Le 19e Régiment d'Infanterie de ligne
1789-1815
Avertissement et remerciements :
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Historique
Le 27 octobre 1795, la Convention se sépare, bientôt remplacée par le Directoire. A cette époque les instances dirigeantes décident de ramener le nombre de Demi-brigades de Bataille à 110, afin de disposer d’unités à effectifs pleins. Cette nouvelle organisation, qui doit amener les Demi-brigades à 3000 hommes, oblige à un nouvel amalgame ; en effet de nombreuses unités n’atteignent pas le complet de personnel par suite de pertes ou de désertions. Chaque armée reçoit une liste de numéros, qui tirés au sort sont attribués aux nouvelles Demi-brigades dites de Ligne. Ainsi le 8 janvier 1796, est formée la 19ème Demi-brigade d’Infanterie de Ligne à partir des unités suivantes :
- 45ème Demi-brigade de Bataille (1er Bataillon du 23ème Régiment d’Infanterie, 1er Bataillon de Volontaires des Basse-Alpes et 1er Bataillon de Volontaires de la Lozère)
- 180ème Demi-brigade (1er et 2e Bataillons).
A cette date, elle est commandée par le Chef de Brigade Rainard. Le 27 mars, Bonaparte prend le commandement de l’Armée d’Italie dont la 19ème Demi-brigade de ligne. Cette dernière combat à Mondovi, Borghetto, Mantoue, Lonato, Castiglione (5 août), La Favorite (14 septembre) au nord de Mantoue, Caldiero et Arcole (15 au 17 novembre). La 19ème est ensuite à Bologne et fait partie d’un détachement commandé par Lannes, chargé de surveiller les Etats du Pape.
Le 16 janvier 1797, la 19ème combat à nouveau à La Favorite ; Mantoue capitule le 2 février après la bataille d’Anghiari à laquelle participe la 19ème. Dans le courant du mois de mai, la 19ème, forte de trois Bataillons, s’embarque à Livourne pour la Corse ; elle s’installe dans l’arrondissement de Corte.
Le 14 juin 1797 (26 Prairial an 5), le Général Bonaparte écrit, depuis Mombello, au Général Berthier : "... Vous ordonnerez que l'on forme les brigades de la manière suivante :
... 8e DIVISION. Victor.
La 58e de ligne et la 57e, 14e brigade : Chambarlhac.
La 19e de ligne et la 5e, 15e brigade garnisons ..." (Correspondance de Napoléon, t.3, lettre 1919 ; Correspondance générale de Napoléon, t.1, lettre 1674).
Le même 14 juin 1797 (26 Prairial an 5), le Général Bonaparte écrit encore, depuis Mombello, au Général Berthier : "Vous voudrez bien ordonner et prendre les mesures pour l'organisation prompte du personnel de l'artillerie de l'armée, ainsi qu'il suit :
Il y a dans ce moment-ci 76 compagnies d'artillerie de demi-brigade, desquelles vous ne devez former seulement que 30 compagnies d'artillerie de brigade, chaque demi-brigade de ligne devant avoir sa compagnie de canonniers ...
… 19e demi-brigade. — La compagnie de la 145e demi-brigade, capitaine Ramson, sera amalgamée avec la compagnie de la 19e demi-brigade, capitaine Bartreux ..." (Correspondance de Napoléon, t.3, lettre 1921 ; Correspondance générale de Napoléon, t.1, lettre 1677).
Certains de ses éléments prennent part également la même année à la bataille de Saint Georges’s Caye à Belize. Toujours en 1797, elle passe sous le commandement du Chef de Brigade Giraud.
L'"État des Demi-brigades de ligne et légères distraites de l'Armée d'Italie pour l'expédition d'Angleterre", daté du même jour (9 novembre 1797 - 19 brumaire an 6) indique que la 19e de Ligne, détachée en France et chez les différentes puissances d’Italie, est en Corse (Correspondance de Napoléon, t.3, lettre 2335; La Jonquière C. de : « L’expédition d’Egypte, 1798-1801 », t. 1. P. 47-48).
Début 1798, des troubles éclatent en Corse. Dans le courant du mois de janvier, la Compagnie de Grenadiers du 3e Bataillon, forte de 60 hommes commandés par le Lieutenant Bellaton, occupe le château de Corte. Cette unité est encerclée par 6 à 8000 révoltés, et les Grenadiers soutiennent un siège de 45 jours en janvier et février. Les vivres épuisés, la petite garnison, en formation de tirailleurs, parvient à traverser les lignes rebelles. L’ordre est progressivement rétabli en Corse et la 19ème participe brillamment à quelques engagements, notamment autour de Corte. Afin de remercier Bellaton et sa Compagnie pour leur bravoure lors du siège du fort de Corte, le Directoire attribue à chaque homme un sabre de récompense.
Un rapport adressé, le 20 mars, au Directoire, par le Ministre de la guerre, détaille, ainsi qu'il suit, l’effectif (hommes présents sous les armes) des troupes stationnées en Corse, qui est évalué à 6.403 hommes dont, pour la 19e de Ligne, 1.500 hommes (La Jonquière C. de : «L’expédition d’Egypte, 1798-1801», t. 1. P. 197).
Vient ensuite la campagne d’Egypte. La 19ème fait partie des troupes prévues pour cette expédition. Le 27 mai, elle embarque pour Malte.
Une lettre du Commissaire des guerres Boerio au Ministre de la guerre (datée de Bastia, le 18 prairial - 6 juin) indique : "... Les 4e et 19e demi-brigades, approvisionnées complètement pour deux mois, sortirent de la rade d'Ajaccio le 26 floréal dernier. Le convoi, se trouvant dans les parages de la Madeleine fut approché par trois bâtiments chargés de comestibles, que le citoyen Arrighi, inspecteur des vivres, avait été se procurer par mes ordres en Sardaigne, muni d'une somme de 70.000 francs, pris sur les fonds de l'armement ..." (Jonquière C. de : « L’expédition d’Egypte, 1798-1801 », t. 1. p. 544).
Journal de Reynier : "8 prairial. Le convoi de 35 voiles, portant les 19e demi-brigade de ligne et 4e légère, commandées par le général Vaubois, joint l'Alceste et on fait voile pour rejoindre la flotte, qu'on trouve à quatre lieues est du cap de la Chiappa, près Porto-Vecchio, en Corse" (Jonquière C. de : « L’expédition d’Egypte, 1798-1801 », t. 1. p. 547).
L'État par aperçu des fonds nécessaires pour un mois de solde à l'armée de terre, établi par le payeur Estève, à bord du vaisseau l'Orient, le 6 juin 1798 (18 prairial an VI) indique que la 19e Demi-brigade est forte de 1500 Hommes, Officiers non compris (La Jonquière C. de : « L’expédition d’Egypte, 1798-1801 », t. 1. p. 508).
Le même 6 juin 1798 (18 Prairial an 6), l’Amiral Brueys, à bord de l'Orient, écrit à l’Amiral Blanquet : "Je viens d'apprendre que le convoi de Civita-Vecchia avait passé, avant-hier, devant l’île Maritimo ; il est possible que la division anglaise, composée de trois vaisseaux, qui est sur ce parage, ait fait route sur Malte et que ce convoi se trouve compromis ; il est donc essentiel que nous y arrivions le plus tôt possible, et, pour cet effet, demain à la pointe du jour, je ferai chasser l'escadre légère en avant en dirigeant sa route sur le Goze. Je la ferai suivre par toute l'armée, rangée en ligne, et, si je vous fais signal de prendre une position intermédiaire, vous resterez à une distance convenable pour pouvoir distinguer mes signaux.
Lorsque nous serons arrivés à l'île de Malte, vous serez chargé, avec les quatre vaisseaux de votre escadre, de bloquer le port de Malte et, si la division anglaise avait fait la sottise de s'y enfermer, il faudra qu'elle vous parle pour en sortir. Nous ne serons d'ailleurs jamais éloignés pour ne pas venir à vous, au premier coup de canon.
Les Maltais ont un vaisseau et une frégate dehors, et, si vous les rencontrez, vous les obligerez à venir parler à l'amiral et vous me les conduirez.
BRUEYS.
P.-S. - Faites mettre en état, dans la journée de demain, toutes les armes des soldats et disposez-vous à débarquer votre chaloupe, armée de son canon ou caronade et pierriers avec quarante coups à tirer.
Lorsque je vous ferai signal de m'envoyer vos chaloupes armées, vous mettrez dans chacune les troupes ci-après, ayant soixante cartouches et six pierres à fusil par soldat :
Le Franklin : 61 hommes de la 19e et 114 hommes de la 80e demi-brigade ;
L'Aquilon : 51 hommes de la 19e ;
Le Spartiate : 45 hommes de la 19e et 99 hommes de la 80e demi-brigade ;
… Les quatre chaloupes se rendront à bord de l'Orient et seront affectées aux vaisseaux de la 1re escadre, savoir :
La chaloupe dµ Franklin, à l'Orient ;
Celle du Spartiate, au Tonnant ;
Celle de l'Aquilon, au Peuple-Souverain ;
… Ces vaisseaux en prendront soin jusqu'à ce que je trouve occasion de vous les renvoyer" (La Jonquière C. de : « L’expédition d’Egypte, 1798-1801 », t. 1. p. 560-561).
Le 8 juin 1798 (20 Prairial an 6), à 6h ½, Blanquet écrit à Brueys : "Je n’ai reçu qu'aujourd'hui, Citoyen Amiral, votre lettre du 18 de ce mois, et je partage bien sincèrement votre anxiété sur le convoi de Civita-Vecchia … La frégate la Sensible m'a hélé hier de votre part que j'eusse à faire réparer et préparer les armes des troupes embarquées à bord du Franklin, ainsi que les chaloupes et canots. Aussitôt, les différents détachements se sont mis à l'ouvrage, et celui de la 19e demi-brigade, qui n'est que de 40 hommes, n'a eu qu'à aider ses camarades, vu qu'il n'a ni fusils ni gibernes, et, comme vous destinez ce détachement à être débarqué le premier, avec celui de la 80e demi-brigade, je vous prie de vouloir bien le pourvoir de ce dont il manque … Les chaloupes et canots seront prêts lorsque vous en aurez besoin ; tout, à cet égard, a été disposé hier, pour être promptement installé. La chaloupe a un canon de bronze de 12 pouces de balle, et un canot un canon de 4 …" (La Jonquière C. de : « L’expédition d’Egypte, 1798-1801 », t. 1. p. 561).
La 19e arrive à Malte le 9 juin. Malte refusant d’approvisionner la flotte française, Bonaparte fait débarquer une partie de ses troupes le 10 ; Marmont, avec la 7e Demi-brigade légère et des 2e et 3e Bataillons de la 19e, s’empare de Malte. Bonaparte poursuit sa route mais laisse sur place une garnison de 4000 hommes, dont les 2e et 3e Bataillons de la 19ème, sans leurs Compagnies de Grenadiers (effectif : 41 Officiers et 1041 hommes). Le reste de la 19ème (Etat major, 1er Bataillon au complet et Compagnies de Grenadiers des 2e et 3e Bataillons) embarqué sur le Tonnant, continue le voyage le 17 juin.
Par ailleurs, les troupes laissées à Malte ayant été, en grande partie, prélevées sur les garnisons des bâtiments de l'escadre, Bonaparte décide de reconstituer cet élément de défense et prescrit à cet effet les dispositions suivantes (Ordre de Berthier en date du 23 juin 1798 – 5 messidor an 6) : "... VAISSEAUX. - ... Tonnant, Aquilon et Guerrier, chacun 100 hommes de la 19e ..." (La Jonquière C. de : « L’expédition d’Egypte, 1798-1801 », t. 2. p. 13).
Le 2 juillet, l’Armée d’Egypte débarque à Alexandrie. Une partie de la 19ème prend part à la Bataille des Pyramides le 21 juillet. Le 1er août, les Anglais surprennent la flotte française à Aboukir ; les éléments de la 19ème embarqués sur le Tonnant subissent de lourdes pertes, et de plus, la caisse, les archives et les registres de l’unité sont au fond de l’eau.
Le 21 septembre 1798 (5e jour complémentaire), Bonaparte prescrit que le magasin central d'habillement distribuera aux troupes, en sus des quantités allouées le 2 août, les matières nécessaires pour confectionner 10100 habits, 21300 capotes, 8900 pantalons pour l'infanterie, l'artillerie et le génie ; 2400 gilets et 2400 pantalons d'écurie pour les troupes à cheval. Ces quantités sont ainsi réparties : 19e Demi-brigade de ligne, 300 habits, 500 capotes et 300 pantalons (La Jonquière C. de : « L’expédition d’Egypte, 1798-1801 », t. 3. p. 34-35).
On voit, à plusieurs reprises, Menou signaler la faiblesse de sa garnison. Voir sa lettre à Berthier (5e jour complémentaire - 21 septembre) : "Tous les détachements sont partis, ainsi que le général en chef l'ordonne ; mais j'observe que, le bataillon de la 85e n'étant pas de 400 hommes et celui de la 19e pas de 200, je n'aurai pas ici 600 hommes de garnison. Marmont est parti avec la 4e demi-brigade …" (La Jonquière C. de : « L’expédition d’Egypte, 1798-1801 », t. 3. p. 118).
Le 4 novembre 1798 (14 Brumaire an 7), Bonaparte écrit, depuis son Quartier général, au Caire, au Général Berthier, Chef de l'État-major général de l'Armée d'Orient : "La garnison d'Alexandrie, citoyen général, sera composée de 3e bataillon de la 61e, 75e, 85e demi-brigades [toutes de ligne]. Celle de Rosette de la 19e [de ligne], y compris les grenadiers ..." (Correspondance générale de Napoléon, t.2, lettre 3612).
Le 5 novembre 1798 (15 Brumaire an 7), Bonaparte écrit, depuis son Quartier-général, au Caire, au Général Menou à Rosette : "… Je vous ai envoyé le général de brigade Murat avec un fort bataillon de la 75e et trois bonnes et belles compagnies de grenadiers de la 19e. Il est nécessaire que vous profitiez du retour des djermes pour envoyer ici les détachements qui se trouvent à Alexandrie et à Rosette ; vous en avez, entre autres, un très-fort de la 32e et de la 25e.
Voyez, je vous prie, de donner les ordres les plus positifs pour que tous les détachements rejoignent enfin : rien n'est plus préjudiciable au service et à la comptabilité que le morcellement où se trouve aujourd'hui l'armée.
Mon intention est que le fond de la garnison d'Alexandrie soit formé des 3es bataillons des 61e, 75e et 85e ; que la garnison de Rosette soit formée de la 19e, y compris les grenadiers ...
Vous enverrez ces deux colonnes partout où vous le jugerez utile" (Correspondance de Napoléon, t.5, lettre 3576 ; Correspondance générale de Napoléon, t.2, lettre 3623 ; La Jonquière C. de : « L’expédition d’Egypte, 1798-1801 », t. 3. p. 331).
Le 8 novembre 1798 (18 Brumaire an 7), le Général Bonaparte écrit, depuis son Quartier général, au Caire, au Général Berthier : "… Le général Menou donnera sur-le-champ les ordres pour faire réunir ... à Rosette toute la 19e demi-brigade ..." (Correspondance de Napoléon, t.5, lettre 3587 ; Correspondance générale de Napoléon, t.2, lettre 3634 ; La Jonquière C. de : « L’expédition d’Egypte, 1798-1801 », t. 3. p. 435).
Le 10 novembre 1798 (20 brumaire an 7), le Général Bonaparte écrit depuis son Quartier général au Caire, au Général Berthier : "Plusieurs soldats, marins, sapeurs, infirmiers, charretiers, ouvriers, se sont faits domestiques. La facilité de s'en procurer a porté plusieurs officiers et administrateurs à en augmenter le nombre, et ce, au détriment de l'armée.
En conséquence, le général en chef ordonne :
ARTICLE 1er. Les officiers et administrateurs qui ont amené des domestiques d'Europe ont seuls le droit d'avoir des domestiques européens. Ceux qui n'en ont pas amené ou qui veulent en augmenter le nombre doivent les prendre parmi les naturels du pays.
ART. 2. Tout individu qui, au moment du débarquement, était soldat, marin, sapeur, infirmier, charretier, ouvrier, etc. est tenu, au plus tard cinq jours après la publication du présent ordre, de rejoindre un des corps ci-dessous, savoir :
Ceux qui sont à Rosette : la 19e demi-brigade ...
ART. 3. Ceux qui auraient des domestiques qui seraient dans le cas de l'article 2 sont tenus de le communiquer à leurs domestiques douze heures après la publication du présent ordre, d'en faire part au commandant de la place, au plus tard quarante-huit heures après la publication du présent ordre.
ART. 4. Ceux qui mettraient du retard dans l'exécution du présent ordre seront condamnés à payer à la caisse du corps autant d'écus de six francs qu'ils mettront de jours de retard; et si, dix jours après la publication du présent ordre, ils ne l'avaient point exécuté, le commandant de la place les ferait arrêter.
ART. 5. Le commandant de la place et même les chefs des corps ci-dessus nommés sont autorisés à faire arrêter tous les domestiques qu'ils soupçonneraient être dans le cas de l'article 2.
ART. 6. Il y aura à Alexandrie un bureau composé d'un officier de la 4e d'infanterie légère, de la 61e et de la 85e ...
ART. 7. Tous les domestiques qui seraient arrêtés seront sur-le-champ amenés devant ce bureau, qui prononcera s'ils sont ou non dans le cas de l'article 2.
ART. 8. Le général en chef recommande l'exécution du présent ordre spécialement aux officiers commandant les places et aux officiers supérieurs des corps où lesdits hommes doivent être incorporés.
ART. 9. Le général en chef défend expressément aux corps qui sont à Alexandrie de se recruter parmi les individus qui font partie des équipages.
BONAPARTE" (Correspondance de Napoléon, t.5, lettre 3601). Cette lettre est mise à l'ordre du jour de l'armée le 12 novembre (22 brumaire - La Jonquière C. de : « L’expédition d’Egypte, 1798-1801 », t. 3. p. 375).
Le 21 novembre 1798 (1er frimaire an 7) toujours, le Général Bonaparte écrit depuis son Quartier général au Caire, à Daure, Commissaire ordonnateur en chef de l'Armée d'Orient : "Je vous prie, citoyen ordonnateur, d'employer tous les moyens qui sont en votre pouvoir pour pousser la confection des capotes dont l'armée a le plus grand besoin dans un moment où les nuits sont si fraîches.
Je désire que :
Les 19e [de ligne], 69e ... viendront après ..." (Correspondance générale, t.2, lettre 3754).
Le 9 janvier 1799 (20 nivôse an 7), le Général Bonaparte, depuis son Quartier général au Caire, ordonne la création d'un Régiment de Dromadaires (Correspondance de Napoléon, t.5, lettre 3820 ; La Jonquière C. de : « L’expédition d’Egypte, 1798-1801 », t. 4, p. 74 ; La Jonquière C. de : « L’expédition d’Egypte, 1798-1801 », t. 4, p. 75); la 19e doit fournir 10 hommes, choisis parmi les plus hardis et les plus intrépides, pour former le noyau du Régiment des Dromadaires destiné à enrayer le brigandage des Arabes. "Ces hommes devront avoir moins de vingt-quatre ans, plus de quatre ans de service, au moins cinq pieds quatre pouces, et être d'une bravoure reconnue. Ils seront envoyés sur-le-champ au Caire. Le commandant de la place établira leur caserne sur la place Ezbekyeh", écrit le Général en chef.
Le 21 au soir (9 février), Verdier et Laugier peuvent mettre à la voile avec un convoi de 160 barques portant beaucoup d'approvisionnements, la moitié de l'artillerie de la division, une Compagnie de Grenadiers de la 25e, deux des trois Compagnies de Grenadiers de la 19e arrivées la veille de Rosette, l'ambulance, etc. (le 21 est arrivé le 1er Bataillon de la 4e Légère). La navigation sur le lac est très lente et le vent de nord-ouest contrarie la sortie par la bouche d'Om-Fareg (La Jonquière C. de : « L’expédition d’Egypte, 1798-1801 », t. 4, p. 182).
Le 21 Nivôse an 7 (10 janvier 1799), Bonaparte écrit, depuis le Quartier général, au Caire, au Général Berthier : "Vous donnerez l'ordre que la canonnière la Bourlos fasse pour deux mois de vivres, et parte le 23 pour se rendre, par le Nil et par le canal, à Mehallet-el-Kebyr, et de là dans le lac de Bourlos, pour y croiser à l'embouchure, empêcher aucune communication avec les Anglais, et prévenir les généraux commandant à Rosette et à Damiette de tous les mouvements de la côte qui pourraient survenir. Le commandant recevra des ordres directement du commandant des armes à Rosette, et correspondra plus particulièrement avec le général commandant à Rosette, d'où il tirera ses vivres et tout ce dont il pourrait avoir besoin.
Vous ferez embarquer dessus 20 hommes de la 4e d'infanterie légère ou d'un des trois bataillons qui sont à Alexandrie, ou de la 19e, et, s'il n'en existe pas au Caire, vous prendrez ces 20 hommes d'une des demi-brigades qui sont à Damiette" (Correspondance de Napoléon, t.5, lettre 3823 ; Correspondance générale de Napoléon, t.2, lettre 4021 ; La Jonquière C. de : « L’expédition d’Egypte, 1798-1801 », t. 4, p. 26).
Le 10 Pluviôse an 7 (29 janvier 1799), Bonaparte écrit, depuis son Quartier général, au Caire, au Général Berthier : "Vous enverrez l'ordre, par un exprès, à Rosette, pour qu'on fasse partir, douze heures après la réception du présent ordre, les trois compagnies de grenadiers de la 19e, avec les deux pièces de 12, si elles n'étaient pas encore parties, et, si elles étaient parties, avec deux ou au moins une pièce de 8 que l'on ferait atteler sur-le-champ. Le commandant d'artillerie et l'officier supérieur commandant à Rosette prendraient les mesures les plus positives pour procurer les chevaux nécessaires aux dits attelages.
Cette troupe se rendra à Damiette, où il est indispensable qu'elle soit arrivée le 16, ou, au plus tard, le 17 à midi.
Ils trouveront à Damiette des ordres sur leur destination ultérieure. Vous préviendrez l'officier supérieur commandant à Damiette que, le 16 ou le 17, trois compagnies de grenadiers de la 19e, avec deux pièces de canon, arriveront à Damiette, et qu'après un jour de séjour il est indispensable qu'elles repartent pour être arrivées, au plus tard le 22 à midi, à Qatyeh, où elles trouveront des ordres pour leur destination ultérieure" (Correspondance de Napoléon, t.5, lettre 3916 ; Correspondance générale de Napoléon, t.2, lettre 4181 ; La Jonquière C. de : « L’expédition d’Egypte, 1798-1801 », t. 4, p. 116).
Le 10 février 1799, Bonaparte quitte Le Caire avec 13000 hommes, dont les 3 Compagnies de Grenadiers (environ 150 hommes), commandées par Bellaton, désormais Capitaine. Ces troupes prennent le fort de El Arisch le 15, entrent dans Gaza le 25, et combattent à Jaffa le 7 mars. Le 18 mars, l’Armée est en vue de Saint Jean d’Acre ; commence alors un siège qui va durer jusqu’au 27 mai. Menacé par les troupes du Pacha, Bonaparte envoie le 6 avril Junot occuper Nazareth pour se couvrir. Ce dernier part avec 400 hommes dont les 150 Grenadiers de Bellaton qui affrontent les Turcs le 9 à Nazareth-Loubé. Junot retraite ensuite en bon ordre sur Nazareth. La 19e affronte à nouveau l’ennemi avec brio le 26 avril au Mont Thabor. Mais le siège de Saint Jean d’Acre ne peut être poursuivi, faute d’artillerie de siège. Bonaparte regagne alors l’Egypte. Les Compagnies de la 19e exsangues sont dissoutes et disparaissent de l’organigramme de l’Armée.
Le 15 février 1799 (27 pluviôse an 7), le Général Bonaparte écrit depuis Catich, à l'Adjudant général Grezieux : "Vous allez partir pour Tineh, citoyen, avec 200 chameaux et 50 hommes d'escorte et une compagnie de dromadaires. Arrivé à Tineh, vous ferez charger sur ces chameaux tout l'orge, le riz et le biscuit que vous pourrez; vous presserez le départ du bataillon de la quatrième et des trois compagnies de grenadiers de la dix-neuvième ..." (Correspondance inédite et confidentielle de Napoléon, t. 5; Panchoucke : « Oeuvres de Napoléon Bonaparte », 1821-1822, t. 2, p. 484; Correspondance de Napoléon, t.5, lettre 3964; Correspondance générale, t.2, lettre 4245; Jonquière C. de : « L’expédition d’Egypte, 1798-1801 », t. 4, p. 181).
"Journal de Damas :
1er ventôse (19 février) ... A 2 heures après-midi environ, le général Verdier arriva avec un détachement de la 2e légère et deux compagnies de grenadiers de la 19e de bataille. Ces grenadiers furent réunis à la 25e de bataille et mis sous les ordres du chef de cette demi-brigade.
A la nuit, on changea la batterie de gauche du fort pour la reporter dans la mosquée, où on avait proposé de l’établir d'abord.
Les troupes rentrèrent au camp à la nuit sans être vues, et l'on travailla à établir deux pièces de 12 dans la mosquée à gauche" (La Jonquière C. de : « L’expédition d’Egypte, 1798-1801 », t. 4, p. 196).
Le Général Kleber écrit, le 6 Ventôse an 7 (24 février 1799), au Général en chef Bonaparte : "Je n'ai, Citoyen Général, aucun compte à vous rendre de la journée d'hier, puisque vous vites et dirigeâtes tout Mais je dois vous prévenir que j'ai eu lieu de me plaindre du chef de bataillon Deslonges, de la 25e demi-brigade, comme provocateur de murmures et de mauvais propos. Je l’ai fait sortir hier du carré et je vous prie de vouloir bien ordonner des dispositions pour qu'il n'y rentre plus. Il serait, suivant l'avis des généraux et chefs, plus propre à commander un détachement dans un poste quelconque que de suivre la troupe. Il s'est fait, hier, une halte sans l'ordre du général Verdier, sur un seul cri qu'il est accusé d'avoir poussé, sans que pourtant j'ai pu m'en procurer des prouves suffisantes pour le mettre en jugement.
J'ai beaucoup à me louer, Citoyen Général, de la bonne conduite des 1re et 2e compagnies de grenadiers de la 19e, des 1re et 2e compagnies de la 25e et de la 1re de la 75e, ainsi que de la compagnie d'artillerie légère qui, pendant trois quarts d'heure, a suivi à la course la marche de la cavalerie. Je pense que ces braves canonniers mériteraient bien d'être montés, au moins en partie. J'ose, sous ce rapport, les recommander à votre sollicitude" (La Jonquière C. de : « L’expédition d’Egypte, 1798-1801 », t. 4, p. 219).
La marche du 18 mars est réglée par des ordres donnés à la première heure, de façon à amener l'armée jusque sous les murs de Saint-Jean-d’Acre : "Ordre au général Kleber de marcher avec toute sa division sur Saint-Jean-d'Acre, en passant la rivière. Le général Kleber ordonnera au général Junot de partir avec la 2e légère (à l'exception du bataillon qui restera à Haïga) et les grenadiers de la 19e, pour marcher sur Saint-Jean-d'Acre par le chemin de la marine.
Ordre au général Bon de suivre le mouvement de la division Kleber" (La Jonquière C. de : « L’expédition d’Egypte, 1798-1801 », t. 4, p. 304).
Concernant le combat de Nazareth, Bonaparte envoie, le 21 floréal an 7 (10 mai 1799), depuis le camp devant Acre, au Directoire exécutif, un résumé des faits : "… Combat de Nazareth (Nasséret).
Cependant une armée nombreuse s’était mise en marche de Damas, elle passa le Jourdain le 17.
L'avant-garde se battit toute la journée du 19 contre le général Junot qui, avec cinq cents hommes des 2e et 19e demi-brigades, la mit en déroute, lui prit cinq drapeaux et couvrit le champ de bataille de morts ; combat célèbre et qui fait honneur au sang-froid français …" (Pièces diverses et correspondances relatives aux armées d’orient ; Panchoucke : « Oeuvres de Napoléon Bonaparte », 1821-1822, t. 3, p. 25 ; Oeuvres complètes de Napoléon, Stuttgart et Tubingue, 1822, t.3, p. 151 ; Kermoysan « Napoléon, Recueil par ordre chronologique de ses lettres, proclamations, bulletins », Paris, 1853, t.1, p. 304 ; Correspondance de Napoléon, t.5, lettre 4124 ; Correspondance générale de Napoléon, t.2, lettre 4346; La Jonquière C. de : « L’expédition d’Egypte, 1798-1801 », t. 4, p. 499).
Le 12 avril 1799 (23 Germinal an 7), Kleber écrit de Nazareth, au Général en chef Bonaparte : "Je me suis porté hier, avec environ 1.500 hommes, sur la route de Tabarieh, en suivant la plaine. L'ennemi occupait une montagne qui semble la terminer, mais qui ne fait que masquer pour un instant une autre plaine qui se prolonge à droite et qu'il faut traverser pour se rendre d'un côté à Tabarieh et de l'autre à Biçan. Cette montagne commande fortement le pays, et les Turcs purent nous découvrir à plus d'une lieue : nous les aperçûmes à pareille distance. Indépendamment de cette hauteur, ils occupaient encore toutes les crêtes des montagnes à notre droite et nous débordèrent considérablement sur notre gauche. La distance où nous les rencontrâmes est à environ 7 lieues d'Acre, en ligne directe, et à 3 lieues de Nazareth, par le chemin que nous avons pris. En tirant une ligne droite de Safed au mont Tabor, on traverse le champ de bataille d'où ce mont et ce fort se découvrent parfaitement. Ce champ de bataille est le même où combattit, dans la journée du 19, avec tant de valeur et de sang-froid, le général Junot.
Ma troupe était partagée en deux carrés : le premier, composé de la 75e demi-brigade, était commandé par le général Verdier; il tenait la gauche et avait pour flanqueurs les trois compagnies de la 25e; le second était formé par la 2e légère et les trois compagnies de la 19e de bataille; il était flanqué par les trois compagnies de carabiniers. Les 100 hommes de cavalerie étaient au centre, c'est-à-dire marchaient entre les deux carrés qui leur servaient d'appui.
A peine étions nous à portée de canon, qu'avec la rapidité de l'éclair, environ 4.000 hommes à cheval et 500 fantassins fondirent sur nous et parvinrent à nous envelopper complètement en moins de la minute.
Nous espérions alors qu'ils engageraient une mêlée et nous comptions bien en tirer avantage. Mais, soit qu'ils ne crurent pas d'abord avoir affaire à si forte partie, soit que celle qu'ils engagèrent l'autre jour leur eût coûté trop cher, aucun mouvement de notre part ne put les déterminer à s'approcher plus prêt qu'à la portée de fusil ou de pistolet. Cependant le feu de la mousqueterie était vif et le carré du général Junot, surtout les flanqueur, en furent très incommodés. Nous en étions déjà aux prises depuis une heure, lorsque, voulant finir, j'ordonnai au carré du général Junot de gagner successivement les hauteurs à notre droite, pour tourner l'ennemi par sa gauche et se mettre entre lui et Tabarieh. Le général Verdier devait couvrir les derrières du général Junot et la cavalerie amuser l'ennemi par des tirailleurs. Mais ce mouvement, à peine aperçu, décida les musulmans à se retirer et à nous abandonner d'abord le champ de bataille; puis à continuer leur retraite les uns vers Genin, les autres sur Kafr el-Sett, d'où, probablement, ils se dirigeront sur Tabarieh. L'ennemi avait quatre petites pièces de canon portées à dos de chameaux très uniformément harnachés.
La valeur et le sang-froid des généraux sous mes ordres vous sont trop connus, Citoyen Général, pour qu'il m'appartienne de vous en parler. Le général Junot a eu son chapeau percé d'une balle et une forte contusion à la tête, la manche de son habit également percée et une forte contusion au bras : le tout, pourtant, sans effusion de sang, il continue son service. Il a eu, indépendamment de cela, deux chevaux blessés et son dromadaire tué dans le carré.
Je ne saurais faire un trop grand éloge de la conduite des officiers et des soldats. L'œil constamment sur l'ennemi et l'oreille au commandement, tout marchait avec un ensemble peut-être trop imposant pour pouvoir espérer quelques trophées de notre victoire.
Nous avons eu 47 blessés et 6 hommes tués. L'ennemi peul avoir perdu trois fois autant; il a eu surtout beaucoup de tués.
Les troupes sont rentrées dans leur position de Safoureh et de Nazareth vers le (sic) minuit ..." (La Jonquière C. de : « L’expédition d’Egypte, 1798-1801 », t. 4, p. 396).
Le Général Kleber ordonne, de Tabarieh, au Général Junot, le 29 Germinal an 7 (18 avril 1799) de commander "l'avant-garde de la division", avec son Quartier général à Tabarieh, sa ligne s'étendant du pont d'Yakoub à celui de Magama. La garnison du fort de Safed doit être 200 hommes, dont 100 seront détachés au pont d'Yakoub. Tabarieh doit fournir une garnison de 100 hommes au pont de Magama. Ces garnisons seront relevées toutes les 48 heures et tireront leurs subsistances de Tabarieh. "Le gros de votre troupe sera campé au dehors de Tabarieh, et vous prendrez les mesures les plus rigoureuses pour qu'elles aient le moins possible de communication avec les habitants de Tabarieh, que l'on dit attaqués de la maladie contagieuse. Pour cela, il est nécessaire que vous établissiez un poste à la porte de la ville. Vous serez également obligé de faire surveiller par des postes tous les magasins qui y sont". Il lui recommande d'établir des communications par signaux, notamment sur une hauteur en arrière de Tabarieh, dans la direction de Safed. Junot aura sous ses ordres la 2e Légère, les 3 Compagnies de Grenadiers de la 19e et environ 70 chevaux: sous les ordres du chef de brigade Duvivier; plus, une pièce de 3 et une de 5 (La Jonquière C. de : « L’expédition d’Egypte, 1798-1801 », t. 4, p. 426).
Le 8 mai 1799 (19 floréal an 7), Bonaparte fait écrire, depuis le Quartier général, devant Acre, au Général Kléber : "... Le général en chef ordonne que la brigade du général Junot, composée de la 2e légère, des compagnies de grenadiers de la 19e, toute la cavalerie que vous avez, vos six pièces de canon, le commissaire des guerres de votre division, restent pour prendre une position qui couvre nos magasins de Tabaryeh et Nazareth, et observer l'ennemi pour bien couvrir l'armée ..." (Correspondance de Napoléon, t.5, lettre 4120; La Jonquière C. de : « L’expédition d’Egypte, 1798-1801 », t. 4, p. 479).
A l'assaut du 10 mai, "Les éclaireurs des différentes divisions, écrit Berthier, les grenadiers de la 75e, ceux de la 19e, les carabiniers de la 2e légère montent à la brèche. Ils surprennent les postes de l'ennemi, les égorgent; mais ils sont arrêtés par de nouveaux retranchements intérieurs, qu'il leur est impossible de franchir; ils sont contraints de se retirer.
Le feu des batteries continue toute la journée. A 4 heures du soir, les grenadiers de la 25e demi-brigade arrivent de l'avant-garde : ils sollicitent et obtiennent l'honneur de monter à l'assaut. Ces braves s'élancent; mais l'ennemi avait établi une deuxième et une troisième ligne de défense, qu'on ne pouvait forcer sans de nouvelles dispositions : la retraite est ordonnée. Ces trois assauts coûtent à l'armée environ 200 tués et 500 blessés" (Relation des campagnes, etc., p. 95 - In La Jonquière C. de : « L’expédition d’Egypte, 1798-1801 », t. 4, p. 494).
"Carnet de Kleber :
Retraite d'Acre.
... Un grenadier de la 19e, attaqué de la peste, appelle un de ses camarades et le prie de terminer sa vie; avec sang-froid et fermeté, son camarade lui rend ce service" (La Jonquière C. de : « L’expédition d’Egypte, 1798-1801 », t. 4, p. 596).
Le 7 juin 1799 (19 prairial an 7), le Général Bonaparte écrit depuis son Quartier général à Katieh, au Général Berthier : "… Les grenadiers de la 19e partiront aujourd'hui avec le quartier général pour le Caire ..." (Correspondance de Napoléon, t.5, lettre 4165; Correspondance générale, t.2, lettre 4370; La Jonquière C. de : « L’expédition d’Egypte, 1798-1801 », t. 4, p. 605).
Le 23 Prairial an 7 (11 juin 1799), Andréossy écrit, depuis Belbeis, pour le Général Berthier au Général Dugua : "Le général en chef désire, Citoyen Général, que les divisions soient, casernées de la manière suivante :
... La 19e et la 22e et la 69e (division Lannes) seront casernées au Vieux-Caire ...
Veuillez bien donner des ordres afin que tout soit disposé pour recevoir ces différents corps.
Le général Berthier vous enverra un adjoint pour vous prévenir du jour où vous devrez venir au-devant du général en chef.
Je vous salue, mon cher Général, avec bien de la cordialité, en attendant le plaisir de vous revoir" (La Jonquière C. de : « L’expédition d’Egypte, 1798-1801 », t. 4, p. 617).
Le 29 prairial an 7 (17 juin 1799), Bonaparte écrit, depuis Le Caire, au Général Marmont : "... Mon intention est que la légion nautique et la 19e, qui se trouvent à Rosette, en partent sur-le-champ pour se rendre au Caire ..." (Correspondance inédite officielle et confidentielle de Napoléon, t.6, Egypte ; Panckoucke : « Œuvres de Napoléon Bonaparte », 1821-1822, t. 3, p. 48 ; Œuvres complètes de Napoléon, Stuttgart et Tubingue, 1822, t.3, p. 176 ; Correspondance de Napoléon, t.5, lettre 4182 ; Correspondance générale de Napoléon, t.2, lettre 4393 ; La Jonquière C. de : « L’expédition d’Egypte, 1798-1801 », t. 5, p. 197).
Le 21 juin 1799 (5 messidor an 7), Bonaparte écrit, depuis son Quartier général au Caire, à Berthier : "... Les grenadiers de la 19e seront incorporés dans la 2e demi-brigade d'infanterie légère ..." (Correspondance générale de Napoléon, t.2, lettre 4419; La Jonquière C. de : « L’expédition d’Egypte, 1798-1801 », t. 5, p. 203).
Le 22 juin 1799 (4 Messidor an 7), le Général Bonaparte écrit depuis son Quartier général au Caire, au Général Berthier : "... Vous donnerez ordre à Rosette de renvoyer de suite au Caire, après l'arrivée de ce bataillon, tous les hommes de la 19e [de ligne] avec la légion nautique ou maltaise (note : L'intention de Bonaparte est de dissoudre ces deux légions et d'en répartir les hommes entre les différents corps de l’infanterie, de l'artillerie et du génie) qui se trouveraient encore à Rosette, El-Rahmânieh, Aboukir et Alexandrie; et de renvoyer à Damiette tous les hommes de la 25e [de ligne] qui se trouveraient dans ces quatre places ..." (Correspondance générale, t.2, lettre 4428; La Jonquière C. de : « L’expédition d’Egypte, 1798-1801 », t. 5, p. 203).
Le 24 juin 1799, Marmont écrit, depuis Alexandrie, à Bonaparte : "Je vous ai fait plusieurs fois, mon général, la peinture vraie de la position où nous nous trouvons ; je vous ai demandé des secours en argent et en troupes : vous me refusez les uns et les autres ; vous diminuez même le nombre de nos troupes, quoiqu'il soit bien reconnu qu'elles sont insuffisantes pour lever les impositions ; le bataillon de la 19e est de trois cents hommes ; la légion nautique, de près de quatre cents, et le détachement de la 25e est d'environ quatre-vingt hommes : total, au moins sept cents hommes ; et vous remplacez ces corps par un bataillon de la 61e de quatre cents hommes, et un bataillon de la 4e, de cent vingt ; c'est-à-dire que votre intention est qu'environ cinq cents hommes gardent le fort de Rosette, la ville de Rosette, chassent les Arabes et les mameluks du Bahiré, lèvent les impositions dans ces deux provinces et protègent les travaux du canal !" (Mémoires de Marmont, tome 2, page 76).
Un ordre de Bonaparte à Berthier, daté du 13 Messidor (1er juillet) prescrivant de porter au chiffre réglementaire de 236 l'effectif des Dromadaires qui est seulement de 206, la 19e Demi-brigade doit fournir 22 hommes (La Jonquière C. de : « L’expédition d’Egypte, 1798-1801 », t. 5, p. 205).
Un ordre de Bonaparte à Berthier daté du 24 Messidor (12 juillet), l'invite à fournir, dans la journée, l'état de situation par Compagnie de la 19e Demi-brigade (La Jonquière C. de : « L’expédition d’Egypte, 1798-1801 », t. 5, p. 212).
Des renseignements ultérieurs donnent lieu de penser que Mourad-Bey ne cherchera pas à se rapprocher du Caire, ni à franchir le Nil, mais plutôt à gagner la province de Bahireh. D'autre part, Bonaparte est instruit, le 13 juillet, de l'apparition de bâtiments de guerre au large d’El-Arich et de Damiette, qui ont l'air de faire route vers Alexandrie. En conséquence, le 13 juillet 1799 (25 messidor an 7), le Général Bonaparte écrit depuis son Quartier général au Caire, au Général Berthier, Chef de l'Etat-major général de l'Armée d'Orient : "Vous donnerez l'ordre au chef de brigade de la 19e [de ligne] de partir demain avec le bataillon de la 9e [de ligne] pour se rendre à Menouf; d'où il partira pour El-Rahmânieh avec le 1er bataillon de la 69e [de ligne] et profitera de la première occasion pour se rendre à Rosette. Il restera à Rosette jusqu'à ce que le général Marmont le prévienne qu’il y a une occasion pour Malte où il ira rejoindre les deux bataillons de sa demi-brigade. Le payeur de Rosette aura ordre de mettre sa solde au courant de celle de l'armée" (Correspondance générale, t.2, lettre 4597; La Jonquière C. de : « L’expédition d’Egypte, 1798-1801 », t. 5, p. 313 - Les 2e et 3e Bataillons de la 19e Demi-brigade de ligne sont en garnison à Malte).
Le 9 octobre 1799, Bonaparte retourne en France, mais les combats continuent en Egypte.
la 19ème prend part le 20 mars 1800 à la bataille d’Héliopolis, avec le 2ème Corps qui permet de mettre les Turcs en déroute. La même année, elle passe sous le commandement du Chef de Brigade Régis-Manset (Benoit) qui devient Colonel en 1803.
Pendant ce temps, à Malte, les troupes laissées sur place (dont 16 Compagnies de Fusiliers de la 19e) sous le commandement de Vaubois, se sont retrouvées assiégées par les Anglais. Elles tiennent pendant deux ans mais doivent capituler le 4 septembre 1800. Faite prisonnière par Nelson, la 19e est ensuite rapatriée fin septembre en France.
En mars 1800, le Bataillon de l'Armée d'Orient de la 19e Demi-brigade n'est pas embrigadé (De Cugnac (Cpt) : Campagne de l'Armée de Réserve en 1800, Paris, Chapelot, 1900, t.1, p. 50).
Le "Tableau des progrès de l'organisation des dépôts d'infanterie de l'armée d'Orient en bataillons, conformément à l'arrêté des Consuls de la République du 28 frimaire an 8 (19 décembre 1799), depuis le 3 pluviôse (23 janvier 1800) jusqu'au 1er germinal suivant (22 mars 1800) indique pour la 19e de Ligne : 179 hommes à l'effectif, dont 38 présents; 821 hommes manquent au complet ; "Ce dépôt est composé de 38 hommes présents à Mâcon; le surplus est en Corse. La plupart des officiers sont prisonniers de guerre des Anglais; on en a adressé l'état au Ministre pour les faire échanger" (De Cugnac (Cpt) : Campagne de l'Armée de Réserve en 1800, Paris, Chapelot, 1900, t.1, p. 602 - Note : Ce tableau a été envoyé au Ministre, de Mâcon, le 24 mars 1800, par l'Inspecteur aux Revues Gaultier).
La situation du 24 mars 1800 donne :
Armée de réserve.
BATAILLONS (bis) DE L'ARMÉE D'ORIENT EMBRIGADÉS.
Infanterie de bataille
9e et 19e, 623 hommes (De Cugnac (Cpt) : Campagne de l'Armée de Réserve en 1800, Paris, Chapelot, 1900, t.1, p. 612).
Une situation en date du 10 avril donne au Bataillon supplémentaire (de l'Armée d'Orient) de la 19e de Ligne un effectif de 179 hommes (De Cugnac (Cpt) : Campagne de l'Armée de Réserve en 1800, Paris, Chapelot, 1900, t.1, p. 615 - Note : Cette situation, existant seulement à l'état de minute, ne peut inspirer une confiance absolue).
D'après un "État de la force et de l'emplacement des corps arrivés dans leurs cantonnements au 26 germinal an 8 (16 avril 1800)" signé par le Général Vignolle, Général chef provisoire de l'Etat-major général, "l'embrigadement formé des dépôts de l'armée d'Orient" comprend un Batailllon de la 19e Demi-brigade qui est à Mâcon, et a 80 hommes présents sous les armes; son effectif total est de 402 hommes (De Cugnac (Cpt) : Campagne de l'Armée de Réserve en 1800, Paris, Chapelot, 1900, t.1, p. 619).
Selon la "Force des corps de l'armée de réserve d'après la situation établie à Paris; le 1er floréal an 8 (21 avril 1800)", la 19e de Ligne a un effectif de 80 hommes présents sous les armes pour un effectif total de 97 hommes, à Mâcon (De Cugnac (Cpt) : Campagne de l'Armée de Réserve en 1800, Paris, Chapelot, 1900, t.1, p. 621 - Archives nationales AF. IV; reg. 1132).
A noter qu'une situation établie le 25 avril 1800 à Paris, donc un peu moins fiable, donne la 19e à Mâcon pour un effectif de 80 hommes (De Cugnac (Cpt) : Campagne de l'Armée de Réserve en 1800, Paris, Chapelot, 1900, t.1, p. 627)
Le 19 Floréal an 8 (9 mai 1800), le Général de Brigade Veaux, écrit, depuis Chalon, au Premier Consul : "... Il me reste 6 bataillons à organiser, qui sont : la 2e demi-brigade légère, les 18e, 19e, 25e, 61e et 32e demi-brigades de bataille. Ces corps formeront deux demi-brigades provisoires, dès qu'il sera arrivé des conscrits pour les compléter et des armes pour les armer. J'ai écrit à Dijon, au général Vignolle, à cet égard.
J'ai envoyé mon aide de camp à Mâcon, pour avoir les renseignements exacts des 3 bataillons qui s'y trouvent, ainsi que vous le demandez, mais seulement des 6 bataillons complémentaires restant des dépôts de l'armée d'Orient; ils vous parviendront incessamment.
J'aurai l'honneur de vous envoyer exactement l'état des hommes incapables de faire la guerre et restant aux dépôts des différents bataillons que je suis chargé d'organiser.
La pénurie de fusils et d'habits est absolue, ainsi que de la chaussure. Les bataillons qui sont ici n'ont rien. Il en faudra également pour les conscrits qui arriveront.
Je crois devoir vous rendre compte, citoyen Consul, de la désertion; elle est toujours considérable, surtout dans les mouvements que font les bataillons. La trop grande indulgence a pu seule l'enhardir jusqu'à présent.
Aussitôt que j'aurai terminé l'organisation des demi-brigades restantes, je vous demanderai, citoyen Consul, de vouloir bien ne pas me laisser dans l'intérieur. Depuis le commencement de la guerre, je n'ai cessé de servir activement, je la verrais terminer avec regret sans y avoir part ..." (De Cugnac (Cpt) : Campagne de l'Armée de Réserve en 1800, Paris, Chapelot, 1900, t.1, p. 251).
Vers le 27 ou 28 mai 1800, l'infanterie réunie à Ivrée comprend, à la Division Monnier, la 19e de Ligne, 800 hommes (De Cugnac (Cpt) : Campagne de l'Armée de Réserve en 1800, Paris, Chapelot, 1900, t.2, p. 4).
De Milan, le 14 Prairial, le Général Murat rend compte de ses opérations par le rapport suivant : "Rapport des opérations et marches de l'Avant-Garde, commandée par le Lieutenant-Général Murat, après le passage du Tesin.
Le général Monnier, maître de Turbigo, s'était porté sur Bufalora que l'ennemi avait évacué dans la nuit où je me réunis à lui le 12. Nous nous portâmes ensemble dans le même jour à Corbella. Pendant ce temps j'avais laissé l'adjudant général César Berthier, mon chef d'État-Major, pour accélérer le passage de la cavalerie et faire construire le plus promptement possible le pont volant sur lequel les premières troupes ont commencé à passer à 6 heures et demie du soir. J'avais donné ordre au Gal Lechi, après avoir poussé une reconnaissance sur Arona, d'essaver de passer le Tesin à Sesto-Calende, devant se porter de là sur Varèse ; le but de ce mouvement était de faciliter la jonction du général Moncey avec l'armée, en forçant à la retraite l'ennemi qu'il avait en opposition.
De mon côté ma marche de Bufalora sur Sedriano et celle de ma cavalerie de Turbigo sur ce même point, passant par Inveruno, devait nécessairement favoriser le mouvement du Gal Lechi sur Varèse.
Je partis de Corbetta hier 13 à une heure, pour me porter sur Saint-Pierre de l'Oulme, où j'espérais trouver l'arrière-garde de l'ennemi pour le faire charger.
Les 30e et 19e demi-brigades devaient partir de Turbigo pour me rejoindre; toute la cavalerie avait ordre de suivre son mouvement, mais l'ennemi ne m'ayant pas attendu et effectuant sa retraite avec précipitation, je traversai ce dernier village sans laisser de repos à mes troupes.
Déjà mon avant-garde de cavalerie se trouvait en présence de l'ennemi et aux portes de Milan. Au moment où je marchai avec toutes mes troupes pour la soutenir, on me rapporta que l'ennemi avait absolument évacué la ville dans la nuit et qu'il ne restait que quelques éclaireurs qui ont pris la fuite à l'arrivée d'un détachement de troupes légères, à la tête duquel étaient l'adjudant général Berthier et mon aide de camp Beaumont, qui avant pénétré dans la ville détachèrent sur-le-champ des patrouilles sur les routes de Pavie, Lodi et Cassano.
Je continuai alors ma marche jusqu'à la porte de Verceil ; là j'ai chargé le Gal Monnier de l'investissement de la citadelle ; la 19e légère, conduite par le Cen Moly, aide de camp du Gal Monnier, bloqua l'extérieur de la citadelle, tandis que le Gal Monnier avec la 70e effectuait entièrement le blocus du côté de la ville. Pendant ce temps-là, je fis porter des partis de cavalerie pour faire des reconnaissances sur Lodi, Pavie, Cassano, Côme et Varèse.
La reconnaissance sur Lodi avait rencontré l'arrière-garde de l'ennemi et elle était aux prises avec lui, et d'après la résistance qu'il paraissait vouloir faire, je crus devoir envoyer le 2e Régt de chasseurs sur ce point, pour charger l'ennemi, mais il était déjà en fuite et fut vivement poursuivi par le détachement du 11e Régt d'hussards, jusqu'en avant de Sn Giuliano où l'ennemi a, jusqu'à Melegnano, 3 petits camps.
Il me serait difficile de pouvoir rendre l'ivresse et l'allégresse générale des habitants de Milan, à l'entrée des Français dans la ville. Il faut en avoir été témoin pour s'en l'aire une idée.
La découverte sur Cassano rapporte que l'ennemi occupe cette ville. Celle du lac de Coino n'a rien aperçu, l'ennemi n'a point paru sur la route de Pavie. Déjà Varèse est occupée par les troupes françaises : dix chasseurs à cheval de l'avant-garde du Gal Moncey y sont entrés hier matin à 10 heures" (E. Titeux : « Le Général Dupont », Prieur et Dubois, Puteaux-sur-Seine, 1903, t. 1, p. 83).
Le "Journal de la campagne de l'armée de réserve, par l'adjudant-commandant Brossier" raconte : "13 prairial (2 juin). – Passage du Tessin par le Premier Consul. – Le même jour, le Premier Consul et le général Berthier avec son état-major général l'ont traversé à Buffalora ...
13 prairial. – Prise de Milan. – Le lieutenant général Murat. – Les 30e et 19e demi-brigades et toute la cavalerie avaient ordre de l'attaquer (l'ennemi), mais il fuyait vers Milan avec une telle précipitation qu'il fut impossible de l'atteindre. Le général Murat le suivit jusqu'aux portes de la ville sans relâche et sans donner le moindre repos à ses troupes. Là, apprenant qu'elle avait été évacuée pendant la nuit, il y fit entrer un détachement de troupes légères conduit par l'adjudant général Berthier et l'aide de camp Beaumont; ceux-ci-pénétrèrent immédiatement dans la ville et chassèrent devant eux quelques éclaireurs que les Autrichiens avaient laissés en arrière-garde.
Le général Monnier fut chargé de l'investissement de la citadelle. Son aide de camp Molien cerna l'extérieur avec la 19e légère, tandis que lui-même en complétait le blocus du côté de la ville avec la 70e demi-brigade.
13 prairial. – Retraite de l'ennemi sur San-Giuliano et Melegnano. – Sur-le-champ des reconnaissances de cavalerie furent envoyées pour éclairer les routes de Lodi, Pavie, Cassano, Côme et Varèse. Celle sur Cassano rapporta que l'ennemi occupait cette ville. Celle de Côme n'aperçut rien; il en fut de même de celle sur Pavie. Celle de Varèse apprit que dix chasseurs à cheval de l'avant-garde du général Moncey y étaient entrés le 13, à 10 heures du matin. La reconnaissance sur Lodi rencontra l'ennemi et en vint aux mains avec lui. La résistance qu'il faisait détermina le général Murat à détacher le 2e régiment de chasseurs sur le point où l'affaire ayait lieu; mais lorsque celui-ci arriva, l'ennemi avait déjà pris la fuite et s'était retiré dans les trois petits camps qu'il avait établis entre San-Giuliano et Melegnano.
Les Autrichiens laissèrent à Milan beaucoup d'objets utiles à l'armée et abandonnèrent dans les hôpitaux 1800 malades. Le même jour le commandant du château, dans lequel environ 2,000 hommes avaient été jetés, signa la convention de ne point tirer pourvu qu'il ne fût fait aucun ouvrage hostile dans l'arrondissement intérieur des remparts et qu'il ne pût jamais exister aucune espèce d'attaque du côté de la ville.
13 prairial. – Entrée triomphale des Français à Milan. – L'occupation de Milan se trouvant assurée par toutes ces dispositions, le quartier général s'y transporta le même jour au milieu des témoignages de l'allégresse générale. Les habitants de tout âge et de tout sexe se précipitaient au-devant de celui qui leur apportait une seconde fois la liberté et le bonheur. Enfin, l'amitié et la reconnaissance se manifestaient de toutes parts et remplissaient tous les coeurs" (De Cugnac (Cpt) : Campagne de l'Armée de Réserve en 1800, Paris, Chapelot, 1900, t.2, p. 84).
Le Général Veaux écrit, de Châlon-sur-Saône, à Dupont, le 11 juin 1800 : "... J'ai eu l'honneur de vous rendre compte différentes fois que ces bataillons ne sont point organisés et qu'ils n'ont que les anciens hommes de dépôt, n'ayant pas reçu de conscrits ; excepté les trois bataillons qui sont à Mâcon, savoir la 2e légère, la 18e et 19e de ligne, dont la force est de 1253 hommes, et ceux de la 25e, 32e et 61e, n'ont exactement que leurs anciens soldats de déppôt qui montent à 800 hommes, parmi lesquels il se trouve au moins cent hommes hors d'état de faire la guerre, officiers et sous-officiers compris. Ces six bataillons se trouvent absolument dépourvus de chaussure et la majeure partie est sans habits, excepté le bataillon de la 18e de ligne, qui est habillé ..." (De Cugnac (Cpt) : Campagne de l'Armée de Réserve en 1800, Paris, Chapelot, 1900, t.2, p. 32).
Le 21 août 1800 (3 fructidor an 8 - note : Une copie portant la date du 23 août est conservée au S.H.D., département de l'Armée de Terre, 17C285), Bonaparte écrit depuis Paris, à Carnot, Ministre de la Guerre : "... Vous réitérerez l'ordre pour que le dépôt de la 19e de ligne, les 120 hommes de la 80e le bataillon de la 4e d'infanterie légère et la 86e de ligne passent de la 23e division de l’armée d'Italie ainsi que le détachement du 13e de chasseurs ..." (Correspondance générale, t.3, lettre 5615).
Le 5 septembre 1800 (18 fructidor an 8), Bonaparte dicte depuis Paris des notes au Ministre de la Marine, concernant la rentrée sur le continent des troupes stationnées en Corse : "Le bataillon complet de la 4e d'infanterie légère,
Les compagnies de grenadiers de la 80e,
Les hommes de dépôt de la 19e de ligne,
L'escadron du 13e de hussards,
Une compagnie d'artillerie de ligne,
Enfin la 86e, en ayant soin de l'embarquer, bataillon par bataillon.
Le commandant de la division sera le maître de faire son débarquement depuis le golfe de la Spezzia jusqu'à Marseille; le plus près de Gênes sera le mieux.
Ces corps, s'ils débarquent dans le territoire de l'armée d'Italie, enverront un courrier au général, à Milan, qui leur enverra des ordres ..." (Correspondance de Napoléon, t.6, lettre 5084).
Le 29 Vendémiaire an 9 (21 octobre 1800), le Premier Consul écrit, depuis Paris, à Forfait, Ministre de la Marine et des Colonies : "Vous voudrez bien, citoyen ministre, donner l'ordre au préfet maritime à Toulon de faire partir les frégates La Justice, L'Égyptienne, La Carrère, La Muiron, La Badine, La Sans-Pareille et 2 bâtiments vénitiens pour se rendre selon le temps à Saint-Florent ou à Ajaccio et y embarquer :
150 hommes de la 80e de ligne
50 de la 19e de ligne
500 de la 86e
150 du 13e de chasseurs
Total : 2850
Vous donnerez le commandement de cette division à un officier intelligent. Ces troupes seront débarquées sur les points que l'officier de marine jugera le plus convenable et qui présenteront le moins de danger depuis Gênes jusqu'à Marseille.
Vous donnerez l'ordre qu'en allant en Corse on embarque 200 hommes de la 23e légère qui se trouvent à Toulon et seront débarqués en Corse.
Un officier d'état-major envoyé par le ministre de la Guerre a ordre de partir demain pour Toulon ; il sera porteur de vos ordres au préfet et s'embarquera sur la division pour porter les ordres du ministre de la Guerre au commandant de la 23e division militaire" (Correspondance générale de Napoléon, t.3, lettre 5702).
Le même jour, Bonaparte depuis Paris écrit au Général Lacuée, Ministre de la Guerre par intérim : "Je vous prie, citoyen ministre, de faire partir dans la journée de demain un officier d'état-major en poste. Il prendra chez le ministre de la Marine les ordres nécessaires pour faire partir de Toulon les six frégates et les vaisseaux de guerre qui se trouvent dans ce port. Il s'embarquera dessus, se rendra à Saint-Florent. Il sera porteur de votre ordre au commandant de la 23e division de faire sur-le-champ embarquer les détachements des 80e, 19e de ligne et toute la 86e, 150 hommes du 13e de chasseurs, de sorte qu'il ne restera en Corse que le 23e d'infanterie légère et un bataillon de la 4e légère.
… Dès l’instant que ces troupes seront débarquées en France, les détachements de la 80e se rendront à Genève.
Ceux de la 19e rejoindront leur corps qui doit arriver de Malte à Marseille.
… Les frégates qui iront en Corse embarqueront pour cette île 200 hommes de la 23e légère qui se trouvent à Toulon. On pourra profiter de ces bâtiments pour faire passer en Corse quelques conscrits que le commandant de la 8e division militaire aurait dans ses dépôts et dont il craindrait la désertion" (Chuquet A. : « Ordres et apostilles de Napoléon, 1799-1815 », Paris, 1911, t.2, lettre 1198 ; Correspondance générale de Napoléon, t.3, lettre 5703).
Le 26 Brumaire an 9 (17 novembre 1800), le Premier Consul écrit, depuis Paris, au Général Berthier, Ministre de la Guerre : "Les bataillons de la 19e de ligne qui viennent de Malte resteront dans la 8e division militaire.
La 47e se rendra dans la 9e division militaire, et vous donnerez, dans ces deux divisions, l'ordre de faire partir tous les dépôts pour rejoindre leur demi-brigade" (Correspondance générale de Napoléon, t.3, lettre 5780).
Le 29 novembre 1800 (8 frimaire an IX), Bonaparte écrit, depuis Paris, à Berthier, Ministre de la Guerre : «... Les 7e, 74e et 19e de ligne sont dans la 8e division militaire. Il est nécessaire que vous procuriez des draps à ces corps comme s'ils étaient au complet, puisque l'on dirigera sur Aix les 6 000 premiers conscrits de l'an IX et que cela formera une seconde division qu’il faut préparer pendant l'hiver ...» (Correspondance générale de Napoléon, t.3, lettre 5806).
Le 15 Frimaire an 9 (6 décembre 1800), le Premier Consul écrit, depuis Paris, au Général Berthier, Ministre de la Guerre : "… Vous donnerez l'ordre au général Ambert de faire partir par le retour de la frégate :
1° Les 150 bommes de la 86e qui étaient à Bonifacio ;
2° Tous les hommes de cette demi-brigade, de la 80e, de la 19e, du 19e de chasseurs, qui auraient été aux hôpitaux lors du départ de ces différents corps" (Correspondance générale de Napoléon, t.3, lettre 5817).
Le 24 Frimaire an 9 (15 décembre 1800), le Premier Consul écrit, depuis Paris, à Forfait, Ministre de la Marine et des Colonies : "… Quant aux détachements des 86e, 80e et 19e qui pourraient se trouver en Corse, vous écrirez au général commandant en Corse de les réunir à Saint-Florent où vous enverrez des bâtiments pour les prendre, à moins que les Anglais ayant levé le blocus de Gênes et Livourne, le commandant d'armes de Saint-Florent ne trouve aucun inconvénient à les faire partir pour ces deux ports" (Correspondance générale de Napoléon, t.3, lettre 5836).
Le 20 décembre 1800 (29 frimaire an 9), Bonaparte depuis Paris arrête : "ARTICLE 1er. Il sera formé deux corps d'éclaireurs, un dans le département du Var, et l'autre dans celui des Bouches-du-Rhône.
ART. 2. Celui des Bouches-du-Rhône sera composé de trois compagnies d'éclaireurs de la 19e demi-brigade de ligne ; chaque compagnie composée de 60 hommes ; et trois compagnies d'éclaireurs de la 74e, chacune composée de 60 hommes, de 30 gendarmes à cheval et de 30 chasseurs ou hussards tirés des dépôts ...
ART. 4. Chacun de ces corps d'éclaireurs sera commandé par un général de brigade. Il aura à sa suite une commission militaire extraordinaire qui jugera les brigands dans les vingt-quatre heures de leur arrestation. Cette commission sera nommée par le général commandant la division.
ART. 5. Ces corps poursuivront les brigands sans avoir égard au département et partout où ils se réfugieront. Ils resteront constamment à leur poursuite.
ART. 6. Les ministres de la guerre, de la marine, et de la police, sont chargés, chacun en ce qui le concerne, de l'exécution du présent arrêté, qui sera imprimé au Bulletin des lois" (Correspondance de Napoléon, t.6, lettre 5231).
Le 22 vendémiaire an X, la 19e est inspectée à Avignon. Le rapport d’inspection indique : «73 officiers et 8 absents dont 7 prisonniers de guerre, 733 sous officiers et soldats présents, 122 absents ; en tout à l’effectif : 855 hommes.
L’habillement reçu en brumaire an IX est en bon état.
L’équipement est nul en ce moment, mais le corps est autorisé à s’en pourvoir par le ministre.
Armement – 255 fusils en bon état, 230 à réparer, 270 hors de service, dont on demande le remplacement.
Il existe 188 sabres en bon état, il en manque 454 et 12 haches se sapeurs. Le ministre vient d’autoriser à se pourvoir de 22 caisses de tambours qui manquent».
Le 16 juillet 1802 (27 Messidor an 10), le Premier Consul écrit, depuis La Malmaison, au Général Berthier, Ministre de la Guerre : "Donnez ordre ... à la 19e de ligne de se rendre à Valenciennes, en réunissant la 18e légère à Lille ..." (Correspondance générale de Napoléon, t.3, lettre 7018).
Le 19 Messidor an 11 (8 juillet 1803), le Premier Consul écrit, depuis Lille, au Général Berthier, Ministre de la Guerre : "... la 19e tiendra garnison à Lille ..." (Correspondance générale de Napoléon, t.4, lettre 7800).
Le même 19 Messidor an 11 (8 juillet 1803), le Premier Consul écrit aussi, depuis Lille, au Général Dejean, Ministre Directeur de l'Administration de la Guerre : "Aucun des corps, Citoyen Ministre, que j'ai visités jusqu'à cette heure, n'a rien reçu de l'habillement de l'an XI.
Les 19e et 25e demi-brigades devraient cependant l'avoir reçu en germinal. Voilà quatre mois d'écoulés depuis, et elles n'ont rien reçu. La 55e n'a rien reçu de l'an X ni de l'an XI. Nos troupes sont loin d'être bien habillées ; cependant les chefs cherchent le plus possible à les bien tenir et à me montrer ce qu'ils ont de mieux. Je vous prie de me faire un rapport sur cet objet et de me faire connaître sur quoi nous pouvons compter.
Envoyez-moi l'état de tout ce que les corps ont reçu, au 15 messidor, de l'habillement de l'an XI, et de ce que vous comptez pouvoir être fourni au 1er vendémiaire" (Correspondance de Napoléon, t.8, lettre 6893 ; Correspondance générale de Napoléon, t.4, lettre 7802).
La 19e de Ligne en 1803 prend le nom de 19e Régiment d’Infanterie de Ligne.
Le 24 avril 1804 (4 Floréal an 12), le Premier COnsul écrit, depuis Saint-Cloud, au Général Berthier, Ministre de la Guerre, Major général des Camps : "Donnez ordre, citoyen ministre … au 19e de ligne, qui est à Lille, de se rendre à Juliers ..." (Correspondance générale de Napoléon, t.4, lettre 8828).
Le 28 avril 1804 (8 Floréal an 12), le Premier Consul écrit, depuis Saint-Cloud, au Général Berthier : "Je vous prie, Citoyen Ministre, de faire faire une revue extraordinaire pour constater la situation, au 1er germinal, des 10e, 19e, 28e, 45e, 47e, 56e, 58e et 106e de ligne, et des 3e, 12e, 21e et 24e légers. On aura soin de mettre le nombre d'hommes de ces corps présents dans chaque ville où ils se trouvent, les malades aux hôpitaux, les absents et depuis quel temps, ceux inhabiles à porter les armes, le nombre de conscrits qu'ils ont reçus et qu'ils ont à recevoir sur l'an xi et l'an XII. Ces régiments sont les plus faibles de l'armée. Je désire savoir positivement dans quelle situation ils sont, afin de les faire recruter" (Correspondance de Napoléon, t.9, lettre 7728 ; Correspondance générale de Napoléon, t.4, lettre 8848).
Le 28 mai 1804 (8 prairial an 12), Bonaparte écrit depuis Saint-Cloud au Maréchal Berthier : "Mon Cousin, 60,000 hommes de la conscription de l'an XII ont été mis à la disposition du Gouvernement. Il n'y a point de temps à perdre pour répartir entre les différents corps ladite conscription.
Les 3e, 5e, 10e, 19e, 36e, 37e, 67e, 56e, 58e, 59e, 70e, 72e, 82e et 86e régiments d'infanterie de ligne, et les 3e, 12e, 21e, 24e, 25e, 26e et 28e d'infanterie légère, me paraissent les régiments les plus faibles et ceux qui auront le plus besoin de monde ..." (Correspondance de Napoléon, t.9, lettre 7792; Correspondance générale, t.4, lettre 8915).
Le 21 Ventôse an 13 (12 mars 1805), l'Empereur écrit, de La Malmaison, au Maréchal Berthier, Ministre de la Guerre, Major général des Camps : "Donnez l'ordre aux 2 bataillons du 19e de ligne qui sont dans la 26e division de se rendre en Hanovre. Ils se mettront en marche le 10 germinal.
Le bataillon du 19e qui est à Ambleteuse se rendra également en Hanovre. Il se mettra en marche le 1er germinal.
Vous donnerez ordre au maréchal Bernadotte de faire passer en France à Mayence au lieu du 19e le 100e régiment. Il partira de Hanovre au 20 germinal.
Vous ferez connaître au maréchal Bernadotte que le 19e n'est fort que de 1500 hommes, qu’il va recevoir 600 conscrits, qu'il a besoin de toute sa sollicitude ainsi que le 45e, qu'il y porte une attention particulière, qu'il les tienne réunis et veille à leur bonne organisation" (Correspondance générale de Napoléon, t.5, lettre 9670).
Le 12 mars 1805 (21 ventôse an XIII), Napoléon écrit depuis Paris à M. Talleyrand : "Monsieur Talleyrand, vous ferez connaître à M. Laforest, à Berlin, qu'indépendamment des 76e et 103e régiments que j'ai déjà retirés du Hanovre, je fais repasser en France le 100e régiment, qui fait partie de cette armée et qui est fort de 2,600 hommes. Il est remplacé par le 19e de ligne, qui n'est fort que de 1,600 hommes. Ce mouvement tient à des mesures de discipline militaire" (Correspondance de Napoléon, t.10, lettre 8418).
Le 24 Ventôse an 13 (15 mars 1805), l'Empereur écrit, depuis La Malmaison, au Maréchal Berthier, Ministre de la Guerre, Major général des Camps : "Mon cousin, vous donnerez ordre aux deux bataillons du 19e régiment de ligne qui sont dans la 26e division militaire de se rendre en Hanovre. Ils se mettront en marche le 10 germinal. Le bataillon du 19e qui est au camp d'Ambleteuse se rendra également en Hanovre, et se mettra en marche le 1er germinal. Vous ordonnerez au maréchal Bernadotte de faire repasser en France le 100e régiment de ligne. Ce régiment partira de Hanovre le 30 germinal par Mayence. Vous ferez connaître au maréchal Bernadotte que le 19e régiment de ligne n'est fort que de 1500 hommes et qu'il va recevoir 600 conscrits ; que ce régiment et le 45e ont besoin de toute sa sollicitude, qu'il doit y porter une attention particulière, les tenir réunis et veiller à leur bonne organisation" (Correspondance générale de Napoléon, t.5, lettre 9681).
Le 26 Ventôse an 13 (17 mars 1805), l'Empereur écrit, depuis La Malmaison, au Maréchal Bernadotte : "Mon Cousin … Je viens de diminuer votre armée de trois régiments. J'ai fait annoncer à la Prusse que je les ferais remplacer par le 19e régiment de ligne, qui n'est fort que de 1,500 hommes, et par 4,000 conscrits, parce que j'ai voulu me réserver la faculté d'envoyer en Hanovre ce nombre d'hommes, en cas que je fasse, cet été, un nouvel appel. Vous ne recevrez, pour le moment, que 2,000 conscrits ; cette diminution d'hommes sera de quelque soulagement pour vos finances. Je vous recommande l'instruction des troupes, et surtout de vous assurer que les officiers d'état-major et les aides de camp ont l'instruction convenable ; beaucoup négligent trop la connaissance des manœuvres, qui cependant donne tant de facilites pour faire exécuter les mouvements et en rendre compte. Je recommande aussi à vos soins particuliers le 45e, et le 19e de ligne qui va vous arriver ; ce dernier régiment est un des plus faibles de l'armée ; il a été perdu à Malte et en Egypte. Il sera nécessaire que vous tiriez quelques bons sous-officiers des corps où il y a de l'étoffe pour en faire plus qu'ils n'en ont besoin, pour instruire ce régiment, que je porterai au complet par des recrues. Je vous l'ai envoyé, comptant que vous pourrez vous occuper de le recréer" (Correspondance de Napoléon, t.10, lettre 8446 ; Correspondance générale de Napoléon, t.5, lettre 9696).
Le 2 Germinal an 13 (23 mars 1805), l'Empereur écrit, depuis La Malmaison, au Marchal Soult : "Mon Cousin … Je vous ai ôté le 19e de ligne, que je n'ai pas jugé propre à faire la guerre et que j'envoie en Hanovre. Je le fais remplacer par le 100e régiment, composé de vieux soldats et fort de 1,900 hommes ..." (Correspondance de Napoléon, t.10, lettre 8473 ; Correspondance générale de Napoléon, t.5, lettre 9730).
Boutons du 19e de Ligne, en haut petit module; ci-dessous grand module |
Situation de l’Armée du Hanovre au 15 Thermidor an XIII : Commandant Maréchal Bernadotte ; 3e Division ; Brigade Werlé ; 19ème de Ligne, 3 Bataillons à Hanovre, 2033 présents, 38 hommes détachés et 149 hommes aux hôpitaux ; effectif total 2220 hommes.
Le 4 août 1805, le 19ème présente la situation suivante : 1er, 2ème, 3ème Bataillons au Hanovre, 3e Division ; 1791 hommes présents, 37 en recrutement et détachés, 106 aux hôpitaux ; effectif total : 1934 hommes.
Le 10 Fructidor an 13, au matin (28 août 1805), le Maréchal Berthier écrit, depuis Boulogne, au Maréchal Bernadotte : "J'ai déjà eu l'honneur de vous faire connaître, Monsieur le Maréchal, que l'intention de l'Empereur était que 4 régiments de cavalerie, 4 régiments d'infanterie, 20 pièces de canon attelées, avec double approvisionnement, et le nombre nécessaire d'officiers généraux pour les commander, se tinssent prêts à se rendre à Göttingen. Veuillez, en conséquence, commencer votre mouvement le 16 du courant (3 septembre), afin que ces corps se trouvent réunis le 20 (7 septembre) à Göttingen où vous en passerez la revue.
La division de cavalerie sera sous les ordres du général Kellermann, toute l'artillerie sous ceux du général que vous désignerez.
L'intention de l'Empereur est de n'occuper du Hanovre que la place forte de Hameln; vous ferez sur-le-champ approvisionner cette place pour six mois et vous la ferez armer autant que la Situation de votre artillerie le permettra. Vous en laisserez le commandement à un de vos bons généraux de division.
Vous y ferez transférer tous vos hôpitaux de l'armée, de manière que les hommes qui en sortiraient, se réunissant à ceux de tous les dépôts que vous y placerez aussi, aux trois compagnies du 8e régiment d'artillerie et au 19e régiment de ligne que vous y laisserez, devront suffire pour tenir garnison dans cette place, et que les 45e et 54e ainsi que le cinquième régiment de cavalerie que vous avez, pourront aussi se joindre au corps de Göttingen, s'il y a lieu.
Le Hanovre est garanti par la Prusse.
L'intention de Sa Majesté est de réunir toutes ses troupes du Hanovre, de la Hollande et celles disponibles de l'Armée des côtes et de l'intérieur de la France, pour entrer dans le cœur de l'Allemagne si l'Autriche persiste dans ses projets hostiles.
Il faut donc que vous réunissiez à Hanovre les 45e, 54e de ligne et le cinquième régiment de cavalerie, pour qu'au premier ordre que je vous adresserai, ces troupes puissent aussi se mettre en marche sur Göttingen, pendant le temps que les premières fileraient sur Würzbourg, qui est probablement la destination où vous devez vous rendre.
Comme vous aurez sept à huit jours de marche sur des pays neutres, il faut réunir le plus de biscuit que vous pourrez, pour ne pas porter de dommages aux pays de Saxe et de Cassel.
Je compte donc, Monsieur le Maréchal, que le 20 du courant (7 septembre) au soir, vous m'expédierez un courrier pour m'instruire de la situation de la division de votre armée qui y sera réunie. Vous me ferez aussi connaître le détail de la route que vous devez suivre de Göttingen à Würzbourg, si vous en receviez l'ordre.
Ce mouvement sur Göttingen, dans la situation où sont les esprits, réveillera l'attention publique ; vous aurez soin de déclarer que vous restez de votre personne à Hanovre; effectivement, vous retournerez dans cette capitale immédiatement après votre revue de Göttingen.
L'Empereur ne veut pas vous laisser ignorer qu'il y a une négociation avec la Prusse, pour une occupation provisoire du Hanovre ; et qu'il est nécessaire, par la réunion d'un corps à Hanovre mème, par votre retour et par vos dispositions pour y passer personnellement l'hiver, de donner le change à cette cour pour qu'elle ne comprenne pas combien en réalité l'Empereur est pressé de réunir toutes ses troupes.
Pour le corps qui sera réuni à Göttingen, et pour celui que vous réunirez à Hanovre, vous ferez verser la solde dans la caisse des quartiers-maîtres, jusqu'au 1er brumaire (23 octobre).
Comme il s'agit d'une campagne d'automne et peut-être d'hiver, il est nécessaire qu'à son départ, chaque soldat ait une paire de souliers en gratification, de manière qu'il en ait une dans son sac et une aux pieds; il doit avoir aussi une capote.
Levez le plus de chevaux d'artillerie qu'il vous sera possible, et menez avec votre parc le plus de pièces· attelées que vous pourrez" (Alombert P. C., Colin J. : « La campagne de 1805 en Allemagne », Paris, Chapelot, 1902, t. 1, p. 367).
Le 15 fructidor an 13 (2 septembre 1805), le Maréchal Berthier écrit, depuis Boulogne, au Maréchal Bernadotte : "Je vous ai fait connaître, par ma lettre du 10, que vous deviez réunir une division de votre armée à Göttingen.
Je vous envoie par mon courrier l'ordre du jour sur la composition de la Grande Armée : vous devez en garder la connaissance pour vous seul.
Vous réunirez le 45e et le 54e régiment à Göttingen, et vous organiserez votre corps d'armée en trois divisions, chacune de trois régiments d'infanterie, de 12 pièces de canon, et une division de cavalerie ayant 6 pièces de canon bien attelées.
Vous laisserez le 19e à Hameln, avec le dépôt général de votre armée ; vous y concentrerez tous vos malades ; vous y laisserez trois compagnies d'artillerie et le nombre d'officiers d'artillerie et du génie nécessaire.
Vous désignerez tous les officiers qui doivent commander les différents forts de cette place. Vous y laisserez le général de division Barbou pour y commander le Hanovre.
Vous dirigerez l'artillerie, tous les fusils, toutes les munitions de guerre qui se trouvent dans les différents points de l'Electorat, sur Hameln, et vous approvisionnerez cette place pour un an en blé, farine et biscuit.
Vous nommerez les commissaires des guerres et les chefs d'administration qui doivent rester dans la place.
Vous exigerez que la régence du Hanovre se rende à Hameln et reste là.
Vous ordonnerez l'organisation de quelques milices peu nombreuses et mal armées pour faire la police du pays.
Vous conviendrez avec le général du nombre de mois qu'il pourra tenir s'il n'est que bloqué, et du nombre de mois qu'il tiendra s'il est assiégé, et vous lui ferez comprendre que, dans les combinaisons de la grande guerre que l'Empereur établit, il arrivera assez à temps, s'il fait son devoir, pour le dégager.
D'ailleurs, toutes les précautions qui peuvent être utiles devraient être superflues puisque la Prusse garantit le Hanovre contre les Anglais et les Russes ..." (Alombert P. C., Colin J. : « La campagne de 1805 en Allemagne », Paris, Chapelot, 1902, t. 1, p. 433).
Le Maréchal Berthier écrit, le 24 Fructidor an 13 (11 septembre 1805), depuis Paris, au Maréchal Bernadotte : "… Faites-moi aussi connaitre la situation du 19e régiment, afin que je puisse, selon les évènements, prendre les ordres de Sa Majesté pour donner à chaque corps une destination convenable ..." (Alombert P. C., Colin J. : « La campagne de 1805 en Allemagne », Paris, Chapelot, 1902, t. 2, p. 108).
Le 19ème a, selon Martinien, combattu à Austerlitz (Chirurgien Sous aide major Rousseau, blessé).
Le 11 juillet 1806, l'Empereur écrit, depuis Saint-Cloud, à Louis, Roi de Hollande : "J’ai donné ordre au 21e d'infanterie légère et au 22e de ligne de se rendre à Wesel ; au 19e de ligne de se rendre à Boulogne ; au 20e de chasseurs de se rendre à Cologne. Il ne vous restera donc que deux régiments de ligne (note : les 65e et 72e) ..." (Correspondance générale de Napoléon, t.6, lettre 12468).
Le 15 décembre 1806, l'Empereur écrit, depuis Posen, au Général Dejean, Ministre Directeur de l'Administration de la Guerre : "Monsieur Dejean, le ministre de la Guerre vous communiquera l'ordre de faire venir à l'armée les deux premiers bataillons du 31e d'infanterie légère et des 19e et 15e de ligne. Écrivez pour savoir s'ils ont des capotes et des souliers. S'ils n'en ont pas, faites-leur-en fournir à leur passage à Paris. Partie de ce qui revient au 15e de ligne de la conscription de 1807 se rendra à Brest pour entrer dans les 3es et 4es bataillons : 240 hommes pris dans les départements voisins du Rhin se rendront à Mayence où ils seront habillés pour recruter les deux bataillons de guerre. À cet effet, il sera envoyé un capitaine du 15e à Mayence pour les recevoir et les former en dépôt. Vous sentez que Brest est trop loin pour pouvoir jamais servir de dépôt pour les deux régiments qui arriveront bientôt en Pologne.
J'imagine que les officiers et sous-officiers de recrutement ont été remplacés aux corps, afin qu'ils soient toujours entiers ..." (Picard E. et Tuetey L. : « Correspondance inédite de Napoléon 1er conservée aux Archives de la Guerre », Paris, 1913, t. 1, lettre 844 ; Correspondance générale de Napoléon, t.6, lettre 13862).
Le 12 janvier 1807, l'Empereur écrit, depuis Varsovie, au Maréchal Berthier : "… Le 19e de ligne doit être arrivé à Munster. Ecrivez au général Loison de l'y faire reposer et bien nourrir, et de le faire exercer tous les jours à la cible. J'attendrai l'état de son habillement et de son armement pour prendre un parti définitif sur ce régiment …" (Correspondance de Napoléon, t.14, lettre 11614 ; Correspondance générale de Napoléon, t.7, lettre 14021).
Le 27 janvier 1807, l'Empereur écrit, depuis Varsovie, au Maréchal Berthier, Major général de la Grande Armée : "Mon cousin, donnez ordre au 19e régiment de ligne, qui doit se trouver à Magdeburg, ou à Minden, ou à Münster, ou à Wesel, de se rendre à Berlin ..." (Picard E. et Tuetey L. : « Correspondance inédite de Napoléon 1er conservée aux Archives de la Guerre », Paris, 1913, t. 1, lettre 904 ; Correspondance générale de Napoléon, t.6, lettre 14175).
Le 16 février 1807, au cours du combat d’Ostrolenka, le Capitaine Oudot est blessé.
Le 23 février 1807, l'Empereur écrit, depuis Osterode, au Maréchal Berthier, Ministre de la Guerre, Major général de la Grande Armée : "… Remettez-moi une note qui me fasse connaître quels sont les ordres que j'ai donnés au … 15e, 19e et 65e de ligne, aux trois régiments italiens, au régiment de Paris, aux fusiliers de la Garde et au 15e de chasseurs" (Picard E. et Tuetey L. : « Correspondance inédite de Napoléon 1er conservée aux Archives de la Guerre », Paris, 1913, t. 1, lettre 916 ; Correspondance générale de Napoléon, t.7, lettre 14369).
Le 24 février 1807, l'Empereur écrit depuis Osterode, au Maréchal Berthier, Ministre de la Guerre, Major général de la Grande Armée : "… Donnez ordre au 15e régiment de ligne de partir de Mayence pour se rendre à Berlin ; au 19e ligne de se rendre à Thorn ..." (Picard E. et Tuetey L. : « Correspondance inédite de Napoléon 1er conservée aux Archives de la Guerre », Paris, 1913, t. 1, lettre 917 ; Correspondance générale de Napoléon, t.7, lettre 14387).
Le 28 février 1807, l'Empereur écrit, depuis Osterode, au Général Clarke, Gouverneur de Berlin et de la Prusse : "... Instruisez-moi quand le 19e de ligne, le 31e d’infanterie légère et le 65e passeront l'Oder ..." (Correspondance générale de Napoléon, t.7, lettre 14435).
Le 4 mars 1807, l'Empereur écrit, depuis Osterode, au Général Clarke, Gouverneur de Berlin et de la Prusse : "... J'espère que vos premières lettres me parleront des … 19e, 15e et 65e de ligne et qu'après avoir fait reposer et équiper ces troupes, vous les ferez diriger sur Stettin. J'imagine que les 4 premiers régiments provisoires sont partis pour rejoindre l'armée" (Correspondance générale de Napoléon, t.7, lettre 14462).
Le 6 mars 1807, l'Empereur écrit, depuis Osterode, au Général Clarke, Gouverneur de Berlin et de la Prusse : "… Je vous ai écrit avant-hier, hier et ce matin, de m'envoyer en toute diligence les quatre régiments provisoires pour renforcer mes cadres, ainsi que les 31e, 19e, 15e, 65e et le régiment de Paris ..." (Correspondance de Napoléon, t.14, lettre 11957 ; Correspondance générale de Napoléon, t.7, lettre 14495).
Le 10e corps, sous les ordres du Maréchal Lefebvre, arrive devant Danzig le 10 du mois de mars ; son effectif est d'environ 14.000 hommes d'infanterie et 2400 hommes de cavalerie. Il doit être bientôt renforcé par les 19e, 44e et 72e Régiment, de ligne, par le 12e Régiment d'infanterie légère et par les Bataillons de la Garde de Paris : ces cinq Corps ont un effectif total de 5000 hommes environ (Journal du siège - In : Cazalas E. : « Mémoires du Général Bennigsen », tome 2, page 86).
Le 11 mars 1807, l'Empereur écrit, depuis Osterode, au Général Clarke, Gouverneur de Berlin et de la Prusse : "Monsieur le général Clarke, mon intention est que le 2e régiment italien se rende devant Kolberg afin que cette division italienne y soit tout entière. Cela permettra de renvoyer ici le 19e de ligne ..." (Correspondance générale de Napoléon, t.7, lettre 14556).
Le 14 mars 1807, l'Empereur écrit, depuis Osterode, au Général Clarke : "... Faites-moi connaître où se trouve le 15e de chasseurs ; quand est-ce qu'il arrivera à Thorn ? Faites aussi rejoindre tous les détachements du 15e et du 19e de ligne. Ces régiments n'ont, je crois, que la moitié de ce qu'ils devraient avoir ... Faites-moi connaître quand le 19e de ligne arrivera à Thorn, quand le 31e léger y arrivera ..." (Correspondance de Napoléon, t.14, lettre 12034 ; Correspondance générale de Napoléon, t.7, lettre 14618).
Le 15 mars 1807, l'Empereur écrit, depuis Osterode, au Général Dejean : "Monsieur Dejean, faites-vous rendre compte pourquoi il manque tant d'officiers aux corps de réserve.
Par exemple, il n'y a au 17e de ligne, camp de Boulogne, que 14 officiers présents; il doit y en avoir 20 ou 30 dans un bataillon; il manque donc la moitié des officiers dans ce bataillon.
Le 19e n'a que 18 officiers ... de sorte que l'on peut dire qu'il manque à peu près la moitié des officiers ..." (Correspondance de Napoléon, t.14, lettre 12039 ; Correspondance générale de Napoléon, t.7, lettre 14648 ; E. Titeux : « Le Général Dupont », Prieur et Dubois, Puteaux-sur-Seine, 1903, t. 2, p. 8) .
Le 18 mars 1807, l'Empereur écrit, depuis Osterode, au Général Lacuée, Directeur général des Revues et de la Conscription : "En conséquence des derniers états de situation que vous m'avez remis, il résulte ...
Que le 17e, 19e, 25e, 28e, 35e de ligne, 43e, 46e, 48e, 50e, 55e, 108e et 13e légère auraient un effectif de 15 500 hommes et qu'il manquerait 4 800 hommes pour que ces bataillons fussent au complet effectif de 1 260 hommes par bataillon
Voici comment j'arrive à ce résultat ...
Faites-moi connaître l'état de situation au 15 mars de tous les 3es ou 4es bataillons de l'armée, effectif.
Mettez à côté ce qu'ils devaient recevoir de 1806 et 1807 et réserve ; ce qui était reçu aux corps au 15 mars et faisant partie de leur situation, en ajoutant à la situation au 15 mars ce qui leur reste à recevoir de la conscription, ils auront, dans le courant de l'été, la force qu'il faut que ces bataillons aient. Par la différence de cette situation au complet effectif de 1 260 hommes, on aura ce qu'il est nécessaire de leur donner encore de la conscription de 1806. Il faut cependant faire attention qu’il a des bataillons qui ont leurs compagnies de grenadiers et de voltigeurs à la Grande Armée" (Correspondance générale de Napoléon, t.7, lettre 14727).
Le 69e Bulletin de la Grande Armée, daté de Finkenstein, le 4 avril 1807, raconte : "... Les voltigeurs du 19e régiment de ligne se sont distingués à l'attaque du village d'Altstadt. L'ennemi a perdu dans ces affaires trois pièces de canon et 200 hommes faits prisonniers ..." (Panckoucke : « Oeuvres de Napoléon Bonaparte », 1821-1822, t. 4, p. 193 ; Correspondance de Napoléon, t.15, lettre 12295).
Le 28 mars 1807, l'Empereur écrit, depuis Osterode, au Maréchal Berthier, Ministre de la Guerre, Major général de la Grande Armée : "Mon cousin ... le 31e d'infanterie légère se rendra au 6e corps où il formera une 3e division avec le 19e et le 15e de ligne. Vous me présenterez deux généraux de brigade et un général de division et tout ce qui nécessaire pour la formation de cette division. Vous pourvoirez à ce que cette division ait 10 pièces d’artillerie, qui sont indispensables, le maréchal Ney n'ayant d'artillerie que pour deux divisions ..." (Picard E. et Tuetey L. : « Correspondance inédite de Napoléon 1er conservée aux Archives de la Guerre », Paris, 1913, t. 1, lettre 983 ; Correspondance générale de Napoléon, t.7, lettre 14933).
Le Maréchal Berthier informe le commandant du 6e Corps, par lettre expédiée d'Osterode, le 28 mars, que sa 3e Division d'infanterie sera composée du 31e Régiment d'infanterie légère; du 19e de Ligne; du 15e de Ligne; qu'elle atteindra Thorn dans les premiers jours d'avril et continuera sur Guttstadt. De ces trois Régiments, seul le 31e Léger rejoint le 6e Corps (Bonnal H. : « La vie militaire du Maréchal Ney », Chapelot, Paris, 1910, tome 2, p. 441).
Le 30 mars 1807, l'Empereur écrit, depuis Osterode, au Maréchal Lefebvre, à Praust : "Mon Cousin, il est parti le 23 un bataillon du 19e de ligne avec un convoi de 60 voitures, qui arrive le 1er à Konitz et sera le 4 près de Danzig. Envoyez à sa rencontre. Renvoyez les voitures …" (Correspondance de Napoléon, t.14, lettre 12234 ; Correspondance générale de Napoléon, t.7, lettre 14892).
Le 1er avril, le 19e de Ligne (2 Bataillons, 1352 hommes sous le Colonel Manset) fait partie du 10e Corps Lefebvre de la grande Armée, 2e Division (badoise) Prince héréditaire de Bade, Brigade du Général lieutenant von Closmann. En avril, le Régiment arrive à Stettin, puis combat au siège de Danzig au mois de mai de la même année.
Il participe au siège de Danzig : Capitaine Sauveterre et Sous lieutenant Frat, tués le 28 avril ; Sous lieutenant Bedubourg, blessé le 28 avril ; Capitaine Decos, blessé les 2 et 13 mai ; Chef de Bataillon Bertrand, Capitaine Magne, Lieutenants Gruet et Rare, blessés.
Le 5 mai 1807, l'Empereur écrit, depuis Finkenstein, au Maréchal Berthier, Ministre de la Guerre, Major général de la Grande Armée : "Mon cousin, donnez ordre que les 12000 paires de souliers qui se trouvent à Marienwerder soient distribuées de la manière suivante, savoir :
… 500 au 19e de ligne …" (Picard E. et Tuetey L. : « Correspondance inédite de Napoléon 1er conservée aux Archives de la Guerre », Paris, 1913, t. 1, lettre 1099 ; Correspondance générale de Napoléon, t.7, lettre 15536).
Composition et effectifs du Corps de siège de Danzig au 15 mai 1807
10e Corps. — Maréchal Lefebvre, Commandant en chef.
Drouet, Général de Division, Chef d'Etat-major ...
2e Division : le Prince héréditaire de Bade : 19e et 72e de ligne. Régiments du Corps, du Prince héréditaire, du Margrave Louis, de Harrandt, et Chasseurs à pied badois. 12 Bataillon, 5876 hommes ... (Cazalas E. : « Mémoires du Général Bennigsen », tome 2, page 300).
Le 1er juin 1807, l'Empereur écrit, depuis Dantzig, au Maréchal Berthier, Ministre de la Guerre, Major général de la Grande Armée : "On fait suivre aux corps une direction ridicule. La 2e colonne de grenadiers et de voltigeurs arrive le 27 mai à Posen d'où elle va à Thorn et de là à Marienburg. On fait aller le détachement du 19e de ligne de Posen à Thorn, et de là on le fait venir à Dantzig. Il serait plus convenable de le faire rejoindre de Thorn ou d'envoyer à Posen pour qu'il se dirige directement sur Dantzig ..." (Picard E. et Tuetey L. : « Correspondance inédite de Napoléon 1er conservée aux Archives de la Guerre », Paris, 1913, t. 1, lettre 1176 ; Correspondance générale de Napoléon, t.7, lettre 15803).
Il donne également à Friedland où le Chirurgien Aide major Pajot est blessé.
Le 30 août 1807, l'Empereur écrit, depuis Saint-Cloud, au Maréchal Berthier : "Mon Cousin, donnez l'ordre au 5e régiment d'infanterie légère et au 19e de ligne, qui sont à Stralsund, de partir sans délai pour Hambourg, ou ils feront partie de la division Dupas. Donnez l'ordre au régiment des troupes de Paris, qui est à Hambourg, de se diriger sur Paris. Par ce moyen, la division du général Dupas sera composée des 4e et 5e régiments d'infanterie légère et des 15e, 58e et 19e de ligne ..." (Correspondance de Napoléon, t.15, lettre 13092 ; Correspondance générale de Napoléon, t.7, lettre 16259).
/ 1808, formation de la Division de Réserve à Orléans
Le 12 janvier 1808, l'ordre suivant est promulgué : "L'Empereur a ordonné la formation d'une division de réserve d'infanterie qui sera réunie à Orléans le 1er février 1808.
Cette division sera composée de trois brigades, chaque brigade de deux régiments provisoires et chaque régiment de trois bataillons. La 1re brigade sera composée des 13e et 14e régiments provisoires, la 2e brigade sera composée des 15e et 16e régiments provisoires, la 3e brigade sera composée des 17e et 18e régiments provisoires ...
... Les trois bataillons du 17e régiment provisoire doivent être composés de quatre compagnies chacun, tirées des 19e, 25e et 50e régiments de ligne ...
Le général de division Verdier commandera cette division de réserve, le général Schramm y sera employé" (Picard E. et Tuetey L. : « Correspondance inédite de Napoléon 1er conservée aux Archives de la Guerre », Paris, 1913, t. 2, lettre 1511).
Toujours le 12 janvier 1808, un deuxième ordre est promulgué, portant sur la composition de la Division de Réserve d'infanterie qui se réunit à Orléans : "Cette division sera composée de trois brigades, chaque brigade de deux régiments provisoires, chaque régiment de trois bataillons, chaque bataillon de quatre compagnies, chaque compagnie de 150 hommes, total 10.800 hommes.
La 1re brigade sera composée des 13e et 14e régiments provisoires, la 2e, des 15e et 16e, la 3e des 17e et 18e.
... Le 17e régiment provisoire sera composé
D'un bataillon de quatre compagnies, à 150 hommes chacune, du 25e de ligne ;
2e bataillon : de quatre compagnies, de 160 hommes chacune, du 19e de ligne ;
3e bataillon : de quatre compagnies, de 150 hommes chacune, du 50e de ligne ..." (Picard E. et Tuetey L. : « Correspondance inédite de Napoléon 1er conservée aux Archives de la Guerre », Paris, 1913, t. 2, lettre 1514).
Le même 12 janvier 1808, l'Empereur écrit, depuis Paris, au Général Clarke, Ministre de la Guerre : "Monsieur le Général Clarke, vous donnerez les ordres pour la formation d'une division qui portera le titre de division de réserve, et qui se réunira à Orléans. Cette division sera composée conformément au tableau ci-joint ... Vous donnerez l'ordre qu'avant de faire partir les compagnies qui doivent former la division de réserve d'Orléans on complète tout ce que les corps doivent fournir aux douze régiments provisoires du corps d'observation des côtes de l'Océan. Le général de division Verdier commandera cette division de réserve. Le général Schramm y sera employé
P. S. Les ordres seront donnés sur-le-champ pour la formation de cette division, et elle se mettra en marche au 1er février. Vous aurez soin de lui faire fournir des capotes et de veiller à ce que les hommes soient bien habillés.
COMPOSITION DE LA RÉSERVE D'INFANTERIE QUI SE RÉUNIT À ORLÉANS
Cette division sera composée de trois brigades ; chaque brigade de deux régiments provisoires ; chaque régiment de trois bataillons ; chaque bataillon de quatre compagnies ; chaque compagnie de 150 hommes : total 10 800 hommes.
... la 3e brigade 17e et 18e ...
Le 17e régiment provisoire sera composé :
D’un 1er bataillon de 4 compagnies de 150 hommes chacune du 25e de ligne ;
D’un 2e bataillon de 4 compagnies de 150 hommes chacune du 19e de ligne ;
D’un 3e bataillon de 4 compagnies de 150 hommes chacune du 50e de ligne
..." (Correspondance de Napoléon, t.16, lettre 13448 ; Correspondance générale de Napoléon, t.8, lettre 16987).
/ 1808, en France
Le 20 mai 1808, l'Empereur écrit, depuis Bayonne, au Général Clarke, Ministre de la Guerre : "Monsieur le général Clarke, je reçois votre lettre du 13 mai relative aux anciens et nouveaux dépôts. Je conçois que les conscrits ont été dirigés sur les nouveaux dépôts ... Le 17e a son nouveau dépôt à Lille et l'ancien à Boulogne. Je pense qu'il serait convenable d’en faire de même, et qu'ainsi de suite il faudrait diriger les magasins du 19e de Boulogne sur Douai ...
Aucun de ces mouvements n'est bien considérable et moyennant cette mesure les conseils d’admistration et les magasins seront établis à demeure. Les 4 compagnies qui formeront le dépôt recevront les conscrits de leur corps, et au fur et à mesure qu'ils auront 60 hommes armés, habillés, sachant tenir leurs fusils, prêts à partir, vous m'en rendrez compte dans des états particuliers pour que je les envoie à celui des 4 bataillons de guerre qui en a besoin ...
Aucun de ces mouvements n'est bien considérable et moyennant cette mesure les conseils d’administration et les magasins seront établis à demeure. Les 4 compagnies qui formeront le dépôt recevront les conscrits de leur corps, et au fur et à mesure qu'ils auront 60 hommes armés, habillés, sachant tenir leurs fusils, prêts à partir, vous m'en rendrez compte dans des états particuliers pour que je les envoie à celui des 4 bataillons de guerre qui en a besoin.
Il serait possible que le reflux d'un si grand nombre de dépôts dans l'intérieur diminuât beaucoup l'armée de Boulogne. Mon intention est donc que tous les soldats disponibles y restent et que les officiers se rendent aux dépôts avec les cadres des compagnies de sorte que s'il y a à Boulogne 150 soldats dans le cas de se battre qui en conséquence de ces arrangements quitteraient Boulogne, le général Saint-Cyr gardera un des cadres des 4 compagnies avec ces hommes" (Picard E. et Tuetey L. : « Correspondance inédite de Napoléon 1er conservée aux Archives de la Guerre », Paris, 1913, t. 2, lettre 1908 ; Correspondance générale de Napoléon, t.8, lettre 18000).
Le 1er juillet 1808, l'Empereur écrit, depuis Bayonne, au Général Clarke, Ministre de la Guerre : "Monsieur le général Clarke ... Vous donnerez ordre que les 19e, 25e, 28e, 46e, 50e et 75e forment chacun un bataillon de six compagnies et de 7 à 800 hommes y compris les grenadiers et voltigeurs qui seront au camp de Boulogne et qui se réuniront à leurs bataillons, ce qui renforcera de 4 à 5 000 hommes le camp de Boulogne ..." (Picard E. et Tuetey L. : « Correspondance inédite de Napoléon 1er conservée aux Archives de la Guerre », Paris, 1913, t. 2, lettre 2064 ; Correspondance générale de Napoléon, t.8, lettre 18456).
/ 1808, Grande Armée
Napoléon écrit, le 22 février 1808, depuis Paris, au Général Clarke, Ministre de la guerre : "Monsieur le Général Clarke, vous devez avoir reçu mon décret pour la nouvelle organisation de l'armée ...
6e Corps de la Grande Armée. - Tous les régiments du 6e corps garderont également trois bataillons ou dix-huit compagnies, à l'exception des 19e, 50e, 58e et 93e qui, n'ayant qu'un effectif de 2,000 hommes et au-dessous, ne garderont que deux bataillons ou douze compagnies ..." (Correspondance de Napoléon, t.16, lettre 13593 ; Correspondance générale de Napoléon, t.8, lettre 17260).
Le 17 mars 1808, l'Empereur écrit, depuis Paris, au Maréchal Berthier, Major général de l'Armée : "Voulant donner une preuve de notre satisfaction aux officiers et soldats de notre Grande Armée pour les services qu'ils nous ont rendus, nous avons accordé et accordons par la présente en gratification aux corps d'infanterie dont l'énumération suit la somme de 6 340 000 francs. Notre intention est que vous fassiez connaître aux conseils d'admnistration desdits corps que cette somme doit être distribuée entre les officiers et soldats qui se trouvaient aux batailles d'Ulm, d'Austerlitz, d'Iéna, d'Eylau et de Friedland entendant que ceux qui se sont trouvés à trois de ces batailles recevront deux jours de solde en gratification et que ceux qui ne se sont trouvés qu'à une ou deux de ces batailles ne reçoivent qu'un jour de solde ; ceux qui auraient été blessés, soit à trois, soit à une seule de ces batailles recevront trois jours de gratification au lieu de deux. Lorsque ce travail sera ainsi proposé par le conseil d'administration on donnera autant de jours et de mois qu'il sera possible avec la somme qui aura été assignée au corps. Les colonels ni les majors ne sont pas compris dans la distribution de ces gratifications qui s'arrêtera au grade de chef de bataillon ou d'escadron inclusivement ... ANNEXE :
... Corps du prince de Pontecorvo
... 19e de ligne 100 000 ..." (Correspondance générale de Napoléon, t.8, lettre 17415).
Le même 17 mars 1808, l'Empereur écrit, depuis Paris, au Général Clarke, Ministre de la Guerre : "Monsieur général Clarke, la 5e légère et le 58e de ligne qui sont à Hambourg ont besoin de renforts. Il est possible que ces deux corps soient obligés d'entrer en campagne pour soutenir le corps du prince de Pontecorvo en Suède. Il est donc convenable que vous dirigiez sur Hambourg une compagnie de 150 soldats de chacun de ces deux régiments commandée par un capitaine, lieutenant et sous-lieutenant. La compagnie de la 5e légère partira de Cherbourg et celle du 58e de Vincennes, elles marcheront à petites journées. Vous aurez soin d'ordonner que ces hommes soient bien armés, bien habillés et partent en bon état. S'ils n'ont pas de capotes ici, ils pourront en recevoir à Hambourg.
Faites également partir de Boulogne une compagnie de 150 hommes du 19e qui se dirigera sur Hambourg ..." (Correspondance générale de Napoléon, t.8, lettre 17418).
Encore le 17 mars 1808, à Paris, sont établies des "Observations de l'Empereur sur le tableau du corps de Bernadotte, prince de Pontecorvo ; elles sont destinées à Clarke.
(19e régiment). Ce régiment étant actuellement à Copenhague, il ne faut rien faire revenir ; il faut donc former le 3e bataillon également au corps d'armée, et non à Boulogne, sauf à lui envoyer des hommes pour le recruter ..." (Chuquet A. : « Ordres et apostilles de Napoléon, 1799-1815 », Paris, 1912, t.4, lettre 5433).
Le 21 avril 1808, l'Empereur écrit, depuis Bayonne, à M. Daru, Intendant général de la Grande Armée, à Berlin : "Monsieur Daru ...
J'attends la situation des caissons d'ambulance que doit avoir chaque corps. Les 19e, 65e, 72e, 105e, et les 5e, 7e et 16e légers n'ont pas eu leur première mise ; il faut la leur faire donner, et qu'ils se procurent leurs caissons d'ambulance. Je ne suis point de l'avis de former un bataillon uniquement destiné au service de l'ambulance. Il faut qu'il y ait, sur les trente-quatre caissons de chaque compagnie, quatre caissons pour le pain et quatre caissons pour l'ambulance. Vous savez vous-même que, le lendemain d'une bataille, on est obligé de se servir des caissons du pain pour évacuer les malades, et vice versa. Mais il semble que chaque division d'infanterie a déjà ses quatre caissons d'ambulance appartenant aux régiments, et quatre caissons pris dans ceux des transports militaires qui lui sont attachés ; elle en a alors suffisamment …" (Correspondance de Napoléon, t.17, lettre 13770 ; Correspondance générale de Napoléon, t.8, lettre 17668).
Le 23 juin 1808, l'Empereur rédige des "PROJETS ET NOTES RELATIFS A L'ORGANISATION DE L'INFANTERIE ET DE LA CAVALERIE"; il écrit :"1° NOTE
Il y a dix-neuf compagnies de grenadiers et de voltigeurs hors de ligne ...
4° GRANDE ARMÉE.
PROJET DE FORMATION DE RÉGIMENT DE MARCHE.
Infanterie.
1er régiment de marche. 1.860.
... 6e Id. (un bataillon seulement). 840
PROJET DE DÉCRET.
Article premier. Il sera formé six régiments de marche de la Grande Armée ; ils seront organisés conformément au tableau ci-annexé.
Art. 2. Toutes les troupes qui doivent composer ces régiments seront bien habillées, bien armées, enfm mises en bon état et prêtes à partir de leur garnison le 1er août prochain.
Art. 3. Le 1er régiment de marche se réunira à Hanau ...
... Le 6e – – à
Art. 4. Nos ministres de la guerre, de l'administration de la guerre et du Trésor public, sont chargés de l'exécution du présent décret ...
10° 6e RÉGIMENT DE MARCHE OU RÉGIMENT DE MARCHE DE LA RÉSERVE DU PRINCE DE PONTE-CORVO.
Un bataillon de 6 compagnies.
Trois compagnies, Douai, à 140 hommes chacune, du 19e de ligne. 420
Deux compagnies, Paris, à 140 hommes chacune, du 58e de ligne. 280
Une compagnie, Cherbourg, à 140 hommes du 5e d'infanterie légère. 140
840
..." (Picard E. et Tuetey L. : « Correspondance inédite de Napoléon 1er conservée aux Archives de la Guerre », Paris, 1913, t. 2, lettre 2037 - date présumée).
Le 24 août 1808, l'Empereur écrit, depuis Saint-Cloud, au Général Clarke, Ministre de la Guerre : "Monsieur le général Clarke, j'ai lu avec attention l'état de situation n° 3 des corps de la Grande Armée. Je vous le renvoie pour que vous y fassiez quelques changements : ...
Le 5e léger, le 19e de ligne pourraient envoyer des détachements pour compléter les troisièmes bataillons de ces régiments au corps du prince de Pontecorvo, ce porterait l’infanterie de ce corps à 10 000 hommes ..." (Picard E. et Tuetey L. : « Correspondance inédite de Napoléon 1er conservée aux Archives de la Guerre », Paris, 1913, t. 2, lettre 2211 ; Correspondance générale de Napoléon, t.8, lettre 18751).
Le 4 septembre 1808, l'Empereur écrit aussi, depuis Saint-Cloud, au Général Clarke, Ministre de la Guerre : "Monsieur le général Clarke, j'ai lu avec le plus grand intérêt le travail que vous m'avez remis sur les corps de la Grande Armée. Ce travail m'a paru bien fait. J'aurais voulu plus d’exactitude dans quelques titres.
Mon intention est que le corps du maréchal Davout ait au mois de mars en Allemagne un effectif de 49 à 50000 hommes d'infanterie. À cet effet, mon intention est de retirer de la division Oudinot les 20 compagnies de grenadiers et de voltigeurs qui s'y trouvent et de les rendre au maréchal Davout, de compléter pendant l'hiver les 15 quatrièmes bataillons qui sont en France et de les envoyer en Allemagne portés au grand complet, hormis un bataillon du 15e légère qui est en Portugal, et ceux des 17e et du 21e de ligne qui se trouvent déjà en Allemagne ; c'est donc 12 nouveaux bataillons à envoyer
...
Le bataillon dont s'accroît le corps du prince de Pontecorvo est celui du 19e ..." (Picard E. et Tuetey L. : « Correspondance inédite de Napoléon 1er conservée aux Archives de la Guerre », Paris, 1913, t. 2, lettre 2255; Correspondance générale de Napoléon, t.8, lettre 18825).
Le 12 octobre 1808, un Décret, établi à Erfurt, réorganise l'Armée du Rhin :
"TITRE Ier.
ARTICLE 1ER. A dater du 15 du présent mois, la Grande Armée sera dissoute.
Le corps de troupes qui restera en Allemagne prendra le nom d'Armée du Rhin.
ART. 2. Le corps de troupes qui restera sous les ordres du maréchal prince de Ponte-Corvo, dans les villes hanséatiques, prendra le nom de corps de troupes du gouvernement des villes hanséatiques.
TITRE II.
DU GOUVERNEMENTDES VILLES HANSÉATIQUES.
ARTICLE 1ER. Le prince de Ponte-Corvo commandera en chefle corps de troupes du gouvernement des villes hanséatiques …
Troupes françaises : Division du général Dupas, composée du 5e régiment d'infanterie légère, du 19e régiment d'infanterie de ligne, du 13e et du 24e régiment de chasseurs à cheval ..." (Correspondance de Napoléon, t.17, lettre 14376).
/ 1808, en Espagne
Le 31 mars 1808, le 19ème de Ligne a au sein du Corps d’Observation des Pyrénées Occidentales (Bessières), 2ème Division Verdier, 1ère Brigade Sabatier (à Burgos), 17ème Régiment provisoire (Major Lafond) 14 Officiers et 376 hommes.
Le 7 septembre 1808, un Décret de l’Empereur réorganise l’Armée française en Espagne ; le 17ème Régiment provisoire est affecté au 2ème Corps de l’Armée d’Espagne (Bessières), 3ème Division Bonnet.
/ Formation d'une Réserve puis en Mars 1809, mobilisation des Compagnies de Chasseurs des 5es Bataillons des Régiments d’infanterie légère; Corps d'Oudinot
Le 3 mars 1809, l'Empereur écrit, depuis Paris, au Général Clarke, Comte d'Hunebourg, Ministre de la Guerre, à Paris : "Monsieur le Général Clarke, je vous envoie le projet de formation d’une réserve de régiments provisoires, sur lequel je désire que vous me fassiez un rapport. Faites-moi connaître si je n'ai rien oublié et s'il y a des changements qu'il soit convenable de faire pour épargner des marches aux troupes. Enfin présentez-moi des états qui m'apprennent si les 5es bataillons pourront fournir ces quatre, trois ou deux compagnies pour concourir à ladite formation. Les 10,000 hommes de réserve que forme ma Garde sont destinés à compléter les 5es bataillons et à les mettre à même de fournir les hommes nécessaires. Il faut donc qu'une colonne des états que vous ferez dresser indique le nombre d'hommes qui leur manquera, après avoir épuisé tout leur monde ; cette colonne sera la colonne de distribution des 10,000 hommes de la Garde. Il ne vous échappera pas que, par ce moyen, j'aurai 6,000 hommes à la Rochelle, 3,000 en Bretagne, 9,000 à Paris, 5,000 au camp de Boulogne, 2,500 pour la défense de l'Escaut, 2,500 pour garder Wesel, 5,000 à Strasbourg, 2,500 à Metz et 10,000 Français en Italie; total, 45,500 hommes.
NAPOLÉON
Annexe
PROJET DE FORMATION D'UN CORPS DE RÉSERVE
1
Il sera formé une réserve de seize régiments provisoires composée des compagnies des cinquièmes bataillons qui seront complétés avec les conscrits de 1810;
2
... Le 5e régiment provisoire sera composé de 3 bataillons formés de la manière suivante :
1er bataillon : 3 compagnies du 5e bataillon du 7e de ligne, 3 compagnies du 5e bataillon du 19e de ligne.
2e bataillon : 3 compagnies du 5e bataillon du 25e, 3 compagnies du 5e bataillon du 28e.
3° bataillon : 3 compagnies du 5e bataillon du 36e, 3 compagnies du 5e bataillon du 43e ..." (Correspondance de Napoléon, t.18, lettre 14838 ; Correspondance générale de Napoléon, t.9, lettre 20195).
/ 1809, Grande Armée
Le 1er janvier 1809, le 19ème de Ligne (1er, 2ème et 3ème Bataillons sous le commandement du Major Aubry) se trouve à Lubeck, au sein du Corps d’Armée du Gouvernement général des villes hanséatiques, sous le commandement du Maréchal Bernadotte ; il fait partie de la Division Dupas, 2ème Brigade Veaux.
Le 13 février 1809, l'Empereur écrit, depuis Paris, au Général Clarke, Ministre de la guerre : "Monsieur le général Clarke, voulant compléter mon armée du Rhin, mon intention est que ... Le 19e de ligne enverra de son dépôt 700 hommes nécessaires pour compléter les 3 premiers bataillons. Ces 700 hommes se rendront également à Mayence ..." (E. et Tuetey L. : « Correspondance inédite de Napoléon 1er conservée aux Archives de la Guerre », Paris, 1913, t. 2, lettre 2766 ; Correspondance générale de Napoléon, t.9, lettre 20015).
Le 5 mars, le Corps de Bernadotte, qui fait désormais partie du Corps d’Armée du nord de l’Allemagne, se réunit dans le Hanovre ; le 19e, fort de 3 Bataillons soit 1786 hommes appartient toujours à la Division Dupas. A cette époque, le 19e a son Dépôt à Douai – 16e Division Militaire (inchangé au 1er janvier 1812).
Le 12 mars 1809, l'Empereur écrit, depuis Rambouillet, au Général Clarke, Comte d'Hunebourg, Ministre de la Guerre, à Paris : "Monsieur le Général Clarke, il y a à l'armée du Rhin vingt et un régiments d'infanterie ; treize ont les grenadiers et voltigeurs de leur 4e bataillon avec les bataillons de guerre et viennent de recevoir l'ordre d'envoyer les 1re et 2e compagnies de fusiliers, pour porter ces 4es bataillons à quatre compagnies ...
Le corps des villes hanséatiques a deux régiments, ce qui devrait faire huit bataillons ; mais le 5e d'infanterie légère a deux bataillons en Espagne et le 19e de ligne en a un au camp de Boulogne, ce qui fait trois bataillons à déduire ; restent donc cinq bataillons, qui, au 1er avril, doivent présenter une force de 6,200 hommes, et, lorsque le bataillon que ce corps a au camp de Boulogne aura pu rejoindre en Allemagne, la force du corps des villes hanséatiques se trouvera être de 5,060 hommes ..." (Correspondance de Napoléon, t.18, lettre 14887 ; Correspondance générale de Napoléon, t.9, lettre 20337).
Le 17 mars 1809, Napoléon écrit depuis Paris, au Maréchal Davout, Duc d’Auerstaedt, commandant l’Armée du Rhin, à Erfurt : "... Le 19e d'infanterie de ligne a 700 hommes qui arrivent le 22 mars à Mayence. J'ai donné ordre que cette troupe fût dirigée sur Würzburg. A son arrivée, placez-la en garnison dans la citadelle, où elle restera jusqu'à ce que je donne des ordres pour qu'elle rejoigne son corps ..." (Correspondance de Napoléon, t.18, lettre 14915 ; Correspondance générale de Napoléon, t.9, lettre 20424 ; cité par Mazade C. (de) : « Correspondance du Maréchal Davout, prince d'Eckmühl : ses commandements, son ministère, 1801-1815 », t. 2, p. 393).
A Paris, le 25 mars 1809, on informe l'Empereur que "Le général Vandamme demande l'autorisation d'employer à l'état-major de la division des troupes de Wurtemberg les officiers ci-après : Marrens, capitaine au 4e bataillon du 19e de ligne ; Deleau, capitaine adjoint à l'état-major du camp de Boulogne ; Ledreux, lieutenant au 2e de cuirassiers ; Hayaert, sous-lieutenant au 25e de ligne et d'Esparbès, sous-lieutenant au 17e de dragons" ; "Accordé comme adjoints et après, ils seront replacés à leur corps" répond Napoléon (Chuquet A. : « Inédits napoléoniens », Paris, 1913, t.1, lettre 321).
Le 29 mars 1809, le Maréchal Davout écrit, depuis Bamberg, au Major général de la Grande Armée, Prince de Neuchâtel : "… J'ai la nouvelle que la division du général Dupas est arrivée à Hanovre, savoir :
Le 24e de chasseurs à cheval, le 22 mars ;
Le 5e d'infanterie légère, le 23 ;
Le 19e de ligne, le 25 ;
Le 13e de chasseurs à cheval, le 25.
L'artillerie des compagnies des villes hanséatiques, ainsi que les administrations, étaient également arrivées à Hanovre" (Mazade C. (de) : « Correspondance du Maréchal Davout, prince d'Eckmühl : ses commandements, son ministère, 1801-1815 », t. 2, p. 451, lettre 641).
Au 1er avril, le Corps de Bernadotte est devenu 9e Corps de la Grande Armée. Par ailleurs, l’Empereur a formé un Corps d’Observation de l’Elbe, commandé par le Duc de Valmy ; ce Corps doit se réunir à Hanau.
Au 1er avril 1809, le Capitaine Marrens du 19e de Ligne sert à l'Etat-major du Général Vandamme (Du Casse (A.) : "Le Général Vandamme et sa correspondance", Paris, Didier, 1870, t. 2, p. 263).
Le 7 avril 1809, l'Empereur écrit, depuis Paris, au général Clarke, Ministre de la Guerre : "Monsieur le général Clarke, le 19e de ligne ne peut rester plus longtemps sans colonel ; il faudrait m'en proposer un pour remplacer le colonel Manset" (Napoléon Correspondance générale de Napoléon, t.9, lettre 20745).
La Division Dupas a reçu l'ordre de se porter de Hanovre sur Wurtzbourg.
Le 13 avril 1809, Joseph-Emmanuel Aubry est nommé à la tête du Régiment.
A la date du 29 avril, le 4e Bataillon du 19e de Ligne, fort de 15 Officiers et 751 hommes se dirige sur Hanau.
Le même 29 avril 1809, l'Empereur écrit, depuis Burghausen, au Général Clarke, Ministre de la Guerre : "Monsieur le général Clarke ... Les 4es bataillons des 19e, 13e légers, 48e et 108e partiront de Boulogne pour Anvers, lorsque les demi-brigades qui se réunissent à Saint-Omer et à Gand auront un présent sous les armes de plus de 5 000 hommes" (Picard E. et Tuetey L. : « Correspondance inédite de Napoléon 1er conservée aux Archives de la Guerre », Paris, 1913, t. 3, lettre 3131 ; Correspondance générale de Napoléon, t.9, lettre 20924).
Au cours de la campagne de 1809, le Régiment fait partie du Corps de Bernadotte. Mais au 1er juin, il est rattaché au 8e Corps de Vandamme (Division Dupas, Brigade Veau). Quant au 4e bataillon, il est au Corps de Réserve de l’Armée d’Allemagne (Junot), 1ère Division Rivaud, Brigade Ch. Lameth.
Le 3 juin 1809, l'Empereur écrit, depuis Ebersdorf, au Général Clarke, Comte d'Hunebourg, Ministre de la Guerre, à Paris : "Monsieur le Général Clarke, la conscription doit déjà commencer à rendre. Faites-moi un rapport sur l'organisation de mes réserves. Voici comment j'entends qu'elles soient organisées.
Le commandant de ma réserve en Allemagne sera le duc d'Abrantès.
La 1re division, commandée par le général de division Rivaud, sera composée de la brigade Charles Lameth (1re brigade), ayant les 4es bataillons des 19e, 25e et 28e de ligne, de la brigade Taupin (2e brigade), ayant les 4es bataillons des 36e, 50e et 75e, et de la brigade Brouard (3e brigade), ayant les 4es bataillons des 13e léger, 48e et 108e. La division Rivaud aurait donc 7,200 hommes ... Les brigades Taupin et Lameth resteraient à Hanau. La division Rivaud devrait avoir un adjudant commandant, un officier d'artillerie, un officier du génie et douze pièces de canon ...
J'aurais donc dans le mois de juillet trois divisions bien organisées, ayant 21,000 hommes d'infanterie, 5,000 hommes de cavalerie, quarante-deux pièces de canon, une ou deux compagnies de sapeurs, un commandant d'artillerie, un commandant du génie et un commissaire ordonnateur. En y joignant la division hollandaise que commande le général Gratien, on porterait ce corps à plus de 30,000 hommes.
Aussitôt que le duc d'Abrantès sera arrivé à Paris, vous lui ferez connaître mes intentions et vous lui ordonnerez de commencer la revue et l'inspection de son corps, pour assurer et accélérer par tous les moyens sa formation ...
Recommandez au duc de Valmy, qui jusqu’à ce moment commande la réserve, de bien la faire exercer ..." (Correspondance de Napoléon, t.19, lettre 15291 ; Correspondance générale de Napoléon, t.9, lettre 21118).
Le 10 juin 1809, l'Empereur, qui vient de décider d'une importante levée de Conscrits, sur la classe 1810, mais aussi sur les classes 1806 à 1809, afin de compenser les pertes du début de la campagne, et renforcer l'Armée, écrit depuis Schönbrunn au Général Clarke pour lui donner le détail de cette opération particulièrement complexe; lettre accompagnée de 3 Etats différents très détaillés. Concernant le 19e de Ligne, l'Empereur ordonne : "Répartition des 40 000 conscrits de l'appel supplémentaire de 1810"
Aux bataillons chargés de la défense des Côtes du Nord ... 19e de ligne 225 ...
6e Demi-brigade provisoire : 17e de ligne; 19e id. complété aux Côtes du Nord; 25e id.; 28e id.; 36e id.; 43e id.; 44e de ligne 250; 46e id. complété aux Côtes du Nord ; "18 compagnies à 2520 hommes" (Correspondance générale de Napoléon, t.9, lettre 21182).
Au 1er juillet, la Division Dupas est à nouveau rattachée au Corps de Bernadotte.
Le 19ème combat à Wagram : après avoir traversé la Russbach où se noient quelques hommes, il surprend les Autrichiens et aide à les enfoncer. Le 19ème a subi des pertes importantes au cours de cette bataille ; parmi les Officiers, 44 ont été touchés :
- Journée du 5 juillet : Capitaine Berty, Dumont, Vauthier tués ; Lieutenant Soyer tué ; Lieutenant Duhot, blessé et mort le 19 octobre ; Lieutenant Adjudant major Pacarin, blessé et mort le jour même ; Capitaine Blechlinger, Lieutenants Boizard, Duboscq, Hunion, Lafitte (Ch.), Thibon, Sous lieutenants Dupin, Lamblin, Savaëtte, Deschamps, Chirurgien Aide major Pikell blessés.
- Journée du 6 : Capitaines Lafitte (J), Simonnot, tués ; Lieutenant Delort, tué ; Colonel Aubry, blessé les 5 e 6 ; Chefs de Bataillons Gaucheret et Trupel, Capitaines André, Balthazard, Coudère, Decos, Fos, Jardin, Magne, Mayern, Mezins, Ponsart, Lieutenants Grenon, Maillot, Lafitte, Sous lieutenants Cantal, Mollier, Cavalier, Devaux, Brunat, Duponchel, Langlet et Dietz blessés.
Le Colonel Régis-Manset est nommé le 18 août au commandement de Fort-l'Écluse.
Le 3 septembre 1809, l'Empereur écrit, depuis Schoenbrunn, au Maréchal Berthier, Major général de l'Armée d'Allemagne : "... Vous ai-je donné l’ordre de renvoyer en France le cadre du 4e bataillon du 19e de ligne ? ..." (Picard E. et Tuetey L. : « Correspondance inédite de Napoléon 1er conservée aux Archives de la Guerre », Paris, 1913, t. 3, lettre 3524 ; Correspondance générale de Napoléon, t.9, lettre 21962).
Le 30 octobre 1809, l'Empereur écrit, depuis Fontainebleau, au Général Clarke, Duc de Feltre, Ministre de la Guerre, à Paris : "... je vous ai fait connaître que mon intention était que le 8e corps fût dirigé sur Paris et Huningue, et pût y être arrivé avant le 30 novembre ... Mais je dois aussi vous faire connaître mes intentions sur l'organisation du 8e corps, que je désire pouvoir faire entrer en Espagne dans les derniers jours de janvier. Ce corps sera commandé par le duc d'Abrantès. La 1re division sera composée des quatre bataillons du 22e de ligne et des huit bataillons actuellement existants à la division Rivaud ; total, douze bataillons. Tous ces bataillons seront mis au grand complet de 840 hommes par l'incorporation soit de ce qu'ils ont ou auront de disponible à leur dépôt d'ici au 1er décembre, soit de ce qu'ils auraient dans les six demi-brigades provisoires qui sont au Nord. Par exemple, le 19e a 360 hommes dans la 6e demi-brigade, le 25e y a 300 hommes, le 28e y a 400 hommes, le 36e, 200 hommes, etc. Je suppose que d’ici au 1er décembre je pourrai avoir disponible une partie de ces demi-brigades provisoires ; mon intention est de retirer tout ce qui sera possible. Cette ire division sera donc composée de 10,000 hommes, présents sous les armes et formant deux brigades.
La 2e division, commandée par le général Lagrange, sera composée de trois bataillons du 65e, d'un bataillon du 46e et de huit bataillons des huit régiments qui sont à Paris ; ce qui fera en tout douze bataillons ou 10,000 hommes.
Les 3e et 4e divisions seront formées de tout ce que les dépôts de France pourront fournir au 1er décembre. C'est peu que d'évaluer à 10,000 hommes la force à laquelle chacune de ces divisions pourra ainsi ètre portée ; ce qui réunira sous les ordres du duc d'Abrantès un corps de 40,000 hommes environ. Pour pouvoir l'organiser convenablement, je désire que le chef de vos bureaux qui a fait le travail que vous m'avez remis, pour la formation d'une réserve de 100,000 hommes destinés pour l'Espagne, vienne à Fontainebleau. Il fera connaître au sieur Monnier, secrétaire du cabinet, qu'il est arrivé ; il apportera les états qu'il peut avoir et fera cette organisation sous mes yeux. Entre autres matériaux et renseignements dont il devra se munir, il aura soin d'apporter un état de situation de toutes les demi-brigades provisoires et régiments de marche qui existent, un état de tout ce qui est disponible dans les différents dépôts en France, un état de la situation où se trouvent tous les 1ers, tous les 2es, tous les 3es, tous les 4es bataillons et les 1re, 2e, 3e et 4e compagnies des 5es bataillons. En travaillant une couple d'heures avec moi, cet employé comprendra de quelle manière je veux faire ce travail ..." (Du Casse A. : "Mémoires et correspondance politique et militaire du roi Joseph", 1853-1854, t. 7, p. 50 ; Correspondance de Napoléon, t.20, lettre 15986 ; Correspondance générale de Napoléon, t.9, lettre 22420).
/ 1810
Le 18 janvier 1810, l'Empereur écrit, depuis Paris, au Général Clarke, Duc de Feltre, Ministre de la Guerre, à Paris : "Monsieur le Duc de Feltre, vous voudrez bien donner au prince d'Eckmühl les ordres suivants ; vous lui ferez connaître qu'il fera exécuter ces mouvements s'il n'y a rien de nouveau, comme tout porte à le penser.
Au 1er février, les troupes se mettront en mouvement pour prendre les positions suivantes :
Une division du 9e corps se dirigera sur Mannheim, l'autre sur Rastadt ; l'artillerie et le parc sur Pforzheim.
Le 4e corps sera réduit à trois divisions ; à cet effet, l'état-major et l'administration de la 1re division du 4e corps se rendront à Saint-Omer, avec le 19e de ligne qui fait partie de cette division, le 46e qui fait partie de la 2e division et le 72e qui fait partie du 12e corps.
Ces trois régiments formeront une division qui portera le titre de Division de réserve de Saint-Omer, et que commandera le général Legrand, qui commande actuellement la 1re division du 4e corps ...
Le prince d'Eckmühl vous rendra compte de l'exécution de vos ordres pour donner aux troupes cette position, qui sera la deuxième position de l'armée d'Allemagne. Ce mouvement commencera le 1er février, sera achevé vers le 15.
Dans le mois de février, je vous ferai connaître mes intentions pour la troisième position à faire prendre à l'armée ..." (Correspondance de Napoléon, t.20, lettre 16146 - date la lettre du 18 janvier 1810; Correspondance générale de Napoléon, t.9, lettre 22886; Cité par Mazade C. (de) : « Correspondance du Maréchal Davout, prince d'Eckmühl : ses commandements, son ministère, 1801-1815 », t. 3, p. 164).
Le 4 février 1810, le Maréchal Davout écrit, depuis Straubing, au Ministre de la Guerre, le Duc de Feltre : "Monseigneur, d'après la lettre que Votre Excellence m'a fait l'honneur de m'écrire le 18 du mois dernier, le 4e corps ne doit plus être composé que de trois divisions d'infanterie, savoir les 2e, 3e et 4e. La première a dû être dissoute, et les 19e et 46e régiments de ligne ont dû être envoyés à Mayence.
Ces dispositions ont été exécutées ; mais elles me paraissent donner lieu aux questions suivantes
1° Les 2e, 3e et 4e divisions de ce corps continueront-elles d'être connues sous cette dénomination, ou bien doivent-elles prendre celles de 1re, 2e et 3e ?
2° Les 19e et 46e régiments sont-ils détachés de l'armée d'Allemagne, ou doivent-ils continuer à en faire partie et à être portés sur les états de situation ?
Je prie Votre Excellence de m'adresser la solution de ces deux questions" (Mazade C. (de) : « Correspondance du Maréchal Davout, prince d'Eckmühl : ses commandements, son ministère, 1801-1815 », t. 3, p. 170, lettre 898).
En mars 1810, le 19ème de Ligne fait partie du 4ème Corps commandé par Masséna, 1ère Division Legrand. Il se rend à Saint Omer sous les ordres du Général Vandamme.
Le 15 mars 1810, l'Empereur ordonne, depuis Paris : "Notre ministre de la guerre donnera les ordres ci-après :
... ARMÉES DU NORD ET DE BRABANT.
La 6e demi-brigade provisoire, composée de trois bataillons formés de détachements des 17e, 19e, 25e, 28e, 30e et 43e régiments d’infanterie de ligne, sera dirigée sur Boulogne, pour y demeurer sous le commandement du général Vandamme, Ainsi, le camp de Boulogne sera composé des 19e, 46e, 72e régiments de ligne, et de la 6e demi-brigade provisoire, formant ensemble un effectif d'environ 10.000 hommes ..." (Picard E. et Tuetey L. : « Correspondance inédite de Napoléon 1er conservée aux Archives de la Guerre », Paris, 1913, t. 3, lettre 4105).
Le 10 août 1810, l'Empereur écrit, depuis Trianon, au Général Clarke, Ministre de la Guerre : "Monsieur le duc de Feltre ... Ne pourrait-on pas former pour les autres corps de l'armée d'Espagne trois bataillons de marche de 1 000 hommes chacun, qu'on tirerait des 5e léger, 14e de ligne, 19e léger, 19e de ligne, 28e de ligne, 34e, 65e et 75e et des autres dépôts des régiments qui ont leurs bataillons de guerre en Espagne ? ..." (Picard E. et Tuetey L. : « Correspondance inédite de Napoléon 1er conservée aux Archives de la Guerre », Paris, 1913, t. 3, lettre 4490 ; Correspondance générale de Napoléon, t.10, lettre 24295).
Le 6 octobre 1810, l'Empereur adresse, depuis Fontainebleau, au Général Clarke, Duc de Feltre, Ministre de la Guerre, à Paris, une Note sur l'organisation des armées; concernant l'Armée d'Allemagne, il écrit : "… Un autre corps serait composé de la manière suivante, savoir : le 10e régiment d'infanterie légère formant quatre bataillons ; le 23e, quatre ; le 24e, quatre ; le 26e, quatre ; le 3e de ligne, quatre ; le 4e, quatre ; le 18e, quatre ; le 72e, quatre ; le 123e, quatre ; le 124e, quatre ; le 125e, quatre ; le 126e, quatre ; le 135e, quatre ; le 2e, trois ; le 19e, trois ; le 37e, trois ; le 46e, trois; total, 17 régiments ou 64 bataillons formant 6 divisions, chacune de 16 bataillons ..." (Correspondance de Napoléon, t.21, lettre 17000 ; Correspondance générale de Napoléon, t.10, lettre 24816).
De Saint-Omer, le 19e se rend au camp de Boulogne ; son effectif est alors au 1er janvier 1811 de 51 Officiers, 2438 hommes et 9 chevaux.
/ Espagne, 1810
Pendant ce temps, en 1810, des éléments du 19ème sont en Espagne et au Portugal, plus précisément un Bataillon. Le Sous lieutenant Therasson est blessé le 7 avril au siège d’Astorga. Au 19 avril, le Bataillon du 19ème participe au siège d’Astorga au sein du 8ème Corps Junot, 1ère Division Clausel, 1ère Brigade Ménard.
Le 25 avril 1810, l'Empereur écrit, depuis Compiègne,.au Prince de Neuchâtel et de Wagram, Major général de l'Armée d'Espagne, à Compiègne : "Mon Cousin ... Donnez ordre que le 6e régiment de marche d'infanterie, qui fait partie également de la division Seras, soit dissous, et que les détachements appartenant au 6e corps, savoir, ceux des 6e léger, 39e 76e, 59e, 50e, 69e, 82e, etc. se réunissent en une compagnie à Vitoria, et se rendent de là à Salamanque ; que les détachements appartenant au 8e corps, savoir, ceux des 65e, 25e, 19e, 70e, 86e, etc. se réunissent en une compagnie et se rendent à leurs régiments pour y être incorporés ..." (Correspondance de Napoléon, t.20, lettre 16420 ; Correspondance générale de Napoléon, t.10, lettre 23488).
Puis c’est le siège de Ciudad Rodrigo ; au 30 juin, la situation du Bataillon du 19ème demeure inchangée. Il est stationné à San Felices et Chico. Au 15 juillet, ce Bataillon, en fait le 4ème, commandé par le Chef de Bataillon Dupont, se trouve à Minososa, avec un effectif de 19 Officiers et 570 hommes.
Le 15 septembre, au moment de l’invasion du Portugal par Masséna, la situation du 4ème Bataillon n’a pas changé ; son effectif par contre est de 579 hommes et 14 chevaux. Le Bataillon combat à Busaco le 27 septembre.
Le 1er octobre, avant l’entrée de Masséna à Coimbra, le Bataillon ne compte plus que 515 hommes. Le 12 octobre, l’effectif est de 508 hommes. Les hommes du 19ème combattent également à Sobral : le Lieutenant Guinet est tué le 14 octobre ; le sous lieutenant Normal est tué le 18 ; le Chef de Bataillon Dupont est blessé le 12 ; le Capitaine Marren, le Lieutenant Hourez et le Sous lieutenant Sicard sont blessés le 14. Le Bataillon a aussi combattu à Torres-Vedras la même année.
/ 1811, Allemagne
Le 4 janvier 1811, l'Empereur écrit, depuis Paris, au Général Clarke, Ministre de la Guerre : "Monsieur le duc de Feltre, je désire lever la conscription. Proposez-moi un état de situation de l'armée au 1er janvier, qui puisse me servir de base pour le recrutement. Mon intention est d'employer 30 000 hommes de la conscription de l'année à recruter, les 16 régiments du corps du prince d'Eckmühl et tous les régiments qui ont leurs bataillons de guerre en France, en y joignant les 2 bataillons du 5e d'infanterie légère, les 3e et 5e du 6e léger, et les 4e et 5e du 1er léger ; en formant un 6e bataillon au 15e léger, 25e de ligne, 19e, 2e, 37e, 46e, 56e et 93e de ligne, ce qui ferait 8 nouveaux bataillons. On joindrait également les 4e et 5e bataillons du 51e, les 3e et 4e du 44e, les 3e et 4e du 113e et les 3e et 4e du 55e. Tout cela ferait un total de 154 bataillons que mon intention est d'avoir au complet de 140 hommes par compagnie. J'emploierai 20000 hommes à porter l'armée d'Italie au grand complet ; et enfin 35000 hommes à porter au complet les 131 cinquièmes bataillons, ce qui fera l'emploi de 85000 hommes ...
Par ce moyen, j'aurais 9 armées que je composerais selon les circonstances et qui m'offriraient 154 bataillons pour l'armée d'Allemagne, 100 bataillons pour l'armée d'Italie, et enfin une armée de réserve de 131 5es bataillons. J'emploierais la conscription de 1812, que j'évalue à 120000 hommes, à recruter 150 bataillons des cadres de l'armée d'Espagne que je ferais venir en France, ce qui me ferait une 4e armée. En supposant donc qu'il dut y avoir guerre en 1812 j'aurais disponibles pour le continent près de 550 bataillons complétés.
Je désire que les états que vous me présenterez soient faits dans l'ordre suivant :
1° le corps du prince d'Eckmühl
2° les régiments qui sont en France
3° tous les corps qui sont au-delà des Alpes soit de l'armée d'Italie, soit de l'armée de Naples, soit des divisions militaires, sans parler de composition d'armées sur lesquelles il est impossible de rien arrêter actuellement" (Picard E. et Tuetey L. : « Correspondance inédite de Napoléon 1er conservée aux Archives de la Guerre », Paris, 1913, t. 4, lettre 4952 ; Correspondance générale de Napoléon, t.10, lettre 25633).
Le 18 mars 1811, l'Empereur écrit, depuis Paris, au Général Clarke : "Monsieur le duc de Feltre, voici les dispositions que je juge convenable de prendre pour les colonnes mobiles :
... RÉGIMENT DE L'ILE DE WALCHEREN.
Ce régiment n'aura qu'une seule colonne mobile, qui sera commandée par le général Le Marois, mon aide de camp. Cette colonne comprendra les 15e, 16e, 24e, 25e et 26e divisions militaires.
Le général Le Marois aura sous ses ordres le colonel Henry, de la gendarmerie, et quatre colonels ou chefs d'escadron ; attachez à la colonne le chef d'escadron Talhouët et d'autres de mes officiers d'ordonnance que je viens de faire chefs d'escadron.
Cette colonne mobile sera composée de :
Trois compagnies de voltigeurs du 19e ;
Trois compagnies de voltigeurs du 72e ;
Trois compagnies de voltigeurs du 26e légère (au total, neuf compagnies tirées du camp de Boulogne et d'Anvers) ;
60 gendarmes d'élite ;
60 gendarmes départementaux ;
Quatre compagnies du 11e hussards, fortes de 70 hommes chacune, ce qui fera 900 hommes d'infanterie et 400 de cavalerie.
Le général Le Marois partagera ces 1.300 hommes en cinq colonnes. Vous lui donnerez les mêmes instructions qu'aux autres.
Il aura la surveillance du dépôt de Lille, de Breskens et de Flessingue ..." (Picard E. et Tuetey L. : « Correspondance inédite de Napoléon 1er conservée aux Archives de la Guerre », Paris, 1913, t. 4, lettre 5206 ; Correspondance générale de Napoléon, t.10, lettre 26290).
Le 30 mars 1811, l'Empereur écrit, depuis Paris, au Général Clarke, Duc de Feltre, Ministre de la Guerre, à Paris : "... Le camp de Boulogne sera formé des 19e, 72e, 46e, 4e et 123e, de deux bataillons du 44e, un bataillon du 51e, un bataillon du 55e et un bataillon du 36e, en tout vingt et un bataillons, qui seront réunis à la fin de mai. A mesure que les hommes seront habillés aux dépôts, ils se rendront à leur corps. Ces troupes seront exercées aux grandes manœuvres ..." (Correspondance de Napoléon, t.21, lettre 17532; Correspondance générale de Napoléon, t.10, lettre 26415).
Le 14 avril 1811, l'Empereur écrit, depuis Paris, au Général Duroc, Duc de Frioul, Grand Maréchal du Palais, à Paris : "Vous remettrez l'instruction ci-jointe au sieur Mortemart. Vous lui donnerez des conseils généraux sur la manière dont il doit se conduire. Il faut qu'il ne fasse aucun embarras ; sa femme même doit ignorer où il va. II doit seulement dire qu'il est absent pour un mois".
"Au Baron de Mortemart, Capitaine, Officier d'Ordonnance de l'Empereur, à Paris : "Vous m'écrirez de Flessingue pour m'informer si les cadres des 3e et 4e compagnies du 5e bataillon des 65e, 72e, 19e, 43e, 27e et 22e sont arrivés pour prendre des conscrits réfractaires du régiment de Walcheren, et de là passer dans les îles de Schouwen et de Goeree ; ou, s'ils ne sont pas arrivés, quand ils arriveront ; ce qui manque d'officiers ou de sous-officiers dans les cadres, et si l'on peut y avoir confiance" (Correspondance de Napoléon, t.22, lettre 17605 ; Correspondance générale de Napoléon, t.11, lettre 26668 (1ère lettre) ; Correspondance générale de Napoléon, t.11, lettre 26672 (2e lettre)).
Napoléon organise ses armées.
Le 4 mai 1811, l'Empereur écrit, depuis Saint-Cloud, au Général Clarke, Ministre de la Guerre : "... RÉGIMENT DE WALCHEREN
Je crois que le régiment de Walcheren ne doit être que de 4 000 hommes mais il recevra un nombre de conscrits pour se compléter.
J'ai envoyé 11 cadres de compagnies tirées des 5es bataillons des régiments de l'armée d'Allemagne, portés chacune à 150 hommes dans le dépôt de l'armée d'Allemagne, ce qui fera 1650 hommes.
J'y ai envoyé encore par mon décret du 12 avril les cadres de compagnies tirés des 5es bataillons des 65e, 72e et 19e, 43e, 27e et 22e compagnies, lesquelles doivent se compléter également à 150 hommes chacune, et former un petit bataillon pour l'île de Schouwen et un autre pour l'île de Gorée.
Ces douze cadres ont dû employer 1 800 hommes.
Total de ce qui a été employé sur le dépôt de Walcheren 3450 hommes.
Ce n'est pas encore assez et je pense qu'il est convenable de donner ordre à une vingtaine d'autres 3e et 4e compagnies de ses bataillons, dont je désignerai les régiments, de se rendre à l'île de Walcheren pour recevoir encore 3 000 hommes, ce qui portera le nombre employé à 6 000 hommes ..." (Correspondance générale de Napoléon, t.11, lettre 26968).
Le 18 mai 1811, l'Empereur écrit, depuis Rambouillet, au Général Clarke, Ministre de la Guerre : "Monsieur le duc de Feltre ... Les cadres des 3e et 4e compagnies des 5es bataillons des 19e, 22e, 43e, 65e et 72e régiments étaient arrivés au 12 mai ..." (Correspondance générale de Napoléon, t.11, lettre 27096).
Le 19 Mai 1811, il écrit, depuis Paris, au Général Clarke, Duc de Feltre, Ministre de la Guerre, à Paris : "CORPS D’OBSERVATION DU RHIN.
Ce corps se réunira de Mayence à Wesel. Il sera composé de quatre divisions d’infanterie.
1e Division. — 1e brigade : 5e léger, deux bataillons; 24e, quatre; 2e brigade : 10e régiment de ligne, quatre; Espagnols qui sont à Nimègue, deux; 3e brigade : 20e régiment de ligne, quatre; Portugais, deux; total, 18 bataillons.
Il y aura deux pièces d’artillerie de régiment au 24e régiment d’infanterie légère, aux 10e et 20e de ligne.
2e Division. — 1e brigade : 23e léger, deux bataillons; 26e, quatre; 2e brigade : deux bataillons d’élite du 46e de ligne; deux du 125e; régiment suisse, deux bataillons; 3e brigade : deux bataillons d’élite du 72e; deux du 126e; deux bataillons portugais; total, 18 bataillons.
3e Division. — 1e brigade : tirailleurs corses, un bataillon; tirailleurs du Pô, un; 10e léger, quatre; 2e brigade : deux bataillons d’élite du 56e; deux du 124e; deux bataillons portugais ; 3e brigade : deux bataillons d’élite du 2e de ligne; deux régiments suisses, quatre; total, 18 bataillons.
4e Division. — 1e brigade : deux bataillons d’élite du 3e de ligne; deux du 4e; deux du 105e; 2e brigade : deux bataillons d’élite du 37e; deux du 93e; deux du 123e; 3e brigade : deux bataillons d'élite du 18e de ligne; deux du 19e; trois bataillons portugais; total, 19 bataillons.
Ce qui porte la force totale de l’infanterie de ce corps d’armée à 73 bataillons faisant environ 45,000 hommes".
Le 24 mai 1811, il est prévu de former un Corps d’Observation du Rhin ; le 19ème de Ligne doit faire partie de la 1ère Division de ce Corps. Le 1er juillet, ce Corps devient le Corps d’Observation des Côtes de l’Océan.
Ce même 24 mai 1811, l'Empereur écrit, depuis Caen, au Général Clarke, Duc de Feltre, Ministre de la Guerre, à Paris : "Je vous envoie cinq états pour vous servir de direction dans un rapport que vous me ferez au 15 juin, pour donner une nouvelle organisation, au 1er juillet, aux différents corps d'observation ...
CORPS D'OBSERVATION DU RHIN. — Au 1er juillet, ce corps prendra le titre de Corps d'observation des Cotes de l'Océan. Il sera formé, comme le porte l'état n° 2, par la réunion de tous les conscrits et de tous les bataillons ...
Je n'ai pas besoin de vous dire que vous ne devez donner aucun ordre, faire aucun mouvement en conséquence de ces états, mais que vous devez vous borner à me faire un rapport général au 15 juin, époque à laquelle vous me demanderez en même temps mes ordres ...
CORPS D'OBSERVATIONDU RHIN.
L'organisation des régiments d'élite existera jusqu'au 1er juillet. Les régiments d'élite qui font partie des corps d'observation du Rhin et d'Italie seront alors dissous.
Le corps d'observation du Rhin sera composé de quatre divisions, organisées de la manière suivante :
1re Division. — 1re brigade : quatre bataillons du 24e léger, quatre du 4e de ligne ; 2e brigade : quatre bataillons du 19e, quatre du 123e ; 3e brigade : deux bataillons de Portugais d'élite, deux du 4e régiment suisse.
Chaque division ayant trois brigades, il y aura en tout douze brigades ; chaque division étant de vingt bataillons, le total du corps d'observation du Rhin sera de quatre-vingts bataillons.
Chaque régiment aura ses deux pièces d'artillerie, ce qui fera huit pièces par division, hormis que la 4e division n'en aura que six ; au total, trente pièces régimentaires ...
MODE D'EXÉCUTION. — Au 1er juillet tous les conscrits seront arrivés aux régiments.
La 1re division sera organisée au camp de Boulogne ; les quatre bataillons du 24e léger, des 4e, 19e et 123e de ligne s'y rendront. Les 4es bataillons de ces régiments et tous les conscrits des dépôts partiront, du 1er au 15 juillet, de Metz, Nancy, Douai et Berg-op-Zoom, pour aller compléter les régiments au camp de Boulogne. Aussitôt après leur arrivée le tiercement aura lieu, de sorte que les bataillons soient égaux en hommes anciens et aient la même consistance ...
Ainsi, à cette époque, le corps d'observation du Rhin aura deux divisions au camp de Boulogne et deux en Hollande. Il changera alors de dénomination et prendra celle de Corps d'observation des cotes de l'Océan.
Les 4es compagnies de voltigeurs et de grenadiers des bataillons d'élite passeront dans les 4es bataillons, qui céderont deux de leurs compagnies aux bataillons d'où ces compagnies d'élite seront tirées, de sorte que tous les bataillons seront égaux, de six compagnies, dont une de grenadiers et une de voltigeurs ...
ma pensée secrète est que le corps d'observation des côtes de l'Océan puisse devenir un corps de l'armée d'Allemagne, et, en faisant volte-face sur Mayence ou Wesel, trouver son artillerie à Mayence, à Wesel ou à Maëstricht ...
La 1re division sera commandée par le général Legrand ..." (Correspondance de Napoléon, t.22, lettre 17247 ; Correspondance générale de Napoléon, t.11, lettre 27150).
Le 3 juin 1811, l'Empereur écrit, depuis Chartres, au Général Clarke, Duc de Feltre, Ministre de la Guerre, à Paris : "Vous me mandez que les trois petits bataillons tirés du régiment de Walcheren et destinés à tenir garnison dans File de Schouwen ont été organisés, et que les cadres des 3e et 4e compagnies du 5e bataillon du 65e ont servi à former le 1er bataillon. Je ne comprends pas trop tout cela. Ces deux compagnies doivent continuer à former la 3e et la 4e compagnie du 5e bataillon du 65e, correspondre avec le major, et être soldées, habillées et entretenues par les soins du dépôt. Il ne faut donc pas appeler ces bataillons, 1er, 2e ni 3e, mais détachement du 19e, détachement du 65e, détachement du 72e ; et les armes qu'a fournies le général Gilly-Vieux doivent être fournies au compte des corps" (Correspondance de Napoléon, t.22, lettre 17765 ; Correspondance générale de Napoléon, t.11, lettre 27204).
Le 11 juin 1811, l'Empereur écrit, depuis Saint-Cloud, au Général Clarke, Duc de Feltre, Ministre de la Guerre, à Paris : "Donnez ordre qu'au 1er juillet les 1er et 2e bataillons d'élite des 19e, 46e, 4e, 72e et 123e soient annulés. Les grenadiers et voltigeurs rentreront dans leurs bataillons. Ces compagnies seront maintenues à leur complet de 140 hommes comme les autres. Le surplus rentrera dans les basses compagnies. Vous ordonnerez, à cet effet, que les quatre compagnies des 6es bataillons du 19e et du 46e et que les compagnies des 4es bataillons du 72e, du 123e et du 4e, qui sont à leur dépôt, en partent au 1er juillet pour se rendre au camp de Boulogne, où elles rejoindront leur régiment.
Chaque bataillon reprendra ses grenadiers et voltigeurs ...
Chaque bataillon reprendra ses grenadiers et voltigeurs ; de sorte que le 19e de ligne sera composé de 1,800 hommes, actuellement existant à Boulogne, et de 1,200 hommes, qui se réuniront avec le 6e bataillon ; ce qui fera 3,000 hommes, ou les 1er, 2e, 3e et 4e bataillons à 750 hommes chacun ...
Tous les bataillons seront tiercés (aux compagnies d’élite près), de manière que les anciens soldats soient mêlés également dans les bataillons ...
Il y aura donc au camp de Boulogne vingt-cinq bataillons, faisant 16 à 18,000 hommes, qui seront campés, exercés et mis dans le meilleur état ...
P. S. J'ai ordonné que les mouvements s'opéreraient au 1er juillet ; cependant, comme il est possible qu'il manque des habits et autres effets aux conscrits, vous donnerez en conséquence l'ordre aux dépôts de faire partir au 1er juillet ce qui serait bien arme, équipé et arrive au régiment depuis vingt jours, et au 15 juillet le reste. Les généraux commandant les divisions militaires qui passeront la revue de ces dépôts vous enverront à l'avance l'état de ce qui doit partir au 1er et au 15 juillet, de sorte qu'au 1er août les camps de Boulogne, d'Utrecht, tout soit conformément à ma lettre" (Correspondance de Napoléon, t.22, lettre 17792 ; Correspondance générale de Napoléon, t.11, lettre 27268).
Le 24 juin 1811, depuis Saint-Cloud, au Général Dumas, Directeur des Revues et de la Conscription : "Monsieur le comte Dumas ... Il reste les 6es bataillons des 19e, 46e, les 4es des 2e, 56e, 93e, 37e et les 6es des 10e, 20e, 84e et 92e. Ces 10 bataillons seront complétés sur la conscription de 1812" (Correspondance générale de Napoléon, t.11, lettre 27432).
En juillet 1811, arrive à Boulogne le 6ème Bataillon. Le 4ème Bataillon est en train de rejoindre.
Le 17 juillet 1811, l'Empereur écrit, depuis Trianon, au Général Clarke, Ministre de la Guerre : "... Donnez ordre que la 2e compagnie des 5es bataillons des 19e, 72e, 2e, 18e, 56e, 37e, 93e, 108e, 48e, 33e, 30e, 12e, 21e, 25e, 85e, 17e, 57e et 61e se forment à Anvers, et tiennent garnison à bord des 15 vaisseaux de ligne français qui sont dans 1'Escaut et des 2 vaisseaux hollandais ; la 18e compagnie sera destinée au premier vaisseau qui sera mis à 1'eau cette année ..." (Picard E. et Tuetey L. : « Correspondance inédite de Napoléon 1er conservée aux Archives de la Guerre », Paris, 1913, t. 4, lettre 5796 ; Correspondance générale de Napoléon, t.11, lettre 27681).
Le 24 juillet 1811, l'Empereur écrit, depuis Saint-Cloud, au Général Clarke, Ministre de la Guerre : "Monsieur le duc de Feltre, donnez ordre que le camp de Boulogne soit partagé en deux divisions, savoir : le 24e léger, le 4e et le 19e de ligne et le 123e formant la 1re division.
Le 24e léger restera à Paris.
Les 4e, 19e et 123e qui formeront le noyau de la 1re division seront sous les ordres d'un général de brigade et seront campés à la droite ou à la gauche du camp de Boulogne ....
Il y aura donc au 1er août à Boulogne 26 bataillons, savoir : 12 de la 1re division et 14 de la seconde, ce qui fera 16 à 17000 hommes. Ces régiments doivent avoir leurs 4 bataillons, leur compagnie d'artillerie, leurs caissons et tout ce qui est nécessaire ..." (Chuquet A. : « Ordres et apostilles de Napoléon, 1799-1815 », Paris, 1912, t.4, lettre 5620 ; Picard E. et Tuetey L. : « Correspondance inédite de Napoléon 1er conservée aux Archives de la Guerre », Paris, 1913, t. 4, lettre 5828 ; Correspondance générale de Napoléon, t.11, lettre 27771).
Le 28 juillet 1811, l'Empereur écrit, depuis Saint-Cloud, au Général Clarke, Ministre de la Guerre : "Monsieur le duc de Feltre ... Écrivez aux majors des 72e et 19e pour leur demander pourquoi ils n'ont pas encore habillé les compagnies qu'ils ont dans l'île de Schouwen ? Ce que le dépôt du 72e a envoyé à ses compagnies dans l'île de Schouwen est très mauvais ; les souliers sont de la plus mauvaise qualité, pourtant on les a payés très cher ! Faites faire une enquête sur le major" (Picard E. et Tuetey L. : « Correspondance inédite de Napoléon 1er conservée aux Archives de la Guerre », Paris, 1913, t. 4, lettre 5858 (à partir de « Ecrivez aux majors) ; Correspondance générale de Napoléon, t.11, lettre 27849 - Note. La minute est datée du 27 juillet).
Le 3 août 1811, l'Empereur écrit, depuis Saint-Cloud, au Général Clarke, Ministre de la Guerre : "Monsieur le duc de Feltre, j'avais ordonné que le 4e bataillon des 8e, 18e, 23e, 5e, 11e et 19e formassent deux demi-brigades de garnison pour Toulon. Faites-moi connaître la situation de ces bataillons, s'ils ont eu de la désertion et comment va l'instruction.
Je désire avoir l'état de toutes les troupes qui se trouvent à Toulon. Je pense que dans ce moment il doit y en avoir beaucoup trop, ce qui doit embarrasser.
Proposez-moi un bon général de brigade pour les commander" (Chuquet A. : « Ordres et apostilles de Napoléon, 1799-1815 », Paris, 1911, t.3, lettre 4687 ; Picard E. et Tuetey L. : « Correspondance inédite de Napoléon 1er conservée aux Archives de la Guerre », Paris, 1913, t. 4, lettre 5899 ; Correspondance générale de Napoléon, t.11, lettre 27959).
Le 18 août 1811, l'Empereur écrit, depuis Saint-Cloud,au Maréchal Davout, commandant le Corps d'Observation de l'Elbe, et Gouverneur général des villes hanséatiques : "... Le petit bataillon de Schouwen est parti le 10 août. Il est composé de deux compagnies de chacun des 19e, 65e et 72e. Vous renverrez les cadres de ces compagnies à leurs régiments respectifs : il est inutile qu'ils retournent à Walcheren. Placez les hommes dans les régiments de votre corps d'armée qui en ont le plus besoin" (Correspondance générale de Napoléon, t.11, lettre 28227).
Le 22 août 1811, l'Empereur écrit, depuis Saint-Cloud, au Général Clarke : "... ESCADRE DE L'ESCAUT
Les 2es compagnies du 5e bataillon de chacun des 2e, 19e, 72e, 18e, 56e, 37e et 93e seront formées à Anvers et complétées. Ces sept compagnies tiendront garnison, savoir la compagnie du 2e sur le Friedland ; celle du 19e sur le Tilsit ; celle du 72e sur l’Auguste ; celle du 18e sur le Charlemagne ; celle du 56e sur le Duguesclin ; celle du 37e sur l'Anversois ; celle du 93e sur le César ..." (Picard E. et Tuetey L. : « Correspondance inédite de Napoléon 1er conservée aux Archives de la Guerre », Paris, 1913, t. 4, lettre 6042 ; Correspondance générale de Napoléon, t.11, lettre 28292).
Le 15 septembre, la situation du Camp de Boulogne, placé sous le commandement de Ney, est la suivante : 1ère Division Razout, 1ère Brigade, 19ème de Ligne au camp de gauche.
Le 13 septembre 1811, l'Empereur écrit, depuis Compiègne, au Général Clarke : "Monsieur le duc de Feltre, donnez ordre que le cadre du 4e bataillon du 19e de ligne se rende à Wesel, et celui du 4e bataillon du 46e à Strasbourg ; ces deux cadres partiront complets en officiers et sous-officiers ; ils seront ensuite complétés chacun à 900 hommes avec des conscrits réfractaires des dépôts de Strasbourg et de Wesel. Quand ils seront parfaitement habillés et équipés, vous me le ferez connaître pour que je leur donne une destination ..." (Picard E. et Tuetey L. : « Correspondance inédite de Napoléon 1er conservée aux Archives de la Guerre », Paris, 1913, t. 4, lettre 6167 ; Correspondance générale de Napoléon, t.11, lettre 28640).
Le 14 septembre 1811, l'Empereur écrit, depuis Compiègne, au Général Clarke : "Monsieur le comte de Cessac, je donne ordre que le cadre du 4e bataillon du 46e se rende à Strasbourg et que le cadre du 4e bataillon du 19e de ligne se rende à Wesel. Ces cadres prendront chacun 900 conscrits. Donnez ordre que les conseils d'administration de ces régiments fournissent à ces bataillons l'habillement, le petit et le grand équipement. Ils peuvent le tirer, de leur magasin en tout ou en partie ; vous leur fournirez les draps. C'est le moyen de pourvoir aujourd'hui à l'habillement des conscrits réfractaires" (Chuquet A. : « Ordres et apostilles de Napoléon, 1799-1815 », Paris, 1911, t.3, lettre 4752 ; Picard E. et Tuetey L. : « Correspondance inédite de Napoléon 1er conservée aux Archives de la Guerre », Paris, 1913, t. 4, lettre 6173 ; Correspondance générale de Napoléon, t.11, lettre 28654).
Le 16 septembre 1811, l'Empereur écrit, depuis Compiègne, au Général Clarke : "Monsieur le duc de Feltre ... j'aurai complété les cadres suivants avec des conscrits réfractaires, savoir :
DÉPÔT DE WESEL ...
Le 4e bataillon du 19e 900 ...
Quant à l'habillement, les mesures sont prises pour qu'il ne manque pas...
Dépôt de Wesel. Le ministre de l'administration de la guerre, au 15 septembre, avait envoyé 3.000 habits et tous les effets d’habillement accessoires. J'ai ordonné que le dépôt du 19e y enverrait 900 habits ..." (Picard E. et Tuetey L. : « Correspondance inédite de Napoléon 1er conservée aux Archives de la Guerre », Paris, 1913, t. 4, lettre 6186 ; Correspondance générale de Napoléon, t.11, lettre 28664).
Le 22 septembre 1811, l'Empereur écrit, depuis Boulogne, au Général Lacuée, Comte de Cessac, Ministre directeur de l'Administration de la Guerre, à Paris : "J'ai trouvé les 4e, 19e, 46e régiments, qui sont au camp de Boulogne, assez bien habillés. Les draps qui leur ont été fournis cette année sont supérieurs à ceux des autres années. Les corps se plaignent, en général, que l'administration de la guerre leur fournit tout, tels que shakos, gibernes, etc. ce qui a l'inconvénient qu'ils payent ces objets cher et qu'ils sont moins bons. J'ai vu des shakos qui sont trop étroits. Tous préfèrent que l'administration de la guerre ne leur fournisse que les draps, comme cela se faisait il y a deux ans, et leur passe le reste sur la masse d'habillement. Ils trouvent trop forte la réduction faite pour l'évaluation des habits. J'ai vu que des régiments avaient eu pour les anciens soldats plus d'habits qu'il ne leur en revenait.
Tous les militaires croient que l'administration de la guerre se charge de beaucoup trop de détails, et que cela est plus nuisible qu'utile ; que tout devrait se réduire à leur fournir le drap : cela paraît sage ..." (Correspondance de Napoléon, t.22, lettre 18146; Correspondance générale de Napoléon, t.11, lettre 28716).
Le 19 octobre 1811, l'Empereur écrit, depuis Amsterdam, au Maréchal Davout, commandant le Corps d’Observation de l’Elbe et Gouverneur général des villes hanséatiques : "Mon cousin, les cadres des bataillons du 19e de ligne et du 93e, qui ont été envoyés à Wesel et à Strasbourg, prendront là des conscrits. Je compte ensuite envoyer ces bataillons du côté de Hambourg, pour tenir garnison dans la place : et selon les circonstances, peut-être me déciderai-je à les incorporer dans vos divisions. Je compte avoir ainsi dans votre armée […] bataillon dont les corps seront en France" (Correspondance générale de Napoléon, t.11, lettre 28864).
Le 20 octobre 1811, l'Empereur écrit, depuis Amsterdam, au Général Clarke : "Monsieur le duc de Feltre, j'ai donné ordre que les bataillons des 19e, 46e, 93e et d'autres régiments se rendissent à Wesel et à Strasbourg. Mon intention est qu'aussitôt que ces bataillons seront complétés à 900 hommes, bien armés, habités et équipés, ils soient dirigés sur Minden, d'où le prince d'Eckmühl les enverra du côté de Mecklenburg, afin de soigner leur instruction et de les tenir éloignés des lieux d'où ils pourraient déserter. Il est nécessaire qu'avant le départ de ces bataillons, les officiers et sous-officiers existants au corps soient complétés" (Picard E. et Tuetey L. : « Correspondance inédite de Napoléon 1er conservée aux Archives de la Guerre », Paris, 1913, t. 4, lettre 6275 ; Correspondance générale de Napoléon, t.11, lettre 28872).
Le 22 octobre 1811, l'Empereur écrit, depuis Amsterdam, au Maréchal Davout, Prince d'Eckmühl, commadnant l'Armée d'Allemagne, à Hambourg : "Mon Cousin, les 4es bataillons des 19e, 46e, 93e, 56e, 2e, 37e et 123e, ce qui fait sept bataillons, ont été envoyés à Wesel et à Strasbourg pour se compléter à 900 hommes. Je garderai à Strasbourg les bataillons du 3e et du 105e. J'enverrais volontiers ces sept bataillons à leurs régiments pour opérer le tiercement ; mais, comme ces régiments sont en France, il y aurait trop de facilité pour la désertion. Je me suis décidé à vous les envoyer. Formez-en une ou deux bonnes brigades sous les ordres d'un général de brigade ferme, qui se charge de leur instruction et de leur tenue, et qui s'applique à empêcher la désertion. Ce sera 6,000 hommes que vous aurez sous la main ; et, selon les circonstances, je me déciderai à les faire servir à compléter vos régiments ou à tenir garnison à Magdeburg et sur les côtes. Pendant ce temps les régiments arriveraient sur l'Elbe, s'il y avait guerre ; ils trouveraient leurs bataillons et l'encadrement se ferait. Ces régiments, à l'exception du 123e, ont cinq bataillons, ayant eu leur 6e bataillon formé lorsque le 4e était en Catalogne. Portez donc une attention particulière à ces bataillons aussitôt qu'ils vous arriveront. Indépendamment de ces sept bataillons, les dépôts de Wesel et de Strasbourg vous auront fourni, avant le mois de février, une douzaine de mille hommes, en y comprenant ce que vous avez reçu ..." (Correspondance de Napoléon, t.22, lettre 18188 ; Correspondance générale de Napoléon, t.11, lettre 28887 ; citée par Mazade C. (de) : « Correspondance du Maréchal Davout, prince d'Eckmühl : ses commandements, son ministère, 1801-1815 », t. 3, p. 289).
Le 22 octobre 1811 encore, à Amsterdam, "Le duc de Plaisance demande si les 4es bataillons des 2e, 3e, 37e, 46e, 105e et 123e de ligne devront être dirigés sur le corps d'observation de l'Elbe, aussitôt qu'ils auront été complétés avec des conscrits réfractaires"; Napoléon répond : "J'ai déjà donné l'ordre que les 4es bataillons des 2e, 19e, 46e, 93e, 56e, 37e et 123e fussent complétés à 900 hommes, habillés, armés et envoyés à Minden, où le prince d'Eckmühl en fera une ou deux brigades spéciales sous les ordres d'un général de brigade, en les tenant éloignés des côtes de France, afin de rendre la désertion impossible.
Quant aux 3e et 105e, je désire que ces bataillons restent à Strasbourg pour le service de la place. Mais à cet effet, il faut que le général Lebrun n'y mette point de déserteurs, mais les jeunes gens les plus dociles et desquels on a le plus à espérer. Qu'il complète bien le 4e bataillon et même le 5e ; car je verrais avec plaisir que chaque régiment eût 1.200 hommes, c'est-à-dire 600 hommes par bataillon. Ce serait 2.400 hommes qui seraient utiles à Strasbourg pour garder cette place importante et laisser les bourgeois tranquilles. Il faut prendre des mesures pour que les majors, les chefs des 4e et 5e bataillons soient présents, que tous les officiers et sous-officiers surtout soient présents, et que le général Lebrun ne mette dans les bataillons que des hommes qui puissent être utiles" (Picard E. et Tuetey L. : « Correspondance inédite de Napoléon 1er conservée aux Archives de la Guerre », Paris, 1913, t. 4, lettre 6289).
Le 9 novembre 1811, le Maréchal Davout écrit, depuis Hambourg, au Duc de Feltre, Ministre de la Guerre : "Monseigneur, j'ai l'honneur d'accuser à Votre Excellence la réception de sa lettre du 29 octobre dernier, par laquelle elle m'informe que les 4e bataillons des 3e et 105e régiments qui se complètent à Strasbourg doivent y rester en garnison, et gue ceux des 2e, 37e, 46e et 123e complétés à 900 hommes seront dirigés sur Minden, pour être réunis aux 4e bataillons des 19e, 56e et 93e qui partiront de Wesel.
Par ma lettre du 31 octobre, j'ai rendu compte à Votre Excellence que je pensais que pour mieux remplir les intentions de l'Empereur, je placerais ces bataillons à Hanovre, sous le commandement de M. le général Gratien.
M. le général duc Charles de Plaisance m'a déjà informé que le 4e bataillon du 46e était parti de Strasbourg le 1er de ce mois.
J'aurai l'honneur de rendre compte à Votre Excellence de 1'arrivée successive de ces bataillons à Osnabruck et à Hanovre" (Mazade C. (de) : « Correspondance du Maréchal Davout, prince d'Eckmühl : ses commandements, son ministère, 1801-1815 », t. 3, p. 280, lettre 997).
Le 10 novembre 1811, le Maréchal Davout écrit, depuis Hambourg, au Duc de Feltre, Ministre de la Guerre : "Monseigneur, par vos lettres des 24 et 29 octobre dernier, Votre Excellence m'a fait connaître que les 4es bataillons des 2e, 37e, 46e, 123e, 19e, 56e et 93e régiments se complétaient à Strasbourg et à Wesel, et seraient ensuite dirigés sur Minden.
J'ai eu l'honneur de rendre compte à Votre Excellence que je ferai diriger ces 7 bataillons sur Hanovre, et que j'en donnerais le commandement à M. le général Gratien.
Je dois informer Votre Excellence que j'ai reçu l'avis de l'arrivée à Munster des 2e et 37e régiments, et je viens d'y envoyer M. le général de brigade Guyardet pour en prendre provisoirement le commandement. L'arrivée de ces régiments m'a fait penser qu'il serait plus dans les intérêts du service d'y réunir leur 4e bataillon, au lieu de les envoyer à Hanovre. En conséquence, j'ai écrit à M. le général duc de Plaisance de ne les diriger que sur Munster, où ils se réuniront aux 2e et 37e régiments, et j'en préviens M. le général Guyardet.
Si cette disposition, cependant, était contraire aux intentions de Sa Majesté, je prie Votre Excellence de me le faire savoir le plus tôt possible ; et je pourrai recevoir encore sa réponse, avant que les 4es bataillons des 2e et 37e régiments soient arrivés à Munster.
Si Sa Majesté approuve cette mesure, il n'y aura plus à Hanovre que cinq bataillons que le général Gratien pourra surveiller et instruire plus facilement ; et je pense que les 4es bataillons des 2e et 37e régiments ne pourront que gagner à être réunis à leur corps" (Mazade C. (de) : « Correspondance du Maréchal Davout, prince d'Eckmühl : ses commandements, son ministère, 1801-1815 », t. 3, p. 289, lettre 1001).
Le 12 novembre 1811, l'Empereur écrit, depuis Saint-Cloud, au Maréchal Davout, commandant le Corps d'Observation de l'Elbe, et Gouverneur général des villes hanséatiques : "Mon cousin, le 4e bataillon du 19e de ligne et le 4e du 46e se rendent en Allemagne. Ce dernier est parti de Strasbourg fort de 900 hommes. Il est nécessaire que ces deux bataillons soient dirigés sur Minden. Placez-les sous les ordres d'un bon général du côté de Mecklembourg, et faites exercer sur eux une grande surveillance pour empêcher toute désertion. Il serait utile d'attacher au général Gratien, que vous chargeriez de cette besogne, une brigade de gendarmerie et quelques détachements de cavalerie qu'il placerait derrière ses cantonnements. Il serait même nécessaire qu'au lieu d'être chez les bourgeois ces troupes fussent casernées ..." (Correspondance générale de Napoléon, t.11, lettre 29047).
Le 25 décembre 1811, l'Empereur écrit, depuis Paris, au Général Clarke, Duc de Feltre, Ministre de la guerre, à Paris : "Monsieur le Duc de Feltre, je juge convenable de changer la formation de la 6e division du corps d’observation de l’Elbe, qui n’était encore formée que sur le papier. En conséquence, cette division sera composée de quinze bataillons, savoir : de quatre bataillons du 24e léger, qui partiront de Paris le 16 janvier, de quatre bataillons du 19e de ligne, qui partiront de Boulogne le 15 janvier, de quatre bataillons du 56e qui partiront le 20 janvier, et trois bataillons du 128e. Deux bataillons seront fournis sur-le-champ; le troisième bataillon partira aussitôt que possible.
La 6e division se réunira le 1er janvier à Osnabrück avec son artillerie, génie, administration, etc. Le général Legrand la commandera; il sera rendu à Osnabrück le 1er février. Les généraux de brigade Albert et Maison seront employés dans cette division. Vous consulterez le général Legrand pour nommer le troisième général de brigade et l’adjudant commandant nécessaire à la division, laquelle sera composée de trois brigades" (Correspondance de Napoléon, t.23, lettre 18367 ; Correspondance générale de Napoléon, t.11, lettre 29460).
Le 13 décembre, sont présents au camp de Boulogne les 1er, 2ème, 3ème et 6ème Bataillons.
Le 23 décembre 1811, l'Empereur écrit, depuis Paris, au Général Lacuée, Ministre de l'Administration de la Guerre : "... Voici comment sera composée l'armée :
5 bataillons de chasseurs des régiments du corps d'observation de l'Elbe, hormis le 33e 1éger qui n'en aura que 4 ...
4 du 19e ...
Je désire que tous ces bataillons aient un caisson de transport ...
Il est nécessaire que chaque régiment ait sa forge de campagne et son caisson d’ambulance ..." (Correspondance générale de Napoléon, t.11, lettre 29440).
Le 25 décembre 1811, le 19ème de Ligne fait partie de la 6ème Division du Corps d’Observation de l’Elbe ; il est à Osnabrück.
Le 27 décembre 1811, l'Empereur écrit, depuis Paris, au Maréchal Davout, Prince d'Eckmühl, commandant le Corps d'Observation de l'Elbe, à Hambourg : "... Vous avez reçu l'organisation des 6e, 8e et 9e divisions qui se composent, savoir : La 6e division, de quatre bataillons du 24e léger, de cinq bataillons du 19e de ligne, de cinq bataillons du 56e, de deux bataillons du 128e (d'abord et d'un troisième dans le courant de l'année ; ce qui fera d'abord seize bataillons) ..." (Correspondance de Napoléon, t.23, lettre 18381 ; Correspondance générale de Napoléon, t.11, lettre 29489).
/ 1811, en Espagne
Le 1er avril 1811, le 4ème Bataillon en Espagne du 19ème de Ligne (Chef de Bataillon Dupont) comprend 18 Officiers et 274 hommes. Une autre situation indique : 14 Officiers et 174 hommes présents ; 68 malades ; 46 restés en arrière ; effectif total : 292 hommes et Officiers, plus 9 chevaux. Au 1er mai, la situation est la suivante : 178 combattants, 68 non combattants soit 246 hommes plus 9 chevaux.
Le 11 juin 1811, l'Empereur écrit, depuis Saint-Cloud, au Général Clarke, Duc de Feltre, Ministre de la Guerre, à Paris : "... Les cadres des 4es bataillons des 14e, 27e, 39e, 59e, 69e, 76e de ligne et 17e d'infanterie légère, 28e, 34e, 65e, 75e et 86e de ligne ont ordre de rentrer en France. Ils arrivent à Bayonne du 15 au 20 juin. Les cadres des 4es bataillons des 19e, 25e et 46e de ligne, 15e et 3e d'infanterie légère rentrent également. Les cadres des 19e, 25e et 46e continueront leur route pour le dépôt. Ces régiments n'ayant rien de commun avec l'Espagne, ces cadres ne doivent plus retourner en Espagne. Il en est de même du cadre du 15e d'infanterie légère : il faut lui faire continuer sa route sur Paris ..." (Correspondance de Napoléon, t.22, lettre 17793 ; Correspondance générale de Napoléon, t.11, lettre 27269).
Le 12 juin 1811, l'Empereur écrit, depuis Saint-Cloud, au Général Clarke, Ministre de la Guerre : "Monsieur le duc de Peltre, les 4es bataillons des 2e, 37e, 56e et 93e qui sont en Catalogne et dont les cadres doivent retourner à Besançon et ceux des 19e et 46e porteront ces régiments à 6 bataillons. Il y aura ainsi dans 1'intérieur 6 régiments à 6 bataillons, ce qui, avec les 15 régiments du corps d'observation de l'Elbe, portera le nombre des régiments à 6 bataillons à 21 ..." (Picard E. et Tuetey L. : « Correspondance inédite de Napoléon 1er conservée aux Archives de la Guerre », Paris, 1913, t. 4, lettre 5590 ; Correspondance générale de Napoléon, t.11, lettre 27283).
Le 18 juin 1811, l'Empereur écrit, depuis Saint-Cloud, au Général Clarke, Ministre de la Guerre : "Monsieur le duc de Feltre, le prince de Neuchâtel vous aura fait connaître les cadres et les hommes à pied qui rentrent en France et arrivent à Bayonne. Vous y aurez vu que 16 cadres du 4e bataillon arrivent de Portugal le 17 juin à Bayonne. Vous aurez donné ordre aux 4e bataillon du 19e de ligne, du 15e léger, du 46e et du 25e de ligne de rejoindre leurs dépôts, ce qui portera ces régiments à 6 bataillons. Vous aurez également ordonné aux cadres du 4e bataillon du 32e de se rendre à Toulon. Il restera donc 11 bataillons dont j'ai disposé pour le camp de Bayonne ..." (Correspondance générale de Napoléon, t.11, lettre 27339).
/ 1812
Le 2 janvier 1812, l'Empereur écrit au Général Lacuée, Comte de Cessac, Ministre directeur de l’Administration de la Guerre, à Paris : "Monsieur le Comte de Cessac, je vous envoie pour votre gouverne l’organisation de la Grande Armée. Le corps de l’Elbe formera deux corps. Il est nécessaire d’envoyer un ordonnateur à chaque corps et tout le personnel d’administration qui est indispensable. Présentez-moi un projet d’organisation. Comme je n’ai pas encore organisé en deux corps le corps d’observation de l’Elbe, envoyez-y tout double.
NOTE SUR L’ORGANISATION DE LA GRANDE ARMÉE.
La Grande Armée sera partagée en quatre corps : le corps d’observation de l’Elbe en fera deux; le corps d’observation de l’Océan en fera un ; le corps d’observation d’Italie en fera un autre.
La Grande Armée sera organisée en 15 divisions d’infanterie.
... 6e division (se réunit à Osnabrück) : 26e léger, 4 bataillons; 56e de ligne, 5 bataillons; 19e de ligne, 5 bataillons; 128e de ligne, 2 bataillons; total, 16 bataillons ..." (Correspondance de Napoléon, t.23, lettre 18410 ; Correspondance générale de Napoléon, t.11, lettre 29642).
Le 9 janvier 1812, l'Empereur écrit, depuis Paris, au Général Clarke : "Monsieur le duc de Feltre, les neuf divisions du corps d'observation de l'Elbe seront toutes sur la droite du Rhin dans le courant de février ...
Je désirerais que tous les régiments français qui font partie des 6e, 8e, 9e, 10e et 11e divisions fussent au complet d'au moins 800 hommes par bataillon, présents sous les armes ...
Le nombre d'hommes, pour arriver à ce résultat, ne doit pas être considérable et doit se trouver dans les dépôts de l'armée d'Espagne qui sont au Nord.
La 6e division est composée du 26e léger (je le crois complet), du 56e (les quatre premiers bataillons sont complets, le 5e sera complété à Strasbourg), du 19e (ses cinq bataillons doivent être complets) et du 128e (ses deux bataillons doivent être complets) ..." (Picard E. et Tuetey L. : « Correspondance inédite de Napoléon 1er conservée aux Archives de la Guerre », Paris, 1913, t. 4, lettre 6618 ; Correspondance générale de Napoléon, t.11, lettre 29705).
Le même 9 janvier 1812, à Paris, on présente à l'Empereur les "Ordres de mouvements donnés aux 19e, 123e et 56e de ligne ; les 19e et 123e partiront le 15 janvier, le 56e seulement le 20 janvier" ; l'Empereur répond "Approuvé ces ordres, le 56e ne devant se rendre qu'à Osnabrück" (Chuquet A. : « Ordres et apostilles de Napoléon, 1799-1815 », Paris, 1911, t.3, lettre 4885 ; Picard E. et Tuetey L. : « Correspondance inédite de Napoléon 1er conservée aux Archives de la Guerre », Paris, 1913, t. 5, lettre 6624).
Le 10 janvier 1812, le Corps d’Observation de l'Elbe est dédoublé ; le 19ème de Ligne, qui est toujours à Osnabrück, est ainsi intégré dans la 6ème Division (Legrand) du 2ème Corps d’Observation de l’Elbe (Oudinot).
Le 15 janvier 1812, l'Empereur écrit, depuis Paris, au Maréchal Davout, Prince d'Eckmühl, commandant le 1er Corps d'Observation de l'Elbe, à Hambourg : "Mon Cousin, je reçois vos états de situation à l'époque du ... décembre. Ne tardez pas à m'envoyer ceux du 1er janvier ; nous sommes au 15, je devrais les avoir déjà ...
Je vois dans l'état de situation du corps d'observation le 4e bataillon du 19e porté comme étant dans le département de la Lippe et ne devant pas faire partie du corps d'observation : je ne comprends pas cela. Le 4e bataillon du 19e, ceux du 46e, du 128e, doivent être à Magdeburg ; faites-les-y diriger ..." (Correspondance de Napoléon, t.23, lettre 18439 ; Correspondance générale de Napoléon, t.12, lettre 29761).
Le 19 janvier 1812, l'Empereur écrit, depuis Paris, au Général Clarke : "Monsieur le duc de Feltre, je vois sur l'état de la 25e division militaire que le 4e bataillon du 19e de ligne est à Teigne. Il y a longtemps que ce bataillon a reçu ordre de se rendre â Magdeburg, pour être aux ordres du prince d'Eckmühl. Réitérez-lui l'ordre de partir sans délai ..." (Picard E. et Tuetey L. : « Correspondance inédite de Napoléon 1er conservée aux Archives de la Guerre », Paris, 1913, t. 5, lettre 6662 ; Correspondance générale de Napoléon, t.12, lettre 29794 - Note : Teigne en Westphalie).
Le 29 février 1812, l'Empereur écrit, depuis Paris, à Berthier : "751 hommes graciés du boulet se rendent à Wesel. Mon intention est que ces hommes soient habillés et armés par le dépôt de Wesel et qu’ils soient placés moitié dans le 6e bataillon du 56e et moitié dans le 6e bataillon du 19e de ligne, ces deux bataillons ayant l'ordre de se rendre à Wesel" (Chuquet A. : « Ordres et apostilles de Napoléon, 1799-1815 », Paris, 1911, t.2, lettre 1883 ; Correspondance générale de Napoléon, t.12, lettre 30076 - Note : La CGN donne 4e au lieu de 6 bataillons).
Le même 29 février 1812, l'Empereur écrit, depuis Paris, au Duc de Feltre : "J'ai ordonné que les cadres des 4es bataillons du 56e et du 19e de ligne se rendissent à Wesel, après avoir versé tous les hommes qu'ils ont disponibles dans les quatre premiers bataillons.
J'ai également ordonné que les cadres des 4es bataillons des 46e et 93e se rendissent à Strasbourg, après avoir versé tous leurs hommes disponibles dans les quatre premiers bataillons. Mon intention est que ces deux bataillons et ceux du 56e et du 19e soient complétés par des conscrits réfractaires ou des graciés du boulet. En conséquence les 751 graciés qui se rendent à Wesel, seront placés dans les bataillons du 56e et du 19e. Il faudrait voir à gracier un pareil nombre d'hommes et à les diriger sur Strasbourg et sur Wesel. Vous ordonnerez aux généraux commandant à Strasbourg et à Wesel de compléter les 4es bataillons des 56e, 19e, 46e et 93e par des conscrits réfractaires et aussitôt que ces bataillons seront complets, armés et équipés, on m'en rendra compte et j'ordonnerai leur départ ; ces bataillons se rendront sur l’Oder ; ainsi ils seront de suite hors de France" (Chuquet A. : « Ordres et apostilles de Napoléon, 1799-1815 », Paris, 1911, t.2, lettre 1884 ; Correspondance générale de Napoléon, t.12, lettre 30084).
Le 22 mars 1812, l'Empereur écrit, depuis Paris au Duc de Feltre : "Je réponds à votre lettre du 19 février. Il y aurait beaucoup d'inconvénient à changer les majors qui sont aux dépôts pour les envoyer aux bataillons de guerre, Je pense qu'il faut rester dans le système où nous sommes. Il faudrait nommer des majors en second pour les régiments qui ont quatre bataillons. Le 26e, le 24e, le 11e et le 29e légers, le 16e, le 2e, le 37e, le 72e, le 19e, le 4e, le 18e de ligne et les six régiments d'Italie sont dans ce cas ; ce qui fait dix-sept ou dix-huit régiments. Ces majors en second sont nécessaires à nommer. Ceux des régiments du 1er corps le sont, je crois, déjà" (Chuquet A. : « Ordres et apostilles de Napoléon, 1799-1815 », Paris, 1911, t.2, lettre 1922 ; Correspondance générale de Napoléon, t.12, lettre 30280).
Le 23 avril 1812, le Général Rivaud de La Raffinière écrit au Commandant du 5e Bataillon du 19e Régiment de Ligne, à Douai, département du Nord : "J’ai l’honneur de recommander à vos bontés le jeune Gabriel Sepin, conscrit de 1812, natif de Lucerai, arrondissement de Brion, département des Deux-Sèvres, incorporé dans le 5e bataillon du 19e de ligne ; ce jeune militaire est fils de mon fermier. Il se rendra digne des égards que vous voudrez bien avoir pour lui" (SHD 1 I 52-3– Correspondance du Rivaud de La Raffinière, 24 février-16 juillet 1812).
Le 23 avril 1812, le Général Rivaud de La Raffinière écrit au Directeur général de la Conscription : "J’ai l’honneur de solliciter de vos bontés une lettre de passe dans le 82e régiment de ligne dont le dépôt est à La Rochelle pour le nommé Gabriel Sepin, conscrit de l’an 1812, natif de Lucerai, canton de Brion, département des Deux-Sèvres, incorporé depuis quelques mois dans le 5e bataillon du 19e régiment d’infanterie de ligne qui est à Douai, département du Nord.
Ce jeune homme a un cousin germain dans le 82e régiment ; il désirerait servir avec lui. Je verrai avec beaucoup de plaisir, mon général, que vous lui accordiez cette grâce, en lui faisant donner l’ordre de se rendre au dépôt du 82e à La Rochelle" (SHD 1 I 52-3– Correspondance du Rivaud de La Raffinière, 24 février-16 juillet 1812).
Le 25 avril 1812, l'Empereur écrit, depuis Saint-Cloud, au Général Clarke : "Monsieur le duc de Feltre ... Faites-moi connaître quand les 6es bataillons du 56e et du 19e de ligne pourront partir de Wesel ..." (Picard E. et Tuetey L. : « Correspondance inédite de Napoléon 1er conservée aux Archives de la Guerre », Paris, 1913, t. 5, lettre 7160 ; Correspondance générale de Napoléon, t.12, lettre 30504).
Le 25 avril 1812, "M. Bertrand, major du 19e régiment d'infanterie de ligne, supplie Sa Majesté de daigner honorer de sa signature son contrat de mariage avec Mlle de Lagréné, fille d'un ancien trésorier de France"; "Approuvé", répond l'Empereur (Picard E. et Tuetey L. : « Correspondance inédite de Napoléon 1er conservée aux Archives de la Guerre », Paris, 1913, t. 5, lettre 7160 - Non signée ; extraite du « Travail du ministre de la guerre avec S. M. l'Empereur et Roi daté du 22 avril 1812 »).
Le 4 mai 1812, l'Empereur écrit, depuis Saint-Cloud, au Maréchal Berthier : "Mon Cousin, les 6es bataillons des 19e, 56e et 37e qui sont à Wesel se rendront, aussitôt qu'ils seront complétés, à Spandau. Les 6es bataillons des 46e et 93e qui sont à Strasbourg se rendront également à Spandau aussitôt qu'ils seront formés. Ces bataillons passeront le Rhin à Kehl. Par ce moyen cinq sixièmes bataillons seront réunis à Spandau" (Picard E. et Tuetey L. : « Correspondance inédite de Napoléon 1er conservée aux Archives de la Guerre », Paris, 1913, t. 5, lettre 7206 ; Correspondance générale de Napoléon, t.12, lettre 30576).
Le 18 mai 1812, l'Empereur écrit, depuis Dresde, au Général Clarke, Duc de Feltre, Ministre de la Guerre, à Paris : "Monsieur le Duc de Feltre, je reçois le travail qui était joint à votre lettre du 11 mai. Voici quelles sont mes intentions définitives, donnez des ordres pour leur prompte exécution.
Division de Réserve
La 1e division de la réserve, commandée par le général Lagrange, qui se réunit à Coblentz, Düsseldorf et Aix-la-Chapelle, sera composée de la 1e demi-brigade de marche forte de trois bataillons, des 2e, 3e et 4e demi-brigades de marche fortes également de trois bataillons, et des 6e bataillons des 19e, 37e, 56e 93e, 46e, qui sont à Wesel et à Strasbourg ; total, dix-sept bataillons. Vous donnerez l’ordre que ces dix-sept bataillons se portent sur Magdeburg. Vous me ferez connaître leur ordre de marche et le jour où chacun de ces bataillons arrivera à sa destination, afin que je donne les ordres ultérieurs. Ces dix-sept bataillons, formant près de 14,000 hommes, seront destinés à tenir provisoirement garnison à Magdeburg, Spandau et Berlin ; ce qui me permettra de disposer du 9e corps. Je n’ai donc rien à changer à la formation proposée dans votre état n°1, qui me parait bien entendu ..." (Correspondance de Napoléon, t.23, lettre 18701 ; Correspondance générale de Napoléon, t.12, lettre 30633).
En 1812, le 19ème est en Russie ; au 1er juin, il fait partie du 2ème Corps Oudinot, 6ème Division Legrand. Ses 1er, 2ème, 3ème, 4ème Bataillons et son Artillerie présentent un effectif de 85 Officiers et 2791 hommes, plus 29 chevaux d’Officiers et 74 chevaux de trait.
Le 22 juillet 1812, l'Empereur écrit, depuis Gloubokoïé, au Prince de Neuchâtel et de Wagram, Major général de la Grande Armée, à Gloubokoïé : "Mon Cousin, donnez l'ordre aux cinq 6es bataillons des 19e, 93e, 56e, 37e et 46e de se rendre a Danzig ..." (Correspondance de Napoléon, t.24, lettre 18999 ; Correspondance générale de Napoléon, t.12, lettre 31293).
Le 19ème combat les 30 et 31 juillet à Drissa : Lieutenants Charrier et Monais, blessés le 30 ; Chef de bataillon Gaucheret, Capitaines Chapeau et Gresse, Lieutenant Adjudant major Barnier, Lieutenants Loriol, Crépin, Rousse, Sous lieutenant Debardieux blessés le 31.
Au combat de Jacobowo, le 1er août, le Major en 2e Duroy de Fontenelle, le Capitaine Berrard et le Lieutenant Rossi sont tués ; le Lieutenant Adjudant major Barnier est blessé et mort le 5 ; les Capitaines Miaczinski, Gresse, les Lieutenants Jarnier, Renaud, Maunaix et Charrier sont blessés. A l’appel du 4 août, l’effectif est de 68 Officiers et 1727 hommes ; 3 Officiers et 164 hommes sont par ailleurs détachés aux convois ; 5 Officiers et 62 hommes sont au Dépôt ; 314 hommes sont restés en arrière.
Le 18 août, à Polotsk, sont tués le Colonel Aubry, les Capitaines Despense, Drouard, Mascrès, Parry, Rachelboom, les Lieutenants Cleenverck et Saint-Aubert, le Sous lieutenant Poulain ; le Chef de Bataillon Deu est blessé et mort le même jour ; le Capitaine Pergot est blessé et meurt le 19 octobre ; le Capitaine Lamothe est blessé et meurt le 25 septembre. Sont blessés le Chef de Bataillon Pelletier de Voilemont, les Capitaines Adjudants majors Bullier et Crépin, les Capitaines Chapeau, Gombauld, Lafitte, Pelletier, Roux, Therasson, Vernay, le Lieutenant Adjudant major Pauty, les Lieutenants Tassard, Charrier, Loriol, Deplanque, les Sous lieutenants Beauvillain, Isoire, Meyer, Millot, Rousse.
Le Colonel Aubry est remplacé par Jean-Aimable Trupel.
Le 15 septembre, l’effectif du 19ème est tombé à 986 hommes. Le Régiment est sous le Général de Brigade Moreau, 6ème Division Legrand. Toujours à Polotsk, sont tués le 18 octobre le Lieutenant Lancelle, les Sous lieutenants Branche, Claudel, Haute ; sont blessés le 18 octobre les Sous lieutenants Pournain, Larue (mort le 25), Piètre et Mertens. Le 19, le Capitaine Guillot est blessé, et le 20, c’est au tour du Sous lieutenant Lelosse.
Le 6 novembre, le Sous lieutenant Isoire est blessé aux avant-postes. Le 23 novembre, le Sous lieutenant Poulain est tué par un parti de Cosaques sur la route de Borissow.
Au passage de la Bérézina, sont tués : Capitaine Devaux (le 23) ; Capitaine Bessin et Lieutenant Grippière (le 26) ; Capitaine Granjean (le 28) ; Lieutenants Morelle et Girod (le 28) ; Sous lieutenant Rousse et Commandoir (le 28). Sont blessés le Capitaine Trimolet (le 26 et mort le jour même) ; Capitaine Boizard et Lieutenant Loriol (le 24) ; Major en 2e Gaucheret, major Trupel, Chirurgien Sous aide major Manson, Capitaine Adjudant major Constantin, Lieutenant Tassard, Sous lieutenants Digard (le 26), Gravier, Ségoffin (disparu le 6 décembre), Piette et Morlet (le 28) ; Capitaine Thérasson et Lieutenant Adjudant major Hourez (le 29).
/ 1812, Demi-brigades de marche
Le 2 avril 1812, Napoléon décide, pour renforcer sa Grande Armée, de former 4 Demi-brigades de marche à partir de détachements des 5ème bataillons (Dépôts) de Régiments déjà mobilisés. Chaque Demi-brigade à 3 Bataillons de 6 Compagnies chacun. Les Demi-brigades doivent se former le long du Rhin, avant d’être envoyées vers l’Est. Il écrit à Clarke ses instructions et la composition de ces nouvelles unités. "Monsieur le duc de Feltre, je vous ai fait connaitre la formation des 16 demi-brigades provisoires ; mais comme cette organisation n’emploiera pas plus de 40000 conscrits de l’année, il faut que vous me fassiez dresser un état exact du superplus [sic] avec un projet de formation de bataillons de marche supplémentaires à réunir dans le courant de mai pour recruter la Grande Armée. Vous composerez chaque bataillon de marche de 6 compagnies, c'est-à-dire de 900 hommes à peu près. On les dirigerait sur Mayence et Wesel ; de là sur Berlin où ils recevraient les ordres du major général pour leur incorporation définitive.
J’ai actuellement à vous faire connaitre mes intentions relativement à la formation de 4 demi-brigades de marche composées de compagnies tirées des 5es bataillons des régiments qui sont à la Grande Armée. Ces 4 demi-brigades fortes ensemble de 10000 hommes formeront une seconde division de réserve pour la défense de tout le pays entre l’Elbe et le Rhin, et pour le recrutement de la Grande Armée. Je ne leur donnerai pas le nom de demi-brigades provisoires mais bien celui de demi-brigades de marche. Elles seront composées de la manière suivante :
... 4e Demi-brigade de marche.
1er Bat : 2 Cies du 19e de Ligne à Douai, 2 Cies du 46e de Ligne à Arras, 2 Cies du 44e de Ligne à Valenciennes
2e Bat : 2 Cies du 55e de Ligne à Dunkerque, 2 Cies du 72e de Ligne à Bruxelles, 2 Cies du 56e de Ligne à Grave
3e Bat : 2 Cies du 18e de Ligne à Strasbourg, 2 Cies du 4e de Ligne à Nancy, 2 Compagnies du 51e de Ligne à Lille.
Cette Demi-brigade se réunira à Aix la Chapelle : les détachements se mettront en marche du 15 au 25 avril, forts de 160 hommes par compagnie, bien habillés, bien armés et ayant 3 paires de souliers ...
Vous nommerez un major en second pour commander chaque demi-brigade. Ces majors se mettront en marche avant le 8 avril pour parcourir les différents dépôts. Tous les dépôts qui sont sur le Rhin, comme le 7e léger, etc. embarqueront leurs détachements sur ce fleuve. Vous nommerez un général de brigade ou même un colonel pour être chargé, comme inspecteur, de la formation de ces quatre demi-brigades, qui se composeront ainsi de douze bataillons ou de 9.000 à 10.000 hommes. Le général commandant la 25e division répartira ces 10.000 hommes dans des cantonnements entre Cologne, Juliers, Aix-Ia-Chapelle et Clèves ...
Formation des demi-brigades de marche de la Grande Armée
Demi-brigades du 3e corps (à l’exception du 16e régiment qui est du 2e corps)
4e demi-brigade 1ère division de réserve de la Grande Armée 2400
1er bataillon :
2 compagnies du 5e bataillon du 19e de ligne (dépôt à Douai) : 561 conscrits des Deux-Sèvres ; total 561 ; 261 conscrits de 1812 non employés dans cette organisation. Manque 1
2 compagnies du 5e bataillon du 46e de ligne (dépôt à Arras) : 197 conscrits de Rhin-et-Moselle, 356 de Seine-Inférieure ; total 553 ; 253 conscrits de 1812 non employés dans cette organisation.
2 compagnies du 5e bataillon du 44e de ligne (dépôt à Valencienne) : 410 conscrits de Vendée, 102 de la Somme ; total 512 ; 212 conscrits de 1812 non employés dans cette organisation.
2e bataillon :
2 compagnies du 5e bataillon du 55e de ligne (dépôt à Dunkerque) : 485 conscrits du Maine-et-Loire ; total 485 ; 185 conscrits de 1812 non employés dans cette organisation.
2 compagnies du 5e bataillon du 72e de ligne (dépôt à Bruxelles) : 468 conscrits de Loire-Inférieure, 100 de Mayenne ; total 568 ; 268 conscrits de 1812 non employés dans cette organisation.
2 compagnies du 5e bataillon du 56e de ligne (dépôt à Grave) : 231 conscrits de Seine-et-Oise, 275 de Rhin-et-Moselle ; total 506 ; 206 conscrits de 1812 non employés dans cette organisation.
3e bataillon :
2 compagnies du 5e bataillon du 18e de ligne (dépôt à Strasbourg) : 506 conscrits du Maine-et-Loire, 204 de l’Aisne ; total 487 ; 187 conscrits de 1812 non employés dans cette organisation.
2 compagnies du 5e bataillon du 4e de ligne (dépôt à Nancy) : 533 conscrits de la Meuse ; total 533 ; 233 conscrits de 1812 non employés dans cette organisation.
2 compagnies du 5e bataillon du 51e de ligne (dépôt à Lille) : 550 conscrits de Somme ; total 550 ; 250 conscrits de 1812 non employés dans cette organisation ..." (Picard E. et Tuetey L. : « Correspondance inédite de Napoléon 1er conservée aux Archives de la Guerre », Paris, 1913, t. 5, lettre 7055 (extrait d’un ordre de l’Empereur daté de Saint-Cloud le 2 avril 1812) ; Correspondance générale de Napoléon, t.12, lettre 30371 - intégrale).
/ 1813
Le Sous lieutenant Lemaire est blessé le 1er janvier 1813 par des Cosaques près de Tilsitt (mort le 11). Le Sous lieutenant Plumecoq est blessé le 17 janvier (retraite de Russie).
Le même 17 janvier 1813, l'Empereur écrit, depuis Paris, Au Général Clarke, Ministre de la Guerre : "Monsieur le duc de Peltre, il ne faut rien prendre de la conscription 1813 dans les 40 régiments dont l'état suit, savoir : ... 19e ... Total, 40 régiments.
Il faut au contraire leur donner, sur l'appel des 100 000 hommes, de quoi porter leur dépôt à 2500 hommes afin de compléter les 5e et 6e bataillons et ce qu'ils ont en France. Il suffira, pour les 5 derniers, de les porter à 2000 ...
Il faut donc, après que le corps d'observation de l'Elbe, le corps d'observation d'Italie et les 2 corps d'observation du Rhin seront partis, pouvoir former un corps de réserve avec ce qui existe dans les 40 dépôts ci-dessus désignés, avec ce qu'ils reçoivent de la conscription de 1813 et ce qu'ils vont recevoir sur la levée des 100 000 hommes.
Ce corps de réserve serait composé de 120 bataillons fournis par les 40 régiments ci-dessus. Il faut y ajouter un bataillon de marche des 8e et 18e légers ; un autre du 3e et du 105e ; d'autres bataillons de marche, formés de 2 compagnies tirées des 34 dépôts de la Grande Armée ; plus 5 bataillons de marche de la 32e division militaire. Cela ferait donc environ 150 bataillons ou une réserve de 120 000 hommes qui partirait avec les cadres des 5e et 6e bataillons et avec les cadres qui reviennent de la Grande Armée.
P.S. Je vous prie d'observer que cette lettre dérange quelque chose à l'approuvé que j'ai donné, dans mes lettres précédentes, aux dispositions faites par les bureaux pour compléter les régiments provisoires et différents corps.
Aussitôt que le chef de division aura terminé, il m'apportera ce travail" (Correspondance générale de Napoléon, t.13, lettre 32318).
Le Lieutenant Charrier est blessé le 27 (retraite de Russie).
Le 25 janvier 1813, le 19ème de Ligne est à Custrin, plus précisément à Seelow ; son effectif est de 3 Officiers et 97 hommes intégrés au sein d’un 1er Bataillon provisoire (2ème Corps).
Le 27 janvier 1813, l'Empereur écrit, depuis Fontainebleau, Au Général Clarke, Ministre de la Guerre : "Monsieur le duc de Feltre, je reçois votre lettre du 26 (bureau du mouvement des troupes) ...
Le bataillon du 72e qui arrive le 8 à Erfurt s'y reposera 2 jours, et de là se rendra à Weimar où il joindra celui du 2e qui arrive le 10. Idem pour celui du 37e qui arrive le 11 ; idem pour celui du 93e qui arrive le 4.
Le bataillon du 93e qui arrive le 14, celui du 85e qui arrive le 15, et celui du 19e qui arrive le 16, se réuniront à Erfurt, et ces 7 bataillons, sous les ordres d'un des généraux de brigade du 2e ou du 3e corps, se mettront en marche pour Spandau ..." (Correspondance générale de Napoléon, t.13, lettre 32514).
Le 27 janvier 1813 encore, l'Empereur écrit, depuis Fontainebleau, à Eugène Napoléon, Vice-Roi d’Italie, commandant en chef la Grande Armée, à Posen :"Mon Fils, le ministre de la guerre vous a écrit pour vous faire connaître que les détachements de conscrits de chacun des vingt-huit régiments de la Grande Armée qui doivent se rendre à Erfurt, où ils trouveront les cadres des 2e bataillons, ce qui complétera ces vingt-huit bataillons, partent de France ...
Les bataillons du 2e de ligne, du 87e, du 93e, du 46e et du 19e, qui arrivent au plus tard le 16, se réuniront successivement à Leipzig, et aussitôt qu'ils seront réunis, un des deux généraux de brigade du 2e ou du 3e corps, que vous enverrez à Erfurt, les prendra sous ses ordres et les conduira, à petites journées et après le repos nécessaire, de Leipzig à Spandau ..." (Mémoires du Prince Eugène, t.8, page 274 ; Correspondance de Napoléon, t. 24, 19523 ; Correspondance générale de Napoléon, t.13, lettre 32518).
Puis, le 5 février 1813, depuis Paris, au Général Clarke, Duc de Feltre, Ministre de la guerre, à Paris : "Monsieur le Duc de Feltre, je n'approuve pas la formation des cinquante demi-brigades provisoires, formant cent cinquante bataillons, pour la garde de l'intérieur ; voici de quelle manière ce travail doit être fait ...
FRONTIÈRES DU RHIN ET DE L'OCÉAN.
La défense de la France, depuis les 31e et 17e divisions militaires jusqu’à Besançon et jusqu’à Bordeaux, aura lieu de deux manières : par la formation de bataillons de garnison, composés de compagnies tirées des 5e bataillons et qui tiendront garnison dans nos places fortes, et par la formation de demi-brigades provisoires.
Les demi-brigades seront d’abord au nombre de vingt-quatre pour cette partie de la frontière qui s’étend depuis la 31e division jusqu’à la 11e.
Chaque demi-brigade sera composée de trois bataillons entiers, sans qu’il puisse y entrer, sous quelque prétexte que ce soit, une fraction de 5e bataillon. Ces vingt-quatre demi-brigades seront formées ainsi qu’il suit :
... la 10e demi-brigade, des 6es bataillons des 2e, 19e et 37e ...
Ces vingt-quatre demi-brigades formeront six divisions ; chaque division, quatre demi-brigades ou douze bataillons, savoir :
La 1re division, à Mayence, composée des 1re, 10e, 11e et 12e demi-brigades ..." (Correspondance de Napoléon, t. 24, 19538 ; Correspondance générale de Napoléon, t.13, lettre 32615).
Le 27 février 1813, l'Empereur écrit, depuis Paris, à Eugène, Vice-Roi d'Italie, commandant en chef de la Grande Armée : "Mon fils ... Quant au 13e léger, il ne pourra arriver à Erfurt que le 17 mars, le 19e le 16, le 46e le 15, le 15e le 15, le 93e le 13.
Ainsi, lorsque vous recevrez cette lettre, les 28 bataillons hormis cinq, auront dépassé Erfurt et seront dirigés sur Wittenberg ou Spandau, c'est-à- dire suivant l'emplacement de leurs corps respectifs. Prescrivez des mesures pour qu'ils partent réunis suivant les circonstances.
Le prince d'Eckmühl pourrait les réunir à Dessau ou à Wittenberg.
Ces jeunes conscrits doivent être spécialement placés dans les forteresses" (Correspondance générale de Napoléon, t.13, lettre 32901).
Le même 27 février 1813, l'Empereur écrit également au Général Lauriston, commandant le Corps d'Observation de l'Elbe : "Vingt-huit deuxièmes bataillons du 1er et 2e corps de la Grande Armée se réunissent à Erfurt et Cassel, savoir :
... à Erfurt le 30e, 33e le 19 février ; 57e le 28, 61e le 23, 85e le 24, 18e le 28, 111e le 22 ; 26e léger le 1er mars, 24e le 2, 4e de ligne le 6, 12e le 8, 48e le 10, 7e de ligne le 9, le 37e le 11, le 72e le 8, le 108e le 11, le 2e le 10, le 33e le 12, le 13e le 17, le 19e le 16, le 46e le 15, le 15e le 15, le 93e le 13 ...
Les 6 bataillons d'Erfurt doivent se rendre à Dessau ou Wittenberg. Mettez-vous en correspondance avec le général commandant à Erfurt et avec le prince d'Eckmühl qui a été chargé par le vice-roi de réunir ces bataillons afin que, d'après les ordres du vice-roi, ils soient dirigés sur Berlin, Spandau et Stettin ..." (Correspondance générale de Napoléon, t.13, lettre 32905).
Le 4 mars 1813, le Maréchal Davout écrit, depuis Magdebourg, au Vice-Roi d’Italie : "En réponse à la demande que j'avais faite d'un congé pour me rendre à Paris, j'ai reçu l'ordre d'aller à Leipzig. Je partirai demain ou après. Les bataillons des 30e et 33e s'étaient déjà portés sur Wittenberg. J'écris au général Pouchelon de les faire rétrograder sur Leipzig.
Indépendamment des bataillons du 1er corps qui devaient s'organiser à Erfurt et se diriger sur Leipzig, il y en a des 2e et 3e corps, entre autres les 18e, 24e, 26e, 4e, 72e, 2e, 37e, 93e, 46e et 19e régiments. Ces bataillons devront-ils également être retenus à Leipzig ? ..." (Mazade C. (de) : « Correspondance du Maréchal Davout, prince d'Eckmühl : ses commandements, son ministère, 1801-1815 », t. 3, p. 519, lettre 1211).
Le 5 mars 1813, l'Empereur écrit, depuis Paris, à Eugène, Vice-Roi d’Italie, commandant en chef la Grande Armée : Mon fils, les deuxièmes bataillons du 17e de ligne, du 21e et du 25e doivent être arrivés à Cassel le 25 février ; celui du 56e a dû arriver le 20 ; ils peuvent, s'ils ne l'ont déjà fait, se mettre en marche sans délai pour se rendre à Wittenberg.
Les 30e et 33e doivent être à Erfurt, le 19 février ; le 57e, le 28 ; le 61e, le 25 ; le 85e, le 24 ; le 18e, le 28 ; le 111e, le 22. Ces 7 bataillons d'Erfurt avec les 4 premiers de Cassel font 11 bataillons qui peuvent être presque déjà réunis sur l'Elbe. Le 11e léger a dû arriver le 17 février à Cassel ; il doit être maintenant à Spandau.
Le 26e léger doit arriver à Erfurt, le 1er mars ; le 24e léger le 2 ; le 4e de ligne, le 6 ; le 12e de ligne, le 8 ; le 48e de ligne, le 10 ; le 7e léger, le 9 ; le 37e de ligne, le 11 ; le 72e de ligne, le 8 ; le 108e de ligne, le 9 ; le 2e de ligne, le 10 ; le 33e·de ligne, le 12. Quant au 13e léger, il ne pourra arriver à Erfurt que le 17 mars ; le 19e, le 16 ; le 46e, le 15 ; le 15e, le·15 ; le 93e, le 13.
Ainsi, lorsque vous recevrez cette lettre, les 28 bataillons, hormis 5, auront dépassé Erfurt et seront dirigés sur Willenberg ou Spandau, c'est-à-dire suivant l'emplacement de leurs corps respectifs.
Prescrivez les mesures pour qu'ils partent réunis suivant les circonstances. Le prince d'Eckmühl pourrait les réunir à Wittenberg ou à Dessau. Ces jeunes conscrits doivent être spécialement placés dans les forteresses" (Mémoires du Prince Eugène, t. 8, page 394 ; Correspondance générale de Napoléon, t.13, lettre 33016).
Le 6 mars 1813, l'Empereur écrit, depuis Paris, au Général Clarke, Ministre de la Guerre : "Monsieur le duc de Feltre, je vous renvoie la dépêche du duc de Padoue. Faites-lui connaître que les 16 bataillons du 1er corps se réunissent à Wittenberg, pour garder cette ville sous les ordres d'un général de division et de 2 généraux de brigade, et que les 12 bataillons du 2e corps se réunissent à Dessau pour y garder le pont, également sous les ordres d'un général de division et de 2 généraux de brigade, qu'il vous fasse connaître ce qui a été exécuté de ces différentes dispositions ...
Les 12 bataillons du 2e corps formeront 6 régiments de la manière suivante :
... 39e régiment provisoire : 19e de ligne, 2e bataillon, 37e de ligne, idem ...
Donnez ordre aux six majors de se rendre en poste à Dessau pour en prendre le commandement. Tous les colonels de ces régiments se rendront également à leurs dépôts. Comme en avril les 4es bataillons arriveront, on défera ces régiments provisoires qui, ayant alors deux bataillons, seront inscrits sous leur propre nom" (Correspondance générale de Napoléon, t.13, lettre 33041).
Le 14 avril 1813, l'Empereur écrit, depuis Saint-Cloud, au Général Clarke, Ministre de la Guerre : "Monsieur le duc de Peltre, vous avez donné ordre aux 28 régiments de la Grande Armée de diriger chacun 3 ou 4 compagnies de leurs dépôts sur Utrecht ou sur Wesel, savoir : les 13e léger, 17e, 19e, 25e, 46e, 48e, 72e et 108e sur Utrecht, où toutes ces compagnies seront arrivées au 1er mai ; et toutes les autres sur Wesel, où elles seront arrivées du 17 avril au 7 mai.
Cet ordre a été donné sur des états de situation ; mais avant de l'exécuter, les régiments ont dû envoyer les 3e et 4e compagnies du 4e bataillon ; en sorte que la plupart n'auront pas pu faire partir les autres, ou que du moins leur départ aura été retardé.
Faites-moi connaître le nombre et la force des compagnies des 28 4e bataillons qui sont parties ; ainsi que les compagnies de ces mêmes régiments qui sont parties pour Wesel et Utrecht, et quand elles y arriveront ? Ce rapport me devient d'autant plus important qu'en consultant vos ordres de mouvement, je serais induit en erreur ; puisque je croirais avoir ces troupes à Utrecht et à Wesel à la fin d'avril ou au commencement de mai, tandis que probablement il n'y aura rien" (Correspondance générale de Napoléon, t.13, lettre 33855).
Le 27 avril, au cours de la défense de Danzig, le Sous lieutenant Bedbourg est blessé. Le même jour, à Hambourg, le Lieutenant Digard est blessé. Toujours à Hambourg, le 12 mai, le Capitaine Lévêque est blessé.
Au cours des combats en Saxe, le Capitaine Adjudant major Constantin est blessé le 4 juin ; le Chirurgien Aide major Pajot est blessé le 5.
Le 7 juin 1813, l'Empereur écrit, depuis Bunzlau, au Prince de Neuchâtel et de Wagram, Major général de la Grande Armée, à Dresde : "... Le 2e corps de l’armée, sous les ordres du duc de Bellune, sera composé de 3 divisions, les 4e, 5e, 6e.
Donnez ordre au duc de Bellune de se rendre à Crossen ; il y réunira son corps, le fera camper et prendra l'administration du cercle de Crossen, ayant soin de ne pas sortir de la ligne de démarcation.
Le duc de Bellune composera ses divisions avec les bataillons des mmemes régiments, savoir :
La 4e division : 3 bataillons du 24e léger, 3 bataillons du 19e de ligne, 3 bataillons du 37e de ligne, 3 bataillons du 56e de ligne ...
Chaque division aura 2 batteries à pied, 2 batteries à cheval pour le corps, 2 batteries de 12 pour réserve du corps ; 76 bouches à feu.
Vous manderez au duc que les colonels, les aigles et la musique doivent rejoindre les régiments.
Les 3es bataillons manqueront à ces régiments, ils se réunissent à Wesel sous le titre de la 6e division (6e bis).
Quand j’aurai reçu l'état de situation de son corps, je me déciderai à réunir les 3es bataillons à son corps d'armée afin de former ses divisions à 16 bataillons chaque.
Envoyez copie de tout cela au ministre de la Guerre pour que les colonels, musiques et aigles rejoignent leurs régiments" (Correspondance générale de Napoléon, t.13, lettre 34510).
Le 19 juin 1813, l'Empereur écrit, depuis Dresde, au Maréchal Kellermann, commandant de la cavalerie du 3e Corps : "Mon cousin ... J'ai ordonné que le 2e corps fût réparti ainsi :
1re division ou 4e de l'armée 1er, 2e et 4e bataillons des 24e léger, 19e, 37e et 56e de ligne.
2e division ou 5e de l'armée 1er, 2e et 4e bataillons des 26e léger, 93e, 46e et 72e de ligne.
3e division ou 6e de l'armée 1er, 2e et 4e bataillons des 11e léger, 2e, 4e et 18e de ligne.
La 6e division bis, composée des 12 troisièmes bataillons des 12 régiments ci-dessus, se réunit à Wesel pour de là se rendre où les circonstances l'exigeront. Je vous envoie le décret que j'ai rendu pour l'organisation du corps d'observation de Mayence qui prendra le titre de corps d'observation de Bavière, et qui sera formé de 6 divisions. Faites-en part au duc de Castiglione. Ouvrez aux dépôts des 28 régiments des 1er et 2e corps pour savoir si leurs colonels, leurs musiques et leurs aigles sont partis. Ayez soin que tout ce qui appartient au 2e corps soit dirigé sur Wittenberg" (Correspondance générale de Napoléon, t.13, lettre 34865).
Le 12 août 1813, l'Empereur écrit, depuis Dresde, au Maréchal Berthier, Major-général de la Grande Armée : "Mon cousin ... Donnez ordre au général Le Marois de composer une division active de six bataillons bis, et des 3e et 4e bataillons du 134e : ce qui formera deux brigades, chacune de quatre bataillons français ..." (Chuquet A. : Lettres de l'empereur Napoléon, du 1er août au 18 octobre 1813, non insérées dans la correspondance, p. 53 ; Correspondance générale de Napoléon, t.14, lettre 35835 - Note : 3e bataillon des 24e et 26e régiments d'infanterie légère ; 18e, 19e, 56e et 72e de ligne, bataillons provisoires de la 6e division bis).
Le 27 août, à la bataille de Dresde (1er, 2e et 4e Bataillons du 2e Corps Victor), le 19e subit encore d’importantes pertes :
- Tués : Capitaines Aubin, Chatenet, Dallot, Merlet ; Lieutenant Bouché, Sous lieutenants Charles, Lefebvre.
- Blessés et morts des suites de leurs blessures : Sous Lieutenants Carbon, mort le 2 septembre, et Auffraye, mort le 10.
- Blessés : Capitaines Frelois, Roux, Gresse, Lenglet, Lerillier, Lévêque, Rousse ; Lieutenants Gianotti, Waterlot, Digard (P. A.)°, Reitz ; Sous lieutenants Frouvé, Garcin, Defrance et Michel.
Au 3e Bataillon, à Lubnitz près de Magdebourg (le 3e Bataillon appartenant à la Division de Magdebourg) : Sous lieutenant Grosdidier tué ; Capitaines Merlet et Berthaut, Lieutenant Grill, Sous lieutenant Fèvre, Meilier et Digard blessés.
A Leipzig, les pertes sont les suivantes :
- Le 16 : Lieutenants Caron, Lassoye, tués. Chef de Bataillon Deu de Marson blessé et mort le 12 novembre. Colonel Trupel, Capitaine Adjudant major Rousse, Capitaines Grégoire, Miaczinski, Boizard, Chauvin, Vidier, Lieutenant Adjudant major Gavignet, Lieutenant Normand, Sous lieutenants Buchillot, Péruche, Varnier, blessés.
- Le 18 : Chef de bataillon Bullier, Capitaine Tassard, Sous lieutenant Dallot, tués ; Chef de Bataillon Oudot, blessé et mort le 6 novembre. Capitaines Bournès, Desmoulliez, Fossat, Lafite, Lieutenants Bayle, Sabardesse, Sous lieutenants Duvivier, Lambelin et Trouvé, blessés.
Le 20 octobre, le Lieutenant Adjudant major Gavignet est blessé à l’hôpital de Leipzig. Des éléments du Régiment combattent aussi à Hanau.
L’ordre de formation et de réorganisation de l’armée arrêté par l’Empereur le 7 novembre 1813, indique : "ARTICLE PREMIER.
L'armée sera organisée de la manière suivante :
Le onzième corps, commandé par le duc de Tarente, sera composé de la trente et unième et de la trente-cinquième division …
ART. 2.
Tous ces corps seront successivement portés à quatre divisions ...
DEUXIÈME CORPS D'ARMÉE.
ART. 15.
Les trois divisions du deuxième corps formeront une seule division qui portera le n° 4.
ART. 16.
La quatrième division sera composée des premiers bataillons des régiments ci-après désignés :
... 56e régiment de ligne ...
19e id. id. ...
ART. 17.
Il sera placé dans chacun de ces douze bataillons cent conscrits hollandais et cent conscrits réfractaires du dépôt de Strasbourg. Les cadres des autres bataillons que ceux désignés ci-dessus seront formés au dépôt où seront envoyés les officiers et sous-officiers inutiles aux premiers bataillons ..." (Mémoires du Maréchal Marmont, tome 6, page 105 et page 415).
Le même 7 novembre, le Sous lieutenant Courtoisier est blessé au cours d’une affaire près de Mayence.
Le 8 novembre, au cours de la défense de Torgau, le Sous lieutenant Defrance est blessé.
Le 21 novembre 1813, l'Empereur écrit, depuis Paris, à Daru, Ministre directeur de l’Administration de la Guerre : "Monsieur le comte Daru, je vous envoie un rapport que j 'avais demandé au comte de Cessac. Je n'ai pas besoin de justification, mais de faits. J’ai dans la 16e, la 24e et la 25e divisions militaires plus de 20 000 conscrits qui arriveront avant le 15 décembre. Le ministre de la Guerre a approuvé leur armement. J'ai donc besoin qu'ils soient habillés. Une partie du nombre est destinée à former le 1er corps bis de la Grande Armée commandée par le duc de Plaisance et qui se compose du 9e et 4e bataillon des régiments du 1er corps commandé par le comte de Lobau. Si l'habillement n'arrête pas le duc de Plaisance, ce corps sera bientôt disponible. Faites-moi connaître le nombre d'habillement que chaque bataillon a dans ce moment. Il est de la plus haute importance que le duc de Plaisance puisse réunir sur-le-champ tous les bataillons ou du moins une partie pour marcher sur Amsterdam.
Np
Tableau faisant connaître le nombre des conscrits assignés aux corps des 16e, 24e et 25e divisions, les fournitures accordées à chacune et le restant à ordonner.
Numéro des divisions | Dénomination des corps | Contingent positif | Moitié que l'on présume être fournie sur le déficit | Excédant | Total | Nombre de fournitures accordées | Reste à ordonner |
16e division | 19e | 500 |
60 |
300 |
860 |
500 |
960 |
..." (Correspondance générale de Napoléon, t.14, lettre 37221).
Le 16 décembre 1813, l'Empereur écrit, depuis Paris, au Général Clarke, Ministre de la Guerre : "Monsieur le duc de Feltre, les 88e, 75e, 79e, 45e, 60e, 81e et le 27e léger ont dirigé en tout 1800 hommes sur Strasbourg, lesquels arriveront depuis le 21 jusqu'au 30 décembre. Cette opération avait été faite dans l'espérance de l'arrivée du 14e corps, et pour en compléter les bataillons. Depuis, le 14e corps n'arrivant point, j'ai ordonné, il est vrai, la formation de 5es bataillons dans ces régiments ; mais ces 5es bataillons doivent se former au dépôt.
Mon intention est donc que le détachement du 27e léger, dirigé sur Strasbourg, soit incorporé dans le 1er bataillon du 11e léger ; ... celui du 81e dans le 19e ...
Successivement, les autres détachements qui étaient destinés pour le 14e corps seront incorporés dans les 12 premiers bataillons du 2e corps qui, par ce moyen, se trouveront sur-le-champ au complet de 8 à 900 hommes.
Faites-moi connaître les autres détachements que les régiments qui étaient destinés pour le 14e corps ont dirigés sur Strasbourg, et proposez-moi leur incorporation dans ces 12 bataillons.
Tout cela sera d'autant plus à propos que les régiments du 2e corps n'ont pas reçu autant de conscrits qu'il faudrait pour avoir leurs troisièmes bataillons bien complets à l'armée, indépendamment de leurs 5es.
Donnez ordre que les cadres retournent sans délai à leurs dépôts" (Correspondance générale de Napoléon, t.14, lettre 37571).
Le 18 décembre 1813, l'Empereur écrit, depuis Paris, au Général Clarke, Ministre de la Guerre : "Monsieur le duc de Feltre, le 1er corps bis prendra le nom de 1er corps. Le 7e d'infanterie légère et le 57e n'en feront plus partie : ces deux régiments feront partie du 2e corps ...
Ces dispositions porteront le 1er corps à 52 bataillons, et 2e à 43 bataillons.
Il est indispensable que vous expédiiez dans la journée, par estafettes extraordinaires, ces nouveaux ordres aux généraux commandant les divisions militaires, afin que les 16 régiments qui devaient envoyer des détachements pour reformer le 14e corps à Strasbourg ne les fassent pas partir. Ceux qui seraient partis seront incorporés, comme je l'ai précédemment ordonné, dans le 2e corps à Strasbourg, et les cadres retourneront à leurs bataillons
Il n'était encore parti que 7 détachements formant 1800 hommes des bataillons qui devaient former le 7e corps à Strasbourg ; ils arrivent en ce moment à Strasbourg. Ces 1800 hommes seront incorporés, comme je l'ai ordonné dans le 2e corps. Les cadres retourneront à leurs dépôts ...
Je me dépêche de vous envoyer ces décisions parce que l'expédition des ordres qu'elles exigent est urgente.
ANNEXE
... ÉTAT C
Formation du 2e corps
1re division
3 bataillons du 24e léger ; 3 bataillons du 19e de ligne ; 3 bataillons du 37e de ligne ; 3 bataillons du 56e de ligne ; 1 bataillon du 111e de ligne ; 1 bataillon du 61e de ligne ..." (Correspondance générale de Napoléon, t.14, lettre 37606).
"ORDRES CONCERNANT LA COMPOSITION DES CORPS D’ARMÉE.
Paris, 21 décembre 1813.
Le général Maison est nommé commandant du 1er corps d’armée à Anvers ; le major général lui donnera l’ordre de partir demain pour se rendre dans cette place ; le général Roguet et le général Lefebvre-Desnoëttes seront sous ses ordres.
Le major général donnera l’ordre au général Grouchy de partir de suite pour se rendre à Strasbourg, où il prendra le commandement en chef de la cavalerie de l’armée.
Il ordonnera au duc de Bellune d’organiser le 2è corps d’armée en trois divisions de la manière suivante :
1re division : 24è léger, trois bataillons ; 19è de ligne, trois ; 37è, trois ; 56è, trois ; 61è, un ; 111è, un ; total, quatorze bataillons ;
Le général Dufour commandera cette division ...
Chaque division aura deux batteries d’artillerie à pied ; total, six batteries, quarante-huit pièces. Ce corps d’armée aura en outre deux batteries d’artillerie de réserve, seize pièces, et deux batteries d’artillerie à cheval" (Correspondance de Napoléon, t. 26, 21024).
A la du mois de décembre 1813, l'Empereur réorganise son Armée. Il est prévu d'affecter le 1er Bataillon du 19ème de Ligne, présent à Strasbourg, et les 2ème et 4ème Bataillons en formation au Dépôt de Douai, à la 1ère Division du 2ème Corps, placé sous le commandement du Maréchal Duc de Bellune (Victor).
/ 1814
Au 18 janvier, le 1er Bataillon est en marche avec un effectif de 24 Officiers et 584 hommes.
Le 20 janvier 1814, l'Empereur écrit, depuis Paris, au Duc de Feltre : "Par votre rapport du 13, vous m'avez proposé d'organiser 31 nouveaux bataillons dans les 31 dépôts de l'Ouest. Je n'approuve pas celle mesure. J'ai plus de cadres que de conscrits. Je ne veux donc créer aucun nouveau bataillon.
Dans ce travail vous portez 15.800 conscrits comme excédant et devant rester disponibles dans les dépôts après que les bataillons qui s'organisent actuellement seront complets.
Vous emploierez cet excédant en faisant partir les hommes qui le composent au fur et à mesure qu'il y en aura 150 par dépôt pour aller compléter tous les bataillons que ces régiments auraient au 1er corps d'armée, à la réserve de Paris et aux 5e, 6e, 11e et 12e corps ...
Cependant, il y a des dépôts appelés à fournir des bataillons à l'armée de réserve, qui ont des cadres et qui n'ont pas de conscrits ...
La 16e division peut aussi fournir plusieurs cadres de bataillons au dépôt de Paris, savoir :
le 3e bataillon du 58e, le 4e du 17e, le 2e du 19e, le 2e du 46e, le 4e du 36e, le 4e du 28e, le 4e du 13e de ligne.
Ces 7 bataillons se rendront à Paris. Il reste donc à trouver encore ici 7 cadres de bataillon qui n'aient pas de conscrits pour compléter les 30 bataillons au dépôt de Paris. Le bureau du mouvement, d'un coup d'œil sur l'ensemble du dépôt, verra où prendre ces 7 bataillons ..." (Chuquet A. : « Ordres et apostilles de Napoléon, 1799-1815 », Paris, 1912, t.4, lettre 6405 ; Correspondance générale de Napoléon, t.15, lettre 37874).
Le 22 janvier 1814, l'Empereur écrit, depuis Paris, au Duc de Feltre : "Je vois par votre rapport du 21 janvier ...
Je vois dans le même travail que le 19e doit son 2e et son 4e bataillon ; que le 48e doit également son 2e et son 4e bataillon. Donnez ordre que tous les conscrits soient incorporés dans les cadres des 2es bataillons et que les deux cadres des 4es soient envoyés à Paris, à la réserve du général Fririon ..." (Chuquet A. : « Ordres et apostilles de Napoléon, 1799-1815 », Paris, 1912, t.4, lettre 6410 ; Correspondance générale de Napoléon, t.15, lettre 37887).
Le 19ème prend ainsi part à la campagne de France, comme Corps d’Observation de la Grande Armée. Il combat à Saint Dizier, à Brienne le 29 janvier : Capitaines Grégoire, Digard, Monais, Lieutenants Bouy, Tricat et Joly, Sous lieutenants Bony, Péruche blessés.
Le même 31 janvier 1814, l'Empereur écrit ensuite, depuis Brienne, au Maréchal Berthier, Major général de la Grande Armée : "... Donnez ordre au duc de Valmy de diriger sur Arcis-sur-Aube le bataillon du 19e et celui du 46e qui sont arrivés à Châlons ..." (Correspondance générale de Napoléon, t.15, lettre 37945).
Le 17 février, le Sous lieutenant Daniel est blessé aux avant-postes près de Montereau. A Montereau, le 18, sont blessés le Lieutenant Sautraine (mort le 22), le Capitaine Baunet, les Lieutenants Darasse et Wilhelm, le Sous lieutenant Cambron.
Le 21 février 1814, l'Empereur écrit, depuis Nogent-sur-Seine, au Général Hulin, commandant de la 1ère Division militaire : "Monsieur le comte Hulin, je reçois votre état de situation du 20. Je vois une grande quantité d'hommes aux dépôts des 5es bataillons des régiments qui n'ont pas de cadres à fournir ...
Mettez plus d'activité dans les mouvements de ces cadres. Faites venir à Paris ce qui est aux 5e bataillons, et complétez les cadres des 3e et 4e bataillons ...
Pour l'infanterie de ligne, vous avez un cadre du bataillon du 5e régiment, du 11e, des 19e, 25e, 39e, 43e, 46e ; vous en avez deux des 50e, 55e, 66e, 70e, 72e, 82e, 107e, 121e, 122e, 135e, 145e ; et vous avez 1100 hommes au 5e bataillon du 153e ; 500 hommes au 5e bataillon du 58e, 600 hommes au 5e bataillon du 32e, etc. ..." (Correspondance générale de Napoléon, t.15, lettre 38281).
Le 28, au combat de Bar sur Aube, le Capitaine Hourez est tué, le Capitaine Brunet et le Lieutenant Joly sont blessés.
Le 19e combat le 18 juin 1815 à Waterloo. Il est au Mont Saint-Jean (1er Corps, 2ème Division Lieutenant général Donzelot, Brigade Schmitz). Parmi les tués figurent les Capitaines Dutroy et Velay, le Lieutenant Darasse et le Sous lieutenant Ziloff. Le Chirurgien Aide major Monin, le Capitaine De Rossy et le Sous lieutenant Hallet sont portés disparus. Parmi les blessés, on note le Capitaine Crépin (mort le 2 août), le Lieutenant Canonne (mort le 7 juillet), le Chef de Bataillon De Maussion, le Capitaine Adjudant major Ollier, les Capitaines Frelois, Hagen, Gresse, Maunaix, Ponsard, les Lieutenants Lecointe et Samuel, les Sous lieutenants Millot, Perrin et Olivier.
Le 28 juin, il est à Paris et le 5 juillet il passe la Loire. Le Régiment est alors licencié.
Entre 1804 et 1815, il a eu 58 Officier tués ; 12 décédés des suites de leurs blessures ; 170 blessés.
Sources :
- Jaeger G. : «La 19ème Demi-brigade d’Infanterie de Ligne»; Tradition N°179. Article republié dans son intégralité dans Tradition N°215 !
- Martinien A. : «Tableaux par corps et par batailles des officiers tués et blessés pendant les guerres de l'empire (1805-1815)». Plus supplément.
- Documentation de l’auteur.
/ Uniformes
Le 13 septembre 1798, Bonaparte fixe la couleur des poufs des différents corps d'infanterie : pour la 19e de Ligne, le pouf est jaune (La Jonquière C. de : « L’expédition d’Egypte, 1798-1801 », t. 3. p. 34).