Le 21e Régiment d'Infanterie de Ligne

1789-1815

Accès à la liste des Officiers, cadres d'Etat major, Sous officiers et soldats du 21e Régiment d'infanterie de ligne

Avertissement et remerciements :

"21e Régiment d’Infanterie de Ligne, composé de 4 Bataillons.
1er et 2e Bataillons au camp de Rosendal ; le 3e et le 4e à Bruges.
Revue passée le 14 vendémiaire an XIII.
L’état n°1. Situation sommaire du corps à l’époque de la présente revue se trouve au tableau placé à la fin de toutes les revues.
Résumé des opérations de l’inspecteur général.
Esprit du corps : Celui de la 109e que j’ai eu souvent sous mes ordres a toujours été très bon sous tous les rapports et il m’a paru que celui du régiment était de même.
Instruction théorique des officiers. A été tenue avec le succès par le zèle du major, j’ai été satisfait des questions faites à cet égard. Des Sous-officiers, même observation.
Instruction pratique des officiers : Bonne, exécutée avec nerf, surtout pour les maniements d’armes et les feux. Des sous-officiers, bonne pour ce qu’ils sont à exécuter. Du soldat, manie très bien l’arme, pourrait être mieux placé, exécuter les feux très régulièrement et avec sang-froid.
Exécution des ordres donnés par l’inspecteur à la précédente revue : Ont été exécutés autant que cela a dépendu du corps.
Manœuvres : Ont été exécutées avec un bataillon formé sur les deux. J’ai été satisfait de l’instruction du major. Les deux chefs de bataillon ont encore à gagner pour être au courant. Les officiers en général ont de l’instruction, exécutent passablement les mouvements et avec ensemble.
Discipline : Bonne pour la police intérieure. Les petites irrégularités dans la tenue seront redressées par les ordres laissés.
Espèce d’hommes en général : Ce régiment reçoit des recrues du département de Jemappes, l’espèce en est belle ; ils sont intelligents pour l’instruction, mais très enclins à la désertion. Leur proximité leur est favorable. L’espèce d’hommes de la 109e est belle et bonne ainsi que celle du 21e régiment que j’ai vu à Bruges.
Tenue : Sera plus correcte d’après les ordres que j’ai laissé à cet égard.
Finances : La comptabilité de l’an XI n’a pas été arrêtée par l’inspecteur général vu qu’elle ne l’a pas encore été par l’inspecteur aux revues, ainsi qu’il en est fait mention sur l’ordre.
Les dépenses du corps pendant l’an XII sont assez bien administrées et les registres tenus avec netteté.
Le capitaine chargé de l’habillement, équipement et armement connait sa partie et le conseil d’administration pour l’an 13 est assez bien composé.
Habillement : Sur les 684 hommes présents sous les armes, il y avait 447 habit neufs, 194 habits d’une année et 7 de 18 mois. Ce corps a été autorisé par le ministre Dejean à acheter sur la 1ère portion de la masse général pour le service de l’an XI la quantité de 1706 m 35 ct de drap bleu, à raison de 9 frs le mètre, et 292 de drap écarlate à raison de 12 frs. Le tricot qu’il se procure coûte 4 frs 56 cts. Ces draps sont de bonne qualité. Les 194 habits, ainsi que ceux d’une année dont les bataillons de guerre sont maintenant pourvus sont de plus mauvais drap encore que celui qu’envoie le directoire de l’habillement.
Equipement : Celui des bataillons de campagne est en bon état d’après la déclaration du capitaine d’habillement. Celui des hommes des 3e et 4e bataillons est également assez bon. Toutes les gibernes sont du dernier modèle. Il est placé sur leur couvercle un chiffre n°21 que le corps a payé 6 s 6d. Il est ajouté aux couvercles des grenadiers 4 grenades.
Armement : Le major m’a informé que sur les deux bataillons de guerre d’après la dernière inspection qui en a été faite, 500 fusils avaient été déclarés hors de service. Dans les deux bataillons que j’ai vus ici, il se trouve ainsi que le constate le procès-verbal 94 trop courts mais qui peuvent servir aux petits hommes. Il ne restera à ces deux bataillons que la quantité de 194 armes, lesquelles sont de différents modèles et assez médiocres en général.
Casernes quant aux bâtiments et effets attenants : Désigné sous le nom de bâtiment des oies pouvant renfermer en tout 168 hommes. Le surplus des présents au corps est logé par deux chez l’habitant ; ces derniers sont tenus à faire leur manger sous la voute d’entrée dans la cour. L’eau est aussi médiocre que celle de toute cette ville et souvent épuisée. Le soldat est réduit à la prendre dans les citernes des habitants.
Chambrées quant aux fournitures de casernement : Les fournitures sont en général très mauvaises. Les 160 logés au dit quartier occupent 4 chambrées. Les deux du rez-de-chaussée sont très malsaines ; l’on arrive dans celle de l’étage par de mauvais escaliers et passages étranglés. Les cheminées sont si mauvaises qu’il fume constamment dans les chambres. Les fenêtres et volets demandent des réparations.
Chambrées quant à l’ordinaire. Les ordinaires sont de 18 hommes, le soldat y met toute sa solde et reçoit le blanchissage. La livre de viande coute 10 s. Les légumes sont chers en raison du voisinage du camp.
Magasins quant au logement : Le conseil d’administration a été obligé de se procurer un emplacement à défaut de bâtiments pour lequel il paye 22 l. par mois. Les 2 chambres qui le composent sont bonnes à cet usage.
Magasins quant aux fournitures qui s’y trouvent : Sont proprement classées, consistent en objets non confectionnés, en 440 m 86 c de drap blanc, 1410 m 56 c de drap bleu, 86 m 17 c écarlate, 1190 m 95 c tricot blanc, et 1700 de toile écrue. En objets confectionnés, 535 chemises, 406 cols de crins noir, 1689 paires de bas de fil, 496 sacs de toile et 516 sac de peaux du dernier modèle.
Hôpitaux : Il existe 7 hôpitaux ouverts à cette époque pour le service de l’armée, désignés par numéros et placés dans des maisons particulières. Dans ce nombre est compris l’hôpital civil desservi par des sœurs de la charité. L’on y place de préférence les officiers. Tous ces hôpitaux sont très surveillés d’après les ordres de M. le maréchal Davout. Le grand nombre de fiévreux à cette époque ne permet pas les moyens d’aisance que l’on désirerait donner au soldat.
Prisons. Celle désignée civiles et militaires sont passables.
Salle de discipline. Elle est située dans l’ancien quartier qu’a occupé le 21e régiment désigné le grand quartier devenu hôpital.
Manutention des vivres. Constamment bon et de bonne qualité.
Pain de soupe. Très bon et très beau. La livre de pain blanc coute dans cette ville 4 s. Le sol que l’on accorde à cet égard suffit.
Fin du résumé des opérations de l’inspecteur général.
Ordres donnés par l’Inspecteur général dans le cours de ses opérations et après la revue.
Comptabilité. Le général de division Schauenburg inspecteur général d’infanterie s’est fait présenter les registres relatifs à la comptabilité en deniers des ci-devant 21e et 109e demi-brigades formant aujourd’hui le 21e régiment d’infanterie de ligne pour les arrêter définitivement jusqu’au 1er vendémiaire XII, mais il s’est trouvé dans l’impossibilité de procéder à cette opération, vu que les dits registres n’ont pas été arrêtés par le sous-inspecteur aux revues Porte, faisant fonction d’inspecteur pour l’exercice de l’an XI, ni au 1er brumaire XII, jour de la formation du 21e régiment composé des susdites demi-brigades et que depuis cette dernière époque même ils ne l’on pas encore été, quoique les difficultés qui l’empêchaient alors et qui sont annoncées dans le procès-verbal de l’organisation de ce régiment sont levées depuis environ 6 mois. L’inspecteur général ordonne en conséquence au conseil d’administration de faire les démarches nécessaires pour que dans le plus court délai possible, les dits registres soient arrêtés par l’inspecteur aux revues Porte jusqu’au jour de la nouvelle organisation, et de faire arrêter par l’inspecteur aux revues de la 16e division militaire la comptabilité de l’an XII, aussitôt qu’il sera possesseur de toutes les pièces justificatives des dépenses.
Le conseil d’administration fera aussi établir de suite conformément à l’art. 53 de l’instruction du ministre de la guerre pour l’inspection des troupes en l’an XII les registres suivant pour constater, etc. (voyez l’ordre du 28e régiment).
Tenue : L’inspecteur général a été satisfait de la tenue de MM. les officiers pour la propreté mais non pas pour la régularité. Celle des sous-officiers a été également trouvée passable pour la propreté, mais pas du tout pour la régularité. La plupart des sous-officiers porte des chapeaux trop grands et mal placés. Les galons pour la distinction de leurs grades ne sont pas tous uniformes, ceux des caporaux le sont encore moins. Les sous-officiers, caporaux et soldats devront à s’abstenir de porter des galons d’or en chevron et se conformer à ce qui est prescrit à cet égard. La tenue des soldats a été trouvée médiocre et peu régulière, les bonnets de grenadiers placés selon le gré de chacun, même observation pour les chapeaux. Beaucoup de sous-officiers même des sergents majors, n’avaient pas de souliers uniformes ; même observation pour les caporaux et soldats.
Habillement. A été trouvé en général mesquinement coupé et mal façonné. L’officier chargé de cette partie sera tenu de faire observer les instructions suivantes pour les objets à confectionner, il en sera donné connaissance à chaque commandant de compagnie, attendu que l’inspecteur général leu ordonne de n’admettre d’effets que lorsqu’ils seront assurés qu’ils y sont conformes. Voyez l’ordre du 28e régiment pour les façons et la confection des habits, vestes, culottes, guêtres et souliers.
Equipement. Gibernes et havresacs. Voyez l’ordre du même régiment. Instruction. Le port d’armes a été trouvé passable et serait mieux si la position de l’homme avait été plus correctement établie avant de donner des fusils. Les maniements d’armes ont été trouvés exécutés avec vivacité et ensemble et surtout l’intervalle entre les mouvements très bien partagé ; on observera de faire encore mieux conserver l’aplomb de l’homme dans l’exécution des mouvements et plus d’immobilité après.
Les feux ont été très bien commandés et par conséquent bien exécutés par le soldat. L’inspecteur général a été très satisfait à cet égard. Les alignements s’exécuteront promptement pour les cadres en exécutant les principes qu’il a démontré à cet égard.
MM. les officiers devront surtout se pénétrer qu’ils ne parviendront à se prolonger que lorsqu’ils ne parviendront à se prolonger avec leur troupe que lorsqu’ils seront correctement établis sur l’alignement et qu’ils ne sortiront point les têtes hors de l’alignement.
M. le major Fabry a dirigé d’une manière satisfaisante l’instruction. L’inspecteur général en a été très content, ainsi que de celle avec laquelle il a exécuté les manœuvres. L’inspecteur général a également été satisfait du degré d’instruction de MM. les officiers et surtout de la manière de commander les feux. Les sous-officiers et soldats ont été remarqués par leur ensemble . M. le Major Fabri exécutera encore plus l’instruction qu’il a, ainsi qu’il vient d’être dit plus haut, bien conduite, en faisant exécuter à chaque fin d’exercice avec les armes, les mouvements de mécanisme des manœuvres, en formant une division avec laquelle, après avoir fait déposer les armes en faisceaux, il fera faire tous les mouvements déjà connus au pas de route. Ceux à apprendre devront s’exécuter au pas ordinaire, afin de donner à l’instructeur le temps de faire des observations et aux officiers de mieux juger de ce qu’ils ont à faire. L’on fera souvent battre de courtes reprises de la cadence dans laquelle l’on marchera pour la rétablir correctement. D’ailleurs, M. le major suivra l’instruction laissée par l’inspecteur général pour l’exécution des mouvements.
M. les officiers chargés de l’administration intérieure du corps devront se trouver aux exercices comme les autres et ne pourront s’en dispenser que d’après une permission du chef pour des motifs fondés et bien entendu lorsqu’ils seront bien au courant de leur instruction.
Travailleurs. Voyez l’ordre du 51e régiment.
Soins à donner à la nourriture du soldat. Id.
Pain de soupe. Id.
Discipline. Id.
Visites des hommes à réformer. Id.
Hommes proposés à la récompense. Voyez l’ordre du 28e régiment.
Effets à délivrer aux hommes congédiés par ancienneté ou pour blessures reçues à l’armée. Voyez l’ordre du 39e régiment.
Désertion et congés refusés aux hommes atteints du mal vénérien. Voyez l’ordre du 28e régiment.
Retenues. Id.
Réformés, enrôlés volontaires passant d’un corps à l’autre et remplaçants. Id.
Fonds entre les mains du quartier maitre. Id.
Entretien des armes. Id.
Transcription et exécution du présent ordre. Id.
Fin de l’ordre de l’inspecteur général.
Etat n°2. Note des Officiers.
3e bataillon
Etienne Fabry, major, 44 ans. Le colonel. Cet officier connait parfaitement les détails du service et de l’instruction, bon manœuvrier, extrêmement zélé et actif. Il serait à désirer qu’il fut plus versé dans la partie administrative. La bonne volonté dont il est animé fait espérer qu’il sera bientôt au courant à cet égard. On pourrait lui reprocher de juger trop promptement ses subordonnés.
L’inspecteur général. J’ai été très satisfait de l’instruction de cet officier et l’on remarque avec avantage les soins qu’il s’est donnés à cet égard. Il est très actif et son zèle fait espérer qu’il gagnera ce qui lui est nécessaire pour les connaissances administratives.
Nicolas Mairesse, chef de bataillon, 44 ans. Le colonel. Cet officier est extrêmement insouciant, ce qu’on peut attribuer au délabrement de sa santé. Il attend avec impatience l’époque de sa retraite et il serait à désirer pour le bien du service qu’il l’eut plus tôt que plus tard, attendu qu’il n’est en état de conduire son bataillon ni en guerre ni en paix.
L’inspecteur général. Cet officier m’a été désigné avoir fait la guerre avec honneur et il m’a paru remplir ses fonctions aussi passablement que son faible physique le permet. Il a exécuté ce que je lui ai demandé sans commettre d’erreurs.
Joseph Baillé, quartier maitre trésorier, 32 ans. Le Colonel. Cet officier connait parfaitement la partie administrative ; il est susceptible de faire un très bon sous-inspecteur aux revues.
L’inspecteur général. Est à sa place de quartier maitre connaissant bien sa partie et comme le désigne le colonel,, susceptible d’avancement.
René Raby, adjudant-major, 40 ans. Le colonel. Officier plein de zèle et d’activité, ayant très bien fait la guerre, connaissant parfaitement les devoirs de sa place, entièrement occupé de ses fonctions et d’une conduite exemplaire.
L’inspecteur général. Confirmé dans tout son contenu.
Henri Grosse, chirurgien aide major. Le Colonel. Cet officier de santé ne parait pas connaitre grand-chose à son état. Il y a de fortes raisons pour le croire très peu délicat dans ses fonctions.
L’inspecteur général. Les recherches que j’ai faites pour vérifier l’inculpation ci-dessus ont été infructueuses. J’ai fait refuser une assez grand nombre d’hommes qu’il avait proposés à la réforme, les ayant jugés en état de pouvoir servir.
Nicolas Etienne Mornas, chirurgien aide major. Le colonel.
L’inspecteur général. Jeune officier de santé duquel l’on m’a donné de très bons témoignages.
Joseph Marie Duclos, capitaine, 45 ans. Le colonel. Officier recommandable par ses services et blessures, zélé et actif, connaissant ses devoirs et les remplissant avec intelligence, d’une très bonne conduite.
L’inspecteur général. Officier aux bataillons de guerre.
Claude Louis Carpette, capitaine, 44 ans. Le colonel. Officier sans instruction ayant bonne conduite et bonne volonté, mais dénué de moyens.
L’inspecteur général. A gagné pour son instruction par son assiduité à ses devoirs.
Claude François Morisot, capitaine, 37 ans. Le colonel. Cet officier a très bien fait la guerre, connait ses devoirs, quoique il les remplisse avec beaucoup d’insouciance, sa conduite est peu régulière, que qui fait que ses finances sont en très mauvais état.
L’inspecteur général. J’ai vu avec plaisir que ce brave officier que j’ai eu plusieurs fois sous mes ordres ait gagné pour sa conduite qu’il m’a promis vouloir maintenir meilleure.
Jean François Rome, capitaine, 31 ans. Le colonel. Cet officier est plein de moyens, connaissant parfaitement les détails du service et de l’instruction, aimant son état, en remplissant les devoirs avec zèle, réunissant ce qu’il faut pour faire un chef de bataillon distingué.
L’inspecteur général. Confirmé avec un vif intérêt dans tout son contenu, ayant déjà appuyé le mérite de cet officier pendant qu’il a servi sous mes ordres. Je puis garantir qu’il remplirait même les fonctions de major avec distinction.
Cherrier, capitaine. Le colonel. Cet officier sort de l’arme du génie, a beaucoup de connaissances dans cette partie, mai un dégout marqué pour l’arme de l’infanterie à laquelle il ne connaissait rien.
L’inspecteur général. Est attaché au quartier général à Ostende.
Claude Etienne Jaquot, capitaine, 48 ans. Le colonel. Officier recommandable pour ses services, plein de zèle et d’activité, ayant très bien fait la guerre, d’une bonne conduite
L’inspecteur général. Est à sa place comme capitaine.
Antoine Dunant, capitaine, 51 ans. Le colonel. Officier estimable, plein de bonne volonté, mais ayant peu de moyens et d’un âge trop avancé pour faire la guerre.
L’inspecteur général. Cet officier est au courant de ses devoirs et m’a paru pouvoir servir encore quelques années utilement.
Jean Baptiste Nicolot, capitaine, 38 ans. Le colonel. Officier sans conduite comme sans instruction.
L’inspecteur général. Confirmé.
Joseph Lamare, lieutenant, 33 ans. Le colonel. Cet officier a beaucoup de moyens quoique peu au fait de son état, négligeant son instruction militaire pour laquelle il parait avoir beaucoup de dégout, d’une bonne conduite.
L’inspecteur général. En recrutement.
Joffre Menu, lieutenant. Le colonel. Cet officier est au corps depuis peu de temps ; il parait qu’il a été réformé du 12e régiment de ligne pour cause d’immoralité ; il ne connait pas grand-chose à son état.
L’inspecteur général. Je l’ai trouvé et laissé au peloton d’instruction.
Etienne Marie Maugé, lieutenant, 46 ans. Le colonel. Cet officier a peu de moyens mais beaucoup de bonne volonté.
L’inspecteur général. Confirmé.
Jean Baptiste Nollet, lieutenant, 30 ans. Le colonel. Bon officier servant avec zèle et activité, s’occupant de son instruction et d’une très bonne conduite.
L’inspecteur général. Confirmé dans tout son contenu.
Jean Baptiste Palsom, lieutenant, 37 ans. Le colonel. Bon officier ne manquant pas d’instruction, servant avec zèle et activité, d’une très bonne conduite.
L’inspecteur général. Cet officier est employé à l’armement ; la note du chef parait méritée pour son instruction.
Alb. Joseph Goubaut, lieutenant, 34 ans. Le colonel. Officier peu instruit quoique plein de bonne volonté, d’une bonne conduite.
L’inspecteur général. A besoin d’instruction.
Nicolas Rousselle, lieutenant, 40 ans. Le colonel. Bon officier connaissant ses devoirs et les remplissant avec zèle et activité, d’une bonne conduite.
L’inspecteur général. Confirmé pour son instruction.
Barthelemy Cosse, lieutenant, 47 ans. Le colonel. Officier estimable, ayant très bien fait la guerre, mais trop cassé pour un service actif. Il serait à désirer pour le bien du service que cet officier eu sa retraite.
L’inspecteur général. Cet officier m’a paru susceptible de pouvoir encore servir jusqu’à ce qu’il ait les années nécessaires pour la retraite.
Jérôme joseph Denys, lieutenant, 32 ans. Le colonel. Bon officier plein de zèle et d’activité assurant son état et s’occupant sans relâche de son instruction, d’une bonne conduite.
L’inspecteur général. Est très à sa place.
Henri Terrier, sous-lieutenant, 36 ans. Le colonel. Bon officier connaissant son état, remplissant ses devoirs avec zèle et activité, une fort bonne conduite.
L’inspecteur général. Bien au courant de ses devoirs.
Romain Vassal, sous-lieutenant, 32 ans. Le Colonel. Peu au fait du détail du service, ayant besoin d’instruction, d’ailleurs d’assez bonne conduite.
L’inspecteur général. Cet officier a des moyens qu’il vient d’utiliser pour son instruction de laquelle j’ai été satisfait.
Louis Baron, sous-lieutenant, 32 ans. Le colonel. Officier intelligent, plein de zèle et d’activité, entièrement occupé de son instruction et d’une bonne conduite.
L’inspecteur général. En recrutement.
André Renis, sous-lieutenant, 33 ans. Le colonel. Cet officier a peu de moyens, mais il est rempli de bonne volonté, d’une conduite irréprochable.
L’inspecteur général. Est à sa place et fait tout ce que ses moyens lui permettent.
Jean Baptiste Couder, sous-lieutenant, 32 ans. Le colonel. Bon officier plein de zèle, s’occupant de son instruction, très bonne conduite.
L’inspecteur général. En recrutement.
Emmanuel Geoffroy, sous-lieutenant, 30 ans. A besoin d’instruction, ayant d’ailleurs bonne volonté et une bonne conduite.
L’inspecteur général. Cet officier a beaucoup gagné depuis 6 mois pour son instruction. Je l’ai trouvé au courant de ses devoirs.
Jean Pierre Essantier, sous-lieutenant, 33 ans. Le colonel. Cet officier a peu de moyens, mais il est d’ailleurs de bonne volonté et se conduit très bien.
L’inspecteur général. Cet officier a également gagné pour son instruction ; il est même employé pour différents petits services intérieurs qu’il exécute avec beaucoup d’intelligence.
Simon Didier Gombert, sous-lieutenant, 30 ans. Le colonel. Bon officier, plein de zèle et s’occupant de son instruction, d’une bonne conduite.
L’inspecteur général. A sa place.
André Denis Levicq, sous-lieutenant, 33 ans. Le colonel. Officier plein d’intelligence, connaissant parfaitement la partie administrative, ayant une bonne conduite, susceptible de faire un bon quartier maitre.
L’inspecteur général. Confirmé dans tout son contenu.
4e bataillon.
Jacques Ducrest, chef de bataillon, 38 ans. Le colonel. Cet officier ne manque point de zèle ni d’activité, mais il ne connait rien à son métier ; ses mœurs sont un peu relâchées. Adroit à saisir le faible de ses chefs. Il chercha à les gouverner et sa partialité n’est pas moins grande envers eux qu’envers ses subordonnés.
L’inspecteur général. Cet officier a des moyens qu’il vient d’employer pour son instruction, laquelle a été fort retardée par le genre de service qu’il a fait aux états-majors. Quant à sa conduite privée, l’on peut s’en reporter.
Victor Baron, adjudant major, 32 ans. Le colonel. Bon officier, zélé et actif, ne réunissant pas entièrement les connaissances qu’exigent ses fonctions, mais s’occupant de son instruction, d’ailleurs d’une très bonne conduite.
L’inspecteur général. Confirmé dans tout son contenu. Cet officier ayant encore besoin d’instruction pour utiliser le grade qu’il occupe.
Leboudidier, chirurgien aide major. Le colonel. Cet officier de santé n’étant au corps que depuis peu de temps, je ne puis encore dire ce qu’il est.
L’inspecteur général. Le major Fabry désigne cet officier de santé pour avoir une bonne conduite et annoncer des moyens pour son état.
Chaubel, sous aide. Le colonel.
L’inspecteur général. Le major Fabry désigne ce chirurgien tenant bonne conduite et très attaché à ses devoirs.
François Boiton, capitaine, 33 ans. Le colonel. Officier de beaucoup de mérite, connaissant son état, servant bien et de bonne conduite.
L’inspecteur général. Cet officier a encore besoin d’application pour être au courant de son instruction.
Claude François Pothier, capitaine, 36 ans. Le colonel. Officier plein de moyens servant avec zèle et activité, connaissant son état, se conduisant très bien.
L’inspecteur général. Cet officier a également besoin d’instruction, laquelle a été négligée pendant ses longues fonctions de rapporteur à des conseils de guerre.
Dominique Ducassé, capitaine, 41 ans. Le colonel. Officier extrêmement recommandable, non seulement par ses connaissances militaires, mais encore par celles qu’il a dans la partie administrative. Il a fait la guerre avec beaucoup de distinction. Il est susceptible de faire un très bon chef de bataillon.
L’inspecteur général. Confirmé pour son contenu, mais a besoin de mettre en pratique sa théorie pour l’instruction.
Michel Etienne Desgranges, capitaine, 47 ans. Le colonel. Officier recommandable par ses blessures dans le cas de la retraite à laquelle il a droit par ses services et ses infirmités.
L’inspecteur général. Est proposé à la retraite.
Laurent Jacques Deionnaes, capitaine, 39 ans. Le colonel. Officier estimable, connaissant passablement la partie administrative mais peu au fait de la partie militaire, ayant une très bonne conduite.
L’inspecteur général. Est à sa place de capitaine. A besoin de repasser l’instruction qu’il a perdu en remplissant différentes fonctions administratives.
Xavier Jeannin, capitaine. Le colonel. Cet officier ne manque pas de moyens d’instruction.
L’inspecteur général. Cet officier a beaucoup de moyens, il est très intelligent et susceptible d’être proposé au grade de chef de bataillon. Il a fait la guerre avec honneur.
Benoit Martin, capitaine, 46 ans. Le colonel. Bon officier, aimant son état, en ayant les connaissances, en remplissant les devoirs avec beaucoup de zèle, d’une bonne conduite.
L’inspecteur général. A sa place de capitaine.
Gabriel Picot, capitaine, 34 ans. Le colonel. Officier plein de mérite, de zèle et d’activité, servant bien et d’une conduite irréprochable.
L’inspecteur général. Est en convalescence.
Antoine Maximilien Croisy, lieutenant, 51 ans. Le colonel. Officier plein de bonne volonté, ayant peu de moyens, et trop d’âge pour servir utilement.
L’inspecteur général. Sera proposé à la revue prochaine pour la retraite.
Alexis Amy, lieutenant, 42 ans. Le colonel. Officier extrêmement brave, aimant son état, servant avec zèle, s’occupant de son instruction, se conduisant fort bien.
L’inspecteur général. A besoin d’être suivi pour son instruction.
Emmanuel Dalmon, lieutenant, 31 ans. Le colonel. Officier ayant besoin d’instruction, d’ailleurs de bonne volonté, sa conduite est assez régulière.
L’inspecteur général. A également besoin d’être suivi pour son instruction.
André Laurent Joseph Frassin, lieutenant, 31 ans. Le colonel. Officier plein de zèle et d’activité, s’occupant de son instruction et ayant une bonne conduite.
L’inspecteur général. Confirmé dans tout son contenu.
François Roguée, lieutenant, 36 ans. Le colonel. Cet officier a très peu de moyens et la conduite qu’il vient de tenir étant en recrutement en exigeant l’argent des conscrits de l’arrondissement dans lequel il était employé, montre son peu de délicatesse et lui a attiré le mépris de tout le corps et quoiqu’il ait été acquitté par les tribunaux, il est indispensable pour le bien du service que cet officier quitte le régiment.
L’inspecteur général. Cet officier se trouve présentement à Mons. Sa conduite est trop officiellement connue au corps pour qu’il puisse s’y présenter sans secousse et ce que j’en ai appris m’engage à appuyer la demande du colonel.
Léonard Joseph Gosselin, lieutenant, 32 ans. Le colonel. Bon officier servant avec zèle, s’occupant de son instruction et d’une bonne conduite.
L’inspecteur général. En recrutement.
Alexandre Dupont, lieutenant, 54 ans. Le colonel. Cet officier a très peu de moyens quoique d’ailleur plein de bonne volonté, ayant une conduite régulière.
L’inspecteur général. Il m’a paru faire tout ce qui dépend de lui pour son instruction.
Nicolas Mely, lieutenant, 47 ans. Le colonel. Cet officier a peu de moyens quoique d’ailleurs il soit plein de bonne volonté, d’assez bonne conduite.
L’inspecteur général. Il sera proposé à la prochaine revue pour la retraite. Il est membre de la légion d’honneur.
François Jobert, lieutenant, 29 ans. Le colonel. Bon officier au fait des détails du service et de l’instruction, servant bien, et d’une assez bonne conduite.
L’inspecteur général. Confirmé dans tout son contenu.
Jacques Barbot de Sillac Latrezoriere, sous-lieutenant, 33 ans. Le colonel. Officier plein de mauvaise volonté, sans instruction comme sans conduite, méprisé de ses camarades, insensible aux punitions ainsi qu’aux reproches.
L’inspecteur général. Cet officier n’ayant pas donné une meilleure idée de lui au major commandant les deux bataillons, je l’ai prévenu que s’il ne change pas à son avantage d’ici à la prochaine revue, il sera pris alors un parti convenable à son égard.
Nicolas Brosse, sous-lieutenant, 33 ans. Le colonel. Les infirmités de cet officier le mettent hors d’état de faire aucun service. Est dans le cas de la réforme.
L’inspecteur général. Cet officier me parait incapable de faire la guerre.
Denis Farette, sous-lieutenant. Le colonel. Officier plein de zèle et d’activité, s’occupant sans relâche de son instruction, d’une bonne conduite.
L’inspecteur général. Confirmé dans tout son contenu.
Charles François Devillers, sous-lieutenant, 33 ans. Le colonel. Officier plein de bonne volonté, s’occupant de son instruction, bonne conduite.
L’inspecteur général. Confirmé également dans son contenu.
Jean Baptiste Larogue, sous-lieutenant, 35 ans. Le colonel. Bon officier, servant avec zèle et activité, s’occupant de son instruction, et ayant une très bonne conduite.
L’inspecteur général. A besoin de gagner pour son instruction.
Pierre Nadebos, sous-lieutenant, 24 ans. Le colonel. Officier plein de bonne volonté, s’occupant de son instruction, servant avec zèle et de bonne conduite.
L’inspecteur général. Confirmé dans son contenu. Ce jeune officier a cependant besoin d’instruction.
Jacques Charles Lauziers, sous-lieutenant, 37 ans. Le colonel. Cet officier a peu de moyens, d’ailleurs plein de bonne volonté ; assidu à ses devoirs ; ayant une très bonne conduite.
L’inspecteur général. A besoin d’instruction, il s’applique autant que sa faible santé puisse lui permettre.
Bonaventure Vuillemot, sous-lieutenant, 30 ans. Le colonel. Officier plein de moyens, servant avec zèle et activité, au fait des détails du service et de l’instruction, ayant une très bonne conduite.
L’inspecteur général. Confirmé dans tout son contenu. Cet officier est légionnaire.
Fin de l’état n°2
Etat n°3 des emplois d’officiers vacants dans le corps.
1 de capitaine (3e bataillon 3e compagnie) par le départ de M. lesage avec la solde de retraite.
1 de sous-lieutenant (4e bataillon 3e compagnie) par l’avancement de M. Denis à la place de lieutenant.
1 de sous-lieutenant (2e bataillon grenadiers) par l’avancement de M. Ballard au grade de lieutenant.
3 (à la nomination de l’Empereur)
Etat n°4 des militaires admis à la haute paye.
1 sergent major du 1er prairial XII.
2 sergents des 1er vendémiaire XI et 1er messidor XII.
3 caporaux.
1 fusilier.
8
Etat n°5 des militaires admis dans la légion d’honneur.
1 colonel, 1 major, 4 chefs de bataillon, 1 capitaine, 2 lieutenants, 1 sous-lieutenants, 4 sergents, 1 fourrier, 3 caporaux.
19
Etat n°6 des militaires désignés pour le recrutement de la garde de l’Empereur.
5 sergents.
1 caporal.
9 grenadiers.
1 fusilier.
16
Etat n°7 des enfants de troupe admis à la demi-solde.
Voyez le tableau du personnel ci-après.
Etat n°8 des hommes réformés.
Voyez le même tableau.
Etat n°9 des militaires proposés pour une autre arme ou pour être réformés pour défaut de taille.
Berleymond fusilier de la 6e compagnie du 4e bataillon arrivé au corps le 12 prairial X ayant servi huit ans dans la marine, demande à y rentrer.
Etat n°10 des officiers, sous-officiers et soldats dont la présence au corps peut être inutile ou dangereuse.
Néant.
Etat n°11 des hommes proposés à la solde de retraite. Etat n°12 id. aux invalides. Etat n°13 id. aux ½ bataillons de vétérans.
Voyez le tableau du personnel ci-après.
Les Etats n°14, 15 et 16 regardent la cavalerie et ne font point partie des livrets pour l’infanterie.
Etat n°17 des finances du corps.
Voyez le tableau ci-après.
Etat n°18 de l’habillement et équipement en service. Etat n°19 de l’habillement et équipement en magasin et des mouvements survenus pendant l’année.
Voyez le tableau de l’habillement ci-après.
Etat n°20 de l’habillement et équipement revenant pour les remplacements.
Voyez le tableau ci-après.
Etat n°21 situation de l’armement.
Voyez le tableau ci-après
" (Schauenburg (Général baron Alexis-Balthazar-Henri-Antoine de) : « Revues d'inspection des bataillons de dépôt d'infanterie stationnés dans la 16e division militaire … passées pendant le courant de Fructidor XII et Vendémiaire an XIII » ; Bibliothèque Nationale et Universitaire de Strasbourg: MS.0.495 ; document numérisé par la BNU à la demande conjointe de F. Berjaud, L. Claudel et D. Davin).

Cette revue d'inspection est suivie d'un premier tableau intitulé "Situation générale des finances de tous les corps compris dans l’inspection du général Schauenburg pour l’an 12", qui indique pour le 21e Régiment :
Masse générale. En caisse au 1er Vendémiaire : 6688 ; recette de l’année : 89161 ; total : 95849 ; dépense de l’année : 104447 ; en caisse au 1er Vendémiaire an 13 : -.
Masse de linge et chaussure. En caisse au 1er Vendémiaire an 12 : 15052 ; recette de l’année : 34764 ; total : 150764 ; dépense de l’année : 74120 ; en caisse au 1er Vendémiaire an 13 : 76644.
Masse de chauffage. En caisse au 1er Vendémiaire an 12 : 302 ; recette de l’année : 1209 ; total :1511 ; dépense de l’année : 5046 ; en caisse au 1er Vendémiaire an 13 : 3534.
Masse de pain et soupe. En caisse au 1er Vendémiaire an 12 : 897 ; recette de l’année : 11943 ; dépense de l’année : 9580 ; dépense de l’année : 9580 ; en caisse au 1er Vendémiaire an 13 : 3260.
Masse de médicaments. En caisse au 1er Vendémiaire an 12 : - ; recette de l’année : - ; total : - ; dépense de l’année : - ; en caisse au 1er Vendémiaire an 13 : -.
Masse des amendes. En caisse au 1er Vendémiaire an 12 : - ; recette de l’année : - ; total : - ; dépense de l’année : 941 ; en caisse au 1er Vendémiaire an 13 : -.
Total général des fonds en caisse au 1er Vendémiaire an 13 : 66831.
L'Inspecteur général Schauenburg note : "Le 21e régiment a un déficit à la masse générale de 8598 frs". Et "Voyez au verso de ce feuillet la notice sur les masses portées au présent tableau.
Masse générale. Elle est établie par l’arrêté du 17 frimaire an 11 et divisée en 2 parties. 1° La 1ère partie de 18 francs par an et par homme reste à la disposition du gouvernement ; elle sert à payer les draps et autres objets que le ministre fait fournir aux corps ; il fait venir dans ses bureaux un compte ouvert avec chaque corps ; les corps qui se trouvent avoir un excédent de recette par le résultat de ce compte sont les maitres de l’employer l’année suivante à tel genre de fournitures que bon leur semble, en les demandant au ministre directeur. Si les corps redevaient, on leur ferait une retenue sur les fournitures de l’année suivante.
2° La 2e partie qui est composée de 17 francs par an et par homme ; cette partie est payée aux corps tous les mois, sur un décompte particulier ; elle est chargée de tous les achats et de tous les genres de dépenses déterminés par l’arrêté susdit du 17 frimaire an 11. Les corps en tiennent un registre conforme au modèle annexé audit arrêté. Tous les achats qu’ils font doivent être approuvés par le directeur ministre ; et les inspecteurs généraux vérifient les dépenses de toutes les espèces, suivant qu’elles sont déterminées par les arrêtés.
Le produit de cette masse se compose encore des morts, désertés, rayés des contrôles et congédiés étant chez eux ; de même que de ce qui pourrait revenir auxdits hommes pour une solde arriérée qui n’aurait été payée qu’après leur départ.
Masse de linge et chaussure. Elle est établie par le règlement de comptabilité du 8 floréal an 8 ; elle se compose d’une retenue d’un sol par jour qu’on fait sur la solde de chaque soldat ; cette retenue est de huit centimes par jour pour les sergents majors, sergents et caporaux fourriers ; le complet de cette masse est de 27 francs pour les sous-officiers et de 18 francs pour les caporaux et soldats.
Elle est chargée de fournir aux uns et aux autres, par le produit ci-dessus déterminé, tous les effets de petit équipement ; la quantité et l’espèce de ces effets sont déterminées par le même règlement.
Cette masse reçoit encore la portion de solde que les semestriers laissent pendant leur absence, et le partage en est fait après la rentrée des semestriers, entre tous ceux qui ont fait le service pendant leur absence.
Si ces produits sont insuffisants pour les soldats, on n’a d’autres ressources que de leur faire faire le service des travailleurs au prix réglé pour tout le régiment ; ce qui forme encore une autre branche de recette qu’on doit également enregistrer au compte des hommes qui ont fait les services.
Indépendamment du registre que le conseil d’administration fait tenir par le quartier maitre, pour tout le régiment, conformément au tableau indiqué par l’arrêté du 8 floréal an 8, et suivant encore ce qui est prescrit par l’autre arrêté du 17 frimaire an 11, chaque sous-officier ou soldat a son compte ouvert sur le grand registre du capitaine. Ce compte doit être signé par le sous-officier ou soldat ; ou sa marque faite en présence de témoins, afin que quand un homme meurt à l’hôpital, on ne puisse pas lui écrire des effets qu’il n’a pas reçu ;cette formalité est d’autant plus nécessaire que c’est par relevé du registre du capitaine qu’on forme le grand tableau dont on vient de parler, lequel sert de base au registre du conseil d’administration.
Indépendamment encore de toutes ces pièces, le compte de chaque homme doit être écrit sur son livret, ainsi que tous les objets de petit équipement qu’on lui délivre, au fur et à mesure des livraisons.
Masse de chauffage. Etablie par arrêté du gouvernement du 23 fructidor an 8 ; voyez encore la circulaire interprétative du 23 vendémiaire an 9.
Une portion de cette masse est mises à la disposition des corps et payée tous les mois sur un décompte particulier ; cette portion est déterminée tous les ans par le ministre, pour chaque division territoriale, en raison de la cherté des combustibles ; elle paye 1° le chauffage de la troupe dans les casernes ; un nombre d’officiers et de sous-officiers doivent en être chargés ; 2° le chauffage et la lumière des corps de garde, suivant la revue desdits corps de garde établie par le commissaire des guerres.
L’autre portion de cette masse qui est à beaucoup près la plus forte , reste à la disposition du ministre pour faire face aux fournitures de campagne ci-après 1° marmites, 2° gamelles, 3° grands et petits bidons, 4° barils à eau, 5° sacs à marmites, 6° outils, 7° sacs à outils, 8° couvertes.
Le ministre n’envoie pas de compte aux régiments pour cette portion.
Masse de pain de soupe. Etablie par arrêté du gouvernement du an 10 ; la troupe a commence à en jouir au 1er germinal an 11 ; le produit est d’un sol par jour et par homme présent ; le gouvernement viendrait au secours des divisions où ce produit ne suffirait pas, attendu qu’il doit être distribué 4 onces de pain de soupe à chaque homme par jour, sans qu’on puisse en donner moins. Le régiment reçoit ce produit tous les mois ; il en tient un registre très exact. On passe un marché avec un boulanger, et su par ce marché, il y a des économies, aucun soldat ne peut réclamer le partage de la masse qui en résulte.
Masse des médicaments. Etablie par arrêté du 9 frimaire an 12 ; elle est déterminée tous les ans par le ministre ; elle ne peut excéder 1000 frs par régiment ; elle sert à l’achat des médicaments et autres objets nécessaires au traitement des maladies indiquées par ledit arrêté. Le régiment en tient un registre particulier.
Masse des amendes. Etablie par arrêté du gouvernement du 19 vendémiaire an 12 concernant la désertion ; tous les condamnés doivent payer une amende de 1500 frs et les corps doivent en faire recette ; elle sert à payer les frais de procédure des conseils de guerre spéciaux, suivant qu’ils sont déterminés par le règlement ; le surplus doit être employé par le corps au remplacement des déserteurs condamnés, par des enrôlements volontaires ; on tient registre de cette masse
" (Schauenburg (Général baron Alexis-Balthazar-Henri-Antoine de) : « Revues d'inspection des bataillons de dépôt d'infanterie stationnés dans la 16e division militaire … passées pendant le courant de Fructidor XII et Vendémiaire an XIII » ; Bibliothèque Nationale et Universitaire de Strasbourg: MS.0.495 ; document numérisé par la BNU à la demande conjointe de F. Berjaud, L. Claudel et D. Davin).

Dans un second tableau, intitulé "Situation générale de l’habillement et du petit équipement de tous les corps dont le général Schauenburg a fait l’inspection en l’an 12", nous lisons, pour le 21e Régiment :
Etoffes.
Existantes en magasin à la dernière revue. Draps 405 mètres ; tricot 314 mètres ; doublure ; toile 217 mètre.
Reçues depuis la dernière revue. Draps 8715 mètres ; tricot 7100 mètres ; doublure 13312 mètres ; toile 10780 mètres.
Emploi des étoffes.
Etoffes en magasin lors de la revue. Draps 1939 mètres ; tricot 1190 mètres ; doublure ; toile 1701 mètres.
Effet en service au moment de la revue. Habits 1895 ; vestes 1895 ; culottes 1242 ; bonnets 2549.
Effet de petit équipement.
En magasin lors de la dernière revue. Chemises 466 ; bas 1007 ; souliers 103 ; guêtres 4 ; sacs de peau 134.
Acheté ou reçu depuis la dernière revue. Chemises 2016 ; bas 2224 ; souliers 3376 ; guêtres 3677 ; sacs de peau 1452.
Reste en magasin au moment de cette revue. Chemises - ; bas - ; souliers - ; guêtres - ; sacs de peau - (Schauenburg (Général baron Alexis-Balthazar-Henri-Antoine de) : « Revues d'inspection des bataillons de dépôt d'infanterie stationnés dans la 16e division militaire … passées pendant le courant de Fructidor XII et Vendémiaire an XIII » ; Bibliothèque Nationale et Universitaire de Strasbourg: MS.0.495 ; document numérisé par la BNU à la demande conjointe de F. Berjaud, L. Claudel et D. Davin).

Le troisième tableau s'intitule "Situation générale de l’armement et de l’équipement au moment de la revue d’inspection du général Schauenburg". Il indique pour le 21e Régiment :
Armement.
En magasin à la dernière revue. Fusils 1890 ; baïonnettes 1890 ; sabres 594.
Reçu depuis la dernière revue. Fusils 1332 ; baïonnettes 1332 ; sabres 373.
Pertes depuis la dernière revue. Fusils 990 ; baïonnettes 990 ; sabres 93.
Reste au magasin au moment de la revue ou au régiment. Fusils 3222 ; baïonnettes 3222 ; sabres 967.
A fournir pour les remplacements. Fusils 210 ; baïonnettes 210 ; sabres -.
Equipement.
Existant en magasin lors de la dernière revue ou au régiment. Gibernes 2159 ; porte giberne 2159 ; bretelle de fusils 2459 ; baudriers 810 ; colliers de tambours 73 ; caisse de tambours 73.
Reçu depuis la dernière revue. Gibernes 400 ; porte giberne 400 ; bretelle de fusils - ; baudriers - ; colliers de tambours - ; caisse de tambours -.
Reste en magasin au moment de la revue ou au régiment. Gibernes 2549 ; porte giberne 2549 ; bretelle de fusils 2459 ; baudriers 810 ; colliers de tambours 73 ; caisse de tambours 73 (Schauenburg (Général baron Alexis-Balthazar-Henri-Antoine de) : « Revues d'inspection des bataillons de dépôt d'infanterie stationnés dans la 16e division militaire … passées pendant le courant de Fructidor XII et Vendémiaire an XIII » ; Bibliothèque Nationale et Universitaire de Strasbourg: MS.0.495 ; document numérisé par la BNU à la demande conjointe de F. Berjaud, L. Claudel et D. Davin).

Dans un quatrième tableau, intitulé "Etat des effets d’habillement et d’équipement qui reviennent aux régiments inspectés par le général Schauenburg, pour leur remplacement", le Général Schauenburg note, pour le 21e Régiment :
Habillement. Habits 654 ; vestes 654 ; culottes 1307 ; chapeaux 654.
Equipement. Gibernes 64 ; baudriers 9 ; bretelles de fusils 64 ; caisses de tambours - ; colliers de tambour - (Schauenburg (Général baron Alexis-Balthazar-Henri-Antoine de) : « Revues d'inspection des bataillons de dépôt d'infanterie stationnés dans la 16e division militaire … passées pendant le courant de Fructidor XII et Vendémiaire an XIII » ; Bibliothèque Nationale et Universitaire de Strasbourg: MS.0.495 ; document numérisé par la BNU à la demande conjointe de F. Berjaud, L. Claudel et D. Davin).

Un cinquième tableau intitulé "Tableau numérique des conscrits des années 11 et 12 reçus par les régiments désignés ci-dessous pendant le courant de l’an 12, et observations sur la désertion et la réforme d’un grand nombre de ces hommes et les résultats pour les corps" indique pour le 21e Régiment :
Noms des départements qui les ont fournis. Jemmapes.
Nombre de conscrits incorporés 963.
Désertion en route avant l’incorporation 193.
Désertion après l’incorporation : Au 3e bataillon ou aux bataillons de guerre et allant les joindre 488 ; dépenses du corps pour l’habillement des déserteurs 51493,76 ; frais de jugements et d’habillement pour les condamnés 1405,70 ; dépenses pour les amnistiés des travaux rentrés 12767,92 ; total de la dépense occasionnée par la désertion 65567,38 ; produit des amendes imposées aux condamnés -.
Réforme. Nombre de conscrits réformés 33. De remplaçants réformés 1. Dépenses du corps pour leur habillement 3587,68. Du gouvernement pour solde et pain 5888,20. Total des dépenses occasionnées par les réformés 9475,70.
Indication des dépenses. Au compte du corps 69255,60 ; au compte du gouvernement 5888,20.
Total général des dépenses faites pour les réformés et les déserteurs 75143,20.
Et le Général Schauenburg ajoute en note : "Observations qui doivent être en marge du tableau d’autre part.
21e régiment, Jemmapes. Sur les 188 déserteurs, 153 appartiennent aux bataillons de guerre. L’espèce d’hommes de la conscription est fort belle ; cependant peu instruite, parce qu’elle sort de la classe la plus malheureuse. La désertion a été désolante, ce qu’on doit attribuer en partie à l’extension donnée à la faculté de se faire remplacer, et au peu de goût qu’ont pour le service les habitants des départements réunis, le colonel a demandé à S. M. le changement de département ; elle a demandé un rapport. Il serait à désirer que les conseils de recrutement n’eussent point le droit de forcer le capitaine de recrutement à recevoir les hommes qui doivent être refusés
" (Schauenburg (Général baron Alexis-Balthazar-Henri-Antoine de) : « Revues d'inspection des bataillons de dépôt d'infanterie stationnés dans la 16e division militaire … passées pendant le courant de Fructidor XII et Vendémiaire an XIII » ; Bibliothèque Nationale et Universitaire de Strasbourg: MS.0.495 ; document numérisé par la BNU à la demande conjointe de F. Berjaud, L. Claudel et D. Davin).

Un sixième tableau, intitulé "Inspection général d’infanterie faite par le Général Schauenburg. Situation général du personnel des Régiments d’infanterie stationnés dans la 16e division militaire, avec les mutations survenues depuis la dernière revue, le détail des hommes présents, des réformés et de ceux congédiés avec récompense" donne la composition de l’effectif du 21e Régiment au 14 Vendémiaire an 13 :
Officiers : 1 Colonel, 1 Major, 4 Chefs de Bataillons, 1 Quartier maitre, 4 Adjudants majors, 35 Capitaines, 36 Lieutenants, 34 Sous-lieutenants, 8 Chirurgiens ; total 124, dont 53 présents, 62 aux Bataillons de guerre, 7 détachés, 1 à l’hôpital du lieu, 1 à l’hôpital extérieur.
Sous-officiers et soldat : 18 petit état-major, 39 Sergents majors, 157 Sergents, 36 Caporaux fourriers; 275 Caporaux, 220 Grenadiers, 1540 Fusiliers, 68 Tambours, 15 enfants de troupe ; total 2368, dont 470 présents, 1616 aux Bataillons de guerre, 43 détachés, 204 à l’hôpital du lieu, 15 à l’hôpital extérieur, 14 en congé, 3 déserteurs.
Mutations :
L’effectif était à la dernière revue de 1180.
Recettes : 996 recrues, 941 venus d’autres Corps, 121 rayés rentrés, total 2058. L’effectif devrait donc être de 3238.
Pertes : 76 morts, 488 désertés, 11 réformés avant la revue, 66 rayés par longue absence, 51 passés dans d’autres corps, 14 faits officiers, 163 réformés par l’Inspecteur général ; total 869. L’effectif reste donc à 2369.
Si l’on déduit encore les : 1 proposé pour la réforme ; 46 proposés pour les Vétérans ; total 47. L’effectif ne sera que de 2322.
Or comme le complet de paix étant de 2610, il y aura un manque au complet de 288 (Schauenburg (Général baron Alexis-Balthazar-Henri-Antoine de) : « Revues d'inspection des bataillons de dépôt d'infanterie stationnés dans la 16e division militaire … passées pendant le courant de Fructidor XII et Vendémiaire an XIII » ; Bibliothèque Nationale et Universitaire de Strasbourg: MS.0.495 ; document numérisé par la BNU à la demande conjointe de F. Berjaud, L. Claudel et D. Davin).

Enfin, dans un dernier tableau, nous avons le "Détail des présents au Bataillon de dépôt et de ceux réformés, de ceux congédiés avec récompense, ainsi que de ceux susceptibles d’avoir la haute paye sur tout le régiment; il indique pour le 21e Régiment :
Présents :
Officiers : 1 Major, 1 Chef de Bataillon, 1 Quartier maitre, 2 Adjudants majors, 15 Capitaines, 15 Lieutenants, 13 Sous-lieutenants, 4 Chirurgiens ; total 53.
Petit Etat-major : 2 Adjudants sous-officiers, 1 Tailleur, 1 Guêtrier, aucun Cordonnier, aucun armurier, aucun Tambour-major, 1 Caporal tambour, aucun Musicien, total 5.
Sous-officiers et soldat : 17 Sergents majors, 60 Sergents, 16 Caporaux fourriers ; 101 Caporaux, 68 Grenadiers, 163 Fusiliers, 25 Tambours, 15 enfants de troupe ; total 465.
Total général : 470.
Réformés : 1 Sergent-major, 12 Sergents, 4 Caporaux fourriers, 30 Caporaux, 116 grenadier, Fusiliers et Tambours. Total 163.
Congédiés. Officiers : Aucun Chef de Bataillon, 2 Capitaines, 2 Lieutenants, 1 Sous-lieutenant ; total 5. Sous-officiers et soldats : Aucun Sergent-major, 5 Sergents, 1 Caporal fourrier, 7 Caporaux, 34
Grenadiers, Fusiliers et Tambours ; total 47. Total général 52.
Haute paye. 10 ans de service, 2 Sergents et Caporaux, 1 soldat ; total 3. 15 ans de service, 1 Sergent et caporaux ; total 1. 20 ans de service : 4 Sergents et Caporaux, aucun soldats ; total 4. Total
général : 8
Enfants. D’Officiers : 8 ; de Sous-officiers et soldats 7 ; total 15 (Schauenburg (Général baron Alexis-Balthazar-Henri-Antoine de) : « Revues d'inspection des bataillons de dépôt d'infanterie stationnés dans la 16e division militaire … passées pendant le courant de Fructidor XII et Vendémiaire an XIII » ; Bibliothèque Nationale et Universitaire de Strasbourg: MS.0.495 ; document numérisé par la BNU à la demande conjointe de F. Berjaud, L. Claudel et D. Davin).

- Inspection du Dépôt du 85e Régiment à Juliers par le Général Schauenburg, le 27 novembre 1807

(Dépôt du 21e Régiment d’Infanterie de Ligne. Revue passée à Juliers le 27 novembre 1807.
Espèce d’hommes. Assez belle.
Habillement. Très beau et très bien façonné.
Equipement. En bon état.
Armement. Idem.
Tenue. Très belle.
Discipline. Bonne.
Maniement d’armes. Très bon.
Manœuvres. Bien au courant par les soins du Major.
Retenue. Celles qui existaient dans quelques Compagnies.
Ordinaire. Bon.
Pain. Bon.
Casernes et fournitures. Passables ainsi que les fournitures.
Conscrits. - .
Finances. La comptabilité de l’an 13 n’a pas été arrêtée par l’Inspecteur général, ne l’ayant pas trouvée arrêtée par l’Inspecteur aux Revues.
Les Registres ne sont pas tenus avec régularités.
Les frais de bureau sont très forts.
Résumé.
M. Fabri Major m’a présenté une classe d’hommes à laquelle j’ai remarque un fond d’instruction satisfaisant, cet Officier m’a paru avoir à cet égard des connaissances nécessaires à son état ; quant aux autres connaissances et à sa conduite privée, je ne puis rien garantir.
Je ne puis garantir non plus la note de M. Fabri sur ses Officiers et notamment sur le Quartier-maitre dont les éloges sont exagérés, il en est de même de celle sur l’Officier de santé avec lequel j’ai eu souvent affaire.
J’ai été dans le cas de refuser 27 hommes à la dernière revue.
Ordre.
Le Général de division Schauenburg Inspecteur général d’Infanterie n’a pas arrêté la comptabilité en deniers et effets de l’an 13 du 21e Régiment de Ligne, ne l’ayant pas trouvée arrêtée par l’Inspecteur aux revues.
D’après l’examen qu’il a fait des registres, il s’est aperçu qu’ils ne sont point tenus avec régularité, les autorisation au Quartier-maitre pour recevoir des fonds du payeur de la guerre ne sont pas exactement inscrites sur le registre des délibérations ; il en est de même pour les sommes sorties de la caisse et remises au Quartier-maitre, plusieurs sont portées en recette sur son journal avant d’être portées en dépense sur le registre de caisse. Cette manière d’opérer prouve le peu d’ordre dans le travail du Quartier-maitre et le peu de surveillance du conseil d’administration.
L’Inspecteur général a trouvé aussi que les dépenses de frais de bureau pour l’an 13 sont très fortes, elles montent à la somme de 3712 frs 05 c. et les ports de lettres pour le même exercice à celle de 489 frs 55 c.
L’Inspecteur général ordonne au commandant du Dépôt et au conseil d’administration de mettre à l’avenir plus d’exactitude et de régularité dans ses opérations et de mettre la plus grande économie dans l’emploi des fonds
" (Schauenburg (Général baron Alexis-Balthazar-Henri-Antoine de) : « Revues particulières d’inspection, ordonnée le 23 octobre 1807 » ; Bibliothèque Nationale et Universitaire de Strasbourg: MS.0.491 ; document numérisé par la BNU à la demande conjointe de F. Berjaud, L. Claudel et D. Davin).

"Ordre donné à tous les corps sur la manière d’exercer les conscrits et pour l’administration.
Nota. Le présent ordre a été adressé à S. E. le Ministre de la guerre, le 20 novembre dernier ; lequel précèdera les autres donnés.
Les commandants des dépôts prescriront aux officiers et sous-officiers de s’appliquer à connaitre autant que les circonstances le permettront les facultés de l’homme qu’ils ont à instruire afin de les traiter en conséquence, ils leur recommanderont la patience, les brusqueries étant contraires aux succès de l’instruction.
Le premier objet auquel ils devront avoir attention, c’est d’inspirer aux recrues le goût de la propreté, pour y parvenir, il faut qu’il lui indique tous les moyens qui sont en usage dans la troupe pour entretenir et nettoyer avec ménagement toutes les parties de l’habillement et équipement, après la propreté du corps, si essentielle à la santé du soldat, vient l’entretien de ses armes dont il doit avoir le plus grand soin, à cet effet, il faut faire connaitre aux recrues toutes les parties de son armement et lui enseigner la manière de nettoyer et remonter son fusil.
Lorsque l’on sera à l’exercice l’instructeur entretiendra la recrue pendant l’intervalle de chaque repos, de ses devoirs envers les officiers et sous-officiers, et lui fera connaitre les nomes des généraux sous les ordres desquels se trouvera le corps, le nom des officiers de sa compagnie, et de ceux supérieurs en exigeant de lui qu’il les retiennent.
Le commandant de chaque dépôt fera pratiquer le règlement concernant le service intérieur, la police et la discipline de l’infanterie du 24 juin 1792 sur tout ce qui n’est pas contraire aux lois actuelles, aux localités et aux circonstances.
Ils assembleront au moins chaque semaine les officiers et sous-officiers pour les examiner sur les bases de la discipline, de la police, du service intérieur et sur celui de la place duquel il devra être donné connaissance aux conscrits à la fin de chaque exercice en classant les devoirs de chaque grade.
Ils feront aussi suivre par gradation le règlement concernant la manœuvre et l’exercice de l’infanterie du 1er août 1791, sans se permettre sous aucun prétexte quelconque la moindre innovation dans ses principes.
En surveillant la stricte exécution de l’ordre ci-dessus, ils exigeront que les officiers et sous-officiers , par leur conduite et leur application à remplir leur devoir, servent de modèle aux jeunes soldats pour l’éducation militaire de laquelle ils sont chargés.
Tous les officiers et sous-officiers devront se trouver aux exercices journaliers et y être employés en raison de leurs connaissances et moyens d’instruction, et ceux qui n’en auront pas suffisamment devront également s’y trouver pour en acquérir ou pouvoir y être utilisés à la volonté du chef.
L’on n’exercera jamais de grand matin, à moins que les circonstances ne l’exigent, afin de donner le temps au soldat de soigner toutes les parties de son vêtement et la propreté de la chambrée ; l’on préfèrera autant que possible les exercices de l’après midi attendu qu’elles empêchent le soldat de s’écarter trop loin de son quartier.
Conformément à l’article 20 du règlement concernant le service intérieur, tous les officiers devront se trouver à la garde journalière que fournira le corps quand même elle ne défilerait qu’au quartier ; les chefs n’en exempteront personne que pour objet de serves, ils exigeront qu’ils se présentent dans la tenue prescrite pour le journalier, et qu’ils ne se permettent aucun autre costume dans la journée, que celui qu’ils doivent avoir eu à la parade.
Administration.
Les membres du conseil d’administration devront se pénétrer du devoir de la plus exacte surveillance sur toutes les parties de l’administration qui leur est confiée, et les commandants des compagnies porteront toute l’attention nécessaire aux fournitures qui seront faites à leurs soldats, feront les représentations au conseil d’administration si elles étaient défectueuses et rendront compte à l’inspecteur général dans le cas où il ne serait pas fait droit à leurs réclamations.
Le premier dimanche de chaque mois, il sera fait lecture de l’arrêté du 19 Vendémiaire an 12 relatif à la désertion.
Il ne sera fait aux soldats et conscrits, et sous quelque prétexte que ce puisse être, aucune autre retenue que celles prescrites par les règlements.
On ne peut sous quelque prétexte que ce soit, et sans se rendre coupable d’un délit, se permettre de recevoir des hommes en remplacement des militaires qui sont sous les drapeaux sans l’autorisation formelle et préalable transmise par le directeur général de la conscription.
Il ne doit être délivré aucune espèce de congé si ce n’est sur des imprimés envoyés par le ministre. Aucun enrôlé volontaire ne doit être admis qu’après avoir contracté un engagement en présence d’un maire.
On ordonnera que cette formalité soit remplie sur le champ par les enrôlés volontaires qui ne s’y seraient pas conformés.
L’intention de l’Empereur est que tout militaire qui reçoit son congé définitif soit pour ancienneté de service, soit pour cause de blessures reçues à l’armée, puisse rentrer dans ses foyers avec une tenue décente et qu’il doit par conséquent être pourvu d’un habit uniforme en bon état et de son sabre, s’il est sous-officier ou grenadier.
Si le corps a plus de huit musiciens (que les règlement accordent), ceux qui dépassent ce nombre devront être admis comme soldats, et s’ils l’avaient été seulement comme gagistes, ils devront de suite contracter un engagement militaire, s’ils s’y refusent et que le corps veuille les conserver, il est expressément défendu de les porter sur les revues de solde et de fournitures et ils seront mis entièrement à la charge des officiers, mais dans tous les cas, le total de la dépense de la musique ne doit pas excéder une journée de solde des officiers par mois.
Le présent ordre sera transmis de suite sur le registre des délibérations et lu aux officiers rassemblés.
Les commandants des dépôts restent responsables de son entière exécution
" (Schauenburg (Général baron Alexis-Balthazar-Henri-Antoine de) : « Revues particulières d’inspection, ordonnée le 23 octobre 1807 » ; Bibliothèque Nationale et Universitaire de Strasbourg: MS.0.491 ; document numérisé par la BNU à la demande conjointe de F. Berjaud, L. Claudel et D. Davin).

Le Général Schauenburg adresse au Ministre Lacuée le résultat de sa revue le 25 décembre 1807 et au Ministre de la Guerre et au Ministre Dejean le résultat de sa revue le 28 décembre 1807; le résultat de la Revue est également adressé au Corps le 2 janvier 1808 (Schauenburg (Général baron Alexis-Balthazar-Henri-Antoine de) : « Revues particulières d’inspection, ordonnée le 23 octobre 1807 » ; Bibliothèque Nationale et Universitaire de Strasbourg: MS.0.491 ; document numérisé par la BNU à la demande conjointe de F. Berjaud, L. Claudel et D. Davin).

Le 11 janvier 1808, le Général Schauenburg adresse au Ministre de la Guerre les états du prix des fournitures en tout genre pour le 21e de Ligne (Schauenburg (Général baron Alexis-Balthazar-Henri-Antoine de) : « Revues particulières d’inspection, ordonnée le 23 octobre 1807 » ; Bibliothèque Nationale et Universitaire de Strasbourg: MS.0.491 ; document numérisé par la BNU à la demande conjointe de F. Berjaud, L. Claudel et D. Davin).

/ Uniformes

Dans sa revue du 14 Vendémiaire an 13, l'Inspecteur général Schauenburg note que "Toutes les gibernes sont du dernier modèle. Il est placé sur leur couvercle un chiffre n°21 que le corps a payé 6 s 6d. Il est ajouté aux couvercles des grenadiers 4 grenades"; concernant les Sous-officiers, "Les galons pour la distinction de leurs grades ne sont pas tous uniformes, ceux des caporaux le sont encore moins. Les sous-officiers, caporaux et soldats devront à s’abstenir de porter des galons d’or en chevron et se conformer à ce qui est prescrit à cet égard"; enfin que les Grenadiers portent des "bonnets de grenadiers placés selon le gré de chacun", et que "Beaucoup de sous-officiers même des sergents majors, n’avaient pas de souliers uniformes ; même observation pour les caporaux et soldats".

Le Général Schauenburg adresse au Ministre de la Guerre le résultat de sa revue le 25 janvier 1808 (Schauenburg (Général baron Alexis-Balthazar-Henri-Antoine de) : « Revues particulières d’inspection, ordonnée le 23 octobre 1807 » ; Bibliothèque Nationale et Universitaire de Strasbourg: MS.0.491 ; document numérisé par la BNU à la demande conjointe de F. Berjaud, L. Claudel et D. Davin).

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