Le 18e Régiment d'Infanterie de Ligne

1789-1815

Accès à la liste des Officiers, cadres d'Etat major, Sous officiers et soldats du 18e Régiment d'infanterie de ligne

Avertissement et remerciements :

- Inspection de la 18e Demi-brigade par le Général Schauenburg, en l'an XI.

"Revue passée le.
Emplacement.
18e Demi-brigade de Ligne.
Contrôle des Officiers.
Etat-major.
Jean Baptiste Ravier, Chef de Brigade. 36 ans. Les honorables témoignages qu’a reçus ce chef, des Généraux, sous lesquels il a servi, et une blessure, prouvent qu’il a fait la guerre avec distinction.
L’ordre qu’il a fait établir, ainsi que l’instruction qui se forme dans ce corps, l’harmonie qui règne entre les chefs et tous les Officiers, m’ont paru être les fruits de l’éducation soignée, des talents et du bon caractère de ce chef, qui réunit aux qualités ci-dessus, celles nécessaires à un premier chef de corps.
Ante Gallet, Chef de Bataillon. 35 ans. A beaucoup de zèle et d’activité, l’instruction et la moralité nécessaires ; a été blessé 6 fois. /Confirmé par l’examen que j’ai fait de son instruction. Il réunit les talents nécessaires pour faire un bon major. Ce serait d’ailleurs un moyen de le récompenser/.
Joca Nicolas, Chef de Bataillon. 35 ans. Sert avec zèle, a de la moralité, les connaissances et l’instruction nécessaires. / Confirmé par l’examen que des j’ai fait de son instruction/.
Fois Pineaux, Chef de Bataillon. 32 ans. Sert avec activité et zèle, réunit les connaissances et l’instruction nécessaires, a de la moralité. / Confirmé pour son instruction, laquelle est portée au point désirable pour le moment/.
Louis Gay, Chef de Bataillon. 30 ans. Chargé du détail, a de l’activité, le zèle, la facilité et l’instruction nécessaire dans la place qu’il occupe, beaucoup de moralité, est un très bon Officier supérieur. / Confirmé par l’examen que j’ai fait de son instruction/.
Michel Faugeyron, Quartier-maitre Capitaine. 27 ans. Joint aux vertus sociales l’activité, la facilité et toutes les connaissances désirables dans un excellent Quartier-maitre. Les félicitations qu’il a reçues de différents Inspecteurs, particulièrement de l’Inspecteur général Suchet, sur son travail, sont la preuve et la récompense de son exactitude à remplir ses devoirs. / Confirmé d’après les renseignements que j’ai pris, et d’après ce que j’ai vu moi-même ; je désire que ce jeune Officier soit continué dans ses fonctions, l’aisance qu’il de chez lui, le mettra à même de fournir le cautionnement que le gouvernement jugera à propos de régler/.
Jn Plantier, Adjudant-major. 33 ans. 21 ans de service. A beaucoup de moralité, mais il serait pours propre à commander une Compagnie, ne connaissant pas assez les manœuvres. / Passé à une Compagnie, étant plus propre à ce genre de service, qu’à celui d’Adjudant-major/.
Ante Mallet, Adjudant-major. 29 ans. Est un des meilleurs Officiers de l’armée ; sert avec le plus grand zèle, a de l’activité, et la connaissance parfaite de son état. Estimé de tous les Généraux, sous lesquels il a servi, ferait un excellent Officier supérieur. / Est susceptible d’avancement, d’après ses connaissances, ferait un bon Chef de Bataillon/.
Pre Pelport, Adjudant-major Lieutenant. 29 ans. Officier distingué par l’exactitude à remplir ses devoirs ; beaucoup d’instruction et une parfaite connaissance de son état ; très susceptible d’avancement. / Même observation que pour le précédent, ayant également été très satisfait de cet Officier/.
18e de Ligne, Compagnies.
Capitaines.
Noms. Age. Services. Notes.
Chazalon. Est à sa place, mais pas susceptible d’avancement.
Delpech. Id.
Remongin. 51 ans. Devrait avoir sa retraite, n’étant plus propre au service actif.
Colin. 32 ans. 9 ans de services. Instruit, mais devrait être plus actif.
Ramondon. 9 ans de services. Bon Officier, est à sa place.
Motte. 37 ans. Id. id.
Lugan. 50 ans. 27 ans de services. Plus propre à la cavalerie, où il ferait un Quartier-maitre passable.
Reymond. 40 ans. Du zèle et de l’activité, mais peu de talents et d’instruction.
Fouquet. 48 ans. Blessé ; est à sa place, et en cas de guerre, il sera employé au Dépôt ; ancien serviteur ; connait bien son métier.
Merle. 54 ans. Devrait être employé à un commandement de place.
Berthier. 33 ans. Bon Officier.
Borelle. 35 ans. Id.
Pascal. 32 ans. Id., ses bonnes qualités compensent sont défaut de taille.
Malespine. Id.
Frison. 34 ans. Id.
Cabot. 40 ans. Id.
Materre, 30 ans. Id., susceptible d’avancement.
Chevestre. 29 ans. 8 ans de services. Id., en recrutement.
Dalboussiere. 28 ans. Médiocre, négligent et mou.
Baudin. 32 ans. A de la moralité, des talents et de l’instruction, a été invité d’être plus actif.
Raymond. 29 ans. Très bon Officier, susceptible d’avancement.
Moisseau. 33 ans. Bon Officier, demande sa retraite, à cause d’une blessure grave.
Cheynet. 33 ans. Id.
Vacant.
Vacant.
Vacant.
Vacant.
Lieutenants.
Noms. Age. Services. Notes.
Labriot. 41 ans. Médiocre, peu propre au commandement d’une Compagnie.
Cambon. 40 ans. 19 ans de services. Id. id.
Saint-Martin. 8 ans de services. Bon Officier, en recrutement.
Mathias. 38 ans. 12 ans de services. Médiocre,
Villepigue. 31 ans. Très bon Officier, susceptible d’avancement.
Molin. 33 ans. Id. id.
Peret. 6 ans de services. De l’instruction et moralité ; était en recrutement. A été rappelé pour défaut de zèle.
Meunou. 41 ans. Très bon Officier susceptible d’avancement.
Pitoux. 30 ans. Négligeant, d’une instruction commune.
Madinier. 44 ans. Bon officier.
Lambert. 29 ans. Id.
Nuhel. 30 ans. 9 ans de services. Médiocre, peu soigneux, a été rappelé à l’ordre.
Coussin. 43 ans. 17 ans de services. Bon Officier.
Beausset. 34 ans. Prend sa retraite.
Laval. 43 ans. Est à sa place.
Plantier. 7 ans de services. Bon Officier.
Fournier. 41 ans. Est à sa place.
Mallet. 36 ans. Bon Officier, en recrutement.
Lacroix. 9 ans de services. Id., médiocre instruction.
Rodier. 36 ans. Id.
Dumagnou. 27 ans. A des talents et des connaissances, a été invité à plus d’application.
Communier. 29 ans. Médiocre.
Astov. 24 ans. Très bon Officier, est passé Adjudant-major à la place de Plantier.
Chambeau. 33 ans. Très mauvais Officier ; vu ses blessures, il a été autorisé par moi à attendre dans ses foyers la décision du gouvernement sur sa retraite.
Condé. 29 ans. Très bon Officier.
Vacant.
Vacant.
Sous-lieutenants.
Noms. Age. Services. Notes.
Genevois. 31 ans. Médiocre.
Joubert. 32 ans. Très médiocre, peu de moyens, a été rappelé à l’ordre.
Daignas. 34 ans. Id., id., id.
Barthelemy. 31 ans. Très bon Officier, susceptible d’avancement.
Benoit. 11 ans de services. Médiocre.
Roux. Bon Officier.
Charoussel. A envoyé sa démission, je désire qu’elle soit acceptée.
Laforgue. Absent, n’a pas paru au corps, devra être remplacé.
Cusset. 11 ans de services. Très bon Officier, susceptible d’avancement.
Barbara. 31 ans. Médiocre.
Clément. 12 ans de services. Bon Officier.
Corneillan. 10 ans de services. Id., susceptible d’avancement.
Delsol. 39 ans. 21 ans de services. Id.
Vial. 35 ans. Id., est en recrutement.
Abadie. 27 ans. Id.
Sibend. 29 ans. Id., susceptible d’avancement.
Laprade. 29 ans. A envoyé sa démission, le chef désire qu’elle soit acceptée.
Motte. 28 ans. Est à sa place.
Materre. 29 ans. Bon Officier, susceptible d’avancement.
Fournier. Id., id.
Pellissier, 32 ans. Médiocre.
Gargat. Très bon Officier, serait un bon Adjudant-major.
Fabre. 30 ans. 10 ans de services. Bon Officier.
Vacant.
Vacant.
Vacant.
Vacant.
Les Compagnies de Grenadiers sont commandées ainsi qu’il suit :
1er Bataillon : Capitaine Reymond, Lieutenant Bitouy, Sous-lieutenant Genevois.
2e Bataillon : Capitaine Pascal, Lieutenant Madinier, Sous-lieutenant Sibend.
3e Bataillon : Capitaine Frison, Lieutenant Dumagnou, Sous-lieutenant Materre.
J’ai donné des ordres, pour que le Capitaine Reymond passe à une autre Compagnie à la première occasion.
Ont obtenu les gratifications accordées par le gouvernement :
Les Lieutenants Sommier, Lambert, Madinier, Condé, Plantier, Villepique, Meunier, Astov.
Les Sous-lieutenants Abadie, Roux, Cusset, Gargot, Materre, Delsol, Barthélémi, Fournier, Sibend, Coussin.
Notes des Officiers de santé.
Antoine Vallat, Officier de santé de 2e classe. 57 ans. 11 ans de services. Peu instruit. Son âge et le peu de connaissances qu’il a font désirer son remplacement ; son ancienneté et sa probité me dont désirer qu’il obtienne un traitement quelconque.
Cam. Barlet, Officier de santé de 3e classe. 6 ans de services. Jeune homme qui a de l’instruction, et qui s’applique à son état.
César Faure, Officier de santé. A l’hôpital depuis longtemps, sans donner de ses nouvelles ; le conseil d’administration demande son remplacement. / Je réunis ma demande à celle du chef.
Etat des quatre Sous-officiers susceptibles d’être promus au grade d’Officier au choix du gouvernement.
2e Bataillon 8e Compagnie. Eloi Cordel, Sergent-major. 30 ans. 11 ans de services.
3e Bataillon. Antoine Bru, Adjudant sous-officier. 28 ans. 10 ans de services.
1er Bataillon, 7e Compagnie. Louis Noiret, Sergent. 33 ans. 16 ans de services.
1er Bataillon, 5e Compagnie. Justin Lacombe, Sergent-major. 25 ans. 4 ans de services.
Les chefs du corps ont donné les témoignages les plus recommandables à ces quatre Sous-officier, et l’examen que j’ai fait de leur instruction m’a prouvé qu’ils sont susceptibles d’avancement.
Objets divers.
Nombre des :
Militaires qui ont reçu des brevets d’honneur depuis la dernière revue : Sous-officiers, 2 ; Soldats, 5 ; 7.
Militaires admins à la haute paye : de 2e classe, 1 ; 3e classe, 1 ; 2.
Enfants de troupe admis à la solde : d’Officier, 1 ; de Sous-officiers et soldats, 3 ; 4.
Hommes réformés : 121.
Hommes proposés pour la solde de retraite : 11.
Hommes proposés pour la Maison nationale des Invalides : 2.
Hommes proposés pour les Vétérans : 37.
Hommes dont la présence pourrait être dangereuse : néant.
Personnel.
Officiers : Chef de Brigade, 1 ; Chefs de Bataillon, 4 ; Quartier-maitre trésorier, 1 ; Adjudants-majors, 3 ; Capitaines, 23 ; Lieutenants, 25 ; Sous-lieutenants, 23 ; Chirurgiens, 3 ; total des Officiers 83.
Dont présents sous les armes : 81 ; aux hôpitaux externes : 2 ; total pareil : 83.
Hommes de l’Etat-major : Chefs Tailleur, 1 ; Guêtrier, 1 ; Cordonnier, 1 ; Armurier, 1 ; Tambour-major, 1 ; Caporal tambour, 1 ; Musiciens, 8 ; Sergents-majors, 26 ; Sergents, 96 ; Caporaux fourriers, 23 ; Caporaux, 175 ; Grenadiers, 139 ; Fusiliers, 1256 ; Tambours, 59 ; total 1795.
Dont présents sous les armes, 1547 ; détachés, 39 ; aux hôpitaux du lieu, 91 ; aux hôpitaux externes, 70 ; en congé, 43 ; détenus, 5 ; total pareil : 1795.
Cette Demi-brigade était composée en Sous-officier et soldats, le 26 Floréal 10, époque de la dernière revue, de 1031.
Elle a reçu depuis : Recrues, 1124 ; venus d’autres corps, 16 ; rayés rentrés, 68 ; reçus par l’incorporation du Bataillon complémentaire, 544 ; 1752.
Elle devrait donc être de 2783.
Mais elle a perdu : Morts, 32 ; désertés, 310 ; partis par congés absolus, 233 ; réformés dans l’intervalle d’une revue à l’autre, 83 ; à la revue actuelle par l’Inspecteur général, 121 ; rayés pour longue absence, 162 ; passés à d’autres corps, aux Vétérans, et aux Invalides, 46 ; faits Officiers, 1 ; 988.
Elle reste donc en l’effectif à 1795.
Si l’on en déduit encore : les hommes proposés pour la solde de retraite, 11 ; id. les Vétérans, 37 ; id. les Invalides, 2 ; 50.
L’effectif ne sera que de 1745.
Or, le complet de paix étant de 1961.
Il y aura un manque au complet de 216.
Matériels.
Habillement.
Habits : en service, 606 bons, 0 à réparer, 536 hors de service ; en magasin, 0 neufs, 0 réparés ; total 1142.
Vestes : en service, 606 bonnes, 0 à réparer, 538 hors de service ; en magasin, 0 neuves, 0 à réparer ; total 1144.
Chapeaux : en service, 778 bons, 0 à réparer, 131 hors de service ; en magasin, 731 neufs, 0 à réparer ; total : 1640.
Bonnets de police : en service, 668 bons, 0 à réparer, 0 hors de service ; en magasin, 0 neufs, 0 à réparer ; total 668.
Equipement.
Gibernes : en service, 1457 bonnes, 0 à réparer, 0 hors de service ; en magasin, 0 neuves, 0 à réparer ; total 1457.
Portes-gibernes : en service, 1457 bons, 0 à réparer, 0 hors de service ; en magasin, 0 bons, 0 à réparer ; total 1457.
Baudriers : en service, 432 bons, 0 à réparer, 0 hors de service ; en magasin, 0 bons, 0 à réparer ; total 432.
Bretelles : en service, 1456, 0 à réparer, 0 hors de service ; en magasin, 0 bonnes, 0 à réparer ; total 1456.
Colliers de tambours : en service, 36, 0 à réparer, 0 hors de service ; en magasin, 0 bons, 0 à réparer ; total 36.
Tabliers de Charpentiers : en service, 0 bons, 0 à réparer, 0 hors de service ; en magasin, 0 bons, 0 à réparer ; total 0.
Caisses de Tambour : En service, 36, 0 à réparer, 0 hors de service ; en magasin, 0 bons, 0 à réparer ; total 36.
Armement.
Fusils : En service, 1327, 0 à réparer, 0 hors de service ; en magasin, 0 bons, 0 à réparer ; total 1327.
Baïonnettes : En service, 1327, 0 à réparer, 0 hors de service ; en magasin, 0 bons, 0 à réparer ; total, 1327.
Sabres : En service, 433, 0 à réparer, 0 hors de service ; en magasin, 0 bons, 0 à réparer ; total 433.
Etoffes.
Drap blanc : En magasin, 34.28 ; total 34.28.
Id. bleu : En magasin, 546.50 ; total 546.50.
Id. écarlate : En magasin, 61.82 ; total 61.82.
Tricot blanc : En magasin, 845.47 ; total 545.47.
Serge : En magasin, 2106.50 ; total 2106.50.
Toile : En magasin, 740.81 ; total 740.81.
Gros boutons : En magasin, 267.01 ; total 267.01.
Petits boutons : En magasin, 828.02 ; total 828.02.
Chemises : En magasin, 299 ; total 299.
Effets pour les recrues.
Cols noirs : En magasin, 282 ; total 282.
bas : En magasin, 36 ; total 36.
Souliers : En magasin, 24 ; total 24.
Guêtres grises : En magasin, 182 ; total 182.
Id. noires : En magasin, 290 ; total 290.
Sacs de peau : En magasin, 456 ; total 456.
Finances.
I. Solde.
Il restait en caisse, à l’époque du 1er Vendémiaire 10 - .
Reçu depuis sur l’exercice de l’an 8 : 7000 frs ; de l’an 9 : 25372 frs ; de l’an 10 : 231065 frs 54 c. ; de l’an 11 : 138770 frs 27c. ; total 402207,81.
Total de l’avoir en caisse : 402207,81.
Dépenses, sur l’exercice de l’an 8 : 7000 frs ; de l’an 9 : 25372 frs ; de l’an 10 : 225900 frs 99 c. ; de l’an 11 : 138770 frs 27 c. ; total 397043,26.
Reste en caisse à l’époque de la revue : 5164 frs 55 c. Total 5164,55.
Il reste du d’après les réclamations du Corps : sur l’exercice de l’an 8 : 21066 frs 05 c. ; de l’an 9 : 13755 frs 85 c. ; total 34821, 90.
II. Masse de linge et chaussure.
An 10.
Il restait en caisse à l’époque du 1er Vendémiaire an 10 : - .
Recettes : Produit journalier de la retenue faite à chaque Sous-officier et soldat : 25,831 frs 21 c. ; les Capitaines on versé, par des retenues particulières faites à leur Compagnie : 7992 frs 66 c. ; total 33823.87.
Total de l’avoir en caisse : 33823.87.
Dépenses : 15148,33.
Restait en caisse au 1er Vendémiaire 11 : 18675,54.
Dont 847 hommes avaient leur masse complète ; 920 avaient commencé à la former ; 0 n’y avaient rien encore ; 25 y redevaient ; total 1792.
An 11.
Il restait en caisse au 1er Vendémiaire an 11 : 18675,54.
Recettes : Produit journalier de la retenue faite à chaque Sous-officier et soldat, 16524,23 ; les Capitaines ont versé par des retenues particulières faites à leur Compagnie, 1507,22 ; total 18031,45.
Total de l’avoir en caisse : 36706,99.
Dépenses depuis le 1er Vendémiaire 11 : 12878,10.
Reste en caisse à l’époque de la revue : 23628,89.
Dont 922 hommes ont leur masse complète, 865 commencé à la former ; 0 n’ont rien encore dans la masse ; 8 y redoivent. Total 1795.
Masse d’entretien.
An 10.
Il existait en caisse au 1er Vendémiaire an 10 : 1283 frs 66 c.
Reçu pour 1961 hommes à 17 frs pour le surplus de l’an 10 : 44303,34.
Recettes extraordinaires : Produit des effets ou de la masse de linge et chaussure, des hommes morts, désertés : 1343,62 ; pour réparation des casernes du Caire : 8182,44 ; total 53829,40.
Total de l’avoir en caisse : 55113,06
Dépenses pour la confection des effets d’habillement et d’équipement, 418,65 ; la réparation des armes, 361,01 ; frais de bureau et dépenses communes, 1104,40 ; le petit équipement des recrues, 2554,80 ; galons des Sous-officiers et autres distinctions de la troupe, 1209,65 ; réparations aux casernes du Caire, 8122,44 ; total 17720,95.
Restait en caisse au 1er Vendémiaire 11 : 37392,11.
Masse générale.
Il restait en caisse de la masse d’entretien au 1er Vendémiaire an 11, 37392,11.
Reçu pour 1961 hommes à 17 frs jusqu’au jour de la revue : 17014,43.
Recettes extraordinaires produit des effets ou de la masse de linge et chaussure des hommes morts, des hommes désertés, 851,65. Total 17866,08.
Total de l’avoir en caisse : 55258,19.
Dépenses pour la confection des effets d’habillement et d’équipement, 1927,60 ; la réparation des armes, 1512,56 : le petit équipement des recrues, 16736,75 ; frais de bureau, 757,48 ; galons des Sous-officiers et marques distinctives, 1317. Total 22251,39.
Restant en caisse à l’époque de la revue : 33006,80.
Observations :
1° On s’est trompé en portant à 44303,34 la somme reçue pour la masse d’entretien pour l’an 10 ; car la masse n’étant payée pour la dite année qu’à raison de 9 francs par homme, son produit ne monte qu’à 17649 frs. Il parait qu’on a compris dans la dite somme, celles que le corps a reçues dans le cours de l’an 10, pour les exercices antérieurs.
2° Dans la somme de 34821 frs 90, réclamée par le corps, est comprise celle de 6978 frs, due à la masse d’entretien.
Masse de chauffage.
L’avoir en caisse de cette masse à l’époque de la revue est de 1697 frs 16 c.
Résumé des détails de la revue.
Esprit du corps. Est généralement bon. Celui des Officiers supérieur présente un ensemble qui influe avantageusement sur les autres Officiers. Les Sous-officiers et soldats m’ont paru très dociles.
Instruction. Des Officiers. L’instruction théorique des Chefs de Brigade et de Bataillons, et des Adjudants-majors est au point désirable, pour faire espérer que les autres Officiers qui ne sont pas encore au courant y parviendront bientôt. Quant à la pratique, les Officiers connaissent passablement la formation des Bataillons, et leurs places dans les feux, ainsi que quelques mouvements. Pour le reste, il a été laissé des ordres à ce sujet au chef.
Des Sous-officiers. Ils sont assez au courant pour les maniements d’armes ; quant au reste de leurs obligations, il a été laissé des ordres au chef ; il est de même de leur instruction théorique qui ne pourra faire des progrès, que lorsque celle maintenant établie sera plus connue.
Du soldat. Est passablement instruit dans les maniements d’armes, mais il n’a pas d’aplomb dans le rang. Il devra être plus exercé dans les leçons de l’école du soldat.
Manœuvres. Sont connues des chefs et des Adjudants. Les Officiers et Sous-officiers seront incessamment au courant, s’ils continuent d’avoir le même zèle, qu’ils ont montré jusqu’à présent.
Ordres donnés par l’Inspecteur à la dernière revue. M’ont paru avoir été suivis, autant que cela était possible.
Discipline. S’établira au point désirable, attendu que le zèle des Officiers et la bonne volonté des soldats y concourent.
Espèce d’hommes. Est assez médiocre parmi les anciens soldats. La majeure partie des derniers conscrits est d’une belle espèce. Le corps des Sous-officiers n’est pas élevé ; il en est de même des deux premières Compagnies des Grenadiers.
Tenue. Celle des Officiers supérieurs est exemplaire pour la régularité et la décence ; celle des Officiers est bonne ; celle des Sous-officiers et soldats est généralement mauvaise et laisse tout à désirer pour la régularité ; leurs culottes et gilets sont assez bien entretenus.
Finances. Sont au courant, et administrées avec infiniment d’ordre et d’économie. La situation des finances, page - , fait voir ce qui est dû au corps.
Habillement. Les vieux habits sont passablement raccommodés : mais les vieux gilets et les anciennes culottes ne présentent que des haillons ; la confection des habits neufs est sagement dirigée, attendu qu’ils sont suffisamment amples pour être portés au-dessus de la veste à manches ; celles-ci sont aussi bien faites ; ainsi que les culottes. Les guêtre sont trop longues, et irrégulièrement coupées. Les souliers sont passables en qualité ; mais ils n’ont pas la forme nécessaire pour chausser utilement le soldat. Les bonnets de police sont bien, les chapeaux sont passables en forme et qualité.
Equipement. La buffleterie est aussi bien entretenue que sa situation le permet. Il est fait une demande pour en remplacer une partie.
Armement. Est bien entretenu. Le corps a reçu beaucoup de mauvaises armes, avec le Bataillon complémentaire.
Casernes. - .
Chambrées. Tenues avec ordre, et les ordinaires aussi bien réglés que puisse le permettre l’irrégularité du logement.
Magasins. Très vastes et en bon état.
Prisons. Passablement tenues.
Salles de discipline. Tenues conformément aux règlements.
Vivres. Ont été trouvés bien tenus et le pain d’une bonne qualité et bien cuit.
Ordres donnés au corps, concernant :
La comptabilité. Les registres et journaux relatifs à la comptabilité, tant en deniers qu’en effets, ont été arrêtés définitivement par l’Inspecteur général jusqu’au 1er Vendémiaire dernier. Il les a tous trouvés tenus en bon ordre, et avec régularité ; leur bon état mérite des éloges aux Officiers chargés des différentes administrations et surtout aux Quartiers-maitres.
Le Conseil d’administration s’abstiendra d’autoriser tout autre emploi des fonds de la masse de linge et chaussure que celui prescrit par la loi.
L’Inspecteur général rappelle au Conseil, que la première mise des Sous-officier promus au grade d’Officier, après 5 ans de service consécutif dans le même corps, fait partie des dépenses à la charge de la 2e partie de la masse générale.
Le chef veillera à ce qu’il ne soit fait, sous aucun prétexte, aucune autre retenue aux soldats que celles prescrites par la loi.
L’instruction. Le chef continuera l’école d’écriture, dont les frais feront partie de ceux du Quartier-maitre. Il engagera surtout les hommes, sur lesquels il a des vues pour l’avancement, à profiter de cet établissement.
L’Inspecteur général est satisfait de ce qui commence à s’établir, relatif à l’instruction militaire. Il espère que, sans fatiguer le corps, cette partie sera sous peu portées au point désirable, en suivant exactement la méthode, qu’il a ajoutée à l’instruction qu’il a laissé sur les manœuvres et le service des places. Cette instruction sera de suite, et à la diligence du chef, transcrite sur le registre des délibérations.
Discipline. Le chef exigera qu’à date de cette revue, que les Officiers passé à des Compagnies, connaissent au moins dans l’espace de 3 mois, les noms des soldats de leur Compagnie. Il vérifiera dans toutes les occasions l’exécution de cet ordre, dont le but est de prouver, que les Officiers sont souvent avec leurs soldats, et s’occupent de leur devoir.
Les Sous-officiers et soldats porteront la main gauche à la hauteur du bouton du chapeau, pour saleur leurs Officiers, s’ils en sont rencontrés, et continueront ensuite leur chemin. Les Officiers rendront les saluts, en ôtant les leurs.
Tenue. La tenue des Sous-officier et soldats laissant encore beaucoup à désirer, les commandants des Compagnies auront soin de suivre exactement ce qui leur est prescrit dans le présent ordre, concernant l’habillement et l’équipement.
Habillement. A l’avenir, les effets d’habillement seront confectionnés d’après les dimensions suivantes :
Habits : La mesure se prendra, l’homme ayant la position sous les armes ; on lui fera mettre genou à terre, pour régler la longueur ; la taille aura 4 pouces d’un bouton à l’autre de largeur ; et sera prise à la hauteur des hanches. Le collet sera de 2 pouces 4 lignes de hauteur pour le 1er rang, et d’une ligne de moins pour chacun des 2 derniers. Les revers auront 3 pouces 11 lignes de largeur sur la poitrine à la hauteur du 3e bouton ; 2 pouces 6 lignes à la patte d’oie, et 3 pouces dans le bas ; ils seront diminués de 2 ligne de largeur sur ceux des hommes des 2 derniers rangs. Les parements auront 3 pouces de hauteurs.
Vestes : Les vestes auront 3 pouces 6 lignes de basques en hauteur, sur 5 pouces d’échancrure ; les poches seront cousues ; les collets de 15 lignes de hauteur, les vestes devront couvrir absolument les boutons du pont-levis des culottes.
Culottes : Les culottes devront bien emboiter les hanches, être bien fendues, et assez aisées, pour que l’homme puisse librement mettre genou à terre.
Guêtres : Les guêtres ne devront monter que jusqu’à la rotule ; leurs goussets ne pas excéder 4 pouces, ni être au-dessous de 3 ½ pouces ; leurs talons rester à 2 lignes de distance de ceux des pieds ; elles devront être maintenues sans jarretières, au moyen d’une boutonnière, qui prendra les 2 boutons de la culotte.
Souliers : Les souliers devront avoir 1 pouce de talon, leurs empeignes emboiter la cheville du pied, sans cependant que les quartiers puissent le blesser. Ils devront avoir les oreilles et tirants nécessaires, pour être maintenus par une petit boucle en cuivre, laquelle devra être placée de manière à ce que le pied soit convenablement renfermé, et que le gousset de la guêtre puisse la dépasser d’un bon pouce. Le chef n’en souffrira plus d’autres sous les armes, attendu que les souliers façonnés à la maitre de danse, empêchent tout l’aplomb nécessaire.
Chapeaux : Il n’en sera jamais souffert, que d’uniformes, lorsqu’on prendra les armes ; l’irrégularité et surtout leur grandeur démesurée étant défectueux dans les rangs. Ceux des Officiers devront aussi être maintenus dans les proportions de celui du chef.
Le chef fera observer de faire placer les chapeaux conformément au règlement de police ; cet ordre est de rigueur, étant indispensable pour le soldat à conserver la tête. / ?/
Le Conseil d’administration prendra les mesures nécessaires pour se procurer le cuir nécessaire à la confection des souliers.
Ateliers. Le Conseil utilisera autant que possible, les maitres ouvriers du corps. Il renverra ceux qui ne seront pas fidèles, ou qui manquent de l’intelligence nécessaire ; le chef s’occupera de composer les ateliers de soldats instruits dans les différentes professions. Les prix du chaque objet devront être bien examinés, et constatés par le Conseil.
Bonnets de Grenadiers. Le Conseil d’administration est autorisé à acheter 216 bonnets de Grenadiers, conformes aux modèles envoyés par le ministre, sous la restriction cependant, que cette emplète ne se fera, qu’après avoir fourni le magasin d’effets de petit équipement dont il est parlé ci-après.
Magasin d’effets de petit équipement. Le chef fera tout ce qui dépendant de lui pour avoir un magasin de tous les effets que le soldat doit fournir pour son propre compte. Il fera en sorte d’avoir au moins 800 souliers, et les autres objets en raison des besoins courants. Les prix devront être faits par des soumissions, en présence des commandants des Compagnies et des Sergents-majors. Le chef fera réunir, vers la fin de chaque trimestre, les commandants des Compagnies, pour s’assurer de la régularité, qui doit régner dans le registre et le livret particulier de chaque homme ; il défendra, à dater du présent ordre, toute autre retenue, que celles prescrites par les règlements ; il ne souffrira plus de fournitures particulières ; et cela avec d’autant de raison, que les prix vont être réglés pour chaque objet de manière à prouver que cet établissement est tout-à-fait à l’avantage du corps. Cette dernière mesure sera renouvelée à chaque changement de garnison, vu la variété des prix.
Equipement. Les gibernes devront être mises à la même hauteur, et à cet effet l’on fera approcher le coude droit près de la hanche, relever l’avant-bras horizontalement, et l’on placera le dessus du coffret à la distance d’un poignet dudit coude.
Les havresacs seront attachés de manière à ce qu’il reste l’intervalle d’un poignet entre leur partie inférieure et le dessus des gibernes.
Armement. Le chef fera ôter les clous de cuivre que plusieurs soldats se sont permis de mettre sur la crosse de leur fusil.
Il répartira à l’avenir les fusils sur les trois tailles ; l’Officier chargé de l’armement les rangera de 2 en trois classes au magasin.
Le Conseil d’administration est autorisé à faire remettre à l’arsenal d’Auxonne, d’après la vérification qui en a été faite par le Capitaine Teppe, Capitaine d’artillerie, 128 fusils de calibre étranger, 20 fusils français délabrés, 127 baïonnettes et 97 briquets.
Les sabres sont généralement pendus trop en bas. Ils devront être relevés, de manière à ne pas gêner le port d’arme.
Rappelé aux Chefs et Capitaines qu’un de leurs premiers devoirs est à veiller que les armes soient toujours bien tenues.
Tiercement. Le Tiercement des Capitaines ayant été exécuté, conformément aux instructions du ministre des 4 et 7 Pluviôse 10, il n’y devra plus rien être changé sous aucun prétexte, d’ici à la première revue d’inspection.
Hommes réformés, congédiés, etc. Les hommes partant avec congés absolus, ou avec récompense, peuvent seuls être vêtus tels qu’ils sont. Ceux réformés simplement changeront leurs habits neufs, ou peu portés, s’ils en avaient, contre de pareils plus fatigués, mais qui seront cependant réparés, s’il y a lieu.
Rappelé au chef que l’intention formelle du Gouvernement, est qu’aucun homme soit réformé, ou proposé pour la récompense, dans l’intervalle d’une revue à l’autre.
Remplacements, changements de corps, engagements. Rappelé au Chef de Brigade et au Conseil d’administration que :
1° Il ne peut être admis, sous quelque prétexte que ce soit, des hommes en remplacement de militaires sous les drapeaux, sans l’autorisation formelle et préalable du ministre.
2° Aucun militaire ne doit passer d’un corps à un autre, sans l’ordre du ministre.
3° Aucun enrôlé volontaire ne doit être admis, sans avoir préalablement contracté un engagement en présence du maire, qui en adressera le duplicata au ministre, le tout conformément à la loi du 19 Fructidor 6.
Autorisations. Autorise le Lieutenant Chamban, qui désire passer aux Vétérans, à attendre dans ses foyers la décision du ministre sur sa demande.
Autorise l’Adjudant-major Plantier, à passer à une Compagnie ; le chef le fera remplacer dans son emploi d’Adjudant-major par le Lieutenant Astov, désigné pour avoir les qualités nécessaires pour remplir ces fonctions.
Autorise le chef à faire rayer des contrôles le Sous-lieutenant Laforgue, qui n’a pas paru au corps depuis 8 mois, et n’a pas non plus donné de ses nouvelles.
Ordre général. L’intention du Gouvernement, étant de porter une attention particulière sur le résultat des revues, et aux améliorations qui doivent en être la suite, l’Inspecteur général ordonne au chef de faire inscrire au registre des délibérations les ordres ci-dessus, et le charge d’en surveiller l’exécution
" (Schauenburg (Général baron Alexis-Balthazar-Henri-Antoine de) : Revues d'inspection des corps d'infanterie stationnés dans le 5e arrondissement … an XI ; Bibliothèque Nationale et Universitaire de Strasbourg: MS.0.494 ; document numérisé par la BNU à la demande conjointe de F. Berjaud, L. Claudel et D. Davin).

- Inspection du Dépôt du 18e Régiment à Strasbourg par le Général Schauenburg, 3 novembre 1807

"Dépôt du 18e Régiment d’Infanterie de Ligne. Revue passée à Strasbourg le 3 novembre 1807.
Espèce d’hommes. Belle.
Habillement. En bon état.
Equipement. En bon état.
Armement. Même observation.
Tenue. Bonne.
Discipline. - .
Maniement d’armes. Passable, ainsi que la position et le port d’arme.
Manœuvres. Peu connues.
Retenue. Point.
Pain. Celui de soupe est bon, celui de munition passable.
Ordinaire. Bien monté.
Casernes et fournitures. Les soldats un peu serrés dans les chambrées ; les fournitures mauvaises.
Conscrits. Assez bien traités.
Finances. Les registres de comptabilité en deniers et effets sont fort bien tenus, mais il existe quelques petites irrégularités dans les dates de sommes sorties de la caisse avec le journal du Quartier-maitre.
Résumé.
M. le Major Derbez-Latour m’a paru rempli de zèle à remplir ses devoirs, et je crois que S. E. peut ajouter foi entière aux notes qu’il a donné sur ses Officiers qui m’ont parues conformes à l’idée que j’ai pris d’eux.
Ordre. - Voyez la page n°1. Supplément.
L’Inspecteur général n’ayant pas trouvé sur le registre des délibérations l’ordre qu’il a laissé après sa revue, témoigne au commandant du Dépôt et aux membres du conseil d’administration son mécontentement sur cette négligence ; il leur ordonne de le faire transcrire de suite.
Les registres sont bien tenus, mais il existe quelques irrégularités, les dates ne s’accordent pas pour les sommes sorties de la caisse ; plusieurs sont portées sur le journal du Quartier-maitre avant ou après l’inscription au registre de caisse ; le conseil d’administration doit veiller à ce que ces irrégularités n’existent plus.
L’Inspecteur général a trouvé que les dépenses pour réparations à l’armement montant à 1732 frs et celle de frais de bureau à 2370 frs 60 c. étaient fortes ; le commandant du Dépôt et le conseil d’administration tiendront la main pour qu’à l’avenir, elles soient faites avec plus d’économie.
L’inspecteur général ordonne de faire cesser de suite toutes les retenues qui existeraient autres que celles autorisées par les règlements.
A dater du 1er décembre courant, il ne sera fait aux officiers aucune retenue quelconque pour la musique que celle d’une journée de solde par mois seulement, conformément aux intentions du gouvernement.
Le commandant du Dépôt transmettra de suite le présent ordre à M. le Colonel pour qu’il ait à s’y conformer, et en faire lecture aux officiers rassemblés.
A Strasbourg le 17 décembre 1807
" (Schauenburg (Général baron Alexis-Balthazar-Henri-Antoine de) : « Revues particulières d’inspection, ordonnée le 23 octobre 1807 » ; Bibliothèque Nationale et Universitaire de Strasbourg: MS.0.491 ; document numérisé par la BNU à la demande conjointe de F. Berjaud, L. Claudel et D. Davin).

"Ordre donné à tous les corps sur la manière d’exercer les conscrits et pour l’administration.
Nota. Le présent ordre a été adressé à S. E. le Ministre de la guerre, le 20 novembre dernier ; lequel précèdera les autres donnés.
Les commandants des dépôts prescriront aux officiers et sous-officiers de s’appliquer à connaitre autant que les circonstances le permettront les facultés de l’homme qu’ils ont à instruire afin de les traiter en conséquence, ils leur recommanderont la patience, les brusqueries étant contraires aux succès de l’instruction.
Le premier objet auquel ils devront avoir attention, c’est d’inspirer aux recrues le goût de la propreté, pour y parvenir, il faut qu’il lui indique tous les moyens qui sont en usage dans la troupe pour entretenir et nettoyer avec ménagement toutes les parties de l’habillement et équipement, après la propreté du corps, si essentielle à la santé du soldat, vient l’entretien de ses armes dont il doit avoir le plus grand soin, à cet effet, il faut faire connaitre aux recrues toutes les parties de son armement et lui enseigner la manière de nettoyer et remonter son fusil.
Lorsque l’on sera à l’exercice l’instructeur entretiendra la recrue pendant l’intervalle de chaque repos, de ses devoirs envers les officiers et sous-officiers, et lui fera connaitre les nomes des généraux sous les ordres desquels se trouvera le corps, le nom des officiers de sa compagnie, et de ceux supérieurs en exigeant de lui qu’il les retiennent.
Le commandant de chaque dépôt fera pratiquer le règlement concernant le service intérieur, la police et la discipline de l’infanterie du 24 juin 1792 sur tout ce qui n’est pas contraire aux lois actuelles, aux localités et aux circonstances.
Ils assembleront au moins chaque semaine les officiers et sous-officiers pour les examiner sur les bases de la discipline, de la police, du service intérieur et sur celui de la place duquel il devra être donné connaissance aux conscrits à la fin de chaque exercice en classant les devoirs de chaque grade.
Ils feront aussi suivre par gradation le règlement concernant la manœuvre et l’exercice de l’infanterie du 1er août 1791, sans se permettre sous aucun prétexte quelconque la moindre innovation dans ses principes.
En surveillant la stricte exécution de l’ordre ci-dessus, ils exigeront que les officiers et sous-officiers , par leur conduite et leur application à remplir leur devoir, servent de modèle aux jeunes soldats pour l’éducation militaire de laquelle ils sont chargés.
Tous les officiers et sous-officiers devront se trouver aux exercices journaliers et y être employés en raison de leurs connaissances et moyens d’instruction, et ceux qui n’en auront pas suffisamment devront également s’y trouver pour en acquérir ou pouvoir y être utilisés à la volonté du chef.
L’on n’exercera jamais de grand matin, à moins que les circonstances ne l’exigent, afin de donner le temps au soldat de soigner toutes les parties de son vêtement et la propreté de la chambrée ; l’on préfèrera autant que possible les exercices de l’après midi attendu qu’elles empêchent le soldat de s’écarter trop loin de son quartier.
Conformément à l’article 20 du règlement concernant le service intérieur, tous les officiers devront se trouver à la garde journalière que fournira le corps quand même elle ne défilerait qu’au quartier ; les chefs n’en exempteront personne que pour objet de serves, ils exigeront qu’ils se présentent dans la tenue prescrite pour le journalier, et qu’ils ne se permettent aucun autre costume dans la journée, que celui qu’ils doivent avoir eu à la parade.
Administration.
Les membres du conseil d’administration devront se pénétrer du devoir de la plus exacte surveillance sur toutes les parties de l’administration qui leur est confiée, et les commandants des compagnies porteront toute l’attention nécessaire aux fournitures qui seront faites à leurs soldats, feront les représentations au conseil d’administration si elles étaient défectueuses et rendront compte à l’inspecteur général dans le cas où il ne serait pas fait droit à leurs réclamations.
Le premier dimanche de chaque mois, il sera fait lecture de l’arrêté du 19 Vendémiaire an 12 relatif à la désertion.
Il ne sera fait aux soldats et conscrits, et sous quelque prétexte que ce puisse être, aucune autre retenue que celles prescrites par les règlements.
On ne peut sous quelque prétexte que ce soit, et sans se rendre coupable d’un délit, se permettre de recevoir des hommes en remplacement des militaires qui sont sous les drapeaux sans l’autorisation formelle et préalable transmise par le directeur général de la conscription.
Il ne doit être délivré aucune espèce de congé si ce n’est sur des imprimés envoyés par le ministre. Aucun enrôlé volontaire ne doit être admis qu’après avoir contracté un engagement en présence d’un maire.
On ordonnera que cette formalité soit remplie sur le champ par les enrôlés volontaires qui ne s’y seraient pas conformés.
L’intention de l’Empereur est que tout militaire qui reçoit son congé définitif soit pour ancienneté de service, soit pour cause de blessures reçues à l’armée, puisse rentrer dans ses foyers avec une tenue décente et qu’il doit par conséquent être pourvu d’un habit uniforme en bon état et de son sabre, s’il est sous-officier ou grenadier.
Si le corps a plus de huit musiciens (que les règlement accordent), ceux qui dépassent ce nombre devront être admis comme soldats, et s’ils l’avaient été seulement comme gagistes, ils devront de suite contracter un engagement militaire, s’ils s’y refusent et que le corps veuille les conserver, il est expressément défendu de les porter sur les revues de solde et de fournitures et ils seront mis entièrement à la charge des officiers, mais dans tous les cas, le total de la dépense de la musique ne doit pas excéder une journée de solde des officiers par mois.
Le présent ordre sera transmis de suite sur le registre des délibérations et lu aux officiers rassemblés.
Les commandants des dépôts restent responsables de son entière exécution
" (Schauenburg (Général baron Alexis-Balthazar-Henri-Antoine de) : « Revues particulières d’inspection, ordonnée le 23 octobre 1807 » ; Bibliothèque Nationale et Universitaire de Strasbourg: MS.0.491 ; document numérisé par la BNU à la demande conjointe de F. Berjaud, L. Claudel et D. Davin).

Le Général Schauenburg adresse au Ministre Lacuée le résultat de sa revue le 25 décembre 1807 et au Ministre de la Guerre le résultat de sa revue le 27 décembre 1807; le résultat de la Revue est également adressé au Corps le 25 décembre 1807 (Schauenburg (Général baron Alexis-Balthazar-Henri-Antoine de) : « Revues particulières d’inspection, ordonnée le 23 octobre 1807 » ; Bibliothèque Nationale et Universitaire de Strasbourg: MS.0.491 ; document numérisé par la BNU à la demande conjointe de F. Berjaud, L. Claudel et D. Davin).

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