Le 25e Régiment d'Infanterie de Ligne

1796-1815

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Avertissement et remerciements :

Le 14 juin 1797 (26 Prairial an 5), le Général Bonaparte écrit, depuis Mombello, au Général Berthier : "... Vous ordonnerez que l'on forme les brigades de la manière suivante :
PREMIERE DIVISION. Masséna (en l’absence de Masséna, Brune assure le commandement intérimaire de la 1ère Division).
La 18e de ligne et la 25e, 1re brigade : Menard.
La 32e de ligne et la 75e, 2e brigade : Rampon ...
" (Correspondance de Napoléon, t.3, lettre 1919 ; Correspondance générale de Napoléon, t.1, lettre 1674).

Le même 14 juin 1797 (26 Prairial an 5), le Général Bonaparte écrit encore, depuis Mombello, au Général Berthier : "Vous voudrez bien ordonner et prendre les mesures pour l'organisation prompte du personnel de l'artillerie de l'armée, ainsi qu'il suit :
Il y a dans ce moment-ci 76 compagnies d'artillerie de demi-brigade, desquelles vous ne devez former seulement que 30 compagnies d'artillerie de brigade, chaque demi-brigade de ligne devant avoir sa compagnie de canonniers ...
… 25e demi-brigade. — La compagnie de la 25e demi-brigade, capitaine Mourgue, sera amalgamée avec la compagnie de la 25e demi-brigade, capitaine Devillaine ...
" (Correspondance de Napoléon, t.3, lettre 1921 ; Correspondance générale de Napoléon, t.1, lettre 1677).

Le 9 novembre 1797 (19 brumaire an 6), par ordre du Général en chef Bonaparte, une lettre est expédiée depuis le Quartier général de Milan, au Général Vignolle : "... Vous donnerez l'ordre au reste de la division du général Masséna de partir pour se rendre à Plaisance, lorsque le général Guieu sera arrivé à Padoue avec la 29e et la 23e d'infanterie légère. Le général Masséna laissera à Padoue le 24e régiment de chasseurs et la 11e d'infanterie légère, et il emmènera avec lui la 2e d'infanterie légère, la 32e, la 75e, son artillerie, son état-major et ses administrations ...
… Lorsque tous ces mouvements seront effectués, l'armée se trouvera donc placée de la manière suivante :
1re division, Masséna à Plaisance ...
25e idem ...
" (Correspondance de Napoléon, t.3, lettre 2332 ; La Jonquière C. de : « L’expédition d’Egypte, 1798-1801 », t. 1, p.46).

Le même 9 novembre 1797 (19 Brumaire an 6), le Général en chef écrit également, depuis le Quartier général à Milan, au Général Vignolle : "Vous préviendrez les 18e, 25e, 82e et 75e de bataille qu'elles sont destinées à être les premières pour partir pour l'armée d'Angleterre …" (Correspondance de Napoléon, t.3, lettre 2334 ; Correspondance générale de Napoléon, t.1, lettre 2202).

L'Etat des Demi-brigades, établi le même jour, précise que la 25e, destinée pour l'expédition d'Angleterre, comprend 2000 hommes (Correspondance de Napoléon, t. 3, lettre 2335).

L'ARRÊTÉ DU DIRECTOIRE EXÉCUTIF en date de Paris, le 12 janvier 1798 (23 Nivôse an 6), fixe l'état des troupes qui doivent faire partie de l'Armée d'Angleterre : "Considérant qu'il est instant de réunir sur les côtes toutes les forces qui doivent être employées à l'armée d'Angleterre,
ARRÊTE ce qui suit :
ARTICLE PREMIER
Les divers corps de troupe ci-après désignés seront mis en mouvement pour se rendre sans délai sur les côtes qui bordent la Manche, ou autres lieux de rassemblement désignés par le ministre de la guerre, savoir :
INFANTERIE DE LIGNE
Les ... 25e ... demi-brigades ...
" (La Jonquière C. de : « L’expédition d’Egypte, 1798-1801 », t. 1. P. 95).

Le 5 mars 1798 (15 ventôse an 6), depuis Paris, le Général Bonaparte remet au Directoire exécutif une note dans laquelle il écrit : "Pour s'emparer de Malte et de l'Egypte, il faudrait de 20 à 26,000 mille hommes d'infanterie, et de 2 à 3,000 hommes de cavalerie sans chevaux.
L'on pourrait prendre et embarquer ces troupes de la manière suivante, en Italie et en France :
... A Toulon, sur les vaisseaux de guerre, la 18e de ligne, 2,000 ; 25e, id., 2,000 ; 32e, id., 2,000 ; 75e, id., 2,000 ; 3e dragons, 400 ; 15e, id., 400 ; en tout 8,800 hommes, commandés par les généraux Brune, Rampon, Pigeon et (
note : pour la cavalerie) Leclerc ...
Les demi-brigades, avec leurs compagnies de canonniers ...
Il faudrait que ces troupes fussent embarquées dans ces différents ports et prêtes à partir au commencement de floréal, pour se rendre dans le golfe d'Ajaccio, et réunies et prêtes à partir de ce golfe avant la fin de floréal ...
" (Correspondance inédite officielle et confidentielle de Napoléon, t.5, Egypte ; Panckoucke : « Oeuvres de Napoléon Bonaparte », 1821-1822, t. 2, p. 114 ; Oeuvres complètes de Napoléon, Stuttgart et Tubingue, 1822, t.2, p. 249 ; Correspondance de Napoléon, t.4, lettre 2426 ; Correspondance générale de Napoléon, t.2, lettre 2322 ; La Jonquière C. de : « L’expédition d’Egypte, 1798-1801 », t. 1. P. 197-198).

Un rapport adressé, le 20 mars, au Directoire par le Ministre de la Guerre, détaille, ainsi qu'il suit, l’effectif (hommes présents sous les armes) des troupes destinées à l'expédition : à l'Embarquement de Toulon, 25e Demi-brigade, 2000 hommes (La Jonquière C. de : « L’expédition d’Egypte, 1798-1801 », t. 1. P. 197).

Le 9 avril 1798 (20 Germinal an 6), Bonaparte écrit, depuis Paris, au Général Brune : "... Je vous prie ... de faire partir pour Gênes tous les hommes qui resteraient des demi-brigades suivantes : … 25e … de ligne ...
Ces hommes s'embarqueront à la suite des divisions qui s’embarquent à Gênes et à Cività-Vecchia, et quand même ces divisions seraient parties, leurs dépôts resteront à Gênes et à Cività-Vecchia, de manière que lorsqu'il y aura 100 hommes réunis, on pourra les faire partir pour rejoindre au lieu où se rend ledit embarquement ...
" (Correspondance inédite officielle et confidentielle de Napoléon, t.5, Egypte ; Panckoucke : « Oeuvres de Napoléon Bonaparte », 1821-1822, t. 2, p. 158 ; Oeuvres complètes de Napoléon, Stuttgart et Tubingue, 1822, t.2, p. 290 ; Correspondance de Napoléon, t.4, lettre 2485 ; Correspondance générale de Napoléon, t.2, lettre 2375 ; La Jonquière C. de : « L’expédition d’Egypte, 1798-1801 », t. 1. p. 313).

Le Tableau des Corps de troupes rassemblés à Toulon, Marseille, Gênes et Cività-Vecchia, daté du 14 avril 1798 (25 Germinal an 6), et certifié conforme par le Ministre de la Guerre, Schérer, indique que la 25e Demi-brigade fait partie de la Division Kléber, Brigade Gardanne; elle comprend 2204 hommes et doit être arrivé le 21 Germinal (Correspondance de Napoléon, t.4, lettre 2508 ; La Jonquière C. de : « L’expédition d’Egypte, 1798-1801 », t. 1. p. 355).

Le 6 mai (17 floréal), Kleber donne des ordres pour faire commencer dès le lendemain matin l'embarquement de certaines troupes, afin que l'escadre puisse mettre à la voile dans les conditions prescrites par Bonaparte : "Ordre est donné à la 2e d'infanterie légère et à la 25e de ligne d'être rendues à 5 heures du matin sur la place d'Armes, pour de là être conduites à l'endroit de leur embarquement. Les adjudants généraux Boyer (pour la 2e légère) et Escale (pour la 25e de ligne) sont chargés de diriger l’opération et de régler toutes les mesures de détail". Voici un extrait des instructions que le Général Damas, Chef d'Etat-major de Kleber, adresse à l'Adjudant-général Escale : "… Vous serez chargé de surveiller l'embarquement de la 25e demi-brigade d'infanterie de bataille, qui a ordre d'être rendue demain matin à 5 heures sur la place où vous voudrez bien la prendre pour la faire conduire à bord sur les bâtiments désignés dans l'état ci-joint, sur lequel sont aussi marqués les lieux d'embarquement.
Le général Chanez est prévenu que vous êtes chargé des dispositions relatives à cet embarquement. Vous voudrez bien vous concerter avec lui pour qu'il s'exécute dans le meilleur ordre possible. Il se trouvera aussi sur le terrain un ou deux officiers du génie attachés à la division, qui vous aideront dans les détails de cet embarquement …
". Tandis que la 2e légère est en garnison à Toulon même, la 25e de Ligne est cantonnée aux environs : des ordres ultérieurs fixent à 7 heures son rassemblement sur la place d'Armes (La Jonquière C. de : « L’expédition d’Egypte, 1798-1801 », t. 1. p. 413).

Le 10 mai 1798 (21 Floréal an 6), Bonaparte ordonne, depuis son Quartier général, à Toulon :"1° Il est ordonné aux officiers et aux soldats des 2e et 4e d'infanterie légère, 9e, 18e, 25e, 32e, 75e, 85e de ligne, 3e, 15e et 18e de dragons, et 22e de chasseurs, qui sont en permission, congé, convalescence, ou absents de leurs corps pour quelque raison que ce soit, de se rendre le plus tôt possible à Toulon, où ils trouveront des bâtiments et des ordres pour rejoindre leurs corps.
2° Je prie les commissaires du Directoire exécutif près les administrations centrales des départements et administrations municipales de faire publier et signifier le présent ordre à ceux qu'il concerne, afin que, s'ils ne participent pas aux dangers et à la gloire qu'acquerront leurs camarades, l'ignominie qui leur en reviendra soit sans excuse.
3° Ceux desdits officiers et soldats qui, après la notification du présent ordre, ne rejoindraient pas, n'ont pas contribué à nos victoires, ne peuvent pas être considérés comme faisant partie de ces braves auxquels l'Italie doit sa liberté, la France la paix, et la République sa gloire
" (Oeuvres complètes de Napoléon, Stuttgart et Tubingue, 1822, t.2, p. 333 ; Correspondance de Napoléon, t.4, lettre 2574 ; La Jonquière C. de : « L’expédition d’Egypte, 1798-1801 », t. 1. p. 469).

Extraits du journal du chef de brigade Laugier (entre le 23 et le 25 mai 1798), qui donne quelques détails sur la vie à bord : "... Notre table est composée du capitaine Racord, du général Dugua, des citoyens Venoux, Falcy, Delonge, le premier chef de brigade et les deux autres chefs de bataillon de la 25e demi-brigade, du citoyen Lazowski, chef de bataillon du génie, du citoyen Brun, chef de bataillon dans la 12e demi-brigade légère, et moi Laugier. Nous vivons dans la plus heureuse harmonie et, aussitôt que le temps n'éprouve pas ceux de nous qui sont trop affectés par le mal de mer, la gaieté règne dans la chambre du conseil, et la musique de la 20e demi-brigade, très bonne, récrée tout l'équipage" (La Jonquière C. de : « L’expédition d’Egypte, 1798-1801 », t. 1. p. 540).

L'État par aperçu des fonds nécessaires pour un mois de solde à l'armée de terre, établi par le payeur Estève, à bord du vaisseau l'Orient, le 6 juin 1798 (18 prairial an VI) indique que la 25e Demi-brigade est forte de 1530 Hommes, Officiers non compris (La Jonquière C. de : « L’expédition d’Egypte, 1798-1801 », t. 1. p. 508).

Après la prise de Malte, l'escadre transportant l'Armée d'Egypte poursuit sa route. Le 23 juin 1798 (5 Messidor an 6), Bonaparte, depuis son Quartier général, à bord de l'Orient, adresse à l'Armée un Oordre général : "Le général en chef a déterminé le commandement des brigades, dans les divisions, ainsi qu'il suit :
DIVISION KLEBER.
Le général Damas commande la 2e légère.
Le général Verdier commande la 25e et la 75e de ligne.
L'adjudant général Escale est chargé du détail de la division ...
" (Correspondance de Napoléon, t.4, lettre 2706 ; La Jonquière C. de : « L’expédition d’Egypte, 1798-1801 », t. 2. p. 15).

Par ailleurs, les troupes laissées à Malte ayant été, en grande partie, prélevées sur les garnisons des bâtiments de l'escadre, Bonaparte décide de reconstituer cet élément de défense et prescrit à cet effet les dispositions suivantes (Ordre de Berthier en date du 23 juin 1798 – 5 messidor an 6) : "... CORVETTES ET AVISOS. - Fortune, Railleur, Salamine, Cerf, Marguerite, Etoile, Expédition, Négresse, chacun 5 hommes de la 25e de ligne ..." (La Jonquière C. de : « L’expédition d’Egypte, 1798-1801 », t. 2. p. 13).

Le 5 juillet 1798 (17 Messidor an 6), Bonaparte fait écrire, depuis son Quartier général à Alexandrie, au Général Dugua : "Le général en chef donne au général de division Dugua le commandement provisoire de la division du général Kleber, composée des 2e demi-brigade d'infanterie légère, 25e et 75e demi-brigades de bataille, commandées par les généraux de brigade Verdier et Lannes. Il aura, pour remplir les fonctions d'adjudant général, le général Damas, qui remplit ces fonctions depuis que le général Kleber commande.
Le général Dugua est prévenu que la division qu'il commande part ce soir, à cinq heures, pour Rosette, passant par Aboukir. Le général Dugua aura soin de se pourvoir de guides du pays et d'interprètes. Il viendra prendre les ordres du général en chef de bonne heure.
Il s'assurera si son artillerie est prête. Il aura soin de prendre des vivres pour deux jours.
P. S. Le général Dugua aura avec lui la brigade du général Murat, composée du 14e et du 15e régiment de dragons
" (Correspondance de Napoléon, t.4, lettre 2756 ; La Jonquière C. de : « L’expédition d’Egypte, 1798-1801 », t. 2. p. 121). Conformément à ses ordres, la Division Dugua se met en route à 5 heures du soir pour se rendre à Rosette, par Aboukir.

Le 14 Thermidor (1er août 1798), Bonaparte expédie, depuis Le Caire, un Ordre à Berthier : "Vous donnerez l'ordre à l'adjudant-général Jullien de partir demain pour Menouf, où le général Zayonchek lui donnera 100 hommes de dragons à pied, avec lesquels il se rendra à Mehallet-el-Kebir.
Vous donnerez l'ordre au général Menou de faire partir, pour Mehallet-el Kebir, 200 hommes, soit de dragons à pied, soit d'infanterie, qui se trouveraient à Rosette, pour se rendre sous les ordres du citoyen Jullien.
Quand toute cette colonne mobile sera réunie, il organisera la province conformément à l'ordre général.
Il prendra des chevaux pour remonter tous ses dragons et désarmer toute la province ; et, s'il croit cette opération délicate, il tardera à la faire jusqu'à ce que l'adjudant général Bribes, qui sera à El-Rahmànieh, lui ait envoyé les secours nécessaires.
Dans toutes les circonstances qui l'exigeront, il s'adressera à ses voisins, aux généraux Menou, Zayonchek et à l'adjudant général Bribes.
L'intendant copte et l'agent français se rendront incessamment à Mehallet-el-Kebir.
Il partira d'ici en emmenant avec lui une compagnie du 3e bataillon de la 25e, qu'il gardera avec lui jusqu'à nouvel ordre.
II aura soin d'avoir des vivres pour six jours et de s'assurer que sa troupe ait 60 cartouches par homme
" (La Jonquière C. de : « L’expédition d’Egypte, 1798-1801 », t. 2. p. 325-326 - Note : La Correspondance de Napoléon ne contient pas ce document, qui aurait dû, semble-t-il, y figurer au même titre que bien d'autres moins importants).

Le 2 août 1798 (15 thermidor an VI), le Général en chef écrit au Général Berthier : "Le magasin central d'habillement (note : sous la direction de l'agent en chef Thorin, du capitaine d'habillement Bernoyer et du garde-magasin principal Grandjean) a de quoi confectionner :
1° dix mille habits et 20000 pantalons : vous ordonnerez qu'il en soit fait la distribution suivante :
... 25e [de ligne] 800
(habits) 1600 (pantalons) ...
2° Les habits seront confectionnés par les corps. L'ordonnateur en chef (note : Sucy) fera un règlement pour tout ce qui doit leur être donné par habit et pour la façon.
3° Il ne sera rien confectionné du magasin brigade
" (Correspondance générale de Napoléon, t.2, lettre 2723 ; La Jonquière C. de : « L’expédition d’Egypte, 1798-1801 », t. 2. p. 335).

L'Ordre du jour, établi au Quartier général, au Caire, le 22 août 1798 (5 fructidor an 6) fixe les emplacements de l'armée : "... DIVISION DUGUA, A MANSOURAH ;
25e de ligne ...
" (Correspondance de Napoléon, t.4, lettre 3086).

L'Ordre du jour daté du Quartier général, au Caire, le 3 Vendémiaire an 7 (24 septembre 1798), raconte : "Une partie des Arabes de la province de Charqyeh, renforcés par les Arabes de Derne et de tous ceux du lac Menzaleh, sous la conduite de Hassan-Toubâr, ont attaqué, à minuit de la nuit du 29 au 30 fructidor, la garnison de Damiette. On a bientôt été sous les armes et on a repoussé l'ennemi de tous côtés.
Le 30, le village d'El-Choa'rah, situé à une portée de canon de Damiette, se révolta, et tous les Arabes s'y réunirent et en firent leur quartier général. Les 1er et 2e complémentaires, ils reçurent beaucoup de renforts par le lac Menzaleh.
La garnison de Damiette reçut également un renfort d'un bataillon de la 25e. Le général Vial se décida, le 4e complémentaire, à la pointe du jour, d'attaquer le village d'El-Choa'rah. Le général Andréossy prit le commandement de la flottille et vint débarquer au delà du village d'El-Choa'rah. L'ennemi était rangé sur un seul rang et occupait tout l'espace depuis le Nil jusqu'au lac Menzaleh, au nombre de plus de 10,000 hommes. Le général Vial envoya une compagnie de grenadiers de la 25e pour attaquer la droite de l'ennemi et lui couper la retraite par le lac Menzaleh, dans le temps qu'il attaquait de front, au pas de charge, cette nuée d'ennemis, qui fut culbutée dans l'inondation du Nil et dans le lac.
Le village d'El-Choa'rah fut emporté et livré aux flammes. Il y a plus de 1,500 Arabes tués ou noyés. On leur a pris deux très-belles pièces de canon de bronze de 4, et trois drapeaux, qui ont été pris par les citoyens Jaussoux, grenadier dans la 2e compagnie de la 25e demi-brigade de bataille, Pampeno, dragon de la 4e compagnie du 18e régiment, Lefort, sergent au 3e bataillon de la 13e demi-brigade. Nous n'avons eu qu'un homme de tué et quatre de blessés.
Ainsi, 10,000 ou 12,000 Arabes ont été attaqués et battus par 400 ou 500 Français.
De nombreuses colonnes mobiles parcourent tous les villages des provinces de Damiette et de Mansourah, pour punir sévèrement les chefs des révoltés, et tirer une vengeance exemplaire de ces malheureux, qui ont été égarés par les écrits et les fausses promesses d'Ibrahim-Bey.
Par ordre du général en chef
" (Correspondance de Napoléon, t.5, lettre 3380).

Le 21 septembre 1798 (5e jour complémentaire), Bonaparte prescrit que le magasin central d'habillement distribuera aux troupes, en sus des quantités allouées le 2 août, les matières nécessaires pour confectionner 10100 habits, 21300 capotes, 8900 pantalons pour l'infanterie, l'artillerie et le génie ; 2400 gilets et 2400 pantalons d'écurie pour les troupes à cheval. Ces quantités sont ainsi réparties : 61e Demi-brigade de ligne, 500 habits, 1300 capotes et 500 pantalons (La Jonquière C. de : « L’expédition d’Egypte, 1798-1801 », t. 3. p. 34-35).

La fête du 1er Vendémiaire organisée au Caire retarde l'exécution de certains mouvements, Bonaparte ayant tenu à l'entourer d'un déploiement de troupes qui fasse impression sur la population du Caire. Dès le lendemain, nous le voyons prescrire à Berthier de tenir prêt à marcher au premier ordre le 3e Bataillon de la 25e (Correspondance inédite officielle et confidentielle de Napoléon, t.6, Egypte ; Panchoucke : « Oeuvres de Napoléon Bonaparte », 1821-1822, t. 2, p. 383 ; Correspondance de Napoléon, t.5, lettre 3366 ; Correspondance générale de Napoléon, t.2, lettre 3300; La Jonquière C. de : « L’expédition d’Egypte, 1798-1801 », t. 3. p. 151-152 - Note : Dugua, qui est déjà à Damiette depuis deux jours et demi, en est informé dans la nuit du 28 au 29 septembre).

Le Journal de Laugier note, le 2 Vendémiaire (23 septembre) : "… A 3 heures après-midi, le citoyen Duroc, aide de camp du général en chef, arriva à Mansourah et remit au général Dugua plusieurs dépêches qui contenaient l'ordre au général Dugua de prendre le commandement de la province de Damiette …
Le 3e bataillon de la 2e demi-brigade d'infanterie légère arriva le même soir.
Le général Dugua donna, sur-le-champ, avis de ces ordres au général Vial, en le prévenant qu'il se rendrait à Damiette avec les troupes nécessaires … aussitôt que les barques qui avaient porté le détachement de la 25e seraient de retour. Il donna ordre en même temps au général Fugière de rester à Mehallet-el-Kebir, en prévenant le général en chef qu'il ne serait point prudent de dégarnir dans ce moment-ci le Delta, dont les habitants pourraient faire quelque mouvement ; qu'il fallait même faire rester le général Lanusse à Menouf et renvoyer aussi sans retard des troupes dans le Kelioub, où les Arabes de Koum-el-Nour (village près de Mit-Gamar, voisin du Nil) commençaient à commettre des dégâts ; que d'ailleurs, les Arabes ayant été battus par le général Vial, il devenait inutile de porter autant de forces à Damiette
" (La Jonquière C. de : « L’expédition d’Egypte, 1798-1801 », t. 3. p. 150).

Le 3 Vendémiaire an 7 (24 septembre 1798), Bonaparte écrit, depuis son Quartier général, au Caire, au Général Berthier : "Vous donnerez l'ordre au général Lanusse de partir aujourd'hui avec le 3e bataillon de la 25e demi-brigade, de se rendre à Menouf ; de faire évacuer ses malades sur le Caire, en gardant seulement à Menouf une ambulance et ceux qui seraient peu indisposés ; de faire évacuer sur Damiette tous les hommes de la 75e qui se trouvent dans la province de Menouf, sur le Caire tous les chevaux de cavalerie qu'il a, avec les hommes du 18e qui ont des chevaux. A mesure qu'il aura 10 hommes montés, il devra les faire passer au Caire" (BONAPARTE. Correspondance de Napoléon, t.5, lettre 3377 ; Correspondance générale de Napoléon, t.2, lettre 3306).

Le 12 octobre 1798 (21 Vendémiaire an 7), Bonaparte écrit, depuis son Quartier général, au Caire, à Sucy, Commissaire ordonnateur en chef de l'Armée d'Orient : "Je vous prie, citoyen ordonnateur, de faire distribuer des bonnets pour l'infanterie, aux différents corps en proportion des habits qui leur ont été distribués. Je vous prie de faire donner les 5000 qui existent actuellement dans les magasins, soit 800 par : ... 25e [de ligne] ..." (Correspondance générale de Napoléon, t.2, lettre 3441 ; La Jonquière C. de : « L’expédition d’Egypte, 1798-1801 », t. 3. p. 35).

Le 19 octobre 1798 (28 vendémiaire an 7), le Général Manscourt écrit, depuis Alexandrie, au Général Bonaparte, pour lui faire part de la situation de la place : "… Ces probabilités de rupture entre la Porte et nous, pouvant faire croire qu'elle va réunir dans peu des forces plus ou moins considérables avec celles des Anglais pour faire une tentative sur cette place, j'ai écrit au général Marmont de me renvoyer au plus tôt le détachement de cette garnison qu'il a sous ses ordres, n'ayant pour le moment à ma disposition que 500 hommes, dont 350 sont en garde …" (La Jonquière C. de : « L’expédition d’Egypte, 1798-1801 », t. 3. p. 314-315).

Manscourt informe en même temps Marmont de l'apparition de frégates turques. Il le fait en termes assez alarmés pour que Marmont juge prudent de lui renvoyer immédiatement les détachements du 3e Bataillon de la 69e, qui sont sur le canal.

Marmont écrit à Bonaparte (de Leloha, 28 vendémiaire - 19 octobre) que Manscourt semble tirer "bien vite des conséquences graves" et aller "grand train dans ses conclusions". Il ajoute cependant : "Dans le cas où ce qu'il annonce serait vrai et où un débarquement aurait lieu, je réunirais promptement la 4e et le 1er bataillon de la 69e, qui est à El·Rahmànieh, et 200 hommes de la 25e qui sont ici, et avec ces 1.400 hommes je marcherais sur-le-champ, et, en ne perdant pas un moment, j'en tirerais bon parti, à ce que j'espère ...".

Le 21 octobre 1798 (30 vendémiaire an 7), Marmont écrit, depuis le camp de Leloha, à Bonaparte : "Le général Manscourt me fait part de toutes ses inquiétudes ; elles me paraissent fondées, car il lui est impossible de défendre une place aussi mauvaise et aussi étendue qu'Alexandrie avec une garnison aussi faible que la sienne, attendu même que les quatre compagnies de la 61e n'y sont pas encore arrivées ...
L'étendue du terrain qu'occupent mes troupes me force à les rassembler sur-le-champ ; car, si Alexandrie était attaquée vivement leur éloignement m'empêcherait d'arriver à temps, er, comme je sens de quelle importance il est de mettre parfaitement à l'abri une ville qui contient beaucoup de richesses, je vais marcher à son secours avec ma colonne mobile …
… Je laisse à El-Rahmânieh la légion maltaise : elle suffit, et de reste, pour défendre ce poste ; les eaux l'entourent, et on ne peut y arriver que par deux digues ; mais, pour plus grande sûreté et jusqu'à ce que l'artillerie en soit totalement évacuée, j'y laisserai encore les quatre premières compagnies du 1er bataillon de la 69e, qui y sont maintenant ; elles viendront ensuite me joindre, à moins que vous ne leur donniez des ordres contraires.
J'aurai donc avec moi :
la 4e 700 hommes
1er bataillon de la 69e 450
détachement de la 25e 200
TOTAL 1350 hommes.
Avec ces 1350 hommes et la garnison, je crois Alexandrie en sûreté ; mais ces 1350 hommes, pour l'instant, se réduiront à 1100, à cause des 250 de la 69e qui resteront momentanément à El-Rahmànieh.
L'arrivée de ce secours fera merveille, en ce qu'il relèvera le moral qui me parait un peu abaissé …
Je pense donc prendre le bon parti et que vous le sanctionnerez de votre approbation …
" (La Jonquière C. de : « L’expédition d’Egypte, 1798-1801 », t. 3. p. 314-315).

Le 5 novembre 1798 (15 Brumaire an 7), Bonaparte écrit, depuis son Quartier-général, au Caire, au Général Menou à Rosette : "… Je vous ai envoyé le général de brigade Murat avec un fort bataillon de la 75e et trois bonnes et belles compagnies de grenadiers de la 19e. Il est nécessaire que vous profitiez du retour des djermes pour envoyer ici les détachements qui se trouvent à Alexandrie et à Rosette ; vous en avez, entre autres, un très-fort de la 32e et de la 25e.
Voyez, je vous prie, de donner les ordres les plus positifs pour que tous les détachements rejoignent enfin : rien n'est plus préjudiciable au service et à la comptabilité que le morcellement où se trouve aujourd'hui l'armée ...
" (Correspondance de Napoléon, t.5, lettre 3576 ; Correspondance générale de Napoléon, t.2, lettre 3623 ; La Jonquière C. de : « L’expédition d’Egypte, 1798-1801 », t. 3. p. 331).

Le 10 novembre 1798 (20 brumaire an 7), le Général Bonaparte écrit depuis son Quartier général au Caire, au Général Berthier : "Plusieurs soldats, marins, sapeurs, infirmiers, charretiers, ouvriers, se sont faits domestiques. La facilité de s'en procurer a porté plusieurs officiers et administrateurs à en augmenter le nombre, et ce, au détriment de l'armée.
En conséquence, le général en chef ordonne :
ARTICLE 1er. Les officiers et administrateurs qui ont amené des domestiques d'Europe ont seuls le droit d'avoir des domestiques européens. Ceux qui n'en ont pas amené ou qui veulent en augmenter le nombre doivent les prendre parmi les naturels du pays.
ART. 2. Tout individu qui, au moment du débarquement, était soldat, marin, sapeur, infirmier, charretier, ouvrier, etc. est tenu, au plus tard cinq jours après la publication du présent ordre, de rejoindre un des corps ci-dessous, savoir :
... Ceux qui sont à Damiette : la 2e d'infanterie légère ou la 25e de ligne ...
ART. 3. Ceux qui auraient des domestiques qui seraient dans le cas de l'article 2 sont tenus de le communiquer à leurs domestiques douze heures après la publication du présent ordre, d'en faire part au commandant de la place, au plus tard quarante-huit heures après la publication du présent ordre.
ART. 4. Ceux qui mettraient du retard dans l'exécution du présent ordre seront condamnés à payer à la caisse du corps autant d'écus de six francs qu'ils mettront de jours de retard; et si, dix jours après la publication du présent ordre, ils ne l'avaient point exécuté, le commandant de la place les ferait arrêter.
ART. 5. Le commandant de la place et même les chefs des corps ci-dessus nommés sont autorisés à faire arrêter tous les domestiques qu'ils soupçonneraient être dans le cas de l'article 2.
ART. 6. Il y aura à Alexandrie un bureau composé d'un officier de la 4e d'infanterie légère, de la 61e et de la 85e ...
ART. 7. Tous les domestiques qui seraient arrêtés seront sur-le-champ amenés devant ce bureau, qui prononcera s'ils sont ou non dans le cas de l'article 2.
ART. 8. Le général en chef recommande l'exécution du présent ordre spécialement aux officiers commandant les places et aux officiers supérieurs des corps où lesdits hommes doivent être incorporés.
ART. 9. Le général en chef défend expressément aux corps qui sont à Alexandrie de se recruter parmi les individus qui font partie des équipages.
BONAPARTE
" (Correspondance de Napoléon, t.5, lettre 3601). Cette lettre est mise à l'ordre du jour de l'armée le 12 novembre (22 brumaire - La Jonquière C. de : « L’expédition d’Egypte, 1798-1801 », t. 3. p. 375).

La nouvelle tenue de coton n'avait pas duré longtemps. Le 21 novembre 1798 (1er frimaire an 7), Bonaparte se préoccupe de la fabrication de capotes pour son armée; il écrit, depuis son Quartier général, au Caire, à Daure, Commissaire ordonnateur en Chef de l'Armée d'Orient : "Je vous prie, citoyen ordonnateur, d'employer tous les moyens qui sont en votre pouvoir pour pousser la confection des capotes dont l'armée a le plus grand besoin dans un moment où les nuits sont si fraîches.
Je désire que ... Les 2e d'infanterie légère, 25e et 75e de Ligne qui sont à Damiette, recevront de quoi confectionner leurs capotes, des achats que l'agent en chef de l'habillement fera faire à Damiette
" (Correspondance générale de Napoléon, t.2, lettre 3754).

Le 3 Nivôse (25 décembre 1798), le Général Menou écrit au Général en Chef : "Dans les circonstances fâcheuses où nous mettent les accidents de peste qui se sont déclarés à Alexandrie, j'ai pris sur moi de retarder le départ de la légion nautique pour se rendre d'Aboukir à Foueh, ainsi que celui du détachement de la 25e pour se rendre à Menouf et au Caire.
J'ai interdit l'arrivée de tout individu d'Alexandrie à Rosette. Les caravanes partant d'Alexandrie s'arrêteront au passage du lac Madieh, y déposeront leur charge, qui sera, pour les objets qui l'exigent, parfumée avec soin et rechargée sur des chameaux partant de Rosette.
Les effets d'artillerie, tels que les canons, chariots, généralement enfin tout ce qui doit être trainé, s'arrêteront également au passage, où des chevaux partis de Rosette les prendront. J'espère qu'à ce moyen la peste ne nous arrivera pas; mais, Général, toutes ces précautions exigent un service extrêmement actif de la part des troupes, parce qu'il faut établir des cordons, parce qu'il faut une grande quantité de détachements pour escorter les caravanes, parce qu'il faut des troupes aux deux bords du passage pour établir une police sévère et active. J'ai donc cru, dans une circonstance où je ne pouvais pas assez promptement recevoir vos ordres, [devoir] prendre sur moi de retarder le départ de la légion nautique d'Abou kir, d'autant qu'Alexandrie n'est pas en état dans ce moment d'y fournir une garnison.
Par les mêmes raisons, j'ai cru pouvoir prendre sur moi de retarder le départ du détachement de la 25e, parce que le service de Rosette va infiniment s'augmenter par la nécessité d'établir un plus grand nombre de postes, de patrouilles et de détachements d'escorte.
La ville de Rosette est ouverte dans tout son pourtour; plus de cinquante rues ou passages aboutissent dans la campagne; cependant, il faut empêcher que personne n'y puisse entrer sans avoir été reconnu. Tels sont mes motifs, Général, ils m'ont été dictés par l'urgence des circonstances. Je vous les soumets et j'attends vos ordres
" (La Jonquière C. de : « L’expédition d’Egypte, 1798-1801 », t. 4, p. 24).

Malgré les raisons graves invoquées par Menou, Bonaparte est peu satisfait d'apprendre que les mouvements de troupes précédemment ordonnés n'étaient pas encore exécutés. Il prescrit donc à Berthier, Chef de l'Etat-major général de l'Armée d'Orient, le 18 Nivôse an 7 (7 janvier 1799), depuis le Quartier général du Caire : "Vous voudrez bien donner l'ordre au général Menou de faire partir sur le champ la Légion nautique et le détachement de la 25e pour leur destination. Je n'approuve point les retards qu'il a mis à l'exécution de mon ordre" (La Jonquière C. de : « L’expédition d’Egypte, 1798-1801 », t. 4, p. 25; Correspondance générale de Napoléon, t.2, lettre 3999).

Menou reçoit la lettre de Berthier, lui reprochant de n'avoir pas fait partir la Légion nautique. Il proteste vivement contre ce blâme en écrivant, le 23 Nivôse an 7 (12 janvier 1799) à Berthier : "Il est, mon cher Général, des circonstances si imprévues qu'elles nécessitent des mesures du moment, dont l'exécution ne peut pas souffrir de retard; la peste qui continue ses ravages à Alexandrie a empêché le départ de la légion nautique et du détachement de la 25e. Pour arrêter la contagion , il faut une surveillance très active, il faut des détachements et des gardes partout, sans quoi les quarantaines deviennent illusoires. Alexandrie doit être tellement (sic) isolée, pour que le fléau ne puisse se propager dans le reste de l'Egypte.
La lettre que tu m'as écrite du Caire en date du 18 n'annonce la réception des miennes que jusqu'au 7; par conséquent le 18, ni le général en chef ni toi n'aviez reçu rues dépêches du 9, du 11, du 13 et du 15; ce sont celles-là qui annoncent les ravages que lait la peste et les précautions sans nombre qu'il a fallu prendre. Nos troupes sont mème extrêmement fatiguées; je prends tous les moyens pour leur procurer d'ailleurs quelque soulagement relativement aux subsistances. Les troupes d'Alexandrie étant elles-mêmes en quarantaine et ne pouvant communiquer avec qui que ce soit, il faut bien que l'escorte des caravanes et les différents détachements pour empêcher toute communication, soient fournis par les troupes d'Aboukir et de Rosette; sans quoi toutes précautions seraient illusoires.
Il était impossible de prévoir de telles circonstances; il a fallu qu'elles fussent aussi graves et aussi pressantes pour que la légion nautique et le détachement de la 25e ne se rendissent pas à leur destination.
Une quarantaine est établie aux: portes d'Alexandrie pour empêcher qu'aucun individu, aucunes denrées, aucunes marchandises n'en sortent sans avoir subi l'épreuve; une autre quarantaine est établie à Aboukir; une autre dans les sables aux portes de Rosette, ville qui, ouverte de toutes parts, nécessite de plus grandes précautions; une autre est établie dans l’ile Farsy pour tout ce qui arrive par mer et par le Nil.
Dans l'intérieur de la ville d'Alexandrie, tous les hôpitaux, plusieurs maisons et toute la marine sont en réserve pour le reste de la ville.
A Rosette, quelques maisons sur lesquelles il y a des soupçons sont aussi en réserve. Juge de l'urgence des circonstances et rends compte du tout au général en chef.
Je t'aime et embrasse de tout mon cœur
" (La Jonquière C. de : « L’expédition d’Egypte, 1798-1801 », t. 4, p. 36).

Le 9 janvier 1799 (20 nivôse an 7), le Général Bonaparte, depuis son Quartier-général au Caire, ordonne la création du Régiment des Dromadaires : "... Le général en chef ordonne que les 13e, 18e, 25e, 32e, 69e, 75e demi-brigades de ligne, la 21e légère, les guides à pied, fourniront chacun 15 hommes ...
Ces hommes devront avoir moins de vingt-quatre ans, plus de quatre ans de service, au moins cinq pieds quatre pouces, et être d'une bravoure reconnue. Ils seront envoyés sur-le-champ au Caire. Le commandant de la place établira leur caserne sur la place Ezbekyeh
" (Correspondance de Napoléon, t.5, lettre 3820 ; La Jonquière C. de : « L’expédition d’Egypte, 1798-1801 », t. 4, p. 74 ; La Jonquière C. de : « L’expédition d’Egypte, 1798-1801 », t. 4, p. 75).

Le 21 Nivôse an 7 (10 janvier 1799), Bonaparte écrit, depuis le Quartier général, au Caire, au Général Berthier : "Vous donnerez l'ordre que la canonnière la Bourlos fasse pour deux mois de vivres, et parte le 23 pour se rendre, par le Nil et par le canal, à Mehallet-el-Kebyr, et de là dans le lac de Bourlos, pour y croiser à l'embouchure, empêcher aucune communication avec les Anglais, et prévenir les généraux commandant à Rosette et à Damiette de tous les mouvements de la côte qui pourraient survenir. Le commandant recevra des ordres directement du commandant des armes à Rosette, et correspondra plus particulièrement avec le général commandant à Rosette, d'où il tirera ses vivres et tout ce dont il pourrait avoir besoin ..." (Correspondance de Napoléon, t.5, lettre 3823 ; Correspondance générale de Napoléon, t.2, lettre 4021 ; La Jonquière C. de : « L’expédition d’Egypte, 1798-1801 », t. 4. 26). La Burlos recoit 20 hommes de la 25e de Ligne; elle part de Boulak le 18 janvier ayant à son bord Malus, Lefèvre, Rigo, Saint-Simon (La Jonquière C. de : « L’expédition d’Egypte, 1798-1801 », t. 4, p. 26)

L'Ordre du jour daté du Quartier général, au Caire, le 24 Nivôse an 7 (13 janvier 1799) contient la destitution de deux Capitaines de la 25e : "Le général en chef destitue de leurs fonctions les citoyens Guilhaudin et Santon, capitaines au 3e bataillon de la 25e demi-brigade, pour avoir joué avec des soldats à des jeux de hasard ; ils seront remplacés à leur corps" (Correspondance de Napoléon, t.5, lettre 3845; La Jonquière C. de : « L’expédition d’Egypte, 1798-1801 », t. 4, p. 19).

Le même 24 Nivôse an 7 (13 janvier 1799), Verdier écrit de Mansourah, au Général en chef Bonaparte, pour lui faire part du résultat d'une de ses expéditions : "Je vous ai rendu compte, mon Général, dans ma lettre du 21 du courant, que j'avais, de concert avec le général Leclerc, marché contre les Arabes de Derne qui s'était enfuis à notre approche.
De retour à Mansourah, j'apprends que, par de longs détours, ils étaient venus camper à deux lieues du Nil, à la hauteur du village de Kafr-el-Mandarah, entre moi et Mit-Gamar. Je pars aussitôt avec 100 hommes de la 2e, la compagnie des grenadiers de la 25e, une pièce de 5 et la compagnie des janissaires à cheval de Mansourah.
Arrivés à la hauteur du village de Chioui (Chiweh ?), nous apercevons les Arabes fuyant à toutes jambes; ils avaient été avertis de notre marche et avaient eu le temps de lever le camp.
Je fis faire un dernier effort à la troupe pour les joindre, mais inutilement ; elle ne put faire autre chose que me soutenir de loin, après que je me fus déterminé à les charger avec tout ce que j'avais d'hommes à cheval, savoir : la compagnie des janissaires, mes deux aides de camp, l'adjudant-major de la 25e et moi.
Notre charge les ayant intimidés, ils ont fui de plus fort, nous laissant environ 600 moutons, quelques chameaux chargés de grains et de tentes, et trois de leurs hommes à pieds armés de fusils que nous avons pris; un quatrième qui était plus loin et cherchait à se sauver a été tué par un janissaire.
Me voyant éloigné de mon infanterie de deux lieues au moins, la nuit, d'ailleurs, me surprenant, je me suis arrêté au village de Mit-Massaoul (Mit-Maaned ?) pour l'attendre et me reposer, ayant fait 8 lieues de chemin sans m'arrêter. Mon infanterie arrivée à ce village, je la campe tout autour et me retire dans la maison la plus apparente avec mes bêtes et mes 3 Bédouins, les autres ayant totalement disparu.
Je fis ouvrir un endroit où il y avait quelque peu d’orge et de paille pour les chevaux. On me rend compte qu'on a trouvé une caisse pleine de boulets de canon et un affût. J'ai demandé au cheik du village qui m'avait ouvert lui-même cette maison si elle avait appartenu à quelque Mameluk et s'il y avait des canons; il m'a constamment répondu que non, malgré les promesses et les menaces que je lui faisais.
Cette caisse et cet affût me donnant du soupçon j'ai fait venir d'autres paysans, à qui j'ai donné de l'argent pour me dire la vérité ; ils m'ont mené au coin de la cour, ont creusé en terre et ont sorti trois pièces de canon, deux du calibre de 5 et une du calibre d'une livre. J'ai montré le tout au cheik pour le convaincre d'imposture; il m'a répondu que les Mameluks lui avaient défendu de le dire. Je lui ai fait mille autres questions concernant les Mameluks et les Arabes, auxquelles il a toujours répondu qu'il ne savait rien.
Le matin, avant de partir, un officier de la 2e, se promenant dans une chambre de la maison que j'occupais, aperçoit un trou en terre dans cette chambre, regarde dedans et y voit des effets et un fusil qu'il prend; il sort de cette chambre pour venir m'en rendre compte; ne me trouvant point, il le dit à mon aide de camp, qui y va et fait sortir les effets qu'il voit par différents volontaires qu'il avait fait appeler aussitôt par son domestique.
Dès que ce trou est un peu déblayé, il veut y entrer avec ce dernier; mais, à peine y sont-ils introduits, qu'un homme qui était caché vient à eux et leur lâche successivement deux coups de pistolet qui, heureusement, n'ont pas porté. Pendant que l'aide de camp se sauve pour appeler du secours, le domestique est saisi et assassiné de la manière la plus cruelle. Cent coups de sabre n'avaient point assouvi la rage de l'homme qui était là; il a poussé la barbarie jusqu'à dépecer toutes les parties du corps, même les plus cachées, de ce malheureux domestique.
Attiré par les coups de pistolet et les cris, j'arrive et vois sortir de la terre un homme, couvert de sang des pieds à la tête, demandant ce qu'on appelle el-aman (sûreté); je le lui accorde et défends qu'on lui fasse du mal, espérant en tirer quelque chose; tout ce que j'ai pu savoir, c'est qu'il était prêt à mourir.
J'ai gardé cet homme, pensant que vous pourriez en tirer quelque chose. Le cheik, que j'ai aussi emmené, me parait le plus coupaille et mérite un châtiment conforme à son imposture, qui est la cause de la mort de ce domestique.
Vous voudrez bien me dire, mon Général, ce qu'il faut que je fasse de ces deux hommes et des trois Bédouins que j'ai aussi emmenés. Ces derniers m'ont assuré que presque tous les villages leur retirent les bestiaux et les gardent lorsque nous sommes après eux et qu'ils ne les leur rendent que quand nous sommes éloignés, ce qui est arrivé lorsque nous leur avons donné la chasse avec le général Leclerc. L'adjudant-major de la 25e a montré beaucoup de bravoure et m'a beaucoup secondé
" (La Jonquière C. de : « L’expédition d’Egypte, 1798-1801 », t. 4, p. 55).

Le 25 Nivôse an 7 (14 janvier 1799), Bonaparte écrit, depuis son Quartier général au Caire, au Général Caffarelli du Falga, commandant du Génie de l'Armée d'Orient : "Demain, citoyen général, le général Junot part pour Suez. Je désire que la position du puits (note : Puits d'Adjeroud) qui se trouve vers la moitié du chemin soit déterminée ; que les ingénieurs se munissent de tout ce qui sera nécessaire pour descendre dans ce puits ; qu'ils reconnaissent si l'on a creusé jusqu'au roc et s'il serait possible de creuser davantage ; enfin qu'ils mesurent la distance du Caire à Suez.
Après-demain d'autres ingénieurs partiront, escortés par un détachement de 50 hommes que le général Junot laisse à cet effet ; ils mesureront aussi la distance du Caire à Suez par le chemin de la vallée de l'Égarement
" (Correspondance générale de Napoléon, t.2, lettre 4066 - Note : détachement de la 25e de ligne, avec le Chef de Bataillon Falcy et Dubois-Aymé, qui partira du Caire le 17 janvier pour reconnaître la vallée de l'Égarement. Il atteindra Suez en 3 jours).

Le 17 janvier 1799 (28 Nivôse), Berthier transmet à Kléber ordre "de se rendre à Damiette, pour prendre le commandement de son ancienne division et celui de la province" (La Jonquière C. de : « L’expédition d’Egypte, 1798-1801 », t. 4, p. 100).

Le 29 Nivôse an 7 (18 janvier 1799), Bonaparte écrit, depuis son Quartier général, au Caire, au Général berthier : "… Comme il serait possible que les mauvais temps empêchassent le général Menou de remonter le Nil, il pourrait venir par terre avec la légion nautique, le détachement de la 25e ou tout autre en nombre suffisant pour que cela lui formât une escorte sûre. Il en profiterait pour traverser tout le Delta et recueillir tous les renseignements qu'il pourrait sur cette province" (Correspondance de Napoléon, t.5, lettre 3868 ; Correspondance générale de Napoléon, t.2, lettre 4095; La Jonquière C. de : « L’expédition d’Egypte, 1798-1801 », t. 4, p. 102).

Le 21 janvier 1799 (2 pluviôse an 7), Bonaparte écrit, depuis son Quartier général, au Caire, au Général Kléber, commandant la province de Damiette :"… La 2e d'infanterie légère doit être arrivée à Mansourah, où je l'ai envoyée pour lui faire changer d’air …
Vous partirez le 12 de Damiette, avec le détachement du 18e de cavalerie (note : plus exactement le 18e Dragons), l'artillerie de votre division, les deux bataillons de la 25e et les trois bataillons de la 2e d'infanterie légère, pour être rendu à Qatyeh le 16 ou le 17 ; vous y trouverez des ordres pour le mouvement ultérieur ...
P.S. En passant à Mansourah, vous préviendrez le général Verdier que vous lui retirerez bientôt sa demi-brigade
(note : la 2e Légère) ..." (Correspondance de Napoléon, t.5, lettre 3884 ; Correspondance générale de Napoléon, t.2, lettre 4138).

Le 4 Pluviôse an 7 (23 janvier 1799), Bonaparte écrit, depuis son Quartier général, au Caire, au Général Berthier : "Vous trouverez ci-joint, Citoyen Général, la réclamation de deux officiers (note : de la 25e de Ligne) qui ont été destitués à l'ordre du jour pour avoir joué avec des soldats. Voulant prendre en considération la situation de ces officiers, mon intention est que vous les mettiez tous les deux, avec les appointements et le grade de capitaine, dans une place ; et si, à la fin de la campagne, ils ont maintenu une bonne discipline, je pourrai les attacher à une demi-brigade" (Correspondance de Napoléon, t.5, lettre 3895 ; Correspondance générale de Napoléon, t.2, lettre 4145).

De son côté, aussitôt après avoir reçu les lettres de Berthier, Menou semble vouloir partir à bref délai pour Le Caire. Il l'annonce à Marmont par une lettre du 4 Pluviôse (23 janvier) : "... Je joins ici votre ordre pour prendre le commandement des trois provinces, il m'a été adressé par le chef de l'état-major. J'en joins aussi un autre relatif à la légion nautique que j'ai ordre d'emmener avec moi ainsi que le détachement de la 25e demi-brigade. Vous aurez soin, mon cher Général, de régler tout ce qui a rapport à Aboukir, en y envoyant aussi pour commander un homme actif, intelligent et bon militaire.
J'envoie ordre à Martinet de partir d'Aboukir pour se rendre à Rosette, dès que le détachement de ce corps qui est aux portes d'Alexandrie l’aura rejoint. Je crois qu'il faudra que vous y teniez 200 hommes en garnison. Les vivres y seront fournis par Rosette.
Vous donnerez vos ordres à Damanhour, qui va rester bien dénué de troupes au moyen du départ du second bataillon de la 4e …
" (La Jonquière C. de : « L’expédition d’Egypte, 1798-1801 », t. 4, p. 103).

Le 5 Pluviôse an 7 (24 janvier 1799), Menou répond à Berthier : "Mon cher Général, j'ai reçu les deux lettres que tu m'as écrites par Mailly. Je suis très flatté de la bonne opinion que veut bien avoir de moi le général; mais je crains bien de ne pouvoir· remplir ses vues au Caire. Au reste, je ferai ce qu'il m'ordonne. Je partirai, emmenant avec moi la légion nautique et le détachement de la 25e, mais je dois observer qu'Alexandrie, Damanhour et Rosette vont rester bien faibles ..." (La Jonquière C. de : « L’expédition d’Egypte, 1798-1801 », t. 4, p. 104).

Le 26 janvier 1799 (7 pluviôse an 7), Bonaparte écrit, depuis Le Caire, au Général Kléber : "J'ai reçu, citoyen général, votre lettre du 3. Comme les lettres que je reçois de Mansoura me font craindre que la maladie de la 2e demi-brigade ne soit contagieuse, je crois qu'il serait dangereux de la mettre en libre communication avec les autres demi-brigades. Faites-vous faire un rapport détaillé sur la situation de cette demi-brigade, et, dans le cas où la maladie serait contagieuse, vous pourriez la renvoyer à Mansoura : je la ferais remplacer à votre division par un bataillon de la 25e demi-brigade" (Correspondance inédite officielle et confidentielle de Napoléon, t.6, Egypte ; Panchoucke : « Oeuvres de Napoléon Bonaparte », 1821-1822, t. 2, p. 459 ; Oeuvres complètes de Napoléon, Stuttgart et Tubingue, 1822, t.3, p. 78 ; Correspondance de Napoléon, t.5, lettre 3902 ; Correspondance générale de Napoléon, t.2, lettre 4169; La Jonquière C. de : « L’expédition d’Egypte, 1798-1801 », t. 4, p. 120).

Le même 26 janvier (7 pluviôse), Kleber signale à Bonaparte toutes les lacunes qu'il a constatées dans l'organisation des troupes et des services : "… Les habitants de Damiette, ayant ouï parler de l'évacuation des troupes de cette ville, sont venus me prier en grâce de leur laisser au moins une garnison de 3 à 400 hommes; sans cela, disent-ils, ce serait les mettre à la merci de leurs ennemis du dehors. Comme il est impossible d'évacuer, d'ici au 12, tous les magasins, j'y laisserai une partie du 2e bataillon de la 25e demi-brigade, déjà mutilé par les trois compagnies qu'a gardées à Rosette le général Menou. Vous auriez donc le temps d'envoyer une nouvelle garnison à Damiette si vous le jugiez convenable, ou d'envoyer à ce fragment de bataillon l'ordre d'y rester" (La Jonquière C. de : « L’expédition d’Egypte, 1798-1801 », t. 4, p. 118).

Le 29 janvier 1799 (10 Pluviôse an 7), Bonaparte écrit, depuis son Quartier général, au Caire, au Payeur général :"Vous passerez, citoyen, les douze actions de la compagnie d'Egypte qui appartiennent à la république, à la disposition des citoyens : ... le chef de la 9e; Venoux, id. de la 25e ... à titre de gratification extraordinaire ..." (Correspondance inédite officielle et confidentielle de Napoléon, t.6, Egypte ; Panckoucke : « Oeuvres de Napoléon Bonaparte », 1821-1822, t. 2, p. 462 ; Oeuvres complètes de Napoléon, Stuttgart et Tubingue, 1822, t.3, p. 80; La Jonquière C. de : « L’expédition d’Egypte, 1798-1801 », t. 4, p. 98).

Le 30 janvier, Kleber reçoit une lettre de Lagrange annonçant qu'un convoi a été attaqué entre Tineh et Katieh, et a subi des pertes assez importantes. Il la transmet à Bonaparte (12 pluviôse-31 janvier) en lui disant : "Le commissaire de marine m'assure qu'il ne peut évacuer sur Lesbé ses magasins d'ici à un mois. Cette raison, jointe à la nécessité où l'on se trouvera de faire rentrer par la force armée après mon départ, et le restant de miri de la province et les denrées indispensablement nécessaires pour l'approvisionnement de Lesbé, me déterminent à laisser à Damiette indépendamment des dépôts, le 2e bataillon de la 25e, mutilé, ainsi que j'ai eu l'honneur de vous l'écrire, par trois compagnies entières qui se trouvent à Rosette et d'autres détachements que l'on a envoyés soit au lac Burlos, soit au Caire; de laisser à l'adjudant général Alméras le commandement de la province et l'ordre de demeurer à Damiette jusqu'à ce qu'il reçoive de vous des instructions ultérieures.
Il m'en a coûté, Citoyen Général, pour condescendre à l'abandon de ce bataillon et je dois désirer naturellement que vous vouliez bien donner les ordres les plus formels pour que ses différents détachements rentrent le plus tôt possible ...
Il serait bion nécessaire, Citoyen Général, que l'on transportât du Caire, soit à Katieh, soit à El Arich grand nombre de souliers ...
" (La Jonquière C. de : « L’expédition d’Egypte, 1798-1801 », t. 4, p. 121).

"Extrait du Journal de Damas.
13 pluviôse (1er février) ... Départ du 1er bataillon de la 25e demi-brigade pour Tineh ...
" (La Jonquière C. de : « L’expédition d’Egypte, 1798-1801 », t. 4, p. 122).

"Extrait du Journal de Damas
15 pluviôse (3 février). Départ du général Kleber et de moi de Damiette, avec les grenadiers des deux bataillons de la 25e et un détachement de la 2e. Le général Verdier resta à Damiette jusqu'à ce qu'il y eût assez de barques pour emporter le reste de l'artillerie, dont moitié seulement était partie. Il devait aller à Menzaleh prendre la 2e demi-brigade légère, qui était partie, le 13, par terre pour le canal d'Achmoun.
Nous nous sommes embarqués, entre 1 et 2 heures de l'après-midi, sur la cange la Marseillaise, avec beau temps. A voir mouillé le soir, à 7 heures, avec tout le convoi
" (La Jonquière C. de : « L’expédition d’Egypte, 1798-1801 », t. 4, p. 123).

"Extrait du Journal de Damas
18 pluviôse (6 février). Kleber partit du mouillage de Tineh, de bonne heure, avec 250 hommes tant de la 25e que de la 75e et les sapeurs.
Il me laissa l'ordre de faire charger les effets des officiers, les munitions et les fourrages sur les chameaux venus avec nous, et de faire partir le tout avec le reste du bataillon de la 25e, commandé par Venoux, son chef de brigade, ce qui fut exécuté, et le convoi se mit en route pour Katieh vers midi, avec tous les équipages. En conséquence des mêmes ordres, je fis partir pour Damiette 100 barques vides, avec un soldat sur chacune, le tout escorté des deux canges la Marseillaise et la Corcyre, l'infanterie commandée par le capitaine Robert de la 25e. Ce convoi se mit en route vers midi également. Ces barques vides, réunies à 50 parties la veille, allaient chercher le général Verdier, le reste de l'artillerie et le reste de la 2e légère resté à Damiette et à Menzaleh, où un détachement chargé de lever le miri devait se rendre pour partir de là
" (La Jonquière C. de : « L’expédition d’Egypte, 1798-1801 », t. 4, p. 123).

Kleber écrit à Bonaparte, du camp de Katieh, le 19 Pluviôse (7 février) : "Je suis arrivé hier à 11 heures du matin à Katieh, Citoyen Général, après avoir été contrarié par les vents et le défaut d'eau du lac. Le général Reynier était parti d'ici depuis deux heures, avec les 9e, 75e et 85e demi··brigades emportant pour dix: jours de vivres. Si l'officier des guides m'avait envoyé vos dépêches au mouillage de Tineh, il eût été très facile que je visse encore Reynier et que je me concertasse avec lui, mais cet officier a craint de contrevenir à vos intentions.
Le convoi extraordinaire destiné pour El-Arich et qui devait être au mouillage de Tineh le 17, d'après un ordre de l'ordonnateur en chef, n'aurait pu se former qu'aux dépens du mouvement des troupes et de l'artillerie de ma division, et j'ai cru pouvoir d'autant moins le permettre que ce mouvement., faute d'embarquations, est encore loin d'être effectué; j'ai donc fait marcher les deux opérations de front et, sans être en ce moment fort à l'aise, j'ose espérer pourtant que nous nous en tirerons, surtout si le convoi qui est attendu de Salheyeh arrive. Voici l'état des choses; mais avant de juger, Citoyen Général, je vous prie de prendre en considération que, lorsque je suis arrivé à Damiette, il n'était encore parti qu'un bataillon de la 75e et un seul convoi de vivres, le tout porté par 70 barques dont il ne m'en est revenu que 34, les autres ayant déserté parce qu'on avait négligé de mettre un soldat sur chacune d'elle.
Le général Reynier, comme je vous l'ai dit plus haut, a pour dix jours de vivres; dès qu'il sera arrivé à E1-Arich, il renverra ses chameaux ici; je les ferai charger et les ferai repartir de suite sous bonne escorte; en attendant, 30 barques, escortées par une cange et chargées de riz, de biscuit et d'orge, partiront demain du mouillage de Tineh et chercheront un abri à la hauteur d'El-Arich. Le commandant de la cange a ordre de prévenir le général Reynier de son arrivée par un exprès arabe; d'ici à ce temps il arrivera, je présume, des chameaux de Salheyeh qui seront également expédiés sur le champ; enfin, dans six jours au plus tard, arrivera le restant du convoi de vivres de Damiette qui, sans s'arrêter, filera au mouillage qui aura été reconnu à la hauteur d'El-Arich.
J'ai ici le 1er bataillon de la 25e; un bataillon de la 2e est au mouillage de Tineh. Le général Verdier est resté à Damiette avec le restant de la 2e. L'adjudant général Alméras gardera les six compagnies du 2e bataillon de la 25e jusqu'à ce que les magasins soient évacués et que le restant du miri soit rentré, à moins que vous ne lui donniez de nouveaux ordres. J'ai également encore à Damiette la moitié des 6quipages d'artillerie, mais tout cela pourra être rendu à Katieh le 24. Voilà, au sommaire, l'état des choses. Si les divisions Bon et Lannes ainsi que la cavalerie n'amènent pas avec elles leurs subsistances, nous serons bien mal; car quelque activité, quelque zèle que l'on ait mis à Damiette pour s'en procurer, je doute que l'on soit arrivé à la moitié de ce qui a été demandé. Le lac porte en ce moment 240 barques à notre service; ce n'est pas sans peine et ce n'est quo très tard qu'un les a obtenues.
J'ai avec moi 36 chameaux appartenant aux différents corps qui les ont achetés. Je les emploie pour faire venir ici les vivres du mouillage de Tineh et faire porter de l'eau d'ici à ce mouillage. J'espère qu'il m'en arrivera un pareil nombre de Damiette par le dernier convoi. Comme je compte laisser tous les équipages à Katieh, ces chameaux nous serviront uniquement au transport de l'eau et des vivres, en cas que je doive me rendre, avec les troupes qui me restent, à El-Arich; mais le général Reynier pense avoir assez de forces pour s'emparer de ce poste, lors même que les 10.000 hommes de Gaza s'y seraient rendus pour le défendre. Je partage son opinion ...
J'ai l'espoir, Citoyen Général, de vous voir arriver ici le 23; mais, à moins que vous ne soyez suivi d'un convoi de fourrage, j'ose vous engager de venir avec le moins de chevaux possible. Il n'y a pas un fétu de paille ici et presque point d'orge. On n'a point ou très peu trouvé de ces denrées à Damiette ...
" (La Jonquière C. de : « L’expédition d’Egypte, 1798-1801 », t. 4, p. 151).

Kleber écrit à Bonaparte, du camp de Katieh, le 20 Pluviôse (8 février) : "Il est 8 heures du matin, Citoyen Général, et le courrier à dromadaire me remet votre lettre du 17 contenant les nouvelles de France. J'étais justement à passer la revue des troupes, je leur en ai donné communication. Un long trait de Clos-de-Vougeot dans ce désert n'aurait pas animé davantage les physionomies. Je vous prie, en mon nom particulier, d'en agréer mes remerciements ...
Le général Reynier renverra d'El-Arich, d'ici à quatre jours, 60 chameaux environ. J'y en réunirai 30, actuellement occupés à transporter de Tineh ici quelque peu d'orge pour la consommation journalière et des munitions de guerre. Avec ces 90 chameaux, je partirai, le 25 ou le 26, avec un bataillon de la 25e, la 2e légère et quelques détachements pour joindre Reynier à El-Arich, emportant avec moi 1e plus de vivres qu'il sera possible et laissant ici tous les équipages.
La troupe est prévenue de la misère qui l'attend jusqu’à ce qu’elle soit arrivée en Syrie et elle a reçu cet avis avec courage. Il serait difficile de leur ôter de l'esprit que nous ne retournions en Europe par les Dardanelles; j'ai cru devoir leur laisser cette illusion.
Cette nuit est arrivé un détachement de 100 hommes de la 32e; j'attends le restant de la demi-brigade d'un moment à l'autre.
Le général Damas est resté au mouillage de Tineh avec un détachement de la 2e; il y demeurera jusqu'à ce qu'il ait vu filer par mer le convoi des 36 barques mentionné ci-dessus ...
L'on m'assure que la division Reynier trouvera à El-Arich suffisamment d'herbe pour fourrager, si l'ennemi n'a pas pris le soin de la couper, car on ajoute qu'il n'est venu sur ce point que pour cet objet et pour détruire ou infecter les puits.
Sans le courrier que vous m'avez expédié, je n'aurais pu vous écrire aujourd'hui, n'ayant avec moi qu'un seul Arabe du pays que je garde précieusement pour me servir de guide lors de mon mouvement. Si donc le citoyen Venture pouvait m'en envoyer un ou deux montés sur des dromadaires, cela me mettrait à même de communiquer rapidement avec le général Reynier; vous en sentez toute la nécessité ...
Vous savez, Citoyen Général, combien je suis partisan du port et de la manœuvre du pieu, et il se trouve que c'est positivement ma division qui n'en est point pourvue. Veuillez, je vous prie, donner des ordres pour qu'il m'en soit fourni, car il m'a été impossible d'en faire confectionner pendant le peu de jours que je suis resté à Damiette
" (La Jonquière C. de : « L’expédition d’Egypte, 1798-1801 », t. 4, p. 154).

Le 21 au soir (9 février), Verdier et Laugier peuvent mettre à la voile avec un convoi de 160 barques portant beaucoup d'approvisionnements, la moitié de l'artillerie de la division, une Compagnie de Grenadiers de la 25e, deux des trois Compagnies de Grenadiers de la 19e arrivées la veille de Rosette, l'ambulance, etc. (le 21 est arrivé le 1er Bataillon de la 4e Légère). La navigation sur le lac est très lente et le vent de nord-ouest contrarie la sortie par la bouche d'Om-Fareg (La Jonquière C. de : « L’expédition d’Egypte, 1798-1801 », t. 4, p. 182).

Au moment où s'achève la concentration de l'armée vers l'isthme de Suez, la composition de l'Armée de Syrie, basée sur des notes, non datées, mais qui semblent avoir été écrites à l'Etat-major de Berthier, est la suivante :
DIVISION KLEBER.
Généraux de brigade: Verdier et Damas (remplacé par Junot, le 10 mars).
2e demi-brigade d'infanterie légère; 1er et 2e bataillons de la 25e de ligne; 1er et 2e bataillons de la 75e de ligne.
DIVISION REYNIER.
Général de brigade: Lagrange.
9e demi-brigade de ligne; 1er et 2e bataillons de la 85e de ligne.
DIVISION BON.
Généraux de brigade : Rampon et Vial.
1er bataillon de la 4e légère; 1er et 2e bataillons de la 18e de ligne; 1er et 2e bataillons de la 32e de ligne.
DIVISION LANNES.
Généraux de brigade : Veaux et Robin.
1er bataillon de la 22e légère; 1er et 2e bataillons de la 13e de ligne; 1er et 2e bataillons de la 69e de ligne.
CAVALERIE, commandée par le général de brigade Murat.
1 escadron du 7e de hussards; 1 escadron du 22e de chasseurs; 3e, 14e et 18e régiments do dragons; 1 escadron du 20e de dragons (La Jonquière C. de : « L’expédition d’Egypte, 1798-1801 », t. 4, p. 148).

Kleber donne l'ordre à Sanson, le 22 Pluviôse (10 février), de partir à 4 heures du soir, avec un détachement composé d'Officiers du Génie, de Sapeurs, Mineurs et Ouvriers, 104 hommes; d'un détachement de la 9e, 45 hommes; d'un détachement de la 75e, 45 hommes; de la 2e Compagnie de Grenadiers de la 25e, 100 hommes; et de 8 Canonniers, soit 302 hommes. A ce détachement sont affectés 19 chameaux portant 5 jours de vivres et de l'eau (La Jonquière C. de : « L’expédition d’Egypte, 1798-1801 », t. 4, p. 155).

Kleber écrit à Bonaparte, du camp de Katieh, le même 22 Pluviôse (10 février) : "La 32e demi-brigade est arrivée le 20 au camp de Katieh, Citoyen Général. Le citoyen Sanson est arrivé hier avec le citoyen Grobert. Ils partent ce soir pour El-Arich, escortés de 45 hommes de la 9e, 45 de la 75e, une compagnie de grenadiers de la 25e, quelques sapeurs et une pièce de 3.
Je partirai demain avec le 1er bataillon de la 25e et tous les chameaux qui seront chargés de vivres et d'eau. Il y en aura environ 45 pour les deux colonnes; le peu de nourriture que l'on donne à ces animaux les rend faibles et hors d'état de porter de grandes charges. J'emmènerai également avec moi une partie de l'artillerie de ma division qui se trouve ici, consistant en un obusier, une pièce de 8, une pièce de 3, suivies chacune d'un caisson. Je laisse l'ordre au général Verdier, qui doit arriver le 24, de me suivre avec la 2e légère, et d'escorter le convoi de chameaux du général Reynier, qui doit arriver le 24, ici, et qui pourra partir le 26.
J'écris à l'adjudant-général Alméras d'envoyer à Katieh, par le lac, les six compagnies du 2e bataillon de la 25e, que je lui ai laissées provisoirement pour faire rentrer des denrées et le miri et pour protéger l'évacuation des magasins sur Lesbé ...
Je laisse au mouillage de Tineh un chef de bataillon de la 2e, pour surveiller le convoi des 36 barques que je vous ai annoncé y être resté dans ma précédente, et que le citoyen Monnier, commandant la cange l'Albanie, demeure chargé de faire filer par mer sur El-Arich, dès qu'il sera revenu de sa reconnaissance. Le général Damas vient avec moi. J'écris au commissaire ordonnateur Sartelon de faire filer pareillement par mer le restant du convoi, si la chose a été jugée praticable, à la réserve toutefois de la moitié de l'approvisionnement en orge, qu'il fera filer sur Katieh, où, après mon départ, il n'en restera plus.
On m'annonce l'arrivée du général Bon avec la 18e demi-brigade : s'il n'amène pas des subsistances avec lui pour quelques jours, il éprouvera la plus grande disette, surtout pour les chevaux; mais, s'il amène des chameaux, il pourra faire prendre à Tineh ce qui lui est indispensablement nécessaire. Ce qui me détermine à partir sur le champ, c'est l'assurance que l'on me donne que les chevaux trouveront de l'herbe à El-Arich.
Avant-hier nous avons arrêté un espion des Mameluks, qui, monté sur une jument et armé d'une longue pique, est venu sans façon se faire puiser de l'eau par un volontaire, faisant entendre qu'il venait pour parler au sultan du camp; il allait remonter à cheval et probablement piquer des deux, lorsqu'un de nos officiers l'aperçut et fit courir après. Il nous fit d'abord un grand amphigouri; mais, après une forte volée de coups de bâton, il fit la déclaration ci-jointe. Ce qu'il me dit d'El-Arich concernant les fourrages me rassura beaucoup; et, hier soir, je le fis marcher bien lié à la tête d'un détachement de la 32e, commandé par un de mes aides de camp, pour aller surprendre l'un des camps arabes qu'il a pareillement déclaré avoir rencontrés. Si cette promenade nous procure seulement une vingtaine de chameaux, cela nous fera le plus grand bien. Je pourrai, Citoyen Général, vous en instruire demain.
Le citoyen Sanson m'assure n'avoir trouvé aucune espèce d'approvisionnement en fourrage à Belbeis ni à Salheyeh, ce qui me fait concevoir les plus grandes inquiétudes sur le sort de la cavalerie destinée à vous suivre. On a voulu expédier de Salheyeh un convoi de bourriques chargées de biscuit, mais on les a tellement surchargées, qu'au bout de quelques lieues elle ne purent marcher, et on fut obligé de les faire rétrograder en jetant une partie des vivres; on n'avait nullement songé à la subsistance de ces bêtes. Je comptais cependant beaucoup sur ce convoi pour les faire filer sur El-Arich. Qu'elle est grande, Citoyen Général, la différence entre les résultats et ce que les administrations vous ont et m'ont pareillement annoncé !
" (La Jonquière C. de : « L’expédition d’Egypte, 1798-1801 », t. 4, p. 155).

Deux heures après avoir écrit cette dernière lettre, Kleber reçoit des nouvelles de Reynier ; celui-ci a rencontré à El-Arich une résistance énergique; il n'a enlevé le village qu'au prix de pertes assez considérables et ne dispose pas de forces suffisantes pour attaquer le fort où l'ennemi s'est réfugié. Aussitôt après avoir reçu la lettre de Reynier, Kleber met en route le petit détachement commandé par Sanson et décide d'avancer d'une demi-journée son propre départ. Kleber écrit à Bonaparte (22 Pluviôse - 10 février), transmettant la lettre de Reynier. Il annonce que Sanson va partir, qu'il le suivra avec un Bataillon de la 25e et deux Compagnies de grenadiers de la 32e; Damas marchera ensuite avec le 1er Bataillon de la 32e. "Je fais prendre à tout le monde des vivres pour quatre à cinq jours et j'ai prévenu la troupe qu'il serait possible qu'elle ne reçût d'autre distribution d'ici à dix jours" (La Jonquière C. de : « L’expédition d’Egypte, 1798-1801 », t. 4, p. 156).

"Journal de Damas.
22 pluviôse (10 février). - Arrivée à 3 heures après-midi de l'adjoint Martin, qui m'apportait des lettres du général Kleber pour le général Verdier et le commissaire Sartelon, à leur arrivée à Tineh, et pour moi, où il me disait de le venir joindre à Hatieh, pour en partir le lendemain au soir avec lui pour E1-Arieh ... Il me disait de laisser un mot d'instruction à l'aspirant de la marine Monnier ..., pour qu'à son retour, il parte sur-le-champ avec le convoi de vivres pour El-Arich.
... Laissé le commandement des troupes au chef de bataillon Schramm de la 2e légère, avec les lettres pour le général Verdier et le commissaire Sartelon. Kleber mandait au général Verdier de renvoyer les barques aussitôt son arrivée, pour aller chercher à Damiette le 2e bataillon de la 25e, qui avait ordre de rejoindre.
Arrivée à 5 heures de l'adjoint Martel, de retour de Damiette, où il avait été envoyé le 19. Il dit que le général Verdier avait dû partir le 21 et que la 4e demi-brigade d'infanterie légère était arrivée à Damiette pour y tenir garnison
" (La Jonquière C. de : « L’expédition d’Egypte, 1798-1801 », t. 4, p. 158).

Kleber se met en route le 11 février à 3 heures du matin ; il éprouve dans sa marche d'assez graves difficultés, dont témoigne cette lettre adressée à Bonaparte, du bivouac de Bir-el-Abd, le 23 Pluviôse (11 février), à 10 heures du soir : "Vous trouverez ci-joint, Citoyen Général, une lettre du général Reynier dont j'ai pris communication; je ne puis rien y ajouter, sinon que le chef de brigade Sanson, avec un renfort de mineurs, de sapeurs et d'outils, arrivera demain vers midi au camp d'El-Arich, et que je le suivrai de vingt-quatre heures avec un bataillon de la 25e et la 32e demi-brigade. Sans la grande difficulté que j'éprouve dans ma marche, par rapport aux trains d'artillerie mal attelés, j'y arriverais douze heures plus tôt; il faut successivement atteler seize chevaux à une pièce ou à un caisson.
J'écris au commandant du mouillage de Tineh de faire filer sur El-Arich tout ce qui s'y trouvera de vivres, dès que la cange de reconnaissance sera de retour et que le vent le permettra
". Kleber arrive dans la nuit du 13 au 14 à El-Arich (La Jonquière C. de : « L’expédition d’Egypte, 1798-1801 », t. 4, p. 157).

"Journal de Damas.
23 pluviôse (11 février). - Parti du mouillage de Tineh à 11 heures du matin ... Arrivé à Katieh à 2 heures; je n'y trouvai plus le général Kleber, qui en était parti le matin à 3 heures, avec le 1er bataillon de la 25e, 2 pièces d'artillerie et un convoi de munitions et de vivres. Il avait emporté deux de mes chameaux ... et m'en avait laissé deux, avec ordre de partir pour El-Arich, à 4 heures du soir, avec la 32e et des vivres le plus possible, ce que je fîs effectivement, étant obligé de partir sans pouvoir emporter absolument rien ...
Au moment où j'allais partir avec la troupe, il arrive à Katieh un convoi de 93 chameaux, chargés de fèves et d'orge, conduit par l'adjudant-général Gilly vieux.
Je partis de Katieh, entre 4 et 5 heures du soir, avec la 32e et quelques chameaux chargés d'eau et de subsistances. Je marchai jusqu'à 11 heures du soir et m'arrêtai dans un vallon au pied d'une haute montagne de sable, où il se trouvait des broussailles bonnes à brûler. Nous eûmes cette nuit beaucoup de vent et de pluie
" (La Jonquière C. de : « L’expédition d’Egypte, 1798-1801 », t. 4, p. 158).

Le 16 février 1799 (28 Pluviôse an 7), Bonaparte écrit, depuis son Quartier général, à Katieh, à Estève, Payeur général de l'Armée d'Orient : "Vous passerez, citoyen, les 12 actions de la Compagnie d'Égypte qui appartiennent à la République à la disposition des citoyens : ... Venoux de la 25e [de ligne] ... À titre de gratification extraordinaire.
Dix actions existent dans votre caisse. Je donne ordre à l'administration des finances de s'arranger avec la Compagnie pour avoir les 2 autres
" (Correspondance générale de Napoléon, t.2, lettre 4248).

De son côté, le Général Kleber écrit, depuis El-Arich, le même 28 Pluviôse an 7 (16 février 1799), au Général Andréossy : "Le premier convoi, dirigé par l'adjudant général Gilly vieux, est arrivé hier soir : il s'en faut de beaucoup, mon cher général, qu'il nous ait apporté 10.000 rations, comme vous l'annoncez; et, si ce nombre nous a été expédié de Katieh, il s'en est dilapidé les cinq sixièmes. Si les autres nous arrivent dans la même proportion, nous recevrons à peine de quoi subsister ici au jour le jour. Le très intelligent Gilly vieux nous dit bien que les soldats avaient fait, par-ci par-là, quelques trous à plusieurs couffes, mais que cela n'était rien; d’ailleurs, il parait être certain que l'on n'a, en effet, chargé que 4.200 rations. Je ne vois, mon cher Général, nulle nécessité de m'exagérer ainsi ce qu'on nous envoie; nous serions déjà bion loin si on pouvait se nourrir de promesses et de paroles. Nous sommes suffisamment payés pour ne plus croire aucune espèce de déclarations faites par les administrateurs. Au reste, nous économiserons le plus que nous pourrons ce qui nous arrivera de fait. Sans le biscuit pris sur l'ennemi, nos soldats seraient absolument sans vivres depuis hier, et à bout de leur patience; mais le succès obtenu par le général Reynier a fait renaitre la joie et l'espérance. Tout ce dont je vous prie, c'est de ne nous envoyer des troupes qu'autant qu'elles auront été précédées de subsistances en suffisante quantité : j'en excepte la 2e demi-brigade légère, que je désire recevoir pour compléter ma division. Veuillez aussi, je vous prie, réitérer l'ordre à l'adjudant général Almeras, qui est resté à Damiette, de faire filer de suite le 2e bataillon de la 25e, à moins que le général en chef n’en ait autrement ordonné. Nous n'avons eu jusqu'ici aucune nouvelle du convoi par mer; j'enverrai des reconnaissances très souvent à sa rencontre. Je fais partir ce soir 70 chameaux pour Katieh, escortés par 100 hommes; il faudra que vous augmentiez du double cette escorte pour le retour et que vous en donniez le commandement à un officier supérieur, avec une instruction très sévère qui le rende responsable de toute espèce de dilapidations. Dites, je vous prie, au général en chef de ne pas compter sur les pâturages d'El-Arich pour sa cavalerie et son artillerie. Au-delà du petit torrent, on a semé un peu d'orge dans le sable, mais cette culture n'offre aucune ressource" (La Jonquière C. de : « L’expédition d’Egypte, 1798-1801 », t. 4, p. 169).

"Journal de Damas :
1er ventôse (19 février) ... A 2 heures après-midi environ, le général Verdier arriva avec un détachement de la 2e légère et deux compagnies de grenadiers de la 19e de bataille. Ces grenadiers furent réunis à la 25e de bataille et mis sous les ordres du chef de cette demi-brigade.
A la nuit, on changea la batterie de gauche du fort pour la reporter dans la mosquée, où on avait proposé de l’établir d'abord.
Les troupes rentrèrent au camp à la nuit sans être vues, et l'on travailla à établir deux pièces de 12 dans la mosquée à gauche
" (La Jonquière C. de : « L’expédition d’Egypte, 1798-1801 », t. 4, p. 196).

Le Général Kleber écrit, le 6 Ventôse an 7 (24 février 1799), au Général en chef Bonaparte : "Je n'ai, Citoyen Général, aucun compte à vous rendre de la journée d'hier, puisque vous vites et dirigeâtes tout Mais je dois vous prévenir que j'ai eu lieu de me plaindre du chef de bataillon Deslonges, de la 25e demi-brigade, comme provocateur de murmures et de mauvais propos. Je l’ai fait sortir hier du carré et je vous prie de vouloir bien ordonner des dispositions pour qu'il n'y rentre plus. Il serait, suivant l'avis des généraux et chefs, plus propre à commander un détachement dans un poste quelconque que de suivre la troupe. Il s'est fait, hier, une halte sans l'ordre du général Verdier, sur un seul cri qu'il est accusé d'avoir poussé, sans que pourtant j'ai pu m'en procurer des prouves suffisantes pour le mettre en jugement.
J'ai beaucoup à me louer, Citoyen Général, de la bonne conduite des 1re et 2e compagnies de grenadiers de la 19e, des 1re et 2e compagnies de la 25e et de la 1re de la 75e, ainsi que de la compagnie d'artillerie légère qui, pendant trois quarts d'heure, a suivi à la course la marche de la cavalerie. Je pense que ces braves canonniers mériteraient bien d'être montés, au moins en partie. J'ose, sous ce rapport, les recommander à votre sollicitude
" (La Jonquière C. de : « L’expédition d’Egypte, 1798-1801 », t. 4, p. 219).

Menou écrit à Dugua, le 6 Ventôse (24 février 1799) : "… Je suis obligé, vu la présence des Anglais, de laisser au général Marmont la majeure partie des troupes, qui d'ailleurs ne sont pas très considérables; elles ne consistent que dans la légion nautique et un détachement de la 25e demi-brigade, ce qui, en raison des malades, ne produit pas 500 hommes sous les armes …" (La Jonquière C. de : « L’expédition d’Egypte, 1798-1801 », t. 5, p. 13).

Le Général Kleber écrit le 7 Ventôse an 7 (25 février 1799) au Général en chef Bonaparte : "Il se trouvait, dans ma division, ce matin, Citoyen Général, 2.197 individus, et les 1.500 rations de biscuit que vous nous avez fait envoyer en ont fourni à chacun environ douze onces. Il est rentré depuis un détachement de la 75e de 90 hommes, qui n'ont pu participer à cette distribution". Kleber ajoute qu'il n'a perdu personne dans la marche depuis Katieh; mais il vient d'apprendre que les moyens d'embarcation réunis sur le lac Menzaleh sont, faute de surveillance, absolument désorganisés; aussi, la 2e légère et le 2e bataillon de la 25e auront beaucoup de peine à rejoindre. Kleber craint que ces troupes ne trouvent pas à Katieh, les subsistances nécessaires pour traverser le désert (La Jonquière C. de : « L’expédition d’Egypte, 1798-1801 », t. 4, p. 221).

"Rapport sur la reconnaissance faite par le général Damas sur la route de Naplouse.
Le général Damas partit, le 17 au matin, avec 400 hommes d'infanterio, 60 chevaux et une pièce de 3. Arrivés au village de Gelyeh, on fit faire halte à l'infanterie et on envoya la cavalerie occuper le village de Hableh. A peine y fut-elle arrivée que quelques Arabes, tant à cheval qu'à pied, commencèrent à tirailler. Ils se retirèrent à l'arrivée de 1'infanterie; nous entrâmes dans le village, qui était entièrement évacué, et nous continuâmes de suite notre route. La gorge dans laquelle nous entrions était fort étroite, le chemin extrêmement difficile pour l'artillerie et les hauteurs de droite et de gauche couvertes de rochers et de buissons extrêmement épais.
Après une demi-heure de marche, nous vîmes les hauteurs de gauche se couvrir de paysans armés : on envoya un des guides pour les engager à la tranquillité; cc guide ne revint point, et ils commencèrent à faire feu. Quelques pelotons de grenadiers gagnèrent ces hauteurs et les firent fuir devant eux; pendant cinq heures que dura cette marche, ils se retirèrent de hauteur en hauteur sans disputer le terrain avec opiniâtreté; mais, à l'approche du village de Hazoum, ils se renforcèrent et la fusillade devint beaucoup plus vive : nous parvînmes cependant à pénétrer dans le village. Les paysans, se voyant forcés, se retirèrent, partie dans une tour située au milieu et une autre carrée située au dehors. Le général Damas, ne pouvant parvenir à monter sa pièce sur la hauteur, et voulant gagner avant la nuit le sommet de cette première chaine de montagnes en suivant la route de Naplouse, se remit en marche. Après deux heures, nous arrivâmes de nuit au versant des eaux, où nous campâmes, toujours dominés par les hauteurs voisines. On tâcha de remédier à cet inconvénient en les occupant par des postes.
Le général, ne jugeant point à propos de pénétrer plus loin dans un pays aussi difficile, surtout ayant de l'artillerie et de la cavalerie, résolut de repartir à la pointe du jour. Les paysans, enhardis par cette démarche qu'ils regardèrent sans doute comme une fuite, nous poursuivirent avec beaucoup d'acharnement jusqu'à la plaine. Les caissons de la caisse (sic) s'étant renversés et sa roue brisée, on fut obligé de l'abandonner, sans pouvoir y mettre le feu. C'est en voulant le faire relever que le général Damas eut le bras cassé. On ne saurait donner trop d'éloge aux deux compagnies de grenadiers de la 25e, qui couvraient la route sur les hauteurs.
Sur la droite de la gorge, j'ai aperçu plusieurs villages assez bien bâtis et situés sur des hauteurs d'un difficile accès. Au milieu des rochers et des buissons qui couvrent les hauteurs, on trouve des champs de blé, preuve que la tyrannie des pachas ne pénétrait point dans ces montagnes, d'une défense si facile.
Ces montagnards tirent fort adroitement, toujours appuyés et cachés. Lorsqu'on marche sur l'endroit d'où est parti le feu, on ne les y trouve point et on en reçoit des coups de fusil des buissons voisins : genre de guerre très meurtrier. On ne peut évaluer le nombre d'hommes que nous leur avons tués.
Il s'arrêtèrent aux derniers buissons et n'osèrent point sortir dans la plaine. Le détachement rentra le soir même à la division.
Si on veut pénétrer dans ce pays, il ne faut ni artillerie ni cavalerie, parce qu'elles vous obligent à passer par des gorges extrêmement difficiles; mais alors l'attaque des villages devient embarrassante.
Les Maugrabins se sont conduits avec beaucoup de zèle et de bravoure
" (La Jonquière C. de : « L’expédition d’Egypte, 1798-1801 », t. 4, p. 245).

Kléber écrit à Bonaparte, le 18 Ventôse (8 mars): "Nous avons eu 34 hommes de blessés, parmi lesquels se trouve le général Damas lui-même qui a eu le bras cassé d'une balle". Et le 19 Ventôse (9 mars) : "Les deux compagnies de grenadiers de la 25e se sont parfaitement conduites dans cette affaire; on a été moins content des compagnies de fusiliers de cette même demi-brigade; mais officiers et soldats font le plus grand éloge de la compagnie de Maugrabins, qui ont déployé, dans cette circonstance, et le plus grand courage et la plus grande fidélité. Ils ont eu huit hommes de tués et deux blessés. Le cheval de l'aga a été atteint de trois balles, dont l'une l'a traversé; 1l en demande un autre. Je l'envoie à cet effet à Jaffa, où il espère encore trouver ses femmes; au reste, il est tout résigné au cas que dans le sac, elles aient été perdues" (La Jonquière C. de : « L’expédition d’Egypte, 1798-1801 », t. 4, p. 246).

L’Adjudant général Jullien écrit à Dugua, le 25 Ventôse (15 mars 1799) : "… Vous connaissez l'emprunt exigé par le général Marmont sur ma province. Rosette a payé en entier, Foueh les deux tiers; mais Berenbal et Metoubis n'ont pas encore versé un sou. J'avais envoyé une colonne mobile de 60 hommes dans le Delta, avec une pièce de 3, pour mettre à la raison les villages récalcitrants. Cette colonne devait recevoir·à son retour l'emprunt que Berenbal et Metoubis avaient promis de tenir prêt; mais elle est arrêtée dans le midi de la province par la révolte de quelques villages. Celui de Kafr-Chabbas-Amer, où le général Menou fut attaqué il y a six mois, a réparé ses tours et ses remparts, et sert de refuge à tous les révoltés des environs. La colonne mobile les y a attaqués avant-hier inutilement. Le commandant marque qu'il n'a pu enlever le village avec la pièce de 3, et me demande du renfort. J'ai fait partir ce matin un autre détachement de 60 hommes avec la pièce de 8. Le capitaine Henry de la 25e demi-brigade, officier qui a de l'énergie, a ordre d'exterminer cet infâme village; cet exemple contiendra peut-être les autres.
Je l'ai aussi chargé d'une autre mission. Le cheik Mekaoui, de Berenbal, qui était débiteur envers le gouvernement, s'est enfui de cette commune. Etabli à El-Qounieh ou El-Saadêh, il a rassemblé une bande de voleurs, avec lesquels il fait des incursions dans les environs et y jette l'épouvante. Ces deux communes ont d'ailleurs fait précédemment des actes de révolte et assassiné deux serrafs. Le citoyen Henry a donné ordre de tâcher d'enlever cette bande de brigands; il doit se concerter pour cela avec l'autre cheik de Berenbal, l'honnête Merei (?), ennemi de son confrère le voleur …
" (La Jonquière C. de : « L’expédition d’Egypte, 1798-1801 », t. 5, p. 18 - Note : Un serraf est un receveur d’impositions, ordinairement copte).

Le 29 Ventôse (19 mars), Berthier écrit au commandant de Bataillon de la 25e à Haïfa, pour le prévenir qu'il sera sous les ordres du Chef d'Escadron Lambert qui doit prendre le commandement de la place (La Jonquière C. de : « L’expédition d’Egypte, 1798-1801 », t. 4, p. 306).

L’Adjudant général Jullien écrit à Dugua, depuis Rosette, le 1er Germinal (21 mars 1799) : "… Je vous ai prévenu, par ma lettre du 25, des difficultés qu'éprouvait la rentrée de l'emprunt et du miri, par la révolte de quelques villages du Delta et la mauvaise volonté des autres; que j'avais été obligé d'y envoyer deux colonnes et deux pièces de canon ; le village de Kafr-Chabbas-Amer est démoli totalement; mais les habitants avaient pris la fuite. Celui d'El-Saadêh s'est déclaré aussi en pleine révolte; il a été aussi détruit en partie. Les habitants avaient pris les mêmes précautions que celui du premier pour se mettre à l'abri avec leurs bestiaux, après avoir commencé par répondre de la manière la plus insolente aux paroles de paix que je leur avais fait porter et avoir offert de la monnaie de plomb aux Français. Ces deux exemples paraissent produire un bon effet sur le reste de la province. A présent que je leur ai persuadé qu'on ne nous résistait pas impunément, je ramène par la douceur les habitants effrayés et fugitifs; plusieurs villages sont rentrés et commencent à apporter leur miri; Berenbal parait encore désert; j'ai recommandé au commandant de la colonne de mettre beaucoup de prudence dans sa conduite à son égard et de calmer les inquiétudes. J'espère que ces moyens produiront l'effet que je me proposais et que, par un mélange de sévérité et de douceur selon les circonstances, j’apprivoiserai ce peuple.
Mekaoui, chef des voleurs, s'est aussi sauvé avec la bande; le commandant de la colonne le suit à la piste; j'espère encore qu'il sera surpris. Ce qui étonne le plus les habitants du Delta, c'est la rapidité et l'à-propos des mouvements de nos troupes ; ils ne peuvent concevoir comment elles se trouvent partout …
" (La Jonquière C. de : « L’expédition d’Egypte, 1798-1801 », t. 5, p. 18).

Le 16 Germinal (5 avril), Berthier écrit devant Acre au Chef d’Escadron Lambert : "Le général Lannes fait partir aujourd'hui la 22e légère avec les carabiniers formant environ 300 hommes. Aussitôt que cette troupe sera arrivée à Haïfa, vous lui ferez prendre les vivres nécessaires et vous partirez avec elle pour aller au-devant du convoi qui nous vient de Jaffa. Vous irez au-devant lui jusqu'à Tantourah; si vous le rencontriez avant cet endroit, vous lui laisseriez continuer sa route et vous vous rendriez toujours à Tantourah, où vous examinerez bien le port et ferez une bonne reconnaissance de cet endroit, et vous reviendriez à Haïfa avec la 22e. Vous rendrez compte sur-le-champ au général en chef, gardant provisoirement la 22e à Haïfa.
Si, en arrivant à Tantourah, notre convoi de Jaffa n'y était pas encore et que les nouvelles que vous pourriez avoir vous mettent dans le cas de juger utile d'aller plus loin au-devant de lui pour sa sûreté, vous êtes autorisé à le faire, et en même temps vous nous feriez prévenir.
Vous laisserez pendant votre absence le commandement de Haïfa à l'officier de la 25e que vous en jugerez le plus capable
" (La Jonquière C. de : « L’expédition d’Egypte, 1798-1801 », t. 4, p. 364).

Le même 16 Germinal an 7 (5 avril 1799), Berthier écrit, depuis le Quartier général, devant Acre, au Général Kleber : "L'intention du général en chef, Citoyen Général, est de faire venir de Hayfâ tous les hommes de la 25e demi-brigade qui y sont, pour augmenter le poste du moulin de Dâoud.
En attendant, le général en chef ordonne que vous fassiez partir ce soir un détachement de 25 hommes de votre division pour renforcer le poste de Dâoud, et qui sera aux ordres du capitaine de la 25e, qui y est déjà et connaît parfaitement ce moulin …
" (Correspondance de Napoléon, t.5, lettre 4075 ; La Jonquière C. de : « L’expédition d’Egypte, 1798-1801 », t. 4, p. 369).

Berthier écrit à Lambert, le 20 Germinal (9 avril) au sujet de l'occupation de Tantourah, qu’il aura ce poste dans son commandement; il y enverra 120 hommes d'infanterie légère : "Vous garderez le reste de la 22e légère pour former la garnison de Haïfa. Vous renverrez demain à l'état-major général tous les hommes que vous avez de la 25e demi-brigade". Si les circonstances exigent que Lambert se porte en forces à Tantourah, il ne laissera à Haïfa que les hommes nécessaires pour occuper le fort; il préviendra Bonaparte, qui lui enverra du secours (La Jonquière C. de : « L’expédition d’Egypte, 1798-1801 », t. 4, p. 385).

Le 21 Germinal an 7 (10 avri1 1799), le Général Berthier écrit, devant Acre, au Général Murat : "Je vous envoie, Citoyen Général, pour être à vos ordres, 181 hommes, officiers compris, de la 25e.
Le général en chef ordonne en conséquence que vous fassiez relever les 25 hommes de la 75e qui sont au moulin de Denou et qui rejoindront le général Kleber à Nazareth, passant par Chafa-Amr.
Vous ferez relever également tous les hommes de la 22e qui sont au moulin de Cherdam et vous les ferez partir demain pour rejoindre leur demi-brigade à Haïfa. Le général en chef vous recommande de mettre au moulin de Cherdam 60 hommes de la 4e ou de la 25e. Vous m'informerez de l'exécution du présent ordre, et des 60 hommes au moulin de Cherdam.
Ci-joint deux ordres pour les détachements de la 22e et de la 75e, que vous voudrez bien faire exécuter
" (La Jonquière C. de : « L’expédition d’Egypte, 1798-1801 », t. 4, p. 386).

Le 12 avril 1799 (23 Germinal an 7), Kleber écrit de Nazareth, au Général en chef Bonaparte : "Je me suis porté hier, avec environ 1.500 hommes, sur la route de Tabarieh, en suivant la plaine. L'ennemi occupait une montagne qui semble la terminer, mais qui ne fait que masquer pour un instant une autre plaine qui se prolonge à droite et qu'il faut traverser pour se rendre d'un côté à Tabarieh et de l'autre à Biçan. Cette montagne commande fortement le pays, et les Turcs purent nous découvrir à plus d'une lieue : nous les aperçûmes à pareille distance. Indépendamment de cette hauteur, ils occupaient encore toutes les crêtes des montagnes à notre droite et nous débordèrent considérablement sur notre gauche. La distance où nous les rencontrâmes est à environ 7 lieues d'Acre, en ligne directe, et à 3 lieues de Nazareth, par le chemin que nous avons pris. En tirant une ligne droite de Safed au mont Tabor, on traverse le champ de bataille d'où ce mont et ce fort se découvrent parfaitement. Ce champ de bataille est le même où combattit, dans la journée du 19, avec tant de valeur et de sang-froid, le général Junot.
Ma troupe était partagée en deux carrés : le premier, composé de la 75e demi-brigade, était commandé par le général Verdier; il tenait la gauche et avait pour flanqueurs les trois compagnies de la 25e; le second était formé par la 2e légère et les trois compagnies de la 19e de bataille; il était flanqué par les trois compagnies de carabiniers. Les 100 hommes de cavalerie étaient au centre, c'est-à-dire marchaient entre les deux carrés qui leur servaient d'appui.
A peine étions nous à portée de canon, qu'avec la rapidité de l'éclair, environ 4.000 hommes à cheval et 500 fantassins fondirent sur nous et parvinrent à nous envelopper complètement en moins de la minute.
Nous espérions alors qu'ils engageraient une mêlée et nous comptions bien en tirer avantage. Mais, soit qu'ils ne crurent pas d'abord avoir affaire à si forte partie, soit que celle qu'ils engagèrent l'autre jour leur eût coûté trop cher, aucun mouvement de notre part ne put les déterminer à s'approcher plus prêt qu'à la portée de fusil ou de pistolet. Cependant le feu de la mousqueterie était vif et le carré du général Junot, surtout les flanqueur, en furent très incommodés. Nous en étions déjà aux prises depuis une heure, lorsque, voulant finir, j'ordonnai au carré du général Junot de gagner successivement les hauteurs à notre droite, pour tourner l'ennemi par sa gauche et se mettre entre lui et Tabarieh. Le général Verdier devait couvrir les derrières du général Junot et la cavalerie amuser l'ennemi par des tirailleurs. Mais ce mouvement, à peine aperçu, décida les musulmans à se retirer et à nous abandonner d'abord le champ de bataille; puis à continuer leur retraite les uns vers Genin, les autres sur Kafr el-Sett, d'où, probablement, ils se dirigeront sur Tabarieh. L'ennemi avait quatre petites pièces de canon portées à dos de chameaux très uniformément harnachés.
La valeur et le sang-froid des généraux sous mes ordres vous sont trop connus, Citoyen Général, pour qu'il m'appartienne de vous en parler. Le général Junot a eu son chapeau percé d'une balle et une forte contusion à la tête, la manche de son habit également percée et une forte contusion au bras : le tout, pourtant, sans effusion de sang, il continue son service. Il a eu, indépendamment de cela, deux chevaux blessés et son dromadaire tué dans le carré.
Je ne saurais faire un trop grand éloge de la conduite des officiers et des soldats. L'œil constamment sur l'ennemi et l'oreille au commandement, tout marchait avec un ensemble peut-être trop imposant pour pouvoir espérer quelques trophées de notre victoire.
Nous avons eu 47 blessés et 6 hommes tués. L'ennemi peul avoir perdu trois fois autant; il a eu surtout beaucoup de tués.
Les troupes sont rentrées dans leur position de Safoureh et de Nazareth vers le (sic) minuit ...
" (La Jonquière C. de : « L’expédition d’Egypte, 1798-1801 », t. 4, p. 396).

Les "Notes sur les opérations du général Kleber" donnent peu de détails sur le combat. Elles disent que, dans le mouvement fait pour gagner les hauteurs, le carré de la 25e "courut de grands risques" parce qu'il se trouvait un peu en retard, ce qui attira "la majeure force de l'ennemi sur lui". L'occupation des hauteurs fit perdre à l'ennemi "tout espoir d'obtenir quelque avantage sur nous" et le détermina à la retraite (La Jonquière C. de : « L’expédition d’Egypte, 1798-1801 », t. 4, p. 397).

Une fois sa Division réinstallée dans les positions de Nazareth et de Safoureh, Kleber règle, par l'instruction suivante (du 23 Germinal - 12 avril), les mesures de surveillance et de défense que les Généraux Verdier et Junot sont chargés d'exécuter : "La brigade du général Verdier occupera la position de Safoureh, qui lui a été indiquée par le général Klébert, avec les deux bataillons de la 75e demi-brigade et les deux pièces d'artillerie; il s'y gardera militairement. Son objet est de surveiller et défendre l'entrée des vallons de Chafa-Amr et d'Obellin, ainsi que la vallée de Kaledieh. A cet effet, il établira les trois compagnies de grenadiers de la 25e demi-brigade et une de la 75e sur la hauteur de Bedawi, de manière à découvrir parfaitement les deux revers de cette montagne. Ce camp détaché communiquera par la pointe du bois avec le camp en avant de Safoureh.
Le général Verdier étalira un poste en haut de la tour de Safoureh ...
Le général Junot demeurera avec sa brigade à Nazareth jusqu'à nouvel ordre ...
" (La Jonquière C. de : « L’expédition d’Egypte, 1798-1801 », t. 4, p. 397).

Berthier écrit à Murat, ce même 23 Germinal - 12 avril : "Je vous préviens, Citoyen Général, que le général Kleber a laissé le général Verdier avec les 2 bataillons de la 75e et 2 pièces de canon sur une hauteur en deça de Safoureh, d'où il peut découvrir tout ce qui voudrait, de Tabarieh, entrer dans cette vallée ou dans celle de Chafa-Amr. On croit avoir entendu ce matin tirer quelques coups de canon dans cette partie, en sorte que l'ennemi pourrait étre venu par la vallée d'Obellin attaquer le général Verdier. Le général en chef vous ordonne d'envoyer sur-le-champ une patrouille de cavalerie pour avoir des renseignements précis sur les mouvements de l'ennemi et la position du général Verdier, et éclairer les débouchés de ces deux vallées" (La Jonquière C. de : « L’expédition d’Egypte, 1798-1801 », t. 4, p. 399).

Le 24 Germinal an 7 (13 avril 1799), Berthier écrit, depuis le Quartier général, devant Acre, au Général Murat : "Le général en chef vous ordonne, Citoyen Général, de partir demain, à trois heures du matin, avec la 4e demi-brigade légère et tous les hommes de la 25e demi-brigade, hormis ceux de ce corps qui sont au moulin de Dâoud, le 2e bataillon de la 9e demi-brigade et la compagnie de grenadiers, le 2e bataillon de la 18e demi-brigade et le général de brigade Rambeaud, pour vous rendre à Safed ; le parc vous enverra 10,000 cartouches. Le général en chef ordonne que ces troupes aient du pain pour trois jours ; l'ordonnateur en chef a ordre d'en envoyer sur-le-champ à votre camp pour la 4e légère et la 25e ; les troupes qui partent de notre camp le prendront ici. Le général Rambeaud a ordre de partir d'ici à minuit, avec les deux bataillons et les 10,000 cartouches, pour se rendre à votre camp.
Le général en chef vous autorise à prendre 50 dragons, si la connaissance que vous avez du pays vous fait penser qu'ils pourront vous être utiles.
Avant votre départ, vous ferez doubler le poste de cavalerie que vous tenez au moulin de Cherdâm, jusqu'à ce que le poste d'infanterie qui doit y être envoyé de Hayfâ y soit arrivé. Vous devez envoyer sur-le-champ chercher les hommes de la 25e qui sont à ce moulin et qui doivent partir avec vous.
Vous ordonnerez que les dragons qui sont à pied fassent le service dans la redoute, pour y garder les pièces de 5 (cette redoute s'appellera dorénavant redoute Detroye), en attendant les carabiniers de la 22e légère, qui doivent s'y rendre de Hayfâ …
INSTRUCTION POUR LA MISSION DU GÉNÉRAL MURAT.
… Dès l'instant que le blocus de Safed sera levé et que le général Murat aura poursuivi l'ennemi pour l'éloigner le plus possible, il rejoindra Acre, en laissant la 25e à Safed, où elle restera aux ordres du général Kleber. Ce général a ordre de manoeuvrer suivant les circonstances, et d'après les reconnaissances qu'il fera, pour couvrir Acre par tous les débouchés par lesquels on peut s'y porter, depuis Safed jusqu'à Naplouse ...
Par ordre du général en chef
" (Correspondance de Napoléon, t.5, lettre 4086 ; La Jonquière C. de : « L’expédition d’Egypte, 1798-1801 », t. 4, p. 402).

Le même 24 Germinal an 7 (13 avril 1799), Berthier écrit, depuis le Quartier général, devant Acre, au Général Kleber : "… Le général Murat a ordre de laisser tous les hommes de la 25e qu'il a sous ses ordres à Safed, où ils resteraient aux vôtres, avec les troupes qui y sont déjà …
Je vous envoie cet ordre par mon aide de camp Arrighi …
Par ordre du général en chef
" (Correspondance de Napoléon, t.5, lettre 4087 ; La Jonquière C. de : « L’expédition d’Egypte, 1798-1801 », t. 4, p. 405).

Encore le 24 Germinal an 7 (13 avril 1799), Bonaparte écrit, depuis le camp d'Acre, au Général Kléber : "… Le général Murat laissera à Saffet les cent cinquante hommes de la 25e que vous aviez laissés à Caïffa ; vous les prendrez là pour les placer où vous jugerez à propos. Je désirerais qu'avec le reste de sa colonne il pût être de retour pour l'assaut d'Acre, qui pourra avoir lieu le 30 ..." (Correspondance inédite officielle et confidentielle de Napoléon, t.6, Egypte ; Panckoucke : « Oeuvres de Napoléon Bonaparte », 1821-1822, t. 3, p. 11 ; Oeuvres complètes de Napoléon, Stuttgart et Tubingue, 1822, t.3, p. 135 ; Correspondance de Napoléon, t.5, lettre 4088 ; Correspondance générale de Napoléon, t.2, lettre 4318).

Dans la soirée du 14 avril, Kleber fait connaitre à Junot sa résolution de se porter vers le Bazar ; de là, il contournera le mont Tabor du côté de l'est, pour venir surprendre, à la pointe du jour, la camp ennemi établi entre Fouleh et Soulyn. Il écrit : "Vous avez reçu, ce soir, un renfort de 3.000 cartouches et d'un détachement de 60 hommes; je vous envoie, indépendamment de ce, les 3 compagnies de la 25e, commandées par le brave Venoux. Vous savez où est l'ennemi; vous connaissez l'avantage de votre position; il me reste donc à vous annoncer que, si l'ennemi a quitté la position de Kafr-El-Sett (ce que j'apprendrai dans la nuit), je marcherai droit au Bazar, pour le joindre et l'attaquer à Fouleh, où l'on m'assure qu'il est réuni" (La Jonquière C. de : « L’expédition d’Egypte, 1798-1801 », t. 4, p. 414).

L'Adjudant général Leturcq est chargé de châtier quelques partis d'Arabes qui, établis aux environs du mont Carmel, inquiètent les communications de l'armée. Il reçoit de Berthier, l'ordre suivant (30 Germinal - 19 avril) : "Ordre à l'adjudant général Leturcq de partir, avec 100 chevaux et 200 hommes de la 25e, qui lui seront remis par le chef de brigade Destainville, commandant à la redoute Detroye, pour se rendre à Chafa-Amr. Il se concertera à Chafa·Amr avec le citoyen Farinières sur l'endroit où est campé le cheik d'Arabes campés près Chafa-Amr; il prendra avec lui 50 hommes de Chafa-Amr. Le général en chef s'en rapporte à la prudence de l'adjudant général Leturcq pour l'exécution de cette opération. S'il n'a pas 200 hommes à la redoute Detroye, il les complétera à Chafa-Amr; ils prendront du pain pour 2 jours" (La Jonquière C. de : « L’expédition d’Egypte, 1798-1801 », t. 4, p. 442).

Le 1er Floréal an 7 (20 avril 1799), le Général Kleber écrit, depuis le camp du Bazar sous le mont Tahor, au Général en chef Bonaparte : "Je suis parti, Citoyen Général, le 29 au matin pour Tabarieh, où j'ai trouvé le général Murat, qui, le lendemain, s'est mis on marche pour se rendre devant Acre. Il vous aura donné un état approximatif des magasins de subsistances que nous avons trouvés dans la première de ces places.
Ayant acquis partout la confirmation de la retraite précipitée de nos ennemis au delà du Jourdain, j'ai pris, provisoirement et jusqu'à ce que vous en ayez autrement ordonné, les dispositions ci-après. Le général Junot, avec le gros de sa brigade, demeure campé sous Tabarieh : il fournit 100 hommes à Safed, et 100 autres au pont d'Yakoub; 100 hommes d'infanterie, 25 chevaux et une pièce de 3 au pont de Gesr-el-Magama. Il a ordre de correspondre fréquemment avec ces différents postes, et je lui ai laissé à cet effet la cavalerie nécessaire. Il a, indépendamment de la pièce de 3 ci-dessus, une pièce de 5 à Tabarieh. Toutes les troupes de sa brigade tireront leurs vivres des magasins de cette ville. Je lui ai recommandé d'envoyer des émissaires sur Damas pour en avoir des nouvelles.
Le chef de brigade Venoux, avec les trois compagnies de grenadiers de la 25e, se rend ce matin à Nazareth pour y prendre poste et éclairer la plaine de Genin. Je lui ai donné un piquet de 20 dragons pour la correspondance et la découverte: il y sera renforcé par le détachement de la demi-brigade qui se trouvé actuellement à Safed et par tout ce que vous nous enverrez encore de ce corps.
Les deux bataillons de la 75e et environ 50 chevaux occupent le camp du Bazar, sous le mont Tabor, et forment la réserve du corps intermédiaire; j'y ai établi mon quartier général. On trouve dans ce camp de l'eau et du bois, mais toute la campagne depuis Nazareth jusqu'au Jourdain est déserte, les habitants ayant partout abandonné les villages ...
" (La Jonquière C. de : « L’expédition d’Egypte, 1798-1801 », t. 4, p. 426).

Le 9 Floréal an 7 (28 avril 1799), Kleber écrit, du camp du Bazar, à Bonaparte : "… J'ai fait remplacer à Tabarieh les troupes du général Junot par les six compagnies du 1er bataillon de la 25e demi-brigade formant 202 hommes. Je ferai éclairer le pont de Magama par des partis. Les trois compagnies de grenadiers de la 25e restent à Nazareth; les deux bataillons de la 75e au mont Tabor" (La Jonquière C. de : « L’expédition d’Egypte, 1798-1801 », t. 4, p. 486).

Le 12 Floréal (1er mai), Kleber écrit, du camp du Bazar, à Bonaparte : "… Comme ma ligne est très étendue, Citoyen Général, et le service fatiguant, je désirerais que les circonstances vous permissent d'envoyer à Nazareth le 2e bataillon de la 25e demi-brigade, afin que je puisse en tirer les trois compagnies de grenadiers qui s'y trouvent et les mettre en ligne. Je vous demanderai également un renfort de cavalerie si faire se peut; et, au cas que vous puissiez me l'accorder, veuillez m'envoyer do préférence des hussards du 7e et des dragons du 14e. Je dois aussi insister sur l'envoi des cartouches …" (La Jonquière C. de : « L’expédition d’Egypte, 1798-1801 », t. 4, p. 488).

Le 13 Floréal (2 mai 1799), Jullien annonce à Dugua que par ordre de Marmont, il vient d'envoyer à El-Rahmànieh tout ce qui lui reste de la Légion nautique et de la 25e Demi-brigade, "... De manière qu'avec ma colonne mobile qui y est déjà je fournis au citoyen Lefebvre 250 hommes, et qu'il ne m'en reste ici que 150 faisant le service" (La Jonquière C. de : « L’expédition d’Egypte, 1798-1801 », t. 5, p. 85).

Le 8 mai 1799 (19 Floréal an 7), Bonaparte fait écrire, depuis son Quartier général, devant Acre, au Général Kléber : "Le général en chef ordonne, Citoyen Général, que vous fassiez partir, le plus tôt possible, la brigade du général Verdier, c'est-à-dire la 25e et la 75e, pour se rendre au camp devant Acre, où il est nécessaire qu'elle arrive sans perdre un instant, l'intention du général en chef étant de la faire participer à la gloire de la prise d'Acre. Nous sommes depuis hier, à dix heures du soir, maîtres de la tour de brèche ..." (Correspondance de Napoléon, t.5, lettre 4120; La Jonquière C. de : « L’expédition d’Egypte, 1798-1801 », t. 4, p. 479).

A l'assaut du 10 mai, "Les éclaireurs des différentes divisions, écrit Berthier, les grenadiers de la 75e, ceux de la 19e, les carabiniers de la 2e légère montent à la brèche. Ils surprennent les postes de l'ennemi, les égorgent; mais ils sont arrêtés par de nouveaux retranchements intérieurs, qu'il leur est impossible de franchir; ils sont contraints de se retirer.
Le feu des batteries continue toute la journée. A 4 heures du soir, les grenadiers de la 25e demi-brigade arrivent de l'avant-garde : ils sollicitent et obtiennent l'honneur de monter à l'assaut. Ces braves s'élancent; mais l'ennemi avait établi une deuxième et une troisième ligne de défense, qu'on ne pouvait forcer sans de nouvelles dispositions : la retraite est ordonnée. Ces trois assauts coûtent à l'armée environ 200 tués et 500 blessés
" (Relation des campagnes, etc., p. 95 - In La Jonquière C. de : « L’expédition d’Egypte, 1798-1801 », t. 4, p. 494).

Dans une lettre à sa mère, en date du 23 Floréal (12 mai), André Peyrusse raconte, concernant l'assaut du 10 mai 1799 : "La division Kleber devait commencer l'attaque; l'adjudant général Fouler avait le commandement de l'avant-garde, il fut tué sur le sommet de la brèche. Ce malheureux événement n'intimida point la 75e; elle se précipita dans la ville au même moment que les divisions Reynier et Bon attaquaient les ennemis qui se trouvaient dehors; mais le manque d'ensemble, peut-être les efforts des ennemis, parvinrent à intimider ceux qui étaient entrés. Ceux qui ne furent point tués furent faits prisonniers ou assassinés, car ils ne sont plus revenus.
Surpris d'un pareil désordre, on fit cesser le feu. Les troupes se reposèrent quelque temps; on fit réunir toutes celles qui étaient disponibles; les grenadiers de la 25e et les carabiniers de la 2e arrivèrent dans cette circonstance et eurent l'ordre de se rendre à la tranchée. L'ardeur et le courage de ces nouvelles troupes firent croire au général en chef qu'il pouvait ordonner un nouvel assaut. Son intention était de monter le premier à la brèche, on a eu beaucoup de peine à le retenir. Les grenadiers n'avaient pas besoin qu'on leur donnât l'exemple, ils se précipitèrent comme des forcenés; mais l'ennemi avait eu le temps de se défendre intérieurement, et nos troupes furent reçues par un feu bien nourri et croisé, qui ne leur permit plus d'avancer. Le chef de brigade de la 25e, Venoux, y périt au milieu de ses plus intrépides grenadiers.
Les chefs des 9e et 75e demi-brigades y furent blessés, et le général de division Bon reçut une balle dans le bas ventre qui fait craindre pour sa vie. Le général Kleber a eu presque tous ses aides de camp blessés et a eu lui-même quelques meurtrissures. Croisier, aide de camp du général en chef, a eu la jambe cassée, et Arrighi, aide de camp du général Berthier, a eu la tête traversée d'une balle.
Ces différentes affaires nous coûtent d'intrépides soldats et d'excellents officiers, presque tous les officiers généraux ont été blessés ou assommés à coups de pierre. Le général de cavalerie Murat a demandé de servir à la tranchée, parce qu'il n'y avait plus d'officiers généraux en état de faire ce service. Son aide de camp Colbert a eu la cuisse traversée d'une balle. Doguereau, aide de camp du général Dommartin, a eu les deux épaules traversées, Le général Verdier a eu son aide de camp tué sur la brèche. Deux adjoints à l'état-major ont été blessés, un a été tué, presque tous les corps d'armée ont perdu un de leurs chefs, presque tous les capitaines ont perdu la moitié de leur compagnie, et les régiments la moitié de leurs officiers; je n'exagère point, et il est constant que la moitié de l'armée a péri
" (La Jonquière C. de : « L’expédition d’Egypte, 1798-1801 », t. 4, p. 496).

"Vers les 4 heures après-midi, le citoyen Venoux, chef de la 25e de ligne, vit le général Murat avant de se rendre à la tranchée et, lui serrant la main d'une manière expressive, il lui dit : "Si Saint-Jean-d’Acre n'est pas pris ce soir, tu peux dire que Venoux est mort". La ville ne fut point prise et le chef de la 25e tint sa parole" (Mémoires pour servir à l'Histoire des Expéditions, etc., par J. Miot, édit. de 1804, p. 207 - In La Jonquière C. de : « L’expédition d’Egypte, 1798-1801 », t. 4, p. 497).

Le même 23 Floréal an 7 (12 mai 1799), le Général Rampon écrit, devant Acre, au Général en chef Bonaparte : "J'ai reçu l'ordre que le général chef de l'état-major général a adressé au général de division Bon, par lequel il lui enjoint de faire reconnaitre le citoyen Morangiès, chef de bataillon à la 25e demi-brigade, au grade de chef de brigade commandant la 18e de bataille; je m'empresserai de mettre à exécution les dispositions qu'il renferme à la première présentation du citoyen Morangiès ..." (La Jonquière C. de : « L’expédition d’Egypte, 1798-1801 », t. 4, p. 660).

Le 13 mai 1799 (24 floréal an 7), Bonaparte fait écrire, depuis son Quartier général, devant Acre, au Chef d'Escadron Lambert : "Le général en chef vous autorise, Citoyen Commandant, à partir avec la 22e légère, un détachement de dromadaires, à qui je donne l'ordre de se rendre à Hayfâ, pour tomber sur les Naplousains et leur faire le plus de mal possible. Je vous préviens que le général Murat vient de recevoir l'ordre d'envoyer à Hayfâ tout ce qu'il y a de disponible de la 25e, et de faire relever, par des postes de cavalerie, les détachements de la même demi-brigade qui se trouvent aux moulins de Cherdâm et Dâoud et qui se rendront successivementà Hayfâ. La 25e demi-brigade remplacera la 22e légère pendant votre opération" (Correspondance de Napoléon, t.5, lettre 4128; La Jonquière C. de : « L’expédition d’Egypte, 1798-1801 », t. 4, p. 516).

Le même jour, Berthier prescrit à Murat de faire partir, sur-le-champ, pour Haïfa, tout ce qu'il a de disponible de la 25e (La Jonquière C. de : « L’expédition d’Egypte, 1798-1801 », t. 4, p. 516).

Au 15 mai 1799, la force du Bataillon de la 25e Demi-brigade est évaluée par Berthier à 100 hommes (La Jonquière C. de : « L’expédition d’Egypte, 1798-1801 », t. 4, p. 630).

Le 27 Floréal an VII (16 mai 1799), le Général Murat écrit, devant Acre, au Général en Chef Bonaparte : "Il est de mon devoir, mon Général, de vous faire connaitre la bonne conduite qu'a tenue le 2e bataillon de la 25e demi-brigade dans les journées des 20 et 21 Floréal. Son chef de bataillon, le citoyen Veizel, s'est particulièrement distingué ...
Mon Général, si le succès eût couronné tant de sublimes efforts, tant de traits de valeur, je vous demanderais de l'avancement pour les braves militaires, mais ils n'en ont pas moins les mêmes droits à votre estime et à vos bienfaits
" (La Jonquière C. de : « L’expédition d’Egypte, 1798-1801 », t. 4, p. 660).

Le 6 Prairial an 7 [25 mai 1799), Bonaparte écrit, depuis le Quartier général à Jaffa, au Général berthier, Chef de l'Etat-major général de l'Armée d'Orient : "Donnez l'ordre au bataillon de la 25e [de ligne], qui est dans Jaffa, de rejoindre demain la demi-brigade à l'arrière-garde ..." (Correspondance générale de Napoléon, t.2, lettre 4359 ; La Jonquière C. de : « L’expédition d’Egypte, 1798-1801 », t. 4, p. 562).

Desgenettes écrit : "... Elle (l'armée) arriva à Gaza par une marche d'un peu plus de huit heures. Les chemins, que nous avions trouvés si fangeux: en ventôse, étaient devenus secs et gercés; nous ne retrouvâmes à notre retour que trois puits, qui avaient jusqu'à cent pieds de profondeur et dont il était très difficile de puiser de l'eau pour un aussi grand nombre d'hommes que nous étions.
L'hôpital de Gaza n'avait plus, à notre passage, que des convalescents avancés et il reçut quelques malades, qui suivirent les uns et les autres le mouvement de l'armée. Il n'était resté personne en état de rendre compte de ce qui s'était passé depuis six semaines ; j'appris seulement que le chirurgien-major Bousquet, de la 25e demi-brigade d'infanterie de ligne, s'était chargé de la totalité du service et s'en était acquitté avec autant de zèle que de succès
" (Souvenirs, t. 111, p. 260 - In La Jonquière C. de : « L’expédition d’Egypte, 1798-1801 », t. 4, p. 587).

"Carnet de Kleber :
Retraite d'Acre.
Un caporal de la 25e arrête un pestiféré abandonné sur la route, lui coupe sa ceinture. Le malade le prie en grâce de lui laisser les 4 louis qu'elle contenait : «En les présentant à l'Arabe, ils me sauveront peut-être la vie. - Tu t'abuses, lui répond le caporal. – Laisse m'en au moins l'espoir ». Kerner arrive, fait rendre la ceinture
" (La Jonquière C. de : « L’expédition d’Egypte, 1798-1801 », t. 4, p. 596).

Le 18 Prairial an 7 (7 juin 1799), le Général en chef Bonaparte écrit, depuis Katieh, au Général Berthier : "Vous donnerez l'ordre, Citoyen Général, qu'il soit distribué des souliers :
A la 13e demi-brigade 250 paires ...
25e 200 ...
" (La Jonquière C. de : « L’expédition d’Egypte, 1798-1801 », t. 4, p. 604).

Dans une lettre datée du Caire, le 25 Prairial an 7 (13 juin 1799), le Général Dugua écrit au Général en chef Bonaparte : "Général,
Je vais mettre rapidement sous vos yeux les faits militaires arrivés dans la basse Égypte pendant l'expédition de Syrie ...
Garbieh. - Depuis son retour d'El-Rahmânieh, le général Lanusse était resté dans la partie de Tant; il avait puni vigoureusement le village d’Abourig, de la province de Garbieh, qui recélait les effets d'un village de sa province pour le soustraire au payement du miri. Il avait eu quelques hommes de blessés dans cette occasion, qu'il renvoyait à Menouf sous l'escorte de 100 hommes commandés par le capitaine Borie, de la 25e demi-brigade. Ce détachement fut attaqué par un rassemblement considérable d'Arabes et de paysans. Le capitaine Borie reçut une balle qui lui cassa la cheville du pied droit; il eut un homme tué et quatre blessés et fut obligé (sic). Il se retira sur Menouf. Le général Lanusse, instruit que son détachement avait été attaqué, marcha pour protéger son retour. Il fut attaqué à son tour par un rassemblement si considérable qu'il fut aussi obligé de regagner Menouf. Aussitôt qu'il se portait en avant, les Arabes et les paysans fuyaient de tous côtés; lorsqu'il se remettait en marche, ils se réunissaient et le poursuivaient de nouveau …
" (La Jonquière C. de : « L’expédition d’Egypte, 1798-1801 », t. 5, p. 112).

Le même jour, 27 Prairial an 7 (15 juin 1799), Bonaparte, depuis son Quartier général, au Caire, au Général Berthier : "... Vous donnerez l'ordre au bataillon de la 25e qui est à Menouf d'en partir pour se rendre, avec armes, bagages et tous les effets, à Qatyeh, en passant par Belbeys et Sâlheyeh ; au général Lanusse, de garder avec lui le bataillon de la 4e légère ; au général Rampon, de prendre le commandement de la province du Caire.
Le général Leclerc se rendra à Belbeys, où il trouvera le bataillon de la 25e demi-brigade, avec lequel il se rendra à Qatyeh, pour y prendre, sous les ordres du général Kleber, le commandement de l'avant-garde, qui s'étend depuis Omm-Fâreg jusqu'à El-A'rych.
Dès l'instant que le général Destaing sera arrivé à El-Rahmânyeh, le chef de brigade Lefebvre rejoindra la 25e à Damiette …
" (Correspondance de Napoléon, t.5, lettre 4177 ; Correspondance générale de Napoléon, t.2, lettre 4379; La Jonquière C. de : « L’expédition d’Egypte, 1798-1801 », t. 5, p. 196).

Le 29 prairial an 7 (17 juin 1799), Bonaparte écrit, depuis Le Caire, au Général Marmont : "... Mon intention est que la légion nautique et la 19e, qui se trouvent à Rosette, en partent sur-le-champ pour se rendre au Caire, et que le détachement de la 25e, qui est à Rosette, se rende à Damiette ..." (Correspondance inédite officielle et confidentielle de Napoléon, t.6, Egypte ; Panckoucke : « Œuvres de Napoléon Bonaparte », 1821-1822, t. 3, p. 48 ; Œuvres complètes de Napoléon, Stuttgart et Tubingue, 1822, t.3, p. 176 ; Correspondance de Napoléon, t.5, lettre 4182 ; Correspondance générale de Napoléon, t.2, lettre 4393 ; La Jonquière C. de : « L’expédition d’Egypte, 1798-1801 », t. 5, p. 197).

Le 21 juin 1799 (5 messidor an 7), Bonaparte écrit, depuis son Quartier général au Caire, à Berthier : "... Dès que le général Leclerc sera arrivé à Katieh, avec le bataillon de la 25e de Ligne, il fera relever la garnison d'El Arish par 120 hommes de la 2e d'infanterie légère, 120 hommes de la 25e ..." (Correspondance générale de Napoléon, t.2, lettre 4419; La Jonquière C. de : « L’expédition d’Egypte, 1798-1801 », t. 5, p. 203).

Le 22 juin 1799 (4 Messidor an 7), le Général Bonaparte écrit depuis son Quartier général au Caire, au Général Berthier : "... Vous donnerez ordre à Rosette de renvoyer de suite au Caire, après l'arrivée de ce bataillon, tous les hommes de la 19e [de ligne] avec la légion nautique ou maltaise (note : L'intention de Bonaparte est de dissoudre ces deux légions et d'en répartir les hommes entre les différents corps de l’infanterie, de l'artillerie et du génie) qui se trouveraient encore à Rosette, El-Rahmânieh, Aboukir et Alexandrie; et de renvoyer à Damiette tous les hommes de la 25e [de ligne] qui se trouveraient dans ces quatre places.
Vous donnerez ordre au général Marmont de réunir cette demi-brigade à Alexandrie ou à Rosette, afin de procéder à la nouvelle organisation à raison de cinq compagnies bataillon ; vous lui enverrez les modèles d'organisation
" (Correspondance générale, t.2, lettre 4428; La Jonquière C. de : « L’expédition d’Egypte, 1798-1801 », t. 5, p. 203).

Le même 22 juin 1799 (4 messidor an 7), le Général Bonaparte écrit depuis son Quartier général au Caire, au Général Berthier : "... Le 2e bataillon de la 69e se rendra à Menouf, hormis la compagnie de grenadiers, pour relever le bataillon de la 25e [de ligne], qui se rendra à sa destination à Katieh ..." (Correspondance générale, t.2, lettre 4429; La Jonquière C. de : « L’expédition d’Egypte, 1798-1801 », t. 5, p. 204).

Le 5 Messidor an 7 (23 juin 1799), Bonaparte écrit, depuis Le Caire, au Général Kléber : "… Le bataillon de la 25e se rend en droite ligne à Catieh avec le général Leclerc ..." (Correspondance inédite officielle et confidentielle de Napoléon, t.6, Egypte ; Panckoucke : « Oeuvres de Napoléon Bonaparte », 1821-1822, t. 3, p. 67 ; Oeuvres complètes de Napoléon, Stuttgart et Tubingue, 1822, t.3, p. 194 ; Correspondance de Napoléon, t.5, lettre 4206 ; Correspondance générale de Napoléon, t.2, lettre 4444; La Jonquière C. de : « L’expédition d’Egypte, 1798-1801 », t. 5, p. 199).

Ce même 5 Messidor an 7 (23 juin 1799), la felouque Le Nil, qui doit conduire Dommartin jusqu’à Rosette est attaquée ; dans une lettre du Général Destaing adressée depuis El-Rahmànieh à Bonaparte, il est dit : "… Un officier et 4 hommes de la 25e demi-brigade suivaient la felouque dans une djerme du pays, qui fut abandonnée par l'équipage; le canot de la felouque fut prendre ces cinq militaires qui contribuèrent à sa défense … Parmi les morts est l'officier de la 25e demi-brigade ..."; Dommartin lui même écrit à Bonaparte : "Quand nous avons quitté Boulak, il s'était joint à nous une djerme du pays, louée pour conduire à Rosette 1 officier et 4 volontaires de la 25e. Au moment où le rassemblement s’était montré, les Turcs qui conduisaient la djerme l'avaient abandonnée; les cinq hommes qui s’y trouvaient allaient périr; il fallut envoyer le canot les chercher" (La Jonquière C. de : « L’expédition d’Egypte, 1798-1801 », t. 5, p. 246).

Le 24 juin 1799, Marmont écrit, depuis Alexandrie, à Bonaparte : "Je vous ai fait plusieurs fois, mon général, la peinture vraie de la position où nous nous trouvons ; je vous ai demandé des secours en argent et en troupes : vous me refusez les uns et les autres ; vous diminuez même le nombre de nos troupes, quoiqu'il soit bien reconnu qu'elles sont insuffisantes pour lever les impositions ; le bataillon de la 19e est de trois cents hommes ; la légion nautique, de près de quatre cents, et le détachement de la 25e est d'environ quatre-vingt hommes : total, au moins sept cents hommes ; et vous remplacez ces corps par un bataillon de la 61e de quatre cents hommes, et un bataillon de la 4e, de cent vingt ; c'est-à-dire que votre intention est qu'environ cinq cents hommes gardent le fort de Rosette, la ville de Rosette, chassent les Arabes et les mameluks du Bahiré, lèvent les impositions dans ces deux provinces et protègent les travaux du canal !" (Mémoires de Marmont, tome 2, page 76).

Le 26 juin 1799 (8 Messidor an 7), Bonaparteécrit, depuis son Quartier général, au Caire, au Général Songis, commandant par intérim l'artillerie de l'Armée d'Orient : "Il va partir incessamment, citoyen général, 2 pièces de 12 et 2 de 20 en fer pour l'armement des avisos Le Sans-Quartier et L'Étoile. J'ai également donné ordre au directeur du parc de vous envoyer un affût d'obusier de 6 pouces ; vous pourrez vous en servir pour monter l'obusier qui était arrivé à Om-Fareg lorsque j'y suis passé. Le général Dommartin qui doit être arrivé d'Alexandrie va vous faire passer, sans doute, les objets que vous avez demandés. Vous verrez, par mon ordre du jour, que chaque bataillon doit avoir une pièce de 3. J'ai envoyé dans le temps 6 pièces de 3 Vénitiennes 2 pour mettre sur les différentes barques du lac Menzaleh ; faites-les retirer; faites faire des affûts légers. Elles serviront aux trois bataillons des 75e et 25e demi-brigade (de ligne]" (Correspondance générale de Napoléon, t.2, lettre 4473).

L'expérience ayant montré la médiocrité de la Légion nautique, et surtout de la Légion maltaise, Bonaparte décide de répartir les hommes de ces deux Corps dans d'autres unités; on espère qu'une fois bien encadrés ils rendront de meilleurs services. Des ordres de Berthier du 26 Messidor (14 juillet) déterminent ainsi la répartition des hommes des deux Légions : la 7e Compagnie de la Légion maltaise doit fournir 18 hommes à la 25e de Ligne (La Jonquière C. de : « L’expédition d’Egypte, 1798-1801 », t. 5, p. 212).

Au moment où Bonaparte arrête ses dispositions pour la bataille du lendemain, Kleber atteint seulement Berket-Gitas, après une marche longue et pénible; il rend compte au Général en chef des circonstances qui ont retardé son arrivée et ne lui permettent pas de rallier le gros de l'armée dès le lendemain matin; il écrit, le même 24 juillet 1799 (6 Thermidor an 7), depuis Birket Ghaitas, au Général Bonaparte : "Je vous ai mandé hier dans l'après-midi que je réunissais ma division à Rahmanieh dans la nuit, pour vous joindre à Birket, où je suis arrivé ce soir à huit heures avec un bataillon de la 2e et un de la 75e, tous deux très-fatigués. La 25e, qui était à Foua, n'a passé le Nil devant Rahmanieh que ce matin à six heures, lorsque de ma personne j'en partais. Ce bataillon ne pourra être ici que demain matin. Je partirai dès que la lune sera levée avec les deux premiers, et je ferai la plus grande diligence pour arriver au point que vous m'indiquez, mais que je ne connais pas ; je profiterai de la personne que vous m'enverrez à Beda pour m'y guider. Ce qui a retardé mon départ de Rahmanieh, est un timon cassé à ma pièce de 8 ; et ce qui a rendu ma marche lourde et fatigante, est un convoi de 50 chameaux chargés de vivres ; je le laisse ici pour être escorté par le bataillon de la 25e. Le détachement que j'ai envoyé au général Menou, avant d'avoir reçu l'ordre du général Berthier, peut être de 240 hommes du deuxième bataillon de la 25e" (Correspondance inédite officielle et confidentielle de Napoléon, t.7; La Jonquière C. de : « L’expédition d’Egypte, 1798-1801 », t. 5, p. 402).

Le 10 Thermidor an 7 (28 juillet 1799), Berthier écrit, depuis le Quartier général, à Alexandrie, au Général Menou : "Le général en chef ordonne au général de division Menou de se rendre sur-le-champ de sa personne à Aboukir, pour prendre le commandement de la division du général Lannes, qui vient d'être blessé. Le général Menou aura le commandement sur la division Rampon ; il aura également à ses ordres le général de brigade Davout, qui commande le 15e de dragons.
L'intention du général en chef est que le général Menou fasse faire le service de tranchée au général de brigade Davout.
Si le bataillon de la 25e demi-brigade n'est pas parti, le général en chef autorise le général Menou à l'amener avec lui …
" (Correspondance de Napoléon, t.5, lettre 4325 ; La Jonquière C. de : « L’expédition d’Egypte, 1798-1801 », t. 5, p. 433).

Le Général Menou écrit, devant Aboukir, le 12 Thermidor an 7 (30 juillet 1799), au Général Bonaparte : "Bonne nouvelle, le général Davout s'est conduit avec la plus grande distinction; à la tête de la 22e, un bataillon de la 25e, de la 18e et de trois compagnies d'éclaireurs, il a repris le village entier jusqu'au fort, une pièce de 8 et deux pièces de 16 qu'on vient d'enclouer. On a tué une grande quantité de Turcs dans les maisons : ils ne s'attendaient pas à une attaque aussi vigoureuse. Actuellement ils sont privés d'eau; j'ai ordonné sur-le-champ de retrancher toute la tête du village, de manière à ce qu'il ne puisse plus être repris.
Nous n'avons eu que peu de blessés. Le chef de la 22e l'a été légèrement à la tête; nous n'avons que six à sept morts.
Une pièce de 21 a forcé un vaisseau à fuir à toutes voiles, un aviso a été culbuté. Les canonniers se conduisent bien, nos bombardiers sont mauvais. Cette nuit, cinq pièces de 21 seront en batterie.
J'ai ordonné une distribution générale d'eau-de-vie, de munitions et d'un peu d'argent
" (La Jonquière C. de : « L’expédition d’Egypte, 1798-1801 », t. 5, p. 444).

Le 31 juillet 1799 (13 thermidor an 7), le Général Menou écrit depuis Aboukir au Général Bonaparte : "Mon général, j'espère que nous aurons le fort ce soir ou demain matin ; nous sommes sur la contrescarpe ; les ennemis se jettent à la nage et se noient ; quelques Anglais ont été vus sortant par la poterne.
Trois pièces de 24 battent en brèche, une de 12 va être placée sur la montagne en avant du santon.
Un retranchement est fait en avant du dernier village, et allant d'un monticule à l'autre. Tout le monde a parfaitement travaillé, le génie s'est distingué ; hier, le citoyen Magnier, chef de brigade de la vingt-deuxième ; le citoyen Essautier, chef de la soixante-neuvième; et le citoyen Veckel, chef de bataillon de la vingt-cinquième se sont conduits à merveille, ainsi que le nommé Féret, lieutenant de la dix-huitième : ce dernier mérite, général, que vous lui donniez de l'avancement. J'aurai aujourd'hui l'état des volontaires qui se sont distingués.
L'ennemi a perdu hier plus de 800 hommes, nous avons eu environ 80 blessés et 15 morts.
Aujourd'hui, une chaloupe a été coulée bas, un aviso a été touché, et deux bombes de douze pouces sont tombées au milieu de la flotte ennemie.
ABDALLAH-MENOU
" (Correspondance inédite et confidentielle de Napoléon, t. 7; ; La Jonquière C. de : « L’expédition d’Egypte, 1798-1801 », t. 5, p. 445).

Le 1er août 1799 (14 Thermidor an 7), le Général Bonaparte écrit, depuis son Quartier général à Alexandrie, au Général Berthier, Chef de l'État-major général de l'Armée d'Orient : "... Le bataillon de la 75e, celui de la 85e et de la 25e [toutes de ligne], rejoindrons leurs divisions ..." (Correspondance générale de Napoléon, t.2, lettre 4662; La Jonquière C. de : « L’expédition d’Egypte, 1798-1801 », t. 5, p. 451).

Le 20 Thermidor an 7 (7 août 1799), Kléber demande à Menou de lui renvoyer le Bataillon de la 25e Demi-brigade, qui a été dirigé d'El-Rahmânieh sur Rosette ; "En ayant rendu compte au général en chef, il vous a, en ma présence, adressé l'ordre, après la bataille d'Aboukir, de me renvoyer ce bataillon à Damiette, et pourtant il n'est pas encore arrivé. Je viens donc vous prier, mon cher Général, de me le faire parvenir le plus tôt possible, et, comme il doit se rendre à Mansourah, vous pourriez lui faire remonter le Nil jusqu'au Ventre·de-la-Vache, où il descendrait l'autre branche jusqu'à sa destination.
Ce mouvement est d'autant plus pressant que la province de Mansourah est infestée de Mameluks réunis à un chef de brigands nommé Lachkam, à la poursuite desquels j'ai envoyé le général Verdier. Je présume trop bien de votre attachement pour moi, pour ne pas être persuadé que vous ne m'obligerez pas de revenir sur cet objet.
... Rien de nouveau depuis El-Arich jusqu'à Burlos
" (La Jonquière C. de : « L’expédition d’Egypte, 1798-1801 », t. 5, p. 492).

Une quarantaine de bâtiments se présentent, le 13 août dans la matinée, devant le boghaz de Damiette. Comme leur brusque apparition fait craindre une tentative hostile contre cette partie de la côte, Kleber s'empresse d'en rendre compte à Bonaparte (de Damiette, 26 Thermidor - 13 août 1799) : "Ce matin, à la pointe du jour, 35 à 40 bâtiments de guerre et de transport ont été aperçus devant le boghaz de Damiette; il est 7 heures du matin; et les bâtiments de transport approchent de la côte, ce qui donne lieu de penser que l'ennemi tentera une descente. Toutes les troupes de la division étant détachées et en course pour la levée des impôts, je leur envoie l'ordre de rentrer; mais elles ne pourront être réunies avant quatre et même cinq jours. En attendant, je suis réduit à la garnison de Lesbeh, qui est de 600 hommes. Le bataillon de la 25e demi-brigade, que j'avais envoyé à Rosette lorsque je marchai sur Aboukir, n'est pas encore rentré; j'ai cependant écrit itérativement au général Menou à ce sujet" (La Jonquière C. de : « L’expédition d’Egypte, 1798-1801 », t. 5, p. 558).

Cette lettre parvient au Caire avant le départ de Bonaparte. Celui-ci répond, du Caire, le 28 Thermidor an 7 (15 août 1799) au Général Kléber : "… Le bataillon de la 25e est parti. Pour vous rejoindre …" (Correspondance inédite officielle et confidentielle de Napoléon, t.6, Egypte ; Panckoucke : « Oeuvres de Napoléon Bonaparte », 1821-1822, t. 3, p. 144 ; Oeuvres complètes de Napoléon, Stuttgart et Tubingue, 1822, t.3, p. 268 ; Correspondance de Napoléon, t.5, lettre 4356 ; Correspondance générale de Napoléon, t.2, lettre 4726 ; La Jonquière C. de : « L’expédition d’Egypte, 1798-1801 », t. 5, p. 560).

Pendant les trois dernières journées passées au Caire, Bonaparte s'occupe de l'habillement de l'armée. La pratique ayant fait ressortir les inconvénients de la toile, qui a été adoptée l'année précédente, il est décidé que les soldats recevront des effets de drap. Les quantités allouées sont ainsi fixées par un supplément à l'Ordre du jour de l'armée du 28 Thermidor (15 août) :
"BONAPARTE, Général en chef, ORDONNE :
Article Ier. - Il sera accordé aux différents corps de l’armée un nombre d'habillements complets en drap pour l'an VIII, conforme à l'état ci-dessous.
II. - Etant impossible de se procurer la quantité de drap bleu nécessaire, il sera réservé pour l'artillerie et les sapeurs;
Le drap vert, pour la cavalerie;
Le rouge, noir, gris, puce, etc. pour l’infanterie.
III. - L'ordonnateur fera connaître à l'ordre de demain la couleur du drap dont sera habillée chaque demi-brigade : il aura soin que les couleurs nationales se trouvent sur chaque uniforme.
Tableau de ce qui est accordé à chaque corps ...
IV 25e de ligne 2200 ...
V. - Lorsque les draps de cette quantité d'habillements auront été distribués, il sera accordé un supplément aux corps qui n'en auraient pas eu assez : ils enverront, à cet effet, leurs réclamations à l'ordonnateur en chef.
VI. - L'ordonnateur en chef me fera un rapport particulier sur l'habillement de la cavalerie : les hommes de cette arme qui ont été habillés l'année dernière ne le seront pas cette année
" (La Jonquière C. de : « L’expédition d’Egypte, 1798-1801 », t. 5, p. 562 - Note : Ces couleurs sont fixées seulement par l'ordre du jour du 9 Vendémiaire an 8 (1er octobre 1799) - voir partie uniformes).

Kleber écrit, de Rosette, le 8 Fructidor (25 août 1799), à Menou : "… Vous avez déjà appris sans doute, mon cher Général, que la flotte qui avait déjà paru devant Damiette était repartie de ce mouillage le 29, faisant route vers la Syrie ou vers Chypre. Le bataillon de la 25e a rejoint; et j'ai reçu dans cet intervalle votre aimable lettre, dans laquelle vous me donnez les détails intéressants du siège d'Aboukir. Veuillez bien me tenir au courant de ce qui se passera dans l'étendue de votre commandement; j'en userai de même. Rien ne pourra m'être plus agréable que de recevoir souvent de vos lettres; et, par la première, j'espère que vous aurez la complaisance de me donner des détails sur le départ de notre héros et celui de ses dignes compagnons …" (Jonquière C. de : « L’expédition d’Egypte, 1798-1801 », t. 5, p. 631).

Bataille d'Héliopolis : "… L'armée avait éprouvé de grandes fatigues dans cette journée ; elle prit quelque repos … aussitôt après que j’eus donné les ordres pour le départ du lendemain, le silence de la nuit me permit d’entendre le canon qui se tirait au Caire. J’avais laissé dans cette ville la 32e de bataille et des détachements de différents corps, ce qui formait deux mille hommes environ ; prévoyant qu'une émeute générale menaçait ces troupes, j'avais ordonné qu'elles se retirassent dans les forts ; et le général Verdier, à qui j'en avais laissé le commandement, avait pris pour instruction de se borner à maintenir les communications entre la ferme d'Ibrâhim-bey, la citadelle, et le fort Camin … je crus nécessaire d’envoyer du renfort, et le général Lagrange reçut ordre à êl-Hanka de s’y porter avec quatre bataillons, deux de la 25e, un de la 64e, et un de la 75e. Il partit vers minuit …
Pendant que cela se passait, la cavalerie du général Leclerc battait l'estrade sur la route de Salêhié, et dans l'intérieur des terres, afin de reconnaitre s'il ne s'y était point jeté quelques partis. Le 17e régiment de hussards ramena, le premier au matin, quarante-cinq chameaux avec leurs conducteurs … Jugeant donc que l'armée ottomane était considérablement diminuée, tant par la perte essuyée dans la bataille que par la séparation des troupes qui occupaient le Caire, j'ordonnai au général Friant de marcher sur cette ville avec le général Donzelot, et cinq bataillons, dont deux de la 61e, deux de la 75e, un de la 25e, quelques pièces de l'artillerie légère, et un détachement de cavalerie ...
" (RAPPORT fait au Gouvernement français par le général Kléber sur les événements qui se sont passés en Egypte depuis la conclusion d'êl-A'rych jusqu’à la fin de prairial an 8 (note : 19 juin 1800) - Pièces diverses et correspondances relatives aux armées d’orient).

Le 11 novembre 1799 (20 Brumaire an 8), le Général de Brigade Brenier écrit, depuis Brezès, au Général de Division Grenier : "Je vous rends compte, mon général, de ma position. Hier matin les paysans vinrent m’attaquer ; ils repoussèrent les postes, je les envoyai attaquer ils furent repoussés et perdirent trois hommes, mais cela ne m’empêcha pas d’être harcelés par eux. Je fis partir des effets appartenant à différents corps ainsi que des blessés et jugeant que la 80e ne pourrait pas être arrivée à temps pour me renforcer, je pris mes dispositions pour partir à l’entrée de la nuit et pour me rendre à Sambuco, laissant un corps à Vinadio, par ce mouvement je réunissais est davantage mes forces et j’étais plus en mesure.
Environ une heure après midi, on vint m’avertir que les équipages étaient attaqués en force ; dans le même instant ils venaient m’attaquer par le côté de la montagne et divers rapports que je ne donnerai pas pour certains m’annonçaient que les Autrichiens venus par Gaiola, ce dernier point ayant été abandonné en entier par le général Richepanse qui devait tout au plus coupe par une poste le pont de Loule. Toutes ces circonstances m’engagèrent de suite à exécuter ce que je devais exécuter ; à l’entrée de la nuit, je donnais mes ordres en conséquence au chef de la 25e et je partis de suite ventre à terre avec les dragons dans l’intention de sauver les équipages. Je fus témoin du spectacle le plus affreux, je fis sauver les paysans de la route mais ils se portèrent sur les hauteurs et firent pleuvoir sur nous une grêle de coups de fusils et de gros rochers à laquelle nous fument fort heureux de nous échapper.
Arrivé à Sambuco, j’appris que les trois quarts de la 80e avaient déserté en partie en disant qu’ils allaient chercher du pain et ils avaient refusé de se porter sur Demont et tout le reste menaçait de faire la même chose. Je savais qu’il y avait trois ou quatre cents paysans armés sur la montagne au-dessus de Sambuco ; tout le monde me tourmentait pour du pain, il n’y avait aucun moyen d’en avoir. J’ai pris le parti de venir prendre position aux barricades ; en conséquence j’ai placé la 25e à pont Bernard et la 80e à Brezès. Je vais m’établir à L’Argentière où je serai plus à porter de correspondre avec vous. Je crois qu’il est inutile de faire venir la 73e jusqu’ici, surtout n’y ayant point de subsistance.
J’ai délivré les 460 paires de souliers qui étaient ici à la 85e et à la 80e. Il me faut à présent du vin et des cartouches ; nous manquons de l’un et de l’autre, et si je n’en reçois point, je serai obligé de me retirer sur l’Arche parce qu’il n’est plus possible de contenir la troupe est que dans ce fait, je n’en vois pas la possibilité lorsqu’ils meurent de faim. On tâchera de s’arranger aujourd’hui comme on pourra mais demain je ne réponds de rien.
Vous devez avoir reçu beaucoup de déserteurs à l’Arche.
Je vous assure qu’il est très désagréable pour moi d’arriver pour prendre une brigade désorganisée et sans ressources.
J’attends vos ordres avec impatience.
Nous avons perdu beaucoup de monde hier ; ceux qui sont tombés entre les mains des brigands ont été tués ou dévalisés entièrement, entre autres un officier qui m’est attaché en qualité d’adjoint, qui a été dépouillé entièrement et qui a perdu tous ses effets et ceux de sa femme.
Je vous fais passer un rapport du chef de la 25e, il me parait que c’est un trembleur
" (Papiers du général Paul Grenier. III Pièces se rapportant à l'armée d'Italie. 1768-1827, BNF, Paris. Doc 42 page 96).

Le même 11 novembre 1799 (20 Brumaire an 8), le Général de Division Grenier adresse, depuis Larche, une "Instruction pour le général de brigade Brenier.
Le général de brigade Brenier commandant la 3e brigade de la 1ère division prendra le commandement de la vallée de Stura et de celle de Barcelonnette ; il prendra toutes les mesures nécessaires pour assurer la défense des Barricades et aura sous ses ordres, un bataillon de la 25e, un bataillon de la 73e, un bataillon de la 80e, et un bataillon de la 99e avec un détachement du 9e de dragons.
Le général Brenier établira ses troupes de manière à garder le poste important des Barricades, il fera occuper la Montagnette, le Bec Roux et enverra journellement des reconnaissances au col del Mulo, pour s’assurer que les paysans ou l’ennemi n’occupent pas ce passage. Le général de division pense que le meilleur moyen d’assurer cette frontière est d’établir le bataillon de la 80e avec celui de la 25e dans les fermes en arrière des Barricades, de fournir sur ces deux bataillons un poste de 100 hommes au moins sur la hauteur et au passage des Barricades ; le bataillon de la 73e sera placé en réserve à Brezès et l’Argentière ; si l’ennemi se présente, le général Brenier rassemblera ces trois bataillons, chargera l’ennemi avec impétuosité et il le repoussera ; le bataillon de la 99e sera établi par échelon depuis Maison Méane jusqu’à Meyronne.
Le général Brenier établira une manutention à Brezès, toutes les mesures prises pour lui faire arriver les subsistances ; il sera établi un parc de cartouches d’infanterie à Maison Méane et une bouche à feu avec ses munitions à Larche ; le grand parc de munitions est à Tournoux ; dans le cas où le général Grenier remarquerait que le col de l’Argentière se fermât et qu’il ne soit plus praticable, le général Brenier retirerait ses troupes des Barricades et suivrait les dispositions ci-après.
Il formera une avant-garde composée de ses meilleures troupes, cette avant-garde de 6 à 700 hommes serait établie à Maison Méane et Malboisset ; il en donnera le commandement à un officier supérieur ferme et intelligent et lui donnera les instructions qu’il croira nécessaire pour la sureté de son poste, sa réserve sera établie à Larche avec sa bouche à feu et des munitions d’infanterie ; il fera occuper encore les villages de Meyronnes, Gleizolles, Barcelonnette, Tournoux et Saint-Paul, le général Brenier s’établira de sa personne à Meyronnes ; il est prévenu que sous peu de jours, un demi-bataillon de conscrits des Hautes-Alpes viendra occuper les quatre derniers villages désignés ci-dessus.
Le général Brenier s’entendra avec le général Pelletier commandant l’arrondissement de la 8e division militaire pour tout ce qui aura rapport à la défense des vallées, à la subsistance des troupes et au bon ordre à établir ; dans le cas où l’esprit de ces vallées pourrait nuire à la discipline militaire ou entraver les opérations du général Brenier, toutes les communes de son arrondissement seront mises en état de siège et seront administrées militairement.
Le général Brenier correspondra journellement et activement avec le général de division soussigné ; il sera prévenu du point qu’il fixera pour son quartier-général ; le général Brenier est encore prévenu qu’une grande quantité d’artillerie et de munitions est à Tournoux ; il est donc nécessaire de la faire garder et c’est au camp de Tournoux que se réuniraient toutes ces troupes, s’il était forcé de quitter tous les points indiqués précédemment ; mais il est à présumer que cette prescription est surabondante, l’ennemi ne cherchera surement pas à s’établir entre son corps de troupes et une barrière que la saison rend insurmontable
" (Papiers du Général Paul Grenier. XIII. 1768-1827, BNF, Paris. Doc 200 page 430).

Le 15 novembre 1799 (24 Brumaire an 8), le Général de Division Grenier écrit au Général en Chef : "Je vous ai fait connaître, mon cher général, les mouvements qui ont eu lieu dans la vallée de Stura depuis que la division aux ordres du général Richepanse s’est portée, en conformité de vos ordres, sur Borgo. Je vous ai rendu compte que le bataillon de la 25e, est partie de celui de la 80e, avait été forcé de quitter Demont, et était venu prendre position aux Barricades, que c’était les seules troupes qi restaient dans cette vallée puisque le bataillon de la 73e que j’avais envoyé chercher ne pouvait être employé, les officiers se disant prisonniers de guerre, et refusant de servir. J’ai donc été forcé de faire venir deux des bataillons de la colonne du général Duhesme pour être sous les ordres du général Brenier. Il résulte de ces dispositions que les troupes aux ordres du général Brenier dans la vallée de L’Arche et de Barcelonnette sont 1 bataillon de la 25e, 130 hommes, 1 bataillon de la 80e, 300 hommes, 1 bataillon de la 74e, 450 hommes, et 1 de la 107e, 480 hommes. Total 1360 hommes.
La désertion s’est manifestée dans les troupes et il est parti plus de 500 hommes des deux derniers bataillons avec armes et bagages ; j’ai envoyé des officiers sur tous les postes et si les administrations civiles me secondent, j’espère en faire rentrer un grand nombre.
J’ai destiné le bataillon de la 73e pour faire exécuter militairement dans le département des Basses-Alpes la rentrée des grains sans lesquels il est impossible de faire subsister la troupe dans les vallées. J’ai chargé le général Lepelletier commandant ce département de cette commission avec ordre de mettre toutes les communes en état de siège si les circonstances et la mauvaise volonté des habitants de ce département nécessitaient cette mesure. J’ai dirigé sur Nice le restant de la 99e environ 500 hommes et 80 chevaux du 21e de cavalerie en très bon état. Il ne reste donc dans toutes les Alpes que la division du général Duhesme. Veuillez m’autoriser à lui remettre ce commandement qui lui appartient de droit et que je ne peux plus garder. J’attends la permission que je vous ai demandée. Je suis malade, et ai besoin de repos. Veuillez aussi ne pas oublier de me faire défrayer de mes avances, il m’en coûte horriblement, et je ne peux plus y faire face.
J’ai dû me rendre moi-même à Barcelonnette pour assurer les services de cette vallée. Je vous assure que la position des troupes qui doivent l’occuper n’est rien moins que tranquillisante sous le rapport des subsistances, il en est de même dans le Briançonnais, Maurienne et Tarentaise, les arrêtés que j’ai pris le 17 Vendémiaire dernier n’ayant pas reçu d’exécution, nous touchons à notre prochaine dissolution
" (Papiers du Général Paul Grenier. XIII. 1768-1827, BNF, Paris. Doc 209 page 449).

Le 18 novembre 1799 (27 Brumaire an 8), le Général Richepanse, commandant la 1ère Division de l’aile gauche de l'Armée d’Italie, écrit, de Tende, au Général de Division Grenier, commandant l’aile gauche de l’armée : "Par ma lettre du 24, mon cher général, je vous rendais compte que le 19, j’avais été obligé d’abandonner à l’ennemi, faute de munitions, les positions de Borgo et de Roccavione. Le 20, je fus attaqué de nouveau et forcé de tailler en avant de moi Robilante. Les 21, 22 et 23, je restais dans les positions de Vernante et Limone sans qu’aucune troupe passa le col de Tende, afin d’être en mesure de me porter promptement en avant si j’apprenais que les divisions Victor et Lemoine se rapprochassent de Coni. Le 24, j’appris au contraire que les deux divisions avaient été forcées à des mouvements rétrogrades et de s’en tenir à couvrir les débouchés d’Ormea, Finale, et Savonne. L’ennemi se présenta aussi sur tous les points tels que ceux de Palanfrè par la gauche, de Vernante, de Roccavione sur son front, et la Chartreuse par notre droite ; je retirais alors toute la cavalerie pour la porter en arrière, et au loin du col de Tende, l’artillerie sur le col même, et l’infanterie sur les différents points dont vous pourrez prendre connaissance dans l’instruction que je donnais le 25 (vous en trouverez ci-joint la copie), ainsi que la situation de la division. Les subsistances sont assurées aux troupes, j’ai obtenu 7000 paires de souliers, dont 5000 sont déjà distribuées ; les munitions de guerre se trouvent également en quantité suffisante pour que nous puissions tenir les positions que nous occupons.
J’ai reçu hier des nouvelles du général en chef, il parle de tenir en force, outre le col de Tende, Demont. Je sais qu’il ne vous est resté dans cette vallée que trois bataillons très faibles des 25e, 73e et 80e demi-brigades, j’attends vos ordres pour vous faire passer des troupes, si vous le jugez nécessaire. Je désirerais que vous donnassiez aux quartiers-maîtres, officiers, troupes qui ont été détachés des corps qui sont ici l’ordre de venir les joindre par Nice ; on les attend avec d’autant plus d’impatience qu’on les suppose chargés d’argent. Si comme on me l’assure ici, les postes de Raut, Belvédère, Saint-Martin, Labollina sont occupés par des troupes françaises, toutes les troupes et individus détachés peuvent rejoindre par cette route qui est infiniment plus courte. J’ai cru ne pouvoir communiquer avec vous qu’au moyen des émissaires ; cette lettre en conséquence vous sera remise par des habitants de Tende
" (Papiers du général Paul Grenier. III Pièces se rapportant à l'armée d'Italie. 1768-1827, BNF, Paris. Doc 82 page 176).

Le 23 novembre 1799 (2 Frimaire an 8), le Général de Brigade Brenier, de l'Armée d’Italie, écrit, depuis le Quartier général de Meyronnes, au Général de Division Grenier : "J’ai fait aujourd’hui une connaissance sur l’argentière et Brezès. L’ennemi a été chassé de partout et poussé jusqu’au-delà de la Praynard. Il a fait voir environ 200 hommes dont 50 de cavalerie. Je l’aurai poussé plus loin si j’avais voulu, mais il était tard et la troupe n’ayant pas mangé, j’ai ordonné qu’on se retire. On a marché parfaitement en ordre. Les dispositions que j’avais ordonnées ont été exécutées avec précision, il faisait un temps superbe, et cela a été une promenade militaire qui ne fait point de mal aux soldats. Je vais faire demain le mouvement que je vous ai annoncé hier, c'est-à-dire que je fais occuper par la 80e les villages de Saint-Ours, Fonvide, Certamussat et les Bois de la Sylve. Les grenadiers resteront à Meyronne et je porte en entier la 25e à Jausiers ; par ce moyen je pourrai pousser la 73e sur Barcelonnette d’où elle sera plus à même de se porter où il sera nécessaire pour la rentrée des subsistances, et je garderai toujours les débouchés de la vallée de l’Ours et Lubac.
Je vous envoie une lettre du général de division Dièche et la réponse que je lui ai faite. J’attends vos ordres à cet égard. On dit que l’ennemi s’est retiré d’Isola. Je crois que ce n’était qu’une reconnaissance de sa part. J’ai reçu votre lettre du premier ; j’irai demain à Barcelonnette pour vérifier avec l’inspecteur général l’état que vous m’avez envoyé, les subsistances nous font toujours la guerre, je vous assure que sans cela tout irait bien ici
" (Papiers du général Paul Grenier. III Pièces se rapportant à l'armée d'Italie. 1768-1827, BNF, Paris. Doc 92 page 197).

/ Campagne de 1800

- Formation du Bataillon supplémentaire de la 25e Demi-brigade

Un Arrêté du 19 décembre 1799 prescrit de former dans chacun des Dépôts de l'Armée d'Egypte un Bataillon supplémentaire de 12 Compagnies qui, en fin janvier, doit être porté à 1.000 hommes, au moyen de conscrits appelés à Lyon.

Le 14 février 1800 (25 pluviôse an 8), Bonaparte écrit depuis Paris au Général Berthier, Ministre de la Guerre : "Vous donnerez au général de division Chabran l'ordre de se rendre sur-le-champ à Chalon-sur-Saône,pour prendre le commandement des quatorze bataillons de dépôt de l'armée d'Orient. Le général Chabran les passera en revue et veillera à leur équipement, armement, habillement et recrutement. Ces bataillons resteront cantonnés à Mâcon, Châlon, Seurre et Saint-Jean-de-Losne. Ils seront exercés deux fois par jour à la manoeuvre.
La division commandée par le général Chabran portera le nom de 1re division de l'armée de réserve. Il sera attaché à cette division trois pièces de 8 et un obusier de 6 pouces, servis par l'artillerie légère, deux pièces de 12, quatre de 8 et deux obusiers, servis par l'artillerie à pied. Le général Chabran aura sous ses ordres deux généraux de brigade et un adjudant général. Son quartier général sera à Chalon-sur-Saône. Il ne recevra directement des ordres que du ministre de la guerre … Le chef de brigade Gaspard prendra celui des bataillons des 13e, 25e et 85e demi-brigades ...
" (Correspondance de Napoléon, t.6, lettre 4594; Correspondance générale, t.3, lettre 4983; De Cugnac (Cpt) : Campagne de l'Armée de Réserve en 1800, Paris, Chapelot, 1900, t.1, p. 50).

Le "Tableau des progrès de l'organisation des dépôts d'infanterie de l'armée d'Orient en bataillons, conformément à l'arrêté des Consuls de la République du 28 frimaire an 8 (19 décembre 1799), depuis le 3 pluviôse (23 janvier 1800) jusqu'au 1er germinal suivant (22 mars 1800)" indique pour la 25e de Ligne : 428 hommes à l'effectif, dont 213 présents; 572 hommes manquent au complet ; "Le procès-verbal de son organisation est formé; on n'attend que son arrivée à Mâcon pour en exécuter les dispositions; ce bataillon est en route" (De Cugnac (Cpt) : Campagne de l'Armée de Réserve en 1800, Paris, Chapelot, 1900, t.1, p. 602 - Note : Ce tableau a été envoyé au Ministre, de Mâcon, le 24 mars 1800, par l'Inspecteur aux Revues Gaultier).

La situation du 24 mars 1800 donne :
Armée de réserve.
BATAILLONS (bis) DE L'ARMÉE D'ORIENT EMBRIGADÉS.
Infanterie de bataille
13e, 25e et 85e, 1,514 hommes (De Cugnac (Cpt) : Campagne de l'Armée de Réserve en 1800, Paris, Chapelot, 1900, t.1, p. 612).

Une situation en date du 10 avril donne au Bataillon supplémentaire (de l'Armée d'Orient) de la 25e de Ligne un effectif de 213 hommes (De Cugnac (Cpt) : Campagne de l'Armée de Réserve en 1800, Paris, Chapelot, 1900, t.1, p. 615 - Note : Cette situation, existant seulement à l'état de minute, ne peut inspirer une confiance absolue).

D'après un "État de la force et de l'emplacement des corps arrivés dans leurs cantonnements au 26 germinal an 8 (16 avril 1800)" signé par le Général Vignolle, Général chef provisoire de l'Etat-major général, "l'embrigadement formé des dépôts de l'armée d'Orient" comprend un Batailllon de la 25e Demi-brigade qui est à Mâcon, et a 150 hommes présents sous les armes; son effectif total est de 210 hommes ; dans les observations, il est noté que "Il a été détaché une force de 1500 hommes de ces bataillons pour marcher sur le département du Mont-Blanc d'après l'ordre du Ministre" (De Cugnac (Cpt) : Campagne de l'Armée de Réserve en 1800, Paris, Chapelot, 1900, t.1, p. 619).

Selon la "Force des corps de l'armée de réserve d'après la situation établie à Paris; le 1er floréal an 8 (21 avril 1800)", la 25e de Ligne a un effectif de 150 hommes présents sous les armes, à Mâcon (De Cugnac (Cpt) : Campagne de l'Armée de Réserve en 1800, Paris, Chapelot, 1900, t.1, p. 621 - Archives nationales AF. IV; reg. 1132).

La situation de l'Armée de Réserve (1ère partie) datée du 5 Floréal an 8 (25 avril 1800) indique :
Armée de Réserve : Berthier, Général en chef.
Bataillons formés des Dépôts d'infanterie de l'Armée d'Orient.
25e de Bataille, à Mâcon, 325 hommes (De Cugnac (Cpt) : Campagne de l'Armée de Réserve en 1800, Paris, Chapelot, 1900, t.1, p. 622 - Note : Une autre situation a été établie la veille, 24 avril, sous une autre forme présentant les effectifs par armes et subdivisions d'armes au lieu de les donner par division. – Elle ne diffère de celle-ci que par quelques détails (Archives nationales AF. IV, registre, 1159.)). A noter qu'une situation établie le même jour à Paris, donc un peu moins fiable, donne la 25e avec un effectif de 150 hommes (De Cugnac (Cpt) : Campagne de l'Armée de Réserve en 1800, Paris, Chapelot, 1900, t.1, p. 627).

Le 19 Floréal an 8 (9 mai 1800), le Général de Brigade Veaux, écrit, depuis Chalon, au Premier Consul : "... Il me reste 6 bataillons à organiser, qui sont : la 2e demi-brigade légère, les 18e, 19e, 25e, 61e et 32e demi-brigades de bataille. Ces corps formeront deux demi-brigades provisoires, dès qu'il sera arrivé des conscrits pour les compléter et des armes pour les armer. J'ai écrit à Dijon, au général Vignolle, à cet égard.
J'ai envoyé mon aide de camp à Mâcon, pour avoir les renseignements exacts des 3 bataillons qui s'y trouvent, ainsi que vous le demandez, mais seulement des 6 bataillons complémentaires restant des dépôts de l'armée d'Orient; ils vous parviendront incessamment.
J'aurai l'honneur de vous envoyer exactement l'état des hommes incapables de faire la guerre et restant aux dépôts des différents bataillons que je suis chargé d'organiser.
La pénurie de fusils et d'habits est absolue, ainsi que de la chaussure. Les bataillons qui sont ici n'ont rien. Il en faudra également pour les conscrits qui arriveront.
Je crois devoir vous rendre compte, citoyen Consul, de la désertion; elle est toujours considérable, surtout dans les mouvements que font les bataillons. La trop grande indulgence a pu seule l'enhardir jusqu'à présent.
Aussitôt que j'aurai terminé l'organisation des demi-brigades restantes, je vous demanderai, citoyen Consul, de vouloir bien ne pas me laisser dans l'intérieur. Depuis le commencement de la guerre, je n'ai cessé de servir activement, je la verrais terminer avec regret sans y avoir part ...
" (De Cugnac (Cpt) : Campagne de l'Armée de Réserve en 1800, Paris, Chapelot, 1900, t.1, p. 251).

Le Général Veaux écrit, de Châlon-sur-Saône, à Dupont, le 11 juin 1800 : "... J'ai eu l'honneur de vous rendre compte différentes fois que ces bataillons ne sont point organisés et qu'ils n'ont que les anciens hommes de dépôt, n'ayant pas reçu de conscrits ; excepté les trois bataillons qui sont à Mâcon, savoir la 2e légère, la 18e et 19e de ligne, dont la force est de 1253 hommes, et ceux de la 25e, 32e et 61e, n'ont exactement que leurs anciens soldats de déppôt qui montent à 800 hommes, parmi lesquels il se trouve au moins cent hommes hors d'état de faire la guerre, officiers et sous-officiers compris. Ces six bataillons se trouvent absolument dépourvus de chaussure et la majeure partie est sans habits, excepté le bataillon de la 18e de ligne, qui est habillé ..." (De Cugnac (Cpt) : Campagne de l'Armée de Réserve en 1800, Paris, Chapelot, 1900, t.2, p. 32).

Le 24 novembre 1801 (3 Frimaire an 10), le Premier Consul écrit, depuis Paris, au Général Berthier, Ministre de la Guerre : "... ARMÉE D'ORIENT
... La 61e demi-brigade de ligne restera dans la 8e division militaire;
La 25e demi-brigade de ligne idem ...
Ces demi-brigades de l'armée d'Orient resteront dans la 8e division militaire jusqu'à ce qu’elles soient embarquées, au nombre des deux tiers de la force de la demi-brigade.
Elles laisseront un chef de bataillon et plusieurs officiers à Marseille et à Toulon pour rejoindre les détachements qui arriveraient plus tard.
Vous donnerez des ordres pour envoyer, le plus promptement possible, dans tous les endroits où ces demi-brigades doivent tenir garnison, tout ce qui leur est nécessaire
" (Correspondance générale de Napoléon, t.3, lettre 6654).

Le 14 juin 1803 (25 prairial an 11), Bonaparte écrit depuis Saint-Cloud au Général Berthier, Ministre de la Guerre : "Je vous renvoie, Citoyen Ministre, les projets que vous aviez rédigés pour le camp de Saint-Omer. Voici définitivement les bases auxquelles je me suis arrêté :
Six camps seront formés, lesquels, destinés à ne composer qu'une seule armée, seront commandés par six lieutenants généraux commandant en chef. Ils auront chacun un parc d'artillerie commandé par un général d'artillerie et par un colonel diiecteur du parc. Les six parcs seront tous soumis à un général commandant en chef l'artillerie et à un général de brigade directeur général des parcs des six camps. Chacun de ces camps aura un ordonnateur, lequel correspondra avec un ordonnateur en chef des six camps.
Ces six camps seront : un en Hollande, un à Gand, un à Saint-Omer, un à Compiègne, un à Saint-Malo, un à Bayonne ...
Pour le camp de Saint-Omer, la 10e légère, 25e, 28e, 55e, 57e de ligne; 26e légère, 22e, 43e, 46e et 75e de ligne; 8e et 11e régiment de chasseurs; 2e, 5e, 10e et 21e de dragons ...
Chacune des demi-brigades ci-dessus ne fournira que ses 1er et 2e bataillons, lesquels seront complétés à 1,000 hommes. Il est donc nécessaire que ces corps soient prévenus sur-le-champ que leurs deux premiers bataillons doivent marcher vers la fin de l'été, afin qu'ils activent l'instruction, l'habillement, etc ...
" (Correspondance de Napoléon, t.8, lettre 6814 ; Correspondance générale de Napoléon, t.4, lettre 7722).

Le 28 août 1803 (10 fructidor an 11), Bonaparte écrit depuis Saint-Cloud au Général Berthier, Ministre de la Guerre : "Je vous envoie, citoyen ministre, les dispositions que j'ai arrêtées pour l'organisation de quatre camps faisant partie des six qui vont être formés sur les côtes de l'Océan.
... Camp de Bruges
Le général Davout est nommé commandant en chef du camp de Bruges
... Le camp de Bruges sera composé de trois divisions
... La 3e division sera commandée par le général Friant qui aura à ses ordres les généraux de brigade :
Grandeau,
Seras.
La 3e division sera composée des :
17e légère,
12e de ligne,
25e id,
85e id,
... Il sera ... construit un camp en baraques à Dunkerque pour la 3e division ...
Le général Davout établira son quartier à Bruges et partira le 16 fructidor ...
" (Correspondance générale, t.4, lettre 7972).

Le 9 octobre 1803 (16 Vendémiaire an 12), Davout écrit, depuis Bruges, au Premier Consul : "… Vos intentions, mon Général, ont été remplies relativement à Gravelines le 13. Au moment où vous écriviez votre lettre, je passais devant cette place la revue du 2e bataillon de la 25e (le 1er était depuis longtemps à Dunkerque), et le 14 au matin, ce 2e bataillon a eu l'ordre de se rendre à Dunkerque et y est arrivé le même jour. Ce bataillon n'a laissé à Gravelines que quatre-vingts hommes qui seront relevés tous les huit jours.
Le 1er bataillon de la 25e est entré hier dans ses baraques au camp sous Dunkerque, le 2e doit y entrer demain.
En même temps, j'ai fait écrire par mon chef d'état-major au général Gérard dit Vieux pour l'inviter à relever s'il lui était possible les quatre-vingts hommes que nous avions laissés à Gravelines, et les faire remplacer par des soldats des dépôts coloniaux ...
J'ai ordonné entre autres il y a quelques jours aux chefs de corps de faire acheter pour leurs soldats des sabots et chaussures de laine. Quelques demi-brigades, entre autres la 3e, ont déjà exécuté une partie de l'ordre, et pour lever toutes les difficultés de manque de fonds que les chefs de corps ont mises en avant, je leur ai accordé à chacun 25 louis que je prendrai sur les frais extraordinaires que vous m'avez accordés. Par ce moyen, j'ai obtenu la certitude que mon ordre aurait son entière exécution avant la fin de ce mois ...
" (Mazade C. (de) : « Correspondance du Maréchal Davout, prince d'Eckmühl : ses commandements, son ministère, 1801-1815 », t. 1, p. 19, lettre 10).

Le 12 Messidor an 12 (1er juillet 1804), Napoléon écrit, depuis La Malmaison, au Vice-Amiral Decrès, Ministre de la Marine et des Colonies : "Le ministre de la Guerre donne ordre que 1 600 hommes soient fournis par les bataillons d’élite des 2e et 25e de ligne, en prenant, s'il est nécessaire, un supplément dans le 2e de ligne pour renforcer les garnisons de l'escadre du vice-amiral Latouche.
Faites connaître à ce vice-amiral qu'il embarque le plus d'officiers qu'il croira possible sans embarrasser ses vaisseaux, et qu'il n'est pas inutile d'embarquer les 2 chefs de bataillon commandant les 2 bataillons d'élite, puisque, s'il avait occasion de jeter des troupes sur les côtes d'Espagne ou ailleurs, il lui serait utile d'avoir des officiers supérieurs pour les commander ...
" (Correspondance générale de Napoléon, t.4, lettre 8971).

"25e Régiment d’infanterie de ligne, composé de 3 bataillons.
Le 1er et le 2e bataillon au camp, le 3e bataillon à Maubeuge.
Revue passée le 6 brumaire XIII.
L’état n°1. Situation sommaire du corps à l’époque de la revue, se trouve au tableau placé à la fin de toutes les revues.
Résumé des opérations de l’inspecteur général.
Esprit du corps : Bon et tous attachés au gouvernement.
Instruction théorique des officiers. Est établie, mais a besoin d’être repris (sic) sur les premiers principes en y réunissant la pratique afin qu’ils puissent s’en pénétrer. Des Sous-officiers, il a été laissé des ordres particuliers pour ces derniers devant tous être repris sur l’école du soldat.
Instruction pratique des officiers : Assez passable pour l’exécution des manœuvres mais ils ont besoin de les pratiquer ainsi que je l’ai indiqué afin de les exécuter avec ensemble. Des sous-officiers, doivent être repris depuis les premiers principes. Du soldat, la position de l’homme dans le rang est absolument mauvaise et manquée et par conséquent le port d’arme mauvais ; il est aussi en général trop haut. Les maniements d’armes sont passables ; ils acquerront plus d’ensemble lorsque toutes les positions dans les différents mouvements seront régulières. La marche a aussi besoin d’être repris, attendu qu’il la traine et que le corps ne suit pas la jambe.
Exécution des ordres donnés par l’inspecteur à la précédente revue : Autant que cela a été possible.
Manœuvres : Quelques-unes ont été passablement exécutées avec un bataillon de 6 pelotons de 12 files chacun. Cette partie gagnera d’une manière satisfaisante lorsque l’école de division aura été pratiquée, ainsi que je l’ai indiqué. Le major Mollard auquel je rends justice sur le zèle qu’il a employé n’a pas été secondé par l’adjudant major Artus Mercier n’ayant pu lui être utile. Il n’a absolument pour aide que l’adjudant sous-officier. L’instruction ne pourra véritablement avoir de succès que lorsque les officiers et sous-officiers auront été repris sur les premiers principes par le major.
Discipline. Est observée par tous les grades pour tout ce qui concerne le service et la bonne conduite, mais elle a à gagner pour ce qui concerne la régularité de la tenue.
Espèce d’hommes en général. Dans le nombre des présents, il y avait environ 300 conscrits des départements de la Lys, Dyle, Manche, Drôme et quelques-uns de la Seine. Le physique est assez beau et élevé, mais ceux de la Dyle sont particulièrement inclinés à la désertion, ainsi que ceux de la Lys qui ne sont pour la plupart que des remplacements recrutés mal à propos dans la classe indigente et vagabonde.
Les sous-officiers et quelques anciens soldats sont des méridionaux d’une espèce d’hommes bien propre à la fatigue.
Tenue. A été trouvée propre pour les officiers, mais négligée pour les sous-officiers et soldats.
Finances. La comptabilité et l’administration de ce corps ont été passablement gérées pendant l’an XI. Le conseil a cependant commis la faute de remettre au capitaine d’habillement les sommes nécessaires pour toutes les dépenses d’achat et de confection. Cette marche vicieuse et contraire aux lois a été changée en l’an XII et l’officier chargé de cette partie n’est plus comptable que des effets.
Les dépenses ont été en général faites avec assez d’économie et si celles sur la 2e portion de la masse générale excèdent pour l’an XI les recettes de 26880 frs 75 cts, les causes en ont été détaillées dans le procès-verbal dressé en conformité des ordres du directeur ministre par le commissaire des guerres Barneville faisant les fonctions de sous-inspecteur aux revues le 17 thermidor dernier pour constater légalement ce déficit. Ledit procès-verbal se trouve entre les mains du ministre Dejean et fait voir qu’il faut à ce régiment une somme de 26880 frs 75 cts pour le mettre à même de payer ses dettes de l’an XI.
La comptabilité pour l’an XII est tenue avec ordre. Les dépenses sur la 2e portion de la masse générales ont encore été très fortes mais pour y faire face, il a été payé à ce régiment sur les différentes ordonnances du ministre Dejean une somme de 28440 frs de manière qu’il ne lui reste plus rien à réclamer pour cet objet sur l’an XII.
Les officiers chargés des différentes parties de l’administration s’occupent de leurs devoirs et le conseil est assez bien composé.
Habillement : Sur les 439 hommes présents sous les armes, il y avait en habits de 1 à 6 mois 120, de 6 à 12 mois 98, de 18 à 24 mois 92 et 92 non vêtus d’habits. 157 hommes en vestes de 1 à 6 mois, 152 de 6 à 12 mois, 66 de 12 à 18 mois, 44 de 18 à 24 mois et 2 hommes non vêtus. 291 en culottes de 1 à 6 mois, 146 de 6 à 12 mois et 2 hommes non vêtus. 146 en chapeaux de 1 à 6 mois, 95 de 6 à 12 mois, 111 de 12 à 18 mois, et 52 de 18 à 24 mois. Il manquera 35 chapeaux.
L’étoffe des habits est assez médiocre, il a été perdu par le mouillage 2 mètres par pièce, le drap rouge ainsi que le blanc est passable, le tricot en général très mauvais, il est déjà en partie hors d’usage ayant trouvé des culottes de 6 mois toutes en lambeaux, il en est de même des vestes. Ce tricot n’a pas été acheté par le corps, il a été fourni pour le gouvernement par N. Elis de Beauvais. Equipement. Celui des hommes présents sous les armes est de bonne qualité, et passablement entretenu mais irrégulièrement placé, il a été laissé un ordre à cet égard.
Armement. Ainsi que le désigne le procès-verbal, il s’est trouvé à ma revue 378 fusils sur lesquels il a été reconnu 112 hors de service dont 50 en raison de leur vétusté, 33 ayant les canons mauvais et 29 défectueux, non susceptibles de réparations, le restant des fusils est en très bon état.
Casernes quant aux bâtiments et effets attenants. Désignées corps de casernes 43 pouvant contenir 1200 hommes, les chambrées sont de 5 lits. Le rez-de-chaussée n’est point malsain. Elle a l’avantage d’avoir deux bonnes fontaines.
Chambrées quant au fournitures de casernement. Les fournitures sont en général très mauvaises, les couvertes sont presque hors d’usage.
Chambrées quant à l’ordinaire. Les ordinaires étaient de 18 à 20 hommes vont être déminués par le nombre des réformés, le soldat y met 20 cts, il paye la viande 35 cts, les légumes sont à très bon compte. Le soldat est bien convenablement nourri.
Magasins quant au logement : Placé au corps de caserne n°49. L’emplacement en est très bon. Les ateliers du corps sont au-dessous.
Magasins quant aux fournitures qui s’y trouvent. Elles consistent en 39 cent. de bon tricot acheté par le corps, j’ai ordonné que l’on fasse venir de suite 1000 mètres, afin de venir au secours des hommes mal vêtus par la mauvaise qualité des tricots fournis au corps. Cadis 2 m. 35 cts, toile 2 mètre 53 cts, quelques boutons, 2 vestes, 68 chapeaux, 87 gibernes, 18 banderoles, 38 bretelles de fusils et 3 caissons de tambours.
Hôpitaux. Il existe à Maubeuge 2 hôpitaux, celui désigné vieil hôpital est occupé par le militaire et l’autre par le civil. Celui pour le militaire peut contenir environ 150 malades. Le bas est très malsain, il est administré par le civil. Les fournitures sont passables, les médecins et chirurgiens exacts, mais les infirmiers sales et paresseux. Le soldat est assez bien nourri.
Prisons. Celles du quartier n’étant bien closes, l’on est obligé de faire usage de celles de la ville, lesquelles sont très convenables.
Salle de discipline. Convenable et bien tenue.
Manutention des vivres. Il n’a pas été fait de plainte à cet égard. Le pain de munition est bon.
Pain de soupe. Il est très bon.
Fin du résumé des opérations de l’inspecteur.
Ordres donnés par l’Inspecteur général dans le cours de ses opérations et après la revue.
Comptabilité. Le général de division Schauenburg, inspecteur général d’infanterie, après avoir examiné les registres relatifs à la comptabilité en deniers et effets, les ayant trouvés arrêtés par l’inspecteur aux revues L’aigle et tenus avec ordre et régularité, les a arrêtés définitivement jusqu’au 1er vendémiaire XII sans cependant porter aucune décision sur la comptabilité du bataillon complémentaire qui est toujours en suspens.
Pour les registres à établir, voyez l’ordre du 28e régiment.
Tenue : L’inspecteur général a été satisfait de la tenue de MM. les officiers. La tenue des sous-officiers n’a été trouvée ni assez propre ni assez régulière, ainsi que celle des soldats, les uns et les autres avaient des faces trop longues et des queues faites à leur fantaisie. Les cols sont mal placés, tous les chapeaux mal et désavantageusement placés pour le coup d’œil et les alignements ; une bonne partie des vestes et des culottes sont mal blanchies et plusieurs de ces objets mal entretenus.
Habillement. L’étoffe des habits a été trouvée de médiocre qualité, le tiers du tricot des vestes et culottes de mauvaise qualité, ces objets ayant été trouvés irrégulièrement et mal façonnés, l’on suivra à dater de cette revue les dimensions suivante ; elles seront données au capitaine d’habillement et aux commandants des compagnies.
Voyez l’ordre du 28e régiment pour les façons et la confection des habits, vestes, culottes, guêtres et souliers.
Equipement. Havresacs et gibernes. Voyez l’ordre du même régiment.
Instruction. La position de l’homme dans le rang n’a pas été trouvée d’aplomb ; les têtes sont mal placées et tout à fait hors du rang dans les alignements. Le port d’armes n’est pas régulier dans son aplomb ni dans sa hauteur. M. le major Molard fera reprendre les premiers principes de l’école du soldat avant de faire exécuter des maniements d’armes et des évolutions à tous les exercices et même aux parades journalières avant de monter la garde il réunira MM. les officiers pour cet objet ainsi que le lui a indiqué l’inspecteur général.
L’inspecteur général a trouvé quelques maniements d’armes passables, ils deviendront bien plus corrects lorsque le soldat aura acquis plus de régularité dans les mouvements pour l’exécution des temps. MM. les officiers n’obtiendront de résultats corrects dans les alignements que lorsqu’ils ne porteront plus le corps ni les têtes hors du rang. Ils ne peuvent assez être convaincus que pour juger d’une ligne il faut exactement en faire partie, et que lorsque l’on porte la tête dehors, on ne peut pas juger ceux qui doivent s’y établir.
L’inspecteur général a été satisfait de la manière avec laquelle MM. les officiers ont fait exécuter et ont exécuté les différentes évolutions qu’il leur a demandé. Aussitôt que les premiers principes seront bien établis, M. le major réunira une division au moins de 24 files avec laquelle il exécutera successivement les maniements d’armes, les feux et ensuite tous les mouvements de mécanisme particulier des manœuvres. Cette école devra se faire sans armes afin de pouvoir, sans fatiguer le soldat, recommencer les évolutions jusqu’à ce qu’elles soient connues. Toutes d’abord devront s’exécuter au pas de 76 à la minuter pour donner le temps de remarquer les fautes, et lorsqu’il ne s’en commettra plus, l’on prendra le temps de 93 désigné pas de route, c’est le temps moyen des extrêmes, le pas naturel de l’homme et le seul praticable dans une ligne. L’on habituera MM. les officier à prononcer leurs commandements d’un ton plus élevé et mieux partagé entre l’avertissement et l’exécution.
L’on commencera ou terminera les exercices de bataillon ou même de deux divisions réunies par plusieurs arrivées sur la ligne de direction, soit en avant, soit en arrière d’elle, désignant des pointes et exigeant que les adjudants sachent s’y placer.
Les officiers devront être tenus ponctuellement à l’exécution des commandements si nécessaires dans les changements de direction en colonne que l’on peut appeler conversions en marchant, l’on habituera les sous-officiers à bien se pénétrer que le côté du guide ne varie jamais la cadence ni la distance et aux soldats à distinguer la différence des conversions aux entrées en ligne. Aussitôt que les recrues auront été exercées à feu de manière à savoir faire l’usage convenable de la cartouche ; on les fera tirer à la cible d’abord par rangs et lorsqu’ils seront affermis par files. L’on observera de ne pas laisser toutes la charge de la poudre pour les premiers coups afin de ne point étonner la recrue et qu’il prenne successivement confiance. L’on évitera les exercices trop matin et ils devront toujours autant que possible être présidés par un officier supérieur.
Travailleurs. Voyez l’ordre du 51e régiment.
Soins à donner à la nourriture du soldat. Id.
Pain de soupe. Id.
Discipline. Id.
Visites des hommes à réformer. Id.
Hommes proposés pour la récompense. Id du 28e régiment.
Effets à donner aux hommes congédiés par ancienneté et pour blessures reçues à la guerre. Id du 39e régiment.
Désertion et congés refusés aux hommes atteints du mal vénérien. Id du 28e régiment.
Retenues. Id.
Réformés, enrôlés volontaires passant d’un corps à l’autre et remplaçants. Id.
Fonds entre les mains du quartier maitre. Id.
Entretien des armes. Id.
Transcription et exécution du présent ordre. Id.
Fin de l’ordre de l’inspecteur général.
Etat n°2. Notes des Officiers.
Ennemond Alexis Joachim Molard, major, 40 ans. Le colonel. Cet officier qui ne m’est encore que faiblement connu, me parait avoir acquis dans ses années de service, une expérience d’instruction et de détail ; je le crois sans vices et avec des qualités par la conduite régulière qu’il tient. Il a besoin de se familiariser avec l’administration, mais il a le désir de bien faire. Je n’ai pu me fixer sur l’esprit de ses connaissances.
L’inspecteur général. J’ai été satisfait du travail qu’a fait cet officier à la revue ; il m’a paru très assidu à ses devoirs et réunir les moyens nécessaires pour la place qu’il occupe.
Jean Baptiste Guillot, chef de bataillon, 44 ans. Le colonel. Ce chef de bataillon qui par un zèle assidu a acquis une entière familiarité dans les détails de l’instruction et dans les manœuvres, l’a perfectionné de manière à ce qu’il laisse peu à désirer, d’une conduite exemplaire avec des mœurs apurées, officier d’état-major pendant quelques années, il y a servi avec distinction par ses connaissances administratives, il a aussi celles de son état, il en a en littérature d’histoire, il est travailleur et s’applique, il a des moyens.
L’inspecteur général. Cet officier m’a paru mériter complètement la note avantageuse du colonel et être susceptible de l’avancement qu’il demande pour lui.
François Xavier Petremant, capitaine quartier maitre, 34 ans. Le colonel. Ce quartier maitre qu’une longue expérience de comptabilité a rendu supérieur dans cette partie la connait et en remplit les obligations avec autant d’instruction que de zèle. Il est d’une probité qui lui a toujours mérité la confiance. Il tient une conduite digne d’éloges et a les mœurs les plus douces. Il a des connaissances parfaites en administration, grand travailleur et excellent calculateur, très familier avec tous les règlements de comptabilité. Il a des connaissances qui feraient de cet officier un bon sous-inspecteur.
L’inspecteur général. Confirmé pour les connaissances administratives que cet officier exécute avec zèle et talent.
Paul Galicy, adjudant major, 28 ans. Le colonel.
L’inspecteur général. Doit arriver des bataillons de guerre. Le colonel en fait un grand éloge ainsi que le chef de bataillon Guillot.
Jacques Puech, chirurgien aide major, 28 ans. Le colonel. La réputation que s’est acquis ce chirurgien parait lui être méritée. Il a fait de bonnes cures, il a une conduite exacte, de bonnes mœurs. Son application à l’étude démontre sa grande envie d’acquérir de nouvelles connaissances dans l’état de guérir.
L’inspecteur général. A fait le travail des hommes à congédier avec exactitude et parait avoir des talents.
Simon Sauget, capitaine, 36 ans. Le colonel. Un des anciens capitaines du corps, il est aussi un des distingués, très versé dans la théorie, la pratique et les détails d’administration. Il est d’une délicatesse et d’une probité à toute épreuve. Excellente conduite, ayant une éducation soignée, des connaissances qu’il cultive encore, membre de la légion d’honneur par action d’éclat et nombre de blessures.
L’inspecteur général. Cet officier est très estimé dans le corps par la conduite distinguée qu’il a eue à la guerre. Il est d’ailleurs très à sa place.
Jean Baptiste Guilhaudin, capitaine, 49 ans. Le colonel. Officier faiblement instruit et avec peu de moyens d’instruction, dont la conduite n’est pas des plus régulières par sa manière de contracter des dettes qu’il ne peut acquitter, infirme et sans connaissances.
L’inspecteur général. Cet officier est infirme, étant attaqué d’une hernie. Il serait à désirer que ses services fussent aussi anciens que son âge afin de pouvoir lui procurer sa retraite.
Philippe Chenevier, capitaine, 42 ans. Le colonel. Officier qui a des qualités militaires. L’instruction du détail, bon instructeur, connaissant même mes manœuvres, mais pas trop moral, buvant parfois, mauvaise tête et sans moyens de rien acquérir.
L’inspecteur général. Cet officier n’oubliera plus ses anciennes habitudes. C’est un digne promu de la loi du 14 germinal.
Jean Caussé, capitaine, 35 ans. Le colonel. Officier estimable, instruit dans les manœuvres, connaissant le détail, menant bien une compagnie, d’une probité à toute épreuve, ayant beaucoup de connaissances en administration, capitaine d’habillement depuis plusieurs années. Chaque jour, il acquiert.
L’inspecteur général. J’ai été très satisfait des comptes que m’a rendus cet officier sur la partie de l’habillement.
Louis Ranchon, capitaine, 35 ans. Le colonel. Officier qui a de l’instruction, et qui la perfectionne journellement pour son application, d’une conduite bien régulière, et avec des mœurs douces, avec peu de connaissances, mais couvert de blessures et plusieurs actions d’éclat qui l’ont fait officier de la légion d’honneur.
L’inspecteur général. Ce brave officier est très à sa place de capitaine de grenadiers, il est d’ailleurs très attaché à son service.
Pierre Raclet, capitaine, 43 ans. Le colonel. Officier qui a beaucoup de moyens d’instruction que son insouciance ne lui a pas permis d’employer pour la perfectionner. Sa conduite a mérité quelques reproches, en raison de dettes qu’il a contractées. Il a néanmoins des mœurs, des moyens, une éducation soignée, des connaissances de bureau en littérature.
L’inspecteur général. C’est un officier qu’il faut rappeler souvent à l’exécution de ses devoirs, préférant ses plaisirs. Il a été prévenu de servir plus exactement.
François Mouttet, capitaine, 37 ans. Le colonel. Officier dévoué à son état qu’il connait parfaitement bien, bon instructeur et très bon manœuvrier, d’une conduite régulière et très morale. Capitaine de recrutement, il n’a d’autres connaissances que celles que ses anciens services lui ont fait acquérir.
L’inspecteur général. Est en recrue.
Gaspard Marius Garcin, capitaine, 46 ans. Le colonel. Officier nouvellement promu à ce grade, il cherche à en connaitre toutes les obligations. Il connait l’instruction du détail, cherche à la perfectionner, tient une conduite vraiment digne d’éloges, des mœurs extrêmement douces, beaucoup de délicatesse, mais avec de faibles connaissances.
L’inspecteur général. Cet officier remplace son peu de moyens par beaucoup de zèle, est à sa place de capitaine.
Jean Bigot, capitaine, 38 ans. Le colonel. Officier nouvellement promu à ce grade, son expérience et la place d’adjudant major lui avaient acquis la familiarité dans l’instruction théorique et pratique. Il connait son état, il a une conduite exacte, des mœurs et de la délicatesse. Ses anciens services l’ayant peu mis à même de recevoir une éducation soignée, il a acquis peu de connaissances.
L’inspecteur général. Confirmé pour son instruction. Cet officier est très à sa place.
Pierre Caron, lieutenant, 40 ans. Le colonel. Officier qui n’est pas sans moyens, qui avait l’instruction de son état mais qu’il a négligé par son insouciance. Il a une bonne conduite et des mœurs. Il est en recrutement. Ancien sergent major, il a acquis des connaissances en administration, il a une très bonne plume et quelques connaissances en mathématiques.
L’inspecteur général. En recrutement.
Séraphin Chatain, lieutenant, 29. Le colonel. Cet officier ne m’est pas connu, il vient d’un corps de Saint-Domingue.
L’inspecteur général. Le major connait cet officier depuis 5 mois, il est satisfait de sa conduite et de son application à ses devoirs.
Jean Baptiste Ganot, lieutenant, 28 ans. Jeune officier qui perfectionne son instruction à laquelle il s’est entièrement adonné ; d’une conduite très régulière quoique étourdi, il a des mœurs, de la délicatesse, une bonne éducation, quelques connaissances en dessin et mathématiques, il écrit bien et s’applique à ses devoirs. En recrutement.
L’inspecteur général. En recrutement.
Joseph Hubert Gravé, lieutenant, 46 ans. Le colonel. Ancien militaire qui a l’instruction que ses 27 années de service lui ont fait acquérir. Brave homme, d’une fort bonne conduite, presque infirme et sans connaissances ni moyens d’en acquérir.
L’inspecteur général. En recrutement.
Jacques Pousse, lieutenant, 44 ans. Le colonel. Vieux militaire que ses longues fonctions d’adjudant ont rendu excellent instructeur. Tient une conduite assez régulière, il a des qualités militaires mais peu de connaissances.
L’inspecteur général. En recrutement.
François Delignac, lieutenant, 32 ans. Le colonel. Jeune officier dont l’instruction de son grade ne laisse rien à désirer, parfaitement familier avec tous les détails, il connait très bien toutes les manœuvres, d’une conduite sage, probe et très morale, ayant des connaissances en administration, bonne plume, s’adonnant à l’étude, cherchant à acquérir.
L’inspecteur général. Cet officier est chargé de l’armement, j’en ai été très satisfait.
Pierre Conchut, lieutenant, 47 ans. Le colonel. Cet officier est passablement instruit dans les petits détails, il tient une conduite fort exacte et a de bonnes mœurs, il a quelques connaissances dans les domaines d’écriture, d’arithmétique et d’algèbre, il a quelque teinture d’astronomie ; il se rend utile étant chargé de l’école d’instruction et faisant des élèves.
L’inspecteur général. Cet officier est à sa place de lieutenant, et il rend d’ailleurs encore d’utiles services au corps.
Jean Baptiste Renaud, lieutenant, 50 ans. Le colonel. Ce vieux militaire n’a été appelé à ce grade que par son ancienneté et la récompense de ses longs services, trente années d’expérience l’avaient familiarisé un peu avec son état, il a une conduite bien régulière, de la délicatesse, mais sans moyens, ni connaissances, entièrement infirme, il sollicite sa retraite.
L’inspecteur général. Est proposé à la retraite.
Joachim Monnier, lieutenant, 57 ans. Le colonel. Vieux militaire qui est un très bon instructeur, sa conduite qui a mérité des reproches par sa faiblesse à boire parfois, est un peu plus régulière, son principal mérite et toutes ses connaissances, consistent en 30 ans d’un très bon service.
L’inspecteur général. C’est un résultat de l’avancement par ancienneté, et je pense que dans deux années, il devra être dirigé dans ses foyers pour y boire à volonté.
Silvain Gadet, sous-lieutenant, 38 ans. Le colonel. Ce sous-lieutenant connait bien la partie du détail, il a une conduite régulière et des mœurs. Il est employé en recrutement, mais a peu de connaissances.
L’inspecteur général. En recrutement.
Jean Marie Lardinois, sous-lieutenant, 33 ans. Le colonel. Cet officier n’est pas sans moyens d’instruction, la place d’adjudant qu’il a exercée plusieurs années, la familiarité avec les détails, il a une bonne conduite et des mœurs, une bonne plume et quelques connaissances administratives.
L’inspecteur général. En recrutement.
Joseph Segan, sous-lieutenant, 34 ans. Le colonel. Cet officier que son ancienneté a promu à ce grade, n’a pas son instruction parfaite, ses moyens sont médiocres, quoique d’une bonne conduite et avec de la moralité, son principal mérite est d’avoir bien servi. Je ne lui connais que cette qualité.
L’inspecteur général. Cet officier se conduit bien, il se rend utile à l’instruction et il est à sa place de sous-lieutenant.
Gexand Foncegrive, sous-lieutenant, 28 ans. Le colonel. Officier dont l’instruction se perfectionne tous les jours, déjà bon instructeur. Son application le familiarise avec les manœuvres, sa conduite est digne d’éloges, il a une éducation ébauché qui l’a pourtant mis à même d’avoir quelques teintures des premiers principes des mathématiques, il écrit bien, il étudie et cherche à acquérir des connaissances.
L’inspecteur général. Cet officier donne de bonnes espérances, mais il a à gagner pour son instruction.
François Loup Arnoux, sous-lieutenant, 32 ans. Le colonel. Jeune officier dont l’instruction fait concevoir les plus flatteuses espérances. D’une conduite digne d’éloges, des mœurs épurées avec beaucoup de délicatesse. Ses connaissances en comptabilité lui sont acquises par plusieurs années de bureau, son éducation lui a avant donné des principes d’algèbre et de géométrie. Connaissant bien le calcul, travaillant beaucoup et étudiant il ne peut qu’acquérir.
L’inspecteur général. Cet officier se rend très utile à l’administration du corps. Il n’est pas du tout avancé pour son instruction qu’il a besoin d’acquérir.
Jean Chiron, sous-lieutenant, 33 ans. Le colonel. Cet officier que son ancienneté de grade a appelé à celui de sous-lieutenant n’est pas sans moyens, il en a toute la facilité avec l’application, sa conduite n’avait pas été des plus régulières, s’étant adonné à la boisson, ce qui l’avait privé d’avancement, plus exacte aujourd’hui, il peut faire honneur à son grade parce qu’il a reçu une bonne éducation, il écrit bien, connait sa langue et quelques autres étrangères.
L’inspecteur général. L’on a fait rentrer cet officier de recrutement pour le surveiller sur son inclination à boire. Il se conduit maintenant passablement, il est même passablement au courant de son instruction.
Augustin Delmas, sous-lieutenant, 30 ans. Le colonel. Jeune officier qui, dans une compagnie de grenadiers où il a longtemps servi, a commencé à se familiariser avec l’instruction qu’il peut aisément perfectionner, parce qu’il a des moyens de réussir. Conduite bien exacte, et des mœurs bien douces, l’éducation qu’il a soignée, l’étude et son désir de s’instruire, lui font acquérir des connaissances. Il a celles qui peuvent faire un bon sous-lieutenant.
L’inspecteur général. C’est un très joli officier recommandé par son parent le général Fusié. Il se conduit bien et s’applique beaucoup.
Georges Hochstetter, sous-lieutenant, 27 ans. Le colonel. Est arrivé depuis 4 jours au corps.
L’inspecteur général. Cet officier sort de la garde impériale où il était pendant 3 années sergent de chasseurs. Je n’ai pas été à même de juger de son instruction.
Fin de l’état n°2.
Etat n°3 des emplois d’officiers vacants dans le corps.
1 sous-lieutenance à l’ancienneté (3e bataillon 5e compagnie) par la promotion de Joachim Monnier à une lieutenance.
Etat n°4 des militaires admis à la haute paye.
3 caporaux dont 12 du 1er vendémiaire et 1 du 1er germinal XI.
4 fusiliers du 1er vendémiaire XI.
7
Etat n°5 des militaires admis dans la légion d’honneur.
1 colonel, 1 major, 3 chefs de bataillon, 1 adjudant major, 4 capitaines, 1 lieutenant, 1 sergent-major, 2 sergents, 2 caporaux.
16
Etat n°6 des militaires désignés pour le recrutement de la garde de l’Empereur.
Néant.
Etat n°7 des enfants de troupe admis à la demi-solde. Etat n°8 des hommes réformés. Voyez le tableau du personnel.
Etat n°9 des militaires proposés pour une autre arme ou pour être réformés pour défaut de taille.
Néant.
Etat n°10 des officiers, sous-officiers et soldats dont la présence au corps peut être inutile ou nuisible.
Néant.
Etat n°11 des militaires proposés à la solde de retraite. Etat n°12 id. aux invalides. Etat n°13 id. aux ½ bataillons de vétérans.
Voyez le tableau du personnel ci-après.
Les Etats n°14, 15 et 16 regardent la cavalerie et ne font point partie des livrets pour l’infanterie.
Etat n°17 situation des finances du corps.
Voyez le tableau ci-après.
Etat n°18 des effets d’habillement et équipement en service. Etat n°19 id en magasin et des mouvements survenus pendant l’année.
Voyez le tableau de l’habillement ci-après.
Etat n°20 de l’habillement et équipement revenant pour les remplacements.
Voyez le tableau ci-après.
Etat n°21 situation de l’armement.
Voyez le tableau ci-après
" (Schauenburg (Général baron Alexis-Balthazar-Henri-Antoine de) : « Revues d'inspection des bataillons de dépôt d'infanterie stationnés dans la 16e division militaire … passées pendant le courant de Fructidor XII et Vendémiaire an XIII » ; Bibliothèque Nationale et Universitaire de Strasbourg: MS.0.495 ; document numérisé par la BNU à la demande conjointe de F. Berjaud, L. Claudel et D. Davin).

Le Général Schauenburg note également, dans ses remarques générales concernant sa tournée d’inspection (partie habillement) : "Le 25e régiment a des fifres vêtus de blanc, galonnés en laine de couleur, des chapeaux bordés de rouge, les bonnets de grenadiers sont les uns avec, les autres sans plaque, et ceux qui en sont ornés le sont encore d’après la fantaisie, les garnitures de ces bonnes sont encore le résultat de la fantaisie …" (Schauenburg (Général baron Alexis-Balthazar-Henri-Antoine de) : « Revues d'inspection des bataillons de dépôt d'infanterie stationnés dans la 16e division militaire … passées pendant le courant de Fructidor XII et Vendémiaire an XIII » ; Bibliothèque Nationale et Universitaire de Strasbourg: MS.0.495 ; document numérisé à notre demande).

Cette revue d'inspection est suivie d'un premier tableau intitulé "Situation générale des finances de tous les corps compris dans l’inspection du général Schauenburg pour l’an 12", qui indique pour le 25e Régiment :
Masse générale. En caisse au 1er Vendémiaire an 12 : 584 ; recette de l’année : 94726 ; total : 95310 ; dépense de l’année : 95022 ; en caisse au 1er Vendémiaire an 13 : 288.
Masse de linge et chaussure. En caisse au 1er Vendémiaire an 12 : 15767 ; recette de l’année : 55993 ; total : 71760 ; dépense de l’année : 41707 ; en caisse au 1er Vendémiaire an 13 : 30653.
Masse de chauffage. En caisse au 1er Vendémiaire an 12 : 6624 ; recette de l’année : 4017 ; total : 10642 ; dépense de l’année : 4179 ; en caisse au 1er Vendémiaire an 13 : 6462.
Masse de pain et soupe. En caisse au 1er Vendémiaire an 12 : 4000 ; recette de l’année : 24177 ; dépense de l’année : 28177 ; dépense de l’année : 20968 ; en caisse au 1er Vendémiaire an 13 : 7208.
Masse de médicaments. En caisse au 1er Vendémiaire an 12 : - ; recette de l’année : - ; total : - ; dépense de l’année : - ; en caisse au 1er Vendémiaire an 13 : -.
Masse des amendes. En caisse au 1er Vendémiaire an 12 : - ; recette de l’année : - ; total : - ; dépense de l’année : 1252 ; en caisse au 1er Vendémiaire an 13 : -.
Total général des fonds en caisse au 1er Vendémiaire an 13 : 43759.
L'Inspecteur général Schauenburg note : "Voyez au verso de ce feuillet la notice sur les masses portées au présent tableau.
Masse générale. Elle est établie par l’arrêté du 17 frimaire an 11 et divisée en 2 parties. 1° La 1ère partie de 18 francs par an et par homme reste à la disposition du gouvernement ; elle sert à payer les draps et autres objets que le ministre fait fournir aux corps ; il fait venir dans ses bureaux un compte ouvert avec chaque corps ; les corps qui se trouvent avoir un excédent de recette par le résultat de ce compte sont les maitres de l’employer l’année suivante à tel genre de fournitures que bon leur semble, en les demandant au ministre directeur. Si les corps redevaient, on leur ferait une retenue sur les fournitures de l’année suivante.
2° La 2e partie qui est composée de 17 francs par an et par homme ; cette partie est payée aux corps tous les mois, sur un décompte particulier ; elle est chargée de tous les achats et de tous les genres de dépenses déterminés par l’arrêté susdit du 17 frimaire an 11. Les corps en tiennent un registre conforme au modèle annexé audit arrêté. Tous les achats qu’ils font doivent être approuvés par le directeur ministre ; et les inspecteurs généraux vérifient les dépenses de toutes les espèces, suivant qu’elles sont déterminées par les arrêtés.
Le produit de cette masse se compose encore des morts, désertés, rayés des contrôles et congédiés étant chez eux ; de même que de ce qui pourrait revenir auxdits hommes pour une solde arriérée qui n’aurait été payée qu’après leur départ.
Masse de linge et chaussure. Elle est établie par le règlement de comptabilité du 8 floréal an 8 ; elle se compose d’une retenue d’un sol par jour qu’on fait sur la solde de chaque soldat ; cette retenue est de huit centimes par jour pour les sergents majors, sergents et caporaux fourriers ; le complet de cette masse est de 27 francs pour les sous-officiers et de 18 francs pour les caporaux et soldats.
Elle est chargée de fournir aux uns et aux autres, par le produit ci-dessus déterminé, tous les effets de petit équipement ; la quantité et l’espèce de ces effets sont déterminées par le même règlement.
Cette masse reçoit encore la portion de solde que les semestriers laissent pendant leur absence, et le partage en est fait après la rentrée des semestriers, entre tous ceux qui ont fait le service pendant leur absence.
Si ces produits sont insuffisants pour les soldats, on n’a d’autres ressources que de leur faire faire le service des travailleurs au prix réglé pour tout le régiment ; ce qui forme encore une autre branche de recette qu’on doit également enregistrer au compte des hommes qui ont fait les services.
Indépendamment du registre que le conseil d’administration fait tenir par le quartier maitre, pour tout le régiment, conformément au tableau indiqué par l’arrêté du 8 floréal an 8, et suivant encore ce qui est prescrit par l’autre arrêté du 17 frimaire an 11, chaque sous-officier ou soldat a son compte ouvert sur le grand registre du capitaine. Ce compte doit être signé par le sous-officier ou soldat ; ou sa marque faite en présence de témoins, afin que quand un homme meurt à l’hôpital, on ne puisse pas lui écrire des effets qu’il n’a pas reçu ;cette formalité est d’autant plus nécessaire que c’est par relevé du registre du capitaine qu’on forme le grand tableau dont on vient de parler, lequel sert de base au registre du conseil d’administration.
Indépendamment encore de toutes ces pièces, le compte de chaque homme doit être écrit sur son livret, ainsi que tous les objets de petit équipement qu’on lui délivre, au fur et à mesure des livraisons.
Masse de chauffage. Etablie par arrêté du gouvernement du 23 fructidor an 8 ; voyez encore la circulaire interprétative du 23 vendémiaire an 9.
Une portion de cette masse est mises à la disposition des corps et payée tous les mois sur un décompte particulier ; cette portion est déterminée tous les ans par le ministre, pour chaque division territoriale, en raison de la cherté des combustibles ; elle paye 1° le chauffage de la troupe dans les casernes ; un nombre d’officiers et de sous-officiers doivent en être chargés ; 2° le chauffage et la lumière des corps de garde, suivant la revue desdits corps de garde établie par le commissaire des guerres.
L’autre portion de cette masse qui est à beaucoup près la plus forte , reste à la disposition du ministre pour faire face aux fournitures de campagne ci-après 1° marmites, 2° gamelles, 3° grands et petits bidons, 4° barils à eau, 5° sacs à marmites, 6° outils, 7° sacs à outils, 8° couvertes.
Le ministre n’envoie pas de compte aux régiments pour cette portion.
Masse de pain de soupe. Etablie par arrêté du gouvernement du an 10 ; la troupe a commence à en jouir au 1er germinal an 11 ; le produit est d’un sol par jour et par homme présent ; le gouvernement viendrait au secours des divisions où ce produit ne suffirait pas, attendu qu’il doit être distribué 4 onces de pain de soupe à chaque homme par jour, sans qu’on puisse en donner moins. Le régiment reçoit ce produit tous les mois ; il en tient un registre très exact. On passe un marché avec un boulanger, et su par ce marché, il y a des économies, aucun soldat ne peut réclamer le partage de la masse qui en résulte.
Masse des médicaments. Etablie par arrêté du 9 frimaire an 12 ; elle est déterminée tous les ans par le ministre ; elle ne peut excéder 1000 frs par régiment ; elle sert à l’achat des médicaments et autres objets nécessaires au traitement des maladies indiquées par ledit arrêté. Le régiment en tient un registre particulier.
Masse des amendes. Etablie par arrêté du gouvernement du 19 vendémiaire an 12 concernant la désertion ; tous les condamnés doivent payer une amende de 1500 frs et les corps doivent en faire recette ; elle sert à payer les frais de procédure des conseils de guerre spéciaux, suivant qu’ils sont déterminés par le règlement ; le surplus doit être employé par le corps au remplacement des déserteurs condamnés, par des enrôlements volontaires ; on tient registre de cette masse
" (Schauenburg (Général baron Alexis-Balthazar-Henri-Antoine de) : « Revues d'inspection des bataillons de dépôt d'infanterie stationnés dans la 16e division militaire … passées pendant le courant de Fructidor XII et Vendémiaire an XIII » ; Bibliothèque Nationale et Universitaire de Strasbourg: MS.0.495 ; document numérisé par la BNU à la demande conjointe de F. Berjaud, L. Claudel et D. Davin).

Dans un second tableau, intitulé "Situation générale de l’habillement et du petit équipement de tous les corps dont le général Schauenburg a fait l’inspection en l’an 12", nous lisons, pour le 25e Régiment :
Etoffes.
Existantes en magasin à la dernière revue. Draps 291 mètres ; tricot - ; doublure 230 mètres ; toile -.
Reçues depuis la dernière revue. Draps 6034 mètres ; tricot 10472 mètres ; doublure 17813 mètres ; toile 7713 mètres.
Emploi des étoffes.
Etoffes en magasin lors de la revue. Draps - ; tricot 39 mètres ; doublure - ; toile 2 mètres.
Effet en service au moment de la revue. Habits 2094 ; vestes 2181 ; culottes 2121 ; bonnets 1272.
Effet de petit équipement.
En magasin lors de la dernière revue. Chemises - ; bas 462 ; souliers - ; guêtres 228 ; sacs de peau 126.
Acheté ou reçu depuis la dernière revue. Chemises 3061 ; bas 3932 ; souliers 3490 ; guêtres 3941 ; sacs de peau 1973.
Reste en magasin au moment de cette revue. Chemises - ; bas 13 ; souliers - ; guêtres 9 ; sacs de peau - (Schauenburg (Général baron Alexis-Balthazar-Henri-Antoine de) : « Revues d'inspection des bataillons de dépôt d'infanterie stationnés dans la 16e division militaire … passées pendant le courant de Fructidor XII et Vendémiaire an XIII » ; Bibliothèque Nationale et Universitaire de Strasbourg: MS.0.495 ; document numérisé par la BNU à la demande conjointe de F. Berjaud, L. Claudel et D. Davin).

Le troisième tableau s'intitule "Situation générale de l’armement et de l’équipement au moment de la revue d’inspection du général Schauenburg". Il indique pour le 25e Régiment :
Armement.
En magasin à la dernière revue. Fusils 1316 ; baïonnettes 1326 ; sabres 527.
Reçu depuis la dernière revue. Fusils 850 ; baïonnettes 853 ; sabres 404.
Pertes depuis la dernière revue. Fusils 143 ; baïonnettes 156 ; sabres 19.
Reste au magasin au moment de la revue ou au régiment. Fusils 2135 ; baïonnettes 2135 ; sabres 612.
A fournir pour les remplacements. Fusils - ; baïonnettes - ; sabres 8.
Equipement.
Existant en magasin lors de la dernière revue ou au régiment. Gibernes 808 ; porte giberne 808 ; bretelle de fusils 436 ; baudriers 533 ; colliers de tambours 51 ; caisse de tambours 54.
Reçu depuis la dernière revue. Gibernes 1282 ; porte giberne 1282 ; bretelle de fusils 1400 ; baudriers - ; colliers de tambours 3 ; caisse de tambours -.
Reste en magasin au moment de la revue ou au régiment. Gibernes 2090 ; porte giberne 2090 ; bretelle de fusils 1936 ; baudriers 533 ; colliers de tambours 54 ; caisse de tambours 54 (Schauenburg (Général baron Alexis-Balthazar-Henri-Antoine de) : « Revues d'inspection des bataillons de dépôt d'infanterie stationnés dans la 16e division militaire … passées pendant le courant de Fructidor XII et Vendémiaire an XIII » ; Bibliothèque Nationale et Universitaire de Strasbourg: MS.0.495 ; document numérisé par la BNU à la demande conjointe de F. Berjaud, L. Claudel et D. Davin).

Dans un quatrième tableau, intitulé "Etat des effets d’habillement et d’équipement qui reviennent aux régiments inspectés par le général Schauenburg, pour leur remplacement", le Général Schauenburg note, pour le 25e Régiment :
Habillement. Habits 1247 ; vestes 947 ; culottes 2235 ; chapeaux 1070.
Equipement. Gibernes - ; baudriers 90 ; bretelles de fusils 139 ; caisses de tambours - ; colliers de tambour - (Schauenburg (Général baron Alexis-Balthazar-Henri-Antoine de) : « Revues d'inspection des bataillons de dépôt d'infanterie stationnés dans la 16e division militaire … passées pendant le courant de Fructidor XII et Vendémiaire an XIII » ; Bibliothèque Nationale et Universitaire de Strasbourg: MS.0.495 ; document numérisé par la BNU à la demande conjointe de F. Berjaud, L. Claudel et D. Davin).

Un cinquième tableau intitulé "Tableau numérique des conscrits des années 11 et 12 reçus par les régiments désignés ci-dessous pendant le courant de l’an 12, et observations sur la désertion et la réforme d’un grand nombre de ces hommes et les résultats pour les corps" indique pour le 25e Régiment :
Noms des départements qui les ont fournis. Dyle et la Drôme.
Nombre de conscrits incorporés 942.
Désertion en route avant l’incorporation 91.
Désertion après l’incorporation : Au 3e bataillon ou aux bataillons de guerre et allant les joindre 417 ; dépenses du corps pour l’habillement des déserteurs 23207 ; frais de jugements et d’habillement pour les condamnés 24066 ; dépenses pour les amnistiés des travaux rentrés 1502 ; total de la dépense occasionnée par la désertion 27175 ; produit des amendes imposées aux condamnés -.
Réforme. Nombre de conscrits réformés 93. De remplaçants réformés 9. Dépenses du corps pour leur habillement 5896. Du gouvernement pour solde et pain 20649. Total des dépenses occasionnées par les réformés 26545.
Indication des dépenses. Au compte du corps 33071 ; au compte du gouvernement 20649.
Total général des dépenses faites pour les réformés et les déserteurs 53720.
Et le Général Schauenburg ajoute en note : "Observations qui doivent être en marge du tableau d’autre part ...
25e régiment, Dyle et la Drôme. L’espèce d’hommes du département de la Drôme est passablement bonne quand ils arrivent au régiment ; ils se font à cet état en s’instruisant facilement ; la conscription de la Dyle semble ne frapper que sur la classe indigente ; l’abus qui a eu lieu des municipaux et du capitaine de recrutement avait donné un corps un nombre considérable de remplaçants recrutés dans l’hospice des enfants trouvés, et même parmi les vagabonds et déserteurs des puissances étrangères
" (Schauenburg (Général baron Alexis-Balthazar-Henri-Antoine de) : « Revues d'inspection des bataillons de dépôt d'infanterie stationnés dans la 16e division militaire … passées pendant le courant de Fructidor XII et Vendémiaire an XIII » ; Bibliothèque Nationale et Universitaire de Strasbourg: MS.0.495 ; document numérisé par la BNU à la demande conjointe de F. Berjaud, L. Claudel et D. Davin).

Un sixième tableau, intitulé "Inspection général d’infanterie faite par le Général Schauenburg. Situation général du personnel des Régiments d’infanterie stationnés dans la 16e division militaire, avec les mutations survenues depuis la dernière revue, le détail des hommes présents, des réformés et de ceux congédiés avec récompense" donne la composition de l’effectif du 25e Régiment au 27 Vendémiaire an 13 :
Officiers : 1 Colonel, 1 Major, 3 Chefs de Bataillons, 1 Quartier maitre, 3 Adjudants majors, 27 Capitaines, 27 Lieutenants, 26 Sous-lieutenants, 5 Chirurgiens ; total 94, dont 23 présents, 64 aux Bataillons de guerre, 7 détachés, aucun à l’hôpital du lieu, aucun à l’hôpital extérieur, aucun en congé.
Sous-officiers et soldat : 17 petit état-major, 27 Sergents majors, 106 Sergents, 27 Caporaux fourriers ; 215 Caporaux, 176 Grenadiers, 1507 Fusiliers, 52 Tambours, 7 enfants de troupe ; total 2134 dont 336 présents, 1740 aux Bataillons de guerre, 39 détachés, 16 à l’hôpital du lieu, 3 à l’hôpital extérieur, aucun en congé, aucun déserteur, aucun embarqué.
Mutations :
L’effectif était à la dernière revue de 1717.
Recettes : 1600 recrues, 4 venus d’autres Corps, 166 rayés rentrés, total 1770. L’effectif devrait donc être de 3487.
Pertes : 40 morts, 1033 désertés, aucun réformés avant la revue, 39 partis avec congé absolu, 26 rayés par jugement, 58 rayés par longue absence, 34 passés dans d’autres corps, 15 faits officiers, 111 réformés par l’Inspecteur général ; total 1353. L’effectif reste donc à 2134.
Si l’on déduit encore les : 4 proposés pour la réforme ; 28 proposés pour les Vétérans ; 2 proposés pour les Invalides ; total 34. L’effectif ne sera que de 2100.
Or comme le complet de paix étant de 2361, il y aura un manque au complet de 261 (Schauenburg (Général baron Alexis-Balthazar-Henri-Antoine de) : « Revues d'inspection des bataillons de dépôt d'infanterie stationnés dans la 16e division militaire … passées pendant le courant de Fructidor XII et Vendémiaire an XIII » ; Bibliothèque Nationale et Universitaire de Strasbourg: MS.0.495 ; document numérisé par la BNU à la demande conjointe de F. Berjaud, L. Claudel et D. Davin).

Enfin, dans un dernier tableau, nous avons le "Détail des présents au Bataillon de dépôt et de ceux réformés, de ceux congédiés avec récompense, ainsi que de ceux susceptibles d’avoir la haute paye sur tout le régiment; il indique pour le 25e Régiment :
Présents :
Officiers : 1 Major, 1 Chef de Bataillon, 1 Quartier maitre, aucun Adjudant major, 8 Capitaines, 5 Lieutenants, 6 Sous-lieutenants, 1 Chirurgien ; total 23.
Petit Etat-major : 1 Adjudant sous-officier, 1 Tailleur, 1 Guêtrier, 1 Cordonnier, 1 armurier, aucun Tambour-major, aucun Caporal tambour, aucun Musicien, total 4.
Sous-officiers et soldat : 9 Sergents majors, 18 Sergents, 8 Caporaux fourriers ; 51 Caporaux, 44 Grenadiers, 179 Fusiliers, 16 Tambours, 7 enfants de troupe ; total 332.
Total général : 336.
Réformés : aucuns Sergents-majors, 2 Sergents, aucuns Caporaux fourriers, 1 Caporal, 109 grenadier, Fusiliers et Tambours. Total 111.
Congédiés. Officiers : Aucun Chef de Bataillon, aucuns Capitaines, 3 Lieutenants, aucun Sous-lieutenant ; total 3. Sous-officiers et soldats : Aucun Sergent-major, 5 Sergents, aucun Caporal fourrier, 7
Caporaux, 22 Grenadiers, Fusiliers et Tambours ; total 34. Total général 37.
Haute paye. 10 ans de service, 2 Sergents et Caporaux, 2 soldats ; total 4. 15 ans de service, 1 Sergent et caporal, aucun soldat ; total 1. 20 ans de service : 1 Sergent et Caporal, aucuns soldats ; total 1. Total général : 7
Enfants. D’Officiers : 4 ; de Sous-officiers et soldats 3 ; total 7 (Schauenburg (Général baron Alexis-Balthazar-Henri-Antoine de) : « Revues d'inspection des bataillons de dépôt d'infanterie stationnés dans la 16e division militaire … passées pendant le courant de Fructidor XII et Vendémiaire an XIII » ; Bibliothèque Nationale et Universitaire de Strasbourg: MS.0.495 ; document numérisé par la BNU à la demande conjointe de F. Berjaud, L. Claudel et D. Davin).

D'après un "Etat sommaire des hommes qui ont fait la guerre dans les différents corps composant l'armée des côtes (Exécution de l'ordre du 12 thermidor an XIII.)", au Corps de Droite, Division Gudin, le 25e de Ligne, sur un effectif de 1866 hommes, en a 435 qui ont déjà fait la guerre (Alombert P. C., Colin J. : « La campagne de 1805 en Allemagne », Paris, Chapelot, 1902, t. 1 (annexes et Cartes), p. 145).

Désertion en l'an XIII

Régiments

Recrues

Déserteurs

25e de ligne

297

92

Alombert P. C., Colin J. : « La campagne de 1805 en Allemagne », Paris, Chapelot, 1902, t. 1 (annexes et Cartes), p. 148

Un "État des mouvements de troupes ordonnés par le Ministre de la guerre du 10 Thermidor an 13 au 1er fructidor (du 4 au 19 août 1805)" signé par Berthier, indique au 29 Thermidor que le 3e Bataillon et le Dépôt du 25e de Ligne (425 hommes) doivent quitter de suite Maubeuge pour arriver à Valenciennes incessamment (Alombert P. C., Colin J. : « La campagne de 1805 en Allemagne », Paris, Chapelot, 1902, t. 1, p. 440).

Le Tableau des Forces de l'Empire au 16 thermidor an XIII (4 août 1805) indique que le 25e de Ligne a ses 1er et 2e Bataillons à l'Armée des Côtes, Corps de droite. 1799 hommes sont présents, 67 aux hôpitaux, total 1866 hommes; le 3e Bataillon est à Valenciennes, 16e Division militaire, pour 431 hommes présents, 41 détachés ou en recrutement, 37 aux hôpitaux, total 512 hommes (Alombert P. C., Colin J. : « La campagne de 1805 en Allemagne », Paris, Chapelot, 1902, t. 1 (annexes et Cartes), p. 3 et suivantes).

D'après la "Situation de l'avant-garde de l'Armée des côtes de l'Océan, à l'époque du 1er Fructidor an 13" (19 août 1805), il y a, dans les troupes Troupes de la 3e Division du Corps de droite (Gudin), le 25e de Ligne, Colonel Cassagne ; Chefs de Bataillon Lavallée et Saint-Faust ; 2 Bataillons, 1860 hommes au complet ; 1754 hommes présents à Ambleteuse et Dunkerque ; 475 hommes présents au Dépôt à Valenciennes (Alombert P. C., Colin J. : « La campagne de 1805 en Allemagne », Paris, Chapelot, 1902, t. 1 (annexes et Cartes), p. 48 et suivantes).

Le "Bulletin des mouvements de troupes ordonnés par le Ministre le 5 Fructidor an XIII (Du 27 au 31 août 1805)" indique à la date du 8 Fructidor que le 3e Bataillon du 25e de Ligne (512 hommes) quitte Valenciennes le 5 Fructidor pour arriver à Ambleteuse le 21 Fructidor (Alombert P. C., Colin J. : « La campagne de 1805 en Allemagne », Paris, Chapelot, 1902, t. 1, p. 443).

"Ordre du jour de la 3e division du 11 fructidor an 13.
Au quartier général à Ambleteuse, le 14 fructidor an 13 (29 août 1805).
M. GALLICI, sous-lieutenant au 25e régiment, est nommé vaguemestre général de la division pour en remplir les fonctions pendant sa marche jusqu'à Haguenau. Il sera en conséquence chargé de réunir tous les bagages, de maintenir le bon ordre pendant la route, de veiller à ce qu'ils marchent ensemble et à ce que les voitures soient remplacées sans retard d'un gîte à l'autre.
Les vaguemestres des régiments seront spécialement sous les ordres du vaguemestre général de la division, qui les emploiera comme ille jugera convenable pour le bien du service.
Pour le 1er jour de marche, il sera commandé dans chacun des régiments de la division un détachement de 25 hommes, 1 sergent, 1 caporal et 1 lieutenant ou sous-lieutenant, qui sera chargé de la garde des équipages, et un autre détachement du même nombre d'hommes pour la garde de police. Ce dernier devra partir une heure avant les troupes pour se rendre au principal gite, où il trouvera un officier d'état-major de la division, qui lui indiquera le service qu'il aura à faire et le nombre de sentinelles qu'il aura à fournir. Cette garde de police fournira également les factionnaires pour la sûreté des bagages de la division, dont les troupes d'escorte devront rentrer à leurs régiments respectifs, aussitôt leur arrivée au logement. Elle sera chargée le lendemain, 2e jour de marche, de l'escorte des équipages, et devra être relevée tous les jours, dès son arrivée au principal gîte, par le même nombre d'hommes que doit fournir chaque régiment pour sa formation. Cette garde de Police fera le même service que la précédente, et escortera pendant la marche les bagages de la division, qui marcheront derrière l'arrière-garde.
Il sera attaché à la garde des équipages 4 sapeurs de la 8e compagnie, faisant partie de la division, parmi lesquels il devra y avoir 2 charpentiers et 2 taillandiers.
Les régiments qui composent la division fourniront de plus chacun 50 hommes, dont 1 sergent et 1 caporal, 1 lieutenant ou sous-lieutenant, qui formeront deux détachements d'égale force, chargés l'un de l'avant-garde et l'autre de l'arrière-garde. Cette dernière sera commandée par un officier supérieur, qui sera nommé tous les jours à cet effet à l'ordre de la division, ainsi qu'un capitaine pour commander l'avant-garde.
M. BURGET, commissaire des guerres de la division, et M. FERRARI, capitaine adjoint à l'état-major, partiront la veille du départ des troupes de la division, pour assurer le service des subsistances des transports militaires et les logements des troupes par régiment, ainsi que ceux du quartier général, ce qui ne dispensera pas les corps d'envoyer en avant les officiers et fourriers des compagnies, chargés du logement, qui devront à leur arrivée au chef-lieu d'étape s'adresser à M. FERRARI, adjoint, pour connaître les cantonnements que les corps devront occuper pendant la nuit. Ceux dont les corps resteront en arrière des chefs-lieux d'étapes, iront au-devant d'eux pour éviter de rétrograder sur leurs cantonnements et leur servir de guides pour qu'ils s'y rendent directement.
M. FERRARI, adjoint à l'état-major, indiquera l'emplacement de la garde de police et celui des équipages, ainsi que les endroits où les sentinelles devront être placées.
Les détachements fournis par chaque régiment pour la garde de police, l'avant-garde et l'arrière-garde, se réuniront chaque jour le matin au lieu où la division se rassemblera, pour marcher ensemble.
Les bagages de la division seront réunis le 13 du courant, jour du départ, à 4 heures du matin près du camp, dans un emplacement qui sera indiqué par le vaguemestre général de la division.
Pour copie conforme :
Le Général de division,
Signé : Gudin.
Le Chef de l'état-major de la 3e section,
DELOTZ
" (Alombert P. C., Colin J. : « La campagne de 1805 en Allemagne », Paris, Chapelot, 1902, t. 1, p. 354).

Un "État des présents sous les armes des bataillons de guerre de tous les corps de l'Armée des côtes de l'Océan en marche vers le Rhin, pour servir à établir la distribution des fonds accordés par l'Empereur pour fournir une paire de souliers par homme et le tiers de l'effectif en capotes", daté du 11 fructidor an 13 (29 août 1805) indique que le Corps de droite comprend une 3e Division composée des :
12e Régiment d’infanterie de ligne, 1612 hommes.
21e Régiment d’infanterie de ligne, 1707 hommes.
25e Régiment d’infanterie de ligne, 1736 hommes.
85e Régiment d’infanterie de ligne, 1613 hommes (Alombert P. C., Colin J. : « La campagne de 1805 en Allemagne », Paris, Chapelot, 1902, t. 1, p. 384).

Le 13 Fructidor an 13 (31 août 1805), Berthier écrit, depuis Boulogne : "Le bureau du Mouvement est prévenu que l'Armée des côtes a pris le nom de la Grande Armée.
La Grande Armée est commandée par l'Empereur en personne …
Les corps qui occupent les camps de la Grande Armée, sur les côtes, s'appelleront Armée des Côtes.
Elle sera commandée par un Maréchal de l'Empire qui aura à ses ordres un général de division et 4 généraux de brigade.
Et les troupes ci-après :
Les 3 bataillons du 21e régiment d'infanterie légère.
Le 3e bataillon du 25e régiment de ligne.
Les 3e et 4e bataillons du 17e régiment de ligne,
qui occuperont le camp de Wimereux et Ambleteuse ...
Maréchal BERTHIER. Annotation de la main du Maréchal :
Cela ne doit pas être divulgué ; en prévenir ceux auxquels cette disposition sera adressée
" (Alombert P. C., Colin J. : « La campagne de 1805 en Allemagne », Paris, Chapelot, 1902, t. 1, p. 418).

Le "Bulletin des mouvements de troupes ordonnés par le Ministre pour la garde des camps (Du 1er au 20 septembre 1805)" indique :
Camp de Wimereux et Ambleteuse.
3e Bataillon du 25e de Ligne, 512 hommes, y compris 32 aux hôpitaux, 14 en congé. Départ de Valenciennes le 5 Fructidor, arrivée à Ambleteuse le 21 Fructidor (Alombert P. C., Colin J. : « La campagne de 1805 en Allemagne », Paris, Chapelot, 1902, t. 1, p. 447).

Un État des cantonnements de la 3e Division, daté du Quartier général à Spire, le 3e jour complémentaire an 13 (20 septembre 1805) et signé du Général, Chef de l'Etat-major général, Daultanne, indique que le 25e de ligne a pour lieu de distribution, Spire ; 206 maisons à Boeb, 212 à Iggelheim, total 418 (Alombert P. C., Colin J. : « La campagne de 1805 en Allemagne », Paris, Chapelot, 1902, t. 2, p. 552).

Le 10 septembre 1805 (23 fructidor an 13), Napoléon écrit depuis Saint-Cloud, au Maréchal Berthier, Ministre de la Guerre, Major général de la Grande Armée : "Mon cousin... Donnez également ordre aux troisièmes bataillons du 13e d'infanterie légère qui est à Ostende, du 108e qui est à Anvers, du 25e de ligne, du 36e qui est à Boulogne, … et du 50e qui reste à Montreuil, de faire partir chacun cent hommes pour les bataillons de guerre" (Correspondance générale de Napoléon, t.5, lettre 10769).

Composition de la Grande Armée au moment où elle a passé le Rhin pour la campagne d'Autriche.
3e corps d'armée au passage du Rhin dans les premiers jours de vendémiaire an XIV.
3e division.
25e de Ligne, 2 Bataillons, 1,750 hommes (Alombert P. C., Colin J. : « La campagne de 1805 en Allemagne », Paris, Chapelot, 1902, t. 2, p. 158).

Le Rapport de la Brigade de gauche à M. le Général de Division Gudin, rédigé par le Général de Brigade Gautier, et daté du 9 Vendémiaire an 14 (1er octobre 1805), indique : "La brigade bivouaque sur une ligne, la gauche au village d'Obrigheim, le centre devant Neubourg et la droite dans la vallée de Hochhausen derrière le Neckar.
Les communications principales en avant de la position consistent en deux routes, celle de Mergentheim pour la Franconie et celle de Neuenstadt et environs pour le Wurtemberg. Elles sont également praticables pour l'artillerie, la dernière se trouve à droite, à une lieue de Neckarelz.
D'après tous les renseignements des habitants, l'ennemi n'a point paru dans le pays que nous occupons, mais il a montré de la cavalerie dans le Wurtemberg, il doit se trouver réuni dans les environs d'Ulm et avoir porté un corps considérable vers les frontières des Grisons et le lac de Constance.
Le 25e régiment a en ligne 1,580 baïonnettes.
Le 85e id. 1,450
TOTAL. 3,030 baïonnettes
" (Alombert P. C., Colin J. : « La campagne de 1805 en Allemagne », Paris, Chapelot, 1902, t. 2, p. 607).

Le 11 Vendémiaire an 14 (3 octobre 1805), le Général de Division Malher écrit, depuis son Quartier général de Hedelfingen, au Maréchal d'Empire Ney, commandant le 6e Corps de la Grande Armée : "Monsieur le Maréchal,
J'ai l'honneur de vous rendre compte qu'en conséquence des ordres que m'a transmis votre chef d'état-major, je suis parti de Stuttgart à midi, et suis venu m'établir : ... Les 1er et 2e bataillons du 25e régiment, à Heumaden.
Le 3e bataillon du 25e régiment, à Sillenbuch ...
J'ai ordonné que, dans chaque cantonnement, on se garde militairement, plutôt pour l'instruction de nos jeunes militaires, que pour la sûreté de la division, puisque je suis couvert par les autres divisions.
Ci-joint le croquis de la marche d'aujourd'hui ...
" (Alombert P. C., Colin J. : « La campagne de 1805 en Allemagne », Paris, Chapelot, 1902, t. 2, p. 664).

Le 16 Vendémiaire an 14 (8 octobre 1805), le Général de Brigade Gautier écrit, depuis Röhrenhof, au Général de Division Gudin : "Mon Général,
J'ai l'honneur de vous rendre compte de la position occupée ce soir par ma brigade.
Le 25e régiment de ligne est établi à la tête du bois, derrière le ruisseau et le village de Zell, ayant trois compagnies détachées au village de Bruck pour couvrir la gauche et placer des postes jusqu'au Danube ...
La position est trop étendue pour l'occuper avantageusement avec les troupes que j'ai l'honneur de commander. Je la rectifierai, autant que possible, demain à la pointe du jour si nous devons y rester.
Le général Vialannes ne m'a rien fait dire, j'ai laissé chez lui un ordonnance pour être prévenu des ordres qu'il recevra et vous en faire part de suite.
Je n'ai aucune nouvelle de l'ennemi
" (Alombert P. C., Colin J. : « La campagne de 1805 en Allemagne », Paris, Chapelot, 1902, t. 3, 1ère partie, p. 345).

Le 18 Vendémiaire an 14 (10 octobre 1805), le Général Gudin écrit au Maréchal Davout : "J'ai l'honneur de vous rendre compte que ma division est dans la même position qui a été indiquée hier; les troupes sont très mal, vu le mauvais temps et l'isolement où se trouve le camp.
Je fais mon possible pour me procurer un peu de pain pour une distribution, mais je ne pourrai pas y réussir; il est dû demain et même, à la rigueur, aujourd'hui. Si je peux réunir 2,000 rations, ce sera l'impossible. Vous voyez, d'après cela, combien je suis en déficit.
La situation de la division est, pour :
Le 12e régiment, de 1523 hommes et 60 officiers ...
25e 1691 [hommes] 61 [officiers]...
" (Alombert P. C., Colin J. : « La campagne de 1805 en Allemagne », Paris, Chapelot, 1902, t. 3, 1ère partie, p. 487).

Le même 18 Vendémiaire an 14 (10 octobre 1805), le Général de Brigade Gautier écrit, depuis Walchshofen, au Général de Division Gudin : "J'ai donné ordre à M. le colonel du 25e régiment d'envoyer deux compagnies aux villages de Kühebach et de Schönbach pour y requérir 20 sacs de farine de 200 livres chacun et les faire conduire le plus promptement possible au quartier général à Inchenhofen; à M. le colonel du 85e, d'envoyer trois compagnies à Haslangkreit, Windten et Stockensau pour s'y raire fournir. 20 sacs de farine qui doivent être dirigés sur le même point. Les détachements vont partir à l'instant ; ils ont ordre d'être rentrés au plus tard à la pointe du jour demain matin avec leurs approvisionnements.
J'ose à peine vous entretenir de la situation des troupes. Vous sentez aussi vivement que moi combien leur position est pénible et combien elle le sera davantage dans la nuit prochaine, si elles doivent rester sous la pluie
" (Alombert P. C., Colin J. : « La campagne de 1805 en Allemagne », Paris, Chapelot, 1902, t. 3, 1ère partie, p. 490).

Toujours le 18 Vendémiaire an 14 (10 octobre 1805), le Général de Brigade Gautier écrit encore, depuis Walchshofen, au Général de Division Gudin : "Nous n'avons point d'ordres et point d'apparence d'en recevoir. Les bœufs sont arrivés ici, mais les bouchers sont encore en arrière. Je vous prie de leur faire donner ordre de venir de suite pour abattre au camp.
Les fourriers du 25e régiment sont chargés de recevoir les deux moutons qui nous sont destinés; ce corps n'a point reçu la viande délivrée dans la nuit. J'ai ordonné qu'on aille la chercher à Inchenhofen où elle doit être restée.
J'ai l'honneur de vous remettre les derniers rapports
" (Alombert P. C., Colin J. : « La campagne de 1805 en Allemagne », Paris, Chapelot, 1902, t. 3, 1ère partie, p. 490).

Le 24 Vendémiaire an 14 (16 octobre 1805), le Général Gudin écrit, depuis Schwabhausen, au Maréchal Davout : "... M. le colonel du 25e régiment de ligne rend compte que, malgré l'ordre de l'armée, le payeur n'a donné que 5,000 francs d'acompte sur les derniers quinze jours de vendémiaire; qu'il n'a point acquitté les appointements des officiers, ni ce qui reste dû pour les souliers et capotes, ni voulu donner d'acompte sur les nouveaux fonds accordés pour cet objet, ce qui met les corps dans l'impossibilité de rien faire confectionner à Munich, soit en souliers et capotes, soit pour ce qui concerne les fourgons d'ambulance pour lesquels les corps n'ont encore rien reçu" (Alombert P. C., Colin J. : « La campagne de 1805 en Allemagne », Paris, Chapelot, 1902, t. 3, 2e partie, p. 839).

Un "Etat de situation des différents détachements envoyés par les bataillons de dépôt et qui doivent être arrivés à Spire le 18 brumaire et en partir le 19", signé par l'Adjudant commandant Petiet, indique, pour la 3e Division du 3e Corps d'Armée, que le 25e Régiment d'Infanterie de ligne a 65 hommes qui doivent arriver le 26 Vendémiaire à Spire. Mouvement ordonné par deux lettres du Ministre, du 8 Vendémiaire. La colonne de l'ensemble des détachements doit arriver le 8 Frimaire à Braunau (Alombert P. C., Colin J. : « La campagne de 1805 en Allemagne », Paris, Chapelot, 1902, t. 3, 2e partie, p. 1170).

D'après le "Relevé des rapports de la division Gudin à l'époque du 27 au 28 vendémiaire an XIV (19 et 20 oct. 1805)", le 25e Régiment a 58 Officiers présents, 2 en mission, 2 malades ou en arrière, 1698 hommes présents, 105 aux hôpitaux, 22 au Dépôt, 19 en permission, 1610 combattants au total (Alombert P. C., Colin J. : « La campagne de 1805 en Allemagne », Paris, Chapelot, 1902, t. 3, 2e partie, p. 997).

Le 29 Vendémiaire an 14 (21 octobre 1805), le Général Gudin écrit, depuis Dachau, au Maréchal Davout : "J'ai l'honneur de vous rendre compte que ma division est rendue dans la position que vous m'avez indiquée.
La force en présents sous les armes est : pour le 12e régiment, de 1569; pour le 21e, de 1804; pour le 25e, de 1756; pour le 85e, de 1587.
Les 9,000 rations de pain du convoi de Neuburg se réduisent au plus à 4,000, dont 1000 au moins ne peuvent être données; reste donc à 3,000 qui, réunies à 2,500 en magasin, ne peuvent fournir ce qui m'est nécessaire pour le 2 brumaire. Je vous serais, en conséquence, on ne peut plus reconnaissant de me donner de quoi compléter cette journée. Avec mes propres ressources, je terminerai la distribution du ter brumaire, à bien peu de chose près au moins.
Mon aide de camp m'a transmis l'ordre de votre part de ne plus frapper de réquisitions en pain. Je m'y conformerai; le pays que j'occupe me met forcément dans cette nécessité, puisqu'il a été occupé, pendant huit jours, par les 1re et 2e divisions ...
" (Alombert P. C., Colin J. : « La campagne de 1805 en Allemagne », Paris, Chapelot, 1902, t. 3, 2e partie, p. 1018).

Le 29 Vendémiaire an 14 (21 octobre 1805), le Général de Brigade Gautier écrit, depuis Unter-Weilbach, au Général de Division Gudin, qu'il a établi sa brigade dans différents village; en ce qui concerne le 25e Régiment, 6 Compagnies sont réparties dans 9 granges de Etzenhausen; 1 Compagnie dans 1 grange à Eisingertshofen; 4 Compagnies dans 8 granges à Prittlbach; 2 Compagnies dans 4 granges à Goppertshofen; 4 Compagnies et l'Etat-majors dans 6 fermes à Pellheim. Le Général ajoute : "... Le village le plus éloigné n'est qu'à une lieue de Dachau.
Conformément à vos intentions, j'ai laissé à la ·disposition du général Petit les villages de Webling et Steinkirchen près de la grand'route, mais j'ai fait occuper Etzenhausen où le 21e régiment s'est présenté pour cantonner. Le rapport qui vient de me parvenir me fait craindre que les troupes des deux brigades ne soient encombrées sur ce point. Si M. le colonel Dufour s'y est établi, je vous prie, mon Général, de vouloir bien lui donner des ordres pour le replacer à son rang ou faire rentrer les 6 compagnies du 25e dans le village que vous jugerez à propos de lui assigner. Vous verrez le nombre de fermes qui se trouvent dans ceux que j'ai désignés.
Je vous envoie un officier qui sera chargé de me transmettre vos ordres
" (Alombert P. C., Colin J. : « La campagne de 1805 en Allemagne », Paris, Chapelot, 1902, t. 3, 2e partie, p. 1018).

La "Situation des troupes composant le 3e corps de la Grande Armée à l'époque du 1er brumaire an XIV (23 octobre 1805)" indique que le 25e Régiment d’Infanterie de Ligne, Colonel Cassagne, est à la 3e Division Gudin; il compte 58 Officiers et 1698 hommes présents sous les armes. Absents avec solde : 4 Officiers et 22 hommes détachés. Absents sans solde : 165 hommes aux hôpitaux, 19 hommes en congé. Total 1906 hommes (Alombert P. C., Colin J. : « La campagne de 1805 en Allemagne », Paris, Chapelot, 1902, t. 3, 2e partie, p. 1091).

Le 3 Brumaire an 14 (25 octobre 1805), le Général Gautier écrit, depuis Gremertshausen, à Gudin, à Weihen-Stephan : "Mon Général,
Conformément à vos ordres, j'ai pris position à Gremertshausen, occupant le village de Giesenbach sur la même ligne. Je me trouve placé à 2 lieues de Freising, à 1 lieue et demie de Weihen-Stephan et à 1 lieue de Hohenbachern, où se tient le général Petit en première ligne.
Je ne suis point assuré que vos intentions soient remplies; mon établissement me parait trop en arrière; cependant on m'assure qu'il n'existe aucun village dit Gremertshausen, ni qui y ressemble, dans un rayon de 3 lieues.
Mon inquiétude augmente quand je vois que la distribution de la viande annoncée pour demain à 6 heures du matin ne pourra avoir lieu dans ce village, où il n'existe aucun employé de l'administration, mais seulement un parc de bestiaux confié à une garde de 24 hommes et 1 officier du 12e régiment, qui est lui-même fort embarrassé.
Les bestiaux requis par les 25e et 85e régiments seront également conduits ici et je ne vois personne pour les recevoir.
Je vous prie, mon Général, de vouloir bien me transmettre vos ordres par l'officier que j'ai l'honneur de vous envoyer.
P.-S.- Je n'ai depuis hier aucune nouvelle de mes équipages (1)
" (Alombert P. C., Colin J. : « La campagne de 1805 en Allemagne », Paris, Chapelot, 1902, t. 4, p. 181 - (l) Trois Officiers du 25e de Ligne ont poursuivi des maraudeurs du 21e. Ils en ont arrêté un et ont saisi les objets volés, consistant en quatre pièces de toile, une gamelle avec de la graisse, du pain, de la volaille et des pruneaux. Le soldat arrêté est conduit au Colonel de son Régiment, qui demande au Général de Brigade de le faire juger conformément aux règlements militaires. (A. G.) Le dossier est transmis le lendemain à la Division).

Grande Armée à l'époque du 6 brumaire an XIV (28 octobre 1805).
3e Corps d'Armée.
Commandant en chef. Le Maréchal Davout.
3e Division du 3e Corps.
Général de Division. GUDIN.
12e de Ligne (2 Bataillons) ;
21e de Ligne (2 Bataillons);
25e de Ligne (2 Bataillons) ;
85e de Ligne (2 Bataillons).

Alombert P. C., Colin J. : « La campagne de 1805 en Allemagne », Paris, Chapelot, 1902, t. 4, p. 711

Le 10 Brumaire an XIV (1er novembre 1805), le Général Gautier écrit, depuis Grönning, au Général Gudin : "J'ai établi mes régiments sur deux lignes en arrière de ce village, à gauche de la route, dans la position où j'ai fait halte en attendant vos ordres. J'occupe le plateau de Weinberg par 4 compagnies du 85e.
L'artillerie se trouve placée entre ce village et le 25e régiment de ligne. J'ai transmis à MM. les colonels l'autorisation que vous avez bien voulu leur donner pour se procurer des vivres et des souliers dans l'arrondissement de 3 lieues. Ils ont envové de suite des détachements commandés par des officiers, avec ordre d'amener ce qu'ils pourront trouver. Les 1re et 2e divisions ayant exigé beaucoup, nous glanerons peu après elles. Je vous rendrai compte, mon Général, de ce qui aura été fourni.
J'ai l'honneur de joindre à cette lettre les rapports du jour ...
2e P.-S. - Je viens de recueillir 100 paires de souliers et à peu près 340 pains de 6 à 9 livres qui se trouvent sur quatre voitures pillées par les troupes de droite. Ces voitures viennent de Wolfsegg. Elles portaient un fort approvisionnement et tout aurait été pillé si la scène ne se fût passée près de mon logement; je tiendrai compte de ce qui reste, si vous pensez que je puisse le faire distribuer aux 25e et 85e régiments qui ont placé des gardes aux voitures.
Les paysans voituriers prétendent qu'ils avaient en partant de Wolfsegg plus de 300 paires de souliers et plus de 500 pains
" (Alombert P. C., Colin J. : « La campagne de 1805 en Allemagne », Paris, Chapelot, 1902, t. 4, p. 390).

Le 11 Brumaire an 14 (2 novembre 1805), le Général Gautier écrit, depuis Stroham, au Général Gudin : "J'ai pris position en arrière du village de Weinberg, la droite à peu près à sa hauteur et la gauche se prolongeant sur la lisière du bois.
Trois compagnies du 25e et deux du 85e régiment occupent les villages qui se trouvent aux extrémités de la ligne.
Il manque 241 hommes dans le 25e ...
" (Alombert P. C., Colin J. : « La campagne de 1805 en Allemagne », Paris, Chapelot, 1902, t. 4, p. 417).

Le 13 Brumaire an 14 (4 novembre 1805), le colonel Combe, du 25e régiment d'infanterie de ligne, commandant l'arrière-garde de la 2e Brigade de la 3e Division, adresse au Général Gautier (en marche) le Rapport suivant : "J'ai l'honneur de vous prévenir, mon Général, que la route ainsi que les campagnes sont couvertes de militaires qui restent en arrière de leurs corps pour y piller. La majeure partie sont du 111e régiment, qui marchent par pelotons, ainsi que les 21e, 12e, 33e et 17e régiments. Le 25e ainsi que le 85e étaient les moins nombreux.
Mon Général, un tableau bien frappant s'est présenté à la vue d'un officier du 25e régiment, qui avait été envoyé par moi dans des maisons de campagne, pour y chasser les pillards : quatre malheureux vieillards assassinés à coups de sabre, presque moribonds, et une vieille femme assaillie à coups de bâton, qui ne pouvait leur donner du secours, tant elle était meurtrie de coups. Ce crime, mon Général, est arrivé sur la droite de la route, environ moitié chemin de la journée. Rien autre de nouveau
" (Alombert P. C., Colin J. : « La campagne de 1805 en Allemagne », Paris, Chapelot, 1902, t. 4, p. 481).

Le 14 Brumaire an 14 (5 novembre 1805), le Général Gautier écrit, depuis Sierninghofen, au Général Gudin : "Mon Général,
J'ai l'honneur de vous prévenir que je reste, avec le 85e régiment, à Sierninhofen, et que le 25e est à une demi-lieue en avant.
L'officier qui vous portera cette lettre est chargé de rn 'apporter vos ordres pour le premier mouvement.
P.-S. - J'ouvre ma lettre pour vous dire que le 85e est allé à Sierning, sans doute d'après l'ordre que M. Cirey a transmis au colonel, car je croyais qu'il resterait dans ce village, où j'ai trouvé plusieurs compagnies à mon retour et où je suis maintenant seul
" (Alombert P. C., Colin J. : « La campagne de 1805 en Allemagne », Paris, Chapelot, 1902, t. 4, p. 524).

En juin 1806, le 3e Corps occupe Mayence et ses environs jusqu'à la campagne de Prusse. Aux ordres du Colonel Lanusse, le 17e de Ligne (deux Bataillons) est à la Brigade Brouart, 1ère Division Morand, avec le 30e de Ligne.

Le 22 juin 1806, l'Empereur écrit depuis Saint-Cloud au Général Dejean, Ministre directeur de l'Administration de la Guerre : "Monsieur Dejean, je vous envoie un travail sur l'emplacement que doit occuper la Grande Armée au moment de sa rentrée en France. Vous me proposerez une meilleure répartition, à peu près dans les mêmes divisions, si vous y entrevoyez quelque économie pour le service, soit pour les lits, soit pour le fourrage, soit pour le casernement.
... 3e corps du maréchal Davout
16e et 24e division
... Boulogne le 25e de ligne à Calais ...
" (Correspondance générale de Napoléon, t.6, lettre 11352).

Le 11 juillet 1806, l'Empereur écrit depuis Saint-Cloud, au Maréchal Berthier, Major général de la Grande Armée : "Mon Cousin … La division du général Broussier est composée de 9,000 hommes qui se composent de détachements des 6e, 9e, 15e et 25e d'infanterie légère (la CGN et l’original parlent des 9e, 15e et 25e de Ligne), 76e, 21e, 27e, 30e, 33e, 39e, 51e, 59e, 61e, 69e, 12e, 85e et 111e de ligne : ordonnez que cette division soit dissoute et que ces détachements se dirigent à l'heure même, du lieu où ils se trouvent, par la route la plus courte, pour se rendre à leurs bataillons de guerre de l'armée ..." (Correspondance de Napoléon, t.12, lettres 10478 ; Correspondance générale de Napoléon, t.6, lettre 12461).

Le même 11 juillet 1806, l'Empereur écrit, depuis Saint-Cloud, au Maréchal Berthier, Major général de la Grande Armée : "Mon intention étant de compléter les compagnies des bataillons de la Grande Armée à 140 hommes par compagnie, officiers compris, je vous ai ordonné par une lettre de ce jour de dissoudre le corps de réserve de Lefebvre en faisant rejoindre chaque détachement de son corps d'armée.
Mon intention est également que vous donniez l'ordre aux différents dépôs d'envoyer à leur corps le nombre d'hommes porté dans l'état ci-joint. Tous ces détachements qui partiront du camp de Boulogne seront passés en revue par le maréchal Brune qui s'assurera s'ils sont munis de tout le nécessaire. Ils seront commandés par un adjudant commandant nommé par le maréchal ...
ANNEXE
état des hommes que les dépôs des régiments désignés ci-après feront partir pour rejoindre les bataillons de guerre à la Grande Armée
Le dépôt ... du 25e [fera partir un détachement de] <…> [hommes] …
" (Correspondance générale de Napoléon, t.6, lettre 12462).

Le 13 octobre 1806 au soir, le Maréchal Davout envoie un Escadron et deux Bataillons du 25e, sous le commandement du Colonel Cassagne, occuper le pont de Koesen pour assurer son débouché (E. Titeux : « Le Général Dupont », Prieur et Dubois, Puteaux-sur-Seine, 1903, t. 1, p. 383).

Le 29 octobre 1806, l'Empereur écrit, depuis Berlin, au Général Dejean, Ministre Directeur de l’Administration de la guerre : "Monsieur Dejean, les 85e, 12e, 61e et 25e régiments d'infanterie de ligne, et le 13e régiment d'infanterie légère ont beaucoup souffert. Je pense qu'il faut diriger les conscrits réfractaires et ceux qui n'ont point de destination sur ces corps" (Brotonne (L. de) : « Dernières Lettres inédites de Napoléon 1er, collationnées sur les textes et publiées » ; Paris, 1903, t. 1, lettre 486 (« les 25e, 12e, 61e et 25e régiments d'infanterie légère ont beaucoup souffert » ; pas de 13e Léger mentionné) ; Correspondance générale de Napoléon, t.6, lettre 13374).

Le 7 décembre 1806, Davout écrit, depuis Varsovie, au Grand-Duc de Berg : "Monseigneur, le général Morand, qui est établi à Praga, a reçu l'ordre dès hier de mettre à la disposition du général Cazals le nombre de travailleurs militaires que cet officier général demanderait.
J'ai vu par moi-même, hier soir, à Praga, un certain nombre de paysans que les officiers du génie et des sapeurs étaient occupés à rassembler.
Les régiments qui se trouvent en ce moment sur la rive droite de la Vistule sont :
1ère division. Les 17e, 30e, 51e et 61e de ligne ; quelques détachements de ces deux derniers régiments qui étaient de garde passeront aujourd'hui.
3e division. Les 12e et 85e de ligne ont commencé leur passage hier et le finissent aujourd'hui ; 300 du 25e ont déjà passé, le reste passera dans la journée.
2e division. Rien.
Cavalerie. Rien.
ARTILLERIE,
Deux pièces de 4 de la 1re division et une compagnie d'artillerie à cheval sont passées.
Votre Altesse Impériale n'ignore pas que les moyens de passage sont lents et peu considérables ; il serait même possible que le 25e régiment ne pût entièrement effectuer son passage que demain, les glaçons continuant à rendre ce trajet extrêmement difficile tant par la dérive qu'ils causent aux bateaux que par la difficulté de vaincre de pareils obstacles
" (Mazade C. (de) : « Correspondance du Maréchal Davout, prince d'Eckmühl : ses commandements, son ministère, 1801-1815 », t. 1, p. 361, lettre 242).

Le 15 décembre 1806, Napoléon écrit depuis Posen au Général Lacuée : "… Je vous recommande, dans la répartition de la conscription, les régiments suivants, qui ont souffert à la bataille d'Iena : les 12e, 25e, 40e, 61e, 85e de ligne …" (Correspondance de Napoléon, t.14, lettres 11478 ; Correspondance générale de Napoléon, t.6, lettre 13870).

/ 1807

Le 15 Janvier 1807, l'Empereur écrit, depuis Varsovie, au Maréchal Berthier, Ministre de la Guerre, Major général de la Grande Armée : "Mon Cousin, donnez l'ordre aux 12e, 21e, 25e et 85e régiments, composant la division Gudin, de se rendre à Varsovie ; ils feront en sorte d'y être arrivés le 21. Réitérez l'ordre au général du génie et au général Gudin de s'arranger pour que la caserne qui est mise à la disposition de cette division soit garnie de paille, de chaises, de fourneaux et de tous les objets nécessaires. Faites connaître au maréchal Davout qu'il doit placer l'artillerie de la division Gudin où il le jugera convenable, parce qu'il n'y a pas de quoi la nourrir ici ; qu'en faisant venir ces quatre régiments à Varsovie, mon intention est qu'il leur soit porté un soin particulier ; que, cependant, il dirigera ce mouvement de manière à faire passer le Bug à ces régiments, soit sur le pont, soit sur les glaces, quand ce sera possible. En général, ils ne doivent mener aucuns chevaux, car le fourrage est rare à Varsovie" (Correspondance de Napoléon, t.14, lettre 11634 ; Correspondance générale de Napoléon, t.7, lettre 14056 ; Cité par Mazade C. (de) : « Correspondance du Maréchal Davout, prince d'Eckmühl : ses commandements, son ministère, 1801-1815 », t. 1, p. 389).

Le 21 janvier 1807, Napoléon écrit depuis Varsovie, au Maréchal Berthier : "Donner ordre au général Guérin, à Lowicz, d'établir un atelier d'armuriers, pour faire les réparations les plus urgentes aux fusils de son dépôt ; en informer le général Songis, qui accordera quelques sommes pour ces dépenses. Donner ordre au même de faire partir pour Varsovie les détachements des 12e de ligne, 21e de ligne, 25e et 85e, des 100e, 103e, 21e léger, 28e idem, 34e, 40e, 64e, 88e et 17e léger, qu'il a à son dépôt, en les faisant marcher bien en ordre ; de choisir une église ou un lieu couvert afin de faire exercer les conscrits qui passent à son dépôt, et de s'y rendre fréquemment lui-même afin de s'assurer qu'on pousse leur instruction autant que possible ..." (Correspondance de Napoléon, t.14, lettre 11675 ; Correspondance générale de Napoléon, t.7, lettre 14137).

Le 26 janvier 1807, l'Empereur écrit, depuis Varsovie, au Général Lacuée, Directeur général des revues et de la conscription : "L’état n°3 que vous m'avez accordé m'a fait plaisir ; il m'a paru ne rien laisser à désirer. Je disposer des 20000 hommes de la réserve de la manière suivante :
Annexe
Etat des hommes de la réserve à donner aux corps d'infanterie ci-après :
Ceux 12e de ligne 280 hommes ...
25e 200
" (Correspondance générale de Napoléon, t.6, lettre 14172).

Le 28 janvier 1807, à 4 heures du matin, le Maréchal Ney écrit, depuis Hohenstein, au Ministre de la Guerre : "… le 25e de ligne, brigade du général Roguet, à Mühlen ..." (Cazalas E. : « Mémoires du Général Bennigsen », tome 1, page 164).

Le 6 mars 1807, l'Empereur écrit, depuis Osterode, à Daru, Intendant général de la Grande Armée : "Monsieur Daru, faites une circulaire à tous les commissaires des guerres, pour leur faire connaître les points sur lesquels ils doivent diriger les hommes isolés des différents corps d’armée, ainsi que les bagages et effets desdits corps. Vous y joindrez l'état des corps qui composent chaque corps d'armée, conformément au tableau ci-joint ...
3e corps
... 25e de ligne ...
Dépôts à Thorn ...
" (Correspondance générale de Napoléon, t.7, lettre 14497).

Le 15 mars 1807, l'Empereur écrit, depuis Osterode, au Général Dejean : "Monsieur Dejean, faites-vous rendre compte pourquoi il manque tant d'officiers aux corps de réserve.
Par exemple, il n'y a au 17e de ligne, camp de Boulogne, que 14 officiers présents; il doit y en avoir 20 ou 30 dans un bataillon; il manque donc la moitié des officiers dans ce bataillon.
Le 19e n'a que 18 officiers ; le 25e n'en a que 19 ; le 36e n'en a que 12 ... de sorte que l'on peut dire qu'il manque à peu près la moitié des officiers ...
" (Correspondance de Napoléon, t.14, lettre 12039 ; Correspondance générale de Napoléon, t.7, lettre 14648 ; E. Titeux : « Le Général Dupont », Prieur et Dubois, Puteaux-sur-Seine, 1903, t. 2, p. 8).

Le 18 mars 1807, l'Empereur écrit, depuis Osterode, au Général Lacuée, Directeur général des Revues et de la Conscription : "En conséquence des derniers états de situation que vous m'avez remis, il résulte que ...
Que le 17e, 19e, 25e, 28e, 35e de ligne, 43e, 46e, 48e, 50e, 55e, 108e et 13e légère auraient un effectif de 15 500 hommes et qu'il manquerait 4 800 hommes pour que ces bataillons fussent au complet effectif de 1 260 hommes par bataillon.
Voici comment j'arrive à ce résultat ...
Faites-moi connaître l'état de situation au 15 mars de tous les 3es ou 4es bataillons de l'armée, effectif. Mettez à côté ce qu'ils devaient recevoir de 1806 et 1807 et réserve ; ce qui était reçu aux corps au 15 mars et faisant partie de leur situation, en ajoutant à la situation au 15 mars ce qui leur reste à recevoir de la conscription, ils auront, dans le courant de l'été, la force qu'il faut que ces bataillons aient. Par la différence de cette situation au complet effectif de 1 260 hommes, on aura ce qu'il est nécessaire de leur donner encore de la conscription de 1806. Il faut cependant faire attention qu’il a des bataillons qui ont leurs compagnies de grenadiers et de voltigeurs à la Grande Armée
" (Correspondance générale de Napoléon, t.7, lettre 14727).

Le 30 avril 1807, l'Empereur écrit, depuis Finkenstein, au Général Dejean, Ministre directeur de l'Administration de la Guerre : "Monsieur Dejean, j'ai fait sur les états de situation suivantes au 1er avril les observations suivantes :
Je vois dans l'état de situation au camp de Boulogne au 8 mars qu'il y a 822 hommes des 17e, 25e et 43e régiments de ligne destinés à se rendre à la Grande Armée. Je vous prie de les faire partir sans délai ...
J'ai ordonné que l'on conservât toujours pour la défense de Boulogne 600 hommes de chacun de ces bataillons, et que l'on fît partir ce qui excède ce nombre ; mais ce serait très mal entendre cet ordre que de faire partir les hommes qui arrivent ; ce sont au contraire, les plus instruits qu'il faut nous envoyer. Ainsi, non seulement avant que les conscrits soient habillés, mais même lorsqu'on est prévenu qu'ils vont arriver, il faut aussitôt prendre parmi les hommes les plus instruits ceux qui se trouveront surpasser le nombre de 600, et en former de bons détachements pour la Grande Armée ...
" (Picard E. et Tuetey L. : « Correspondance inédite de Napoléon 1er conservée aux Archives de la Guerre », Paris, 1913, t. 1, lettre 1080 ; Correspondance générale de Napoléon, t.7, lettre 15472).

Le 30 même avril 1807, l'Empereur nomme à un emploi de Major à la 1ère Légion de Réserve, M. Molard, Major du 25e de Ligne (E. Titeux : « Le Général Dupont », Prieur et Dubois, Puteaux-sur-Seine, 1903, t. 2, p. 16).

Composition du 3e Corps du Maréchal Davout au 16 mai 1807 :
1ère Division, Général Morand : 13e Léger, 17e, 30e, 51e et 61e et 65e de Ligne, 12 Bataillons, 7185 hommes.
2e Division, Friant : 15e Léger, 33e, 48e, 108e, 111e de Ligne, 10 Bataillons, 7361 hommes.
3e Division Gudin : 7e Léger, 12e, 21e, 25e et 85e de Ligne, 10 Bataillons, 7632 hommes.
Artillerie et Génie
Cavalerie légère, Général Marulaz : 1er, 2e et 12e chasseurs, 9 Escadrons, 692 hommes (Cazalas E. : « Mémoires du Général Bennigsen », tome 2, page 302).

/ 1808, formation de la Division de Réserve à Orléans

Le 12 janvier 1808, l'ordre suivant est promulgué : "L'Empereur a ordonné la formation d'une division de réserve d'infanterie qui sera réunie à Orléans le 1er février 1808.
Cette division sera composée de trois brigades, chaque brigade de deux régiments provisoires et chaque régiment de trois bataillons. La 1re brigade sera composée des 13e et 14e régiments provisoires, la 2e brigade sera composée des 15e et 16e régiments provisoires, la 3e brigade sera composée des 17e et 18e régiments provisoires ...
... Les trois bataillons du 17e régiment provisoire doivent être composés de quatre compagnies chacun, tirées des 19e, 25e et 50e régiments de ligne ...
Le général de division Verdier commandera cette division de réserve, le général Schramm y sera employé
" (Picard E. et Tuetey L. : « Correspondance inédite de Napoléon 1er conservée aux Archives de la Guerre », Paris, 1913, t. 2, lettre 1511).

Toujours le 12 janvier 1808, un deuxième ordre est promulgué, portant sur la composition de la Division de Réserve d'infanterie qui se réunit à Orléans : "Cette division sera composée de trois brigades, chaque brigade de deux régiments provisoires, chaque régiment de trois bataillons, chaque bataillon de quatre compagnies, chaque compagnie de 150 hommes, total 10.800 hommes.
La 1re brigade sera composée des 13e et 14e régiments provisoires, la 2e, des 15e et 16e, la 3e des 17e et 18e.
... Le 17e régiment provisoire sera composé
D'un bataillon de quatre compagnies, à 150 hommes chacune, du 25e de ligne ...
" (Picard E. et Tuetey L. : « Correspondance inédite de Napoléon 1er conservée aux Archives de la Guerre », Paris, 1913, t. 2, lettre 1514).

Le même 12 janvier 1808, l'Empereur écrit en parallèle, depuis Paris, au Général Clarke, Ministre de la Guerre : "Monsieur le Général Clarke, vous donnerez les ordres pour la formation d'une division qui portera le titre de division de réserve, et qui se réunira à Orléans. Cette division sera composée conformément au tableau ci-joint ... Vous donnerez l'ordre qu'avant de faire partir les compagnies qui doivent former la division de réserve d'Orléans on complète tout ce que les corps doivent fournir aux douze régiments provisoires du corps d'observation des côtes de l'Océan. Le général de division Verdier commandera cette division de réserve. Le général Schramm y sera employé
P. S. Les ordres seront donnés sur-le-champ pour la formation de cette division, et elle se mettra en marche au 1er février. Vous aurez soin de lui faire fournir des capotes et de veiller à ce que les hommes soient bien habillés.
COMPOSITION DE LA RÉSERVE D'INFANTERIE QUI SE RÉUNIT À ORLÉANS
Cette division sera composée de trois brigades ; chaque brigade de deux régiments provisoires ; chaque régiment de trois bataillons ; chaque bataillon de quatre compagnies ; chaque compagnie de 150 hommes : total 10 800 hommes.
La 1re brigade sera composée du 13e et 14e régiment provisoire
... la 3e brigade 17e et 18e
Le 17e régiment provisoire sera composé :
D’un 1er bataillon de 4 compagnies de 150 hommes chacune du 25e de ligne ...
" (Correspondance de Napoléon, t.16, lettre 13448 ; Correspondance militaire de Napoléon 1er Extraite de la correspondance générale et publiée par ordre du ministère de la guerre, t.5, lettre 971 ; Correspondance générale de Napoléon, t.8, lettre 16987).

Le 22 février 1808, l'Empereur écrit, depuis Paris, au Général Clarke, Ministre de la Guerre : "Monsieur le Général Clarke, vous devez avoir reçu mon décret pour la nouvelle organisation de l'armée. Je me suis hâté de vous l'envoyer, ainsi que les différents tableaux, afin que vous puissiez donner tous les ordres préparatoires. Mon intention est cependant qu'aucun dépôt ne se mette en marche pour sa nouvelle destination, et qu'aucun embrigadement ne soit fait qu'en conséquence d'une instruction que vous donnerez aux généraux chargés de ce travail, et qui, avant d'être expédiée, sera mise sous mes yeux. Voici quelles sont mes vues ; je vous les fais connaître afin que cela vous serve pour la rédaction de cette instruction.
3e Corps de la Grande Armée. Vous chargerez le maréchal Davout de faire l'opération pour son corps d'armée. Il y a dans ce corps d'armée des régiments qui ont deux bataillons et d'autres qui en ont trois ... Le 12e de ligne a deux bataillons au 3e corps ; il n'y a pas de difficulté pour le former à trois bataillons. Il en est de même des 25e, 48e, 65e, 85e, 108e et 111e. Tous ces régiments, ayant un effectif de plus de 2,000 hommes, auront l'effectif de leurs cadres rempli à raison de 140 hommes par compagnie ...
" (Correspondance de Napoléon, t.16, lettre 13593 ; Correspondance générale de Napoléon, t.8, lettre 171260).

Le 17 mars 1808, l'Empereur écrit, depuis Paris, au Maréchal Berthier, Major général de l'Armée : "Voulant donner une preuve de notre satisfaction aux officiers et soldats de notre Grande Armée pour les services qu'ils nous ont rendus, nous avons accordé et accordons par la présente en gratification aux corps d'infanterie dont l'énumération suit la somme de 6 340 000 francs. Notre intention est que vous fassiez connaître aux conseils d'admnistration desdits corps que cette somme doit être distribuée entre les officiers et soldats qui se trouvaient aux batailles d'Ulm, d'Austerlitz, d'Iéna, d'Eylau et de Friedland entendant que ceux qui se sont trouvés à trois de ces batailles recevront deux jours de solde en gratification et que ceux qui ne se sont trouvés qu'à une ou deux de ces batailles ne reçoivent qu'un jour de solde ; ceux qui auraient été blessés, soit à trois, soit à une seule de ces batailles recevront trois jours de gratification au lieu de deux. Lorsque ce travail sera ainsi proposé par le conseil d'administration on donnera autant de jours et de mois qu'il sera possible avec la somme qui aura été assignée au corps. Les colonels ni les majors ne sont pas compris dans la distribution de ces gratifications qui s'arrêtera au grade de chef de bataillon ou d'escadron inclusivement ... ANNEXE :
... 3e corps
... 25e id. 100 000 ...
" (Correspondance générale de Napoléon, t.8, lettre 17415).

Le 20 mai 1808, l'Empereur écrit, depuis Bayonne, au Général Clarke, Ministre de la Guerre : "Monsieur le général Clarke, je reçois votre lettre du 13 mai relative aux anciens et nouveaux dépôts. Je conçois que les conscrits ont été dirigés sur les nouveaux dépôts ... Le 17e a son nouveau dépôt à Lille et l'ancien à Boulogne. Je pense qu'il serait convenable d’en faire de même, et qu'ainsi de suite il faudrait diriger les magasins du 19e de Boulogne sur Douai ; du 22e de Wesel sur Maastricht ; du 24e d'Huningue sur Lyon ; du 25e de Boulogne sur Landrecies ...
Aucun de ces mouvements n'est bien considérable et moyennant cette mesure les conseils d’admistration et les magasins seront établis à demeure. Les 4 compagnies qui formeront le dépôt recevront les conscrits de leur corps, et au fur et à mesure qu'ils auront 60 hommes armés, habillés, sachant tenir leurs fusils, prêts à partir, vous m'en rendrez compte dans des états particuliers pour que je les envoie à celui des 4 bataillons de guerre qui en a besoin ...
" (Picard E. et Tuetey L. : « Correspondance inédite de Napoléon 1er conservée aux Archives de la Guerre », Paris, 1913, t. 2, lettre 1908 ; Correspondance générale de Napoléon, t.8, lettre 18000).

Le 23 juin 1808, l'Empereur rédige des "PROJETS ET NOTES RELATIFS A L'ORGANISATION DE L'INFANTERIE ET DE LA CAVALERIE"; il écrit :"3° NOTE ...
2e régiment de marche : deux bataillons de dix-huit compagnies (à Mayence) 2520 ...
Réunir cette division à Magdeburg.
4° GRANDE ARMÉE.
PROJET DE FORMATION DE RÉGIMENT DE MARCHE.
Infanterie.
1er régiment de marche. 1.860.
2e Id. 3.920 ...
PROJET DE DÉCRET.
Article premier. Il sera formé six régiments de marche de la Grande Armée ; ils seront organisés conformément au tableau ci-annexé.
Art. 2. Toutes les troupes qui doivent composer ces régiments seront bien habillées, bien armées, enfm mises en bon état et prêtes à partir de leur garnison le 1er août prochain.
Art. 3. Le 1er régiment de marche se réunira à Hanau ...
Le 2e – à "
Art. 4. Nos ministres de la guerre, de l'administration de la guerre et du Trésor public, sont chargés de l'exécution du présent décret ...
6° 2e RÉGIMENT DE MARCHE OU RÉGIMENT DE MARCHE DU 3e CORPS ...
1er bataillon (7 compagnies).
Trois compagnies, chacune de 140 hommes, d'Ostende, 13e d'infanterie légère à 420
Deux compagnies, chacune de 140 hommes, de Paris, 15e d'infanterie légère. 280
Deux compagnies, chacune de 140 hommes, Landrecies, 25e de ligne. 280
Total : 880 ...
" (Picard E. et Tuetey L. : « Correspondance inédite de Napoléon 1er conservée aux Archives de la Guerre », Paris, 1913, t. 2, lettre 2037 - date présumée, en raison de la lettre adressée le même jour à Clarke).

Le 1er juillet 1808, l'Empereur écrit, depuis Bayonne, au Général Clarke, Ministre de la Guerre : "Monsieur le général Clarke ... Vous donnerez ordre que les 19e, 25e, 28e, 46e, 50e et 75e forment chacun un bataillon de six compagnies et de 7 à 800 hommes y compris les grenadiers et voltigeurs qui seront au camp de Boulogne et qui se réuniront à leurs bataillons, ce qui renforcera de 4 à 5 000 hommes le camp de Boulogne ..." (Picard E. et Tuetey L. : « Correspondance inédite de Napoléon 1er conservée aux Archives de la Guerre », Paris, 1913, t. 2, lettre 2064 ; Correspondance générale de Napoléon, t.8, lettre 18456).

Le 6 juillet 1808, l'Empereur écrit, depuis Bayonne, au Général Clarke, Ministre de la Guerre : "Monsieur le général Clarke, il sera formé trois brigades composées de régiments de marche, sous les ordres du maréchal Kellermann. La 1re brigade se réunira à Wesel, la 2e à Mayence et la 3e à Strasbourg ...
La 2e brigade qui se réunira à Mayence sera composée des 3e et 6e régiments de marche, composés chacun de détachements des 3e et 6e corps de la Grande Armée qui ont besoin d'être renforcés pour être portés au complet.
Le 6e régiment de marche sera composé de 2 bataillons :
.. 2e bataillon : 2 compagnies du 6e léger; 2 compagnies du 25e; et 3 compagnies du 27e de ligne ...
Cette brigade se réunira à Mayence ...
" (Picard E. et Tuetey L. : « Correspondance inédite de Napoléon 1er conservée aux Archives de la Guerre », Paris, 1913, t. 2, lettre 2077 ; Correspondance générale de Napoléon, t.8, lettre 18486).

Le 23 août 1808, l'Empereur écrit, depuis Saint-Cloud, au Général Clarke : "Monsieur le général Clarke, je reçois votre état de situation du corps du général Oudinot. Je vois qu'il est à un effectif de 7.500 hommes, ce qui, avec les 1.200 hommes qu'il va recevoir, formera un effectif de près de 9.000 hommes mais il n'y a que 49 compagnies qui reçoivent un renfort de 25 hommes, ce qui fait le nombre de 1.200. Il y a 39 autres compagnies qui ne reçoivent rien. Présentez-moi un projet pour que 34 de ces compagnies reçoivent également 25 hommes, et pour que les cinq autres, c'est-à-dire celles des 32e, 34e, 16e légère, 24e et 25e de ligne, qui sont à la suite, soient incorporées dans les compagnies de la division où elles sont le plus nécessaires, de sorte que l'on n'entendra plus parler de compagnies supplémentaires. Alors l'effectif sera de 11.000 hommes qui, partagés en 85 compagnies, feront un effectif de 130 hommes par compagnie. Il manquera donc 850 hommes pour les porter au complet de 140 hommes. Ces 11.000 hommes, partagés en huit régiments, feront 1.300 hommes par régiment, ou, en seize bataillons, feront 600 à 700 hommes par bataillon" (Picard E. et Tuetey L. : « Correspondance inédite de Napoléon 1er conservée aux Archives de la Guerre », Paris, 1913, t. 2, lettre 2210).

Le 24 août 1808, l'Empereur écrit, depuis Saint-Cloud, au Général Clarke, Ministre de la Guerre : "Monsieur le général Clarke, j'ai lu avec attention l'état de situation n° 3 des corps de la Grande Armée. Je vous le renvoie pour que vous y fassiez quelques changements : ... aux 3 Bataillons du 25e il manque 500 hommes ...
Il manque donc plus de 4 000 hommes au corps du maréchal Davout pour porter ses 48 bataillon au complet.
… En faisant des recherches pour bien faire cet état, vous me ferez un rapport qui me fasse connaître s'il est possible de former à Mayence un 3e régiment de marche (bis) de 3 bataillons qui serait composé de la manière suivante :
... 3e bataillon, 1 compagnie du 7e léger, 150 hommes ; 2 compagnies du 12e de ligne, 300 hommes ; 3 compagnies du 25e idem, 450 hommes ; total : 900 hommes.
Ce régiment serait de 4 000 hommes. Il serait suffisant que chaque compagnie fût commandée par un officier, deux sergents, quatre caporaux. Ce corps, après avoir passé la revue à Mayence et dans le comté de Hanau, serait dirigé en temps opportun sur le corps du maréchal Davout, pour renforcer ses 48 bataillons ; et alors ce maréchal aurait un effectif de 39 000 hommes ...
" (Picard E. et Tuetey L. : « Correspondance inédite de Napoléon 1er conservée aux Archives de la Guerre », Paris, 1913, t. 2, lettre 2211 ; Correspondance générale de Napoléon, t.8, lettre 18751).

Le 4 septembre 1808, l'Empereur écrit, depuis Saint-Cloud, au Général Clarke, Ministre de la Guerre : "Monsieur le général Clarke, il sera réuni à Louvain un régiment de marche composé de détachements appartenant au 3e corps, qui portera le nom de 3e régiment de marche du 3e corps de la Grande Armée.
Ce régiment sera composé de la manière suivante :
... 2e bataillon
2 compagnies du 25e de ligne à 150 hommes, 150 hommes (sic) ...
Total du régiment 2 800 hommes
Les majors seront prévenus de tenir ces détachements en règle, de manière qu’ils puissent partir le 1er octobre et être arrivés à Louvain avant le 10 octobre. Ce régiment est destiné à se rendre en Allemagne pour compléter les régiments du 3e corps ...
" (Picard E. et Tuetey L. : « Correspondance inédite de Napoléon 1er conservée aux Archives de la Guerre », Paris, 1913, t. 2, lettre 2256 ; Correspondance générale de Napoléon, t.8, lettre 18822).

Le même 4 septembre 1808, l'Empereur écrit, depuis Saint-Cloud, au Général Clarke, Ministre de la Guerre : "… Les 4es bataillons du 3e corps qui doivent rejoindre l'armée cet hiver, sont ceux des ... 12e, 21e, 25e, 30e, 33e, 48e, 61e, 65e, 85e, 108e et 111e ..." (Picard E. et Tuetey L. : « Correspondance inédite de Napoléon 1er conservée aux Archives de la Guerre », Paris, 1913, t. 2, lettre 2255; Correspondance générale de Napoléon, t.8, lettre 18825).

En Octobre 1808, devant les mauvaises conditions climatiques, l’état des baraques qui laissent passer l'eau et le froid et créent des maladies, Davout évacue ses cantonnements. Il écrit à Berthier, depuis Breslau, le 8 octobre 1808 :"Monseigneur, j'ai l'honneur de rendre compte à Votre Altesse que j'ai dû faire lever les camps aux troupes sous mes ordres ; plusieurs motifs m'ont déterminé à cette mesure.
Les divers camps établis en Silésie avaient été construit pendant la belle saison ; toutes les baraques étaient en planches, et il s'en faut de beaucoup que l'on ait apporté dans leur construction tous les soins nécessaires pour les rendre tenables dans la saison des pluies. Le peu de précautions qu'on avait prises particulièrement dans la construction des toitures rendait ces baraques extrêmement froides pendant les belles nuits et inhabitables par un temps de pluie. Les pluies continuelles qui ont eu lieu pendant la dernière quinzaine de septembre et les premiers jours d'octobre influaient déjà d'une manière alarmante sur la santé des troupes campées, à qui il n'était pas possible de procurer des paillasses et des couvertures ; nos hôpitaux s'encombraient chaque jour, au point de faire craindre de ne pouvoir y recevoir l'affluence des malades.
La plupart des camps étaient d'ailleurs mal situés, les terrains sur lesquels ils étaient établis étant inondés après les premiers jours de pluie.
D'après ces considérations, je n'ai pas hésité à ordonner l'évacuation des camps et à faire cantonner les troupes ; elles le sont dans l'ordre suivant :
... 3e division. - Le 7e régiment d'infanterie légère tient garnison à Schweidnitz ; le 12e d'infanterie a un bataillon à Freybourg, un à Bolkenhayn et l'autre à Strigau ; le 21e de ligne a deux bataillons à Liegnitz, un à Jauer et un à Parchwitz ; le 25e occupe Golberg et Haynau ; le 85e a un bataillon à Griffenberg, un à Lowenberg et un qui vient de se porter à Glogau pour y tenir garnison avec le bataillon des hommes isolés du 5e corps, après le départ de la division de grenadiers du général Oudinot. L'artillerie de la division Gudin est à Liegnitz ...
Depuis la levée des camps, les malades ont beaucoup diminué, et la situation des hôpitaux s'améliore sensiblement
" (Mazade C. (de) : « Correspondance du Maréchal Davout, prince d'Eckmühl : ses commandements, son ministère, 1801-1815 », t. 2, p. 301, lettre 516).

/ Formation d'une Réserve puis en Mars 1809, mobilisation des Compagnies de Chasseurs des 5es Bataillons des Régiments d’infanterie légère; Corps d'Oudinot (1808-1809)

Le 5 décembre 1808, à Madrid, l'Empereur ordonne : "... 2° Le corps du général Oudinot sera composé de trente-six bataillons des régiments ci-après, savoir des 4e, 6e, 9e, 16e, 25e, 27e, 17e, 21e, 24e, 26e et 28e d'infanterie légère ; des 8e, 95e, 96e, 4e, 18e, 40e, 64e, 88e, 27e, 39e, 45e, 59e, 69e, 76e, 24e, 54e, 63e et 94e de ligne, et des 46e, 28e, 50e, 75e, 100e et 103e de ligne.
Les bataillons des tirailleurs corses et des tirailleurs du Pô y seront joints, ce qui en portera le nombre à 36.
Chaque bataillon sera réuni, enfin, à six compagnies et à 840 hommes.
Tous les hommes sortant des hôpitaux et appartenant aux régiments de marche formés en France resteront à la suite des compagnies de grenadiers et voltigeurs du corps d'Oudinot, et, lorsque les quatre compagnies de fusiliers seront arrivées, elles seront incorporées dans ces compagnies.
3° Aussitôt que deux compagnies de ces 4es bataillons seront complétées au dépôt à 140 hommes chacune, le ministre de la guerre nous en rendra compte, pour que nous donnions l'ordre de les faire rejoindre avec les chefs des bataillons et adjudants-majors.
Au 10 janvier, le ministre de la guerre nous fera connaître ceux de ces 4es bataillons qui peuvent fournir deux compagnies de 140. Les deux autres compagnies auront joint avant le 20 février, de manière qu'à cette époque chaque régiment de l'armée du Rhin ait ses quatre bataillons de six compagnies chacun et d'un effectif de 3.360 hommes, et que le corps présentera trente-six bataillons ou 30.000 hommes.
4° Ce corps sera partagé en trois divisions de douze bataillons chacune.
Les bataillons seront embrigadés sous le nom de demi-brigades d'infanterie, dont quatre d'infanterie légère et huit d'infanterie de ligne, commandées par les majors.
La 1re demi-brigade provisoire d'infanterie légère sera composée des 4es bataillons des 6e, 24e et 25e ...
La 1re division sera composée de la 1re demi-brigade d'infanterie légère et des 1re, 3e et 3e d'infanterie de ligne ...
5° Aucun mouvement ne se fait par le ministre de la guerre, qu'il ne m'en ait présenté le projet et qu'il n'ait eu mon approbation
" (Picard E. et Tuetey L. : « Correspondance inédite de Napoléon 1er conservée aux Archives de la Guerre », Paris, 1913, t. 2, lettre 2522).

Le 3 mars 1809, l'Empereur écrit, depuis Paris, au Général Clarke, Comte d'Hunebourg, Ministre de la Guerre, à Paris : "Monsieur le Général Clarke, je vous envoie le projet de formation d’une réserve de régiments provisoires, sur lequel je désire que vous me fassiez un rapport. Faites-moi connaître si je n'ai rien oublié et s'il y a des changements qu'il soit convenable de faire pour épargner des marches aux troupes. Enfin présentez-moi des états qui m'apprennent si les 5es bataillons pourront fournir ces quatre, trois ou deux compagnies pour concourir à ladite formation. Les 10,000 hommes de réserve que forme ma Garde sont destinés à compléter les 5es bataillons et à les mettre à même de fournir les hommes nécessaires. Il faut donc qu'une colonne des états que vous ferez dresser indique le nombre d'hommes qui leur manquera, après avoir épuisé tout leur monde ; cette colonne sera la colonne de distribution des 10,000 hommes de la Garde. Il ne vous échappera pas que, par ce moyen, j'aurai 6,000 hommes à la Rochelle, 3,000 en Bretagne, 9,000 à Paris, 5,000 au camp de Boulogne, 2,500 pour la défense de l'Escaut, 2,500 pour garder Wesel, 5,000 à Strasbourg, 2,500 à Metz et 10,000 Français en Italie; total, 45,500 hommes.
NAPOLÉON
Annexe
PROJET DE FORMATION D'UN CORPS DE RÉSERVE
1
Il sera formé une réserve de seize régiments provisoires composée des compagnies des cinquièmes bataillons qui seront complétés avec les conscrits de 1810;
2
... Le 5e régiment provisoire sera composé de 3 bataillons formés de la manière suivante :
1er bataillon : 3 compagnies du 5e bataillon du 7e de ligne, 3 compagnies du 5e bataillon du 19e de ligne.
2e bataillon : 3 compagnies du 5e bataillon du 25e, 3 compagnies du 5e bataillon du 28e.
3° bataillon : 3 compagnies du 5e bataillon du 36e, 3 compagnies du 5e bataillon du 43e ...
" (Correspondance de Napoléon, t.18, lettre 14838 ; Correspondance générale de Napoléon, t.9, lettre 20195).

Le 3 mars 1809 encore, l'Empereur écrit, depuis Paris, au Général Clarke, Ministre de la Guerre : "Monsieur le général Clarke, donnez l'ordre qu'une ou deux compagnies de fusiliers complétées à 140 hommes des quatrièmes bataillons des 12e, 25e, 33e, 61e, 65e, 22e, 85e, 111e, et 5e légère, partent sans délai pour Strasbourg.
On formera de ces compagnies autant de bataillons de marche qu'il y aura de fois six compagnies, en ayant soin de mettre ensemble les compagnies des régiments qui appartiennent à l'armée du Rhin.
On appellera ces bataillons, bataillons de marche des quatrièmes bataillons de l'armée du Rhin ; ainsi il y aura à Strasbourg gtrois espèces de bataillons de marche : les bataillons de marche du corps d'Oudinot, les bataillons de marche de l'année du Rhin, les bataillons de marche des 4es bataillons de l'armée du Rhin.
Je crois avoir compris dans ce nombre toutes les compagnies des quatrièmes bataillons qui ont leurs grenadiers et voltigeurs à l'armée du Rhin ; s'il m'était échappé quelque corps, faites-le-moi connaître
" (Picard E. et Tuetey L. : « Correspondance inédite de Napoléon 1er conservée aux Archives de la Guerre », Paris, 1913, t. 2, lettre 2849 ; Correspondance générale de Napoléon, t.9, lettre 20196).

Le 13 février 1809, l'Empereur écrit, depuis Paris, au Général Clarke, Ministre de la guerre : "Monsieur le général Clarke, voulant compléter mon armée du Rhin, mon intention est ... Le 12e de ligne a besoin de 200 hommes, le dépôt de ce régiment les enverra à Mayence ; le dépôt du 21e de ligne y enverra 100 hommes ; le dépôt du 25e de ligne y enverra 300 hommes ; le dépôt du 85e y enverra 200 hommes. Ces détachements faisant 800 hommes formeront le 3e bataillon de marche de l’armée du Rhin ...
Ces bataillons de marche se réuniront à Mayence le plus tôt possible. On n’y mettra que le nombre d’officiers et de sous-officiers nécessaires pour conduire les hommes. Vous me ferez connaître le jour de leur arrivée à Mayence, et je donnerai des ordres pour leur direction sur l’armée du Rhin ...
Les 12e, 25e, et 85e de ligne tiendront prêtes à partir pour le 4e bataillon deux ou un plus grand nombre de compagnies de fusiliers ...
Les compagnies destinées aux 4es bataillons doivent être préparées sans aucun retard, pour que j’ordonne leur départ
" (Picard E. et Tuetey L. : « Correspondance inédite de Napoléon 1er conservée aux Archives de la Guerre », Paris, 1913, t. 2, lettre 2766 ; Correspondance générale de Napoléon, t.9, lettre 20015).

Le 25 février 1809, l'Empereur écrit, depuis Paris, au Général Clarke, Ministre de la guerre : "Monsieur le général Clarke ... Le 13e régiment d'infanterie légère, le 48e de ligne, le 108e et le 25e garderont, jusqu'à nouvel ordre, leurs 4es bataillons dans le Nord" (Picard E. et Tuetey L. : « Correspondance inédite de Napoléon 1er conservée aux Archives de la Guerre », Paris, 1913, t. 2, lettre 2822 ; Correspondance générale de Napoléon, t.9, lettre 20127).

Le 12 mars 1809, l'Empereur écrit, depuis Rambouillet, au Général Clarke, Ministre de la Guerre, à Paris : "Monsieur le Général Clarke ... Quatre régiments, savoir : le 13e régiment d'infanterie légère, le 25e, le 48e et le 108e, ont leur 4e bataillon aux camps de Boulogne et d'Anvers. Ces 4es bataillons ne pourront partir pour l'Allemagne que lorsqu'on aura pourvu, par l'organisation des réserves, à la défense des camps ..." (Correspondance de Napoléon, t.18, lettre 14887 ; Correspondance générale de Napoléon, t.9, lettre 20337).

Le 21 mars 1809, l'Empereur écrit, depuis La Malmaison, à Alexandre, Prince de Neuchâtel, Major général de l'Armée d'Allemagne, à Paris : "Mon Cousin, donnez ordre au général sénateur Demont de se rendre à Würzburg pour être employé au corps du duc d'Auerstaedt. Faites connaître au duc d'Auerstaedt que je désire qu'il mette sous les ordres de ce général une réserve qui serait composée des 4es bataillons du 30e, du 61e, du 65e, du 33e, du 111e, du 12e et du 85e de ligne ; ce qui fait sept bataillons. Ces sept bataillons ne sont encore qu'à 500 hommes ; ils ne forment donc qu'une force de 3,500 hommes ; mais ils vont bientôt recevoir une compagnie qui leur produira une augmentation de 1,100 hommes. Les 4es bataillons des 48e, 108e, 25e de ligne et 13e léger ne doivent pas tarder à partir de Boulogne ; ce qui portera le nombre des 4es bataillons à onze ; on pourrait y joindre ceux des 7e léger, 17e et 21e de ligne ; ce qui ferait quatorze bataillons. Cette réserve paraît nécessaire ; les divisions restant composées de cinq régiments, et chaque régiment ayant un complet de 2,500 hommes, les divisions seraient de plus de 12,000 hommes ; si l'on y laissait les 4es bataillons, elles seraient de 14 à 15,000 hommes ; ce qui est beaucoup trop fort pour une division. La formation des 4es bataillons n'est pas encore terminée ; il sera bon de les avoir sous la main et en dépôt pour être réunis. Il y a aussi un avantage à cette mesure, c'est qu'un régiment qui a trois bataillons en ligne et un bataillon à la division de réserve, qui peut ne pas se trouver compromis le même jour, peut trouver dans ce bataillon des ressources pour réparer ses pertes. Je désire donc que le corps du duc d'Auerstaedt soit composé de la manière suivante : des divisions Morand, Gudin, Friant et d'une quatrième division formée des kes bataillons de chacune des trois premières divisions. Chacune de ces trois premières divisions doit avoir trois généraux de brigade, un pour l'infanterie légère, et les deux autres commandant deux régiments de ligne ou six bataillons. La division du général Demont devra avoir trois généraux de brigade : un, commandant les 4es bataillons de la 1re division ; un, commandant les 4es bataillons de la 9e division, et un, commandant les 4es bataillons de la 3e division. Deux ou trois bataillons de la même division seront réunis sous le commandement d'un major. Les 4es bataillons des 13e léger, 17e et 30e de ligne seront réunis sous un major de l'un de ces trois régiments. Les 4es bataillons des 61e et 65e seront commandés par un major de l'un de ces deux régiments. Par cette formation, tous les avantages se trouvent réunis ; et le duc d'Auerstaedt aura quatre généraux de division, douze généraux de brigade, quatre adjudants commandants, et soixante pièces de canon, à raison de quinze pièces par division, indépendamment de l'artillerie attachée à la cavalerie, et des généraux et adjudants commandants attachés à son état-major" (Correspondance de Napoléon, t.18, lettre 14934 ; Correspondance générale de Napoléon, t.9, lettre 20469).

Le 23 mars 1809, l'Empereur écrit, depuis La Malmaison, au Général Clarke, Ministre de la Guerre : "Monsieur le général Clarke, j'ai signé le décret sur la composition des 17 demi-brigades provisoires de réserve.
Donnez ordre qu'au 1er avril, deux compagnies des 17e d'infanterie légère et 19e, chacune de 140 hommes et formant ensemble 560 hommes, se rendent à Saint-Omer. Ces quatre compagnies formeront le fonds du 1er bataillon de la 6e demi-brigade provisoire de réserve. Que deux compagnies, tirées de même des 5es bataillons du 25e et du 28e, se mettent également en marche pour Saint-Omer où elles formeront le fonds du 2e bataillon, enfin que deux compagnies des 5es bataillons des 36e et 43e se réunissent à Saint-Omer, pour former le fonds du 3e bataillon de la 6e demi-brigade. Ainsi, cette demi-brigade se trouvera d'abord composée de 16 compagnies à 140 hommes. Si les dépôts ne peuvent fournir ce nombre, ils fourniront, du moins, ce qu'ils pourront, pourvu, toutefois, qu'il y ait 80 hommes par compagnie ; ils devront sans nouvel ordre compléter leur compagnie à 140 hommes, par l'envoi successif des hommes habillés et disponibles. Cet envoi sera réglé tous les samedis, de manière que chaque détachement soit au moins de 20 hommes.
Comme les 5es bataillons qui concourent à la formation de cette demi-brigade doivent fournir 3 compagnies, chaque dépôt se tiendra prêt à procéder à la formation de la 3e compagnie, aussitôt que les deux premières seront complétées ...
La réunion de ces 3 demi-brigades va bientôt me permettre de disposer des 10 4es bataillons qui doivent rejoindre leurs bataillons de guerre en Allemagne ; ils doivent se tenir prêts à se mettre en marche, mais avant de leur en donner l'ordre, je désire pourvoir, de la manière suivante, au moyen de porter ces 4es bataillons au complet de 840 hommes.
Les 4es bataillons du 25e, du 28e et du 36e, qui ont besoin chacun de 200 à 300 conscrits pour être complétés, les recevront des conscrits de la Garde, et le dépôt sera dispensé d'y pourvoir. En conséquence, les hommes que ces 4es bataillons ont à Boulogne seront incorporés dans les grenadiers et voltigeurs, et dans les deux premières compagnies, et les cadres des deux dernières se rendront à Saint-Denis où ils seront casernés. À leur arrivée, la Garde leur fournira 300 conscrits pour chaque corps, ce qui portera ces dernières compagnies au grand complet. Elles resteront à Saint-Denis jusqu'à nouvel ordre ; vous préviendrez de cette disposition le général qui commande la 6e division militaire, afin qu'aussitôt que la 6e demi-brigade aura plus de 1000 hommes réunis, il fasse partir pour Saint-Denis les cadres des 5es et 6es compagnies de ces trois régiments ...
" (Picard E. et Tuetey L. : « Correspondance inédite de Napoléon 1er conservée aux Archives de la Guerre », Paris, 1913, t. 2, lettre 2992 ; Correspondance générale de Napoléon, t.9, lettre 20514). Le Décret sur la création des 17 Demi-brigades de 2520 hommes chacune a été signé le même jour (voir Saski, Campagne de 1809 en Allemagne et en Autriche, Paris, Berger-Levrault et cie, 1899, t. 1, p. 550-554).

Le 24 mars 1809, l'Empereur écrit, depuis Paris, au Général Clarke, Ministre de la Guerre : "Monsieur le général Clarke, il sera formé un bataillon de marche de l'armée du Rhin, fourni par les conscrits de la Garde, que je verrai dimanche, et qui sera dirigé immédiatement après sur Strasbourg. Ce bataillon sera destiné, savoir : 100 hommes pour le 17e de ligne, 300 hommes pour le 65e, dont 100 seront destinés au 4e bataillon, 100 hommes pour le 25e, 100 hommes pour le 48e, total 600 hommes ..." (Picard E. et Tuetey L. : « Correspondance inédite de Napoléon 1er conservée aux Archives de la Guerre », Paris, 1913, t. 2, lettre 2995 ; Correspondance générale de Napoléon, t.9, lettre 20528).

A Paris, le 25 mars 1809, on informe l'Empereur que "Le général Vandamme demande l'autorisation d'employer à l'état-major de la division des troupes de Wurtemberg les officiers ci-après : Marrens, capitaine au 4e bataillon du 19e de ligne ; Deleau, capitaine adjoint à l'état-major du camp de Boulogne ; Ledreux, lieutenant au 2e de cuirassiers ; Hayaert, sous-lieutenant au 25e de ligne et d'Esparbès, sous-lieutenant au 17e de dragons" ; "Accordé comme adjoints et après, ils seront replacés à leur corps" répond Napoléon (Chuquet A. : « Inédits napoléoniens », Paris, 1913, t.1, lettre 321).

Le 27 mars 1809, l'Empereur écrit, depuis Paris, au Général Clarke, Ministre de la Guerre : "Monsieur le général Clarke, je reçois votre lettre du 26 mars. Je vois que les ordres que vous avez donnés sont conformes à mes instructions, hormis cependant que vous ne rn 'avez pas présenté la nomination des colonels en second pour les demi-brigades de Saint-Omer et de Gand ; cependant la présence de ces officiers est bien nécessaire, surtout à Saint-Omer. Il faut nommer un général de brigade pour commander ces deux demi-brigades et veiller à leur prompte organisation.
Je pense que les 5es et 6es compagnies des 4es bataillons des 25e, 28e et 36e doivent partir vingt-quatre heures après la réception de votre ordre pour Saint-Denis et ne pas attendre que la demi-brigade soit formée à Saint-Omer, puisqu'après l'arrivée des cadres à Saint-Denis, il se passera le temps de reconnaître et d'incorporer les conscrits que la Garde leur remettra.
Je ne vois pas que vous ayez encore pourvu à l'organisation des 5es bataillons et des compagnies de dépôt; c'est cependant le plus important
" (Picard E. et Tuetey L. : « Correspondance inédite de Napoléon 1er conservée aux Archives de la Guerre », Paris, 1913, t. 2, lettre 3017; Correspondance générale de Napoléon, t.9, lettre 20567).

Le 30 mars 1809, l'Empereur adresse, depuis Paris, à Berthier, Major général, ses instructions, pour la campagne à venir, suivies d'un Etat de la Composition des Divisions et Brigades des différents Corps de la Grande Armée. Le 25e de Ligne doit faire partie du 3e Corps d'Armée commandé par le Maréchal Duc d'Auerstadt; 3e Division Gudin, 3e Brigade Gilly (Correspondance de Napoléon, t.18, lettre 14975 ; Correspondance générale de Napoléon, t.9, lettre 20619).

Le même 31 mars 1809, l'Empereur écrit, depuis Paris, au Général Clarke, Ministre de la Guerre : "Monsieur le général Clarke ... La Garde a employé 2 800 conscrits pour former les régiments de tirailleurs, et 5 200 hommes pour tout ce qu'elle a fourni jusqu'à cette heure à la ligne. Elle a donc employé 8 000 conscrits. Elle a dû en recevoir 16 000. Il lui en reste donc encore 8 000, sur lesquels elle retiendra 5 600, pour former 4 régiments de conscrits.
Il ne lui restera donc plus que 2 400 hommes. Sur ces 2 400 hommes, elle en donnera 240 hommes aux 5es et 6es compagnies de chacun des 25e, 28e, 36e, 75e, 72e, 65e et 46e ; ce qui fait 1 680 hommes.
Elle en fournira autant aux 1res et 2es compagnies des ses bataillons des 12e, 14e, 34e et 88e, ce qui emploiera tous les conscrits de la Garde. Ainsi, donnez l'ordre que la Garde retienne 5 600 hommes pour les 4 régiments de conscrits dernièrement ordonnés, et qu'elle prépare, pour le jour où ces 11 régiments arriveront ici, le cadre de leurs compagnies, 240 hommes, c'est-à-dire 120 par compagnie, ce qui les portera à 140 hommes, avec les officiers et leurs cadres
" (Brotonne (L. de) : « Dernières Lettres inédites de Napoléon 1er, collationnées sur les textes et publiées », Paris, 1903, t. 1, lettre 898 (donne le 31e au lieu du 34e) ; Correspondance générale de Napoléon, t.9, lettre 20643).

Au 1er avril 1809, le Lieutenant Hayaerl du 25e de Ligne sert à l'Etat-major du Général Vandamme (Du Casse (A.) : "Le Général Vandamme et sa correspondance", Paris, Didier, 1870, t. 2, p. 263).

Le 23 mai 1809, le Corps de Davout conserve ses positions de la veille : un Régiment de la Division Morand à Vienne ; les trois autres à Mölk, Saint-Polten et Mautern ; la Division Friant à Vienne, gardant le Prater et les îles voisines ; la Division Gudin à Ebersdorf ; Pajol à Nussdorf, avec le 11e Chasseurs et un Bataillon du 25e de Ligne (Division Gudin) (Pajol (Cte de) : « Pajol, Général en chef », Firmin Didot, Paris, 1874, t. 2, p. 365).

Le 24 mai 1809, le Bataillon du 25e de Ligne est établi sur les hauteurs entre Nussdorf et Döbling (Pajol (Cte de) : « Pajol, Général en chef », Firmin Didot, Paris, 1874, t. 2, p. 365).

Le 24 mai 1809, à 7 heures du matin, le Général Pajol écrit, depuis Grinzing, au Maréchal Duc d'Auerstädt : "Ci - joint le rapport du général Lhuillier, me prévenant qu'il n'y a rien de nouveau sur le point qu'il occupe.
La chaussée qui vient de Tulln à Vienne est tellement resserrée entre le Danube et la montagne, depuis Hoftein jusques au-dessous de Nussdorf, qu'il est impossible d'y établir de la cavalerie. Elle ne pourrait être d'aucun secours ni d'aucune utilité.
J'avais voulu, à mon arrivée, envoyer une compagnie d'infanterie à Klosterneuburg, pour garder ce poste, qui est important ; mais, n'ayant trouvé que 300 hommes au bataillon du 25e qui est à Nussdorf, je n'ai pu le disséminer, ces 300 hommes suffisant à peine pour garder la ligne depuis Vienne jusqu'à la hauteur de Klosterneuburg.
Il est donc nécessaire d'envoyer au moins deux compagnies à Klosterneuburg, non-seulement pour garder les dépôts qui s'y trouvent, mais encore pour balayer les incursions des landwehrs qui, protégés par les batteries qu'ils ont en assez grand nombre dans les îles, viennent inquiéter nos postes de cavalerie, lesquels, n'ayant pas la chaussée pour retraite, sont obligés de se retirer sous le feu de l'ennemi, sans pouvoir chasser ce qui débarque, qui se jette à l'instant dans les bois ou dans les vignes, où la cavalerie ne peut le suivre.
L'escadron que j'ai à Königstetten balaye tout ce qui pourrait venir entre Tulln et Hoftein et m'instruira de ce que pourra tenter l'ennemi sur cette ligne.
Si l'ennemi opérait un débarquement au-dessus ou au-dessous de Tulln (ce qui lui est assez facile), je serais obligé, et les troupes qu'on enverrait pour se porter au-devant de lui, de suivre la chaussée jusqu'à Ried, pour déboucher ensuite dans la plaine, parce que les chemins qui conduisent d'ici à Tulln sont impraticables pour la cavalerie, à cause du feu que l'ennemi fait des îles sur la chaussée.
Je viens de faire rentrer au bivouac les deux escadrons qui étaient à Vienne, où les troupes sont sans pain, sans avoine ; je vais envoyer en chercher dans les montagnes.
Je fais, d'après vos ordres, fusiller ce matin deux prisonniers autrichiens, qui ont volé, pillé dans le village, se disant Français.
Tous les paysans sont tranquilles, mais dans la plus grande misère
" (Pajol (Cte de) : « Pajol, Général en chef », Firmin Didot, Paris, 1874, t. 2, p. 451).

Le 25 mai 1809, quelques troupes ennemies débarquaient à Hoftein. Pajol porte immédiatement sur ce point une Compagnie du 25e de Ligne et le Colonel de ce Régiment. Les Autrichiens sont re foulés et obligés de se rembarquer ; mais notre détachement d'infanterie ne peut se maintenir dans Hoftein, qui est directement sous le feu des batteries de l'île voisine : il se retire à Greifenstein. D'ailleurs, de ce point à Vienne, le Danube coule au pied des hauteurs de la rive droite, qui viennent se terminer au fleuve par des escarpements ; l'ennemi ne peut donc songer à débarquer de ce côté, car il ne trouverait aucun débouché pour ses troupes. Les trente bouches à feu établies vis-à-vis de Hoftein, de Klosterneuburg et de Nussdorf, n'ont d'autre but que d'interdire les communications sur la chaussée de la rive droite et d'empêcher les tentatives de débarquement de notre part (Pajol (Cte de) : « Pajol, Général en chef », Firmin Didot, Paris, 1874, t. 2, p. 366).

Le 26 mai 1809, à midi, le Général Pajol écrit, depuis Grinzing, au Duc d'Auerstädt : "Instruit hier que l'ennemi avait jeté quelques troupes à Hoftein, je donnai ordre au colonel du 25e d'y envoyer une compagnie et d'occuper Greifenstein. Vous verrez, par le rapport que me fait ce colonel, que l'ennemi s'est de suite rembarqué, mais que les pièces qu'il a établies dans l'île vis-à-vis ne permettent pas qu'on garde Hoftein.
Comme je vous l'ai dit, il faudrait beaucoup de monde pour occuper toute cette rive jusqu'à Mautern, et les empêcher de débarquer. Je ne puis donc, avec les troupes qui sont à ma disposition, qu'observer et tomber ensuite sur ce qui arrivera, ne pouvant empêcher tous les petits débarquements.
Il n'y a rien de nouveau depuis ce matin.
L'ennemi continue toujours de travailler à ses épaulements dans les îles au-dessus et au-dessous de Klosterneuburg, qui n'aboutissent qu'à nous couper la communication par la grande route (mais non pas par la montagne).
D'ailleurs, toute cette rive jusqu'à Greifenstein est tellement resserrée et escarpée, qu'elle ne peut être gardée que par de l'infanterie. Elle n'offre d'ailleurs aucun débouché, et l'ennemi ne peut y débarquer en force
" (Pajol (Cte de) : « Pajol, Général en chef », Firmin Didot, Paris, 1874, t. 2, p. 451).

Le 26 mai 1809, à 4 heures, le Général Pajol écrit, depuis Grinzing, au Duc d'Auerstädt : "J'arrive des bords du Danube ; j'ai vu que l'ennemi élève plusieurs retranchements dans les îles au-dessus et au-dessous de Klosterneuburg et vis-à-vis Nussdorf, où il y a plusieurs batteries. Je crois bien que, de Hoftein à Nussdorf, il y a au moins trente bouches à feu en batterie.
J'ai trouvé beaucoup d'habitants qui se sauvaient de Nussdorf et des villages voisins du Danube, avec leurs effets ; je leur en ai demandé la cause ; plusieurs m'ont répondu que le prince Charles avait fait dire que tout le monde emporte à Vienne ce qu'il pourrait, parce que les villages seraient certainement brûlés, mais qu'il les payerait de tout le dommage que les habitants éprouveraient par la guerre.
J'ai voulu savoir qui avait apporté cette nouvelle ; ils m'ont dit que c'était un sous-officier de la garde nationale de Vienne, qui était arrivé à Nussdorf le matin.
Le commandant du 25e m'a fait le même rapport ; il n'a pas pu le faire arrêter.
J'ai fait mettre en prison deux hommes de Vienne que je trouve suspects ; je vous les enverrai demain, après les avoir interrogés.
Je n'aperçois aucun mouvement ennemi sur la rive gauche ; mais les îles me paraissent assez garnies de troupes
" (Pajol (Cte de) : « Pajol, Général en chef », Firmin Didot, Paris, 1874, t. 2, p. 453).

Au 27 mai 1809, Pajol a sous ses ordres un Bataillon du 25e de Ligne, de la Division Gudin ; le 5e Hussards, le 11e et le 12e Chasseurs (Pajol (Cte de) : « Pajol, Général en chef », Firmin Didot, Paris, 1874, t. 2, p. 367).

Le 29 mai 1809, quelques centaines d'hommes descendent sur la rive droite, entre Hoftein et Greifenstein. La Compagnie du 25e de Ligne qui occupe ce dernier point en est chassée ; mais la Compagnie du 12e Chasseurs postée à Hadersfeld oblige l'ennemi à se rembarquer (Pajol (Cte de) : « Pajol, Général en chef », Firmin Didot, Paris, 1874, t. 2, p. 368).

Ce même 29 mai 1809, l'Empereur écrit, depuis Ebersdorf, au Général Clarke, Ministre de la Guerre : "Monsieur le général Clarke, je vois dans l'état de situation de la 1re division militaire ... 500 hommes dont on pourrait augmenter la 3e demi-brigade provisoire ; ce qui la porterait à 1500 bommes.
... L'état de situation de la 2e division militaire présente comme disponible 1000 hommes du 3e régiment de la Vistule. Il faut les faire partir pour l'Espagne.
Les 12e, 14e, 34e, et 88e ont 500 hommes prêts à marcher ;
Le 25e en a 300.
Tout cela devrait joindre les 1/2 brigades provisoires. Faites donc partir tout cela.
Dans presque tous les états des divisions militaires, je vois beaucoup d'hommes prêts à partir. Il me semble que tous les hommes qui sont disponibles aux dépôts doivent se rendre ou aux demi-brigades provisoires ou à l'armée, pour compléter ce qu'ils doivent encore
" (Picard E. et Tuetey L. : « Correspondance inédite de Napoléon 1er conservée aux Archives de la Guerre », Paris, 1913, t. 3, lettre 3195 ; Correspondance générale de Napoléon, t.9, lettre 21091).

Le 2 juin 1809, le Bataillon du 25e de Ligne qui fait partie de la Brigade Pajol depuis le 23 mai, rejoint à Fischament son Régiment, déjà en route pour Hamburg ; il est remplacé par le 13e Léger (Division Morand), qui occupe Döbling (Pajol (Cte de) : « Pajol, Général en chef », Firmin Didot, Paris, 1874, t. 2, p. 369).

Le 3 juin 1809, l'Empereur écrit, depuis Ebersdorf, au Général Clarke, Comte d'Hunebourg, Ministre de la Guerre, à Paris : "Monsieur le Général Clarke, la conscription doit déjà commencer à rendre. Faites-moi un rapport sur l'organisation de mes réserves. Voici comment j'entends qu'elles soient organisées.
Le commandant de ma réserve en Allemagne sera le duc d'Abrantès.
La 1re division, commandée par le général de division Rivaud, sera composée de la brigade Charles Lameth (1re brigade), ayant les 4es bataillons des 19e, 25e et 28e de ligne, de la brigade Taupin (2e brigade), ayant les 4es bataillons des 36e, 50e et 75e, et de la brigade Brouard (3e brigade), ayant les 4es bataillons des 13e léger, 48e et 108e. La division Rivaud aurait donc 7,200 hommes ... Les brigades Taupin et Lameth resteraient à Hanau. La division Rivaud devrait avoir un adjudant commandant, un officier d'artillerie, un officier du génie et douze pièces de canon ...
J'aurais donc dans le mois de juillet trois divisions bien organisées, ayant 21,000 hommes d'infanterie, 5,000 hommes de cavalerie, quarante-deux pièces de canon, une ou deux compagnies de sapeurs, un commandant d'artillerie, un commandant du génie et un commissaire ordonnateur. En y joignant la division hollandaise que commande le général Gratien, on porterait ce corps à plus de 30,000 hommes.
Aussitôt que le duc d'Abrantès sera arrivé à Paris, vous lui ferez connaître mes intentions et vous lui ordonnerez de commencer la revue et l'inspection de son corps, pour assurer et accélérer par tous les moyens sa formation ...
Recommandez au duc de Valmy, qui jusqu’à ce moment commande la réserve, de bien la faire exercer ...
" (Correspondance de Napoléon, t.19, lettre 15291 ; Correspondance générale de Napoléon, t.9, lettre 21118).

Le 10 juin 1809, l'Empereur, qui vient de décider d'une importante levée de Conscrits, sur la classe 1810, mais aussi sur les classes 1806 à 1809, afin de compenser les pertes du début de la campagne, et renforcer l'Armée, écrit depuis Schönbrunn au Général Clarke pour lui donner le détail de cette opération particulièrement complexe; lettre accompagnée de 3 Etats différents très détaillés. Concernant le 25e de Ligne, l'Empereur ordonne : "Répartition des 40 000 conscrits de l'appel supplémentaire de 1810"
Aux bataillons chargés de la défense des Côtes du Nord ... 25e de ligne 225 ...
6e Demi-brigade provisoire : 17e de ligne; 19e id. complété aux Côtes du Nord; 25e id.; 28e id.; 36e id.; 43e id.; 44e de ligne 250; 46e id. complété aux Côtes du Nord ; "18 compagnies à 2520 hommes" (Correspondance générale de Napoléon, t.9, lettre 21182).

Le 30 octobre 1809, l'Empereur écrit, depuis Fontainebleau, au Général Clarke, Duc de Feltre, Ministre de la Guerre, à Paris : "... je vous ai fait connaître que mon intention était que le 8e corps fût dirigé sur Paris et Huningue, et pût y être arrivé avant le 30 novembre ... Mais je dois aussi vous faire connaître mes intentions sur l'organisation du 8e corps, que je désire pouvoir faire entrer en Espagne dans les derniers jours de janvier. Ce corps sera commandé par le duc d'Abrantès. La 1re division sera composée des quatre bataillons du 22e de ligne et des huit bataillons actuellement existants à la division Rivaud ; total, douze bataillons. Tous ces bataillons seront mis au grand complet de 840 hommes par l'incorporation soit de ce qu'ils ont ou auront de disponible à leur dépôt d'ici au 1er décembre, soit de ce qu'ils auraient dans les six demi-brigades provisoires qui sont au Nord. Par exemple, le 19e a 360 hommes dans la 6e demi-brigade, le 25e y a 300 hommes, le 28e y a 400 hommes, le 36e, 200 hommes, etc. Je suppose que d’ici au 1er décembre je pourrai avoir disponible une partie de ces demi-brigades provisoires ; mon intention est de retirer tout ce qui sera possible. Cette ire division sera donc composée de 10,000 hommes, présents sous les armes et formant deux brigades.
La 2e division, commandée par le général Lagrange, sera composée de trois bataillons du 65e, d'un bataillon du 46e et de huit bataillons des huit régiments qui sont à Paris ; ce qui fera en tout douze bataillons ou 10,000 hommes.
Les 3e et 4e divisions seront formées de tout ce que les dépôts de France pourront fournir au 1er décembre. C'est peu que d'évaluer à 10,000 hommes la force à laquelle chacune de ces divisions pourra ainsi ètre portée ; ce qui réunira sous les ordres du duc d'Abrantès un corps de 40,000 hommes environ. Pour pouvoir l'organiser convenablement, je désire que le chef de vos bureaux qui a fait le travail que vous m'avez remis, pour la formation d'une réserve de 100,000 hommes destinés pour l'Espagne, vienne à Fontainebleau. Il fera connaître au sieur Monnier, secrétaire du cabinet, qu'il est arrivé ; il apportera les états qu'il peut avoir et fera cette organisation sous mes yeux. Entre autres matériaux et renseignements dont il devra se munir, il aura soin d'apporter un état de situation de toutes les demi-brigades provisoires et régiments de marche qui existent, un état de tout ce qui est disponible dans les différents dépôts en France, un état de la situation où se trouvent tous les 1ers, tous les 2es, tous les 3es, tous les 4es bataillons et les 1re, 2e, 3e et 4e compagnies des 5es bataillons. En travaillant une couple d'heures avec moi, cet employé comprendra de quelle manière je veux faire ce travail ...
" (Du Casse A. : "Mémoires et correspondance politique et militaire du roi Joseph", 1853-1854, t. 7, p. 50 ; Correspondance de Napoléon, t.20, lettre 15986 ; Correspondance générale de Napoléon, t.9, lettre 22420).

/ 1810

Le 15 mars 1810, l'Empereur ordonne, depuis Paris : "Notre ministre de la guerre donnera les ordres ci-après :
ARMÉE D'ALLEMAGNE ...
Le grand quartier général, les grandes administrations, les parcs généraux d'artillerie et du génie, et tout ce qui appartient à l'état-major général de la Grande Armée, sont dissous à dater du 1er avril prochain.
Les états-majors et administrations, et tout ce qui tient à l’organisation des 2e et 4e corps et de la réserve générale de cavalerie, sont dissous conformément aux dispositions prescrites par des décrets des 7 et 18 février dernier.
En conséquence, l'armée qui restera en Allemagne sous le commandement du prince d’Eckmühl sera composée de la manière suivante, savoir : ... 3e division d'infanterie, commandée par le général Gudin, composée des 7e régiment d'infanterie légère, 12e, 21e, 25e et 85e régiments d'infanterie de ligne ...
... Toutes les autres troupes françaises évacueront également de suite l'Allemagne, savoir :
III
ARMÉES DU NORD ET DE BRABANT.
La 6e demi-brigade provisoire, composée de trois bataillons formés de détachements des 17e, 19e, 25e, 28e, 30e et 43e régiments d’infanterie de ligne, sera dirigée sur Boulogne, pour y demeurer sous le commandement du général Vandamme, Ainsi, le camp de Boulogne sera composé des 19e, 46e, 72e régiments de ligne, et de la 6e demi-brigade provisoire, formant ensemble un effectif d'environ 10.000 hommes ...
" (Picard E. et Tuetey L. : « Correspondance inédite de Napoléon 1er conservée aux Archives de la Guerre », Paris, 1913, t. 3, lettre 4105).

Le même 25 avril 1810, l'Empereur écrit, depuis Compiègne, au Prince de Neuchâtel et de Wagram, Major général de l'Armée d'Espagne, à Compiègne : "Mon Cousin ... Donnez ordre que le 6e régiment de marche d'infanterie, qui fait partie également de la division Seras, soit dissous, et que les détachements appartenant au 6e corps, savoir, ceux des 6e léger, 39e 76e, 59e, 50e, 69e, 82e, etc. se réunissent en une compagnie à Vitoria, et se rendent de là à Salamanque ; que les détachements appartenant au 8e corps, savoir, ceux des 65e, 25e, 19e, 70e, 86e, etc. se réunissent en une compagnie et se rendent à leurs régiments pour y être incorporés ..." (Correspondance de Napoléon, t.20, lettre 16420 ; Correspondance générale de Napoléon, t.10, lettre 23488).

Le 29 mai 1810, l'Empereur écrit, depuis Le Havre, au Général Clarke, Ministre de la Guerre : "Monsieur le duc de Feltre, le bataillon de marche de la 6e demi-brigade est composé de 11 compagnies des 28e, 25e, 36e et 43e régiments. Mon intention est qu'il soit organisé de la manière suivante : 2 compagnies du 25e ; 2 idem du 28e ; 2 idem du 36e ; 2 idem du 43e. Ce qui fera un bataillon de 8 compagnies. Les officiers et les cadres des autres compagnies rejoindront leur dépôt ..." (Correspondance générale de Napoléon, t.10, lettre 23684).

Le 8 juin 1810, l'Empereur écrit, depuis Saint-Cloud, au Général Clarke, Ministre de la Guerre : "Monsieur le duc de Feltre ... La 6e demi-brigade provisoire formera un 4e régiment provisoire, qui sera composé de dix compagnies. Savoir :
1er bataillon 2 compagnies du 25e de ligne
2 idem du 28e idem
2e bataillon 2 compagnies du 36e de ligne
2 idem du 43e
Total 8 compagnies
1 compagnie du 14e de ligne
et 1 formée de plusieurs détachements qu'elle rejoindra à Tours.
Les compagnies restantes rentreront aux dépôts où les hommes so1tant des hôpitaux iront les rejoindre.
Le général Pannetier aura le commandement des 4 régiments, et le 12, jour où le 4e régiment provisoire partira, il partira pour prendre le commandement des 4 régiments. Vous les ferez marcher à très petites journées, elles se reposeront tous les trois jours, et on les fatiguera le moins possible ...
" (Picard E. et Tuetey L. : « Correspondance inédite de Napoléon 1er conservée aux Archives de la Guerre », Paris, 1913, t. 3, lettre 4282 ; Correspondance générale de Napoléon, t.10, lettre 23724 - Note. Les crochets dans cette lettre correspondent à des tronçons autographes considérés illisibles sur la copie d'expédition (S.H.D. Guerre. 17 C 323), mais retranscrits sur une autre copie d'expédition (S.H.D., Guerre, 17 c 103) ; sur la copie d'expédition (S.H.D. Guerre, 17 C 323) : « Expédié le 9 au matin »).

Le 10 août 1810, on soumet à l'Empereur un "Rapport du général Clarke au sujet de la formation de détachements, tirés des dépôts des régiments qui ont concouru à l'organisation des 3e et 4e régiments provisoires et réunis à Versailles pour, de là, être dirigés sur l'Espagne"; Napoléon répond : "Renvoyé au ministre de la guerre pour donner ordre que les dépôts des 44e, 56e, 75e, 50e, 51e, 55e, 25e, 28e, 36e et 43e régiments envoient à Versailles de quoi compléter à 140 hommes ce qu'ils ont dans cette ville, de sorte qu'au lieu de 400 hommes ceci fasse 1.400 hommes. Par ce moyen, ces quatre compagnies seront reformées et pourront composer un régiment de marche qui pourra partir pour l'Espagne dans le courant de septembre prochain" (Picard E. et Tuetey L. : « Correspondance inédite de Napoléon 1er conservée aux Archives de la Guerre », Paris, 1913, t. 3, lettre 4488).

Le 19 août 1810, l'Empereur écrit, depuis Saint-Cloud, au Général Clarke, Ministre de la Guerre : "Monsieur le duc de Feltre, je désire que vous formiez plusieurs bataillons de marche pour 1'Espagne et le Portugal.
Le 1er bataillon de marche (ou bataillon de marche de la division d'arrière-garde) sera celui qui s'organise à Saint-Denis et qui sera composé, savoir : 110 hommes du 44e ; 110 du 46e (à cet effet ce qui est au camp de Boulogne fournira 60 hommes, lesquels seront réunis aux 50 qui sont à Versailles) ; 140 du 50e ; 100 du 51e ; 110 du 55e ; 130 du 75e ; 77 du 25e ; 130 du 28e ; 80 du 36e ; 120 du 43e ; total 1107 hommes ...
" (Picard E. et Tuetey L. : « Correspondance inédite de Napoléon 1er conservée aux Archives de la Guerre », Paris, 1913, t. 3, lettre 4512 ; Correspondance générale de Napoléon, t.10, lettre 24356).

Le 6 octobre 1810, l'Empereur adresse, depuis Fontainebleau, au Général Clarke, Duc de Feltre, Ministre de la Guerre, à Paris, une Note sur l'organisation des armées; concernant l'Armée d'Allemagne, il écrit : "… 1er corps : le 7e d'infanterie légère formerait quatre bataillons ; le 13e, quatre ; le 15e, quatre (le 4e bataillon de ce régiment, étant en Espagne, serait remplacé par le 3e bataillon du 6e léger) ; le 33e d'infanterie légère, quatre ; le 12e de ligne, quatre ; le 17e, quatre ; le 21e quatre ; le 25e, trois (le 4e bataillon en Espagne) ; le 30e, quatre ; le 33e quatre ; le 48e, quatre ; le 57e, quatre ; le 61e, quatre ; le 85e, quatre ; le 108e, quatre ; le 111e, quatre ; total, 16 régiments formant 63 bataillons.
Ces 63 bataillons composeraient 4 divisions ; chaque division serait formée d'un régiment d'infanterie légère et de 3 régiments de ligne. Ce premier corps serait celui qui est actuellement en Allemagne, sous les ordres du prince d'Eckmühl ...
Il faudrait également faire revenir un bataillon pour remplacer au 1er corps le 4e bataillon du 25e ...
" (Correspondance de Napoléon, t.21, lettre 17000 ; Correspondance générale de Napoléon, t.10, lettre 24816).

Le 20 octobre 1810, l'Empereur écrit, depuis Fontainebleau, au Maréchal Berthier : "Mon Cousin, donnez ordre que les 3es compagnies des 5es bataillons des 44e, 46e, 51e, 55e, 75e, 25e, 28e et 36e, qui font partie du bataillon de marche d'arrière-garde et qui arrivent le 30 à Bayonne, se dirigent sur Pampelune où ce bataillon sera dissous et où ces compagnies rejoindront les compagnies de leurs régiments aux 3e et 4e régiments provisoires ... Vous voyez par là que je n'approuve pas la proposition du ministre de la guerre de faire revenir ces cadres en France. Les cadres de ces compagnies me paraissent nécessaires aux 5es bataillons" (Picard E. et Tuetey L. : « Correspondance inédite de Napoléon 1er conservée aux Archives de la Guerre », Paris, 1913, t. 3, lettre 4729).

Le 4 janvier 1811, l'Empereur écrit, depuis Paris, au Général Clarke, Ministre de la Guerre : "Monsieur le duc de Feltre, je désire lever la conscription. Proposez-moi un état de situation de l'armée au 1er janvier, qui puisse me servir de base pour le recrutement. Mon intention est d'employer 30 000 hommes de la conscription de l'année à recruter, les 16 régiments du corps du prince d'Eckmühl et tous les régiments qui ont leurs bataillons de guerre en France, en y joignant les 2 bataillons du 5e d'infanterie légère, les 3e et 5e du 6e léger, et les 4e et 5e du 1er léger ; en formant un 6e bataillon au 15e léger, 25e de ligne, 19e, 2e, 37e, 46e, 56e et 93e de ligne, ce qui ferait 8 nouveaux bataillons. On joindrait également les 4e et 5e bataillons du 51e, les 3e et 4e du 44e, les 3e et 4e du 113e et les 3e et 4e du 55e. Tout cela ferait un total de 154 bataillons que mon intention est d'avoir au complet de 140 hommes par compagnie. J'emploierai 20000 hommes à porter l'armée d'Italie au grand complet ; et enfin 35000 hommes à porter au complet les 131 cinquièmes bataillons, ce qui fera l'emploi de 85000 hommes ...
Par ce moyen, j'aurais 9 armées que je composerais selon les circonstances et qui m'offriraient 154 bataillons pour l'armée d'Allemagne, 100 bataillons pour l'armée d'Italie, et enfin une armée de réserve de 131 5es bataillons. J'emploierais la conscription de 1812, que j'évalue à 120000 hommes, à recruter 150 bataillons des cadres de l'armée d'Espagne que je ferais venir en France, ce qui me ferait une 4e armée. En supposant donc qu'il dut y avoir guerre en 1812 j'aurais disponibles pour le continent près de 550 bataillons complétés.
Je désire que les états que vous me présenterez soient faits dans l'ordre suivant :
1° le corps du prince d'Eckmühl
2° les régiments qui sont en France
3° tous les corps qui sont au-delà des Alpes soit de l'armée d'Italie, soit de l'armée de Naples, soit des divisions militaires, sans parler de composition d'armées sur lesquelles il est impossible de rien arrêter actuellement
" (Picard E. et Tuetey L. : « Correspondance inédite de Napoléon 1er conservée aux Archives de la Guerre », Paris, 1913, t. 4, lettre 4952 ; Correspondance générale de Napoléon, t.10, lettre 25633).

Le 13 février 1811, l'Empereur écrit, depuis Paris, au Général Clarke, Duc de Feltre, Ministre de la Guerre, à Paris : "Monsieur le Duc de Feltre, au 1er avril l'armée d'Allemagne sera composée de la manière suivante :
... 3e division : le général de division Gudin, commandant ; les généraux Desailly, Boyer et Leclerc, généraux de brigade. 7e d'infanterie légère ; 12e, 21e, 25e de ligne.
... Chaque régiment, dans le courant de l'été, aura 4 bataillons ; ce qui fera 16 bataillons par division ou 12,000 hommes.
Chaque régiment aura également, dans le courant de l'été, 4 pièces de canon ; ce qui fera 16 pièces de canon par division ...
Les mouvements de l'armée d'Allemagne doivent se faire par Wesel, qui est le grand dépôt.
Ces ordres doivent être tenus secrets, et vous devez prescrire les différentes dispositions sans que personne ait connaissance de cette lettre. Vous m'apporterez vous-même la formation de l'armée en ses différentes parties, avec la désignation des officiers, pour que je l'approuve, et vous l'enverrez ensuite au prince d'Eckmühl, comme définitivement arrêtée ...
" (Correspondance de Napoléon, t.21, lettre 17355 ; Correspondance générale de Napoléon, t.10, lettre 25918).

Le 15 avril 1811, l'Empereur écrit, depuis Paris, au Maréchal Davout, Commandant en chef de l'Armée d'Allemagne, et Gouverneur général des villes hanséatiques : "Mon cousin, je vous ai mandé que j'avais formé un 6e bataillon à tous les corps de votre armée, hormis au 33e léger, et aux 15e léger et 25e de ligne dont les 4es bataillons reviennent d'Espagne et qui ont déjà leur 6e bataillon.
Le ministre de la Guerre vous aura écrit pour les cadres que vous devez envoyer pour la formation de ces 6es bataillons. S'il ne vous l'a pas écrit, mettez-les en marche sur-le-champ.
Je vous ai mandé également que mon intention était que dans le courant de juillet vos corps eussent cinq bataillons formant une brigade. Je suis résolu à porter votre corps sinon à six, au moins à cinq divisions
" (Chuquet A. : « Ordres et apostilles de Napoléon, 1799-1815 », Paris, 1912, t.4, lettre 5554 ; Correspondance générale de Napoléon, t.11, lettre 26686).

Le 19 avril 1811, l'Armée d'Allemagne est composée de trois Corps; le 1er est le Corps d'observation de l'Elbe, commandé par Davout. L'Empereur écrit en effet ce jour à au Général Clarke, Duc de Feltre, Ministre de la Guerre, à Paris : "Monsieur le Duc de Feltre, l'armée d'Allemagne sera composée de trois corps :
1° Le corps d'observation de l'Elbe ;
2° Le corps d'observation du Rhin ;
3° Le corps d'observation d'Italie.
CORPS D'OBSERVATIONDE L'ELBE.
Le corps d'observation de l'Elbe sera commandé par le prince d'Eckmühl. Il sera composé de cinq divisions d'infanterie et formé de la manière suivante :
... 5e Division : 25e de ligne, cinq bataillons ; 61e, cinq ; 108e, cinq ; 111e, cinq ; total, 20 bataillons.
Cette 5e division sera commandée par le général Compans ...
ARTILLERIE. — Chaque régiment aura quatre pièces de régiment, ce qui fera douze pièces par division, à l'exception de la 5e, qui en aura seize ...
" (Correspondance de Napoléon, t.22, lettre 17630 ; Correspondance générale de Napoléon, t.11, lettre 26753).

Le 20 avril 1811, l'Empereur écrit, depuis Paris, au Maréchal Davout, commandant le Corps d'Observation de l'Elbe et Gouverneur général des villes hanséatiques : "Mon cousin, je vous envoie un décret que vous ne recevrez que dans quelques jours par le ministre, par lequel j'attache un major en second à vos 15 régiments d'infanterie. Il est indispensable que vous me proposiez sur-le-champ la nomination de ces majors en second pris parmi les meilleurs chefs de bataillon qui seront remplacés par des capitaines, ceux-ci par des lieutenants et successivement. Ayez soin de faire de bons choix. Vous sentez combien il est nécessaire que les régiments que vous avez qui vont être de cinq bataillons en ligne aient un major en second qui commande le 3e et le 4e bataillon. Le colonel en commandera 2 ou 3 selon les circonstances.
Je vous ai mandé que j'avais créé un 6e bataillon à vos régiments. Formez-en les cadres chez vous ; car je compte envoyer 10000 hommes des dépôts en Allemagne, de sorte que ces 6es bataillons seront formés avant les 4es bataillons. Je ne comprends pas le 33e léger dans tous ces calculs. En réalité vous allez avoir d'ici au 1er juin 30 bataillons de renfort. Vous en avez 48, cela fera 78 bataillons ou plus de 60000 hommes d'infanterie sans les arrières, ce qui vous fera cinq belles divisions de 15 bataillons chacune.
ANNEXE
Au Palais des Tuileries le 20 avril 1811,
Napoléon, Empereur des Français, etc., etc., etc.
Nous avons décrété et décrétons,
Art. 1er
Il est créé des emplois de major en second dans chacun des 7e, 13e et 15e régiments d'infanterie légère et des 17e, 30e, 57e, 61e, 33e, 48e, 108e, 111e, 12e, 21e, 25e et 85e de ligne qui font partie de l'armée d'Allemagne.
Art. 2
Lorsque ces régiments auront 4 bataillons en ligne, le colonel commandera le 1er et le 2e, et le major en second commandera le 3e et le 4e.
Art. 3
Notre ministre de la Guerre est chargé de l'exécution du présent décret
" (Correspondance générale de Napoléon, t.11, lettre 26780).

Le 30 avril 1811, l'Empereur écrit, depuis Saint-Cloud, dans une autre lettre adressée au Général Clarke, Ministre de la Guerre : "Monsieur le duc de Feltre, je reçois l'état de situation du corps d'observation de l'île d'Elbe.
J'y vois ... qu'il manque au 25e de ligne 500 hommes ...
Il est nécessaire que vous me fassiez un travail sur les moyens de se procurer les suppléments, en les tirant des dépôts des régiments de l'armée d'Espagne qui sont du côté du Nord
" (Picard E. et Tuetey L. : « Correspondance inédite de Napoléon 1er conservée aux Archives de la Guerre », Paris, 1913, t. 4, lettre 5422 ; Correspondance générale de Napoléon, t.11, lettre 26899).

Le 24 mai 1811, l'Empereur écrit, en effet, depuis Caen, au Général Clarke, Duc de Feltre, Ministre de la Guerre, à Paris : "Je vous envoie cinq états pour vous servir de direction dans un rapport que vous me ferez au 15 juin, pour donner une nouvelle organisation, au 1er juillet, aux différents corps d'observation.
CORPS D'OBSERVATION DE L'ELBE. — Ce corps restera à quatre divisions jusqu'au 1er juillet. A cette époque, il sera formé à cinq divisions. Les 4es et 6es bataillons s'y réuniront dans les lieux indiqués, de sorte qu'au commencement d'août l'organisation soit complète, et que ce corps ait acquis toute la consistance qu'on peut en attendre ...
Je n'ai pas besoin de vous dire que vous ne devez donner aucun ordre, faire aucun mouvement en conséquence de ces états, mais que vous devez vous borner à me faire un rapport général au 15 juin, époque à laquelle vous me demanderez en même temps mes ordres.
En attendant, toutes les dispositions nécessaires pour porter au complet le corps d'observation de l'Elbe, tel qu'il a été arrêté, doivent avoir lieu.
N°1
Le ministre de la Guerre trouvera dans ces notes ce qui est relatif à l’organisation et mouvement du corps d’observation de l’Elbe au mois de juillet. Elles serviront de matière à un rapport qu’il devra me faire pour le 20 juin.
NOTE.
CORPS D'OBSERVATIONDE L'ELBE.
Le corps d'observation de l'Elbe doit être composé de cinq divisions. Il restera à quatre divisions jusqu'au 1er août et ne sera composé de cinq divisions qu'à cette époque, à laquelle les 6es et 4es bataillons auront rejoint.
Je vous ai déjà fait connaître que la composition de ces divisions doit être faite de la manière suivante ... :
Division Compans. — 61e, cinq ; 111e, cinq ; 25e, cinq ; 57e, cinq ; total, 20 bataillons ...
Chaque division aurait quatre brigades, et chaque brigade se composerait de cinq bataillons ; quatre généraux de brigade seraient-attachés à chaque division ; les cinq divisions formeraient en tout vingt brigades et quatre-vingt-dix-huit bataillons ...
Les cadres des 6es bataillons, qui sont actuellement à Wesel et à Munster, se rendront dans ces différentes places, et par ce moyen il y aura ... à Düsseldorf, les 4e et 6e bataillons du 7e léger, des 12e et 21e de ligne, et le 6e du 25e de ligne ; total, sept bataillons ...
" (Correspondance de Napoléon, t.22, lettre 17247 ; Correspondance générale de Napoléon, t.11, lettre 27150).

Le 11 juin 1811, l'Empereur écrit, depuis Saint-Cloud, au Général Clarke, Duc de Feltre, Ministre de la Guerre, à Paris : "... Les cadres des 4es bataillons des 14e, 27e, 39e, 59e, 69e, 76e de ligne et 17e d'infanterie légère, 28e, 34e, 65e, 75e et 86e de ligne ont ordre de rentrer en France. Ils arrivent à Bayonne du 15 au 20 juin. Les cadres des 4es bataillons des 19e, 25e et 46e de ligne, 15e et 3e d'infanterie légère rentrent également. Les cadres des 19e, 25e et 46e continueront leur route pour le dépôt. Ces régiments n'ayant rien de commun avec l'Espagne, ces cadres ne doivent plus retourner en Espagne. Il en est de même du cadre du 15e d'infanterie légère : il faut lui faire continuer sa route sur Paris ..." (Correspondance de Napoléon, t.22, lettre 17793 ; Correspondance générale de Napoléon, t.11, lettre 27269).

Le 14 juin 1811, l'Empereur écrit, depuis Saint-Cloud, au Général Clarke, Ministre de la Guerre : "... Quant aux 15e léger et 25e de ligne, ils seront l'objet de mesures particulières ..." (Picard E. et Tuetey L. : « Correspondance inédite de Napoléon 1er conservée aux Archives de la Guerre », Paris, 1913, t. 4, lettre 5608 ; Correspondance générale de Napoléon, t.11, lettre 27312).

Le 18 juin 1811, l'Empereur écrit, depuis Saint-Cloud, au Général Clarke, Ministre de la Guerre : "Monsieur le duc de Feltre, le prince de Neuchâtel vous aura fait connaître les cadres et les hommes à pied qui rentrent en France et arrivent à Bayonne. Vous y aurez vu que 16 cadres du 4e bataillon arrivent de Portugal le 17 juin à Bayonne. Vous aurez donné ordre aux 4e bataillon du 19e de ligne, du 15e léger, du 46e et du 25e de ligne de rejoindre leurs dépôts, ce qui portera ces régiments à 6 bataillons. Vous aurez également ordonné aux cadres du 4e bataillon du 32e de se rendre à Toulon. Il restera donc 11 bataillons dont j'ai disposé pour le camp de Bayonne ..." (Correspondance générale de Napoléon, t.11, lettre 27339).

Le 20 juin 1811, l'Empereur écrit, depuis Saint-Cloud, au Prince de Neuchâtel et de Wagram, Major général de l'Armée d'Espagne, à Paris "Mon Cousin, je trouve votre lettre au général Reille entortillée et mal rédigée. Mandez à ce général qu'au 20 juillet les trois compagnies du 5e bataillon du 25e de ligne et les trois compagnies du 5e bataillon du 46e seront incorporées, les unes dans le 81e et les autres dans le 60e, et que les cadres, officiers et sous-officiers, rentreront à leurs dépôts en France ..." (Correspondance de Napoléon, t.22, lettre 17830 ; Correspondance générale de Napoléon, t.11, lettre 27358).

Le 4 juillet 1811, l'Empereur écrit, depuis Saint-Cloud, au Général Clarke, Ministre de la Guerre : "Monsieur le duc de Feltre, donnez ordre que les 4e et 6e bataillons du 13e léger reçoivent tout ce qui est disponible dans le 5e bataillon et se complètent chacun à 700 hommes. Donnez le même ordre pour les 17e léger, 7e léger et les 30e, 33e, 48e, 12e, 21e, 85e, 108e, 61e, 111e et 57e de ligne. Les 6es bataillons du 15e léger et du 25e de ligne seront complétés à 840 hommes. Ces 28 quatrièmes et 6es bataillons se mettront en marche du 15 au 25 juillet, parfaitement habillés et équipés et se dirigeront sur Wesel et de là sur leurs régiments respectifs dans la 32e division militaire. Les 2 bataillons de chaque régiment marcheront sur une seule colonne. Vous enverrez un officier général à Wesel afin qu'à leur passage par cette ville, chacun de ces bataillons soit passé en revue et que l'on constate leur bon état, l'état de leur habillement, équipement, leur nombre, les places vacantes, etc. Les 2 bataillons du 7e léger s'embarqueront sur le Rhin à Huningue ; les bataillons qui sont à Strasbourg, Mayence, Spire s'embarqueront sur le Rhin jusqu'à Wesel. Le général Compans pourrait être chargé de passer cette revue : il devra être rendu le 25 juillet à Wesel ..." (Picard E. et Tuetey L. : « Correspondance inédite de Napoléon 1er conservée aux Archives de la Guerre », Paris, 1913, t. 4, lettre 5731 ; Correspondance générale de Napoléon, t.11, lettre 27526).

Le même 4 juillet 1811, l'Empereur écrit, depuis Saint-Cloud, au Mérachal Davout, Prince d'Eckmühl, commandant l'Armée d'Allemagne, à Hambourg : "Mon Cousin, j'ordonne qu'au 15 juillet vos 4es et 6es bataillons se mettent en marche pour Wesel, d'où vous leur ferez rejoindre leurs régiments respectifs. Les 4es et 6es bataillons ne doivent avoir ni grenadiers ni voltigeurs. Vous aurez soin d'ordonner le tiercement, afin que les anciens soldats soient dans la même proportion que les nouveaux. Les 4es bataillons du 15e léger et du 25e de ligne, qui arrivent d'Espagne et que je vais compléter, vous joindront un mois après. Vous aurez donc ainsi soixante et dix-neuf bataillons. Faites toutes les dispositions pour qu'à dater du 1er août votre armée soit partagée en cinq divisions, sans compter celle de Danzig, qui sera la 7e.
Je vous ai déjà annoncé que onze compagnies de vos régiments, qui sont dans l’ile de Walcheren, allaient vous amener 1,650 hommes ; que douze compagnies appartenant à des régiments qui ne sont pas partis de votre corps d'armée, et qui sont dans les iles de Schouwen et de Goeree, allaient vous amener 1,800 hommes ; que quinze compagnies appartenant à vos 6es et 5es bataillons partiraient de l'ile de Walcheren et vous amèneraient 2,250 hommes. Il ne manquera donc plus pour compléter vos bataillons à 840 hommes que 3,000 hommes, qui seront fournis au mois d'août par le régiment de Walcheren.
Vous devez répartir les 1,800 hommes des bataillons des îles de Goeree et de Schouwen entre ceux de vos bataillons qui seraient le plus faibles.
Le ministre de la guerre vous fera connaître mes intentions pour la formation de votre 5e division. Je suppose que vous avez le personnel et le matériel d'artillerie, du train, les sapeurs, etc. nécessaires pour cette division.
Je compte que, si vous deviez marcher au 1er août, vous marcheriez avec cinq divisions, ou soixante et dix-neuf bataillons ou 64,000 hommes d'infanterie ; ce qui, avec la 7e division de Danzig, vous ferait près de 80,000 hommes. Il sera nécessaire que vous fassiez passer des revues de tous ces régiments, afin qu'il n'y ait aucune place vacante ni d'officier ni de sous-officier au 1er septembre, qu'il y ait un général de brigade par régiment et un major en second. Vous mettrez trois bataillons sous les ordres directs du colonel et deux bataillons sous les ordres directs du major en second. Je crois vous avoir fait connaître, et je dois vous répéter que tous vos généraux et officiers doivent être à leur poste, et le personnel et le matériel d'artillerie, les équipages militaires, le train du génie, parfaitement complets ; de sorte que votre corps d'armée puisse, passé le 1er septembre, se mettre en mouvement peu de jours après que vous en auriez reçu l'ordre
" (Correspondance de Napoléon, t.22, lettre 17884 ; Correspondance générale de Napoléon, t.11, lettre 27529 ; citée par Mazade C. (de) : « Correspondance du Maréchal Davout, prince d'Eckmühl : ses commandements, son ministère, 1801-1815 », t. 3, p. 244).

Le 7 juillet 1811, l'Empereur écrit, depuis Saint-Cloud, au Maréchal Davout, Prince d'Eckmühl, commandant l'Armée d'Allemagne, à Hambourg : "Mon Cousin ... Je viens d'appeler la réserve et sur cette levée je viens de donner de quoi compléter le 4e bataillon du 15e léger et le 4e du 25e de ligne, ce qui vous complétera vos 4es bataillons ; je viens aussi de donner 200 hommes à chacun de vos corps, afin d'avoir dans les 5es bataillons un fonds qui puisse porter vos 79 bataillons de guerre au complet ; car mon intention est toujours que votre corps soit composé de six divisions, y compris la 7e qui est à Danzig ; que tous les bataillons aient 840 hommes présents sous les armes, et qu'en septembre vous ayez soixante et dix-neuf bataillons français, neuf bataillons des 127e, 128e et 129e régiments ; total, quatre-vingt-huit bataillons, qui, avec les seize bataillons de Danzig, vous feront cent quatre bataillons ou 84,000 hommes d'infanterie, ayant leur artillerie régimentaire, leurs caissons régimentaires, leur artillerie de ligne, leurs caissons des transports militaires, leurs ambulances, leurs chirurgiens, leurs administrations, tout en état de faire campagne.
Il sera nécessaire que vous réunissiez chaque division séparément et que vous en passiez la revue d'ici au 15 septembre. Il est nécessaire également que vos généraux de division, vos généraux de brigade, vos adjudants-commandants, colonels, majors en second, que tout le monde soit présent. Les 240 caissons du 12e bataillon des équipages militaires doivent être arrivés. Pour les autres bataillons d'équipages qui vous sont destinés, j'ai remplacé les caissons par des chariots qui portent le double avec le même nombre de chevaux
" (Correspondance de Napoléon, t.22, lettre 17897 ; Correspondance générale de Napoléon, t.11, lettre 27570).

Le 14 juillet 1811, l'Empereur écrit, depuis Trianon, au Général Dumas, Directeur des Revues et de la Conscription : "Je lis avec intérêt votre travail du 9. La distribution me paraît convenablement faite. Moyennant les 1400 hommes envoyés en Bretagne, on aura trois 4es bataillons dont on pourra se servir, dans l'hiver, si cela est nécessaire.
Le 4e bataillon du 25e de ligne venant d'Espagne doit être arrivé dans la 1re division militaire ; il faudrait lui donner 600 hommes ...
Le corps de l'Elbe se trouvera ainsi avoir ses 5 bataillons de guerre et un bataillon de dépôt ...
Il faut arrêter la répartition de ce qui vient à Paris, afin que le ministre directeur de l'Administration de la guerre soit prêt pour leur organisation.
1200 hommes seront donnés au 15e léger et 25e de ligne ; il ne restera donc plus que 3500 hommes ...
" (Picard E. et Tuetey L. : « Correspondance inédite de Napoléon 1er conservée aux Archives de la Guerre », Paris, 1913, t. 4, lettre 5785 ; Correspondance générale de Napoléon, t.11, lettre 27643).

Le 17 juillet 1811, l'Empereur écrit, depuis Trianon, au Général Clarke, Ministre de la Guerre : "Monsieur le duc de Peltre ... Donnez ordre que la 2e compagnie des 5es bataillons des 19e, 72e, 2e, 18e, 56e, 37e, 93e, 108e, 48e, 33e, 30e, 12e, 21e, 25e, 85e, 17e, 57e et 61e se forment à Anvers, et tiennent garnison à bord des 15 vaisseaux de ligne français qui sont dans 1'Escaut et des 2 vaisseaux hollandais ; la 18e compagnie sera destinée au premier vaisseau qui sera mis à 1'eau cette année ...
Vous donnerez ordre que toutes ces compagnies soient composées d'officiers, sous-officiers et soldats de l'ancienne France ; que tous les officiers, sergents, caporaux et fourriers aient au moins 4 ans de service, et que les soldats aient au moins un an de service et soient à l'école de bataillon. Vous recommanderez qu'on porte un soin particulier à la formation de ces compagnies, à les maintenir au complet ; qu'on y mette des officiers de choix, hommes d'ordre et d'honneur qui puissent être utiles à bord des vaisseaux
" (Picard E. et Tuetey L. : « Correspondance inédite de Napoléon 1er conservée aux Archives de la Guerre », Paris, 1913, t. 4, lettre 5796 ; Correspondance générale de Napoléon, t.11, lettre 27681).

Le 14 août 1811, l'Empereur écrit, depuis Saint-Cloud, au Général Clarke : "Monsieur le duc de Feltre ... Quant aux 25e de ligne et 15e léger, tout ce que le 5e bataillon a de disponible sera versé dans le 4e bataillon ; et ces deux 4e bataillons ne partiront que lorsqu'ils seront à 800 hommes.
Je trouve, qu'en général, tous ces régiments ont beaucoup d'hommes, sous le titre d'administration, d'instructeurs d'ateliers, d'enfants de troupe, puisque je vois que chacun de ces régiments a près de 160 hommes. Ces régiments ont 380 hommes qui attendent leur retraite il faut la leur donner. Je vois qu'il y a 680 hommes à réformer ; je suppose que ce sont des conscrits, il faut recommander qu'on soit sévère
" (Picard E. et Tuetey L. : « Correspondance inédite de Napoléon 1er conservée aux Archives de la Guerre », Paris, 1913, t. 4, lettre 5985 ; Correspondance générale de Napoléon, t.11, lettre 28158).

Le 22 août 1811, l'Empereur écrit, depuis Saint-Cloud, au Général Clarke : "... ESCADRE DE L'ESCAUT ...
Vous ferez également former à Anvers la 2e compagnie du 5e bataillon des 12e, 17e, 21e, 25e, 30e, 33e, 48e, 57e, 61e, 85e et 108e. Les bataillons de guerre du corps d'observation de l'Elbe enverront, par chaque régiment, 30 hommes ayant quatre ans de service. Le surplus sera fourni par la conscription, avec la condition principale que ce soient des hommes des départements de l'ancienne France. Ces compagnies seront placées, savoir celle du 12e sur le Commerce-de-Lyon; ... celle du 25e sur le Dalmate ...
" (Picard E. et Tuetey L. : « Correspondance inédite de Napoléon 1er conservée aux Archives de la Guerre », Paris, 1913, t. 4, lettre 6042 ; Correspondance générale de Napoléon, t.11, lettre 28292).

Le 30 août 1811, l'Empereur écrit, depuis Compiègne, au Général Clarke : "Monsieur le duc de Feltre, je ne puis pas approuver la répartition des conscrits réfractaires proposée par le prince d'Eckmühl parce qu'elle est hypothétique ... quant au 25e de ligne, ordonnez que le cadre du 3e bataillon de Walcheren revienne du corps d'observation de l’Elbe à Wesel, et que, là, trois de ces compagnies reçoivent 450 conscrits et les conduisent au 25e ; d'ailleurs, le bataillon de l'île de Ré, qui se dirige par Angers sur Paris, pourra être envoyé au prince d'Eckmühl. Faites-moi connaître où sont les cadres de ces 1re, 3e et 4e compagnies du 5e bataillon du 25e, dans quelle partie de l'Espagne elles se trouvaient, si elles n'ont point été incorporées, et quand elles doivent arriver" (Picard E. et Tuetey L. : « Correspondance inédite de Napoléon 1er conservée aux Archives de la Guerre », Paris, 1913, t. 4, lettre 6094 ; Correspondance générale de Napoléon, t.11, lettre 28434).

Le 5 septembre 1811, le Maréchal Davout écrit, depuis Hambourg, au Duc de Feltre, Ministre de la Guerre : "Monseigneur, j'ai l'honneur d'accuser à Votre Excellence la réception de sa lettre du 1er de ce mois ... Votre Excellence me prévient, en outre, que les bataillons de dépôt des 15e léger et 25e de ligne doivent envoyer leurs hommes disponibles au 4e bataillon, qui doit être complété à 800 ..." (Mazade C. (de) : « Correspondance du Maréchal Davout, prince d'Eckmühl : ses commandements, son ministère, 1801-1815 », t. 3, p. 258, lettre 975).

Le 14 septembre 1811, l'Empereur écrit, depuis Compiègne, au Général Clarke : "Monsieur le duc de Feltre ... Donnez ordre que tout ce qu'il y a de disponible dans le 5e bataillon du 25e régiment de ligne soit versé dans le 4e bataillon, et que ce bataillon soit complété et mis en état le plus tôt possible, afin qu'il puisse partir à la fin du mois, pour rejoindre ses bataillons de guerre" (Picard E. et Tuetey L. : « Correspondance inédite de Napoléon 1er conservée aux Archives de la Guerre », Paris, 1913, t. 4, lettre 6177 ; Correspondance générale de Napoléon, t.11, lettre 28646).

Le 25 septembre 1811, l'Empereur écrit, depuis Flessingue, au Général Clarke : "Monsieur le duc de Feltre, donnez ordre que les 4es bataillons du 15e régiment d'infanterie légère et du 25e de ligne, complétés à 900 hommes bien armés et bien équipés, partent du lieu où ils se trouvent, pour rejoindre le corps d'observation de l'Elbe. Je désire qu'ils partent avant le 10 octobre. Donnez ordre au prince d'Eckmühl qu'aussitôt que ces bataillons seront arrivés, il en fasse opérer le tiercement, afin qu'ils aient autant d'anciens soldats que les autres bataillons" (Picard E. et Tuetey L. : « Correspondance inédite de Napoléon 1er conservée aux Archives de la Guerre », Paris, 1913, t. 4, lettre 6213 ; Correspondance générale de Napoléon, t.11, lettre 28730).

Le même 25 septembre 1811, l'Empereur, à bord du Charlemagne, en rade de Flessingue, écrit au Maréchal Davout, commandant le Corps d’Observation de l’Elbe et Gouverneur général des départements hanséatiques : "Mon cousin, 3000 hommes doivent déjà être partis de Strasbourg et de Wesel pour votre corps d’armée. Il faut laisser aux régiments les hommes qu’ils emmènent, cela met plus de simplicité dans la comptabilité. Mais les hommes menés par les bataillons du régiment de Walcheren, distribuez-les dans les régiments qui en ont le plus besoin. Renvoyez les cadres des 5es bataillons à leurs dépôts, et faites-les bien compléter en officiers et en sous-officiers par les soins des régiments, mon intention étant de donner à chacun de ces 5es bataillons, sur la conscription de 1812, 600 hommes afin d’avoir à la queue de l’armée une division de 16 bataillons.
J’ai donné ordre que les 4es bataillons du 15e léger et du 25e de ligne, complétés à 900 hommes, se rendissent aux bataillons de guerre
" (Correspondance générale de Napoléon, t.11, lettre 28733).

Le 7 octobre 1811, l'Empereur écrit, depuis Utrecht, au Maréchal Davout, commandant le Corps d’Observation de l’Elbe et Gouverneur général des départements hanséatiques : "... On me mande de Strasbourg et de Wesel que vous allez recevoir de ces deux dépôts 10 000 hommes bien habillés et bien équipés. J'en conçois donc l'espérance que les cadres de votre armée seront bien complets. Les 4es bataillons du 15e léger et du 25e de ligne sont partis pour vous rejoindre ..." (Correspondance générale de Napoléon, t.11, lettre 28785).

Le 18 octobre 1811, l'Empereur écrit, depuis Amsterdam, au Général Clarke : "Monsieur le duc de Feltre, vous verrez par les pièces que je vous envoie qu'il manque un chef de bataillon au 13e d'infanterie légère, un au 17e de ligne, deux au 30e de ligne, deux au 15e léger, deux au 33e de ligne, un au 48e, un au 12e de ligne, un au 21e de ligne, deux au 85e, un au 108e, un au 25e de ligne, un au 57e, etc.
Il est bien urgent de nommer à toutes ces places
" (Picard E. et Tuetey L. : « Correspondance inédite de Napoléon 1er conservée aux Archives de la Guerre », Paris, 1913, t. 4, lettre 6262 ; Correspondance générale de Napoléon, t.11, lettre 28845).

Le 26 décembre 1811, l'Empereur écrit, depuis Paris, au Général Clarke : "Monsieur le duc de Feltre, le 13e régiment d'infanterie légère fera partir, pour recruter ses bataillons de guerre, 60 hommes du 5e bataillon ...
Le 25e de ligne fera partir. 60 – ...
" (Picard E. et Tuetey L. : « Correspondance inédite de Napoléon 1er conservée aux Archives de la Guerre », Paris, 1913, t. 4, lettre 6531 ; Correspondance générale de Napoléon, t.11, lettre 29475).

/ 1812, Russie

Le 2 janvier 1812, l'Empereur écrit, depuis Paris, au Général Lacuée, Comte de Cessac, Ministre directeur de l’Administration de la Guerre, à Paris : "Monsieur le Comte de Cessac, je vous envoie pour votre gouverne l’organisation de la Grande Armée. Le corps de l’Elbe formera deux corps. Il est nécessaire d’envoyer un ordonnateur à chaque corps et tout le personnel d’administration qui est indispensable. Présentez-moi un projet d’organisation. Comme je n’ai pas encore organisé en deux corps le corps d’observation de l’Elbe, envoyez-y tout double.
NOTE SUR L’ORGANISATION DE LA GRANDE ARMÉE.
La Grande Armée sera partagée en quatre corps : le corps d’observation de l’Elbe en fera deux; le corps d’observation de l’Océan en fera un ; le corps d’observation d’Italie en fera un autre.
La Grande Armée sera organisée en 15 divisions d’infanterie.
... 5e division : 25e de ligne, 5 bataillons ; 57e de ligne, 5 bataillons ; 61e de ligne, 5 bataillons ; 111e de ligne, 5 bataillons ; total, 20 bataillons ...
" (Correspondance de Napoléon, t.23, lettre 18410 ; Correspondance générale de Napoléon, t.11, lettre 29642).

Le 6 mars 1812, l'Empereur écrit, depuis Paris, au Général Clarke : "Monsieur le duc de Feltre ... Le détachement du 17e de ligne, ainsi que ceux des 25e de ligne, 13e léger, 21e, 85e, 111e, 30e, 48e, etc., etc., et en général de tous les régiments qui appartiennent au 1er corps, formeront un ou deux bataillons de marche, chaque bataillon fort de 1.000 hommes. Ces bataillons recevront une organisation provisoire, afin d'être en état de se ployer ou de se déployer dans leur marche ..." (Picard E. et Tuetey L. : « Correspondance inédite de Napoléon 1er conservée aux Archives de la Guerre », Paris, 1913, t. 5, lettre 6890 ; Correspondance générale de Napoléon, t.12, lettre 30138).

Le 2 avril 1812, l'Empereur écrit, depuis Saint-Cloud, à Berthier : "... vous réunirez une 16e demi-brigade à Marseille. Elle se composera :
1er bataillon
2 compagnies du 5e bataillon du 60e de ligne
2 id. du 81e
2 id. du 25e
2e bataillon
2 id. du 1er de ligne
2 id. du 62e
2 id. du 16e de ligne
Par ces dispositions, toutes les côtes de l'Empire seront suffisamment pourvues, en attendant la formation des cohortes de gardes nationales. Il devient pressant que les cadres de ces bataillons soient complets en officiers ; qu'ils aient leurs chefs de bataillon, et que vous nommiez les 15 majors en second qui devront commander ces demi-brigades. Vous ferez partir le 15 avril ces majors en 2nd pour visiter les dépôts qui fournissent aux demi-brigades.
Vous aurez soin de prévenir le ministre de l'Administration de la guerre afin qu'il donne des ordres, et prenne des mesures pour que l'habillement ne manque pas.
Vous autoriserez les majors en 2nd à faire partir le 30 avril les 4es bataillons à 600 hommes. Les 200 autres hommes viendront un mois après ...
Ces demi-brigades ne doivent rien déranger à la comptabilité. Les bataillons qui les composent doivent correspondre avec leurs dépôts pour l'administration
Annexe
Formation des demi-brigades provisoires, de l'Intérieur et des côtes
16e demi-brigade à Marseille
1er bataillon : 2 compagnies du 5e bataillon du 60e de ligne (dépôt à Genève) : 100 conscrits du Taro, 371 de la Haute-Garonne ; total 471 ; 171 conscrits de 1812 non employés dans cette organisation.
2 compagnies du 5e bataillon du 81e de ligne (dépôt à Chambéry) ; 335 conscrits de Haute-Garonne ; total 335 ; 35 conscrits de 1812 non employés dans cette organisation.
2 compagnies du 5e bataillon du 23e de ligne (dépôt à Genève - lire 25e ?) ; 184 conscrits du Taro, 100 du Gers, 200 des Landes ; total 484 ; 184 conscrits de 1812 non employés dans cette organisation.
2e bataillon : 2 compagnies du 5e bataillon du 1er de ligne (dépôt à Marseille) : 280 conscrits du Tarn ; total 280 ; manque 20.
2 compagnies du 5e bataillon du 62e de ligne (dépôt à Marseille) : 420 conscrits du Tarn ; total 420 ; 120 conscrits de 1812 non employés dans cette organisation.
2 compagnies du 5e bataillon du 16e de ligne (dépôt à Toulon) : 180 conscrits de l’Hérault, 241 du Tarn ; total 421 ; 121 conscrits de 1812 non employés dans cette organisation
" (Picard E. et Tuetey L. : « Correspondance inédite de Napoléon 1er conservée aux Archives de la Guerre », Paris, 1913, t. 5, lettre 7057 (extrait d’un ordre de l’Empereur daté de Saint-Cloud le 2 avril 1812) ; Correspondance générale de Napoléon, t.12, lettre 30370 (intégrale)).

Le 15 juin 1812, l'Empereur écrit, depuis Koenigsberg, au Maréchal Davout, Prince d'Eckmühl, commandant le 1er Corps de la Grande Armée, à Gumbinnen : "Mon Cousin, le major général vous envoie un ordre de mouvement suivant lequel votre corps doit être réuni à Wilkowyszki le 20. De Gumbinnen il n'y a que deux marches ; en partant le 19, vous serez donc le 20 à Wilkowyszki. Les deux bataillons du 25e vous rejoignent et passent aujourd'hui à Koenigsberg. J'ai ordonné qu'il n'y eût pas un seul homme du 111e demain à Koenigsberg. Les 4e et 6e bataillons du 25e sont partis de Danzig ; celui du 61e est également parti de Pillau. Un détachement de 200 hommes du 25e, que vous aviez laissé près d'Elbing, a eu ordre de rejoindre. Il est probable que du 22 au 23 on se battra, et que ce sera à deux marches plus loin que Wilkowyszki. Il est donc convenable que vous réunissiez le plus tôt possible vos détachements, et principalement vos troupes françaises. Vous avez pour vos escortes les troupes du Mecklenburg et les autres troupes allemandes ; vous pouvez donc ne pas donner ces corvées aux troupes françaises, et les ménager. Il me semble que vous ne suivez pas assez ce système, qui est important. Comme vous êtes éclairé par la cavalerie du 1er corps de réserve sur les directions de Kovno et Olitta, placez votre cavalerie légère sur la direction de Georgenburg, entre le Niémen et vous. Ayez des officiers d'état-major du côté de Georgenburg et ailleurs, qui vous instruisent promptement du mouvement offensif que ferait l'ennemi. Consultez vos états de situation, et rappelez tous vos détachements. Aussitôt que les voitures qui vous sont expédiées de Koenigsberg, et qui vous portent à Gumbinnen 10 à 12.000 quintaux de farine, seront arrivées, je crois qu'il serait convenable qu’après leur déchargement vous les renvoyassiez sur-le-champ à Insterburg pour s'y recharger, et alors ce qu'elles apporteraient d'Insterburg filerait jusqu'à votre camp de Wilkowyszki" (Correspondance de Napoléon, t.23, lettre 18801 ; Correspondance générale de Napoléon, t.12, lettre 30934 ; Mazade C. (de) : « Correspondance du Maréchal Davout, prince d'Eckmühl : ses commandements, son ministère, 1801-1815 », t. 3, p. 355).

Dans son rapport daté de Dobrowna, le 7 août 1812, le Maréchal Davout écrit au Prince de Neuchâtel, Major général de la Grande Armée : "Monseigneur, j'ai l'honneur de mettre sous les yeux de Votre Altesse le rapport de l'affaire qui a eu lieu le 23 juillet, en avant de Mohilew, entre une partie des troupes du 1er corps et le corps russe du prince Bagration.
Votre Altesse sait qu'une légère avant-garde aux ordres du général Bordesoulle était entrée le 20 à Mohilew, et qu'après s'en être rendue maitresse, elle poursuivit, dans une fausse direction, le corps ennemi fort de 12,000 hommes, à qui elle avait fait 3 ou 400 prisonniers. Le reste de ce corps s'était retiré par la toute de Staroi-Bichow sur la tête des colonnes du prince Bagration.
Le 21 eut lieu, à la hauteur de Bouitniki, l'attaque des Cosaques sur le 3e régiment de chasseurs, dans laquelle ce régiment, accablé par le nombre, éprouva une grande perte.
J'employai le 21 à faire une reconnaissance avec le reste de ce même régiment et le 85e de ligne en avant de Bouistrys ; je la poussai jusqu'au-delà du Nowielski ; l'ennemi ne montra que de la cavalerie en assez grande quantité.
Tous les rapports annoncent l'arrivée de l'armée du prince Bagration à Novoi-Bichow et sa marche sur Mohilew, déterminé à donner une bataille pour y entrer. On parlait de quatre divisions d'infanterie, du corps de Platow et de plusieurs divisions de cavalerie.
Je n'avais alors à Mohilew que les 57e, 61e et 111e régiments d'infanterie de la division Compans, le 25e ayant été laissé, avec la brigade Pajol et le 1er de chasseurs, sur la Bérézina, pour couvrir Minsk, les 85e et 108e de la division Desaix, la division Valence et le 3e de chasseurs ...
" (Mazade C. (de) : « Correspondance du Maréchal Davout, prince d'Eckmühl : ses commandements, son ministère, 1801-1815 », t. 3, p. 379, lettre 1075).

Le même 7 août 1812, le Maréchal Davout écrit, depuis Dobrowna, à l’Empereur : "Sire, j'ai l'honneur d'adresser à Votre Majesté, conformément à sa demande, la situation détaillée des troupes du 1er corps qui sont avec moi et des divisions Claparède et Valence, au 1er août.
Cet état présente une assez grande différence en moins dans les présents au 85e et 108e de ligne, avec l'état de la revue d'appel passée le juillet, et que j'ai eu l'honneur d'envoyer à Votre Majesté.
Cette différence provient de quelques faibles détachements d'hommes restés en arrière, mais plus encore d'erreurs faites par le sous-inspecteur aux revues de la division dans ses états, erreurs que j'ai reconnues et fait rectifier.
L'état que j'adresse à Votre Majesté présente une colonne des hommes égarés, sur lesquels je n'ai aucun renseignement.
Je soumets le résultat par régiment à Votre Majesté ...
Le 33e a en arrière 917 hommes ...
Le 25e 137 ...
" (Mazade C. (de) : « Correspondance du Maréchal Davout, prince d'Eckmühl : ses commandements, son ministère, 1801-1815 », t. 3, p. 379, lettre 1075).

- 1812, Demi-brigades de marche

Le 2 avril 1812, Napoléon décide, pour renforcer sa Grande Armée, de former 4 Demi-brigades de marche à partir de détachements des 5ème bataillons (Dépôts) de Régiments déjà mobilisés. Chaque Demi-brigade à 3 Bataillons de 6 Compagnies chacun. Les Demi-brigades doivent se former le long du Rhin, avant d’être envoyées vers l’Est. Il écrit à Clarke ses instructions et la composition de ces nouvelles unités. "Monsieur le duc de Feltre, je vous ai fait connaitre la formation des 16 demi-brigades provisoires ; mais comme cette organisation n’emploiera pas plus de 40000 conscrits de l’année, il faut que vous me fassiez dresser un état exact du superplus [sic] avec un projet de formation de bataillons de marche supplémentaires à réunir dans le courant de mai pour recruter la Grande Armée. Vous composerez chaque bataillon de marche de 6 compagnies, c'est-à-dire de 900 hommes à peu près. On les dirigerait sur Mayence et Wesel ; de là sur Berlin où ils recevraient les ordres du major général pour leur incorporation définitive.
J’ai actuellement à vous faire connaitre mes intentions relativement à la formation de 4 demi-brigades de marche composées de compagnies tirées des 5es bataillons des régiments qui sont à la Grande Armée. Ces 4 demi-brigades fortes ensemble de 10000 hommes formeront une seconde division de réserve pour la défense de tout le pays entre l’Elbe et le Rhin, et pour le recrutement de la Grande Armée. Je ne leur donnerai pas le nom de demi-brigades provisoires mais bien celui de demi-brigades de marche. Elles seront composées de la manière suivante :
1ère Demi-brigade de marche.
1er Bataillon : 3 Compagnies du 5e bat du 7e Léger à Huningue et 3 Compagnies du 5e bat du 33e Léger à Givet
2e Bat : 3 Cies du 13e Léger à Ostende, et 3 Cies du 15e Léger à Paris
3e Bat : 2 Cies du 17e de Ligne à Lille, 2 Cies du 25e de Ligne à Landrecies, 2 Cies du 12e de Ligne à Mézières
Cette Demi-brigade se réunira à Cologne ...
Les 2 premières demi-brigades de marche comprendront ainsi : les 16e régiments du 1er corps ...
Vous nommerez un major en second pour commander chaque demi-brigade. Ces majors se mettront en marche avant le 8 avril pour parcourir les différents dépôts. Tous les dépôts qui sont sur le Rhin, comme le 7e léger, etc. embarqueront leurs détachements sur ce fleuve. Vous nommerez un général de brigade ou même un colonel pour être chargé, comme inspecteur, de la formation de ces quatre demi-brigades, qui se composeront ainsi de douze bataillons ou de 9.000 à 10.000 hommes. Le général commandant la 25e division répartira ces 10.000 hommes dans des cantonnements entre Cologne, Juliers, Aix-Ia-Chapelle et Clèves ...
Formation des demi-brigades de marche de la Grande Armée
Demi-brigades du 1er corps
1ère demi-brigade 1ère division de réserve de la Grande Armée 2400
1er bataillon :
3 compagnies du 5e bataillon du 7e léger (dépôt à Huningue) : 487 conscrits des Ardennes, 100 de la Seine ; total 587 ; 187 conscrits de 1812 non employés dans cette organisation.
3 compagnies du 5e bataillon du 33e léger (dépôt à Givet) : 122 conscrits de l’Ems-Oriental, 158 de la Frise, 68 de Zuiderzee, 136 des Bouches-de-l’Yssel, 156 de l’Ems-Occidental, 160 du Nord ; total 800 ; 350 conscrits de 1812 non employés dans cette organisation.
2e bataillon :
3 compagnies du 5e bataillon du 13e léger (dépôt à Ostende) : 672 conscrits de la Vienne ; total 672 ; 222 conscrits de 1812 non employés dans cette organisation.
3 compagnies du 5e bataillon du 15e léger (dépôt à Paris) : 626 conscrits de l’Indre-et-Loire, 135 du Puy-de-Dôme ; total 761 ; 311 conscrits de 1812 non employés dans cette organisation.
3e bataillon :
2 compagnies du 5e bataillon du 17e de ligne (dépôt à Lille) : 200 conscrits de la Seine-Inférieure, 307 de l’Eure ; total 507 ; 207 conscrits de 1812 non employés dans cette organisation.
2 compagnies du 5e bataillon du 25e de ligne (dépôt à Landrecies) : 460 conscrits de l’Eure ; total 460 ; 160 conscrits de 1812 non employés dans cette organisation.
2 compagnies du 5e bataillon du 12e de ligne (dépôt à Mézières) : 431 conscrits de la Seine ; total 431 ; 131 conscrits de 1812 non employés dans cette organisation ...
" (Picard E. et Tuetey L. : « Correspondance inédite de Napoléon 1er conservée aux Archives de la Guerre », Paris, 1913, t. 5, lettre 7055 (extrait d’un ordre de l’Empereur daté de Saint-Cloud le 2 avril 1812) ; Correspondance générale de Napoléon, t.12, lettre 30371 - intégrale).

Le 6 juillet 1812 au matin, le Chef d'Escadron Lacroix part avec trois Escadrons et un Bataillon d'infanterie ; il suit au milieu des bois la route d'Iveniets, rallie la reconnaissance qui, la veille, est entrée dans la ville, malgré les Cosaques, mais n'a pu s'y maintenir. Assailli par une très-vive fusillade, le commandant Lacroix est forcé de s'arrêter et de se réfugier, avec le Bataillon du 25e de Ligne, dans les bois, pour ne pas être tourné et coupé. Les renseignements qu'il recueille auprès des habitants le convainquent de la présence, sur ce point, d'un corps ennemi nombreux, qui semble se retirer vers le sud-est. Il rejoint la Brigade Pajol, toujours à Perchai. Son rapport confirme ce que Davout sait, d'autre part, sur la marche des Russes. Persuadé que le Corps de Bagration file sur Minsk en se couvrant sur sa gauche, le Maréchal comprend qu'il n'aura pas d'affaire sur l'Islotch, et qu'il doit gagner Minsk au plus vite, afin de détourner Bagration vers le sud. Il décide, en conséquence, de se porter à Rakow (Pajol (Cte de) : « Pajol, Général en chef », Firmin Didot, Paris, 1874, t. 3, p. 13).

Le lendemain 7 juillet 1812, la Brigade Pajol, soutenue par le 25e de Ligne, quitte Perchai et s'avance vers Rakow, où le Corps d'armée se rend par Dori. Pajol a mission d'éclairer le front de la colonne et son flanc droit, sur lequel peuvent déboucher, à chaque instant, les éclaireurs ennemis. Un poste de cinquante cavaliers laissé à Perchai doit les signaler s'ils viennent d'Iveniets. Du reste, l'arrivée prochaine de la cavalerie de Montbrun devant Kamien éloignera les Cosaques de cette position (Pajol (Cte de) : « Pajol, Général en chef », Firmin Didot, Paris, 1874, t. 3, p. 13).

Arrivé le 14 à Ighoumen, Davout conserve encore, le 15 au matin, l'espoir de couper Bagration de Bobruisk. Voulant être prêt à tout événement, il porte la Brigade Pajol à Iakchitse, lui adjoint le 25e de Ligne, commandé par le Général Dupellin, et une Compagnie de Pontonniers, afin de jeter immédiatement un pont au-dessus du confluent de l'Ouza. Pendant ce temps, de fortes reconnaissances de la Division Chastel sont dirigées du côté de la route de Bobruisk à Ghlousk et vers Lapitche ; car on signale de grands mouvements de troupes dans ces directions (Pajol (Cte de) : « Pajol, Général en chef », Firmin Didot, Paris, 1874, t. 3, p. 18).

Le 16 juillet 1812, Davout porte deux Divisions d'infanterie et la cavalerie de Valence à Pogosts. Pajol, avec sa Brigade, le 1er Chasseurs et le 25e de Ligne, est laissé à Iakchitse, pour manœuvrer sur les deux rives de la Bérézina, dont la communication est assurée par le pont de bateaux, et pour couvrir la marche du 1er corps ainsi que Ighoumen, où l'armée polonaise ne doit pas tarder à arriver. La position faite au détachement placé sous les ordres du Général Pajol n'est pas sans danger ; car il va se trouver fort éloigné du 1er corps et ne peut encore compter sur l'appui des Polonais (Pajol (Cte de) : « Pajol, Général en chef », Firmin Didot, Paris, 1874, t. 3, p. 19).

Le 28 juillet 1812, le Corps de Pajol est dissous ; le 25e de ligne, traversant Mohilew, rejoint sa Division sur la route de Chklow (Pajol (Cte de) : « Pajol, Général en chef », Firmin Didot, Paris, 1874, t. 3, p. 22).

Le 30 au matin, Davout dirige Pajol avec sa Brigade, renforcée du 25e de Ligne (Général Dupellin), sur Téolino, afin de former encore l'avant-garde et d'éloigner les Cosaques qui ont franchi le Dnieper (Pajol (Cte de) : « Pajol, Général en chef », Firmin Didot, Paris, 1874, t. 3, p. 24).

Le 31 juillet 1812, Pajol reçoit l'ordre de se porter à Stara-Toukhinia par Mardichevitche et Lobani. A Lobani, il doit former deux détachements de cinquante cavaliers chacun, qu'il dirigera sur la Verkhita par Soudjilovitsche, Olkhowka et Sloboda. L'un d'eux s'établira sur cette rivière, dont l'autre remontera la rive droite. Ces détachements ont mission de reconnaître le pays avec soin et de s'enquérir du Général Grouchy, qui doit déboucher de Babinovitche sur ces points. A Stara-Toukhinia, le Général Pajol doit détacher en avant deux Bataillons du 25e de Ligne. Toutes ces dispositions exécutées, la cavalerie de Pajol se trouve, au 1er août 1812, établie entre Dorotino, où s'étend sa gauche, et le Dnieper, où s'appuie sa droite ; les trois Bataillons qui restent du 25e de Ligne sont campés en arrière (Pajol (Cte de) : « Pajol, Général en chef », Firmin Didot, Paris, 1874, t. 3, p. 24).

/ 1813

Le 17 janvier 1813, l'Empereur écrit, depuis Paris, Au Général Clarke, Ministre de la Guerre : "Monsieur le duc de Peltre, il ne faut rien prendre de la conscription 1813 dans les 40 régiments dont l'état suit, savoir : ... 25e ... Total, 40 régiments.
Il faut au contraire leur donner, sur l'appel des 100 000 hommes, de quoi porter leur dépôt à 2500 hommes afin de compléter les 5e et 6e bataillons et ce qu'ils ont en France. Il suffira, pour les 5 derniers, de les porter à 2000 ...
Il faut donc, après que le corps d'observation de l'Elbe, le corps d'observation d'Italie et les 2 corps d'observation du Rhin seront partis, pouvoir former un corps de réserve avec ce qui existe dans les 40 dépôts ci-dessus désignés, avec ce qu'ils reçoivent de la conscription de 1813 et ce qu'ils vont recevoir sur la levée des 100 000 hommes.
Ce corps de réserve serait composé de 120 bataillons fournis par les 40 régiments ci-dessus. Il faut y ajouter un bataillon de marche des 8e et 18e légers ; un autre du 3e et du 105e ; d'autres bataillons de marche, formés de 2 compagnies tirées des 34 dépôts de la Grande Armée ; plus 5 bataillons de marche de la 32e division militaire. Cela ferait donc environ 150 bataillons ou une réserve de 120 000 hommes qui partirait avec les cadres des 5e et 6e bataillons et avec les cadres qui reviennent de la Grande Armée.
P.S. Je vous prie d'observer que cette lettre dérange quelque chose à l'approuvé que j'ai donné, dans mes lettres précédentes, aux dispositions faites par les bureaux pour compléter les régiments provisoires et différents corps.
Aussitôt que le chef de division aura terminé, il m'apportera ce travail
" (Correspondance générale de Napoléon, t.13, lettre 32318).

Le 27 janvier 1813, l'Empereur écrit, depuis Fontainebleau, Au Général Clarke, Ministre de la Guerre : "Monsieur le duc de Feltre, je reçois votre lettre du 26 (bureau du mouvement des troupes) ...
Le 25e de ligne qui arrive le 13, le 15e léger qui arrive le 14, le 3e léger qui arrive le 17 partiront d'Erfurt après 2 jours de repos, et se rendront successivement à Wittenberg où le général de division fera le partage des 2 brigades en 8 bataillons chacune, en ayant soin de répartir 2 bataillons d'infanterie légère pour chaque brigade ; puis il attendra les ordres du vice-roi pour se mettre en mouvement pour se rendre à Berlin et de là à Stettin ...
" (Correspondance générale de Napoléon, t.13, lettre 32514).

Le même 27 janvier 1813, l'Empereur écrit, depuis Fontainebleau, à Eugène Napoléon, Vice-Roi d’Italie, commandant en chef la Grande Armée, à Posen :"Mon Fils, le ministre de la guerre vous a écrit pour vous faire connaître que les détachements de conscrits de chacun des vingt-huit régiments de la Grande Armée qui doivent se rendre à Erfurt, où ils trouveront les cadres des 2e bataillons, ce qui complétera ces vingt-huit bataillons, partent de France ...
Le 17e et le 25e de ligne, le 15e d'infanterie légère et le 13e d’infanterie légère, qui arriveront avant le 17 mars, continueront leur mouvement, se réuniront ensemble à Weimar et de là continueront leur mouvement pour se rendre à Wittenberg, où le général de division du 1er corps aura porté son quartier général, et il aura ainsi sous ses ordres ces bataillons avec deux généraux de brigade ...
" (Mémoires du Prince Eugène, t.8, page 274 ; Correspondance de Napoléon, t. 24, 19523 ; Correspondance générale de Napoléon, t.13, lettre 32518).

Puis, le 5 février 1813, depuis Paris, au Général Clarke, Duc de Feltre, Ministre de la guerre, à Paris : "Monsieur le Duc de Feltre, je n'approuve pas la formation des cinquante demi-brigades provisoires, formant cent cinquante bataillons, pour la garde de l'intérieur ; voici de quelle manière ce travail doit être fait ...
FRONTIÈRES DU RHIN ET DE L'OCÉAN.
La défense de la France, depuis les 31e et 17e divisions militaires jusqu’à Besançon et jusqu’à Bordeaux, aura lieu de deux manières : par la formation de bataillons de garnison, composés de compagnies tirées des 5e bataillons et qui tiendront garnison dans nos places fortes, et par la formation de demi-brigades provisoires.
Les demi-brigades seront d’abord au nombre de vingt-quatre pour cette partie de la frontière qui s’étend depuis la 31e division jusqu’à la 11e.
Chaque demi-brigade sera composée de trois bataillons entiers, sans qu’il puisse y entrer, sous quelque prétexte que ce soit, une fraction de 5e bataillon. Ces vingt-quatre demi-brigades seront formées ainsi qu’il suit :
... la 7e demi-brigade, des 6es bataillons des 25e, 30e et 33e ...
Ces vingt-quatre demi-brigades formeront six divisions ; chaque division, quatre demi-brigades ou douze bataillons, savoir :
... La 2e division, à Wesel, composée des 3e, 6e, 7e et 9e demi-brigades ...
" (Correspondance de Napoléon, t. 24, 19538 ; Correspondance générale de Napoléon, t.13, lettre 32615).

Le 27 février 1813, l'Empereur écrit, depuis Paris, à Eugène, Vice-Roi d'Italie, commandant en chef de la Grande Armée : "Mon fils, le 2e bataillon du 17e de ligne, celui du 21e et celui du 25e doivent être arrivés à Cassel le 25 février ; celui du 56e a dû arriver le 20. Ils peuvent, s'ils ne l'ont déjà fait, se mettre en marche sans délai pour se rendre à Wittenberg.
Les 30e et 33e doivent être à Erfurt le 19 février, le 57e le 28 février, le 61e le 23, le 85e le 24, le 18e le 28, le 111e le 28. Ces sept bataillons d'Erfurt, avec les quatre premiers de Cassel, font onze bataillons qui peuvent être bientôt réunis sur l'Elbe ...
Ainsi, lorsque vous recevrez cette lettre, les 28 bataillons hormis cinq, auront dépassé Erfurt et seront dirigés sur Wittenberg ou Spandau, c'est-à- dire suivant l'emplacement de leurs corps respectifs. Prescrivez des mesures pour qu'ils partent réunis suivant les circonstances.
Le prince d'Eckmühl pourrait les réunir à Dessau ou à Wittenberg.
Ces jeunes conscrits doivent être spécialement placés dans les forteresses
" (Correspondance générale de Napoléon, t.13, lettre 32901).

Le même 27 février 1813, l'Empereur écrit également au Général Lauriston, commandant le Corps d'Observation de l'Elbe : "Vingt-huit deuxièmes bataillons du 1er et 2e corps de la Grande Armée se réunissent à Erfurt et Cassel, savoir :
à Cassel, les bataillons doivent être partis pour se porter sur 1'Elbe et Spandau : le 17e de ligne, 21e, 25e le 25 février en bataillons ; 56e le 26 février ...
" (Correspondance générale de Napoléon, t.13, lettre 32905).

Le 5 mars 1813, l'Empereur écrit, depuis Paris, à Eugène, Vice-Roi d’Italie, commandant en chef la Grande Armée : Mon fils, les deuxièmes bataillons du 17e de ligne, du 21e et du 25e doivent être arrivés à Cassel le 25 février ; celui du 56e a dû arriver le 20 ; ils peuvent, s'ils ne l'ont déjà fait, se mettre en marche sans délai pour se rendre à Wittenberg.
Les 30e et 33e doivent être à Erfurt, le 19 février ; le 57e, le 28 ; le 61e, le 25 ; le 85e, le 24 ; le 18e, le 28 ; le 111e, le 22. Ces 7 bataillons d'Erfurt avec les 4 premiers de Cassel font 11 bataillons qui peuvent être presque déjà réunis sur l'Elbe. Le 11e léger a dû arriver le 17 février à Cassel ; il doit être maintenant à Spandau.
Le 26e léger doit arriver à Erfurt, le 1er mars ; le 24e léger le 2 ; le 4e de ligne, le 6 ; le 12e de ligne, le 8 ; le 48e de ligne, le 10 ; le 7e léger, le 9 ; le 37e de ligne, le 11 ; le 72e de ligne, le 8 ; le 108e de ligne, le 9 ; le 2e de ligne, le 10 ; le 33e·de ligne, le 12. Quant au 13e léger, il ne pourra arriver à Erfurt que le 17 mars ; le 19e, le 16 ; le 46e, le 15 ; le 15e, le·15 ; le 93e, le 13.
Ainsi, lorsque vous recevrez cette lettre, les 28 bataillons, hormis 5, auront dépassé Erfurt et seront dirigés sur Willenberg ou Spandau, c'est-à-dire suivant l'emplacement de leurs corps respectifs.
Prescrivez les mesures pour qu'ils partent réunis suivant les circonstances. Le prince d'Eckmühl pourrait les réunir à Wittenberg ou à Dessau. Ces jeunes conscrits doivent être spécialement placés dans les forteresses
" (Mémoires du Prince Eugène, t. 8, page 394 ; Correspondance générale de Napoléon, t.13, lettre 33016).

Le 6 mars 1813, l'Empereur écrit, depuis Paris, au Général Clarke, Ministre de la Guerre : "Monsieur le duc de Feltre, je vous renvoie la dépêche du duc de Padoue. Faites-lui connaître que les 16 bataillons du 1er corps se réunissent à Wittenberg, pour garder cette ville sous les ordres d'un général de division et de 2 généraux de brigade, et que les 12 bataillons du 2e corps se réunissent à Dessau pour y garder le pont, également sous les ordres d'un général de division et de 2 généraux de brigade, qu'il vous fasse connaître ce qui a été exécuté de ces différentes dispositions.
Les 16 seconds bataillons du 1er corps formeront 8 régiments provisoires de la manière suivante :
... 35e régiment provisoire : 25e de ligne, 2e bataillon, 57e de ligne, idem ...
Vous donnerez ordre aux 8 majors de ces seize régiments de se rendre en poste à Erfurt et de là à Wittenberg.
Donnez ordre aux seize colonels de se rendre à leurs dépôts. Vous disposerez des majors en second pour les faire majors comme je l'ai ordonné précédemment ...
" (Correspondance générale de Napoléon, t.13, lettre 33041).

Le 14 avril 1813, l'Empereur écrit, depuis Saint-Cloud, au Général Clarke, Ministre de la Guerre : "Monsieur le duc de Peltre, vous avez donné ordre aux 28 régiments de la Grande Armée de diriger chacun 3 ou 4 compagnies de leurs dépôts sur Utrecht ou sur Wesel, savoir : les 13e léger, 17e, 19e, 25e, 46e, 48e, 72e et 108e sur Utrecht, où toutes ces compagnies seront arrivées au 1er mai ; et toutes les autres sur Wesel, où elles seront arrivées du 17 avril au 7 mai.
Cet ordre a été donné sur des états de situation ; mais avant de l'exécuter, les régiments ont dû envoyer les 3e et 4e compagnies du 4e bataillon ; en sorte que la plupart n'auront pas pu faire partir les autres, ou que du moins leur départ aura été retardé.
Faites-moi connaître le nombre et la force des compagnies des 28 4e bataillons qui sont parties ; ainsi que les compagnies de ces mêmes régiments qui sont parties pour Wesel et Utrecht, et quand elles y arriveront ? Ce rapport me devient d'autant plus important qu'en consultant vos ordres de mouvement, je serais induit en erreur ; puisque je croirais avoir ces troupes à Utrecht et à Wesel à la fin d'avril ou au commencement de mai, tandis que probablement il n'y aura rien
" (Correspondance générale de Napoléon, t.13, lettre 33855).

Le 7 juin 1813, l'Empereur écrit, depuis Bunzlau, au Prince de Neuchâtel et de Wagram, Major général de la Grande Armée, à Dresde : "Donnez ordre que de Wittenberg la 1re division se dirige sur Magdebourg où elle sera jointe par les quatre bataillons qui lui appartiennent : par ce moyen, le 1er corps, sous les ordres du prince d'Eckmühl, aura trois divisions, c'est-à-dire 16 régiments, ayant chacun ses 1er, 2e et 4e bataillons.
Vous lui ferez connaître qu'il ne doit pas perdre un moment pour supprimer les bataillons provisoires et réunir ensemble les 1er, 2e et 4e bataillons. Il fera revenir les colonels, les aigles et la musique des régiments. Alors le 1er corps sera composé ainsi qu'il suit ...
2e division du 1er corps formant la 2e division de l'armée
3 bataillons du 13e d'infanterie légère, 3 17e de ligne (ou 85e ?), 3 33e de ligne, 3 25e de ligne, 3 57e de ligne. 15 bataillons ...
Faites connaître au prince d'Eckmühl que lorsque je connaîtrai la situation de son corps, je me déciderai ou à lui former une 4e division avec ces bataillons ou à les incorporer dans ses 3 premières divisions afin que leurs bataillons soient bien complets ; faites-lui connaître que chaque division doit être de 3 brigades et avoir deux batteries à pied par division, deux batteries à cheval pour le corps et 2 batteries de 12 pour la réserve du corps ...
Vous ferez connaître au prince d'Eckmühl que les trois divisions qui composent le 1er corps, formant 48 bataillons avec 76 pièces de canon, doivent être prêts au 1er juillet à entrer en campagne, laissant la division de Hambourg pour la garde de Hambourg ...
" (Correspondance générale de Napoléon, t.13, lettre 34510).

Le 18 juin 1813, l'Empereur écrit, depuis Dresde, au Prince de Neuchâtel et de Wagram, Major général de la Grande Armée, à Dresde : "Mon Cousin, vous donnerez ordre au général Vandamme de partir de Hambourg le 25 pour se rendre à Magdeburg, où il établira son quartier général. Il mènera avec lui, 1° une des deux batteries d’artillerie à cheval attachées au 1er corps ; 2° une des deux batteries de 12 attachées au 1er corps ; 3° les 1ers et 4es bataillons des régiments qui composent la 1re division ; les 1ers et 4es bataillons des régiments qui composent la 2e division.
1re division. — 7e d'infanterie légère, 12e, 21e. 17e, 30e d'infanterie de ligne.
2e division. — 13e léger, 25e, 33e, 57e, 85e de ligne ...
La 2e division se réunira à Magdeburg, la 1re à Wittenberg ; le quartier général sera à Magdeburg. En conséquence, les 2es bataillons qui sont à Wittenberg des 13e d'infanterie légère, 25e, 33e, 57e, 85e de ligne, se rendront à Magdeburg pour y attendre les 1ers et 4es bataillons de ces mêmes régiments et former la 2e division ...
Le général Vandamme aura à Magdeburg : la 1re division, quinze bataillons ; la 2e division, quinze bataillons. La division Teste tiendra garnison à Magdeburg jusqu'à nouvel ordre ...
Ce corps sera appelé corps du général Vandamme ; mais il fera toujours partie du 1er corps. Il aura pour commandant d'artillerie le général Baltus. Le commandant du génie y enverra un chef de bataillon, deux officiers du génie pour chaque division et deux compagnies de sapeurs. Il y aura en outre un ordonnateur du 1er corps et un payeur ...
Vous prendrez les mesures nécessaires pour que ces ordres s'exécutent avec la plus grande activité ...
3° La division bis composée des 3es bataillons des 7e léger, 12e, 17e, 21e et 30e de ligne, qui formeront une brigade, et des 3es bataillons des 13e léger, 25e, 33e, 57e et 85e de ligne, qui formeront une 2e brigade.
Le prince d'Eckmühl formera la 3e division, qui se trouvera ainsi à trois brigades. En conséquence, il aura sous ses ordres, à Hambourg, la division de Hambourg, qui, après l'incorporation des bataillons de marche, doit être, comme je l'ai dit plus haut, de 5,000 hommes ; la 3e division, c'est-à-dire vingt bataillons ou 12,000 hommes ; la 3e division bis, dix bataillons ou 6,000 hommes ; total, 23,000 hommes ...
" (Correspondance de Napoléon, t. 25, 20145 ; Correspondance générale de Napoléon, t.13, lettre 34816).

Le 19 juin 1813, l'Empereur écrit, depuis Dresde, au Maréchal Kellermann, commandant de la cavalerie du 3e Corps : "Mon cousin, l'état-major vous fera connaître mes nouvelles dispositions relativement au 1er corps d'armée, mais comme il importe que vous les connaissiez sans perdre de temps, je vous en écris directement. J'ai divisé le 1er corps en deux parties ; la première comprend la 1re division, composée des 1er, 2e et 4e bataillons des 7e léger, 12e, 17e, 21e et 30e de ligne : et la 2e division composée des 1er, 2e et 4e bataillons des 13e léger ; 25e, 33e, 57e et 85e de ligne. Ces deux divisions se réunissent à Magdebourg sous les ordres du général Vandamme. La 3e division, composée des 1er, 2e et 4e bataillons des 15e léger ; 48e, 61e, 108e et 111e se réunit à Hambourg sous les ordres du prince d'Eckmühl, ainsi que la 3e Division bis, composée des 15 troisièmes bataillons des 15 régiments ci-dessus ...
Dirigez en conséquence, la marche des troupes qui doivent rejoindre ces divisions. Les 10 troisièmes bataillons des régiments de la 1re et 2e division faisant partie de la 3e division bis ne tarderont pas à arriver. Dirigez toujours sur Brême tout ce qui appartient à ces bataillons ...
J'ai ordonné que les aigles, la musique, les colonels et les majors des régiments des 1re, 2e et 3e divisions se rendent à leurs corps. Dirigez-les tous sur Magdebourg ou sur Hambourg, selon les dispositions ci-dessus. Ayez soin pour éviter des marches inutiles qu'on les prévienne à leur passage à Mayence ou à Wesel. Il est probable que les colonels et majors voyageront en poste ...
Ouvrez aux dépôts des 28 régiments des 1er et 2e corps pour savoir si leurs colonels, leurs musiques et leurs aigles sont partis ...
" (Correspondance générale de Napoléon, t.13, lettre 34865).

Le 23 juin 1813, le Maréchal Davout écrit, depuis Hambourg, au Prince de Neuchâtel, Major général de la Grande Armée : "Monseigneur, je viens de recevoir l'ordre de faire partir le général Vandamme avec 20 bataillons, le 25, pour Magdebourg, avec 46 bouches à feu, dont 8 de réserve.
Il sera impossible que ces troupes puissent partir le 25, puisque la majeure partie, qui se trouve à Lubeck ne pourra être ici que le 26.
L'exécution littérale de ces ordres laisse à Hambourg, pour la 50e division un bataillon du 3e régiment, deux bataillons de marche qui seront incorporés dans les quatre régiments qui doivent former cette division ; les deux bataillons du 25e, un bataillon du 105e et un autre bataillon de marche sont sur la côte. J'envoie l'ordre aux deux bataillons du 29e régiment de venir ; ils ne seront rendus que dans cinq jours. Je n'ai pas de nouvelles des bataillons du 3e et du 105e partis de Wittenberg pour Bremen.
Pour ce qui concerne la division Thiebault, il n'y a encore de rendu à Hambourg que 11 bataillons des 15 qui la composaient. Il en manque ainsi encore 4, savoir ceux des 48e, 108e, 12e de ligne et 15e léger. Les deux premiers de ces 4 bataillons n'arriveront que dans sept à huit jours ; je n'ai pas de nouvelles des 2 autres ...
Je ne ferai partir ensemble les bataillons qui appartiennent à la 1re division que le surlendemain, c'est-à-dire le 30 ou le 1er, afin que Hambourg ne soit pas totalement dégarni de troupes et pour avoir le temps de recevoir les bataillons du 25e, du 3e, du 105e, et les 6 bataillons que vous m'annoncez être partis de Wittenberg.
Cette mesure est nécessaire pour pouvoir garder Lubeck, Bergedorf et enfin les côtes. J'ai cru devoir prendre sur moi ce délai, parce qu'il faut, dans notre état, prévoir ce qui pourrait paraître invraisemblable, mais ce qui est possible, et qu'en outre la rentrée de la contribution, qui est déjà si difficile, eût totalement été arrêtée ...
" (Mazade C. (de) : « Correspondance du Maréchal Davout, prince d'Eckmühl : ses commandements, son ministère, 1801-1815 », t. 4, p. 185, lettre 1395).

Le 31 août 1813, le Commissaire ordonnateur du 1er Corps écrit au Major général : "Monseigneur, Votre Excellence doit être déjà instruite de l'échauffourée qui a eu lieu hier au 1er corps. Quelques efforts que j'aie faits pour conserver le matériel de l'administration ou du moins une partie, ils ont été vains. A l'exception de quelques chevaux du 10e bataillon du train des équipages, tout le reste a été abandonné sur le champ de bataille. Il a été impossible de ramener un seul caisson. Artillerie, trésor, postes, bagages, matériel d'ambulance, tout y est resté. Le personnel n'a pas été plus heureux, beaucoup d'employés d'administration ont dû être tués ou pris ; je n'ai pas encore retrouvé un seul officier de santé. Je n'ai auprès de moi que le directeur principal des hôpitaux, deux directeurs d'ambulance, l'inspecteur des vivres viande, faisant fonctions de directeur et un commis aux vivres pain. Je m'occupe de rallier ici tout ce qui aura pu échapper au désastre, personnel et matériel, mais je compte sur peu de chose relativement à ce dernier objet. Je suis ici avec le noyau de la 2e division commandé par le général Dumonceau, que, dans notre retraite, protégée par le 25e de ligne, nous avons repris d'entre les mains des Prussiens. On ignore quel a été le sort de Son Excellence M. le général comte Vandamme. Son chef d'état-major M. le général Revest s'est, dit-on, rendu cette nuit à Dresde ..." (Du Casse (A.) : "Le Général Vandamme et sa correspondance", Paris, Didier, 1870, t. 2, p. 525).

Le 1er septembre 1813, l'Empereur écrit, depuis Dresde, au Maréchal Berthier, Major-général de la Grande Armée : "... Donnez ordre aux généraux Philippon et Dumonceau d'organiser leurs divisions de la manière suivante :
... 2nde division :
on reformera le 1er et le 2nd bataillon du 13e léger
le 1er et le 2nd du 25e de ligne
le 1er, le 2nd et le 3e du 57e
et le 3e du 51e
En conséquence cette division sera de 8 bataillons ...
Le 1er corps sera formé ainsi :
... 2e division 8 bataillons ...
Le comte Daru fera passer la revue du 1er corps aussitôt qu'il sera réuni à Dresde au camp de la Jeune Garde, afin de constater les pertes des ambulances régimentaires et il fournira aux régiments les fonds nécessaires pour les reformer à raison de 7 bataillons pour la 1re division, et 8 pour la seconde
" (Chuquet A. : Lettres de l'empereur Napoléon, du 1er août au 18 octobre 1813, non insérées dans la correspondance, p. 132 ; Correspondance générale de Napoléon, t.14, lettre 36162).

L'Empereur décrète, depuis Harta, le 24 septembre : "Nous avons décrété et décrétons ce qui suit : ... Art. 5. — Les 3e et 4e bataillons du 25e de ligne sont incorporés dans les 1er et 2e bataillons et seront reformés en France ...
Art. 15. - Le 5e bataillon et le dépôt du 146e seront incorporés dans le 12e de ligne, ceux du 147e dans le 17e de ligne, ceux du 148e dans le 25e de ligne ...
Art. 18 — Notre ministre de la Guerre est chargé de l'exécution du présent décret qui sera transmis directement au major général
" (Chuquet A. : Lettres de l'empereur Napoléon, du 1er août au 18 octobre 1813, non insérées dans la correspondance, p. 187).

Le 17 novembre 1813, l'Empereur écrit, depuis Saint-Cloud, au Général Clarke, Duc de Feltre, Ministre de la Guerre, à Paris : "Monsieur le Duc de Feltre, il sera formé un corps qui prendra le titre de 1er corps bis et 13e bis de la Grande Armée, lequel se réunira à Anvers, à Gand et à Utrecht. Il sera composé de deux bataillons du 7e léger, du 13e léger, du 12e de ligne, du 17e, du 25e, du 33e, du 85e ; d'un du 57e, d'un bataillon du 36e, du 51e et du 55e, qui sont reformés à leurs dépôts, et du 6e bataillon du 15e léger, du 21e de ligne, du 30e, du 48e, du 108e, du 111e et du 61e ; total, 25 bataillons ; ce qui au complet ferait 25,000 hommes.
Une partie de ces 25,000 hommes existe par la conscription qui se lève actuellement ; mais un tiers ou un quart peuvent manquer, et vous y suppléerez en les portant sur les conscriptions que vous destinez au dépôt de Nancy.
Ces 25,000 hommes formeront trois divisions. Les 6es bataillons des 15e léger, 30e de ligne, 48e, 108e, 111e et 61e seront réunis dans la même division, ces bataillons appartenant aux régiments qui ont fourni à la composition du 13e corps.
Aussitôt que chacun de ces régiments pourra compléter un bataillon, il le fera partir pour Utrecht. Par ce moyen, ce corps pourra être à peu près formé par la conscription qui se lève aujourd'hui. Il peut donc être réalisé dans le courant de décembre.
Informez-vous près de l'administration de la guerre si l'habillement est prêt. Pourvoyez à l'habillement, et bientôt on pourra ressentir l'effet de cette nouvelle formation à Utrecht. Occupez-vous spécialement de compléter les cadres en officiers et sous-officiers. Vous comprendrez facilement pourquoi j'ai mis séparément ces bataillons, puisqu'ils ne doivent rien fournir, ni au 11e, ni au 5e, ni au 3e, ni au 2e corps de la Grande Armée
" (Correspondance de Napoléon, t. 26, 20904 ; Correspondance générale de Napoléon, t.14, lettre 37089 - Note : Cette organisation fut modifiée par un décret du 24 novembre 1813).

Le 17 novembre 1813 encore, l'Empereur écrit, depuis Saint-Cloud, au Général Lebrun, Aide de camp de l’Empereur : "Monsieur le duc de Plaisance, j’apprends par le télégraphe que la populace d’Amsterdam s’est insurgée dans la nuit du 15 au 16. Mon intention est que vous partiez cette nuit pour vous rendre à Anvers où il est nécessaire que vous voyiez l’amiral Missiessy et le commandant de la garnison, afin de garnir de matelots français les places d’Anvers et de Willemstad, les forts qui défendent l’ile de Gorée et la citadelle de Bois-le-Duc. Je suppose qu’il n’y a plus rien du côté de Breda.
J’ai donné ordre au général Rampon de se rendre à Gorcum avec 3000 hommes de gardes nationales. Je suppose qu’il y sera arrivé. Vous correspondrez avec lui pour connaitre la situation des choses de ce côté-là.
Vous connaissez déjà la situation de Grave et de Duvinter puisque vous en venez.
Vous prendrez le commandement du 1er corps bis de la Grande Armée qui se réunir à Anvers, et qui est composé :
... De 2 bataillons du 25e à Landrecies ...
Total : 13 bataillons
Tous ces bataillons sont en mouvement, les conscrits nécessaires pour les compléter, mais sans doute, il n’en est encore arrivé qu’une partie. Aussitôt qu’un bataillon pourra être organisé, habillé et armé, vous le ferez venir à Anvers ou à Flessingue de manière à former le plus promptement possible un corps de troupes.
Vous recevrez du ministre de la Guerre, l'organisation définitive de ce corps ...
Au surplus, vous recevrez des instructions plus détaillées du ministre de la Guerre. Le principal est la sûreté d'Anvers, d'Ostende, de Flessingue, de Willemstad, de Gorée, de la citadelle de Bois-le-Duc, et d'avoir des troupes qui surveillent le Rhin en communiquant avec Gorcum.
Vous correspondrez tous les jours avec moi par le télégraphe et les estafettes. Vous trouverez ci-joint l'état de tout ce que les 17e, 24e et 25e divisions militaires ont à recevoir de conscrits. Tout est en mouvement et arrive. Ecrivez aux généraux commandant les divisions, aux préfets, et aux directeurs d'artillerie pour accélérer l'habillement et l'armement de ces hommes. Si ces bataillons ne sont pas formés, formez-les. Nommez à tous les emplois vacants, et prenez toutes les mesures qu'exigent les circonstances, afin de vous former dans la main le plus tôt possible un corps de troupes qui soutienne Gorcum, Bois-le-Duc, Willemstad, défende le Rhin et puisse servir selon les circonstances.
Le duc de Tarente reçoit l'ordre de porter son quartier général de Cologne à Clèves pour se trouver plus à portée. Nous devons trouver de grandes ressources, dans les équipages de l'amiral Missiessy pour Flessingue, Anvers et pour les îles.
En passant à Lille, vous vous aboucherez avec le commandant de la division, et conférerez avec lui sur tout ce que la division peut fournir. Il sera nécessaire d'occuper tous les postes, tels que Crèvecoeur et autres le long du Rhin.
Prenez toutes les mesures les plus actives pour former l'approvisionnement de Gorcum et de la citadelle de Bois-le-Duc.
ÉTAT DES CONSCRITS QUE LES 16E, 24E ET 25E DIVISIONS MILITAIRES ONT À RECEVOIR
... 16e division
... 25e de ligne Landrecies 1 280 hommes la Somme, la Sarthe, Nord, les Deux-Nèthes ...
" (Correspondance générale de Napoléon, t.14, lettre 37102).

Le 21 novembre 1813, l'Empereur écrit, depuis Paris, à Daru, Ministre directeur de l’Administration de la Guerre : "Monsieur le comte Daru, je vous envoie un rapport que j 'avais demandé au comte de Cessac. Je n'ai pas besoin de justification, mais de faits. J’ai dans la 16e, la 24e et la 25e divisions militaires plus de 20 000 conscrits qui arriveront avant le 15 décembre. Le ministre de la Guerre a approuvé leur armement. J'ai donc besoin qu'ils soient habillés. Une partie du nombre est destinée à former le 1er corps bis de la Grande Armée commandée par le duc de Plaisance et qui se compose du 9e et 4e bataillon des régiments du 1er corps commandé par le comte de Lobau. Si l'habillement n'arrête pas le duc de Plaisance, ce corps sera bientôt disponible. Faites-moi connaître le nombre d'habillement que chaque bataillon a dans ce moment. Il est de la plus haute importance que le duc de Plaisance puisse réunir sur-le-champ tous les bataillons ou du moins une partie pour marcher sur Amsterdam.
Np
Tableau faisant connaître le nombre des conscrits assignés aux corps des 16e, 24e et 25e divisions, les fournitures accordées à chacune et le restant à ordonner.

Numéro des divisions Dénomination des corps Contingent positif Moitié que l'on présume être fournie sur le déficit Excédant Total Nombre de fournitures accordées Reste à ordonner
16e division 25e
700
140
300
1140
700
440

..." (Correspondance générale de Napoléon, t.14, lettre 37221).

Le 15 décembre 1813, à Paris, l'Empereur décrète : "1er corps. Il sera formé un 6e bataillon au 7e et au 13e régiment d'infanterie légère, au 12e, au 17e, au 36e, au 25e, au 51e, au 21e, au 33e, au 55e, au 85e de ligne ..." (Chuquet A. : « Inédits napoléoniens », Paris, 1913, t.1, lettre 1242).

Le 18 décembre 1813, l'Empereur écrit, depuis Paris, au Général Clarke, Ministre de la Guerre : "Monsieur le duc de Feltre, le 1er corps bis prendra le nom de 1er corps ...
Le 7e corps d'armée ne sera pas formé, et ses bataillons feront partie du 1er corps ...
Ainsi le 1er corps sera composé de la manière suivante :
13e d'infanterie légère (3e, 4e et 6e bataillons), 3 bataillons ; 12e d'infanterie légère (6e bataillon), 1 bataillon ; 27e d'infanterie légère (6e bataillon), 1 bataillon ; 17e de ligne, 3 bataillons ; 21e de ligne, 3 bataillons ; 25e de ligne, 3 bataillons ; 33e de ligne, 3 bataillons , 36e de ligne, 2 bataillons ; 51e de ligne, 3 bataillons ; 55e de ligne, 3 bataillons ; 85e de ligne, 3 bataillons ; 8e de ligne, 2 bataillons ; 24e de ligne, 2 bataillons ; 27e de ligne, 2 bataillons ; 28e de ligne, 2 bataillons ; 34e de ligne, 2 bataillons ; 45e de ligne, 1 bataillon ; 58e de ligne, 2 bataillons ; 64e de ligne, 1 bataillon ; 75e de ligne, 1 bataillon ; 76e de ligne, 1 bataillon ; 88e de ligne, 2 bataillons ; 90e de ligne, 1 bataillon ; 100e de ligne, 1 bataillon
Total 48 bataillons ...
Ces dispositions porteront le 1er corps à 52 bataillons ...
Il est indispensable que vous expédiiez dans la journée, par estafettes extraordinaires, ces nouveaux ordres aux généraux commandant les divisions militaires, afin que les 16 régiments qui devaient envoyer des détachements pour reformer le 14e corps à Strasbourg ne les fassent pas partir. Ceux qui seraient partis seront incorporés, comme je l'ai précédemment ordonné, dans le 2e corps à Strasbourg, et les cadres retourneront à leurs bataillons ...
Il n'était encore parti que 7 détachements formant 1800 hommes des bataillons qui devaient former le 7e corps à Strasbourg ; ils arrivent en ce moment à Strasbourg. Ces 1800 hommes seront incorporés, comme je l'ai ordonné dans le 2e corps. Les cadres retourneront à leurs dépôts ...
Je me dépêche de vous envoyer ces décisions parce que l'expédition des ordres qu'elles exigent est urgente.
ANNEXE
ÉTAT A
Distribution du 1er corps en 3 divisions
... 3e division
1 bataillon du 21e ; 3 bataillons du 25e ; 3 bataillons du 33e ; 3 bataillons du 55e ; 3 bataillons du 85e ; 1 bataillon du 64e ; 1 bataillon du 75e ; 1 bataillon du 76e ; 1 bataillon du 81e ; 1 bataillon du 100e ...
" (Correspondance générale de Napoléon, t.14, lettre 37606).

"ORDRES CONCERNANT LA COMPOSITION DES CORPS D’ARMÉE.
Paris, 21 décembre 1813.
Le général Maison est nommé commandant du 1er corps d’armée à Anvers ; le major général lui donnera l’ordre de partir demain pour se rendre dans cette place ; le général Roguet et le général Lefebvre-Desnoëttes seront sous ses ordres.
Le major général donnera l’ordre au général Grouchy de partir de suite pour se rendre à Strasbourg, où il prendra le commandement en chef de la cavalerie de l’armée.
… Le 1er corps d'armée, commandé par le général Maison, sera composé de trois divisions, savoir :
... 2e division : 3e léger, trois bataillons ; 24e de ligne, deux ; 25e, trois ; 27e, deux ; 28e, deux ; 45e, un ; 51e, deux ; 58e, deux ; total, dix-sept bataillons. Cette division sera commandée par le général Ambert ...
" (Correspondance de Napoléon, t. 26, 21024).

/ 1814

Le 21 février 1814, l'Empereur écrit, depuis Nogent-sur-Seine, au Général Hulin, commandant de la 1ère Division militaire : "Monsieur le comte Hulin, je reçois votre état de situation du 20. Je vois une grande quantité d'hommes aux dépôts des 5es bataillons des régiments qui n'ont pas de cadres à fournir ...
Mettez plus d'activité dans les mouvements de ces cadres. Faites venir à Paris ce qui est aux 5e bataillons, et complétez les cadres des 3e et 4e bataillons ...
Pour l'infanterie de ligne, vous avez un cadre du bataillon du 5e régiment, du 11e, des 19e, 25e, 39e, 43e, 46e ; vous en avez deux des 50e, 55e, 66e, 70e, 72e, 82e, 107e, 121e, 122e, 135e, 145e ; et vous avez 1100 hommes au 5e bataillon du 153e ; 500 hommes au 5e bataillon du 58e, 600 hommes au 5e bataillon du 32e, etc. ...
" (Correspondance générale de Napoléon, t.15, lettre 38281).

/ 1815

Le 22 mai 1815, l'Empereur écrit, depuis Paris, au Maréchal Davout, Prince D'Eckmühl, Ministre de la Guerre, à Paris : "Mon Cousin, je vous ai fait connaître hier, par le major général, que je désirais qu'il fût formé une armée de la Loire, commandée par le général Lamarque. Envoyez-y un général d'artillerie et un général du génie, qui partiront dans la journée pour se rendre à Angers, avec quelques officiers d'artillerie et du génie. Aussitôt que le général Lamarque sera arrivé, vous organiserez son état-major. En attendant, le général Delaborde conservera le commandement.
Je vous ai fait connaître qu'il était nécessaire d'armer le château de Nantes et d'y nommer un gouverneur ; envoyez-y le général Hogendorp ; faites-le partir dans la journée.
Faites mettre en état de défense les châteaux d'Angers et de Saumur ; envoyez-y l'artillerie et les munitions de guerre nécessaires. L'artillerie aura besoin d'un matériel assez considérable pour l'armement de ces châteaux et pour les divisions actives.
Gardes nationales. — La garde nationale de Nantes sera complétée à 4,000 hommes. Dirigez des armes pour les armer. Organisez à Nantes un atelier de réparation et faites-y parvenir 5,000 fusils en réparation, tirés de toutes les parties de la Bretagne.
Gendarmerie. — Je vous ai prescrit de faire un appel de 800 gendarmes à cheval et 2,000 gendarmes à pied. On formera trois escadrons des gendarmes à cheval et quatre bataillons des gendarmes à pied. Chaque bataillon sera composé de quatre compagnies de 125 hommes chacune. Les trois escadrons de gendarmerie à cheval seront réunis à Angers, à Poitiers et à Niort. Les quatre bataillons de gendarmerie à pied seront réunis de la manière suivante : à Angers, le 1er et le 2e bataillon, composés des compagnies parties de Versailles ; à Poitiers, le 3e bataillon et le 4e bataillon, à Niort. Ces deux bataillons seront formés des gendarmes des départements. Il est nécessaire que ces bataillons aient un colonel et les chefs de bataillon et officiers nécessaires. Les 100 gendarmes de Paris qui sont dans l'Ouest seront affectés à la place d'Angers et au service du quartier général. Les dix lieutenances mobiles de gendarmerie à pied formeront un bataillon de quatre compagnies, qui sera le 5e bataillon et se réunira à Saumur. Il sera complété à 500 hommes. Envoyez-y un chef de bataillon et tous les officiers nécessaires. Il sera donc nécessaire que le 1er et le 2e bataillon, qui ont été organisés à Versailles, à six compagnies, soient formés à quatre, afin qu'ils aient la même composition que les autres bataillons.
Je vous ai mandé d'envoyer des maréchaux de camp pour commander les départements de la Loire-Inférieure, de la Mayenne, de la Sarthe, de Maine-et-Loire, de la Vendée, des Deux-Sèvres, de la Haute-Vienne et de la Charente-Inférieure, indépendamment du général Travot et d'un autre jeune lieutenant général, que vous ferez partir pour remplacer le général Corbineau, lorsqu'il sera obligé de revenir à Paris. Le major général a dû vous dire qu'il était indispensable-que le général Clausel fût prévenu des mouvements de la Vendée, afin qu'il envoie une forte colonne pour s'approcher de Niort et se joindre à la colonne de la Rochelle et de Rochefort et contenir les insurgés de ce côté.
Il y aura donc, 1° à Angers, une division de gardes nationales, commandée par un lieutenant général, ayant une batterie de canons, deux bataillons de gendarmerie à pied et un escadron de gendarmerie à cheval ; 2° à Poitiers, une division de gardes nationales de la 21e division militaire, un bataillon de gendarmerie à pied, un escadron de gendarmerie à cheval ; 3° à Niort, la colonne du général Clausel, la colonne venant de la Rochelle, un escadron de gendarmerie à cheval et un bataillon de gendarmerie à pied ; 4° à Saumur, un bataillon de gendarmerie à pied. Le général Charpentier, qui est à Nantes, dirigera les troupes dont il pourra disposer, de manière à comprimer les rebelles, savoir : un détachement de gardes nationales, trois bataillons de fédérés, un bataillon du 65e, et tout ce que pourront fournir les dépôts et les 3es et 4es bataillons disponibles dans la 13e division militaire, qui, au lieu de venir à Paris, seront réunis à Nantes. Il sera nécessaire alors d'y organiser un atelier d'habillement pour 2,000 habits complets. Il faudra également, au lieu de les envoyer à Paris, réunir à Angers tous les 3es bataillons des régiments qui sont dans la 22e division militaire, à mesure qu'ils seront complétés ; faites-m'en connaître l'état ; réunir également à Poitiers tous les dépôts qui sont dans la 2e division, et à Napoléonville tous ceux de la 2e ; m'en faire l'état. Le 15e, le 26e et le 25e formeront une colonne active, qui sera successivement renforcée par les autres troupes.
Ecrivez à tous les généraux qui commandent les divisions et les départements de presser l'organisation des bataillons, la remonte de la cavalerie, et de diriger les hommes sur les trois points d'Angers, Poitiers et Niort. Il serait utile de renforcer les corps qui sont à Napoléonville, point central d'où l'on doit partir pour réprimer les rebelles
" (Correspondance de Napoléon, t. 28, 21948 ; Correspondance générale de Napoléon, t.15, lettre 39739).

Le 25 mai 1815, l'Empereur écrit, depuis Paris, au Maréchal Davout, Prince D'Eckmühl, Ministre de la Guerre, à Paris : "Je vous renvoie la correspondance du général Delaborde. Ce général paraît continuer à agir dans un système funeste. La ville de Nantes n'a pas besoin des secours du 15e. Cette ville, dont la population est de 60,000 âmes, ne peut pas se laisser prendre par les rebelles. Réitérez-lui l'ordre par une estafette extraordinaire : 1° de réunir le 15e, le 26e et le 25e ainsi que tous ses gendarmes, et de mettre cette troupe sous les ordres du général Corbineau ; 2° de rappeler tous les petits détachements soit de Fontevrauld, soit de tout autre lieu ; 3° la jeune garde devant lui arriver demain, de former une troisième colonne sous les ordres du général Brayer. Ainsi il aura la colonne du général Travot, la colonne du général Corbineau et celle du général Brayer. Il joindra à tout cela ce qu'il aura de cavalerie et de gendarmerie. Il laissera le général Charpentier à Nantes, où il formera une quatrième colonne, et, aussitôt que ces colonnes pourront se mettre en marche, elles s'y mettront, en avançant à portée l'une de l'autre, afin de se soutenir. Le général Corbineau commandera jusqu'à ce que le général Lamarque soit arrivé. Donnez ordre qu'on organise bien les gardes nationales à Saumur et à Angers, où la population est bonne. Il est important de leur procurer des armes.
Il faut mettre à prix la tête de La Rochejaquelein, de d'Autichamp et des autres chefs, et que, par des mouvements combinés, on arrive sur leurs domaines et qu'on rase leurs châteaux. Il faut que les généraux fassent des proclamations et qu'ils en fassent faire aux préfets pour éclairer les Vendéens. Il faut annoncer l'arrivée d'une grande quantité de troupes. Témoignez ma satisfaction au général Travot. Le général Lamarque va partir ; donnez-lui les mêmes instructions. Le principal, c'est que ses troupes soient toujours réunies, afin d'éviter des échecs. C'est à Nantes, à Angers, à Saumur à se garder, et il suffira de mettre garnison dans les châteaux de ces villes. Les officiers que vous avez nommés ne sont pas encore partis ; il serait cependant bien important d'avoir là quelqu'un qui s'occupât de la défense et de stimuler ces communes
" (L. Lecestre : « Lettres inédites de Napoléon 1er », Paris, 1897, t. 2, lettre 1212 ; Correspondance générale de Napoléon, t.15, lettre 39798).

/ Uniformes

Le 13 septembre 1798, Bonaparte fixe la couleur des poufs des différents corps d'infanterie : pour la 25e de Ligne, le pouf est rouge et blanc (La Jonquière C. de : « L’expédition d’Egypte, 1798-1801 », t. 3. p. 34).

Le 16 septembre 1798 (30 fructidor), Bonaparte prescrit à Berthier : "Les trompettes des troupes à cheval et les tambours des demi-brigades seront habillés avec des dolmans bleu de ciel. L'agent en chef de l'habillement en fera la fourniture sur les 400 dolmans qu'il a en magasin.
Il y aura, sur les nouveaux casques adoptés pour l'infanterie, deux grenades pour distinguer les grenadiers
" (La Jonquière C. de : « L’expédition d’Egypte, 1798-1801 », t. 3. p. 34).

L'ordre du jour du 28 Thermidor (15 août 1799 - voir plus haut dans l'historique) prescrit encore les détails suivants, arrêtés par l'Ordonnateur en chef Daure : "Habillement des troupes pour l'an VIII.
L'habit veste pour l’infanterie sera en drap doublé en toile de coton bleue.
Le gilet de basin croisé, le pantalon en toile forte écrue pour l'infanterie de ligne, et gros bleu pour l'infanterie légère, l’artillerie et le génie ...
Il sera accordé à chaque soldat une paire de souliers tous les trois mois.
Il sera accordé une casquette à chaque homme d'infanterie.
Il ne sera fourni des magasins de la République que le drap, les corps se pourvoiront des autres objets" (La Jonquière C. de : « L’expédition d’Egypte, 1798-1801 », t. 5, p. 565).

L'ordre du jour du 9 Vendémiaire an 8 (1er octobre 1799) fixe les couleurs que doivent désormais porter les Demi-brigades de l'Armée d'Orient (La Jonquière C. de : « L’expédition d’Egypte, 1798-1801 », t. 5, p. 562):

  Habit Retroussis et parements Passepoil Collet Passepoil
25e de Ligne Cramoisi bleu blanc bleu blanc

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