7, p. 37 ; Correspondance de Napoléon, t.19, lettre 15909 ; Correspondance générale de Napoléon, t.9, lettre 22283 avec la date du 8 octobre).

Le 14 octobre 1809, l'Empereur écrit, depuis Schönbrunn, au Général Clarke, Comte d'Hunebourg, Ministre de la Guerre : "... Je donne ordre au général Loison de se rendre à Paris, d'où vous l'enverrez à Bordeaux prendre le commandement d'une division que vous ferez former de la manière suivante : onze bataillons, dont trois du 26e, trois du 66e, trois du 82e, un hanovrien, un de la légion du Midi. Ces onze bataillons doivent former 8 à 9,000 hommes.
Vous donnerez ordre qu'on forme à Nantes une autre division qui sera composée de huit bataillons, dont deux du 15e de ligne, deux du 47e, deux du 70e, deux du 86e ...
" (Correspondance de Napoléon, t.20, lettre 15951 ; Correspondance générale de Napoléon, t.9, lettre 22347).

Le 30 octobre 1809, l'Empereur écrit, depuis Fontainebleau, au Général Clarke, Ministre de la Guerre : "Monsieur le général Clarke, il sera formé une division de réserve de l'armée d'Espagne sous les ordres du général de division Loison. Cette division sera composée de deux brigades d'infanterie ...
La 2e brigade sera composée
1 bataillon du 15e de ligne
1 bataillon du 47e de ligne
1 bataillon du 70e de ligne
1 bataillon du 86e de ligne
2 bataillons de la Vistule
1 bataillon irlandais
Ces 7 bataillons qui feront plus de 5 000 hommes se réuniront sans délai à Angoulême. Ils seront commandés par le général de brigade Valentin.
Les dépôts des 15e, 47e, 70e et 86e tiendront prêts à marcher dans le courant de décembre chacun un bataillon complet.
Par ces dispositions, l'infanterie de la division Loison sera formée de 15 bataillons ayant 12000 hommes sous les armes, lesquels pourront entrer en Espagne, en grande partie à la fin de novembre, pour assurer les derrières ...
Donnez des ordres pour mettre en mouvement les troupes, infanterie et cavalerie qui doivent composer cette division, afin qu’avant le 1er décembre tout cela puisse entrer en Espagne.
La division du général Loison prendra le nom de 1re division de réserve de l’armée d’Espagne
" (Picard E. et Tuetey L. : « Correspondance inédite de Napoléon 1er conservée aux Archives de la Guerre », Paris, 1913, t. 3, lettre 3694 ; Correspondance générale de Napoléon, t.9, lettre 22418).

Le même 30 octobre 1809, l'Empereur écrit encore, depuis Fontainebleau, au Général Clarke, Ministre de la Guerre : "Monsieur le général Clarke, je vous ai fait connaître que mon intention était de réunir une première division de réserve pour l’armée d’Espagne, à Angoulême et Bayonne. Cette division composée de deux brigades formant 12 000 hommes d’infanterie et de trois régiments de cavalerie, savoir les lanciers de la Vistule, le 1er régiment de marche de cavalerie pour l’armée d’Espagne, et le 2e régiment de marche idem, formant 2000 hommes de cavalerie, sera forte en tout de 12 000 hommes. Mon attention et que cette division soit prête le plus tôt possible, afin d’être promptement à même de rétablir l’ordre sur les derrières de l’armée d’Espagne, et de renvoyer à leurs régiments respectifs tous les détachements qui se trouvent dans la biscaye et autres provinces, tels que le bataillon des hommes isolés de Saint-Sébastien, qui est de 1000 hommes, le bataillon de garnison de Bilbao, qui est de 500 hommes, celui de Vittoria etc. Cette mesure rétablira l’ordre dans diverses provinces d’Espagne, réunira les corps et augmentera beaucoup tous les cadres de l’armée.
Une seconde division de réserve de l’armée d’Espagne sera commandée par le général Reynier. Elle sera composée d’un bataillon du 26e, d’un du 66e, d’un du 82e, d’un du 15e, d’un du 47e, d’un du 70e et d’un du 86e, total 7 bataillons formant la 1re brigade, laquelle se réunira à Bordeaux, vers le 10 décembre, c'est-à-dire aussitôt que ces dépôts auront fourni ce qui est demandé pour la 1re division de réserve, et que les progrès du recrutement et autres circonstances auront mis à même de porter qhaque bataillon au complet de 840 hommes ; ce qui fera 5600 hommes pour la 1re brigade ; vous nommerez un général de brigade pour la commander ...
Il est nécessaire que le général Reynier soit rendu le 10 décembre à Bayonne pour presser l’organisation des deux premières brigades qui doivent être réunies à cette époque ...
" (Picard E. et Tuetey L. : « Correspondance inédite de Napoléon 1er conservée aux Archives de la Guerre », Paris, 1913, t. 3, lettre 3695 ; Correspondance générale de Napoléon, t.9, lettre 22419).

Le 14 décembre 1809, on informe l'Empereur que "Sur la demande du sieur Mauco, général de division, employé en qualité d'inspecteur général des hôpitaux militaires à Toulon, Sa Majesté est priée d'ordonner que le sieur Mauco fils, sous-lieutenant au 15e régiment de ligne, sera renfermé dans un château fort pendant trois mois, pour le punir de ses écarts et le ramener à ses devoirs" ; "Accordé", répond ce dernier (Picard E. et Tuetey L. : « Correspondance inédite de Napoléon 1er conservée aux Archives de la Guerre », Paris, 1913, t. 3, lettre 3810 - Non signée ; extraite du « Travail du ministre de la guerre avec S. M. l'Empereur et Roi, daté du 13 décembre 1809 »).

Dans le même temps, Napoléon réorganise le 2e Corps en Espagne et envoie, toujours le 15 décembre 1809, depuis Paris, ses instructions à Berthier, nouveau Major général des armées d’Espagne : "Mon Cousin ... Écrivez au duc de Dalmatie que j'ai hâte de voir se réunir tous les corps; qu'il donne l'ordre que tout ce qui appartient aux 32e, 15e, 66e, 26e et 82e se rende dans le nord à Benavente et à Valladolid, pour être réuni au corps du général Loison; que tout ce qui appartient aux 51e, 43e, 55e, 58e, 47e de ligne et 12e léger rejoigne les régiments respectifs à Madrid; que le 2e corps ne sera formé que des deux divisions des généraux Merle et Heudelet, composées, comme elles le sont aujourd'hui, des 2e, 4e, 17e et 31e légers, et des 15e, 36e, 47e, 70e et 86e ...
En résumé, vous lui donnerez l'ordre que tout ce qui appartient aux 15e, 32e, 26e, 66e, 82e, 122e, 120e, 119e et 118e, à la légion du Midi, aux régiments de Westphalie, de Prusse, et à la garde de Paris, reste dans le nord, pour maintenir en paix la Castille, contenir les insurgés de Portugal et l'armée ennemie de Galice ...
Il y a également un bataillon du 2e léger qu'il faut réunir, ainsi que beaucoup de détachements appartenant à des régiments de cavalerie
" (Du Casse A. : "Mémoires et correspondance politique et militaire du roi Joseph", 1853-1854, t. 7, p. 118 ; Correspondance de Napoléon, t.20, lettre 16055 ; Correspondance générale de Napoléon, t.9, lettre 22608).

Le 25 décembre 1809, l'Empereur écrit, depuis Trianon, au Maréchal Berthier, Major général de l'Armée d'Espagne : "Mon cousin, la brigade du général Montmarie, de la division Reynier, est composée de 7 bataillons. Les 5 premiers seront arrivés à Bordeaux avant le 1er janvier, ces derniers n'y arrivent que le 8. Mon intention est que le bataillon du 66e, qui arrive le 25 décembre à Bordeaux, en parte le 28 ; que le 82e parte le 29 ; celui du 26e, le 31 ; celui du 86e, le 2 janvier et celui du 47e le 3 ; que ceux des 15e et 70e en partent le 9.
Mon intention est que le général Montmarie entre en Espagne avec le 66e, 82e et 26e ; que ceux des 86e et 47e y entrent après et ceux des 15e et 70e après. Demandez au général qui commande à Bayonne quand les brigades Valentin et Lamartinière seront prêtes et pourront entrer en Espagne.
P.S. Faites-moi connaître le jour où les brigades de la division Bonet entreront en Espagne
" (Ernest Picard, Louis Tuetey, Correspondance inédite de Napoléon 1er conservée aux Archives de la guerre, Paris, Charles Lavauzelle, 1912, t. 3, p. 373, n° 3854 (minute, Archives nationales, AF IV 882, décembre 1809, n° 144) ; Correspondance générale de Napoléon, t.9, lettre 22714).

/ 1810, en Espagne

Le 7 janvier 1810, l'Empereur écrit, depuis Paris, au Général Clarke, Ministre de la Guerre : "Monsieur le duc de Feltre, les 7es bataillons du 66e, du 82e et du 26e régiment, les 4es bataillons des 86e, 47e, 15e et 70e qui sont à la division Reynier, manquent de chefs de bataillon. Je vous prie de m'en faire connaître les raisons et de me proposer d'y remédier.
Vous verrez, par l'état ci-joint combien il manque d'officiers et sous-officiers à ces bataillons
" ; cette lettre est suivie d'une Annexe, intitulée "Armée d'Espagne. Force de cette brigade au 1er janvier 1810, par le général de brigade Montmarie", qui indique que le 5e Bataillon du 15e de Ligne fait partie du 3e Régiment provisoire; il est noté en "Observations : ... Les bataillons mentionnés appartenant au 3e régiment provisoire arriveront à Bordeaux le 8 janvier et à Bayonne le 17" (Correspondance générale de Napoléon, t.9, lettre 22807).

le 11 janvier 1810, l'Empereur écrit, depuis Paris, au Prince de Neuchâtel et de Wagram, Major général de l'Armé d'Espagne, à Paris : "Mon Cousin, vous donnerez sans délai les ordres suivants, que vous enverrez par un officier d'état-major :
... 3° Le général Solignac réunira à Burgos une division, qui sera composée des deux bataillons du 15e de ligne, des deux du 47e, des deux du 86e et des deux du 70e qui composent la brigade du général Gratien ; des bataillons du 15e, du 47e, du 86e et du 70e qui composent la brigade Montmarie, qui, à cet effet, continueront leur route de Vitoria sur Burgos ; d'un bataillon prussien et d'un bataillon westphalien. Cette division sera formée en deux brigades ; les trois bataillons du 15e et du 47e, et le bataillon westphalien formeront la première brigade ; le bataillon irlandais, avec les bataillons du 86e et du 70e, formera la deuxième brigade. On organisera au général Solignac, à Burgos, six pièces de canon. Burgos, Valladolid et Santander seront ainsi gardés ...
" (Correspondance de Napoléon, t.20, lettre 16131 ; Correspondance générale de Napoléon, t.9, lettre 22847).

Le 19 août 1810, l'Empereur écrit, depuis Saint-Cloud, au Général Clarke, Ministre de la Guerre : "Monsieur le duc de Feltre, je désire que vous formiez plusieurs bataillons de marche pour 1'Espagne et le Portugal ...
Le 3e bataillon de marche se réunira à Nantes, et sera composé de 200 hommes du 15e de ligne ; 200 du 47e ; 200 du 86e ; 200 du 70e ; 800 hommes ...
" (Picard E. et Tuetey L. : « Correspondance inédite de Napoléon 1er conservée aux Archives de la Guerre », Paris, 1913, t. 3, lettre 4512 ; Correspondance générale de Napoléon, t.10, lettre 24356).

Le 26 août 1810, l'Empereur écrit, depuis Saint-Cloud, au Maréchal Berthier, Major général de l'Armée d'Espagne : "... Donnez ordre que le 5e bataillon du 15e de ligne qui est au 8e corps soit incorporé dans le 4e ; que le 5e bataillon du 47e soit également incorporé dans le 4e ; que le 5e du 70e soit également incorporé dans le 4e ; et que le 5e bataillon du 86e soit incorporé dans le 3e. Les cadres de ces quatre cinquièmes bataillons rentreront en France.
Donnez ordre que les 1er, 2e et 3e bataillons du 15e de ligne quittent le 2e corps et se rendent au 8e pour y joindre leur 4e bataillon ; que le 4e bataillon du 47e qui est à la division Solignac passe au 2e corps pour rejoindre ses trois premiers bataillons.
La division Solignac sera par conséquent composée de 4 bataillons du 15e de ligne formant 2400 hommes sous les armes ; de 4 bataillons du 65e formant 3000 hommes, ce qui fera, pour la 1re brigade, 5400 hommes ...
La 2e brigade de la division Solignac sera composée de 4 bataillons du 86e formant 2400 hommes ; et des deux régiments irlandais et de Prusse.
Ainsi la division Solignac sera composée de trois régiments de ligne, les 15e, 65e et 86e, et des deux régiments irlandais et de Prusse ...
" (Picard E. et Tuetey L. : « Correspondance inédite de Napoléon 1er conservée aux Archives de la Guerre », Paris, 1913, t. 3, lettre 4531 ; Correspondance générale de Napoléon, t.10, lettre 24415).

/ 1811, en France

Le 28 mars 1811, l'Empereur écrit, depuis Paris, au Général Clarke : "Monsieur le duc de Feltre, il est nécessaire d'ordonner que tous les officiers, sous-officiers et soldats qui débarquent à Morlaix, venant des prisons d'Angleterre, aient à se rendre au dépôt de Brest, où ils resteront jusqu'à nouvel ordre.
Tous ceux qui viennent des îles de France et de Bourbon feront partie du 29e régiment d'infanterie légère, que je viens d'organiser.
Tous ceux qui font partie de la garnison de Santo Domingo, dont les régiments n'existent pas en France, pourront également servir à compléter le nouveau régiment ; le surplus sera réparti entre les quatre régiments qui ont leurs dépôts dans la 13e division militaire, savoir le 15e de ligne, le 47e, le 70e et le 86e. Je suppose que ces régiments ont beaucoup perdu en Portugal. D'ailleurs, les commandants de ces dépôts vous enverront leurs états de situation, et vous réglerez cette répartition dans la proportion convenable. Quant aux hommes venant de la Guadeloupe et de la Martinique, ils devront rejoindre leurs corps, qui sont le 83e, le 26e et le 66e
" (Picard E. et Tuetey L. : « Correspondance inédite de Napoléon 1er conservée aux Archives de la Guerre », Paris, 1913, t. 4, lettre 5249).

Le 18 juin 1811, l'Empereur écrit, depuis Saint-Cloud, au Général Clarke, Ministre de la Guerre : "Monsieur le duc de Feltre, je réponds à votre lettre du 17 juin. Le régiment de Belle-Île est trop peu nombreux pour en tirer des hommes. Mais pour le régiment de l'île de Ré, je ne vois pas d'inconvénient d'y faire un choix de quelques hommes les plus sûrs et les plus dociles pour les faire servir à recruter des régiments de la ligne. Mais cela devrait être fait avec beaucoup d'intelligence, et de manière que les conscrits n'eussent pas l'occasion de passer chez eux. Il faudrait diriger sur le camp de Boulogne et sur Brest, pour recruter les 9e et 105e de ligne et les 47e, 15e, 70e et 86e, les conscrits de l'île de Ré appartenant à la 10e et 11e division militaire, et diriger sur Bayonne pour être incorporés dans les 24 régiments qui sont à Bayonne les conscrits de la Bretagne et autres pays éloignés des Pyrénées. On pourrait en former des compagnies de marche. On commencerait par en former une pour Bayonne, l'autre pour Brest. Proposez-m’en le projet. Cela n'est pas d'ailleurs une mesure pressante. Si elle réussit, on pourra l'étendre. Ces hommes devront sortir de l 'ile de Ré armés et habillés. Toutefois je désire qu'il n'en sorte aucun conscrit sans mon autorisation" (Correspondance générale de Napoléon, t.11, lettre 27342).

Le 27 juin 1811, l'Empereur écrit, depuis Saint-Cloud, au Général Lacuée, Ministre de l'Administration de la Guerre : "Monsieur le comte de Cessac ... Vous pouvez par l'ordonnateur de Bayonne avoir l'état de tout ce qui est passé et si le chef de votre bureau de l'habillement est intelligent, il peut par la comparaison des moyens qu'on a donnés aux dépôts avec ce qu'ils ont envoyé reconnaître ce qui doit leur rester disponible et leur faire donner l 'ordre de le faire partir. Vous avez à Paris les dépôts des 2e, 4e, 12e, 15e, 32e, 58e de ligne. Vous pouvez commencer par opérer sur ces régiments. Demandez-leur des coûts ; faites vérifier leurs livres et voyez ce qu'ils ont reçu, ce qu'ils ont envoyé en 1810 et 1811, ce qu'effectivement les corps ont reçu et ce qui s'est perdu en route ..." (Picard E. et Tuetey L. : « Correspondance inédite de Napoléon 1er conservée aux Archives de la Guerre », Paris, 1913, t. 4, lettre 5693 ; Correspondance générale de Napoléon, t.11, lettre 27478).

Le 24 juin 1811, l'Empereur écrit, depuis Saint-Cloud, au Général Dumas, Directeur des Revues et de la Conscription : "... Dirigez sur la Bretagne de quoi porter au grand complet les 4es bataillons des 15e de ligne, 47e, 86e et 70e ..." (Picard E. et Tuetey L. : « Correspondance inédite de Napoléon 1er conservée aux Archives de la Guerre », Paris, 1913, t. 4, lettre 5676 ; Correspondance générale de Napoléon, t.11, lettre 27432).

Le 2 juillet 1811, l'Empereur écrit, depuis Saint-Cloud, au Général Dumas, Directeur des Revues et de la Conscription : "Monsieur le comte Dumas, j'ai signé le décret pour la levée des 24 000 hommes de la réserve de la conscription dans l'intérieur de l'Empire. Je désirerais que vous fissiez les changements suivants dans la répartition. Vous pourriez en attendant expédier le décret, huit jours de retard ne font rien à la distribution.
1er : les 15e, 47e, 70e et 86e de ligne qui sont en Bretagne, que vous portez à 1800 hommes, n'en recevront que 1400, le 15e de ligne n'en devant pas recevoir, puisque son 4e bataillon ne va pas en Bretagne ...
" (Chuquet A. : « Ordres et apostilles de Napoléon, 1799-1815 », Paris, 1911, t.3, lettre 4646 ; Picard E. et Tuetey L. : « Correspondance inédite de Napoléon 1er conservée aux Archives de la Guerre », Paris, 1913, t. 4, lettre 5717 ; Correspondance générale de Napoléon, t.11, lettre 27510).

Le 17 juillet 1811, l'Empereur écrit, depuis Trianon, au Général Clarke, Ministre de la Guerre : "... Donnez ordre que la 2e compagnie des 5es bataillons des 70e, 15e, 47e et 86e se forment, savoir : 3 compagnies à Lorient qui seront destinées à tenir garnison sur les vaisseaux de Lorient, et une compagnie à Brest, pour former la garnison du vaisseau qui est à Brest ..." (Picard E. et Tuetey L. : « Correspondance inédite de Napoléon 1er conservée aux Archives de la Guerre », Paris, 1913, t. 4, lettre 5796 ; Correspondance générale de Napoléon, t.11, lettre 27681).

Le 22 août 1811, l'Empereur écrit, depuis Saint-Cloud, au Général Clarke : "... ESCADRE DE BREST
Les 2es compagnies des 5es bataillons des 70e, 15e et 47e seront complétées et réunies à Brest ; elles seront placées, savoir celle du 15e sur le Nestor ; celle du 70e sur L’Orion ; celle du 47e sur les frégates la Pregel, la Revanche et la Cérès ...
" (Picard E. et Tuetey L. : « Correspondance inédite de Napoléon 1er conservée aux Archives de la Guerre », Paris, 1913, t. 4, lettre 6042 ; Correspondance générale de Napoléon, t.11, lettre 28292).

Le 24 août 1811, l'Empereur écrit, depuis Saint-Cloud, au Général Clarke : "Monsieur le duc de Feltre ... le général Rivaud passera dans l'île de Ré. Il verra la situation du dépôt, des bataillons des 114e, 15e, etc. et des deux bataillons du 29e léger. Je suppose qu'il n'y a encore rien d'habillé et en état de partir de ces deux bataillons. Le dépôt de l'île de Ré doit se trouver à peu près épuisé, après les derniers ordres que j'ai donnés ..." (Picard E. et Tuetey L. : « Correspondance inédite de Napoléon 1er conservée aux Archives de la Guerre », Paris, 1913, t. 4, lettre 6071 ; Correspondance générale de Napoléon, t.11, lettre 28350).

Le 26 août 1811, l'Empereur écrit, depuis Trianon, au Général Clarke : "... 297 hommes du Mont-Tonnerre et de Jemmapes sont dirigés sur Saint-Malo pour le 86e. Cependant, le 4e bataillon du 86e est toujours au camp de Boulogne. Faites-moi connaitre sa situation et celle des 4e et 5e bataillons des 15e, 70e et 47e de ligne, compagnie par compagnie. Je désirerais que les dix bataillons qui défendent la Bretagne fussent mis à leur grand complet. Faites-moi connaître la situation des bataillons des 3e et 105e de ligne également destinés à la défense de la Bretagne, pour mettre ces bataillons au complet par des conscrits de l'ile de Ré qui, étant en Bretagne, seront assez éloignés de chez eux" (Picard E. et Tuetey L. : « Correspondance inédite de Napoléon 1er conservée aux Archives de la Guerre », Paris, 1913, t. 4, lettre 6076 ; Correspondance générale de Napoléon, t.11, lettre 28382).

/ 1811, en Allemagne

Le 24 avril 1811, l'Empereur écrit, depuis Saint-Cloud, au Maréchal Davout, commandant le Corps d'Observation de l'Elbe et Gouverneur général des villes hanséatiques : "Mon cousin, je vous envoie le travail que j'ai adressé au ministre pour la formation de vos 4es bataillons. Vous noterez que les 6es bataillons du 25e léger et du 15e de ligne qui sont en France sont comptés comme 4es bataillons, tandis que les 4es bataillons de ces régiments, qui reviennent d'Espagne, seront complétés, ce qui portera ces régiments aussi à six bataillons. Ainsi vous devez laisser aller sur France les cadres des bataillons du 25e léger et 15e de ligne, si déjà ils n'y sont, et ceux des autres 6es bataillons de votre corps. Vous verrez que je complète ces 6es bataillons par 1500 conscrits réfractaires du régiment de Walcheren (il y en a 10000). Ce sont de beaux hommes, dont plusieurs viennent de bonne volonté, on en fera un choix ; par 2000 hommes des vieux soldats actuellement aux dépôts de l'armée d'Espagne, ces hommes se mettront en route du 1er au 10 mai, ainsi ils arriveront avant la fin de mai ; par 5000 hommes fournis par vos régiments, vu que le nombre d'hommes que je leur assigne sur la conscription les met en état de compléter leurs 4es bataillons et de former les 6es ; enfin par des conscrits tirés des régiments de l'armée d'Espagne, en nombre suffisant pour les compléter. Vous voyez donc que je suis fondé à espérer que, dans le courant de juin, j'aurai les 4es et 6es bataillons. Il est bien important que vous fassiez passer la revue de vos corps, que vous veilliez au remplacement des officiers et sous-officiers, afin qu'on attende pas au dernier moment, et que les corps soient en bon état" (Chuquet A. : « Ordres et apostilles de Napoléon, 1799-1815 », Paris, 1912, t.4, lettre 5565; Correspondance générale de Napoléon, t.11, lettre 26829).

Le 4 mai 1811, l'Empereur écrit, depuis Saint-Cloud, au Général Clarke, Ministre de la Guerre : "... RÉGIMENT DE BELLE-ÎLE
Ce régiment peut employer 4 000 hommes. Mais bientôt il aura 7 à 8 000 conscrits ; il faut y envoyer les cadres des 3e et 4e compagnies des 5es bataillons des 70e, 15e de Ligne, 47e et 86e. Donnez ordre à ces 10 cadres de poster tous les hommes qu'ils ont disponibles dans chacune des 2 premières compagnies et de se rendre ensuite à Belle-Île, où ils recevront 1 500 conscrits qui seront habillés par les conseils d'administration et feront toujours partie du régiment ...
" (Correspondance générale de Napoléon, t.11, lettre 26968).

Le 6 mai 1811, l'Empereur écrit, depuis Saint-Cloud, au Général Clarke, Ministre de la Guerre : "Monsieur le duc de Feltre, le régiment de Belle-Île peut contenir 4 200 hommes. Donnez ordre que le cadre du 4e bataillon du 29e d'infanterie légère qui est à Brest, bien complet avec son chef de bataillon, se rende à Belle-Île pour tenir garnison, et qu'il lui soit donné 150 conscrits par compagnie, non habillés ; le conseil d'administration du 29e les habillera ; ce qui, avec les compagnies d'artillerie et de sapeurs qui doivent être recrutées dans le régiment de Belle-Île, portera les cadres à remplir à plus de 5000 hommes.
Faites-moi connaître si l'on pense que ce régiment pourrait fournir de plus assez d'hommes pour remplir les cadres des 3es et 4es compagnies des 5es bataillons des 15e, 47e, 70e et 86e qui sont dans la 13e division militaire et s'il y aurait de l'inconvénient à envoyer à Belle-Île les cadres de ces compagnies. Les hommes qu'elles ont de disponibles seraient versés dans les autres compagnies, et ces cadres recevraient 300 hommes du régiment de Belle-Ile, ce qui porterait à 7 000 hommes ce qu'on pourrait recevoir de conscrits réfractaires ...
" (Picard E. et Tuetey L. : « Correspondance inédite de Napoléon 1er conservée aux Archives de la Guerre », Paris, 1913, t. 4, lettre 5447 ; Correspondance générale de Napoléon, t.11, lettre 26985).

Le 18 juin 1811, l'Empereur écrit, depuis Saint-Cloud, au Général Clarke, Duc de Feltre, Ministre de la Guerre, à Paris : "Monsieur le Duc de Feltre, j'ai lu avec attention le projet d'organisation du corps d'observation de l'Elbe à mettre en exécution au mois d'août.
… La 5e division sera commandée par le général Compans. Cette division aura besoin de quatre généraux de brigade.
Le 15e léger n'est porté dans vos états que pour quatre bataillons, le 4e bataillon n'y étant pas porté. Même observation pour le 95e de ligne. Or, comme ces deux 4es bataillons sont arrivés d'Espagne, il faut aviser à les compléter, et alors les seize régiments formeront soixante et dix-neuf bataillons, qui, à 840 hommes chacun, feront 66,000 hommes. Il manquera pour les compléter : à la 1re division, 1,400 hommes ; à la 2e, 8oo ; à la 3e, 500 ; à la 4e, 800 ; à la 5e, 1,400 ; et enfin les deux bataillons des 15e et 25e, 1,400 ; total, 6,3oo hommes. Il faudrait que dans le courant de l'été le régiment de Walcheren fournît ces 6,300 hommes. Le bataillon de Goeree a déjà 900 hommes, celui de Schouwen 900 hommes. Mon intention est de ne rien négliger pour avoir 840 hommes présents sous les armes dans les soixante et dix-neuf bataillons du corps d'observation de l'Elbe, dans le courant de septembre prochain.
Aussitôt qu'on aura pu juger du succès de l'envoi des conscrits réfractaires dans des régiments du Nord, on continuera ces envois jusqu'à parfait complément.
Il faut que les 127e, 128e et 129e puissent fournir neuf bataillons au 1er septembre et douze au 1er janvier. Il faudra pourvoir au complétement de ces régiments par l'appel de la conscription de 1810 et par celle de 1811, l'année prochaine. Faites-moi connaître un projet pour la levée de cette conscription, de sorte que le corps d'observation de l'Elbe présente, au mois de septembre prochain, 72,000 hommes d'infanterie présents sous les armes
" (Correspondance de Napoléon, t.22, lettre 17820 ; Correspondance générale de Napoléon, t.11, lettre 27346).

Le 25 août 1811, L'Empereur écrit, depuis Trianon, au Maréchal Davout, Prince d'Eckmühl, Commandant l'Armée d'Allemagne, à Hambourg : "Mon Cousin … Le 4e bataillon du 25e d'infanterie légère et celui du 15e de ligne se forment et vous rejoindront en septembre" (Correspondance générale de Napoléon, t.11, lettre 28372).

/ 1811, en Espagne

Le 2 janvier 1811, l'Empereur écrit, depuis Paris, au Général Clarke, Ministre de la Guerre : "Monsieur le duc de Feltre, présentez-moi un projet pour organiser 8 ou 10 bataillons de marche, chacun de six compagnies et chaque compagnie de 120 hommes, des dépôts des régiments qui ont leurs bataillons de guerre en Espagne. Vous réunirez ces bataillons de marche de manière qu'un bataillon soit formé des hommes dont les corps sont dans la Navarre, un autre d'hommes dont les corps sont dans la Biscaye, un autre d'hommes dont les corps sont à l'armée du Midi, un autre d'hommes dont les corps sont au Portugal, ce qui fait un renfort de 8 ou 10 000 hommes pour l'armée d'Espagne. Il ne faudrait prendre aucun homme dans les dépôts dont les régiments ne sont pas en Espagne ni en Portugal. On pourrait également retirer des dépôts de cavalerie dont les régiments sont en Espagne les hommes disponibles pour en faire un certain nombre d'escadrons de marche.
On pourrait former un bataillon du 26e à 600 hommes, et un de 200 hommes de chacun des 31e léger, 82e et du 66e ; ce qui ferait deux bataillons de 1200 hommes qu'on enverrait sur-le-champ à Bayonne pour escorter le trésor qui doit en partir. Il faudrait à cet effet disposer de ce que ces régiments ont à l'ile d'Aix et à l'ile d'Yeu.
Il faudrait faire sortir de Belle-Île les détachements du 47e et du 86e qui s'y trouvent, et former, de deux compagnies de chacun de ces régiments, d'une compagnie du 15e de ligne et d'une du 70e, un bataillon de 6 compagnies ou de 840 hommes : ce bataillon serait complété de tout ce que ces régiments ont de disponible à leurs dépôts, de ce qu'ils ont à Belle-Ile, et d'une partie de ce qui resté des bataillons expéditionnaires destinés pour l'Île de France. Par ce moyen, on pourrait réunir à Bayonne 3 bataillons qui feraient près de 2000 hommes, lesquels pourraient y être rendus avant la fin de janvier ; ce qui ferait 3 bataillons sur les 10
" (Picard E. et Tuetey L. : « Correspondance inédite de Napoléon 1er conservée aux Archives de la Guerre », Paris, 1913, t. 4, lettre 4946 ; Correspondance générale de Napoléon, t.10, lettre 25616; dans la minute, la lettre commence par : « Les régiments dont les bataillons de guerre sont en Espagne ont plus ou moins d'hommes disponibles »).

Le 4 avril 1811, l'Empereur écrit, depuis Paris, au Prince de Neuchâtel et de Wagram, Major général de l'Armée d'Espagne, à Paris : "Mon Cousin, l'armée du Portugal sera partagée en six divisions, savoir :
... 4e division : les 15e, 47e, 70e et 86e de ligne ...
Vous ferez connaître au maréchal prince d'Essling qu'il doit faire tous ces mouvements en temps opportun ; lui seul doit en avoir connaissance. Il peut même y faire les changements qu'il jugera indispensables. Vous lui ferez connaître que mes principaux motifs pour mettre tels ou tels régiments ensemble, c'est qu'ils ont leurs dépôts dans la même division ; ce qui doit faciliter la formation des régiments de marche à envoyer pour les recruter
" (Correspondance de Napoléon, t.22, lettre 17562 ; Correspondance générale de Napoléon, t.11, lettre 26505).

Le 24 mai 1811, l'Empereur écrit encore, depuis Caen, au Général Clarke, Duc de Feltre, Ministre de la Guerre, à Paris : "Je vous envoie cinq états pour vous servir de direction dans un rapport que vous me ferez au 15 juin, pour donner une nouvelle organisation, au 1er juillet, aux différents corps d'observation ...
Quant à la garde des côtes de la Belgique, il y aura quatre bataillons du 3e de ligne qui, recevant 1,200 conscrits, seront forts de 500 hommes chacun, ce qui est à peu près leur complet, en remplacement des 1,600 hommes du régiment d'élite ; trois bataillons du 105e, d'égale force ; le régiment de Belle-Ile ; les 4es et 5es bataillons des 47e, 86e, 70e et 15e, forts d'à peu près 500 hommes ; ce qui fera donc, indépendamment du régiment de Belle-Ile, quinze bataillons pour la sûreté de ces côtes ...
" (Correspondance de Napoléon, t.22, lettre 17247 ; Correspondance générale de Napoléon, t.11, lettre 27150).

Le 1er juin 1811, l'Empereur écrit, depuis Alençon, au Maréchal Berthier, Major général de l'Armée d'Espagne : "... le régiment de marche de Portugal ne sera plus composé que de quatre bataillons, savoir :
Le 1er bataillon composé d'un détachement du 26e de ligne
Le 2e bataillon composé d'un détachement du 66e et du 82e de ligne
Le 3e bataillon composé d'un détachement du 15e et du 47e
Et le 4e bataillon composé d'un détachement du 70e et du 86e ...
" (Picard E. et Tuetey L. : « Correspondance inédite de Napoléon 1er conservée aux Archives de la Guerre », Paris, 1913, t. 4, lettre 5531 ; Correspondance générale de Napoléon, t.11, lettre 27178).

Le 18 juin 1811, l'Empereur écrit, depuis Saint-Cloud, au Général Clarke, Duc de Feltre, Ministre de la Guerre, à Paris : "Monsieur le Duc de Feltre, je reçois votre rapport du 15 sur les différents corps d'observation. Je réponds d'abord à ce qui concerne le corps d'observation de la réserve.
... RÉGIMENTS DE MARCHE D'ESPAGNE ET DE PORTUGAL.
Enfin deux régiments de marche seront formés ...
... Le 2e régiment, qui sera le régiment de marche de Portugal, sera composé de la manière suivante, savoir :
... 3e bataillon : deux compagnies du 47e de ligne, deux du 70e, deux du 15e. Ce bataillon se réunira à Rennes ...
Ces bataillons se trouveront formés au 25 juillet, de manière à pouvoir être rendus au 1er septembre à Bayonne ...
" (Correspondance de Napoléon, t.22, lettre 17817 ; Correspondance générale de Napoléon, t.11, lettre 27343).

Le 31 août 1811, l'Empereur écrit, depuis Compiègne, au Maréchal Berthier : "Mon Cousin, donnez ordre que le 1er régiment de marche de l'armée de Portugal, composé de trois bataillons, savoir le premier, fort de 600 hommes des 25e d'infanterie légère, 22e de ligne et 50e ; le deuxième, fort de 600 hommes des 26e, 66e et 82e et le troisième, de même force, des 47e, 70e et 15e, que ce régiment, dis-je, qui arrive le 6 ou le 7 septembre à Bayonne, s'y repose deux jours ; que le général Monthion en fasse passer la revue, lui fournisse tout ce qui pourrait lui manquer et après, le dirige sur Vitoria, où il rejoindra les deux régiments de marche de Portugal, ce qui fera trois régiments de marche de cette armée, ou 6 bataillons formant 4.000 à 5.000 hommes. Il faudrait désigner un général de brigade pour prendre le commandement de ces trois régiments ..." (Picard E. et Tuetey L. : « Correspondance inédite de Napoléon 1er conservée aux Archives de la Guerre », Paris, 1913, t. 4, lettre 6099 ; Correspondance générale de Napoléon, t.11, lettre 28451).

A Nimègue, le 31 octobre 1811, "On propose à Sa Majesté d'accorder que, sur les 52.487 fr. 38, montant de la perte faite par le 15e régiment d'infanterie de ligne à Vigo, le 18 mars 1809, celle de 17.417 fr. 93, qui revient aux hommes présents, sera seulement remboursée par le Trésor impérial" ; "Accordé" répond Napoléon (Picard E. et Tuetey L. : « Correspondance inédite de Napoléon 1er conservée aux Archives de la Guerre », Paris, 1913, t. 4, lettre 6316 - Non signée ; extraite du « Travail du ministre de la guerre avec S. M. l’Empereur et Roi, daté du 21 octobre 1811 »).

Le 24 décembre 1811, l'Empereur écrit encore, depuis Paris, au Maréchal Berthier : "Mon Cousin, donnez ordre que les 6e et 17e régiments d'infanterie légère et les 39e, 69e, 76e, 27e et 59e de ligne qui ont trois bataillons en Espagne fassent rentrer en France les cadres des six compagnies de leur 4e bataillon ; que ces cadres soient bien complets, qu’il y ait même 6 sergents et 12 caporaux par compagnie, au lieu de 4 sergents et 8 caporaux.
Donnez le même ordre pour les 25e léger, 50e, 15e et 22e de ligne ; pour les 31e léger et 86e de ligne ; pour les 26e, 66e et 82e ; et pour les 7e, 16e, 114e, 116e et 117e de ligne, ce qui fera rentrer en France les cadres de 21 bataillons. Recommandez expressément qu'il y ait le nombre de sergents et de caporaux ayant plus de deux ans de service, que j'ai déterminé ci-dessus. Instruisez de cet ordre le ministre de la guerre
" (Picard E. et Tuetey L. : « Correspondance inédite de Napoléon 1er conservée aux Archives de la Guerre », Paris, 1913, t. 4, lettre 6521 ; Correspondance générale de Napoléon, t.11, lettre 29445).

/ 1812

Le 25 janvier 1812, l'Empereur écrit, depuis Paris, à Berthier : "Mon cousin, vous écrirez au général Reille, que je lui donne le commandement de l'Armée de l'Ebre. Elle sera composée de 4 divisions actives : 1° la sienne ; 2° la division Palombini ; 3° la division Severoli ; la division Frère, qu'il organisera avec les 1er d'infanterie légère, 14e, 15e et 5e de Ligne.
Dès l'instant qu'il occupera avec son armée active les pays aux environs de Barcelone, la garnison de cette place sera assez forte avec les dépôts, le régiment de Nassau, deux bataillons du 23e de ligne, deux bataillons du 18e léger, quatre compagnies d'artillerie, les sapeurs et les mineurs.
Avec ces quatre divisions, il doit soumettre définitivement toute la basse Catalogne, maintenir la tranquillité en Aragon et pouvoir s'occuper de l'organisation de ce pays.
Vous trouverez ci-joint le décret par lequel la Catalogne est organisée en quatre départements ; vous en enverrez une copie au général Reille ...
" (Du Casse A. : "Mémoires et correspondance politique et militaire du roi Joseph", 1853-1854, t. 8, p. 288 ; Correspondance de Napoléon, t.23, lettre 18452 ; Correspondance générale de Napoléon, t.12, lettre 29827).

Le 26 janvier 1812, l'Empereur, à Paris, dicte des notes sur les divisions de troupes de ligne, adressées au Maréchal Berthier, Major général : "... Quant au 15e régiment de ligne, le cadre du 4e bataillon a ordre de rentrer en France ; il n'est pas encore arrivé. Le 5e bataillon a deux compagnies en Espagne. J'ai donné l'ordre que ces deux compagnies fussent remplacées, c'est-à-dire formées de nouveau. Il n'y a, à Brest, qu'une seule compagnie et 225 hommes ; si on envoyait des conscrits, qu'en ferait-il ? Si on n'est pas très sûr de trouver des cadres, il faut, Je le répète, bien se garder de diriger des conscrits ..." (Picard E. et Tuetey L. : « Correspondance inédite de Napoléon 1er conservée aux Archives de la Guerre », Paris, 1913, t. 4, lettre 6693 ; Correspondance générale de Napoléon, t.12, lettre 29851).

A Paris, le 31 janvier 1812, le Major général écrit à l'Empereur : "Sire,
J'ai reçu une demande de congé en faveur de M. de Vougny, chevalier de Boquestant, adjudant major au 15e de ligne.
J'ai demandé l'avis de M. le duc de Raguse. Il me répond que la bonne conduite de M. de Vougny ne peut que lui monter la faveur qui est sollicitée par lui et qu'il la lui verra obtenir avec plaisir
" ; Napoléon lui répond, depuis le palais des Tuileries, le 1er février 1812 : "Point de congé devant l'ennemi" (Brotonne (L. de) : « Dernières Lettres inédites de Napoléon 1er, collationnées sur les textes et publiées », Paris, 1903, t. 2, lettre 1740).

Napoléon précise son idée. Le 6 février 1812, l'Empereur dicte ses ordres au Ministre de la Guerre : "Le 2e bataillon du 29e régiment étant parti avec le 1er de Brest, le 21 janvier, il doit être aujourd'hui à Rennes ou Alençon. Mon intention est que vous envoyiez un courrier extraordinaire qui le joindra dans les vingt-quatre heures, afin que les hommes disponibles du 2e bataillon soient incorporés dans le 1er bataillon et que le cadre du 2e, bien complet et commandé par un bon chef de bataillon, se rende sans délai à l'île d'Oléron, où il arrivera avant le 15 février ; aussitôt arrivé on incorporera dans ce bataillon 1.200 conscrits réfractaires présents ou malades, pris parmi ceux qui font actuellement partie des 14e, 15e, 17e et 18e de ligne, ce qui doit produire un effectif de 1.300 hommes, sans cependant faire plus de 1.100 hommes présents sous les armes ...
Il y aura à l'île d'Oléron le 3e bataillon du 29e léger ...
" (Picard E. et Tuetey L. : « Correspondance inédite de Napoléon 1er conservée aux Archives de la Guerre », Paris, 1913, t. 5, lettre 6748).

Le 6 février 1812, l'Empereur, à Paris, dicte au Général Mathieu Dumas, Conseiller d’Etat, Directeur général des Revues et de la Conscription, sur les Divisions de défense et la répartition : "... Division de Bretagne. Le 15e de ligne n'a qu'une compagnie en Bretagne. On ne lui donne que 125 hommes. Il faut lui donner 600 hommes de plus, en réitérant les ordres au 4e bataillon de revenir à Brest. S'il doit tarder, on formerait les deux cadres du 5e bataillon, qui est en Espagne, et on le porterait ainsi à six compagnies ...
Par ce moyen, la division de Bretagne est diminuée d'un bataillon du 105e, qui passe à Cherbourg, et augmentée de deux bataillons, un du 15e et un du 86e ...
"(Picard E. et Tuetey L. : « Correspondance inédite de Napoléon 1er conservée aux Archives de la Guerre », Paris, 1913, t. 4, lettre 6747 ; Correspondance générale de Napoléon, t.12, lettre 29917).

Le 2 avril 1812 , l'Empereur écrit, depuis Saint-Cloud, au général Clarke, Ministre de la guerre : "... 4e DEMI-BRIGADE PROVISOIRE. Les 4es bataillons du 15e, du 47e, du 70e et du 86e seront réunis au 30 avril à Pontivy et formeront la 4e demi-brigade ...
Annexe ...
4e demi-brigade à Pontivy (1ère brigade de réserve d’Espagne)
1er bataillon : 4e bataillon du 15e de ligne (dépôt à Brest) : 567 conscrits de Charente et 148 de Charente-Inférieure ; total 715 ; 15 conscrits de 1812 non employés dans cette organisation.
2e bataillon : 4e bataillon du 47e de Ligne (dépôt à Lorient) : 751 conscrits de Dordogne et 149 de Corrèze ; total 900 ; 200 conscrits de 1812 non employés dans cette organisation.
3e bataillon : 4e bataillon du 70e de ligne (dépôt à Brest) : 495 conscrits de la Haute-Vienne, 74 conscrits de la Creuse et 331 de la Charente ; total 900 ; 200 conscrits de 1812 non employés dans cette organisation.
4e bataillon : 4e bataillon du 86e de ligne (dépôt à Saint-Malo) : 557 conscrits de la Corrèze et 200 de la Haute-Vienne ; total 757 ; 57 conscrits de 1812 non employés dans cette organisation ...
" (Picard E. et Tuetey L. : « Correspondance inédite de Napoléon 1er conservée aux Archives de la Guerre », Paris, 1913, t. 5, lettre 7057 (extrait d’un ordre de l’Empereur daté de Saint-Cloud le 2 avril 1812) ; Correspondance générale de Napoléon, t.12, lettre 30370 (intégrale)).

Le 8 mai 1812, l'Empereur écrit, depuis Saint-Cloud, au Général Clarke, Duc de Feltre, Ministre de la Guerre, à Paris : "Monsieur le Duc de Feltre ... il faudra destiner à Bayonne, pour former une forte réserve, tout ce qui appartient aux 15e, 66e, 70e, 96e, 82e, 86e et 47e régiments ..." (Correspondance de Napoléon, t.23, lettre 18691 ; Correspondance générale de Napoléon, t.12, lettre 30607).

Le 8 juillet 1812, l'Empereur écrit, depuis Vilna, au Général Clarke, Suc de Feltre, Ministre de la Guerre, à Paris : "Monsieur le Duc de Feltre, je désire que vous, me fassiez un rapport sur les cohortes et autres corps d'observation qui sont dans les Pyrénées, ainsi que sur le corps d'observation de Bayonne. Je suppose que vous avez dirigé sur Bayonne les deux demi-brigades qui étaient à Cherbourg. Prenez des mesures pour compléter la demi-brigade qui a été formée à la Rochelle, et qui doit être également à Bayonne. Enfin faites-moi connaître quand la demi-brigade qui est à Pontivy, composée de bataillons des 86e, 70e, 15e, 47e, pourra partir pour Bayonne. Il faut pour cela que les cohortes soient habillées et déjà en bon état, pour garder la Bretagne. Je désirerais que cette demi-brigade pût être rendue, au plus tard, à Bayonne vers le 15 septembre, ainsi que celles de Cherbourg. Septembre est le moment où il faut être en force à Bayonne; c'est l'époque de l'ouverture de la campagne d'automne, et il est convenable d'avoir alors une réserve qui puisse remédier à toutes les bévues de l'armée du Nord" (Correspondance de Napoléon, t.24, lettre 18927 ; Correspondance générale de Napoléon, t.12, lettre 31152).

Le 14 juillet 1812, à Vilna, "On propose à Sa Majesté d'autoriser M. Dein, colonel du 15e régiment d'infanterie de ligne, à quitter le service actif, sa santé ne lui permettant plus de servir"; "Accordé", répond l'Empereur (Picard E. et Tuetey L. : « Correspondance inédite de Napoléon 1er conservée aux Archives de la Guerre », Paris, 1913, t. 5, lettre 7445).

Au sujet des combats, menés le 17 juillet 1812, le Maréchal Marmont écrit, le 31 juillet 1812, depuis Tuleda, au Ministre de la Guerre : "… Le 17, l'armée prit position à Nava del Rey. L'ennemi, qui était en pleine marche sur Toro, ne put porter rapidement que deux divisions à Tordesillas de la Orden ; les autres étaient rappelées de toutes parts pour se réunir. Le 18 au matin, nous trouvâmes ces deux divisions à Tordesillas de la Orden. Comme elles ne croyaient pas toute l'armée rassemblée, elles pensèrent pouvoir gagner du temps sans péril. Cependant, lorsqu'elles virent déboucher nos masses, elles s'empressèrent d'opérer leur retraite sur un plateau qui domine le village, et vers lequel nous marchions. Déjà nous les avions débordées ; si j'avais eu une cavalerie supérieure ou égale en nombre à celle de l'ennemi, ces deux divisions étaient détruites. Nous ne les poursuivîmes pas moins avec toute la vigueur possible, et, pendant trois heures de marche, elles furent accablées par le feu de notre artillerie, que je fis porter en queue et en flanc, et auquel elles purent difficilement répondre ; mais, protégées par leur nombreuse cavalerie, elles se divisèrent pour remonter la Guareña, afin de la passer avec plus de facilité.
Arrivés sur les hauteurs de la vallée de la Guareña, nous vîmes qu'une portion de l'armée anglaise se formait sur la rive gauche de cette rivière. Dans cet endroit, les hauteurs de cette vallée sont très escarpées, et la vallée a une largeur médiocre. Soit que ce fût le besoin de rapprocher ses troupes de l'eau, à cause de la chaleur excessive qui se faisait sentir, soit pour toute autre raison que j'ignore, le général anglais en avait placé la plus grande partie dans le fond à une demi-portée de canon des hauteurs dont nous étions les maîtres. Aussi, en arrivant, je fis mettre en batterie quarante pièces de canon, qui, dans un moment, eurent forcé l'ennemi à se retirer après avoir laissé un grand nombre de morts et de blessés sur la place. L'armée marchait sur deux colonnes, et j'avais donné le commandement de la colonne de droite, distante de celle de gauche de trois quarts de lieue, au général Clausel. Arrivé sur les lieux, le général Clausel, ayant peu de monde devant lui, crut pouvoir s'emparer de deux plateaux de la rive gauche de la Guareña et les conserver ; mais cette attaque fut faite avec peu de monde. Ses troupes n'étaient pas reposées et à peine formées. L'ennemi s'en aperçut, marcha aux troupes qu'il avait ainsi jetées en avant, et les força à la retraite. Dans ce combat, qui fut d'une courte durée, nous avons éprouvé quelque perte. La division de dragons, qui soutenait l'infanterie, chargea avec vigueur contre la cavalerie anglaise ; mais le général Carrié, un peu trop éloigné du peloton d'élite du 15e régiment, tomba au pouvoir de l'ennemi …
" (Mémoires du Maréchal Marmont, tome 4, page 430).

/ 1813

- Corps d'observation d'Italie.

Le 6 Janvier 1813, l'Empereur écrit, depuis Paris, au Général Clarke, Ministre de la Guerre, à Paris : "... Vous verrez par la lettre que je vous ai écrite la formation de quatre corps : un corps d’observation de l'Elbe, un corps d'observation d'Italie et deux corps d'observation du Rhin ...
Il me faut, pour le corps d'observation d'Italie, sans y comprendre les bataillons italiens, 28 bataillons, et 40 bataillons pour chacun des corps d'observation du Rhin, 80 bataillons ; total des bataillons nécessaires, 108.
Il sera formé, à cet effet, 34 régiments provisoires, chaque régiment composé de 2 bataillons ; ce qui fera 68 bataillons. Il ne me faudra donc plus que 40 bataillons que j'ai en France, savoir : 2 bataillons du 1er léger, 2 du 9e, 2 du 32e, 2 du 34e (je ne compte jamais le bataillon de dépôt), 2 du 7e de ligne, 5 du 13e, 2 du 15e, 3 du 22e, 4 du 23e, 2 du 42e, 2 du 52e, 2 du 70e, 3 du 101e, 2 du 113e, 2 du 121e ; total, 37 bataillons.
Il est nécessaire que vous me présentiez sur-le-champ un projet de décret pour porter ces 37 bataillons, et davantage si j'en avais oublié, à 840 hommes par bataillon, en prenant d'abord dans les 5es bataillons et ensuite dans les dépôts les plus voisins ...
" (Correspondance de Napoléon, t. 24, 19425 ; Correspondance générale de Napoléon, t.13, lettre 32215).

- Corps d'observation du Rhin.

Le 7 janvier 1813, l'Empereur écrit, depuis Paris, au Général Clarke, Duc de Feltre, Ministre de la Guerre, à Paris : "Monsieur le Duc de Feltre, le 1er corps d'observation du Rhin se réunira à Mayence ; il sera composé :
... 4e division. — 1re brigade : du 32e léger, deux bataillons ; du 15e de ligne, deux ; du 70e, deux ; total, six bataillons. 2e brigade : du 34e léger, deux bataillons ; du 22e de ligne, trois ; du 121e, deux ; total, sept bataillons.
Total de la 4e division, treize bataillons ...
Le quartier général du 1er corps d'observation du Rhin se réunira à Mayence, une division se réunira à Erfurt, une à Hanau, une à Francfort, et la quatrième à Fulde ou Mayence.
Présentez-moi le développement de la formation de cette armée
" (Correspondance de Napoléon, t. 24, 19433 ; Correspondance générale de Napoléon, t.13, lettre 32225).

Le 26 janvier 1813, l'Empereur écrit, depuis Fontainebleau, au Général Clarke, Duc de Feltre, Ministre de la Guerre, à Paris, au sujet de l'organisation du 2e Corps d'Observation du Rhin ; suit un état qui indique la composition de la 3e Division : 32e Léger, 25e Provisoire, 15e et 70e de Ligne, 20e, 27e et 28e Provisoires. … avril (Correspondance de Napoléon, t. 24, 19512 ; Correspondance générale de Napoléon, t.13, lettre 32484).

Le 13 février 1813, l'Empereur écrit, depuis Paris, au Général Clarke, Duc de Feltre, Ministre de la Guerre, à Paris : "Monsieur le Duc de Feltre, je vous envoie la formation que je crois devoir donner au 1er et au 2e corps d'observation du Rhin. Faites dresser les états de ces corps en conséquence.
Vous me ferez connaître l'époque précise où chaque régiment sera réuni à Mayence, et quand ces corps auront leur artillerie, leurs sapeurs et leurs officiers du génie. Vous y mettrez tous les généraux de division et de brigade et les adjudants commandants.
FORMATION DU 2e CORPS D'OBSERVATION DU RHIN ...
4e division.— Général Dubreton, Ricard ou Friederichs : 2 bataillons du 15e de ligne, 2 du 36e, 2 du 51e, 2 du 55e, 2 du 70e, 2 du 113e, 2 du 27e provisoire, 2 du 28e; total, 16 bataillons ...
" (Correspondance de Napoléon, t. 24, 19576 ; Correspondance générale de Napoléon, t.13, lettre 32752).

Le 27 février 1813, l'Empereur écrit, depuis Paris, à Eugène, Vice-Roi d'Italie, commandant en chef de la Grande Armée : "Mon fils ... Quant au 13e léger, il ne pourra arriver à Erfurt que le 17 mars, le 19e le 16, le 46e le 15, le 15e le 15, le 93e le 13.
Ainsi, lorsque vous recevrez cette lettre, les 28 bataillons hormis cinq, auront dépassé Erfurt et seront dirigés sur Wittenberg ou Spandau, c'est-à- dire suivant l'emplacement de leurs corps respectifs. Prescrivez des mesures pour qu'ils partent réunis suivant les circonstances.
Le prince d'Eckmühl pourrait les réunir à Dessau ou à Wittenberg.
Ces jeunes conscrits doivent être spécialement placés dans les forteresses
" (Correspondance générale de Napoléon, t.13, lettre 32901).

Le même 27 février 1813, l'Empereur écrit également au Général Lauriston, commandant le Corps d'Observation de l'Elbe : "Vingt-huit deuxièmes bataillons du 1er et 2e corps de la Grande Armée se réunissent à Erfurt et Cassel, savoir :
... à Erfurt le 30e, 33e le 19 février ; 57e le 28, 61e le 23, 85e le 24, 18e le 28, 111e le 22 ; 26e léger le 1er mars, 24e le 2, 4e de ligne le 6, 12e le 8, 48e le 10, 7e de ligne le 9, le 37e le 11, le 72e le 8, le 108e le 11, le 2e le 10, le 33e le 12, le 13e le 17, le 19e le 16, le 46e le 15, le 15e le 15, le 93e le 13 ...
Les 6 bataillons d'Erfurt doivent se rendre à Dessau ou Wittenberg. Mettez-vous en correspondance avec le général commandant à Erfurt et avec le prince d'Eckmühl qui a été chargé par le vice-roi de réunir ces bataillons afin que, d'après les ordres du vice-roi, ils soient dirigés sur Berlin, Spandau et Stettin ...
" (Correspondance générale de Napoléon, t.13, lettre 32905).

Le 4 mars 1813, Eugène écrit, depuis Saarmund, à Napoléon : "… Le général Lauriston me mande que quelques mouvements séditieux ont eu lieu à Hambourg. Il a cru devoir y envoyer deux bataillons du 15e régiment. Je n'ai point encore de détail sur cette affaire" (Mémoires du Prince Eugène, t. 8, page 393).

Le 5 mars 1813, l'Empereur écrit, depuis Paris, à Eugène, Vice-Roi d’Italie, commandant en chef la Grande Armée : Mon fils, les deuxièmes bataillons du 17e de ligne, du 21e et du 25e doivent être arrivés à Cassel le 25 février ; celui du 56e a dû arriver le 20 ; ils peuvent, s'ils ne l'ont déjà fait, se mettre en marche sans délai pour se rendre à Wittenberg.
Les 30e et 33e doivent être à Erfurt, le 19 février ; le 57e, le 28 ; le 61e, le 25 ; le 85e, le 24 ; le 18e, le 28 ; le 111e, le 22. Ces 7 bataillons d'Erfurt avec les 4 premiers de Cassel font 11 bataillons qui peuvent être presque déjà réunis sur l'Elbe. Le 11e léger a dû arriver le 17 février à Cassel ; il doit être maintenant à Spandau.
Le 26e léger doit arriver à Erfurt, le 1er mars ; le 24e léger le 2 ; le 4e de ligne, le 6 ; le 12e de ligne, le 8 ; le 48e de ligne, le 10 ; le 7e léger, le 9 ; le 37e de ligne, le 11 ; le 72e de ligne, le 8 ; le 108e de ligne, le 9 ; le 2e de ligne, le 10 ; le 33e·de ligne, le 12. Quant au 13e léger, il ne pourra arriver à Erfurt que le 17 mars ; le 19e, le 16 ; le 46e, le 15 ; le 15e, le·15 ; le 93e, le 13.
Ainsi, lorsque vous recevrez cette lettre, les 28 bataillons, hormis 5, auront dépassé Erfurt et seront dirigés sur Willenberg ou Spandau, c'est-à-dire suivant l'emplacement de leurs corps respectifs.
Prescrivez les mesures pour qu'ils partent réunis suivant les circonstances. Le prince d'Eckmühl pourrait les réunir à Wittenberg ou à Dessau. Ces jeunes conscrits doivent être spécialement placés dans les forteresses
" (Mémoires du Prince Eugène, t. 8, page 394 ; Correspondance générale de Napoléon, t.13, lettre 33016).

Le 6 mars 1815, l'Empereur écrit, depuis Paris, au Général Clarke, Ministre de la Guerre : "Monsieur le duc de Feltre, j’ai examiné le travail que vous m’avez présenté le 28 févier dernier relativement à la formation des 34 demi-brigades provisoires ...
Je n’approuve pas que le 3e bataillon du 27e qui est à Mayence, le 3e du 96e qui est à Thionville, et le 1er bataillon du 113e qui est à Orléans, fassent partie de la 24e demi-brigade provisoire ; vu que ce serait faire venir de Mayence, de Thionville et d’Orléans ces troupes pour aller sur Rennes, mais il faut y substituer des bataillons du 15e, du 12e, et du 122e, en faisant venir des cadres d’Espagne ou en créant un 6e bataillon qu’on complètera avec des conscrits de 1814.
Je désigne ces régiments parce qu’ils ont leur dépôt dans les 12e et 13e divisions ...
" (Correspondance générale de Napoléon, t.13, lettre 33036).

Le 23 mars 1813, l'Empereur écrit, depuis Trianon, au Général Clarke, Ministre de la Guerre : "Monsieur le duc de Feltre, il est bien nécessaire de faire quelques changements aux corps d'observation...
Au 2nd corps d'observation du Rhin ...
La 3e division sera composée :
du 11e régiment provisoire 2 bataillons; du 13e id 2 id; du 16e id 2 id; du 23e léger 2 id; du 121e id 2 id; 15e de ligne 2; 70e 2; 14 bataillons ...
Les première, seconde et troisième divisions pourront partir de Francfort le 10 avril. La 4e division restera à Mayence pour se former entièrement. Il ne paraît pas qu'elle puisse être complétée avant le mois de mai ...
" (Correspondance générale de Napoléon, t.13, lettre 33396).

Dans ses Mémoires, le Maréchal Marmont raconte : "Je me rendis à Mayence, où j'arrivai le 24 mars, encore très-souffrant de ma blessure reçue en Espagne …
Les dispositions de l'Empereur avaient ordonné la formation de mon corps d’armée en quatre divisions d'infanterie ; mais la quatrième, n'ayant eu qu’une organisation incomplète, reçut peu après une autre destination. Mon corps d'armée ne se composa donc réellement, pendant toute la campagne, que de trois divisions formées de quarante bataillons. Quinze de ces bataillons appartenaient à l'artillerie de la marine. Ils étaient composés moitié d'anciens soldats, et l'autre moitié de recrues, incorporées au moment où ils se mirent en marche des grands ports où ils tenaient garnison. Les vingt-cinq autres bataillons furent composés, savoir : du 37e léger, nouveau corps, mais formé de vieux soldats tirés par détachement des compagnies départementales ; de vingt troisième et quatrième bataillons de différents régiments des armées d'Espagne, organisés en régiments provisoires ; enfin, d'un bataillon espagnol.
1er régiment d'infanterie de la marine, quatre bataillons.
2e régiment, infanterie de marine, six bataillons.
3e régiment, infanterie de marine, deux bataillons.
4e régiment, infanterie de marine, trois bataillons.
37e léger, deux bataillons.
32e léger, deux bataillons.
23e léger, deux bataillons.
11e provisoire, deux bataillons.
13e provisoire, deux bataillons.
15e de ligne, deux bataillons.
16e provisoire, deux bataillons.
70e de ligne, deux bataillons.
120e de ligne, deux bataillons.
20e provisoire, deux bataillons.
25e provisoire, deux bataillons.
Corps Joseph Napoléon, un bataillon
" (Mémoires du Maréchal Marmont, tome 5, page 10).

Le 8 mai 1813 à 11 heures du matin, le Maréchal Davout écrit, depuis Bremen, au Général Vandamme : "... Le général Dumonceau ne nous a pas encore donné des nouvelles du général Sébastiani. Est-il à Salzwedel ? Occupe-t-il Hitzacker ? Le général Dumonceau a-t-il envoyé des ordres au bataillon qui, de Niembourg, a été dirigé sur Soltau, pour y être à la disposition du général Sébastiani ?
2 compagnies du 21e sont parties ce matin pour le rejoindre ; 2 du 61e partiront demain ; 2 autres du 17e après-demain ; et 2 du 30e ou 15e après-demain. Toutes ces compagnies seront pourvues d'effet de campement ...
" (Mazade C. (de) : « Correspondance du Maréchal Davout, prince d'Eckmühl : ses commandements, son ministère, 1801-1815 », t. 4, p. 80, lettre 1301).

Le 18 juin 1813, l'Empereur écrit, depuis Dresde, au Maréchal Berthier, Major-général de la Grande Armée : "Mon cousin, donnez ordre que la compagnie du 59e faisant partie du 2e bataillon de garnison à Magdebourg, se rende au 3e corps pour être incorporée dans son bataillon. Ses officiers et sous-officiers retourneront au dépôt. Donnez ordre que la compagnie du 24e de ligne faisant partie du même bataillon soit incorporée dans le bataillon du 12e de ligne qui est à Magdebourg ou à Wittenberg. Celle du 81e le sera dans le 17e, celle du 9e dans le 30e, celle du 35e dans le 33e, celle du 15e dans le 57e et celle du 106e dans le 61e. Cette incorporation aura lieu à Magdebourg ou à Wittenberg ou chacun de ces régiments a un bataillon. Les cadres, officiers, sous-officiers et tambours retourneront en Italie. Donnez avis de cette mesure au ministre de la Guerre"(Correspondance générale de Napoléon, t.13, lettre 34803).

Le 4 août 1813, l'Empereur, depuis Dresde, ordonne : "... TITRE II. — Corps d'observation de Bavière.
Art. 12. — Le corps d'observation sera composé des 51e, 52e, 53e et 54e divisions.
Art. 13. — Les quatre divisions du corps d'observation de Bavière seront composées de la manière suivante :
... 52e division
Commandé par un major : Le 2e bataillon du 24e de ligne, le 2e bataillon du 39e de ligne.
Commandé par un major : Le 2e bataillon du 17e léger, le 2e bataillon du 29e léger.
Commandé par un major : Le 2e bataillon du 54e de ligne, le 2e bataillon du 93e de ligne.
Commandé par un major : Le 2e bataillon du 8e de ligne, le 2e bataillon du 88e de ligne.
Commandé par un major : Le 2e bataillon du 28e de ligne, le 6e bataillon du 70e de ligne, le 6e bataillon du 15e de ligne ...
Art 14. — Le major général enverra tous les majors nécessaires pour les 51e et 52e divisions.
Art. 15. - Les 51e et 52e divisions se réuniront à Würzbourg ...
Art. 20. — Notre major général fera toutes les dispositions nécessaires pour l'exécution du présent ordre
" (Chuquet A. : Lettres de l'empereur Napoléon, du 1er août au 18 octobre 1813, non insérées dans la correspondance, p. 9).

Le 6 août 1813, l'Empereur, depuis Dresde, décrète : "Napoléon, Empereur des Français. Nous avons décrété et décrétons ce qui suit:
TITRE PREMIER. — Corps d'observation de Bavière. Article premier. — Le corps d'observation de Bavière sera composé, comme nous l'avons ordonné par notre ordre du 4 dernier, de quatre divisions, savoir: la 51e, la 52e, la 53e et la 54e.
Art. 2. - Ces quatre divisions seront composées de la manière suivante :
52e division
Commande par un major : 24e de ligne, 2e bataillon, 39e de ligne, 2e bataillon.
Commandé par un major : 17e léger, 2e bataillon ; 29e léger, 4e bataillon.
Commandé par un major : 54e de ligne, 2e bataillon ; 95e de ligne, 2e bataillon.
Commandé par un major : 8e de ligne, 2e bataillon ; 88e de ligne, 2e bataillon.
28e de ligne, 4e bataillon.
Commandé par un major : 15e de ligne, 6e bataillon ; 70e de ligne, 6e bataillon. Total : 11 bataillons ...
" (Chuquet A. : Lettres de l'empereur Napoléon, du 1er août au 18 octobre 1813, non insérées dans la correspondance, p. 20).

Le 11 août 1813, le Maréchal Davout écrit, depuis Hambourg, à l’Empereur : "Je reçois la lettre que Votre Majesté m'a fait l'honneur de m'écrire le 8 Par mes précédentes et les comptes que j'ai rendus au major général, elle aura vu que je m'occupais d'exécuter ses intentions, et que tout est en mouvement pour attirer l'attention de l'ennemi sur les troupes dont Votre Majesté m'a confié le commandement.
La 3e division forte de 8,000 hommes environ, composée des 15e léger, 48e et 108e de ligne à 4 bataillons chacun, et un bataillon du 44e de ligne, l'autre bataillon de ce régiment n'étant point annoncé, total 13 bataillons, sera demain 12 en entier à Bergedorf et environs, avec une batterie d'artillerie à pied, une batterie d'artillerie à cheval et une batterie de réserve, total 22 pièces ...
Je vais faire évacuer par le 15e tous les postes retranchés qui étaient entre Hitzacker et Werben ; je ne conserverai que ceux qui sont entre Hitzacker et Hope ...
La lettre de Votre Majesté me fait bien connaître ses intentions ; je ferai de mon mieux pour justifier sa confiance. Tous les ordres pour arrêter les convois avaient déjà été donnés ; je les réitère. Mon quartier général est depuis longtemps à une lieue de Hambourg ; je serai le 13 avec la 3e division. J'adresse par ce courrier au major général le rapport d'un intendant du prince de la Moskowa, qui était resté en arrière, malade, pendant la retraite de Moscou, et qui vient d'arriver par le Mecklembourg. Il était parti de Stralsund le 8 août, et a passé par Wismar, Rostock et Boitzenbourg. Il n'a pu donner aucun renseignement sur le mouvement des troupes. Il a vu le général Moreau chez le prince de Suède
" (Mazade C. (de) : « Correspondance du Maréchal Davout, prince d'Eckmühl : ses commandements, son ministère, 1801-1815 », t. 4, p. 261, lettre 1467).

Le 15e de Ligne a deux Bataillons au sein de la Brigade Coehorn, 22e Division, Général Friedrichs, du 6e Corps du Maréchal Marmont. Il combat au nord du champ de bataille à Möckern le 16 octobre 1813. L'ordre de bataille donne pour le 3e Bataillon, 21 Officiers, 319 soldats ; et pour le 4e, 20 Officiers pour 291 soldats, ce qui en fait deux unités très largement affaiblies, probablement assemblées pour ne constituer qu'un unique Bataillon de guerre. La Division Friedrichs tient au début de la bataille les bois au nord de Breitenfeld puis est repoussée progressivement pour tenir la droite de la ligne française au sud de Möckern.

A Erfurt, le 23 octobre 1813, Berthier informe l'Empereur que : "Le corps du duc de Castiglione, formant la division Semellé, fait, dans ce moment, partie de l'arrière-garde commandée par le duc de Reggio et sa force et de 1.800 hommes ; l'artillerie de son corps est à Erfurt pour y compléter ses approvisionnements ; il y a à Erfurt, depuis six jours, trois nouveaux bataillons de ce même corps, des 15e, 47e et 70e de ligne, forts au total de 2.000 hommes avec une batterie à pied de 5 pièces de six et 2 obusiers, plus un détachement de 50 chevaux du 27e de chasseurs . Cette dernière colonne est complètement approvisionnée" ; "Ordonnez que cela rejoigne la division Semellé ; cc qui portera cette division à 4.000 hommes", répond Napoléon (Chuquet A. : « Inédits napoléoniens », Paris, 1913, t.2, lettre 2542).

Le 3 novembre 1813, l'Empereur écrit, depuis Mayence, à Berthier : "Faites connaître au général Bertrand qu'il doit prendre sous ses ordres les bataillons des 47e, 66e, 86e, 95e et 122e qui se trouvent à Hochheim ; que les bataillons du 5e léger et 26e et 82e de ligne qui sont sur la rive gauche passeront également sous ses ordres, ainsi qu'un bataillon du 15e de ligne ; ce qui lui fera 9 bataillons — et que la division du général Semelle fait partie de son corps d'armée. Il doit dissoudre la division Margaron et proposer la formation définitive des divisions Semelle et Durutte, lesquelles, avec les divisions Guilleminot et Morand, formeront les 4 divisions dont son corps doit être composé. Faites connaître aux généraux Semelle et Durutte qu'ils sont sous les ordres du comte Bertrand" (Chuquet A. : « Ordres et apostilles de Napoléon, 1799-1815 », Paris, 1912, t.4, lettre 6100 ; Correspondance générale de Napoléon, t.14, lettre 36899).

Le 1er décembre 1813, l'Empereur écrit, depuis Paris, au Duc de Feltre : "Monsieur le duc de Feltre, je vous renvoie l'état par ordre numérique que vous m’aviez envoyé. J’y ai mis de ma main les changements que je désire faire dans la distribution des 300000 hommes. Le nécessaire serait d'environ 108000 hommes ; or la levée actuelle n’est que de 100000 hommes, sur lesquels il y a 30000 hommes pour 1la Garde et 6000 pour l'artillerie, le génie et les équipages militaires ; il ne reste donc que 64000 hommes disponibles.
Mon intention est que les 14300 hommes destinés aux régiments dont les dépôts sont dans les 13e, 12e, et 22e divisions militaires, savoir : 15e de ligne, 47e, 70e, 86e, 26e, 82e, 66e, 121e, 122e, 132e et 36e léger, soient ajournés jusqu'à l'époque où l'on fera la levée dans les 12e, 13e et 22e divisions militaires. S'il y a d'autres régiments qui aient leurs dépôts dans ces divisions, vous les ajouterez ...
" (Correspondance générale de Napoléon, t.14, lettre 37339).

Le 5 novembre 1813, Berthier écrit, depuis Mayence, au Maréchal Kellermann : "L'Empereur a examiné les différentes propositions que vous aviez faites dans votre travail du 4 de ce mois, et voici quelles sont ses intentions ...
2° L'intention de l'Empereur est que le 6e bataillon du 5e léger et les 5e bataillons des 26e et 82e de ligne soient mis à la disposition du général Bertrand ; faites-les diriger à cet effet sur Kastel. Le 2e bataillon du 15e de ligne qui est à Landau sera également à la disposition du général Bertrand, mais il ne sera tiré de Landau que lorsqu'il y aura été remplacé par les gardes nationales : en attendant qu'il puisse rejoindre, le général Bertrand ne le placera pas moins dans la composition d'une de ses quatre divisions ...
" (Chuquet A. : « Inédits napoléoniens », Paris, 1913, t.2, lettre 2575).

L’ordre de formation et de réorganisation de l’armée arrêté par l’Empereur le 7 novembre 1813, indique, dans son article 5 : "La vingtième division sera composée ainsi qu'il suit :
... Premier et deuxième bataillons du 15e de ligne.
Tout ce qui existe du quatrième bataillon sera incorporé dans le premier bataillon, et le cadre renvoyé au dépôt …
" (Mémoires du Maréchal Marmont, tome 6, page 105). La 20e Division doit être commandée par le Général Lagrange. Les Conscrit Hollandais doivent être pris sur 4 Bataillons hollandais, à raison de 150 Conscrits par Bataillon.

Dans le Mémoire sur le siège et la défense de Hambourg (décembre 1813-Mai 1814), on peut lire : "… Le maréchal ne s'occupa plus que du corps d'armée qui, tous les jours, pouvait devenir plus précieux si Napoléon reprenait ses avantages après Leipzig, ainsi qu'il l'avait fait après la campagne de Moscou, et il entra le 3 décembre dans ses lignes de Hambourg.
Voici quelle était à cette époque la situation du 13e corps :
Le maréchal prince d'Eckmühl, général eu chef ; aide de camp, colonel de Castres ; chefs d'escadrons, Hervo, Fayet, Beaumont, Laloy, d'Houdetot.
Le général César de La Ville, chef d'état-major. Le général comte Hogendorp, gouverneur de Hambourg. Le général de division Thiebault, chargé en chef des approvisionnements. Le général Jouffroy, commandant l'artillerie. Colonel Deponthon, commandant le génie.
3e division. Général de division, Loison ; chef d'état-major, colonel Lecouturier. 1re brigade, général Romme (15e, 44e de ligne) ; 2e brigade, général Leclerc (48e de ligne, 108e). Artillerie, chef de bataillon Mathis. Effectif 9,842 hommes, 8 bouches à feu, 230 chevaux.
40e division. Général de division, Vichery ; chef d'état-major, colonel Bellangé. 1re brigade, général Gengoult (30e, 61e de ligne) 2e brigade, général Delcambre (111e). Artillerie, chef de bataillon Grosjean. Effectif 10,000 hommes, 8 bouches à feu, 172 chevaux.
50e division. Général de division, Pecheux ; chef d'état-major, colonel Allouir. 1re brigade, général Avril (33e, 29e de ligne) ; 2e brigade, général Osten (3e, 105e de ligne). Effectif : 9,680 hommes, 8 bouches à feu, 168 chevaux.
Cavalerie. Général de division, Wattier de Saint-Alphonse ; chef d'état-major, colonel Caillemer. Généraux de brigade Dubois, Guiton, Lallemand. 3 régiments provisoires de cuirassiers, 1 régiment de marche dit de Hambourg, 28e de chasseurs, détachements de toutes armes. Effectif : 5,800 hommes, 3,800 chevaux.
Marine. Contre-amiral Lhermitte. Équipage de la flottille, colonel Lefranc, 1,200 hommes ; 1 bataillon d'ouvriers, 400 hommes.
Douaniers enrégimentés M. Pyonnier, directeur commandant, 600 hommes. Gendarmerie, colonel Chariot, 230 hommes. Équipages militaires, 600 hommes. Vétérans, 600 hommes. Artillerie 6 compagnies du 8e régiment d'artillerie, 3 de divers régiments, 3,630 hommes, 2,220 chevaux.
Génie 316 hommes, 50 chevaux, etc.
Effectif total de l 'armée 42,000 hommes, dont plus de 8,000 aux hôpitaux et 400 prisonniers ; 7,500 chevaux ; 76 bouches à feu attelées de 6 et de 12 ; 350 sur les remparts ; 270,000 kilog. de poudre ; 2 millions de cartouches confectionnées ; des fusées à la Congrève et les artifices, et les projectiles nécessaires à un aussi grand système de défense.
Un grand nombre de détachements appartenant aux régiments qui composaient le corps d'armée avaient rejoint à Hambourg pendant notre campagne en Mecklembourg, ce qui explique comment il était plus fort en rentrant dans ses lignes que lorsqu'il les avait quittées à la reprise des hostilités.
La 3e et la 40e division entrèrent dans Hambourg et dans les lignes avancées de Saint-Georges, occupant les villages de Wandsbeck et Hamm, en avant de Saint-Georges. Les postes du Pont-Vert et d'Ausschlag dans l'inondation, les digues de la Bille et enfin les maisons sur la grande digue de l'Elbe, où s'appuyait la droite de toutes ces positions retranchées ; la gauche était à l'Alster ...
" (Mazade C. (de) : « Correspondance du Maréchal Davout, prince d'Eckmühl : ses commandements, son ministère, 1801-1815 », t. 4, p. 288 - Dans l'ouvrage de Blocqueville A. (de) : « Le Maréchal Davout, prince d'Eckmühl, raconté par les siens et par lui-même », 1879-1880, t. 4, p. 4, on lit : "... La 3e division, commandée par le général Loison, était composée de quatre régiments d’infanterie, divisée en deux brigades. Le 15e léger, commandé par le colonel Brice, et le 44e de ligne, commandé par le major Higonnet, formaient la 1re brigade, qui était sous les ordres du général Romme").

Le 17 décembre 1813, l'Empereur écrit, depuis Paris, au Duc de Feltre : "Je réponds à votre rapport du 14. Je vois avec peine que le 1er et le 13e bis ont 5.012 Belges. Vous devez vous assurer sur-le-champ que dans chacun de ces régiments il n'y ait ni colonel ni major ni chef de bataillon hollandais. S'il y en avait, vous les en retireriez aussitôt. Donnez ordre sur-le-champ à tous les dépôts de n'armer et de n'habiller les Belges qui sont au dépôt que les derniers, et d'armer et d'habiller d'abord les Français.
Après cela, vous me proposerez de diriger les 5.000 Belges sur les dépôts des 121e, 122e, 15e, 70e, 86e, 47e, 66e, 82e et 113e, et dans les corps qui sont dans les 7e et 8e divisions. Ils seront ainsi entre la Loire et Bordeaux. Cela fera un bien grand déficit pour les 1er et 13e bis, mais cela fera une augmentation de ressources pour les corps ci-dessus nommés. Mon intention est de les envoyer ensuite à l'armée d'Espagne. Vous me présenterez un projet pour remplacer les 5.000 hommes aux 1er et 13e bis. Ce remplacement pourrait se faire sur la conscription des 300.000 hommes ou en prenant sur celle des 120.000 hommes, dans les dépôts des l re, 15e, 16e, 24e, 25e divisions militaires, qui doivent fournir des détachements au 7e corps.
Vous recommanderez à tous les corps qui doivent envoyer des détachements à l'armée du Nord, de n'envoyer aucun Belge. Recommandez à tous qu'on habille et arme d'abord les Français, qu'on n'habille et qu'on n'arme les Belges que plus tard, et qu'on n'habille ni arme aucun Hollandais ...
" (Chuquet A. : « Ordres et apostilles de Napoléon, 1799-1815 », Paris, 1912, t.4, lettre 6307 ; Correspondance générale de Napoléon, t.14, lettre 37594).

Le 21 décembre 1813, l'Empereur depuis Paris ordonne : "Le 6e corps d’armée, commandé par le maréchal duc de Raguse, sera formé en quatre divisions, savoir :
... 3e division, général Lagrange : 16e léger, deux bataillons; 28e, eux; 144e de ligne, deux; 145e, un; 1er, un; 14e, un; 15e, trois; 6e, un; 62e, deux; 70e, deux; total, dix-sept bataillons ...
" (Correspondance de Napoléon, t. 26, 21024).

Toujours le 21 décembre 1813, l'Empereur écrit encore, depuis Paris, au Général Clarke, Ministre de la Guerre : "Monsieur le duc de Feltre, je viens d'examiner le tableau de l'infanterie qui est joint à votre travail du 19 décembre ...
... Le 6e corps sera formé en 3 divisions :
... 2e division, de : 2 bataillons du 9e léger ; 2 bataillons du 16e ; 1 bataillon du 1er de ligne ; 1 bataillon du 14e ; 3 bataillons du 15e ; 1 bataillon du 16e ; 1 bataillons du 62e ; 3 bataillons du 70e ; 5 bataillons du 121e ; 18 bataillons ...
" (Correspondance générale de Napoléon, t.14, lettre 37628).

Le 25 décembre 1813, le Major général écrit, depuis Paris, au Maréchal Marmont : "L'Empereur vient d'arrêter, monsieur le duc, une nouvelle organisation pour le sixième corps d'armée. L'intention de Sa Majesté est que vous le fassiez former de suite en trois divisions au lieu de deux, conformément à l'état ci-joint. Faites procéder à cette opération.
En conséquence, vous retirerez de la division Ricard, qui est votre première division, les bataillons des 9e et 16e léger, pour les réunir à votre deuxième division, dont ils doivent désormais faire partie. Ces bataillons formeront la deuxième division avec ceux des 1er, 14e, 15e, 16e, 62e, 70e et 121e régiments de la division actuelle du général Lagrange. La troisième division se trouvera formée des bataillons restants de la division actuelle du général Lagrange, savoir des bataillons des 23e et 37e léger, 1er, 3e et 4e régiments de marine. Vous verrez, par l'état ci-joint, que, pour compléter l'organisation du sixième corps, vous avez à recevoir vingt- deux bataillons, qui sont maintenant en formation dans leurs dépôts. A mesure que ces bataillons seront en état, le ministre de la guerre les fera partir pour vous rejoindre ...
Vous aurez aussi à recevoir :
... 2º Le deuxième bataillon du 15e de ligne, qui est à Landau.
Ce bataillon, attendu sa proximité, est en quelque sorte sous votre main, et il vous rejoindra définitivement aussitôt qu'on pourra, sans inconvénient, le faire sortir de Landau ...
" (Mémoires du Maréchal Marmont, tome 6, page 100).

L'Etat qui suit indique : 6e Corps d'Armée, M. le Maréchal Duc de Raguse, commandant; 2e Division : "15e régim. de ligne. 3e bataill. présent au sixième corps. 2e se trouve à Landau. 4e se forment à leur dépôt à Brest" (Mémoires du Maréchal Marmont, tome 6, page 102).

Le 28 décembre 1813, l'Empereur écrit, depuis Paris, à Berthier : "... Je pense que le 6e corps pourrait prendre en passant à Landau le 2e bataillon du l5e de ligne.
Donnez les ordres sans délai
" (Chuquet A. : « Ordres et apostilles de Napoléon, 1799-1815 », Paris, 1912, t.4, lettre 6335 ; Correspondance générale de Napoléon, t.14, lettre 37690).

Le 29 décembre 1813, l'Empereur écrit, depuis Paris, au Général Clarke, Duc de Feltre, Ministre de la Guerre, à Paris : "Monsieur le Duc de Feltre ... Au lieu de tirer un détachement des 15e de ligne, 70e, 149e, etc. que vous portez dans l'état joint à votre dépêche du 28, ne pourrait-on pas retirer des bataillons entiers ? Le 15e, le 70e, le 149e, le 86e et le 117e, etc. doivent avoir des bataillons entiers dans la 15e division : on pourrait les faire venir" (Correspondance de Napoléon, t. 26, 21052 ; Correspondance générale de Napoléon, t.14, lettre 37698).

/ 1813, en France

Puis, le 5 février 1813, depuis Paris, au Général Clarke, Duc de Feltre, Ministre de la guerre, à Paris : "Monsieur le Duc de Feltre, je n'approuve pas la formation des cinquante demi-brigades provisoires, formant cent cinquante bataillons, pour la garde de l'intérieur ; voici de quelle manière ce travail doit être fait ...
FRONTIÈRES DU RHIN ET DE L'OCÉAN.
La défense de la France, depuis les 31e et 17e divisions militaires jusqu’à Besançon et jusqu’à Bordeaux, aura lieu de deux manières : par la formation de bataillons de garnison, composés de compagnies tirées des 5e bataillons et qui tiendront garnison dans nos places fortes, et par la formation de demi-brigades provisoires.
Les demi-brigades seront d’abord au nombre de vingt-quatre pour cette partie de la frontière qui s’étend depuis la 31e division jusqu’à la 11e.
Chaque demi-brigade sera composée de trois bataillons entiers, sans qu’il puisse y entrer, sous quelque prétexte que ce soit, une fraction de 5e bataillon. Ces vingt-quatre demi-brigades seront formées ainsi qu’il suit :
... la 24e demi-brigade, des bataillons des 15e, 121e et 122e, venant d'Espagne.
Ces vingt-quatre demi-brigades formeront six divisions ; chaque division, quatre demi-brigades ou douze bataillons, savoir :
La 6e division, à Rennes, composée des 23e, 24e, 15e et 16e demi-brigades ...
" (Correspondance de Napoléon, t. 24, 19538 ; Correspondance générale de Napoléon, t.13, lettre 32615).

Le 2 avril 1813, l'Empereur écrit, depuis Paris, au Général Clarke, Duc de Feltre, Ministre de la Guerre, à Paris : "… DEMI-BRIGADES PROVISOIRES ...
M'étant résolu à lever les gardes nationales du 6e arrondissement, je les chargerai de la défense de mes chantiers. Il me faudrait au moins seize bons bataillons pour former le camp d'Utrecht, puisque tout ce qui y est aujourd'hui ira renforcer les régiments et que les cadres retourneront aux dépôts ...
Pour la Bretagne, on complétera les 3es et 4es bataillons des 4e, 7e, 15e, 86e et 70e régiments ; ce qui fera 6,000 hommes ...
" (Correspondance de Napoléon, t. 25, 19795 ; Correspondance générale de Napoléon, t.13, lettre 33571).

/ 1814

Le 1er janvier 1814, l'Empereur écrit, depuis Paris, au Maréchal Berthier, Major général de la Grande Armée : "Je pense que les : 2e bataillon du 5e léger, 4e du 3e de marine, 4e du 26e de ligne, 3e du 122e, 2e du 138e, 2e du 142e, 4e du 15e de ligne, 4e du 70e, 4e du 86e
Total : 9 bataillons
peuvent partir de leurs dépôts respectifs complets à 800 hommes, et se rendre à Paris.
S’il manquait quelque chose à l’habillement, on le compléterait à Paris.
Il faut savoir leur itinéraire afin que s’il y avait nécessité, on pût les faire venir en poste ; mais les dépôts doivent les faire partir complets en hommes et en cadres
" (Correspondance générale de Napoléon, t.15, lettre 37701).

Le 1er janvier 1814 encore, l'Empereur écrit, depuis Paris, au Duc de Feltre : "Questions sur les bataillons de la réserve de Paris ...
Les bataillons des 15e, 70e, 86e, 1er de marine, 66e sont-ils partis ? Il me paraît que non, puisque l'on porte beaucoup d'hommes manquants.
Il resterait qu'au lieu de 30 bataillons, j'en aurais à peine 20.
Me répondre aux observations d'une manière précise et me présenter le projet de décret pour les nouveaux bataillons
" (Chuquet A. : « Ordres et apostilles de Napoléon, 1799-1815 », Paris, 1912, t.4, lettre 6342).

Le même 1er janvier 1814, l'Empereur écrit aussi, depuis Paris, au Duc de Feltre : "... donnez l’ordre de se rendre directement à Troyes aux ... 4e bataillon du 15e id ...
Ce qui fait un mouvement de dix bataillons sur Troyes en Champagne au lieu de Meaux
" (Chuquet A. : « Ordres et apostilles de Napoléon, 1799-1815 », Paris, 1912, t.4, lettre 6347 ; Correspondance générale de Napoléon, t.15, lettre 37710).

Le 2 janvier 1814, l'Empereur écrit, depuis Paris, au Général Clarke, Duc de Feltre, Ministre de la Guerre, à Paris : "Monsieur le Duc de Feltre ... La 2e division se réunira à Troyes. Elle sera composée du 2e bataillon du 5e léger ; du 4e bataillon du 23e léger, qui restera à Auxonne ; du 2e bataillon du 138e, qui est à Laval ; du 2e bataillon du 142e, qui est au Mans ; du 2e bataillon du 144e, qui est à Châlons et se réunira à Auxonne ; du 4e bataillon du 15e de ligne ; du 2e et du 4e bataillon du 70e de ligne ; du 4e bataillon du 86e ; du 1er bataillon du 47e ; d'un bataillon du 26e de ligne ; d'un bataillon du 82e ; d'un bataillon du 66e ; d'un bataillon du 121e ; du 3e bataillon du 122e ; des 3e et 4e bataillons du 1er de la marine et d'un bataillon du 3e de la marine.
Total, dix-huit bataillons ; ce qui, avec les treize de la 1re division, fera trente et un bataillons.
Il faut donner l'ordre à ces bataillons qu'au fur et à mesure qu'ils seront formés ils se dirigent sur Troyes.
Vous remarquerez que ces bataillons ont tous leur régiment à la Grande Armée. Chaque bataillon rejoindra son régiment à la Grande Armée, quand la réserve sera dissoute et que l'ennemi aura été chassé du territoire. L'organisation de l'armée de réserve n'est donc qu'une manière de faire passer ces bataillons à leur destination, puisque presque tous passent aux environs de Paris et de Troyes pour se rendre à l'armée ...
" (Correspondance de Napoléon, t. 27, 21057 ; Correspondance générale de Napoléon, t.15, lettre 37719).

Le 11 janvier 1814, l'Empereur écrit, depuis Paris, au Duc de Feltre : "L'ennemi ayant passé la Sarre, il est à craindre que les nouveaux conscrits qui n'étaient pas encore arrivés à Metz, Verdun et dans les places des 3e et 4e divisions militaires, ne soient interceptés. Il faut donc me faire pour la 3e et la 4e divisions un travail semblable à celui qui a été fait pour la 5e division.
Ne serait-il pas convenable de former de nouveaux bataillons aux 2e, 4e, 12e, 15e, 29e, 5e léger ;
aux 32e, 58e, 135e, 155e, 149e, 121e, 122e, 138e, 142e, 26e, 82e, 132e, 141e, 66e, 15e, 70e, 86e, 47e, 140e de ligne, et aux régiments de marine qui sont à Brest et à Cherbourg ?
Cela ferait une trentaine de bataillons qui, se formant dans les provinces de l'ouest, pourraient venir renforcer l'armée de réserve, sans crainte d'être troublés en route par l'ennemi.
Faites-moi connaître la situation de ces régiments, les conscrits qu'ils doivent recevoir, et ceux qu'on pourrait leur donner sur 1815, pour compléter ces nouveaux bataillons.
Beaucoup de régiments se trouvent enfermés dans les places d'Alsace ou servent de garnison aujourd'hui aux places de la Moselle et de la Sarre.
Faites-moi connaître les régiments et cadres d'infanterie qu'on pourrait tirer de toutes les places menacées pour venir sur Paris recevoir des conscrits de 1815 et ce qu'il y aurait des conscrits des 300.000 hommes, afin qu'il ne reste dans ces places que des cadres proportionnés au nombre d'hommes qui s'y trouveront
" (Chuquet A. : « Ordres et apostilles de Napoléon, 1799-1815 », Paris, 1912, t.4, lettre 6378 ; Correspondance générale de Napoléon, t.15, lettre 37805).

Le 20 janvier 1814, l'Empereur écrit, depuis Paris, au Duc de Feltre : "Par votre rapport du 13, vous m'avez proposé d'organiser 31 nouveaux bataillons dans les 31 dépôts de l'Ouest. Je n'approuve pas celle mesure. J'ai plus de cadres que de conscrits. Je ne veux donc créer aucun nouveau bataillon.
Dans ce travail vous portez 15.800 conscrits comme excédant et devant rester disponibles dans les dépôts après que les bataillons qui s'organisent actuellement seront complets.
Vous emploierez cet excédant en faisant partir les hommes qui le composent au fur et à mesure qu'il y en aura 150 par dépôt pour aller compléter tous les bataillons que ces régiments auraient au 1er corps d'armée, à la réserve de Paris et aux 5e, 6e, 11e et 12e corps ...
Cependant, il y a des dépôts appelés à fournir des bataillons à l'armée de réserve, qui ont des cadres et qui n'ont pas de conscrits. Par exemple, le 15e de ligne doit fournir deux bataillons ; il lui manque 1.500 hommes. Le 70e, le 86e, le 1er de marine, le 66e sont dans le même cas. Je pense que, sur ces divers cadres à compléter, cinq doivent se diriger sur Paris où ils feront partie du dépôt du général Fririon et que les autres doivent être complétés dans le lieu même où ils se trouvent. Ainsi donc, le général Fririon, indépendamment des 12 cadres des bataillons que j'ai désignés par mon décret de ce jour, aura de plus le 7e bataillon du 122e, le 4e du 70e, le 6e du 86e et le 4e du 1er de la marine, en tout. 16 bataillons ...
" (Chuquet A. : « Ordres et apostilles de Napoléon, 1799-1815 », Paris, 1912, t.4, lettre 6405 ; Correspondance générale de Napoléon, t.15, lettre 37874).

Le 23 janvier 1814, l'Empereur écrit, depuis Paris, au Prince de Neuchâtel et de Wagram, Major général, à Châlons : "Je reçois votre lettre du 21 au soir. Je serai le 25 au matin à Châlons.
Notre armée s'est renforcée à Lyon, et l'ennemi s'en est éloigné.
Des patrouilles ennemies sont entrées à Châtillon-sur-Seine, venant de Langres.
Le 24 doit arriver à Châlons le général Lefebvre-Desnoëttes avec 2,400 hommes à cheval de la Garde, y compris le 1er de lanciers, qui est arrivé à Reims le 23 et rejoindra le 24 le général Lefebvre-Desnoëttes à Châlons. Je donne ordre à ce général de prendre deux batteries à cheval de la Garde à Châlons. Il prendra sous ses ordres la division Rottembourg, de la jeune Garde, qui arrive à Châlons le 24, les bataillons du 2e et du 4e léger qui sont à Châlons, la brigade du général Belair qui y arrive le 24, composée des 15e, 135e et 155e, et seize pièces de canon ; ce qui fait cinq bataillons de la division Dufour.
Le général Lefebvre-Desnoëttes sera donc à Vitry le 25 avec 2,400 chevaux, 8,000 hommes d'infanterie et vingt-huit pièces de canon. Il prendra en outre avec lui soixante pièces de canon, appartenant à la Garde, qui doivent se trouvera Châlons, et entre autres les deux batteries de 12 ; ce qui portera alors son artillerie à quatre-vingt-huit pièces de canon.
Je serai à Vitry en même temps que le général Lefebvre-Desnoëttes.
Mon intention est que la 2e division de jeune Garde, qui est avec le duc de Raguse, vienne avec le prince de la Moskova ; je vous en ai déjà donné l'ordre hier ; de sorte que le prince de la Moskova aura deux divisions ou environ 16,000 hommes et trente-deux pièces de canon.
Le général Gérard est à Brienne avec sept bataillons ou environ 5,000 hommes et huit pièces de canon.
Le duc de Trévise est à Bar-sur-Aube avec 9,000 hommes de vieille Garde, 2,400 chevaux et soixante pièces de canon.
En réunissant donc les deux divisions du prince de la Moskova, la troupe du général Gérard, la division Rottembourg, le général Lefebvre-Desnoëttes, le duc de Trévise, je compte avoir une trentaine de mille hommes d'infanterie, 5,000 chevaux, cent quatre-vingt-huit bouches à feu. J'aurai de plus les 10,000 hommes, les 5,000 chevaux du duc de Bellune, les 14,000 hommes d'infanterie du duc de Raguse, ses 4,000 chevaux, ses soixante bouches à feu. Je me trouverai donc avec 50 à 60,000 hommes d'infanterie, 12 à 14,000 de cavalerie, trois cents bouches à feu, c'est-à-dire avec une armée de 80,000 hommes.
Il faut que tout cela ait ses cartouches et du pain, car dès le 26 je veux reprendre l'offensive et porter le désordre dans toutes les colonnes ennemies.
Faites-moi connaître au juste l'état de situation de tous les corps
" (Correspondance de Napoléon, t. 27, 21127 ; Correspondance générale de Napoléon, t.15, lettre 37893).

Le même 23 janvier 1814, l'Empereur adresse, de Paris, ses Instructions pour le Capitaine Caraman, son Officier d'Ordonnance, à Paris : "Caraman partira dans la journée pour se rendre à Châlons, où il m'attendra. Il portera la lettre ci-jointe au général Ruty, et, s'il y trouvait quelque chose d'obscur, il se le ferait expliquer par Gourgaud. Le général Lefebvre-Desnoëttes arrive demain 24 à Châlons avec la division Rottembourg, avec la brigade composée des trois bataillons des 15e, 135e et 155e, que commande le général de brigade Belair, enfin avec deux batteries à pied de la ligne et avec les deux batteries de la Garde de la division Rottembourg.
Le général Lefebvre prendra à Châlons le bataillon du 2e et celui du 4e d'infanterie légère, qu'il mettra sous les ordres du général Belair, si ces deux bataillons ne sont pas commandés par un général de brigade ; et ce général se mettra en marche le 25 pour Vitry avec les 1,100 hommes de cavalerie qu'il mène avec lui, avec les 600 hommes de cavalerie que commande le général Dautancourt, et qui sont à une journée en arrière (Caraman rencontrera ce régiment et l'engagera à accélérer sa route afin de pouvoir coucher le 25 entre Châlons et Vitry), avec le 1er de lanciers polonais de la Garde, qui doit arriver le 22 à Reims. Caraman s'assurera que le général Belliard lui a envoyé l'ordre de se rendre à Châlons ; de là, ce régiment continuera sa route pour se rendre à Vitry, sous les ordres du général Lefebvre-Desnoëttes, qui, par ce moyen, aura avec lui, le 25, à Vitry, 2,600 hommes de cavalerie, la division Rottembourg, qui est forte de neuf bataillons, et les cinq bataillons de la brigade du général Belair de la division Dufour; ce qui lui fera quinze bataillons d'infanterie, faisant à peu près 8 à 9,000 hommes, et 2,600 de cavalerie. Il aura l'artillerie suivante : deux batteries d'artillerie à cheval de la Garde, qu'il prendra à Châlons pour le service de sa cavalerie ; deux batteries de la division Rottembourg, qui sont avec cette division ; deux batteries de la ligne qui sont avec la brigade Belair ; deux batteries de 12 de la Garde, que le général Lefebvre prendra à Châlons, et en général tout ce qu'il y a de l'artillerie de la Garde à Châlons ; ce qui fera au moins soixante bouches à feu de la Garde et vingt-six de la ligne ...
" (Correspondance de Napoléon, t. 27, 21128).

Le 3 février 1814, l'Empereur écrit, depuis Troyes, au Maréchal Berthier, Major général de la Grande Armée : "Mon cousin ... Donnez ordre que le bataillon de marche des 15e et 70e de ligne suive le mouvement de la division Ricard ; et quand cette division aura rejoint le duc de Raguse, ces détachements seront incorporés dans les bataillons de leurs régiments respectifs. Ainsi donc la division de réserve de Troyes sera composée des 26e, 82e, 86e,121e et 122e de ligne.
Vous donnerez ordre aux bataillons destinés pour ce corps, arrivés à Montargis ou à Montereau, de se diriger sur Troyes par voie accélérée ou en poste.
Adressez cet ordre au général Pajol, qui doit avoir déjà 4 ou 5 bataillons destinés à ce corps
" (Correspondance générale de Napoléon, t.15, lettre 37977).

Le 15 mars 1814, l'Empereur écrit, depuis Reims, au Prince de Neuchâtel, Major général, à Reims : "Mon Cousin, donnez ordre au général Broussier, à Strasbourg, de laisser le commandement de la place au général Bonnard, et de réunir le 3e bataillon du 39e et le 3e du 133e, qui sont à Landau, complétés ensemble à 900 hommes ; le 2e bataillon du 15e, le 4e du 57e, le 1er et le 4e du 128e, un bataillon composé de deux compagnies du 18e, de deux du 152e, de deux du 17e léger, et complété à 900 hommes, ce qui fera 3,800 hommes de la garnison de Strasbourg ; le 4e bataillon du 48e, trois compagnies du 5e bataillon du 10e léger, ce qui fera 1,400 hommes de la garnison de Schlestadt ; enfin le 3e bataillon du 6e léger qui est à Phalsbourg ; total, 6,700 hommes d'infanterie.
Donnez-lui ordre d'employer dans ces divisions les généraux Schramm et Dermoncourt ; d'organiser à Strasbourg une batterie à pied de huit pièces et une à cheval de six pièces, ce qui fera quatorze pièces pour sa division. Il se servira des 3oo chevaux de trait qui se trouvent à Strasbourg et fera servir ses pièces par l'artillerie et les pontonniers qu'il y a dans cette place.
Il réunira les 200 hommes du 19e de dragons, du 7e de chasseurs et du 8e de hussards, ainsi que les 200 hommes du 16e de chasseurs qui est à Neuf-Brisach.
Il aura donc sous ses ordres 6,700 hommes d'infanterie, quatorze bouches à feu et près de 500 hommes de cavalerie.
Donnez-lui pour instruction de tâcher avec cette division de venir nous joindre, en se jetant de Phalsbourg sur Metz, Verdun ou toute autre direction, mais en évitant les gros corps ennemis
" (Correspondance de Napoléon, t. 27, 21492 ; Correspondance générale de Napoléon, t.15, lettre 38544).

La marine préparant ses expéditions pour reprendre possession des iles françaises, des ordres sont expédiés le 26 juillet 1814 pour mettre à sa disposition, à Brest, 3 Compagnies de chacun des 15e et 70e Régiments de ligne, destinées à entrer dans la composition des Régiments de la Martinique et de la Guadeloupe (Titeux : « Le Général Dupont », Prieur et Dubois, Puteaux-sur-Seine, 1903, t. 3, p. 568).

/ 1815

Le 25 mars 1815, le Ministre de la Guerre, Maréchal Prince D'Eckmühl, écrit, depuis Paris, au Général Pajol : "Général, ainsi que je vous l'ai déjà fait connaître, l'intention de l'Empereur est que vous preniez le commandement de toutes les troupes qui sont à Orléans et dans les environs, ou qui vont y arriver, afin de les réunir, de les organiser et de pouvoir les faire marcher contre le duc de Bourbon et les rassemblements insurrectionnels qui peuvent exister dans les départements de l'Ouest.
Déjà l'Empereur a donné l'ordre au lieutenant général Morand de se porter à Alençon, qui sera son point de ralliement, de réunir sous ses ordres les 15e et 65e régiments de ligne, venant de Lorient et de Saint- Malo ; le 26e, venant de Napoléon ; le 45e, venant de Cahors ; le 13e chasseurs, venant de Niort ; les 3e et 11e dragons, venant de Pontivy et de Saintes. Le général Morand entrera de suite en opérations pour dissiper les soulèvements, poursuivre le duc de Bourbon et ses adhérents, faire respecter partout l'autorité de l'Empereur et rétablir la tranquillité publique.
Il sera nécessaire que vous vous mettiez le plus promptement possible en correspondance avec le général Morand, pour concerter ensemble vos opérations ...
J'ai donné l'ordre au maréchal de camp Chasseraux, qui commande le département du Loiret, de se rendre à Paris pour y recevoir de nouveaux ordres ; je le fais remplacer par le général Barbanègre. Ayez soin de prendre un général de division moins ancien que vous, sortant de la garde et choisi parmi ceux qui sont ici. Je vous envoie l'adjudant-commandant Picard ; je vous enverrai en outre quelques bons officiers d'état-major, un colonel pour remplacer le colonel Moncey dans le commandement du 3e hussards, et un autre colonel de cavalerie pour les besoins imprévus, l'intention de l'Empereur étant que votre division soit entièrement régénérée.
Je donne en même temps des ordres pour qu'il vous soit envoyé une batterie d'artillerie ...
Passez sur-le-champ la revue de toutes les troupes, et aussitôt que vous les aurez vues et que vous aurez fait tous les remplacements nécessaires, donnez-m'en avis par un courrier extraordinaire.
Vous m'adresserez en même temps l'état de situation très-exact et très-détaillé de tous les corps. Vous me ferez connaître si vos troupes ont des cartouches, et si elles sont pourvues de tout ce qui leur est nécessaire pour se mettre sur-le-champ à la poursuite du duc de Bourbon.
Recevez, général, l'assurance de ma parfaite considération
" (Pajol (Cte de) : « Pajol, Général en chef », Firmin Didot, Paris, 1874, t. 3, p. 381).

Le 30 mars 1815, le Maréchal Davout écrit au Général Morand : "… J'expédie tout de suite et directement un officier pour diriger sur Angers le 1er bataillon du 15e de ligne et le 3e escadron de chasseurs à cheval. Faites venir aussi à Angers le 2e bataillon du 15e que vous avez dû diriger sur Laval.
L'essentiel est d'apporter la plus grande célérité dans l'exécution de ces mesures et de montrer des troupes françaises. Partez avec le 3e dragons, et les autres troupes vous suivront ...
" (Mazade C. (de) : « Correspondance du Maréchal Davout, prince d'Eckmühl : ses commandements, son ministère, 1801-1815 », t. 4, p. 383, lettre 1523).

Le 3 avril 1815, l'Empereur écrit, depuis Paris, au Maréchal Davout, Prince d'Eckmühl, Ministre de la Guerre, à Paris : "Mon Cousin, le 6e corps sera composé de la manière suivante, savoir : de la 18e division d'infanterie, commandée par le général Girard, qui partira demain de Paris pour Belfort, comme je l'ai déjà mandé, et qui sera composée des 5e, 14e, 20e et 24e régiments ; de la 19e division, qui sera commandée par le général Brayer et composée des 7e, 72e, 11e et 27e régiments (cette division restera à Paris) ; de la 20e division, qui sera composée des 5e léger, 88e, 44e et 40e (cette division devra se réunir à Paris ; vous ne la ferez venir que quand on le pourra sans inconvénient) ; de la 21e division ; le 15e de ligne, le 26e, le 61e et le 8e léger formeront cette 21e division, qui se réunira entre la Loire et la Dordogne ; elle restera là jusqu'à nouvel ordre.
Ce corps sera sous les ordres du comte de Lobau ; il sera ainsi composé de seize régiments ...
" ( Correspondance de Napoléon, t. 28, 21765 ; Correspondance générale de Napoléon, t.15, lettre 39200).

Le 8 avril 1815, l'Empereur écrit, depuis Paris, au Maréchal Davout, Ministre de la Guerre : "Mon cousin, je vous envoie le tableau que j'ai rédigé pour la répartition des militaires rappelés. Vous y verrez que j'appelle dans la 1re division tous les hommes de 31 départements. Il y a aujourd'hui à Paris 8 régiments. Je fais venir 4 dépôts de la 8e et 4 de la seconde et de la 5e.
Il y aura donc 16 dépôts à Paris, auxquels 31 départements fourniront, ce qui fera près de 2 départements par dépôt ; mais la Jeune Garde ayant 12 régiments à compléter, tous ces hommes seront nécessaires. Pour tout le reste, j'envoie les hommes en droite ligne à un dépôt voisin. J'ai même pour principe de faire passer les hommes d'un département, dans un autre de la même division. Vous pourrez placer dans des villes voisines de Paris, les 8 dépôts qui doivent arriver. Il faut que ces régiments, avec leur dépôt, fassent partir les 3e, 4e, et 5e bataillons. On peut donc avoir de quoi compléter ici 2 bataillons par régiment ou 32 bataillons, ce qui fera une réserve.
Je fais venir ici tous les hommes de la Provence. Quelque inconvénient qu'il puisse y avoir, je pense que ce déplacement est nécessaire. Si nous venons à nous apercevoir qu'un département ne puisse pas fournir à 2 ou 3 régiments, comme il est porté au tableau, nous verrons à faire venir à Paris un de ces régiments.
II faut mettre un inspecteur à la tête des 16 dépôts de Paris. Donnez à chacun de ces régiments ce qui est nécessaire pour habiller 1 000 hommes et en outre, faire un marché pour avoir à Paris un magasin de 20 000 habillements complets ...
Annexe
Répartition des militaires rappelées aux drapeaux
Dépôt garnison
1er dépôt général de Versailles
13e division militaire ...
Finistère : 15e de ligne à Saint-Malo ; 11e léger à Rennes ...
" (Correspondance générale de Napoléon, t.15, lettre 39235).

Le 24 avril 1815, l'Empereur écrit, depuis Paris, au Maréchal Davout, Ministre de la Guerre : "... Réitérez également les ordres au 5e léger, au 88e, au 10e, au 44e, qui doivent former la 20e division, pour qu'ils accélèrent leur mouvement sur Paris. Faites-moi connaître quand la 21e division, c'est-à-dire le 8e léger, le 15e de ligne, le 26e, le 61e seront arrivés sur la Loire ; quand la 6e division de réserve sera complétée ..." (Correspondance de Napoléon, t. 27, 21841 ; Correspondance générale de Napoléon, t.15, lettre 39402).

Le 28 avril 1815, Davout écrit, depuis Paris, au Général Travot : "L'intention expresse de l'Empereur est qu'il ne soit apporté aucun retard au départ des 15e et 26e régiments de ligne. Sa Majesté a ordonné qu'ils se rendissent à grandes marches et sans séjour à Orléans" (Chuquet A. : « Inédits napoléoniens », Paris, 1913, t.2, lettre 3149).

Le 16 mai 1815, l’Empereur écrit, depuis Paris, au Maréchal Davout, Ministre de la Guerre : "Mon cousin, je reçois votre rapport du 14 mai ...
Quant aux dépôts d’infanterie, voici mes observations :
... 21e division : ... Donnez ordre au 15e de ligne de faire partir 500 hommes pour compléter les deux premiers bataillons de ligne ...
" (Correspondance générale de Napoléon, t.15, lettre 39651).

Le 21 mai 1815, à 6 heures du soir, l'Empereur écrit, depuis Paris, à Davout : "Je viens d'ordonner à Corbineau de partir ce soir pour se rendre à Angers, où il sera le bras droit du général Delaborde. Il tâchera de réunir le 15e, le 26e et le bataillon de gendarmes et 400 hommes à cheval. Il se concertera avec le général Travot, qui a sous ses ordres le 43e et des gendarmes, avec le général Charpentier qui mettra en mouvement deux bataillons de fédérés et des hommes de la marine. Les autres feront des battues, feront démolir et raser la maison de Larochejacquelein et se porteront à la poursuite des bandes. Il est nécessaire qu'avant minuit vous fassiez partir un jeune général d'artillerie pour commander l'artillerie à l'armée de la Loire ; il se rendra à Angers. Ne parlez pas à Delaborde de son remplacement jusqu'à ce que Lamarque soit arrivé" (Chuquet A. : « Ordres et apostilles de Napoléon, 1799-1815 », Paris, 1912, t.4, lettre 6795 ; Correspondance générale de Napoléon, t.15, lettre 39730 ; Blocqueville A. (de) : « Le Maréchal Davout, prince d'Eckmühl, raconté par les siens et par lui-même », 1879-1880, t. 4, p. 144).

Le même 21 mai 1815, Soult écrit, depuis Paris, à Davout : "Suivant les intentions de l'Empereur, j'écris à M. le comte de Lobau de donner ordre au 47e régiment de ligne qui est arrivé à Paris, d'y rester jusqu'à nouvelles dispositions. Sa Majesté a pensé qu'il n'y avait pas d'inconvénient à différer son départ d'une semaine.
Sa Majesté m'a aussi chargé de dire à Votre Excellence que le 26e régiment de ligne étant remplacé au 6e corps par le 75e régiment, il doit être aussi pourvu au remplacement du 15e régiment qui est également retenu dans la Vendée par deux troisième et quatrième batai1lons et qu'il faut aussi remplacer le bataillon du 65e qui est dans le même cas, par un troisième bataillon
" (Chuquet A. : « Inédits napoléoniens », Paris, 1913, t.2, lettre 3280).

Toujours le 21 mai 1815, l'Empereur écrit, depuis Paris, à son Aide de camp, le Général Corbineau, à Paris : "Partez sur-le-champ pour Angers. Vous vous concerterez avec le général Delaborde, dont vous serez le bras droit. Tâchez de réunir le 15e, le 26e et le bataillon de 5oo gendarmes ; ce qui vous fera une colonne de 2500 hommes d'infanterie. Vous pourrez réunir 3oo ou 4oo hommes des dépôts de cavalerie qui sont sur la Loire. Avec cela marchez sur les insurgés ; faites raser les maisons de la Rochejaquelein, et tâchez de frapper un grand coup. Le général Charpentier pourra faire sortir de Nantes plusieurs bataillons de fédérés et le bataillon de la marine. Expédiez une estafette au général Clausel, qui enverra une colonne de Bordeaux, qui se réunira à celle de la Rochelle, s'il est nécessaire. Faites organiser quelques pièces de canon pour appuyer vos colonnes.
Ma première pensée a été de vous donner le commandement en chef de la Vendée ; mais, comme j'aurai besoin de vous pour la grande guerre, je ne vous y laisserai qu'une vingtaine de jours, et j'enverrai un général pour vous remplacer
" (Correspondance de Napoléon, t. 28, 21944 ; Correspondance générale de Napoléon, t.15, lettre 39720).

Le 22 mai 1815, l'Empereur écrit, depuis Paris, au Maréchal Davout, Prince D'Eckmühl, Ministre de la Guerre, à Paris : "Mon Cousin, je vous ai fait connaître hier, par le major général, que je désirais qu'il fût formé une armée de la Loire, commandée par le général Lamarque. Envoyez-y un général d'artillerie et un général du génie, qui partiront dans la journée pour se rendre à Angers, avec quelques officiers d'artillerie et du génie. Aussitôt que le général Lamarque sera arrivé, vous organiserez son état-major. En attendant, le général Delaborde conservera le commandement.
Je vous ai fait connaître qu'il était nécessaire d'armer le château de Nantes et d'y nommer un gouverneur ; envoyez-y le général Hogendorp ; faites-le partir dans la journée.
Faites mettre en état de défense les châteaux d'Angers et de Saumur ; envoyez-y l'artillerie et les munitions de guerre nécessaires. L'artillerie aura besoin d'un matériel assez considérable pour l'armement de ces châteaux et pour les divisions actives.
Gardes nationales. — La garde nationale de Nantes sera complétée à 4,000 hommes. Dirigez des armes pour les armer. Organisez à Nantes un atelier de réparation et faites-y parvenir 5,000 fusils en réparation, tirés de toutes les parties de la Bretagne.
Gendarmerie. — Je vous ai prescrit de faire un appel de 800 gendarmes à cheval et 2,000 gendarmes à pied. On formera trois escadrons des gendarmes à cheval et quatre bataillons des gendarmes à pied. Chaque bataillon sera composé de quatre compagnies de 125 hommes chacune. Les trois escadrons de gendarmerie à cheval seront réunis à Angers, à Poitiers et à Niort. Les quatre bataillons de gendarmerie à pied seront réunis de la manière suivante : à Angers, le 1er et le 2e bataillon, composés des compagnies parties de Versailles ; à Poitiers, le 3e bataillon et le 4e bataillon, à Niort. Ces deux bataillons seront formés des gendarmes des départements. Il est nécessaire que ces bataillons aient un colonel et les chefs de bataillon et officiers nécessaires. Les 100 gendarmes de Paris qui sont dans l'Ouest seront affectés à la place d'Angers et au service du quartier général. Les dix lieutenances mobiles de gendarmerie à pied formeront un bataillon de quatre compagnies, qui sera le 5e bataillon et se réunira à Saumur. Il sera complété à 500 hommes. Envoyez-y un chef de bataillon et tous les officiers nécessaires. Il sera donc nécessaire que le 1er et le 2e bataillon, qui ont été organisés à Versailles, à six compagnies, soient formés à quatre, afin qu'ils aient la même composition que les autres bataillons.
Je vous ai mandé d'envoyer des maréchaux de camp pour commander les départements de la Loire-Inférieure, de la Mayenne, de la Sarthe, de Maine-et-Loire, de la Vendée, des Deux-Sèvres, de la Haute-Vienne et de la Charente-Inférieure, indépendamment du général Travot et d'un autre jeune lieutenant général, que vous ferez partir pour remplacer le général Corbineau, lorsqu'il sera obligé de revenir à Paris. Le major général a dû vous dire qu'il était indispensable-que le général Clausel fût prévenu des mouvements de la Vendée, afin qu'il envoie une forte colonne pour s'approcher de Niort et se joindre à la colonne de la Rochelle et de Rochefort et contenir les insurgés de ce côté.
Il y aura donc, 1° à Angers, une division de gardes nationales, commandée par un lieutenant général, ayant une batterie de canons, deux bataillons de gendarmerie à pied et un escadron de gendarmerie à cheval ; 2° à Poitiers, une division de gardes nationales de la 21e division militaire, un bataillon de gendarmerie à pied, un escadron de gendarmerie à cheval ; 3° à Niort, la colonne du général Clausel, la colonne venant de la Rochelle, un escadron de gendarmerie à cheval et un bataillon de gendarmerie à pied ; 4° à Saumur, un bataillon de gendarmerie à pied. Le général Charpentier, qui est à Nantes, dirigera les troupes dont il pourra disposer, de manière à comprimer les rebelles, savoir : un détachement de gardes nationales, trois bataillons de fédérés, un bataillon du 65e, et tout ce que pourront fournir les dépôts et les 3es et 4es bataillons disponibles dans la 13e division militaire, qui, au lieu de venir à Paris, seront réunis à Nantes. Il sera nécessaire alors d'y organiser un atelier d'habillement pour 2,000 habits complets. Il faudra également, au lieu de les envoyer à Paris, réunir à Angers tous les 3es bataillons des régiments qui sont dans la 22e division militaire, à mesure qu'ils seront complétés ; faites-m'en connaître l'état ; réunir également à Poitiers tous les dépôts qui sont dans la 2e division, et à Napoléonville tous ceux de la 2e ; m'en faire l'état. Le 15e, le 26e et le 25e formeront une colonne active, qui sera successivement renforcée par les autres troupes.
Ecrivez à tous les généraux qui commandent les divisions et les départements de presser l'organisation des bataillons, la remonte de la cavalerie, et de diriger les hommes sur les trois points d'Angers, Poitiers et Niort. Il serait utile de renforcer les corps qui sont à Napoléonville, point central d'où l'on doit partir pour réprimer les rebelles
" (Correspondance de Napoléon, t. 28, 21948 ; Correspondance générale de Napoléon, t.15, lettre 39739).

Le même 22 mai 1815, l'Empereur écrit, depuis Paris, au Maréchal Davout, Prince D'Eckmühl, Ministre de la Guerre, à Paris : "Mon Cousin, j'ai reçu le rapport du duc de Padoue. Faites-lui connaître qu'il ne faut pas envoyer un bataillon du 35e à l'île d'Elbe, puisqu'un bataillon du 15e est parti de Toulon pour cette destination, et que le 35e doit rentrer en France. Si ce bataillon était parti pour l'île d'Elbe, donnez-lui l'ordre de le faire revenir sur-le-champ, et donnez le même ordre au général Dalesme, qui, vingt-quatre heures après la réception de votre lettre, devra le faire rembarquer pour revenir en France. Ce bataillon viendra débarquer à Toulon ou à Antibes, selon les vents. Témoignez ma satisfaction à la junte, pour la conduite qu'elle a tenue. Témoignez également ma satisfaction au général Simon, qui restera en Corse comme lieutenant général.
J'ai ordonné l'arrestation du général Bruni ; faites mettre les scellés sur ses papiers, et faites-lui faire une déclaration des fonds qu'il a pris et de l'emploi qu'il en a fait. Ecrivez au duc de Padoue que, sous quelque prétexte que ce soit, on ne retarde le passage des troupes qui doivent revenir en France
" (Correspondance de Napoléon, t. 28, 21951 ; Correspondance générale de Napoléon, t.15, lettre 39759).

Egalement le 22 mai 1815, l'Empereur écrit, depuis Paris, au Maréchal Davout, Prince D'Eckmühl, Ministre de la Guerre, à Paris : "Mon Cousin, je vous renvoie les lettres du général Delaborde, du 20. Expédiez-lui une estafette extraordinaire pour lui faire connaître que je désire qu'il tienne le 15e, le 26e et le 27e régiment, et toutes ses troupes, réunis en avant d'Angers ; que, tant que les Vendéens verront ses troupes en position de se diriger sur Napoléon et sur leurs habitations, ils n'iront pas ailleurs ; et que ce qui a prolongé la guerre de la Vendée, c'est de s'être disséminé ; qu'il tienne donc toutes ses troupes réunies.
Je suppose qu'il a déjà de l'artillerie de campagne, qu'il a retirée de Nantes. Faites néanmoins partir sur-le-champ, de l'endroit le plus près, deux batteries à pied que vous lui enverrez ; qu'elles marchent en toute diligence. Envoyez en poste deux officiers d'artillerie et un officier de génie à Saumur. Envoyez-y aussi de l'artillerie de l'endroit le plus près ou, vous en avez.
Il est probable que, si le général Delaborde réunit sous les ordres du général Corbineau le 15e, le 26e et le 27e, tout ce que les dépôts peuvent lui offrir de cavalerie, les gendarmes à pied et à cheval qu'on lui envoie de Paris, ce qui se trouve dans les départements et six pièces d'artillerie, il sera à même de se mettre en communication avec le général Travot et de le dégager. Envoyez en poste au général Delaborde des officiers d'état-major, deux ou trois adjudants commandants et colonels, et huit ou dix capitaines, hommes d'élan et d'une bravoure reconnue.
Indépendamment d'une batterie d'artillerie, qu'on fera partir de Rennes, faites-lui envoyer d'ici une ou deux batteries d'artillerie en poste. Je suppose que vous avez expédié des ordres à tous les généraux ; prenez de ceux qui sont à Paris ...
Envoyez le général Pajol visiter les dépôts sur la Loire. Il fera verser d'un régiment sur un autre, de manière à mettre sur-le-champ en activité tout ce qui est disponible ...
" (Correspondance de Napoléon, t. 28, 21953 ; Correspondance générale de Napoléon, t.15, lettre 39760).

Encore le 22 mai 1815, l'Empereur écrit, depuis Paris, à Davout : "Donnez les ordres suivants par estafettes extraordinaires.
Donnez ordre que le 3e bataillon du 14e de ligne, fort de 600 hommes, parte d'Orléans pour se rendre à Angers, où il sera à la disposition du général commandant l'armée de la Loire.
Donnez ordre que le 4e bataillon de ce régiment soit formé sans délai. Faites-en sentir l'importance au préfet d'Orléans et ordonnez qu'on le dirige également sur Angers ...
" (Chuquet A. : « Inédits napoléoniens », Paris, 1913, t.1, lettre 1579 ; Correspondance générale de Napoléon, t.15, lettre 39755).

Encore le 22 mai 1815, l'Empereur écrit, depuis Paris, à Davout : "Donnez les ordres suivants par estafettes extraordinaires ...
Donnez ordre que tous les détachements du 15e de ligne soient réunis au 3e bataillon et partent sur-le-champ pour Nantes. Le 4e bataillon ira l'y rejoindre ensuite ...
" (Chuquet A. : « Inédits napoléoniens », Paris, 1913, t.1, lettre 1579 ; Correspondance générale de Napoléon, t.15, lettre 39755).

Le 23 mai 1815, l'Empereur écrit, depuis Paris, au Maréchal Davout, Prince D'Eckmühl, Ministre de la Guerre, à Paris : "Mon cousin, je vous renvoie les dépêches du général Laborde. Prescrivez-lui de nouveau de réunir toutes ses troupes, le 15e, le 26e et le 27e avec une batterie d’artillerie en avant du pont de Cé. Mandez-lui que le général Brayer est parti aujourd’hui et sera dans 4 jours à Angers avec 2000 hommes de la Jeune Garde" (Correspondance générale de Napoléon, t.15, lettre 39782).

Le 25 mai 1815, l'Empereur écrit, depuis Paris, au Maréchal Davout, Prince D'Eckmühl, Ministre de la Guerre, à Paris : "Je vous renvoie la correspondance du général Delaborde. Ce général paraît continuer à agir dans un système funeste. La ville de Nantes n'a pas besoin des secours du 15e. Cette ville, dont la population est de 60,000 âmes, ne peut pas se laisser prendre par les rebelles. Réitérez-lui l'ordre par une estafette extraordinaire : 1° de réunir le 15e, le 26e et le 25e ainsi que tous ses gendarmes, et de mettre cette troupe sous les ordres du général Corbineau ; 2° de rappeler tous les petits détachements soit de Fontevrauld, soit de tout autre lieu ; 3° la jeune garde devant lui arriver demain, de former une troisième colonne sous les ordres du général Brayer. Ainsi il aura la colonne du général Travot, la colonne du général Corbineau et celle du général Brayer. Il joindra à tout cela ce qu'il aura de cavalerie et de gendarmerie. Il laissera le général Charpentier à Nantes, où il formera une quatrième colonne, et, aussitôt que ces colonnes pourront se mettre en marche, elles s'y mettront, en avançant à portée l'une de l'autre, afin de se soutenir. Le général Corbineau commandera jusqu'à ce que le général Lamarque soit arrivé. Donnez ordre qu'on organise bien les gardes nationales à Saumur et à Angers, où la population est bonne. Il est important de leur procurer des armes.
Il faut mettre à prix la tête de La Rochejaquelein, de d'Autichamp et des autres chefs, et que, par des mouvements combinés, on arrive sur leurs domaines et qu'on rase leurs châteaux. Il faut que les généraux fassent des proclamations et qu'ils en fassent faire aux préfets pour éclairer les Vendéens. Il faut annoncer l'arrivée d'une grande quantité de troupes. Témoignez ma satisfaction au général Travot. Le général Lamarque va partir ; donnez-lui les mêmes instructions. Le principal, c'est que ses troupes soient toujours réunies, afin d'éviter des échecs. C'est à Nantes, à Angers, à Saumur à se garder, et il suffira de mettre garnison dans les châteaux de ces villes. Les officiers que vous avez nommés ne sont pas encore partis ; il serait cependant bien important d'avoir là quelqu'un qui s'occupât de la défense et de stimuler ces communes
" (L. Lecestre : « Lettres inédites de Napoléon 1er », Paris, 1897, t. 2, lettre 1212 ; Correspondance générale de Napoléon, t.15, lettre 39798).

Uniformes

Dans sa Revue d’inspection passée le 23 Pluviôse an 8, le Général Schauenburg note que "... Ce corps est complètement vêtu et sa tenue peut se comparer à celle de nos anciens régiments d’infanterie lorsqu’ils étaient en route. Les chapeaux sont encore en bon état, les habits sont bien faits, les boutons avec les numéros de la demi-brigade ... Tous ceux qui étaient sans armes avaient des guêtres grises. Toute la buffleterie en banderole blanche et bien tenue ...
Ce corps a des capotes bleues aux deux tiers ; il les avaient laissées au camp pour la revue ...
" (Schauenburg (Général baron Alexis-Balthazar-Henri-Antoine de) : Registre particulier des revues. An VIII ; Bibliothèque Nationale et Universitaire de Strasbourg: MS.0.492 ; document numérisé par la BNU à la demande conjointe de F. Berjaud, L. Claudel et D. Davin).

Sources : - Martinien A. : «Tableaux par corps et par batailles des officiers tués et blessés pendant les guerres de l'empire (1805-1815)». Plus supplément. - Documentation de l’auteur.

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