Le 34e Régiment d'Infanterie de Ligne

1789-1815

“Dans ce terrible combat, le 34ème de Ligne qui resta maître du champ de bataille, se couvrit de gloire” (Bulletin de la Grande Armée, 1806).

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Avertissement et remerciements :

Historique

Créé en 1775 à partir des 2ème et 4ème bataillons du régiment de Touraine, sous le nom de Savoie Carignan, ce régiment devient Angoulême en 1785, puis prend le 34ème rang dans l’infanterie en 1791 ; à cette époque, son colonel est Simon François de Bisson. En 1792, le régiment passe sous le commandement de François Jean Legrand puis le 24 août 1792 sous celui de Hugues Alexandre Joseph Meunier (né le 23 Novembre 1751 ; blessé le 15 septembre 1792 ; général de brigade le 16 juillet 1795 ; commandeur de la Légion d’Honneur le 15 juin 1804 ; chevalier d’Empire le 15 octobre 1809 ; décédé le 9 décembre 1831). Il combat cette année là à Jemmapes.

En 1793, le régiment combat à Nerwinden, Hondschoote et Wattignies. La même année (7 floréal an II) est formée la 34ème demi-brigade de bataille à partir du 2ème bataillon du 17ème régiment d’infanterie (Auvergne), du 4ème bataillon des Volontaires de la Moselle et du 3ème bataillon des Volontaires de la Meuse. En 1794, la 34ème, commandée par le chef de brigade Barrere, participe à la victoire de Jourdan à Fleurus.

En 1796, 2ème amalgame (1er ventôse an V) ; la 34ème demi-brigade d’infanterie de ligne est formée à partir des 1er et 2ème bataillons du 67ème régiment d’infanterie (Languedoc) ; de la 85ème demi-brigade de bataille (elle même formée du 1er bataillon du 43ème régiment d’infanterie, du 1er bataillon de Volontaires de la Haute-Marne et du 5ème bataillon de Volontaires du Haut-Rhin) ; de la 148ème demi-brigade de bataille (formée à partir du 2ème bataillon du 80ème régiment d’infanterie, des 7ème et 11ème bataillons de Volontaires de la Gironde) ; du 2ème bataillon de Volontaires de Paris ; du 3ème bataillon de Volontaires de Seine et Oise ; du 3ème bataillon de Volontaires d’Arras. Son commandant est le chef de brigade Mazas.

Le régiment combat en 1798 à Antibes ; en 1799 à Novi et Mondovi.

Le Régiment combat en 1800 à Rivière, Gènes, Saint Jacques de Ligurie et Saint Barthélemy de Ligurie.

Le 4 Messidor an 8 (23 juin 1800), à Milan, Bonaparte, Premier Consul de la République, arrête : "ART. 1er. – L'armée d'Italie sera composée des demi-brigades et régiments ci-après, savoir :
... Infanterie de ligne. – 1re, 2e, 3e, 10e, 11e, 22e, 24e, 26e, 28e, 29e, 30e, 34e, 40e, 41e, 43e, 44e, 58e, 59e, 60e, 67e, 68e, 70e, 71e, 72e, 74e, 78e, 91e, 96e, 97e, 99e, 101e, 105e, 106e, 107e, 102e ...
ART. 3. – Les dépôts des demi-brigades d'infanterie légère et de ligne, ainsi que des régiments des troupes à cheval et autres troupes qui restent à l'armée d'Italie, auront ordre de rejoindre l'armée.
ART. 4. – L'ordonnateur en chef et tous les agents des administrations qui ne seront pas jugés nécessaires pour le service de l'armée d'Italie retourneront à l'armée de réserve à Dijon.
ART. 5. – Le Ministre de la guerre est chargé de l'exécution du présent arrêté
" (De Cugnac (Cpt) : Campagne de l'Armée de Réserve en 1800, Paris, Chapelot, 1900, t.2, p. 521).

Le 7 Frimaire an 10 (28 novembre 1801), Murat écrit au Ministre de la Guerre : "… Je vous fais passer, citoyen ministre, un rapport du général Quesnel au sujet des plaintes que vous avez reçues contre le citoyen Mazas, chef de la 34e demi-brigade. Il paraît d'après les faits qui s'y trouvent consignés, que ce chef de brigade ne peut plus rester à la tête du corps qu'il commande et qu'il faut en éloigner aussi le chef de bataillon Vidal. Je vous propose, en conséquence, citoyen ministre, de faire remplacer le premier par le citoyen Bernard, de la 69e, fait chef de brigade sur-le-champ de bataille à Aboukir. Sa moralité, ses talents et surtout son esprit de conciliation ramèneraient bientôt le bon ordre dans le corps que vous lui aurez confié. Je vous invite en même temps à faire passer dans une autre demi-brigade le chef de bataillon Vidal" (Le Brethon Paul : « Lettres et documents pour servir à l'histoire de Joachim Murat, 1761-1815 », Plon, 1908-1914, t. 2, p. 215, lettre 874).

Au 10 Frimaire an 9 (1er décembre 1800), l'Armée d'Italie sous le commandement de Brune, a la composition suivante :
- Réserve, Lieutenant général Michaud, commandant.
Division Gardanne : Artillerie à pied — Artillerie légère — 70e de Ligne — 59e de Ligne — 1er Bataillon de Grenadiers — 44e de Ligne — 34e de Ligne — 14e Chasseurs (E. Titeux : « Le Général Dupont », Prieur et Dubois, Puteaux-sur-Seine, 1903, t. 1, p. 138).

Le 14 Nivôse an 10 (4 janvier 1802), Murat écrit, de Lyon, au Général Charpentier, Chef de l’Etat-major général : "... Faites passer sous les ordres du général Thurreau la 81e demi-brigade et faites-la remplacer par la 34e, qui devra surtout occuper le fort. Vous enverrez le général Solignac aux ordres du général Thurreau ; le commandant de la 34e commandera à Ancône, où il n'aura que la police des troupes. Il devra correspondre avec le général Thurreau et vous. L'ordonnateur prendra des mesures pour assurer le payement des subsistances et de la solde de cette demi-brigade" (Le Brethon Paul : « Lettres et documents pour servir à l'histoire de Joachim Murat, 1761-1815 », Plon, 1908-1914, t. 2, p. 226, lettre 892).

Le 14 Prairial an 10 (3 juin 1802), à Paris, on soumet au Premier Consul un "Rapport du ministre de la guerre sur la dissension qui existe entre les chefs de la 34e demi-brigade. Il signale les citoyens Poisson et Guellard comme chefs de parti ; il propose de les faire passer dans d'autres corps et de maintenir le chef de brigade Mazas dans son emploi"; Bonaparte répond : "Il faut exécuter cet arrêté, et ne pas l'annoncer" (Correspondance de Napoléon, t.7, lettre 6113).

Le 28 juin 1802 (9 Messidor an 10), Bonaparte écrit, depuis La Malmaison, au Général Berthier, Ministre de la Guerre : "... La 34e qui est dans la République italienne se rendra à Longwy et à Bitche, en traversant la Suisse ...
Tous ces mouvements ne se feront que dix jours après avoir reçu l'ordre.
Vous aurez soin que la veille du départ, il soit passé une revue de rigueur qui fasse bien connaître la situation des troupes que vous ferez partir. Vous aurez soin que tous les détachements soient bien réunis avant leur départ, et qu'ils marchent dans le plus grand ordre et par bataillon
" (Chuquet A. : « Ordres et apostilles de Napoléon, 1799-1815 », Paris, 1911, t.2, lettre 1257 ; Correspondance générale de Napoléon, t.3, lettre 6965).

Le 14 juin 1803 (25 Prairial an 11), le Premier Consul écrit, depuis Saint-Cloud, au Général Berthier, Ministre de la Guerre : "Je vous prie, citoyen ministre, de donner ordre ... A la 34e de se rendre à Mayence, partir le 10 messidor ..." (Correspondance générale de Napoléon, t.4, lettre 7721).

La 34ème de ligne, réunie à la 80ème, devient 34ème régiment d’infanterie de ligne en 1803. Le 5 octobre, le régiment passe sous le commandement du colonel Jean Antoine Dejean (né le 25 novembre 1765 ; commandant de la 13ème demi-brigade de bataille le 14 août 1793 ; de la 11ème demi-brigade d’infanterie le 19 juillet 1796 ; général de brigade le 19 octobre 1804 ; décédé le 6 novembre 1848).

D'après un "Etat sommaire des hommes qui ont fait la guerre dans les différents corps composant l'armée des côtes (Exécution de l'ordre du 12 thermidor an XIII.)", au Corps du Centre, Division Suchet, le 34e de Ligne, sur un effectif de 1804 hommes, en a 1140 qui ont déjà fait la guerre (Alombert P. C., Colin J. : « La campagne de 1805 en Allemagne », Paris, Chapelot, 1902, t. 1 (annexes et Cartes), p. 145).

En août 1805, le 34e de Ligne compte dans ses rangs 1140 anciens soldats sur 1804 (Alombert P. C., Colin J. : « La campagne de 1805 en Allemagne », Paris, Chapelot, 1902, t. 1, p. 170-171-172).

Corps

 

Hommes ayant droit

Total

Années de service du plus ancien soldat

Plus de 25 ans de service

De 20 à 25 ans de service

De 15 à 20 ans de service

De 10 à 15 ans de service   

34e régiment d'infanterie de ligne

15

22

21

701

759

 

(Alombert P. C., Colin J. : « La campagne de 1805 en Allemagne », Paris, Chapelot, 1902, t. 1 (annexes et Cartes), p. 144).

Toutefois, les jeunes conscrits des ans 10, 11 et 12 sont jetés aux milieu d’hommes accoutumées à la guerre de réquisitions, endurcis et impitoyables, dont l'accueil est brutal au point de multiplier les désertions. Les recommandations incessantes des inspecteurs généraux font assez ressortir à quel point le mal est visible. Bien des causes contribuent à produire la désertion, qui est énorme. Depuis trois ans, il déserte environ 50 hommes par bataillon chaque année. Il y a des régiments comme le 34e de Ligne qui ont compté 330 à 350 déserteurs pendant dix mois de l'an 13. Une grande partie de ces désertions proviennent du peu d'esprit national des recrues, levées en Belgique, dans le pays de Trèves, le Palatinat ou l'Italie, ou dans nos départements de l'Ouest; mais il faut avouer que toutes les parties de la France sont atteintes plus ou moins du même mal; l'Isère, le Rhône, Saône-et-Loire, etc., qui comptaient cependant parmi les départements les plus patriotes et les plus militaires depuis 1791, donnent lieu à des plaintes (Alombert P. C., Colin J. : « La campagne de 1805 en Allemagne », Paris, Chapelot, 1902, t. 1, p. 170-171-172-173).

Pour remplacer les déserteurs ou les conscrits qui, par corruption de fonctionnaires, se sont fait réformer, les conseils de recrutement en désignent d'autres, moins bons pour le service. On accepte des remplaçants sourds, aveugles, boiteux ou poitrinaires, qu'il faut réformer au corps, et d'autres qu'on accepte à la rigueur, mais qui sont encore d'assez mauvaise complexion. Les plaintes sont générales : "Le peu de soin que l'on apporte dans les départements lors des désignations fait qu'il arrive au corps des conscrits infirmes et impropres au service, même des remplaçants qui n'en peuvent faire aucun et qu'il faut réformer (6e Léger). Plusieurs hommes, même des remplaçants, ont été envoyés cette année avec des infirmités ou dans un état de langueur qui les mettent hors d'état de servir et qui eussent dû les faire rejeter (3e de Ligne).
J'ai remarqué qu'une grande partie des conscrits qui ont été envoyés à ce corps sont peu ou point propres au service militaire; j'en ai réformé plusieurs qui y sont arrivés récemment; j'ai recommandé au major de ne point vous laisser ignorer l'insouciance du conseil de recrutement du département du Pas-de-Calais, qui admet des conscrits et des remplaçants absolument impropres à aucun service militaire. Je vous prie, Monseigneur, d'en parler particulièrement à l'Empereur; il y a sans doute des abus à punir, et les autorités premières de ce département sont peut-être les plus coupables (34e de Ligne). L'inspecteur a remarqué, parmi les remplaçants, plusieurs sujets qui, par leur défaut de taille ou de conformation, ou par leur mauvaise conduite, n'étaient pas susceptibles d'être admis en remplacement des conscrits qu'ils représentent. Le conseil d'administration a dû et devra faire de suite les démarches nécessaires pour faire connaitre au ministre cet abus de confiance commis par les officiers de recrutement, et obtenir d'autres hommes (2e Hussards)
" (Alombert P. C., Colin J. : « La campagne de 1805 en Allemagne », Paris, Chapelot, 1902, t. 1, p. 174 - Source non citée).

Désertion en l'an XIII

Régiments

Recrues

Déserteurs

34e de ligne

1333

342

Alombert P. C., Colin J. : « La campagne de 1805 en Allemagne », Paris, Chapelot, 1902, t. 1 (annexes et Cartes), p. 148

Le Tableau des Forces de l'Empire au 16 thermidor an XIII (4 août 1805) indique que le 34e de Ligne a ses 1er et 2e Bataillons à l'Armée des Côtes, une partie à la 3e Aile, pour 1400 présents, l'autre partie au Corps du centre pou 326 présents, 78 aux hôpitaux, total 4046 hommes; les 3e et 4e Bataillons sont à Mayence, 26e Division militaire, pour 899 hommes présents, 95 détachés ou en recrutement, 73 aux hôpitaux, total 1067 hommes (Alombert P. C., Colin J. : « La campagne de 1805 en Allemagne », Paris, Chapelot, 1902, t. 1 (annexes et Cartes), p. 3 et suivantes).

Le 8 août 1805 (20 thermidoran 13), l'Empereur, depuis le camp de Boulogne, donne ses Ordres : "Les compagnies devant être considérées au complet de cent hommes, le major général fera connaître le nombre de places que chaque chaloupe-canonnière pourra procurer au delà.
Chaque bateau-canonnier ne pouvant contenir plus de quatre-vingt-quatorze hommes, il sera attaché à chaque division de bateaux-canonmers un dix-neuvième bâtiment qui formera un accroissement de places d'environ cent hommes.
Il sera formé cinq ailes de débarquement, composées chacune de soixante-douze péniches, sur lesquelles il sera embarqué six bataillons formant trois régiments, dont deux d'infanterie légère et un de ligne.
Les bataillons qui s'embarqueront sur les péniches seront réduits à 700 hommes, officiers compris.
Il y aura de plus une escouade d’ouvriers avec ce qui sera nécessaire pour enclouer les pièces, une compagnie d'artillerie munie de de refouloirs, leviers et autres objets propres à rétablir les batteries et à les réarmer sur-le-champ.
Il y aura aussi une Compagnie de sapeurs avec ses outils.
... La droite du même corps d'armée formera la 3e aile, et sera composée des 10e et 17e légères et 34e de ligne ...
" (Picard E. et Tuetey L. : « Correspondance inédite de Napoléon 1er conservée aux Archives de la Guerre », Paris, 1913, t. 1, lettre 149).

Le 10 août 1805, le 34ème a ses 1er et 2ème bataillons à l’armée des Côtes ; 1400 hommes sont à la 3ème aile, tandis que 404 hommes sont au corps du centre (dont 78 aux hôpitaux) ; le 3ème bataillon est à Mons, 26ème division militaire, avec un effectif total de 543 hommes, dont 83 détachés, et 33 aux hôpitaux.

L'Armée des Côtes de l'Océan à l'époque du 1er Fructidor au 13 (19 août 1805) comprend, à la 3e aile de débarquement, commandée par le Général de Brigade X., le 34e de Ligne, 2 Bataillons, de la 4e Division du Corps du centre, 1400 hommes (Alombert P. C., Colin J. : « La campagne de 1805 en Allemagne », Paris, Chapelot, 1902, t. 1 (annexes et Cartes), p. 44).

D'après la "Situation de l'avant-garde de l'Armée des côtes de l'Océan, à l'époque du 1er Fructidor an 13" (19 août 1805), il y a, dans les troupes Troupes de la 4e Division du Corps du centre (Suchet), le 34e de Ligne, Colonel Dumoutier ; Chefs de Bataillons Pouvereau et Triboulat ; 2 Bataillons, 1860 hommes au complet ; 326 hommes présents à Boulogne, 1400 à la 3e aile ; 994 hommes présents au Dépôt de Mayence (Alombert P. C., Colin J. : « La campagne de 1805 en Allemagne », Paris, Chapelot, 1902, t. 1 (annexes et Cartes), p. 48 et suivantes).

Le 29 août, le 34ème aligne 1686 hommes, qui font partie de la 4ème division du corps du centre de l’armée des Côtes.

Un "État des présents sous les armes des bataillons de guerre de tous les corps de l'Armée des côtes de l'Océan en marche vers le Rhin, pour servir à établir la distribution des fonds accordés par l'Empereur pour fournir une paire de souliers par homme et le tiers de l'effectif en capotes", daté du 11 fructidor an 13 (29 août 1805) indique que le Corps du centre comprend à sa 4e Division les :
17e Régiment d’infanterie légère, 1674 hommes.
34e Régiment d’infanterie de ligne, 1686 hommes.
40e Régiment d’infanterie de ligne, 1640 hommes.
64e Régiment d’infanterie de ligne, 1531 hommes.
88e Régiment d’infanterie de ligne, 1565 hommes.
Total : 8096 hommes (Alombert P. C., Colin J. : « La campagne de 1805 en Allemagne », Paris, Chapelot, 1902, t. 1, p. 384).

Un Chirurgien du 34e Régiment d'infanterie note que La troupe, logée pendant les marches à l'intérieur, n'a guère souffert de ce mouvement prolongé, et l'état sanitaire ne deviendra mauvais qu'après le passage du Rhin (Alombert P. C., Colin J. : « La campagne de 1805 en Allemagne », Paris, Chapelot, 1902, t. 2, p. 3).

En septembre, le 34ème fait partie de la 4ème division du 4ème corps avec un effectif de 3 bataillons et 2250 hommes.

Le 10 septembre 1805 (23 Fructidor an 13), l'Empereur écrit, depuis Saint-Cloud, au Maréchal Berthier, Ministre de la Guerre, Major général de la Grande Armée : "Mon cousin, donnez ordre au 3e bataillon du 34e régiment de ligne compléter à 700 hommes, officiers compris, de rejoindre les deux autres bataillons ; au 3e bataillon du 3e de ligne et au 3e bataillon du 25e d'infanterie légère complétés l'un et l'autre à 550 hommes de rejoindre également leurs deux premiers bataillons ..." (Correspondance générale de Napoléon, t.5, lettre 10766).

Le 1er complémentaire (21 septembre 1805), le Maréchal Soult fixe la répartition des cantonnements pour les Divisions du 4e Corps de la Grande Armée. 4e Division. Le 34e Regiment de 1igne est a Minfeld, Frekenfeld, Scheid (Alombert P. C., Colin J. : « La campagne de 1805 en Allemagne », Paris, Chapelot, 1902, t. 2, p. 100).

Composition de la Grande Armée au moment où elle a passé le Rhin pour la campagne d'Autriche.
5e corps d'armée au passage du Rhin dans les premiers jours de vendémiaire an XIV.
3e division. (La division portée ici resta 4e du 4e corps, et le 5e corps demeura à 2 divisions).
34e de Ligne, 3 Bataillons, 2250 hommes (Alombert P. C., Colin J. : « La campagne de 1805 en Allemagne », Paris, Chapelot, 1902, t. 2, p. 158).

Le 5 Vendémiaire an 14 (28 septembre 1805), le Maréchal Soult écrit, depuis Bruchsal, au Maréchal Berthier : "J'ai l'honneur de rendre compta à Votre Excellence que ... Le 3e bataillon du 34e régiment de ligne, fort de 600 hommes, rejoint aujourd'hui à Landau les deux premiers bataillons de ce régiment ..." (Alombert P. C., Colin J. : « La campagne de 1805 en Allemagne », Paris, Chapelot, 1902, t. 2, p. 523).

Le 8 Vendémiaire an 14 (30 septembre 1805), le Maréchal Soult écrit au Général Suchet : "… Je fais la demande, au ministre de la guerre, de 400 fusils pour le 3e bataillon du 34e régiment; mais, en attendant qu'il soit donné des ordres à cet égard, il convient que vous fassiez employer les fusils des hommes aux hôpitaux, que le régiment a à sa suite.
Il convient aussi que vous preniez sur tous les régiments de votre division l'excédent d'effets de campement qu'ils pourraient avoir pour en pourvoir le 3e bataillon du 34e.
Instruisez-moi, je vous prie, de l'exécution de ces dispositions
" (Alombert P. C., Colin J. : « La campagne de 1805 en Allemagne », Paris, Chapelot, 1902, t. 2, p. 538).

Le 9 Vendémiaire an 14 (1er octobre 1805), le Maréchal Soult écrit depuis Heilbronn, au Maréchal Berthier : "... Le général Suchet arrive à l'instant et m'expose qu'il est de toute impossibilité que le colonel Nerin, commandant le 64e régiment, fasse campagne; ses blessures et ses infirmités le mettent hors d'état de se mouvoir. D'après sa demande, je vous prie de vouloir bien donner ordre au major Chauvet, du même régiment, de venir prendre le commandement des deux bataillons de guerre.
Dans le même régiment, il y a un emploi de chef de bataillon vacant par l'admission à la solde de retraite du chef de bataillon Lacroix, ainsi que dans le 34e régiment par le départ du chef de bataillon Boyer. J'ai l'honneur de vous prier, Monsieur le Maréchal et Ministre, de proposer à Sa Majesté des officiers pour occuper ces deux emplois, dont l'un pourrait être rempli avec distinction par le chef de bataillon Boy, sortant du 28e, pour lequel j'ai eu l'honneur de vous écrire dernièrement …
" (Alombert P. C., Colin J. : « La campagne de 1805 en Allemagne », Paris, Chapelot, 1902, t. 2, p. 545).

Le 17 Vendémiaire an 14 (9 octobre 1805), le Maréchal Berthier écrit, depuis Donauwörth, au Général Suchet : "Ordre à la division du général Suchet de partir pour se rendre à Wertingen sous les ordres de M. le maréchal Lannes.
Il laisse à Donauwörth le 64e régiment, et s'il n'est pas arrivé, il laisse le 3e bataillon du 34e.
Il se porte entre le pont et la Wörniz
" (Alombert P. C., Colin J. : « La campagne de 1805 en Allemagne », Paris, Chapelot, 1902, t. 3, 1ère partie, p. 396).

Le 17 Vendémiaire an 14 (9 octobre 1805), le Général Andréossy écrit, depuis Donauwörth, au Général Godinot : "Monsieur le Général,
En conséquence des ordres de Son Excellence le ministre de la guerre, major général, vous prendrez provisoirement le commandement de Donauwörth.
Vous donnerez tous les ordres et vous prendrez toutes les mesures que vous jugerez convenables pour y maintenir l'ordre et la tranquillité; pour faire rejoindre les soldats, détachements ou convois allant aux corps d'armée qui ont passé le Danube, et pour renvoyer à leurs corps respectifs ceux qui passeraient à Donauwörth et qui n'auraient point d'ordres légitimes pour y venir ou aller sur le derrière. Vous vous concerterez avec M. le général René, commandant du quartier général, jusqu'à ce que le quartier général ait quitté Donauwörth.
Vous aurez à votre disposition le 3e bataillon du 34e régiment et le 21e régiment de dragons.
Lorsque les prisonniers de guerre arriveront à Donauwörth, l'adjudant-commandant Bourcier, chargé de tout ce qui y a rapport, les comptera en passant le pont et en dressera l'état, en ayant soin de désigner les corps.
Vous voudrez bien donner des ordres pour que tous les prisonniers qui seront à Donauwörth partent aujourd'hui sous l'escorte de deux compagnies du 34e régiment et un détachement du 21e de dragons.
Les troupes françaises seront relevées dans leur route par les bataillons de Wurtemberg et de Baden, qui ont reçu des ordres pour fournir des détachements sur la route de communication entre Spire et l'armée par Nördlingen, Bopfingen, Ellwangen, Gaildorf, Hall, OEringen, Heilbronn, Eppingen et Bruchsal.
Chaque fois que vous aurez des détachements de prisonniers de guerre à faire partir, vous aurez soin de donner les ordres nécessaires pour faire assurer leur subsistance et leur logement et pour qu'ils soient gardés avec précaution jusqu'au moment de leur départ. Les commissaires des guerres placés sur la route de Nördlingen à Spire sont établis à Boffenheim, Gaildorf, OEhringen et Eppingen. Ils feront donner les vivres pour deux jours.
Vous ferez délivrer au commandant de l'escorte des prisonniers de guerre un ordre de route jusqu'à Spire.
La gendarmerie d'élite a des ordres particuliers de ne laisser sortir personne de Donauwörth avant que le maréchal des logis placé au pont n'ait constaté que ce sont des Français et des individus
" (Alombert P. C., Colin J. : « La campagne de 1805 en Allemagne », Paris, Chapelot, 1902, t. 3, 1ère partie, p. 432).

Le même 17 vendémiaire an 14 (9 octobre 1805), le Général Andréossy écrit également, depuis Donauwörth, au Général René, commandant le Quartier général : "Général,
Je vous préviens que 3,000 à 4,000 Autrichiens prisonniers viennent d'arriver. Vous tâcherez de les placer dans un local hors de la ville. Son Excellence le ministre de la guerre, major général, a donné l’ordre au 3e bataillon du 34e de ligne de bivouaquer à l'entrée du pont. Il servira d'abord pour la garde des prisonniers, et ensuite pour leur escorte, du moment où on aura déterminé l'époque de leur départ. J'écrirai à M. l'Intendant général pour qu'il soit pourvu à leur substistance.
Faites dresser un état nominatif exact par corps de ces prisonniers et faites interroger leurs divers commandants. Copie certifiée de l'interrogatoire sera remise à Son Excellence le ministre de la guerre, major général, et l'interrogatoire, ainsi que l'état nominatif, seront consignés sur le registre des prisonniers de guerre
" (Alombert P. C., Colin J. : « La campagne de 1805 en Allemagne », Paris, Chapelot, 1902, t. 3, 1ère partie, p. 433).

Le Général Godinot prend donc le commandement de Donauwoerth ; il dispose du 21e Dragons et du 3e Bataillon du 34e de Ligne. On y envoie en outre deux Bataillons wurtembergeois pour garder le pont de Rain sur le Lech. Ces troupes sont chargées de mettre en route les convois de prisonniers, pour lesquels deux autres Bataillons wurtembergeois sont placés à Ellwangen et Heilbronn, et deux Bataillons badois entre Heilbronn et Spire (Alombert P. C., Colin J. : « La campagne de 1805 en Allemagne », Paris, Chapelot, 1902, t. 3, 1ère partie, p. 69).

Le 10 octobre, la route de l'armée est prolongée jusqu'à Augsbourg, qui est occupé par la Garde. Bernadotte a reçu l'ordre de laisser une Division de 6000 à 8000 hommes à Ingolstadt; il y met le Général Rivaud avec le 54e de Ligne et 5000 Bavarois. Rivaud détache un Régiment bavarois sur l'Ilm, entre Pfaffenhofen et Vohbourg ; un Bataillon de Chasseurs bavarois entre Vohbourg et l'Altmühl, et un autre à Rain, qui y relève les deux Bataillons wurtembergeois de Godinot; ceux-ci sont envoyés à Augsbourg avec un Demi-escadron du 21e Dragons et une Compagnie du 34e (Alombert P. C., Colin J. : « La campagne de 1805 en Allemagne », Paris, Chapelot, 1902, t. 3, 1ère partie, p. 69).

Le même 18 Vendémiaire an 14 (10 octobre 1805), le Maréchal Soult écrit, depuis Augsburg, au Maréchal Berthier : "Monsieur le Maréchal et Ministre,
J'ai eu l'honneur de proposer à Votre Excellence le chef de bataillon Boy, pour occuper un des emplois de son grade vacants dans le 34e et le 64e régiment; mais ma demande n'ayant point été accueillie, j'ai l'honneur de vous prier de vouloir bien faire délivrer à cet officier une commission pour être employé comme adjoint à l'état-major du 4e corps de la Grande Armée.
Le nombre d'officiers que Votre Excellence a retiré de cet état-major est si considérable, que ceux qui restent sont insuffisants pour faire le service; j'ai donc l'honneur de vous prier de nouveau, Monsieur le Maréchal et Ministre, de vouloir bien pourvoir à leur remplacement
" (Alombert P. C., Colin J. : « La campagne de 1805 en Allemagne », Paris, Chapelot, 1902, t. 3, 1ère partie, p. 482).

Le 34ème est engagé à Ulm.

Le 34e de Ligne, fort de 1 Bataillon, fait partie des troupes présentes à la reddition de cette place et à la sortie de la garnison autrichienne, prisonnière de guerre (Alombert P. C., Colin J. : « La campagne de 1805 en Allemagne », Paris, Chapelot, 1902, t. 3, 2e partie, p. 977 In : Bugeaud à Mlle de la Piconnerie. Linz, le 16 brumaire. - D'Ideville, Le Maréchal Bugeaud, t. 1, p. 73).

"GRANDE ARMEE.
Emplacements du 1er brumaire an XIV (23 octobre 1805) ...
34e régiment d'infanterie (3e bataillon). Part de Donauwörth avec le général Godinot pour faire l'arrière-garde du parc sur Augsburg ...
" (Alombert P. C., Colin J. : « La campagne de 1805 en Allemagne », Paris, Chapelot, 1902, t. 3, 2e partie, p. 1075).

Le même 1er Brumaire an 14 (23 octobre 1805), à 10 heures du matin, le Maréchal Berthier écrit, depuis Augsburg, au Général Godinot : "L'intention de l'Empereur est que vous fassiez filer tout ce qui se trouve du parc et qui peut être encore à Nördlingen et à Donauwörth. Sa Majesté vous charge de faire l'arrière-garde du parc avec le 21e de dragons et le 3e bataillon du 34e ; lorsque le parc sera à Augsburg vous rejoindrez le quartier général à Munich avec les troupes dont je vous ai parlé ci-dessus.
Vous laisserez le commandement de la place de Donauwörth au chef de bataillon que le général Andréossy y a envoyé (Le chef d'escadron Lachau, ex-aide de camp du maréchal Soult)
" (Alombert P. C., Colin J. : « La campagne de 1805 en Allemagne », Paris, Chapelot, 1902, t. 3, 2e partie, p. 1116).

Toujours le 1er Brumaire an 14 (23 octobre 1805), à 11 heures du matin, le Maréchal Berthier écrit, depuis Augsburg, à M. Petiet : "… Le 21e de dragons et le 3e bataillon du 34e régiment qui sont à Donauwörth, suivront le parc jusqu'à Augsburg, et de là suivront le quartier général à Munich …" (Alombert P. C., Colin J. : « La campagne de 1805 en Allemagne », Paris, Chapelot, 1902, t. 3, 2e partie, p. 1115).

De son côté, le Général Andréossy écrit, depuis Augsburg, le même 1er Brumaire au 14 (23 octobre 1805), au Général René, à Augsburg : "… Je vous préviens que le général Godinot, qui commandait à Donauwörth, fait l'arrière-garde du grand parc avec le 21e de dragons et le 3e bataillon du 34e régiment, et qu'il a l'ordre de rejoindre le quartier général à Munich …" Alombert P. C., Colin J. : « La campagne de 1805 en Allemagne », Paris, Chapelot, 1902, t. 3, 2e partie, p. 1120).

Augsburg est devenu le Dépôt, le centre d'opérations de l'Armée. Le grand parc d'artillerie s'y installe avec le 34e de ligne et le 21e dragons (Alombert P. C., Colin J. : « La campagne de 1805 en Allemagne », Paris, Chapelot, 1902, t. 4, p. 18).

"Emplacements du 3 brumaire an XIV (25 octobre 1805). ... 3e Bataillon du 34e régiment. A Augsburg avec le parc" (Alombert P. C., Colin J. : « La campagne de 1805 en Allemagne », Paris, Chapelot, 1902, t. 4, p. 188).

Le 26 octobre, il fait partie de la 3ème division (Suchet) du 5ème corps (Lannes) ; ses deux 1ers bataillons alignent 59 officiers et 1488 hommes; le 3ème bataillon est détaché à Donauwerth ("Situation des divisions composant le 5e corps de la Grande Armée à l'époque du 4 brumaire an XIV (26 octobre 1805)" inAlombert P. C., Colin J. : « La campagne de 1805 en Allemagne », Paris, Chapelot, 1902, t. 4, p. 755).

Grande Armée à l'époque du 6 Brumaire an XIV (28 octobre 1805).
5e Corps d'Armée.
Commandant en chef. Maréchal LANNES.
3e Division du 5e Corps.
Général de Division. Suchet.
17e Légère;
34e de Ligne;
40e de Ligne;
64e de Ligne;
88e de Ligne.

Alombert P. C., Colin J. : « La campagne de 1805 en Allemagne », Paris, Chapelot, 1902, t. 4, p. 711

La "Situation des troupes composant le 5e corps de la Grande Armée, à l'époque du 15 brumaire an XIV (6 novembre 1805)" indique : État-major général. - Quartier général à Neumarkt.
Maréchal d'Empire commandant en chef. LANNES ...
Division aux ordres de M. le général Suchet.
1re Brigade.
34e de Ligne. 59 Officiers et 1211 hommes prêts à combattre ; 175 hommes détachés sur les derrières ; 196 hommes aux hôpitaux (Alombert P. C., Colin J. : « La campagne de 1805 en Allemagne », Paris, Chapelot, 1902, t. 1, p. 764).

Le 2 décembre 1805, entre 7 et 8 heures du matin, le 5e Corps et la Réserve de cavalerie prennent position à hauteur du centre. L’infanterie est rangée sur deux lignes de Bataillons en colonnes d’attaque avec 200 pas de distance. Les Bataillons d’un même Régiment sont accolés.
Le 17e Léger garde le Santon, et a détaché un poste à Bosenitz. Les Régiments de la Division Suchet sont disposés dans l’ordre suivant, de la gauche à droite : en première ligne, le 40e et le 34e ; en deuxième ligne, le 88e et le 64e ; la route d’Olmutz masse deux bataillons à gauche et six à droite. Dans la Division Caffarelli, la première ligne est formée, de gauche à droite, par le 30e et le 17e de Ligne, et le 13e Léger ; la seconde Ligne par le 61e et le 51e (Alombert P. C., Colin J. : « La campagne de 1805 en Allemagne », Paris, Teissèdre, 2002, t. 5, p. 185).

Les deux Bataillons du 34e, qui combattent à Austerlitz, alignent 1303 hommes

Suchet écrit dans son Rapport au Maréchal Lannes : "Plusieurs fois notre infanterie vit nos hussards et nos dragons, pressés par l’ennemi, rentrer dans les intervalles des bataillons et se jeter même sur le front ; la ligne n’en était pas ébranlée. Le 1er bataillon du 34e s’est trouvé le premier assez heureusement placé pour accueillir ainsi par un feu de files la cavalerie ennemie, après avoir laissé de sang-froid passer derrière toute la nôtre et, dans ce mouvement qui s’est renouvelé trois fois, il a couvert tous son front de morts. Fatigué de l’audace d’un corps de dragons russes qui semblait menacer de couper la ligne, vous avez fait avancer le 2e bataillon du 40e pour le prendre en flanc.
Deux fois vous avez fait avancer tout le corps d’armée ; le feu redoublait alors, et le même calme s’est toujours fait remarquer dans les rangs. On a soutenu la mousqueterie avec la même intrépidité que les charges et la canonnade. La deuxième ligne, qui souffrait beaucoup de l’artillerie, s’était déployée
" (Alombert P. C., Colin J. : « La campagne de 1805 en Allemagne », Paris, Teissèdre, 2002, t. 5, p. 195-196).

"L’ennemi rompu d’abord, dit le Rapport de Suchet, s’est pelotonné, en continuant de tirer. Nos bataillons, au pas de charge, la baïonnette croisée, se portaient sur cette masse. La cavalerie qui , désespérant de leur faire poser les armes, s’était arrêtée dans son mouvement, ralentit un moment le nôtre ; mais bientôt, les 34e, 40e et 88e reprennent leur ardeur, couvrent le champ de bataille de 2000 morts, enlèvent 16 pièces de canon et un grand nombre de prisonniers. Le reste est poursuivi et rejeté dans le ravin, où il tâche de se rallier sous la protection de quatre pelotons de cavalerie" (Alombert P. C., Colin J. : « La campagne de 1805 en Allemagne », Paris, Teissèdre, 2002, t. 5, p. 220).

"A 3 heures, tout le plateau était dégarni", dit le Général Suchet. L’infanterie de sa Division se trouve alors sur la hauteur qui domine Kovalowitz : le 88e, passé en 1re ligne, fait face à ce village, à portée de fusil ; le 34e, le 40e et le 64e couronnent la hauteur ; le 30e et le 17e sont à cheval sur la route d’Olmütz, près de la poste de Posorzitz, ayant la cavalerie en avant d’eux. Les Russes se rallient, partie en arrière du ruisseau, au nord de Kovalowitz, partie sur la colline à l’ouest de ce ruisseau, en avant de l’étang (Alombert P. C., Colin J. : « La campagne de 1805 en Allemagne », Paris, Teissèdre, 2002, t. 5, p. 220).

Un officier est tué, 19 autres blessés dont le chef de bataillon Klein.

En 1805, le régiment passe sous le commandement du colonel Pierre Dumoustier (né le 17 mars 1771 ; colonel le 26 octobre 1804 ; général de brigade le 30 décembre 1806 ; baron de l’Empire le 27 novembre 1807 ; général de division le 24 juin 1811 ; comte d’Empire le 28 novembre 1813 ; décédé le 15 juin 1831).

Au 1er octobre, la situation est la suivante :
1er bataillon : 31 officiers, 905 hommes et 12 chevaux.
2ème bataillon : 30 officiers, 896 hommes.
3ème bataillon : 30 officiers, 896 hommes.
4ème bataillon (grenadiers et voltigeurs) : 6 officiers, 198 hommes.

Le 11 Brumaire an 14 (2 novembre 1805), le Colonel P. Dumoustier écrit, depuis Dachsberg, au Général Beker : "Général,
J'ai l'honneur de vous rendre compte que cette nuit, vers 2 heures du matin, le feu s'est manifesté à la maison occupée par la 1re compagnie des grenadiers, à Taufkirchen. Il résulte des renseignements que j'ai pris, tant des officiers de cette compagnie que du chef de bataillon Esnard, chef d'état-major par intérim de la division, que des canonniers de ligne et des soldats du train d'artillerie, de la division général du Gazan, étaient venus à minuit pour s'y loger, ainsi que leurs chevaux. Sur le refus des grenadiers de les recevoir, ils s'étaient retirés, en se permettant des invectives contre cette compagnie, et en menaçant d'y mettre le feu.
La compagnie des grenadiers était couchée depuis 10 heures; aucun feu dans la maison et dans la cour, par conséquent aucun moyen d'incendie. Il parait que quelques hommes de ces canonniers, ou soldats du train, seront parvenus à s'ouvrir un passage dans la maison, soit par une fenêtre, ou par une des portes, et qu'ayant monté au grenier avec de la lumière, où il n'y avait ni paille ni foin, ils auront laissé une chandelle contre quelque matière combustible, puisque c'est du grenier qu'est venu le feu, où il n'y avait aucun grenadier.
Dans ce malheureux événement, le nommé Enaut, soldat à la 8e compagnie du 2e bataillon, a sauvé par son intrépidité les effets de M. le chef de bataillon Esnard.
Voici l'état de l'habillement, armement, et équipement brûlés et perdus par la compagnie des grenadiers :
22 fusils, 18 baïonnettes, 30 sabres, 25 gibernes, 20 bonnets à poil, 72 paires de souliers, 36 chapeaux, 20 bonnets de police, 20 capotes, 20 guêtres noires, 20 guêtres grises, 20 sacs à peaux, 20 vestes, 20 culottes, 40 chemises, 1 caisse de tambour avec collier, 4 marmites et bidons.
Je vous prierais, général, de mettre sous les yeux de M. le général de division Suchet la position de cette brave compagnie de grenadiers, afin de pouvoir obtenir les secours en effets ci-dessus. J'ai l'honneur de vous ajouter que le régiment se trouve en ce moment avoir le plus grand besoin de souliers et de capotes; que les 300 paires de souliers distribués dernièrement n'ont été que d'un faible secours, attendu le mauvais temps, et qu'une partie des soldats est sans capotes
" (Alombert P. C., Colin J. : « La campagne de 1805 en Allemagne », Paris, Chapelot, 1902, t. 4, p. 435).

Le 17 Brumaire an 14 (8 novembre 1805), un brouillard épais, arrêtant la navigation, oblige à faire filer un détachement d'isolés par voie de terre sur Linz, escorté par un bataillon du 34e (Alombert P. C., Colin J. : « La campagne de 1805 en Allemagne », Paris, Chapelot, 1902, t. 4, p. 639).

Le 11 juillet 1806, l'Empereur écrit, depuis Saint-Cloud, au Maréchal Berthier : "Mon Cousin … La division du général Leval est composée de détachements des 10e et 26e d'infanterie légère, 3e, 40e, 58e, 4e et 34e de ligne, 17e et 24e d'infanterie légère (n’apparaissent pas dans la CGN et l'original), 18e, 64e, 57e et 88e de ligne : donnez ordre que cette division soit dissoute, et qu'elle se dirige, sans aucun séjour, par la route la plus courte, sur les bataillons de guerre ..." (Correspondance de Napoléon, t.12, lettres 10478 ; Correspondance générale de Napoléon, t.6, lettre 12461).

Le 10 octobre 1806, à Saalfeld, sont tués trois officiers ; trois autres sont blessés. A Iéna, le 14 octobre, formé en colonnes serrées, tournant dans le brouillard, le régiment débouche face à l’infanterie prussienne, ce qui conduit à un affreux carnage. La liste des officiers touchés est impressionnante : 1 tué, mais 29 blessés, dont le colonel Dumoustier.

Le 4 novembre 1806, l'Empereur écrit, depuis Berlin, au Maréchal Berthier, Major général dela Grande Armée : "Mon cousin, donnez l'ordre que les détachements des 34e, 64e, 40e, 88e, … et des 100e et 103e qui se trouvent à Spandau en partent demain pour rejoindre leurs corps à Stettin, avec tous les bagages et autres objets ..." (Picard E. et Tuetey L. : « Correspondance inédite de Napoléon 1er conservée aux Archives de la Guerre », Paris, 1913, t. 1, lettre 771 ; Correspondance générale de Napoléon, t.6, lettre 13445).

Le 11 novembre 1806, le Maréchal Berthier, Prince de Neuchâtel et Valengin, Major général de la Grande Armée, écrit depuis Berlin, au Général Dejean : "J'ai l'honneur de prévenir Votre Excellence qu'indépendamment des détachements que j'ai ordonné à M, le maréchal Kellermann de faire partir dans la première quinzaine de novembre, ainsi que je vous en ai informé par ma lettre du 2, je viens de lui adresser l’ordre de former huit bataillons provisoires conformément à l'état de composition que je joins ici.
Chaque bataillon sera composé de compagnies fournies par les troisièmes bataillons des corps de la Grande Armée, à raison d'une par bataillon, et chaque compagnie sera complétée à 140 hommes.
Le maréchal Kellermann nommera un chef de bataillon et un adjudant-major pour chaque bataillon et un major pour commander deux bataillons. Il aura soin de ne pas prendre les majors dans les mêmes corps où il prendra les chefs de bataillon ou adjudants-majors.
Je donne l'ordre aux généraux commandant les 25e et 2e divisions militaires de faire diriger de suite sur Mayence les compagnies que doivent fournir les bataillons qui ne sont pas stationnés dans les 5e et 26e divisions.
Pour accélérer la formation et le départ de ces bataillons il ne sera pas nécessaire que les conscrits soient dressés ; il suffira qu'ils aient huit ou dix jours d'instruction, qu'ils soient armés, qu'ils aient la veste, la culotte., les guêtres, le chapeau d'uniforme et une capote. Il ne faudra pas attendre qu'ils aient l'habit.
Sa Majesté espère que ces troupes seront réunies à Mayence le 25 et en partiront le même jour pour se rendre le plus promptement possible, conformément aux ordres que je donne à M. le maréchal Kellermann : savoir les 5e et 6e bataillons à Cassel pour maintenir la tranquillité de cet électorat et les six autres à Magdeburg où ils achèveront leur instruction.
Je préviens le maréchal Kellermann qu'il ne doit pas perdre un moment pour former ces bataillons que, pourvu qu'ils soient armés, tout est bon ; qu'ils seront fournis à Magdeburg de tout ce qui leur sera nécessaire ; que Sa Majesté doit en tirer deux avantages, puisqu'ils ne coûteront rien en France et qu'ils garderont Magdeburg, ce qui rendra d’autres troupes disponibles ...
" (Picard E. et Tuetey L. : « Correspondance inédite de Napoléon 1er conservée aux Archives de la Guerre », Paris, 1913, t. 1, lettre 793). Le 2e Bataillon doit comprendre 1 Compagnie du 34e de ligne, 1 du 40e, 1 du 88e, 1 du 100e, 1 du 103e, 1 du 17e d'infanterie légère, total 840 hommes.

Le 11 novembre, l’effectif total est de 71 officiers, 2071 hommes, 21 chevaux ; 24 officiers et 778 hommes sont aux hôpitaux.

5e Corps, Maréchal Lannes (11 novembre).
1ère Division, Général Suchet : 17e léger, 34e (3 bataillons), 40e, 64e et 88e de Ligne, 11 Bataillons, 12 pièces, 8948 hommes.
2e Division Gazan : 21e et 28e Légers (au 11 novembre, l’effectif de ces deux Régiments est de 3117 hommes ; ils ont rejoint le 5e Corps le 23 novembre), 100e (3 Bataillons) et 103e de Ligne (3 Bataillons), 10 bataillons, 12 pièces, 7120 hommes.
Parc d’artillerie et Génie : 454 hommes.
Cavalerie légère, Général Treillard : 9e et 10e Hussards, 21e Chasseurs, 9 Escadrons, 1049 hommes (Cazalas E. : « Mémoires du Général Bennigsen », tome 2, page 296).

Le 34e est ensuite engagé à Pultusk le 26 décembre (4 officiers tués, et 15 blessés dont à nouveau le colonel Dumoustier).

Le 27 décembre 1806, Lannes écrit à l'Empereur : "Le général Victor a reçu l'ordre d'attaquer le pont de gauche avec le 34e et 1 bataillon du 64e soutenus par la division Beker. L'ennemi a fait poster en même temps 8.000 hommes d'infanterie et 3 régiments de cavalerie sur ma droite cherchant à me déborder" (Cazalas E. : « Mémoires du Général Bennigsen », tome 1, page 94).

Le Journal des opérations de 3e corps raconte : "Le 34e régiment (3e corps), ayant eu affaire à des forces très supérieures et l'obscurité de la nuit ne lui permettant pas de bien juger des mouvements de l'ennemi, fut contraint à la retraite" (Cazalas E. : « Mémoires du Général Bennigsen », tome 1, page 96).

Le 31 décembre, le 34ème passe sous le commandement de Charles François Rémond (né le 2 novembre 1761 ; baron de l’Empire le 18 mars 1808 ; commandant de la Légion d’Honneur le 17 décembre 1809 ; général de brigade le 6 août 1811 ; décédé le 24 juin 1843).

Un autre officier est blessé dans un combat aux avant-postes le 7 janvier 1807.

Le 10 janvier 1807, l'Empereur écrit depuis Varsovie, au Maréchal Berthier, Ministre de la Guerre, Major général de la Grande Armée : "Vous donnerez l'ordre que les 1700 capotes existant le 9 au magasin soient distribuées de la manière suivante :
... 200 au 34e
... Ces capotes seront distribuées dans la journée et données à ces régiments qui n'en ont pas, par le colonel dans la journée de [demain] aux hommes nouvellement arrivés de France et à ceux qui n'en ont pas de manière que l'Empereur ne rencontre aucun soldat qui n'ait de capote
" (Picard E. et Tuetey L. : « Correspondance inédite de Napoléon 1er conservée aux Archives de la Guerre », Paris, 1913, t. 1, lettre 865 ; Correspondance générale de Napoléon, t.6, lettre 13998).

Le 16 janvier 1807, l'Empereur écrit, depuis Varsovie, au Maréchal Berthier : "… Donnez ordre au commandant de Bromberg de faire partir sans délai tout ce qu'il a appartenant au 17e léger, aux 21e, 34e, 40e, 64e, 88e, 100e et 103e, et de les diriger sur Varsovie …" (Correspondance de Napoléon, t.14, lettre 11650 ; Correspondance générale de Napoléon, t.7, lettre 14073).

Le 17 janvier 1807, l'Empereur écrit, depuis Varsovie, au Maréchal Berthier : "Donnez ordre à la compagnie du 17e d'infanterie légère, à celle du 88e et à celle du 34e qui font partie du 1er régiment provisoire de partir de Magdeburg pour se rendre à Berlin, et de Berlin à Varsovie. Avant leur départ, on s'assurera que l'armement de ces compagnies est en bon état, que les hommes ont deux paires de souliers dans le sac, de bonnes capotes et de bonnes gibernes, sans quoi on les retiendra à Magdeburg et à Berlin le temps nécessaire pour les mettre dans le meilleur état. Le général Clarke en passera l'inspection à Berlin, et ne les laissera partir que lorsqu'elles seront pourvues de tout ..." (Picard E. et Tuetey L. : « Correspondance inédite de Napoléon 1er conservée aux Archives de la Guerre », Paris, 1913, t. 1, lettre 886).

Le 21 janvier 1807, Napoléon écrit depuis Varsovie, au Maréchal Berthier : "Donner ordre au général Guérin, à Lowicz, d'établir un atelier d'armuriers, pour faire les réparations les plus urgentes aux fusils de son dépôt ; en informer le général Songis, qui accordera quelques sommes pour ces dépenses. Donner ordre au même de faire partir pour Varsovie les détachements des 12e de ligne, 21e de ligne, 25e et 85e, des 100e, 103e, 21e léger, 28e idem, 34e, 40e, 64e, 88e et 17e léger, qu'il a à son dépôt, en les faisant marcher bien en ordre ; de choisir une église ou un lieu couvert afin de faire exercer les conscrits qui passent à son dépôt, et de s'y rendre fréquemment lui-même afin de s'assurer qu'on pousse leur instruction autant que possible ..." (Correspondance de Napoléon, t.14, lettre 11675 ; Correspondance générale de Napoléon, t.7, lettre 14137).

Le 26 janvier 1807, l'Empereur écrit, depuis Varsovie, au Général Lacuée, Directeur général des revues et de la conscription : "L’état n°3 que vous m'avez accordé m'a fait plaisir ; il m'a paru ne rien laisser à désirer. Je disposer des 20000 hommes de la réserve de la manière suivante :
Annexe
Etat des hommes de la réserve à donner aux corps d'infanterie ci-après :
Ceux 12e de ligne 280 hommes ...
34e 360
" (Correspondance générale de Napoléon, t.6, lettre 14172).

Le régiment combat encore le 16 février à Ostrolenka.

Le 6 mars 1807, l'Empereur écrit, depuis Osterode, à Daru, Intendant général de la Grande Armée : "Monsieur Daru, faites une circulaire à tous les commissaires des guerres, pour leur faire connaître les points sur lesquels ils doivent diriger les hommes isolés des différents corps d’armée, ainsi que les bagages et effets desdits corps. Vous y joindrez l'état des corps qui composent chaque corps d'armée, conformément au tableau ci-joint ...
5e corps
... 34e de ligne ...
Dépôts à Varsovie ...
" (Correspondance générale de Napoléon, t.7, lettre 14497).

Le 15 mars 1807, l'Empereur écrit, depuis Osterode, au Général Lacuée, Directeur général des Revues et de la Conscription : "Je réponds à votre lettre du 7 février. J'y vois que vous avez encore 7342 hommes. Vous me demandez comment vous devez les employer. Il ne faut point donner les 7300 hommes que demande la marine et il faut employer cette réserve à réparer les pertes de la bataille d'Eylau. Voici les corps auxquels j'en voudrais donner : … Pour la Grande Armée
34e de ligne 100
" (Correspondance générale de Napoléon, t.7, lettre 14661).

Le 22 mars 1807, l'Empereur écrit, depuis Osterode, au Maréchal Kellermann, commandant un Corps de réserve de Gardes nationales : "Mon cousin, mon intention est de compléter les compagnies de grenadiers et de voltigeurs de la division Oudinot à un effectif de 150 hommes. Je désire en conséquence que vous fassiez réunir, conformément au tableau ci-joint, différents détachements d'hommes. De 5 pieds 4 pouces pour les grenadiers et de 4 pieds 11 pouces ou 5 pieds bien constitués pour les voltigeurs. Ces détachements peuvent partir sans sous-officiers, en désignant les meilleurs sujets pour en faire les fonctions pendant la route. Après en avoir passé la revue et avoir pourvu à ce que leur habillement et armement soient parfaitement en état, vous les ferez conduire par des officiers d'état-major, pour Thorn ...
34e de ligne 51 [Pour les grenadiers] 39 [Pour les voltigeurs] ...
" (Correspondance générale de Napoléon, t.7, lettre 14811).

Le 31 mars, depuis Osterode, Napoléon décide d'accorder 18 aigles d'honneur, dont neuf aux Officiers, et neuf aux Sous officiers et soldats, aux Régiments qui se sont distingués à Eylau. Il écrit au Maréchal Berthier : "Vous enverrez à chaque maréchal ce qui, dans les dispositions suivantes, concerne son corps d'armée, et sans que l'un connaisse ce qui regarde l'autre. 1° Il est accordé aux régiments dont l'état suit 18 aigles de la Légion d'honneur, dont 9 aux officiers et 9 aux sous-officiers et soldats qui se sont fait remarquer par leur courage et leur bonne conduite, depuis le commencement de la guerre de la quatrième coalition : … 34e ... d'infanterie de ligne ...
Du moment que les maréchaux auront reçu ma décision, ils ordonneront à chaque général de division de réunir chez lui les colonels et chefs de bataillon de chaque régiment, ainsi que les généraux, de brigade, et de dresser un procès-verbal qui constate les individus qui méritent le mieux la décoration. Ce procès-verbal sera envoyé au maréchal commandant le corps d'armée, qui le transmettra, avec ses observations, au major général. Tous ces procès-verbaux devront être arrivés avant le 6 avril. Le 7, le major général me les soumettra …
" (Correspondance de Napoléon, t.14, lettre 12240 ; Correspondance générale de Napoléon, t.7, lettre 145013).

Le 1er avril 1807, le 5ème corps est sous le commandement de Masséna ; les trois bataillons du 34ème de ligne (1ère division Suchet, brigade Claparède) totalisent 1917 hommes.

Le 21 avril 1807, l'Empereur écrit, depuis Finkenstein, au Maréchal Kellermann, commandant un Corps de réserve de Gardes nationales : "Mon cousin, dans l'état de situation de votre armée de réserve au 15 avril, je trouve ...
Que le 44e avait 462 hommes ; pourquoi n'en enverriez-vous pas 300 hommes ...
Je suppose que si vous ne les avez pas fait partir, c'est qu'ils n'étaient pas habillés. Mais moyennant l'autorisation que je vous ai donnée de les envoyer non habillés dans les régiments provisoires et de garnison, je pense que vous les avez mis en route ...
Je vois, par le même état, que vous pourriez faire partir également de Strasbourg :
du 3e régiment de ligne 500 hommes ... 34e idem 500 ...
Je suppose donc que tout cela sera parti ; si ce ne l'était pas, faites-le parti sans délai ...
" (Correspondance générale de Napoléon, t.7, lettre 15379).

Le 14 mai 1807, l'Empereur écrit, depuis Finkenstein, au Maréchal Berthier, Ministre de la Guerre, Major général de la Grande Armée : "Mon cousin ... Le 5e provisoire se rendra à Finkenstein, hormis les détachements des 34e, 40e, 88e, 100e, 103e, et du 17e léger, qui se rendront en droite ligne sur Willenberg ..." (Picard E. et Tuetey L. : « Correspondance inédite de Napoléon 1er conservée aux Archives de la Guerre », Paris, 1913, t. 1, lettre 1117 ; Correspondance générale de Napoléon, t.7, lettre 15611).

Le 21 mai 1807, l'Empereur écrit, depuis Finkenstein, au Général Lacuée, Directeur général des Revues et de la Conscription : "J’ai reçu les états de situation que je vous avais demandés. Les 20000 hommes de la réserve doivent être distribués de la manière suivante :
12000 hommes à l'infanterie de ligne et légère conformément au tableau ci-joint.
… Répartition de 12 000 hommes de la réserve de 1808 entre les corps ci-après de l'infanterie de ligne et de l'infanterie légère.
... INFANTERIE DE LIGNE
CORPS NOMBRE DES CONSCRITS
... 34e 300 ...
" (Correspondance générale de Napoléon, t.7, lettre 15681).

Le 27 mai 1807, à Finkenstein, "Le général CIarke rend compte qu’il a fait partir de Berlin le 9e régiment d'infanterie légère pour Posen (9e Régiment provisoire ?), d'où les compagnies de ce régiment provenant du 17e légère, des 34e, 40e, 88e, 100e et 163e (103e ?) de ligne, se dirigeront sur Varsovie ; tandis que celles appartenant aux 10e légère, 3e, 4e, 18e, 57e et 59e de ligne se dirigeront sur Thorn. Il demande quelle sera la destination ultérieure de ces six dernières compagnies"; Napoléon répond : "Faire venir à Finkenstein la partie de ce régiment qui arrive à Thorn" (Picard E. et Tuetey L. : « Correspondance inédite de Napoléon 1er conservée aux Archives de la Guerre », Paris, 1913, t. 1, lettre 1149).

Composition de l'Aile droite, 5e Corps du Maréchal Masséna, le 1er juin 1807 :
1ère Division, Général Suchet : 17e Léger, 34e (3 bataillons), 40e, 64e et 88e de Ligne, 11 Bataillons, 18 pièces, 7540 hommes.
2e Division, Général Gazan : 21e et 28e Légers, 100e (3 Bataillons) et 103e de Ligne (3 Bataillons), 10 Bataillons, 17 pièces, 6219 hommes.
Artillerie : 369 hommes.
Division bavaroise, (Prince royal de Bavière), Général de Wrède : 2e, 3e, 4e, 7e, 13e et 14e Régiments de Ligne ; 3e et 4e Bataillons légers, Bataillon Braun ; 15 Bataillons, 18 pièces, 10468 hommes ; 2e
Dragons, 3e Chevau-légers, 4 Escadrons, 803 hommes.
Cavalerie légère, Général Montbrun : 9e et 10e Hussards, 21e Chasseurs, 9 Escadrons, 667 hommes.
5e Division de Dragons, Général Lorge : 13e, 22e, 15e et 25e Régiments, artillerie ; 12 Escadrons, 3 pièces, 1645 hommes (Cazalas E. : « Mémoires du Général Bennigsen », tome 2, page 302).

Le 34e combat le 14 juin à Friedland (2 officiers tués ; 4 blessés, dont le chef de bataillon Chabert).

- Inspection du Dépôt du 34e Régiment à Strasbourg par le Général Schauenburg, 7 novembre 1807

Dépôt du 34e Régiment d’Infanterie de Ligne. Revue passée à Strasbourg le 7 novembre 1807.
Espèce d’hommes. Très belle.
Habillement. Très bien façonné et soigné.
Equipement. En bon état.
Armement. Idem.
Tenue. Très belle.
Discipline. Bonne.
Maniement d’armes. Bien exécuté pour des recrues, mais il ne devra plus rester si marqué après leur instruction, attendu qu’ils ne pourraient exercer avec d’autres régiments en ligne. Le port d’arme et la position sont passables.
Manœuvres. Aussi bien que les circonstances le permettent. Le soldat traine en marchant.
Retenue. Point.
Ordinaire. Bien monté.
Pain. Le pain de soupe est bon, celui de munition est médiocre.
Casernes et fournitures. Les chambrées bonnes ; les fournitures mauvaises.
Conscrits. Bien traités.
Finances. Les registres de comptabilité en deniers et effets sont tenus avec le plus grand ordre, les recettes y sont portées avec exactitude et les dépenses classées avec régularité.
Résumé.
M. le Major Tridoulat. Très à sa place d’après les moyens que j’ai pu lui remarquer, l’éducation qu’il parait avoir reçu joint aux soins qu’il se donne tant pour l’instruction que pour la police intérieure du Dépôt, me font pense que Son Excellence peut prendre confiance aux notes qu’il a faites concernant les Officiers.
Celle qu’il donne sur son Quartier-maitre me parait bien méritée concernant ses talents, quant à sa fidélité relativement à la comptabilité vis-à-vis le gouvernement et le corps tout jugement d’Inspecteur général à l’époque de cette revue, ne peut être porté avec fondement attendu qu’il ne m’a pas été possible de pouvoir vous rendre compte d’autre chose que sur ce que j’ai pu remarquer sur la tenue du registre et l’exagération des dépenses, et comme j’aurai l’honneur de vous le dire dans mes observations générales, il n’y a que les Sous-inspecteurs qui ont journellement sous les yeux les mouvements des corps qui pourraient rendre un compte exact sur l’administration et veiller sur l’économie des dépenses, sils voulaient faire au moins le travail que leur emploi exige, … rien ne peut leur …
Ordre. - Voyez la page n°1.
Supplément à cet ordre.
Les frais pour réparations à l’armement pendant l’an 13 s’élèvent à 1755 frs 39 c. et pour le bureau pendant la même époque à 3331 frs 70 c. Ces dépenses n’ont pas été faites avec économies, le conseil doit tenir la main pour qu’à l’avenir, elles soient faites avec plus de ménagement.
L’inspecteur général ordonne de faire cesser de suite toutes les retenues qui existeraient autres que celles autorisées par les règlements.
A dater du 1er décembre courant, il ne sera fait aux officiers aucune retenue quelconque pour la musique que celle d’une journée de solde par mois seulement, conformément aux intentions du gouvernement.
Le commandant du Dépôt transmettra de suite le présent ordre à M. le Colonel pour qu’il ait à s’y conformer, et en faire lecture aux officiers rassemblés.
A Strasbourg le 17 décembre 1807
" (Schauenburg (Général baron Alexis-Balthazar-Henri-Antoine de) : « Revues particulières d’inspection, ordonnée le 23 octobre 1807 » ; Bibliothèque Nationale et Universitaire de Strasbourg: MS.0.491 ; document numérisé par la BNU à la demande conjointe de F. Berjaud, L. Claudel et D. Davin).

"Ordre donné à tous les corps sur la manière d’exercer les conscrits et pour l’administration.
Nota. Le présent ordre a été adressé à S. E. le Ministre de la guerre, le 20 novembre dernier ; lequel précèdera les autres donnés.
Les commandants des dépôts prescriront aux officiers et sous-officiers de s’appliquer à connaitre autant que les circonstances le permettront les facultés de l’homme qu’ils ont à instruire afin de les traiter en conséquence, ils leur recommanderont la patience, les brusqueries étant contraires aux succès de l’instruction.
Le premier objet auquel ils devront avoir attention, c’est d’inspirer aux recrues le goût de la propreté, pour y parvenir, il faut qu’il lui indique tous les moyens qui sont en usage dans la troupe pour entretenir et nettoyer avec ménagement toutes les parties de l’habillement et équipement, après la propreté du corps, si essentielle à la santé du soldat, vient l’entretien de ses armes dont il doit avoir le plus grand soin, à cet effet, il faut faire connaitre aux recrues toutes les parties de son armement et lui enseigner la manière de nettoyer et remonter son fusil.
Lorsque l’on sera à l’exercice l’instructeur entretiendra la recrue pendant l’intervalle de chaque repos, de ses devoirs envers les officiers et sous-officiers, et lui fera connaitre les nomes des généraux sous les ordres desquels se trouvera le corps, le nom des officiers de sa compagnie, et de ceux supérieurs en exigeant de lui qu’il les retiennent.
Le commandant de chaque dépôt fera pratiquer le règlement concernant le service intérieur, la police et la discipline de l’infanterie du 24 juin 1792 sur tout ce qui n’est pas contraire aux lois actuelles, aux localités et aux circonstances.
Ils assembleront au moins chaque semaine les officiers et sous-officiers pour les examiner sur les bases de la discipline, de la police, du service intérieur et sur celui de la place duquel il devra être donné connaissance aux conscrits à la fin de chaque exercice en classant les devoirs de chaque grade.
Ils feront aussi suivre par gradation le règlement concernant la manœuvre et l’exercice de l’infanterie du 1er août 1791, sans se permettre sous aucun prétexte quelconque la moindre innovation dans ses principes.
En surveillant la stricte exécution de l’ordre ci-dessus, ils exigeront que les officiers et sous-officiers , par leur conduite et leur application à remplir leur devoir, servent de modèle aux jeunes soldats pour l’éducation militaire de laquelle ils sont chargés.
Tous les officiers et sous-officiers devront se trouver aux exercices journaliers et y être employés en raison de leurs connaissances et moyens d’instruction, et ceux qui n’en auront pas suffisamment devront également s’y trouver pour en acquérir ou pouvoir y être utilisés à la volonté du chef.
L’on n’exercera jamais de grand matin, à moins que les circonstances ne l’exigent, afin de donner le temps au soldat de soigner toutes les parties de son vêtement et la propreté de la chambrée ; l’on préfèrera autant que possible les exercices de l’après midi attendu qu’elles empêchent le soldat de s’écarter trop loin de son quartier.
Conformément à l’article 20 du règlement concernant le service intérieur, tous les officiers devront se trouver à la garde journalière que fournira le corps quand même elle ne défilerait qu’au quartier ; les chefs n’en exempteront personne que pour objet de serves, ils exigeront qu’ils se présentent dans la tenue prescrite pour le journalier, et qu’ils ne se permettent aucun autre costume dans la journée, que celui qu’ils doivent avoir eu à la parade.
Administration.
Les membres du conseil d’administration devront se pénétrer du devoir de la plus exacte surveillance sur toutes les parties de l’administration qui leur est confiée, et les commandants des compagnies porteront toute l’attention nécessaire aux fournitures qui seront faites à leurs soldats, feront les représentations au conseil d’administration si elles étaient défectueuses et rendront compte à l’inspecteur général dans le cas où il ne serait pas fait droit à leurs réclamations.
Le premier dimanche de chaque mois, il sera fait lecture de l’arrêté du 19 Vendémiaire an 12 relatif à la désertion.
Il ne sera fait aux soldats et conscrits, et sous quelque prétexte que ce puisse être, aucune autre retenue que celles prescrites par les règlements.
On ne peut sous quelque prétexte que ce soit, et sans se rendre coupable d’un délit, se permettre de recevoir des hommes en remplacement des militaires qui sont sous les drapeaux sans l’autorisation formelle et préalable transmise par le directeur général de la conscription.
Il ne doit être délivré aucune espèce de congé si ce n’est sur des imprimés envoyés par le ministre. Aucun enrôlé volontaire ne doit être admis qu’après avoir contracté un engagement en présence d’un maire.
On ordonnera que cette formalité soit remplie sur le champ par les enrôlés volontaires qui ne s’y seraient pas conformés.
L’intention de l’Empereur est que tout militaire qui reçoit son congé définitif soit pour ancienneté de service, soit pour cause de blessures reçues à l’armée, puisse rentrer dans ses foyers avec une tenue décente et qu’il doit par conséquent être pourvu d’un habit uniforme en bon état et de son sabre, s’il est sous-officier ou grenadier.
Si le corps a plus de huit musiciens (que les règlement accordent), ceux qui dépassent ce nombre devront être admis comme soldats, et s’ils l’avaient été seulement comme gagistes, ils devront de suite contracter un engagement militaire, s’ils s’y refusent et que le corps veuille les conserver, il est expressément défendu de les porter sur les revues de solde et de fournitures et ils seront mis entièrement à la charge des officiers, mais dans tous les cas, le total de la dépense de la musique ne doit pas excéder une journée de solde des officiers par mois.
Le présent ordre sera transmis de suite sur le registre des délibérations et lu aux officiers rassemblés.
Les commandants des dépôts restent responsables de son entière exécution
" (Schauenburg (Général baron Alexis-Balthazar-Henri-Antoine de) : « Revues particulières d’inspection, ordonnée le 23 octobre 1807 » ; Bibliothèque Nationale et Universitaire de Strasbourg: MS.0.491 ; document numérisé par la BNU à la demande conjointe de F. Berjaud, L. Claudel et D. Davin).

Le Général Schauenburg adresse au Ministre Lacuée le résultat de sa revue le 25 décembre 1807 et au Ministre de la Guerre et au Ministre Dejean le 2 janvier 1808; le résultat de la Revue est également adressé au Corps le 2 janvier 1808 (Schauenburg (Général baron Alexis-Balthazar-Henri-Antoine de) : « Revues particulières d’inspection, ordonnée le 23 octobre 1807 » ; Bibliothèque Nationale et Universitaire de Strasbourg: MS.0.491 ; document numérisé par la BNU à la demande conjointe de F. Berjaud, L. Claudel et D. Davin).

/ 1807, Formation du Corps d'Observation des Côtes de l'Océan

L’autre grande affaire pour l’Empereur après Tilsitt, c’est le Portugal et l’Espagne où il envoie des troupes, en général des Régiments provisoires, dans des Corps d’Observation formés de divers détachements, pour contrôler discrètement les places fortes du Royaume bourbonien, alors notre allié, et lancer la conquête du Portugal.

Le Corps d’Observation des Côtes de l’Océan est placé sous les ordres de Moncey. Avec Le 2e Régiment provisoire d'Infanterie formé de détachements des 24e, 34e, 44e, 63e de Ligne.

Le 11 novembre 1807, l'Empereur écrit, depuis Fontainebleau, au Général Clarke, Ministre de la Guerre : "Monsieur le Général Clarke Clarke, le corps d'observation des côtes de l'Océan ne sera réuni à Metz, Nancy et Sedan, tout entier, que vers le 25 novembre ; cela ne peut point cadrer avec mes projets. Voici donc les mesures que mon intention est que vous preniez sans délai.
Faites préparer à Metz et sur toute la route de Metz à Bordeaux, des voitures en nombre suffisant pour porter mille hommes par convoi ; et vous ferez ainsi aller en poste, par un mouvement continu, les troupes qui seront arrivées à Metz le 15 et le 16 novembre.
Le 15 novembre, à cinq heures du matin, les premiers 1,000 hommes ... partiront sur ces voitures et continueront leur mouvement sur Bordeaux, de manière à y être rendus, si c'est possible, le 25 ou le 26 novembre.
Six heures après, le second convoi, compose des deux compagnies du 24e, de deux du 44e et des deux du 63e, suivra et prendra les mêmes relais ...
Une autre route sera tracée de Nancy à Bordeaux, une troisième sera tracée de Sedan ; mais de manière que les trois routes ne se rencontrent pas.
De Nancy, de Sedan comme de Metz, le premier convoi partira le 15, en sorte que 10,000 hommes de ce corps soient arrivés à Bordeaux avant la fin de novembre ; les secondes compagnies de tous ces régiments, qui n'arriveront que du 20 au 25 novembre, partiront de même pour aller rejoindre les premières et de manière à arriver du 5 au 10 décembre.
Quant aux quatre compagnies du 17e d'infanterie légère, qui arrivent toutes ensemble, à celles du 34e de ligne, à celles du 51e de ligne, à celles du 61e, à celles du 94e, à celles du 95e, à celles du 28e d'infanterie légère, à celles du 25e d'infanterie légère, à celles du 105e de ligne, à celles du 14e de ligne, à celles du 85e, à celles du 3e, à celles du 21e, à celles du 33e, formant quatorze bataillons, chacun de 600 hommes, c'est-à-dire de 7 à 8,000 hommes, ils continueront leur route sans s'arrêter jusqu'à Orléans, en marche ordinaire, et ils seront formés à Orléans ...
" (Correspondance de Napoléon, t.16, lettre 13344 ; Correspondance générale de Napoléon, t.7, lettre 16760).

Le 24 novembre 1807, le Général Chabot écrit au Général Menou, Gouverneur général du Piémont : "Mon Général.
J’ai l’honneur de vous prévenir qu’en exécution des ordres de M. le Directeur général de la Conscription, je fais partir aujourd’hui 106 réfractaires du dépôt d’Alexandrie qui sont dirigés sur Strasbourg et Haguenau, dont 5 pour le 10e de cuirassiers, 33 pour le 25e de dragons, et 68 pour le 34e régiment de ligne.
Ce détachement est conduit par des officiers et sous-officiers du dépôt et escorté par un détachement de 20 hommes de la garnison. Je vous prie de vouloir bien donner des ordres pour que s’il est possible, ce détachement soit relevé à Turin pour qu’il puisse rentrer à son corps
" (Papiers du Général Chabot, « Registre de Correspondance, novembre 1807-Avril 1808 », Cote 8 F. 19, Archives des Deux-Sèvres).

Le 26 novembre 1807, le Général Chabot écrit au Directeur général de la Conscription : "Ainsi que j’ai eu l’honneur de vous en prévenir, par ma lettre du 17 de ce mois, j’ai, d’après vos ordres, fait partir aujourd’hui, dirigés sur Haguenau et Strasbourg, 106 conscrits réfractaires du dépôt d’Alexandrie, dont 5 pour le 10e de cuirassiers, 33 sur le 25e de dragons, et 67 sur le 34e de ligne. Vous verrez par les états ci-joints que sur les 122 hommes désignés, dans la revue du 10 octobre, 6 sont morts et 11 sont resté malades à l’hôpital.
Je vous prie de vouloir bien me faire connaitre vos intentions à l’égard de ces derniers.
J’ai aussi l’honneur de vous rendre compte que j’ai autorisé le commandant du dépôt à disposer d’une somme de 423 francs pour être donnée en gratification aux conscrits qui par leur conduit et leur exactitude ont été susceptibles. Je l’ai jugé d’autant plus nécessaire que ces hommes ont une très longue route à faire
" (Papiers du Général Chabot, « Registre de Correspondance, novembre 1807-Avril 1808 », Cote 8 F. 19, Archives des Deux-Sèvres).

/ 1808, formation de la Division de Réserve à Orléans

Le 12 janvier 1808, l'ordre suivant est promulgué : "L'Empereur a ordonné la formation d'une division de réserve d'infanterie qui sera réunie à Orléans le 1er février 1808.
Cette division sera composée de trois brigades, chaque brigade de deux régiments provisoires et chaque régiment de trois bataillons. La 1re brigade sera composée des 13e et 14e régiments provisoires ...
... Les trois bataillons du 14e régiment provisoire doivent être composés de quatre compagnies chacun, tirées des 4e, 8e, 3e, 18e, 21e, 22e, 24e, 27e, 30e, 33e et 34e régiments de ligne ...
Le général de division Verdier commandera cette division de réserve, le général Schramm y sera employé
" (Picard E. et Tuetey L. : « Correspondance inédite de Napoléon 1er conservée aux Archives de la Guerre », Paris, 1913, t. 2, lettre 1511).

Toujours le 12 janvier 1808, un deuxième ordre est promulgué, portant sur la composition de la Division de Réserve d'infanterie qui se réunit à Orléans : "Cette division sera composée de trois brigades, chaque brigade de deux régiments provisoires, chaque régiment de trois bataillons, chaque bataillon de quatre compagnies, chaque compagnie de 150 hommes, total 10.800 hommes.
La 1re brigade sera composée des 13e et 14e régiments provisoires, la 2e, des 15e et 16e, la 3e des 17e et 18e.
... Le 14e régiment sera composé, savoir :
... 3e bataillon : d'une compagnie de 150 hommes du 27e de ligne, d'une du 30e, d'une du 33e et d'une du 34e ...
" (Picard E. et Tuetey L. : « Correspondance inédite de Napoléon 1er conservée aux Archives de la Guerre », Paris, 1913, t. 2, lettre 1514).

Le même 12 janvier 1808, l'Empereur écrit, depuis Paris, au Général Clarke, Ministre de la Guerre : "Monsieur le Général Clarke, vous donnerez les ordres pour la formation d'une division qui portera le titre de division de réserve, et qui se réunira à Orléans. Cette division sera composée conformément au tableau ci-joint ... Vous donnerez l'ordre qu'avant de faire partir les compagnies qui doivent former la division de réserve d'Orléans on complète tout ce que les corps doivent fournir aux douze régiments provisoires du corps d'observation des côtes de l'Océan. Le général de division Verdier commandera cette division de réserve. Le général Schramm y sera employé
P. S. Les ordres seront donnés sur-le-champ pour la formation de cette division, et elle se mettra en marche au 1er février. Vous aurez soin de lui faire fournir des capotes et de veiller à ce que les hommes soient bien habillés.
COMPOSITION DE LA RÉSERVE D'INFANTERIE QUI SE RÉUNIT À ORLÉANS
Cette division sera composée de trois brigades ; chaque brigade de deux régiments provisoires ; chaque régiment de trois bataillons ; chaque bataillon de quatre compagnies ; chaque compagnie de 150 hommes : total 10 800 hommes.
La 1re brigade sera composée du 13e et 14e régiment provisoire ...
Le 14e régiment provisoire sera composé :
... 3e bataillon
une compagnie de 150 hommes du 27e régiment de ligne
une du 30e régiment de ligne
une du 33e régiment de ligne
et une du 34e régiment de ligne ...
" (Correspondance de Napoléon, t.16, lettre 13448 ; Correspondance générale de Napoléon, t.8, lettre 16987).

Le 19 février 1808, l'Empereur écrit, depuis Paris, au Général Clarke, Ministre de la Guerre : "Monsieur le général Clarke, je désire que vous donniez au général Savary ce supplément d'instructions. Les 13e, 14e, 15e, 16e, 17e et 18e régiments provisoires sont composés de régiments qui ont déjà fourni 4 compagnies aux 12 premiers régiments provisoires. Mon intention est que le général Savary forme de tous ces détachements deux bataillons qu'il pourra appeler régiment de marche. Il composera ce régiment de tous les détachements arrivés à Orléans, et qui doivent faire partie des 13e et 14e régiments provisoires, ayant soin de ne pas envoyer les compagnies qui n'ont rien fourni aux régiments provisoires, telle que la compagnie du 34e par exemple. Ce régiment qui sera fort de 7 ou 800 hommes, partira sous les ordres d'un chef de bataillon. Il fera la même opération pour les 15e et 16e. Il n'y mettra pas, par exemple, la compagnie du 32e légère [sic] ; et d'autres, s'il y en a qui n'ont rien fourni aux 12 premiers régiments provisoires. Ces 2 bataillons seront commandés par un des chefs de bataillon qui étaient destinés au commandement des 13e, 14e, 15e, 16e, 17e et 18e régiments provisoires ..." (Picard E. et Tuetey L. : « Correspondance inédite de Napoléon 1er conservée aux Archives de la Guerre », Paris, 1913, t. 2, lettre 1631 ; Correspondance générale de Napoléon, t.8, lettre 17221).

/ 1808, en France

Le 20 mai 1808, l'Empereur écrit, depuis Bayonne, au Général Clarke, Ministre de la Guerre : "Monsieur le général Clarke, je reçois votre lettre du 13 mai relative aux anciens et nouveaux dépôts. Je conçois que les conscrits ont été dirigés sur les nouveaux dépôts ... Le 17e a son nouveau dépôt à Lille et l'ancien à Boulogne. Je pense qu'il serait convenable d’en faire de même, et qu'ainsi de suite il faudrait diriger les magasins ... du 34e de Strasbourg sur Givet ...
Aucun de ces mouvements n'est bien considérable et moyennant cette mesure les conseils d’admistration et les magasins seront établis à demeure. Les 4 compagnies qui formeront le dépôt recevront les conscrits de leur corps, et au fur et à mesure qu'ils auront 60 hommes armés, habillés, sachant tenir leurs fusils, prêts à partir, vous m'en rendrez compte dans des états particuliers pour que je les envoie à celui des 4 bataillons de guerre qui en a besoin ...
Aucun de ces mouvements n'est bien considérable et moyennant cette mesure les conseils d’administration et les magasins seront établis à demeure. Les 4 compagnies qui formeront le dépôt recevront les conscrits de leur corps, et au fur et à mesure qu'ils auront 60 hommes armés, habillés, sachant tenir leurs fusils, prêts à partir, vous m'en rendrez compte dans des états particuliers pour que je les envoie à celui des 4 bataillons de guerre qui en a besoin.
Il serait possible que le reflux d'un si grand nombre de dépôts dans l'intérieur diminuât beaucoup l'armée de Boulogne. Mon intention est donc que tous les soldats disponibles y restent et que les officiers se rendent aux dépôts avec les cadres des compagnies de sorte que s'il y a à Boulogne 150 soldats dans le cas de se battre qui en conséquence de ces arrangements quitteraient Boulogne, le général Saint-Cyr gardera un des cadres des 4 compagnies avec ces hommes
" (Picard E. et Tuetey L. : « Correspondance inédite de Napoléon 1er conservée aux Archives de la Guerre », Paris, 1913, t. 2, lettre 1908 ; Correspondance générale de Napoléon, t.8, lettre 18000).

Le 20 mai 1808, l'Empereur écrit, depuis Bayonne, au Général Clarke, Ministre de la Guerre : "Monsieur le général Clarke, je reçois votre lettre du 13 mai relative aux anciens et nouveaux dépôts. Je conçois que les conscrits ont été dirigés sur les nouveaux dépôts ... Le 17e a son nouveau dépôt à Lille et l'ancien à Boulogne. Je pense qu'il serait convenable d’en faire de même, et qu'ainsi de suite il faudrait diriger les magasins du 19e de Boulogne sur Douai ...
Aucun de ces mouvements n'est bien considérable et moyennant cette mesure les conseils d’admistration et les magasins seront établis à demeure. Les 4 compagnies qui formeront le dépôt recevront les conscrits de leur corps, et au fur et à mesure qu'ils auront 60 hommes armés, habillés, sachant tenir leurs fusils, prêts à partir, vous m'en rendrez compte dans des états particuliers pour que je les envoie à celui des 4 bataillons de guerre qui en a besoin ...
" (Picard E. et Tuetey L. : « Correspondance inédite de Napoléon 1er conservée aux Archives de la Guerre », Paris, 1913, t. 2, lettre 1908 ; Correspondance générale de Napoléon, t.8, lettre 18000).

/ 1808, Grande Armée

Le 22 février 1808, Napoléon écrit, de Paris, au Général Clarke, Ministre de la Guerre : "Monsieur le Général Clarke, vous devez avoir reçu mon décret pour la nouvelle organisation de l'armée. Je me suis hâté de vous l'envoyer, ainsi que les différents tableaux, afin que vous puissiez donner tous les ordres préparatoires. Mon intention est cependant qu'aucun dépôt ne se mette en marche pour sa nouvelle destination, et qu'aucun embrigadement ne soit fait qu'en conséquence d'une instruction que vous donnerez aux généraux chargés de ce travail, et qui, avant d'être expédiée, sera mise sous mes yeux. Voici quelles sont mes vues ; je vous les fais connaître afin que cela vous serve pour la rédaction de cette instruction ...
5e Corps de la Grande Armée. — Pour le 5e corps, le 34e, qui a ses trois bataillons à la Grande Armée, c'est-à-dire vingt-sept compagnies, en gardera vingt-quatre. Les 40e, 64e, 88e, 100e et 103e garderont leurs trois bataillons ou dix-huit compagnies. Il en sera de même des 17e, 21e et 28e d'infanterie légère ...
" (Correspondance de Napoléon, t.16, lettre 13593 ; Correspondance générale de Napoléon, t.8, lettre 17260).

Le 17 mars 1808, l'Empereur écrit, depuis Paris, au Maréchal Berthier, Major général de l'Armée : "Voulant donner une preuve de notre satisfaction aux officiers et soldats de notre Grande Armée pour les services qu'ils nous ont rendus, nous avons accordé et accordons par la présente en gratification aux corps d'infanterie dont l'énumération suit la somme de 6 340 000 francs. Notre intention est que vous fassiez connaître aux conseils d'admnistration desdits corps que cette somme doit être distribuée entre les officiers et soldats qui se trouvaient aux batailles d'Ulm, d'Austerlitz, d'Iéna, d'Eylau et de Friedland entendant que ceux qui se sont trouvés à trois de ces batailles recevront deux jours de solde en gratification et que ceux qui ne se sont trouvés qu'à une ou deux de ces batailles ne reçoivent qu'un jour de solde ; ceux qui auraient été blessés, soit à trois, soit à une seule de ces batailles recevront trois jours de gratification au lieu de deux. Lorsque ce travail sera ainsi proposé par le conseil d'administration on donnera autant de jours et de mois qu'il sera possible avec la somme qui aura été assignée au corps. Les colonels ni les majors ne sont pas compris dans la distribution de ces gratifications qui s'arrêtera au grade de chef de bataillon ou d'escadron inclusivement ... ANNEXE :
... 5e corps
... 34e de ligne 100 000 ...
" (Correspondance générale de Napoléon, t.8, lettre 17415).

/ 1808, Espagne

En 1808, le 34ème passe en Espagne. Sont affectés au corps des Côtes de l’Océan, 1ère division Munier, 1ère brigade Brun, 2ème régiment provisoire, 9 officiers et 481 hommes (plus 4 en arrière et 42 aux hôpitaux). Par ailleurs, le 31 mars, il y a au corps d’Observation des Pyrénées occidentales 17 hommes faisant partie du 1er régiment de marche (major Lesady), brigade Gaulois, division Merle. Le 16 octobre, le 34ème a trois bataillons (soit 86 officiers et 2477 hommes) au 5ème corps de Mortier, 1ère division Suchet, 2ème brigade Dumoustier.

Le 19 octobre 1808, l'Empereur écrit, depuis Saint-Cloud, au Général Clarke, Ministre de la Guerre : "Monsieur le général Clarke, le 5e corps de la Grande Armée faisant partie de l'armée d’Espagne, il faut ordonner que les dépôts des 17e léger, 34e, 40e, 64e, 88e, 100e, 103e de ligne, 21e léger et 28e léger fournissent tout ce qu'ils ont de disponible pour compléter ces corps ..." (Picard E. et Tuetey L. : « Correspondance inédite de Napoléon 1er conservée aux Archives de la Guerre », Paris, 1913, t. 2, lettre 2372 ; Correspondance générale de Napoléon, t.8, lettre 19068).

Le 1er novembre, les quatre bataillons sont réunis. Entre décembre 1808 et janvier 1809, les 2590 hommes du 34ème sont du siège de Saragosse où deux officiers sont blessés (dont le chef de bataillon Hersant) le 26 décembre, et un autre le 18 janvier.

Début 1809, le dépôt du régiment est à Givet (3ème arrondissement, 2ème division militaire).

/ Formation d'une Réserve puis en Mars 1809, mobilisation des Compagnies de Chasseurs des 5es Bataillons des Régiments d’infanterie légère; Corps d'Oudinot

Le 29 août 1808, l'Empereur écrit au Général Clarke : "Monsieur le général Clarke, en lisant votre rapport du 30 mars dernier, je vois qu'il reste dix-neuf compagnies de grenadiers ou de carabiniers et dix-neuf compagnies de voltigeurs qui n'entrent dans aucuns cadres. Voici ce que je pense qu'il faudrait faire. Les compagnies de grenadiers et de voltigeurs des 24e, 32e et 34e de ligne et des 16e et 25e légères qui sont à la division Oudinot doivent être incorporées dans cette division. Les officiers, dans les compagnies où il en manque, les sergents de même et les soldats dans les compagnies les plus faibles. Procès-verbal de cette incorporation vous sera envoyé afin que vous fassiez faire les lettres de passe nécessaires pour les officiers qui changent de régiment. Par ce moyen les cinq compagnies seront diminuées ..." (Picard E. et Tuetey L. : « Correspondance inédite de Napoléon 1er conservée aux Archives de la Guerre », Paris, 1913, t. 2, lettre 2221).

Le 26 février 1809, l'Empereur écrit, depuis Paris, au Général Lacuée, Directeur général des Revues et de la Conscription : "J'ai lu avec attention l'état général de l'année que vous m'avez envoyé après la conscription de 1810. Je vois qu'il manquera encore beaucoup de monde au complet des corps, 300 hommes au 1er régiment ..., 300 au 34e ... Il faudra me proposer des moyens pour remédier à cette grande irrégularité, et surtout pour les 3e et 4e bataillons qui sont à portée de fournir une réserve pour la défense de la côte. Je désire une note qui me fasse connaître combien il y a de régiments qui n'ont pas de 5e bataillon et quel accroissement de dépenses occasionnerait la formation des 5es bataillons, en calculant ce que coûteraient les officiers et sous-officiers seulement, car les soldats ne peuvent pas augmenter les dépenses, mais la création de ces 5es bataillons rendrait plus utile et plus facile l'emploi du grand nombre d'hommes que j'ai.
Cela passerait-il 2 millions ?
" (Correspondance générale de Napoléon, t.9, lettre 20150).

Le 3 mars 1809, l'Empereur écrit, depuis Paris, au Général Clarke, Comte d'Hunebourg, Ministre de la Guerre, à Paris : "Monsieur le Général Clarke, je vous envoie le projet de formation d’une réserve de régiments provisoires, sur lequel je désire que vous me fassiez un rapport. Faites-moi connaître si je n'ai rien oublié et s'il y a des changements qu'il soit convenable de faire pour épargner des marches aux troupes. Enfin présentez-moi des états qui m'apprennent si les 5es bataillons pourront fournir ces quatre, trois ou deux compagnies pour concourir à ladite formation. Les 10,000 hommes de réserve que forme ma Garde sont destinés à compléter les 5es bataillons et à les mettre à même de fournir les hommes nécessaires. Il faut donc qu'une colonne des états que vous ferez dresser indique le nombre d'hommes qui leur manquera, après avoir épuisé tout leur monde ; cette colonne sera la colonne de distribution des 10,000 hommes de la Garde. Il ne vous échappera pas que, par ce moyen, j'aurai 6,000 hommes à la Rochelle, 3,000 en Bretagne, 9,000 à Paris, 5,000 au camp de Boulogne, 2,500 pour la défense de l'Escaut, 2,500 pour garder Wesel, 5,000 à Strasbourg, 2,500 à Metz et 10,000 Français en Italie; total, 45,500 hommes.
NAPOLÉON
Annexe
PROJET DE FORMATION D'UN CORPS DE RÉSERVE
1
Il sera formé une réserve de seize régiments provisoires composée des compagnies des cinquièmes bataillons qui seront complétés avec les conscrits de 1810;
2
Le 1er régiment provisoire sera composé de 4 bataillons : un bataillon du 15e de ligne, un bataillon du 47e, un bataillon du 86e, un bataillon du 70e. Chaque bataillon sera fort de 800 hommes présents sous les armes, ce qui formera pour le régiment un présent sous les armes de 3 200 hommes ; ce régiment se réunira à Pontivy.
2e régiment provisoire :
Le 2e régiment provisoire sera composé de 4 bataillons des 32e de ligne, 58e, 121e, 122e, chaque bataillon de 4 compagnies, chaque compagnie de 200 hommes, formant un présent sous les armes de 3 200 hommes.
3° régiment provisoire :
Le 3e régiment provisoire sera composé de 4 bataillons des 2e, 4e, 12e et 15e légère, formés de même.
4e régiment provisoire :
Le 4e régiment provisoire sera composé de 4 bataillons des 12e, 14e, 34e, 88e, formés de même. Ces trois régiments formant plus de 9 000 hommes se réuniront et seront formés à Paris dans le courant d'avril ...
" (Correspondance de Napoléon, t.18, lettre 14838 ; Correspondance générale de Napoléon, t.9, lettre 20195).

Le 8 mars 1809, l'Empereur écrit, depuis Paris, au Général Clarke, Ministre de la Guerre : "Monsieur le général Clarke, je reçois votre lettre du 6 avec l'état qui y est joint. Je vois que la force des 12 bataillons de marche du corps du général Oudinot est de 6 300 hommes et qu'il manque 3 000 hommes pour les compléter. Ces 3 000 hommes seront fournis par ma Garde. J'ai déjà donné une destination aux premiers 600 hommes qui se sont trouvés prêts. Donnez ordre que les 1600 hommes qui vont être disponibles après ceux-là soient habillés de l'uniforme des régiments ci-après, dans lesquels ils seront incorporés, savoir :
... pour les 2 compagnies du 34e de ligne 100 hommes ...
Les détachements de ma Garde partiront habillés. Vous enverrez à cet effet au conseil d'administration les numéros de régiments où ils doivent être incorporés, afin qu'on fasse faire leur uniforme, et qu'on y mette les boutons de ces régiments. Par ce moyen, le corps du général Oudinot recevra un renfort de 8300 hommes, et il manquera peu de choses à son complet, en présents sous les armes. Quand le corps du général d'Oudinot aura reçu ces 8000 hommes, vous me ferez connaître ce qui pourrait manquer au complet des compagnies, et s'il y a moyen de le tirer de quelques dépôts, où se trouveraient des conscrits des 4 années antérieures à 1810
" (Picard E. et Tuetey L. : « Correspondance inédite de Napoléon 1er conservée aux Archives de la Guerre », Paris, 1913, t. 2, lettre 2899; Correspondance générale de Napoléon, t.9, lettre 20291).

Le 23 mars 1809, l'Empereur écrit, depuis La Malmaison, au Général Clarke, Ministre de la Guerre : "Monsieur le général Clarke, j'ai signé le décret sur la composition des 17 demi-brigades provisoires de réserve ...
il ne reste plus qu'à pourvoir à la formation des 5es et 6es compagnies des 4es bataillons afin de compléter ces 4es bataillons en Allemagne. Voici les dispositions que je me propose de prendre à cet égard :
... On pourrait aussi commencer la formation des demi-brigades provisoires de la réserve. Je désire qu'au 1er mai, la 1re et la 2e demi-brigade puissent se réunir à Pontivy, et que les 3e, 4e et 5e puissent se réunir à Paris ...
On pourrait réunir de même le fonds de la 4e et de la 5e demi-brigade ; mais je remarque que le 12e de ligne, le 14e, le 34e et le 88e, qui doivent fournir la composition de la 5e demi-brigade, manquent des 3/4 de leur monde pour atteindre le complet qui leur sera demandé. Il faudrait donner ordre à ces dépôts d'envoyer à Paris, chacun, le cadre de deux compagnies de leur 5e bataillon. La Garde donnerait à chacun de ces corps 300 hommes, ce qui formerait le fonds de la 5e demi-brigade. Les dépôts des régiments fourniraient, aussitôt que faire se pourrait, les troisièmes compagnies ...
" (Picard E. et Tuetey L. : « Correspondance inédite de Napoléon 1er conservée aux Archives de la Guerre », Paris, 1913, t. 2, lettre 2992 ; Correspondance générale de Napoléon, t.9, lettre 20514). Le Décret sur la création des 17 Demi-brigades de 2520 hommes chacune a été signé le même jour (voir Saski, Campagne de 1809 en Allemagne et en Autriche, Paris, Berger-Levrault et cie, 1899, t. 1, p. 550-554).

Le 31 mars 1809, l'Empereur écrit, depuis Paris, au Général Clarke, Ministre de la Guerre : "Monsieur le général Clarke ... La Garde a employé 2 800 conscrits pour former les régiments de tirailleurs, et 5 200 hommes pour tout ce qu'elle a fourni jusqu'à cette heure à la ligne. Elle a donc employé 8 000 conscrits. Elle a dû en recevoir 16 000. Il lui en reste donc encore 8 000, sur lesquels elle retiendra 5 600, pour former 4 régiments de conscrits.
Il ne lui restera donc plus que 2 400 hommes. Sur ces 2 400 hommes, elle en donnera 240 hommes aux 5es et 6es compagnies de chacun des 25e, 28e, 36e, 75e, 72e, 65e et 46e ; ce qui fait 1 680 hommes.
Elle en fournira autant aux 1res et 2es compagnies des ses bataillons des 12e, 14e, 34e et 88e, ce qui emploiera tous les conscrits de la Garde. Ainsi, donnez l'ordre que la Garde retienne 5 600 hommes pour les 4 régiments de conscrits dernièrement ordonnés, et qu'elle prépare, pour le jour où ces 11 régiments arriveront ici, le cadre de leurs compagnies, 240 hommes, c'est-à-dire 120 par compagnie, ce qui les portera à 140 hommes, avec les officiers et leurs cadres
" (Brotonne (L. de) : « Dernières Lettres inédites de Napoléon 1er, collationnées sur les textes et publiées », Paris, 1903, t. 1, lettre 898 (donne le 31e au lieu du 34e) ; Correspondance générale de Napoléon, t.9, lettre 20643).

Le même jour, 31 mars, l'Empereur adresse, depuis Paris, une nouvelle lettre au Général Clarke, Ministre de la guerre : "Monsieur le Général Clarke, je réponds à votre lettre du 30 mars sur la formation des demi-brigades de réserve ...
La 5e demi-brigade se réunit à Sedan. Il faut, avant de la former, que les quatre régiments qui concourent à sa formation fassent partir ce qu'ils doivent avoir au corps du général Oudinot. Aussitôt que les cadres des 5es bataillons seront arrivés, la Garde leur remettra 1,200 conscrits, qui me seront présentés. Aussitôt que les 12e, 14e, 34e et 88e pourront fournir une 3e compagnie, ils la dirigeront sur cette demi-brigade. Il est nécessaire qu'avant le 20 avril ils aient expédié leurs quatre compagnies ; avant de les envoyer à Sedan, on me présentera ces compagnies ...
" (Correspondance de Napoléon, t.18, lettre 14979 ; Correspondance générale de Napoléon, t.9, lettre 20647).

Le 29 mai 1809, l'Empereur écrit, depuis Ebersdorf, au Général Clarke, Ministre de la Guerre : "Monsieur le général Clarke, je vois dans l'état de situation de la 1re division militaire ... 500 hommes dont on pourrait augmenter la 3e demi-brigade provisoire ; ce qui la porterait à 1500 bommes.
... L'état de situation de la 2e division militaire présente comme disponible 1000 hommes du 3e régiment de la Vistule. Il faut les faire partir pour l'Espagne.
Les 12e, 14e, 34e, et 88e ont 500 hommes prêts à marcher ;
Le 25e en a 300.
Tout cela devrait joindre les 1/2 brigades provisoires. Faites donc partir tout cela.
Dans presque tous les états des divisions militaires, je vois beaucoup d'hommes prêts à partir. Il me semble que tous les hommes qui sont disponibles aux dépôts doivent se rendre ou aux demi-brigades provisoires ou à l'armée, pour compléter ce qu'ils doivent encore
" (Picard E. et Tuetey L. : « Correspondance inédite de Napoléon 1er conservée aux Archives de la Guerre », Paris, 1913, t. 3, lettre 3195 ; Correspondance générale de Napoléon, t.9, lettre 21091).

Des ordres sont donnés pour une importante levée de 40000 hommes, Conscrits levés sur la classe 1810, mais aussi sur les classes 1806 à 1809, afin de compenser les pertes du début de la campagne, et renforcer l'Armée, de manière à remplacer les soldats arrivés à Vienne entre le 22 mai et le 15 juillet. Ainsi, le 10 juin 1809, l'Empereur écrit depuis Schönbrunn au Général Clarke pour lui donner le détail de cette opération particulièrement complexe; lettre accompagnée de 3 Etats différents très détaillés. Concernant le 12e de Ligne, une annexe à la lettre de l'Empereur, intitulée "Répartition des 40 000 conscrits de l'appel supplémentaire de 1810" donne la composition de la 5e Demi-brigade provisoire : 12e de ligne 180, 14e de ligne 220, 34e id. 90, 88e id.; au total elle doit recevoir 490 hommespour porter "les 16 compagnies à 2400 hommes" (Correspondance générale de Napoléon, t.9, lettre 21182).

Le 15 juillet 1809, l'Empereur écrit, depuis Schönbrunn, au Général Clarke, Ministre de la Guerre : "Monsieur le général Clarke ... Voici mes observations sur les états de la 2e division militaire ... Le 12e de ligne, à ce qu'il paraît, a 200 hommes à son dépôt, dont 120 prêts à marcher. Il faudrait faire marcher les 120 sur Vienne en les dirigeant sur Strasbourg. Le 14e a 300 hommes disponibles, le 34e 150 hommes, le 88e 100 hommes, et le 25e d'infanterie légère 100 hommes. Ces 5 régiments peuvent former un bataillon de marche de 600 à 700 hommes, qui portera le nom de bataillon de marche de la 2e division militaire. Vous l'enverrez à Augsbourg, et de là sur Vienne. Vous aurez soin de noter que le 14e et le 34e, n'ayant rien à l'armée, doivent être incorporés dans les corps que je désignerai ...
Mon intention est de supprimer les demi-brigades provisoires suivantes : la 5e et, à cet effet, tout ce qui la compose aujourd'hui, savoir les compagnies des 12e, 14e, 34e, 88e se rendront à Vienne, où elles seront incorporées dans leurs corps. Je donnerai une destination particulière aux compagnies des 14e et 34e lorsqu'ils seront arrivés ...
" (Picard E. et Tuetey L. : « Correspondance inédite de Napoléon 1er conservée aux Archives de la Guerre », Paris, 1913, t. 3, lettre 3308 ; Correspondance générale de Napoléon, t.9, lettre 21511).

Le 15 juillet 1809, l'Empereur écrit, depuis Schoenbrunn, au Général Clarke, Comte d'Hunebourg, Ministre de la Guerre, à Paris : "Monsieur le Général Clarke, vous recevrez un décret relatif au recrutement de l'armée, dans lequel vous verrez les mesures que j'ai prescrites pour dissoudre les 5e, 9e, 10e, 11e, 12e, 13e, 14e, 16e et 17e demi-brigades provisoires. La 15e demi-brigade provisoire sera reformée à trois bataillons. Le 1er bataillon sera composé de trois compagnies de chacun des 101e, 60e et 7e de ligne. Le 2e bataillon sera composé de trois compagnies de chacun des 14e léger et 6e de ligne ; le 3e bataillon, de trois compagnies de chacun des 10e et 20e de ligne.
Ainsi les trois compagnies du 60e et les trois compagnies du 7e de ligne ne suivront pas la destination des 16e et 17e demi-brigades provisoires, dont elles faisaient partie. Ces corps provisoires ne font qu'embrouiller les choses, et tous les corps ont besoin aujourd'hui d'être complétés ...
Titre 1er
Des demi-brigades de réserve
Art. 1.
Les 1re, 2e, 3e, 4e, 6e, 7e, 8e et 15e demi-brigades provisoires seront conservées et complétées dans le plus court délai, conformément à notre décret de formation.
Art. 2. La 15e demi-brigade provisoire sera reformée à 3 bataillons. Le 1er sera composé de trois compagnies de chacun des 101e, 60e et 7e de ligne ; le 2nd de 3 compagnies de chacun des 14e léger et 6e de ligne ; et le 3e de 3 compagnies de chacune des 10e et 20e de ligne.
Art. 3.
Les 5e, 9e, 10e,11e, 12e, 13e, 14e, 16e et 17e demi-brigades provisoires sont dissoutes.
Ces 9 demi-brigades, des lieux où elles se trouvent, seront dirigées sur Vienne par le plus court chemin, pour être incorporées dans les bataillons de guerre, hormis les compagnies des 60e et 7e de ligne qui passent dans la 15e demi-brigade provisoire.
Les détachements des régiments composant ces demi-brigades provisoires tels que ceux des 14e et 34e, qui n'auraient pas leurs bataillons de guerre à l'armée d'Allemagne, seront incorporés dans les régiments que nous désignerons.
Titre 2
Des bataillons de marche des divisions militaires Art. 4.
Il sera formé dans chaque division militaire de l'intérieur des bataillons de marche portant le nom des divisions militaires où sont placés les dépôts qui concourront à leur formation. On y comprendra tousles hommes armés et habillés appartenant aux corps qui sont en Allemagne, lesquels seront dirigés sur Vienne.
Art. 5.
Les dépôts des corps qui ne sont pas à l'armée de l'Allemagne ne fourniront aucun homme pour la formation de ces bataillons de marche, hormis le 14e et le 34e de ligne. Avant de former ces bataillons de marche, les corps qui auraient à fournir des hommes aux 7 demi-brigades conservées les fourniront ...
" (Correspondance de Napoléon, t.19, lettre 15529 ; Correspondance générale de Napoléon, t.9, lettre 21514).

Le 30 juillet 1809, l'Empereur écrit, depuis Schönbrunn, à Alexandre Berthier, Prince de Neuchâtel, Major général de l'Armée d'Allemagne, à Schönbrunn : "Mon Cousin, donnez l'ordre au duc d'Abrantès de prendre le commandement des pays compris entre le Rhin, la Bohême et la Saxe. Les provinces de Hanau, de Würzburg, de Bamberg, de Baireuth, de Fulde, d'Erfurt, seront sous ses ordres, ainsi que les forteresses de Würzburg, de Forchheim, de Kronach, de Bamberg et d'Erfurt. Vous lui ferez connaître que je consens que le bataillon du 14e de ligne qui fait partie de la 5e demi-brigade provisoire et le bataillon du 34e qui fait partie de la même demi-brigade, et qui ont leur régiment en Espagne, soient joints à la division Rivaud, en en attachant un à la brigade Lameth et un à la brigade Taupin. Vous donnerez l'ordre au duc de Valmy de diriger sur Baireuth tous les détachements appartenant aux 14e et 34e qui feraient partie du bataillon de marche de la 2e division militaire, qui sont destinés pour Vienne ; ces détachements serviront à compléter ces deux bataillons. Vous ferez connaître également au duc d'Abrantès que, aussitôt que le Tyrol sera soumis, la brigade bavaroise qui est sous ses ordres sera portée à 4,000 hommes d’infanterie et à douze pièces de canon. Vous lui donnerez l'ordre qu'aussitôt que l'expédition anglaise, qui a dû partir le 25 juillet des Dunes, se sera dirigée sur l'Espagne, comme cela est probable, et non sur le Nord, il dirige sur Ratisbonne, les 5e, 10e et 13e demi-brigades provisoires. Vous me ferez connaître le jour où elles y arriveront, afin que je donne des ordres pour leur direction sur Vienne. Vous lui donnerez l'ordre d'échanger le matériel et le personnel de son artillerie contre le matériel et le personnel d'artillerie qu'il trouvera à Würzburg. Vous l'autoriserez à employer le général Menard dans la division Rivaud et à le remplacer dans le commandement de la citadelle de Würzburg par le général Lameth. Vous l'autoriserez à parcourir toutes les places bavaroises du haut Palatinat, pour en tirer des détachements pour renforcer sa brigade bavaroise ou la composer d'anciens soldats. Vous l'autoriserez à tirer de Hanau les six pièces d'artillerie du duché de Berg. Au moyen de ces dispositions, le duc d'Abrantès aura sous ses ordres onze bataillons français, formant 6 à 7,000 hommes, quatre bataillons bavarois formant 4,000 hommes, trois régiments provisoires de dragons français, le régiment de chasseurs du duché de Berg et trente pièces de canon. La division Lagrange reste composée du 65e, qui sera bientôt à 4,000 hommes, et du 4e bataillon du 46e. J’enverrai cette division le joindre, aussitôt que j'apprendrai l'issue de l'expédition du Tyrol. J'attends, pour disposer de la division hollandaise, du régiment d'infanterie du grand-duché de Berg, des troupes saxonnes et du contingent de Westphalie, que je connaisse la direction qu'aura prise l'expédition anglaise ; et si, comme je le pense, elle s'est dirigée sur le Midi, je renforcerai le corps du duc d'Abrantès de 5,000 Hollandais, de 3,000 Saxons et de 3 à 4,000 Westphaliens ; de sorte que, si les hostilités recommencent, il pourra entrer en Bohême avec 25 à 30,000 hommes et manœuvrer selon les circonstances. Vous lui écrirez que je demande au grand-duc de Hesse-Darmstadt deux bataillons et quatre pièces de canon. Il pourra réunir ces deux bataillons à la division Lagrange, aussitôt qu'elle l'aura rejoint. Vous écrirez à cet effet à Darmstadt pour que le grand-duc complète son contingent et pour qu'il envoie à Baireuth deux bataillons. Vous laisserez au duc d’Abrantès la facilité de retirer de la citadelle d’Erfurt le bataillon du prince Primat, en y laissant une garnison suffisante pour être maître de la citadelle. Enfin, les affaires du Tyrol étant finies, je verrai si l'on ne pourrait pas lui donner une brigade wurtembergeoise pour renforcer d'autant son corps d'armée.
P. S. Le major général expédiera ces ordres par un officier qui rapportera des nouvelles de ce qui se passe. Il mandera au duc d'Abrantès qu'il est très-important qu'il envoie fréquemment des courriers pour donner des nouvelles de la Bohême et de Dresde
" (Correspondance de Napoléon, t.19, lettre 15597 ; Correspondance générale de Napoléon, t.9, lettre 21653).

Le 13 août, l’Empereur, depuis Schönbrunn donne à Berthier, l’ordre de former le 8e Corps, sous le commandement du Général Junot, Duc d’Abrantès, Gouverneur de Paris : le 65e est affecté à ce Corps d’armée. Napoléon écrit : "Mon Cousin, je vous envoie un ordre pour former le 8e corps. Vous verrez que le duc d'Abrantès est chargé de surveiller le Danube et la Saxe ... La division Lagrange sera composée du 65e, d'un bataillon du 46e, d'une brigade wurtembergeoise et d'une brigade hessoise ; ce qui fera également 8 à 9,000 hommes ... La position actuelle du 8e corps est : la division Rivaud à Baireuth, la division Saint-Cyr à Dresde, la division Lagrange dans le Vorarlberg. Après les affaires du Vorarlberg, la division Lagrange rejoindra et mènera avec elle les Wurtembergeois. D'ailleurs, au moment des hostilités, ce qui ne peut avoir lieu avant le 10 septembre, il est probable que j'y joindrai les Hollandais. Des détachements du 14e et du 34e doivent arriver sur Mézières ; au lieu de les diriger sur Vienne, donnez ordre à Strasbourg de les diriger sur Baireuth pour rejoindre leurs bataillons. Il est nécessaire que le duc d'Abrantès se rende d'abord auprès du roi de Saxe et qu'il aille ensuite à Dresde ; qu'il fasse armer la place sans rien démolir et sans inquiéter les habitants, auxquels il dira, au contraire, qu'il a assez de monde pour les couvrir et qu'il doit partir de là pour entrer en Bohême. Il faut qu'il fasse des reconnaissances sur la frontière jusqu'à Passau. Il y a beaucoup de pièces dans le Palatinat ; il faut que le duc d'Abrantès les échange contre son mauvais matériel prussien, et rétablisse ainsi son artillerie. Vous aurez soin d'écrire au ministre de la guerre du roi de Saxe pour lui faire part de ces dispositions. Ecrivez aussi en Westphalie que, moyennant ces dispositions, le Roi n'aura que la garde de ses états et des pays qui l'environnent. Le général de brigade Lamotte, qui doit être sous les ordres du général Beaumont, se rendra au 8e corps pour commander une brigade de dragons. Par ce moyen, le 8e corps aura deux généraux de brigade de cavalerie, et il sera possible que j'y envoie un général de division. Le général Boyer restera chef d'état-major ; le général Maison sera employé dans le 8e corps, soit dans la division Carra Saint-Cyr, soit dans la division Rivaud. Il est nécessaire de donner au 8e corps un général d'artillerie, un ordonnateur et un payeur.
ANNEXE
Ordre
Sa Majesté ordonne ce qui suit :
1° Il sera formé un 8e corps qui sera commandé par le duc d'Abrantès.
2° Il sera composé des divisions Rivaud et Lagrange, de la division de cavalerie Fouler et de la division Carra Saint-Cyr.
3° Les divisions Rivaud et Lagrange et la division de cavalerie conserveront leur composition actuelle. La division Rivaud aura de plus une brigade bavaroise de 4,000 hommes et de huit pièces de canon. La division Lagrange aura de plus une brigade wurtembergeoise avec 6 pièces de canon et une brigade hessoise avec 4 pièces de canon. La division Carra Saint-Cyr sera composée de 4 bataillons du 22e régiment de ligne, de 4000 Saxons et de 24 pièces d’artillerie. Cette division sera réunie sans délai à Dresde.
4° Le duc d'Abrantès est chargé de surveiller le Danube et la Saxe. Le général se rend à Dresde ; il y réunira le corps du général Thielmann et le 22e de ligne; ce qui fera 8,000 hommes d'infanterie, 2,000 de cavalerie et vingt-quatre pièces de canon. Il faut que le duc d'Abrantès veille à ce que le 22e, qui est à Magdeburg, se rende sans délai à Dresde. Il faut donner ordre au régiment polonais qui doit arriver à Magdeburg de se rendre à Dresde pour faire partie de la division du général Carra Saint-Cyr. Il n'y a plus moyen, à présent que les Anglais ont débarqué à Walcheren, de compter sur la brigade qui est à Louvain ; mais les brigades qui composent la division Carra Saint-Cyr feront toujours 9,000 hommes. La cavalerie sera composée des quatre régiments qui y sont actuellement et des 2,000 Saxons ; ce qui portera la cavalerie à plus de 5,000 hommes. Cela formera donc un corps de 30,000 hommes d'infanterie, de 5,000 chevaux et de soixante et dix pièces de canon. Il faut arrêter la compagnie de sapeurs et les détachements de pontonniers et d'ouvriers qui viennent de Magdeburg ou de Danzig. La position actuelle du 8e corps est : la division Rivaud à Baireuth, la division Saint-Cyr à Dresde, la division Lagrange dans le Vorarlberg. Après les affaires du Vorarlberg, la division Lagrange rejoindra et mènera avec elle les Wurtembergeois. D'ailleurs, au moment des hostilités, ce qui ne peut avoir lieu avant le 10 septembre, il est probable que j'y joindrai les Hollandais. Des détachements du 14e et du 34e doivent arriver sur Mézières ; au lieu de les diriger sur Vienne, donnez ordre à Strasbourg de les diriger sur Baireuth pour rejoindre leurs bataillons. Il est nécessaire que le duc d'Abrantès se rende d'abord auprès du roi de Saxe et qu'il aille ensuite à Dresde ; qu'il fasse armer la place sans rien démolir et sans inquiéter les habitants, auxquels il dira, au contraire, qu'il a assez de monde pour les couvrir et qu'il doit partir de là pour entrer en Bohême. Il faut qu'il fasse des reconnaissances sur la frontière jusqu'à Passau. Il y a beaucoup de pièces dans le Palatinat ; il faut que le duc d'Abrantès les échange contre son mauvais matériel prussien, et rétablisse ainsi son artillerie. Vous aurez soin d'écrire au ministre de la guerre du roi de Saxe pour lui faire part de ces dispositions. Ecrivez aussi en Westphalie que, moyennant ces dispositions, le Roi n'aura que la garde de ses états et des pays qui l'environnent. Le général de brigade Lamotte, qui doit être sous les ordres du général Beaumont, se rendra au 8e corps pour commander une brigade de dragons. Par ce moyen, le 8e corps aura deux généraux de brigade de cavalerie, et il sera possible que j'y envoie un général de division. Le général Boyer restera chef d'état-major ; le général Maison sera employé dans le 8e corps, soit dans la division Carra Saint-Cyr, soit dans la division Rivaud. Il est nécessaire de donner au 8e corps un général d'artillerie, un ordonnateur et un payeur
" (Correspondance de Napoléon, t.19, lettre 15652 ; Correspondance générale de Napoléon, t.9, lettre 21781).

Le 23 septembre 1809, l'Empereur écrit, depuis Schoenbrunn, au Général Junot, Duc d'Abrantès, commandant le 8e Corps de l'Armée d'Allemagne, à Baireuth : "Je reçois le compte que vous me rendez de la situation de votre corps ; je l'ai lu avec intérêt ...
J'espère que la division Carra Saint-Cyr sera de 8,000 Saxons, qui, avec les 2,500 hommes du 22e de ligne, feront plus de 10,000 hommes d'infanterie ; que la division Rivaud, qui va recevoir des détachements du 34e et du 14e, sera de 9,000 hommes, qui, avec mon régiment de Berg, feront 10,000 hommes. Vous aurez donc 20,000 hommes d'infanterie, 6,000 de cavalerie et soixante bouches à feu ; ce qui vous fera la valeur de 28,000 hommes ...
ANNEXE
Ordre joint à la lettre
Sa Majesté ordonne
2° Les huit 4es bataillons qui forment la division Rivaud auront chacun leur caisson d'infanterie et leur caisson de transports militaires. Les sommes nécessaires pour la confection de ces caissons seront mises à la disposition de l'ordonnateur du 8e corps pour qu'il les fasse confectionner soit à Nuremberg, soit à Bayreuth, soit à Wurtzbourg, ainsi que les harnais. Les chevaux seront fournis par l'administration, comme nous l'ordonnons ce jour ...
" (Correspondance de Napoléon, t.19, lettre 15843 ; Correspondance générale de Napoléon, t.9, lettre 22155; pour l’ordre en Annexe : Picard E. et Tuetey L. : « Correspondance inédite de Napoléon 1er conservée aux Archives de la Guerre », Paris, 1913, t. 3, lettre 3593).

Le 25 septembre 1809 encore, l'Empereur écrit, depuis Schönbrunn, au Général Clarke, Ministre de la Guerre : "Monsieur le général Clarke, vous trouverez ci-joint l'idée d'un rapport pour justifier la levée des 36 000 conscrits que je viens d'ordonner. Vous trouverez également la répartition de ces 36 000 conscrits. Ajoutez à votre rapport une considération sur la grande quantité de conscrits qui restent sur les années passées, écrivez-en même le nombre s'il en reste effectivement 500 000, dites qu'il y en a 800 000. Il est nécessaire que cette phrase soit bien frappée, parce qu'elle fera une grande influence sur l'étranger.
Napoléon
Décret « de distribution » répartissant les 36 000 conscrits par place forte ou régions militaires
Avons décrété et décrétons ce qui suit :
Article 1er
La distribution des 36 000 conscrits levés en vertu du sénatus-consulte du […] octobre, sera fait ainsi qu’il suit :
... Seront dirigés sur différents dépôts, savoir :
300 au 34e id. ...
Relevé de la distribution des 36 000 conscrits suivant l’ordre numérique des régiments employés à l’armée d’Espagne :
... Infanterie de ligne
... 34e à son dépôt 300 ...
" (Correspondance générale de Napoléon, t.9, lettre 22176).

Le 2 novembre 1809, l'Empereur écrit, depuis Fontainebleau, au Général Clarke, Duc de Feltre, Ministre de la Guerre, à Paris : "Monsieur le Général Clarke ... J'ai donné l'ordre, en passant à Strasbourg, au régiment de marche de Strasbourg, composé de 1,000 hommes, de se rendre à Metz ; donnez ordre qu'il se rende de là à Saint-Denis, de manière que ces bataillons, en partant de Paris, soient tous à 840 hommes. Il y a deux de ces bataillons qui ne sont que de quatre compagnies ; ce sont ceux des 14e et 34e. Tirez des dépôts de ces régiments les cadres des deux compagnies qui manquent, et faites venir de l'armée du Nord, des demi-brigades provisoires, les hommes que ces deux régiments ont là. Il faut qu'en partant de Paris ces deux bataillons aient 1,000 hommes présents sous les armes ; ce qui fera un effectif de près de 1,200 hommes ..." (Correspondance de Napoléon, t.20, lettre 15995 ; Correspondance générale de Napoléon, t.9, lettre 22436).

/ 1809, En Espagne

Le 23 janvier 1809, le 34ème franchit l’Ebre, tourne l’armée espagnole qui s’enfuit en laissant 1500 hommes hors de combat, six pièces de canon et deux drapeaux. Il combat encore à Lucena et Jaca.

En juin 1809, le 34ème est à la 1ère division (Girard) du corps de Mortier. Le 8 août 1809 le pont d’Arzobispo est enlevé de vive force malgré le feu des Espagnols qui s’enfuient en abandonnant 30 canons et 800 blessés.

Le 19 novembre, le 34ème aborde les Espagnols qui cèdent le terrain, refluant sur Ocana en abandonnant 46 canons, 32 drapeaux, 15000 prisonniers et 3000 chevaux. Deux officiers ont été tués, trois autres blessés.

Dans son "Rapport général sur la bataille d'Ocana et sur les mouvements de l'armée impériale qui ont précédé, d'après les dispositions de Sa Majesté Catholique", adressé le 19 novembre 1809, depuis Ocana, à Berthier, Soult écrit : "... M. le maréchal duc de Trévise fait l'éloge de M. le général Chauvel, dont les deux aides de camp Toirot et Bourgavin ont été blessés ; du colonel Reymond, du 34e régiment ; des colonels Chassereau, du 40e, et Pescherie, du 64e, tous deux blessés ; du colonel Weylande, du 88e, qui commandait la 2e brigade ; de l'adjudant commandant Dambrouski, son chef d'état-major, officier aussi intelligent que brave, qui a déjà été proposé pour général de brigade ; de l'adjudant commandant Delage, chef d'état-major de la Ire division ; du colonel Boucha, commandant l'artillerie du 5e corps ; des chefs de bataillon Meunier, Pichard et Astruc, du 64e; Millet, du 40e, Cadillon, du 34e, Masquet et Monnot, du 88e ; du chef d'escadron Hudry et du capitaine Masson, adjoints à l'état-major ; du chef de bataillon Canius, et des capitaines Bouvier, du 28e régiment d'infanterie légère, Peniel, du 34e, Moinllard, du 64e, Lambert, de l'artillerie, Girard, du génie : ce dernier a eu la cuisse emportée par un boulet ; du lieutenant Bret, du sous-lieutenant Collet, et du sergent Roblat, du 64e : ce sous-officier a pris un drapeau au milieu des rangs ennemis; du capitaine Mesclop et du lieutenant Maron, aides de camp du général Girard ; enfin, du colonel Gouré, du chef de bataillon Lapointe, et des capitaines Beaumetz, Choisy et Devimeaux, ses aides de camp ..." (Du Casse A. : "Mémoires et correspondance politique et militaire du roi Joseph", 1853-1854, t. 8, p. 404).

Le 16 avril 1810, le 34ème, au sein de la brigade Chauvel, est à Séville ; il compte au 1er bataillon (Cazeneuve) 22 officiers et 660 hommes ; au 2ème (Cadillon) 12 officiers et 620 hommes ; au 3ème (Vecten) 14 officiers et 629 hommes.

Le 11 août, au cours d’un combat à Villa Garcia, sont tués deux officiers ; le colonel Rémond et un autre officiers sont blessés.

Dans le Rapport sur l'affaire de Villagarcia, adressé depuis Séville, par Mortier à Soult, le 19 août 1810, on lit : "... Le 11, à 3 heures du matin, le général Girard quitte Llerena et se porte sur Benvenida par Villagarcia, tandis que l'ennemi marchait par une route parallèle sur Llerena. Un bataillon de voltigeurs qu'il avait détaché sur sa gauche le fait prévenir que les Espagnols débouchaient : il ordonne de suite à la division de faire un changement de direction à gauche par brigade ; il arrive. Les voltigeurs du 34e se déploient, et font le feu le plus vif. Alors deux escadrons s'élancent sur eux ; ils sont reçus à bout portant et détruits dans un instant : l'ennemi tient cependant. Le 34e marche l'arme au bras et enlève la position. Au même moment le général Brayer, qui devait, pendant l'attaque de droite, observer la ligne ennemie, sort de sa position, franchit le ravin, marche aux Espagnols sous un feu violent, et enlève à la baïonnette un plateau défendu par près de 5 mille hommes. Le bataillon de voltigeurs, commandé par le chef de bataillon Marquet, descend l'escarpement, et prend à revers l'ennemi. Les deux brigades couronnent les hauteurs ; la victoire est décidée. Le désordre se met dans les rangs de l'ennemi, la déroute devient complète ; la cavalerie fait des efforts pour protéger la fuite de l'infanterie ; tous les voltigeurs se réunissent, et chargent la cavalerie à la course ; l'élan de ces braves gens était admirable. Notre cavalerie fait quelques charges, et ramène des prisonniers ; l'ennemi est poursuivi l'épée dans les reins jusqu'à Monte-Molino ; il se jette dans les montagnes de Calera, pour se retirer sur Frejenal et Xerès de Los Caballeros ...
Les Espagnols ont perdu des officiers de marque. Un bataillon du 34e qui était placé en arrière pour les soutenir, les rejoint ; ces deux bataillons prennent position ...
La 1re division arrive ; les brigades se forment ; toutes les démonstrations du général Girard se portent d'abord sur le centre ; il le fait canonner par la petite artillerie de montagnes. En même temps le bataillon de voltigeurs marche par sa gauche, et va prendre position de l'autre côté de l'escarpement, en face de la droite de l'ennemi.
Le général espagnol replie alors sa gauche et se concentre. Le général Girard donne sur-le-champ l'ordre au général Chauvel de marcher avec sa brigade entière et la cavalerie, et de manœuvrer à la faveur d'un rideau qui masquait son mouvement, pour déborder la gauche de l'ennemi ; mais celui-ci voit son projet. Au moment où le général Chauvel débouche dans une petite plaine arrosée par le Canta-Gollo, il accourt alors à toutes jambes pour reprendre la position ; nos troupes se forment en marchant ; 2 bataillons du 34e attaquent en colonne par bataillon la hauteur ; un bataillon du 40e soutient le mouvement et l'autre bataillon de ce régiment, le 3e, les régiments d'Insierto Lena, Mérida, et de la Princesse, ont été entièrement dispersés.
L'ennemi avait de 11 à 12 mille hommes d'infanterie et 900 chevaux : Mendizabal commandait l'action, il avait sous ses ordres Ballesteros et la Canera. La Romana était à un quart de lieue du champ de bataille : il fut le premier de son armée à prendre la fuite. Il avait cru marcher à un triomphe certain, il se faisait recevoir dans les communes au son de toutes les cloches ...
MM. le colonel Raymond du 34e, qui a été blessé ; Chasseriaux, du 40e ; Végent, du 64e, et Monnot, chef de bataillon, commandant le 88e (le colonel Veylande étant malade), se sont fait remarquer à la tête de leurs régiments.
M. Marquet, chef de bataillon, commandant les voltigeurs, mérite d'être cité d'une manière particulière.
M. Gritte, capitaine au 34e, commandant le 1er bataillon de ce régiment, a montré autant de sang-froid que de courage ...
" (Du Casse A. : "Mémoires et correspondance politique et militaire du roi Joseph", 1853-1854, t. 8, p. 458).

Le 21, un autre officier, en colonne mobile, est à nouveau blessé. Le 7 octobre, toujours en colonne mobile, un officier est tué. Le 16 octobre, la situation est la suivante : 1er bataillon (Gritte) 26 officiers et 583 hommes ; 2ème (Cadillon) 12 officiers et 512 hommes ; 3ème (Vecten) 15 officiers et 589 hommes.

Le 4e Bataillon, de son côté, au sein du 8e Corps de Junot, 1ère Division Clauzel, 1ère Brigade Ménard, combat à Astorga en avril ; son effectif est de 711 hommes. Il participe également au siège de Ciudad Rodrigo en juin.

Le 15 juillet, commandé par le Chef de Bataillon Cervet, il totalise 15 officiers et 650 hommes. Le 15 septembre, il pénètre au Portugal avec l’effectif de 590 hommes (536 au 1er octobre ; 508 au 12 octobre). Combats de Villagarcia et Bussaco. le 13 octobre, un officier, en colonne mobile au Portugal, est blessé.

Le 18 octobre 1810, l'Empereur écrit, depuis Fontainebleau, au Maréchal Berthier : "Mon Cousin, écrivez au général Caffarelli de diriger sur Pampelune les détachements ci-après, aussitôt que les bataillons de marche dont ils font partie seront arrivés à Tolosa, savoir :
... Les 58 hommes du 14e de ligne qui font partie du bataillon de marche d'Aragon.
Les 100 hommes du 34e, les 100 hommes du 54e et les 94 hommes du 88e qui font partie du 1er régiment de marche de l'armée du Midi.
Total 353, pour être incorporés dans les compagnies que ces régiments ont dans le 4e régiment provisoire de Navarre.
Ce qui fera une augmentation de 1.262 hommes pour les régiments de Navarre. Prévenez-en le général Reille. Recommandez-lui de prendre un soin particulier de l'organisation de ces régiments provisoires, de les fournir de ce qui leur manque et de les tenir en bon état ...
" (Picard E. et Tuetey L. : « Correspondance inédite de Napoléon 1er conservée aux Archives de la Guerre », Paris, 1913, t. 3, lettre 4725 ; Correspondance générale de Napoléon, t.10, lettre 24963).

Cette lettre est suivie d'un document Annexe (Note jointe à la minute - Archives nationales, AF IV 886, octobre 1810, n° 233) qui présente la situation antérieure du 2e Régiment provisoire : "Renseignements demandés par Sa Majesté sur les régiments provisoires qui sont en Navarre".

Composition des régiments provisoires qui sont en Navarre
Situation des détachements qui composent les régiments provisoires de la Navarre
Détachements que les mêmes régiments ont dans la division de réserve
Nombre de compagnies, numéros des bataillons auxquels elles appartiennent, présents sous les armes
4e régiment provisoire
1er bat
14e id.
25e id.
28e id.
36e id.
2e bat
43e id.
34e id.
54e id.
88e id


1 id.
2 id.
2 id.
2 id.

2 id.
Détachement
id.
id.


206
354
213
290

307
89
29
6


60




170
100
102
94

/ 1810, Belgique et Hollande

Le 2 mars 1810, l'Empereur écrit, depuis Paris, au Général Clrake, Duc de Feltre, Ministre de la Guerre, à Paris : "Monsieur le Duc de Feltre, je veux profiter de la consolidation de la paix continentale pour porter la plus grande économie dans mes armées. Voici les diverses dispositions que je projette, et sur lesquelles je désire un rapport ...
Armées du Nord et du Brabant. — Les armées du Nord et du Brabant seraient dissoutes ... la 19e demi-brigade serait dissoute, et, à cet effet, le détachement du 4e de ligne irait rejoindre son corps en Hollande, celui du 72e rejoindrait son régiment à Boulogne, et ceux des 12e, 54e, 14e, 34e et 88e de ligne se rendraient à Versailles pour entrer dans la composition soit des régiments de marche, soit des bataillons auxiliaires ...
" (Correspondance de Napoléon, t.20, lettre 16303 ; Correspondance générale de Napoléon, t.9, lettre 23241 ; cité par Mazade C. (de) : « Correspondance du Maréchal Davout, prince d'Eckmühl : ses commandements, son ministère, 1801-1815 », t. 3, p. 172).

Le 15 mars 1810, l'Empereur ordonne, depuis Paris : "Notre ministre de la guerre donnera les ordres ci-après : ... Toutes les autres troupes françaises évacueront également de suite l'Allemagne, savoir :
III
ARMÉES DU NORD ET DE BRABANT.
Les états-majors, les administrations, et tout ce qui tient à l'organisation des armées du Nord et de Brabant sont dissous, à dater du 5 avril prochain, pas avant.
La 19e demi-brigade provisoire sera dissoute. En conséquence, le détachement edu 4e régiment d'infanterie de ligne rejoindra son régiment à la division du général Puthod. Le détachement du 72e régiment d'infanterie de ligne rejoindra son régiment au camp de Boulogne, et les détachements des 13e, 14e, 34e, 54e et 88e régiments d'infanterie de ligne seront dirigés sur Tours, pour entrer dans la composition du 6e régiment de marche et du 7e bataillon auxiliaire ...
" (Picard E. et Tuetey L. : « Correspondance inédite de Napoléon 1er conservée aux Archives de la Guerre », Paris, 1913, t. 3, lettre 4105).

Le 25 avril 1810, l'Empereur écrit, depuis Compiègne, au Général Clarke, Ministre de la Guerre : "Monsieur le duc de Feltre, je vois dans une de vos lettres du 22 mars que des détachements des 12e, 14e, 34e, 54e et 88e de ligne sont formés en un détachement de marche, qui est parti le 7 mars de Bois-le-Duc, et arrive le 7 mai à Tours, et que vous avez le projet de le réunir au 7e bataillon auxiliaire et au 6e régiment de marche. Le 6e bataillon de marche n'existera plus alors, et Dieu sait où sera le 7e bataillon auxiliaire. Cette disposition est donc mauvaise. Faites-moi connaître la force de ces détachements, et faites-en former une compagnie qui sera jointe à un des régiments provisoires, qui partent de Paris pour l'Espagne ..." (Picard E. et Tuetey L. : « Correspondance inédite de Napoléon 1er conservée aux Archives de la Guerre », Paris, 1913, t. 3, lettre 4185 ; Correspondance générale de Napoléon, t.10, lettre 23499).

Le 10 août 1810, l'Empereur écrit, depuis Trianon, au Général Clarke, Ministre de la Guerre : "Monsieur le duc de Feltre ... Ne pourrait-on pas former pour les autres corps de l'armée d'Espagne trois bataillons de marche de 1 000 hommes chacun, qu'on tirerait des 5e léger, 14e de ligne, 19e léger, 19e de ligne, 28e de ligne, 34e, 65e et 75e et des autres dépôts des régiments qui ont leurs bataillons de guerre en Espagne ? ..." (Picard E. et Tuetey L. : « Correspondance inédite de Napoléon 1er conservée aux Archives de la Guerre », Paris, 1913, t. 3, lettre 4490 ; Correspondance générale de Napoléon, t.10, lettre 24295).

Des renforts arrivent dans des Régiments de marche. C'est ainsi que Napoléon ordonne, le 19 août 1810, depuis Saint-Cloud, au Général Clarke, Ministre de la Guerre : "Monsieur le duc de Feltre, je désire que vous formiez plusieurs bataillons de marche pour 1'Espagne et le Portugal.
... Le 8e bataillon de marche sera composé de 130 hommes du 28e léger ; 100 du 40e de ligne ; 100 du 64e ; 100 du 88e ; 100 du 100e ; 100 du 103e ; 100 du 34e ; 150 du 58e ; 150 du 32e ; 1030 hommes. Ce bataillon se réunira à Orléans ...
" (Picard E. et Tuetey L. : « Correspondance inédite de Napoléon 1er conservée aux Archives de la Guerre », Paris, 1913, t. 3, lettre 4512 ; Correspondance générale de Napoléon, t.10, lettre 24356).

Le 13 septembre 1810, Napoléon ordonne, depuis Saint-Cloud, au Général Clarke, Duc de Feltre, Ministre de la Guerre, à Paris : "Monsieur le Duc de Feltre, il sera formé une division de réserve de l'armée d'Espagne, qui sera composée de trois brigades.
La 1re brigade sera composée,
1° Du 1er régiment de marche de l'armée du Midi, lequel se formera à Limoges et sera composé de deux bataillons de marche de l'armée du Midi. Le 1er bataillon sera composé de la manière suivante : 100 hommes du 21e léger, 100 du 28e, 100 du 34e de ligne, 100 du 40e, 100 du 64e, 100 du 88e; total, 600 hommes.
Le 2e bataillon sera composé de 100 hommes du 100e de ligne, 100 du 103e, 100 du 54e, 100 du 63e, 150 du 32e, 150 du 58e; total, 700 hommes.
Ce 1er régiment sera commandé par un colonel en second, deux chefs de bataillon et les officiers nécessaires.
Les officiers destinés à rejoindre l'armée du Midi auront emploi dans ces régiments. Vous me proposerez d'y envoyer douze jeunes gens de l'école militaire de Saint-Cyr, qui rejoindront à Limoges et auront des brevets de sous-lieutenants pour les douze régiments dont les détachements forment ce régiment de marche. Les détachements faisant partie de ce régiment, qui se forment à Orléans, recevront l'ordre de continuer leur route sur Limoges.
Il est nécessaire que ce régiment soit bien constitué, parce qu'il se passera beaucoup de temps avant qu'il puisse être dissous et rejoindre ses corps sous Cadix ...
Les quatre bataillons composant cette 1re brigade de la division de réserve seront cantonnés à Limoges. Un général de brigade ira en prendre le commandement.
Il sera passé la revue de cette brigade le 10 octobre, mon intention étant qu'elle soit complétée, pour cette époque, en officiers et sous-officiers, et qu'elle soit en état de faire la guerre ...
Le général qui commandera cette division sera le général de division Caffarelli, mon aide de camp. Proposez-moi les trois généraux de brigade et un adjudant commandant à attacher à cette division. Je désire qu'elle puisse être réunie, du 15 au 20 octobre, à Bayonne ...
" (Correspondance de Napoléon, t.21, lettre 16900 ; Correspondance générale de Napoléon, t.10, lettre 24562).

/ 1811, en Allemagne

Le 23 avril 1811, l'Empereur écrit, depuis Saint-Cloud, au Général Clarke, Ministre de la Guerre : "Monsieur le duc de Feltre, vous recevrez le décret par lequel j'ai réglé la formation des 6es bataillons de l'armée d'Allemagne. J'ai changé les éléments de cette formation. Vous verrez par l'état joint au décret que ces bataillons sont composés de trois manières :
1° Avec des conscrits fournis par les dépôts de leurs régiments.
2° Avec ce qu'on peut tirer d'anciens soldats des dépôts de l'armée d'Espagne.
3° Avec des conscrits tirés des dépôts de l'armée d'Espagne.
J'y ai ajouté, pour chaque 6e bataillon, un détachement de 150 conscrits tirés du régiment de Walcheren.
Donnez ordre que les détachements d'anciens soldats qui se trouvent dans les dépôts des régiments se mettent en marche du 1er au 10 mai. Les cadres doivent être formés en Allemagne dans le même délai, de sorte que dès leur arrivée, ces hommes formeront de petits bataillons de 3 à 400 hommes. Ces bataillons seront ensuite complétés par la conscription, tant pour les conscrits arrivant du dépôt du régiment, que pour ceux venant des autres dépôts qui fournissent à cette incorporation.
Quant aux détachements à prendre dans l'île de Walcheren, vous donnerez les ordres suivants : la 2e compagnie de chaque 5e bataillon composée d'un capitaine, de 2 lieutenants, 2 sous-lieutenants, 1 sergent-major, 4 sergents, 1 caporal fourrier, 8 caporaux et 2 tambours, doit se mettre en marche du 1er au 10 mai pour l'île de Walcheren. À son arrivée, le général commandant dans l'île y incorporera 150 hommes choisis parmi les conscrits les plus sûrs et de la meilleure volonté. Vous aurez soin de faire envoyer d'avance au régiment de Walcheren des boutons de ces 2 régiments, afin que le changement d'uniforme des conscrits puisse être préparé sans frais.
Aussitôt que ces détachements bien habillés, bien équipés et bien armés se trouveront formés, le général commandant l'île de Walcheren les passera lui-même en revue avant leur départ. Un inspecteur aux revues en dressera les contrôles et aura soin d'y inscrire les noms, prénom et signalement, afin que si ces hommes désertent, on puisse les faire poursuivre dans leurs familles par des garnisaires. Il ne partira de l'île de Walcheren que deux détachements par semaine. Ces détachements remonteront par eau jusqu'à Willemstad et Berg-op-Zoom, d'où ils rejoindront les bataillons de guerre en traversant la Hollande. Il y aura quelques brigades de gendarmerie pour observer leur passage ...
ANNEXE
Etat indiquant les éléments de la formation des 6es bataillons des régiments de l’Armée d’Allemagne

Régiments qui forment les 6e bataillons

Conscrits du régiment

Supplément de 150 conscrits à tirer du régiment de Walcheren (ce supplément ne compte que pour 50

Suppléments à tirer d'autres régiments

Total de ce que 6e bataillons aura

Conscrits que le régiment reçoit et hommes disponibles
Conscrits pour compléter les bataillons suisses
Conscrits du 4e bataillon A
Reste pour le 6e bat. B
Numéros du régiment d'où on les tire
Anciens soldats C
Conscrits D
Total
17e de ligne
1240
340
700
200
50
Le 28e
75
75
150
726

Le 34e

55

55

110

Le 39e

55

55

110

Le 40e

53

553

106

A : Ces conscrits partiront le 1er juillet 1811 de leur dépôt pour les 6es bataillons en Allemagne.
B : Ces 1500 conscrits partiront de Walcheren par compagnie, dirigés sur le dépôt en France pour le 5e bataillon. Elles commenceront à partir le 15 mai.
C : Ces conscrits partiront dès le 10 mai pour l'Allemagne.
D : Ces conscrits partiront le 1er juin de leur dépôt
" (Correspondance générale de Napoléon, t.11, lettre 26814".

Le 22 août 1811, l'Empereur écrit, depuis Saint-Cloud, au Général Clarke : "... ESCADRE DE L'ESCAUT
... Donnez ordre que la 2e compagnie du 5e bataillon des 8e, 27e, 28e, 34e, 36e, 51e, 55e, 40e, 43e, 44e, 45e et 65e soient également formées à Anvers. Ces douze compagnies seront destinées, savoir celle du 8e au Gaulois ; celle du 27e au Conquérant ; celle du 44e au Monarque, vaisseau à trois ponts ; celle du 55e à L’Hymen id. ; celle du 28e aux frégates la Minerve et la Kenau-Hasselaer ; celle du 36e aux frégates la Milanaise et la Vistule ; celle du 34e à deux autres frégates ...
" (Picard E. et Tuetey L. : « Correspondance inédite de Napoléon 1er conservée aux Archives de la Guerre », Paris, 1913, t. 4, lettre 6042 ; Correspondance générale de Napoléon, t.11, lettre 28292).

/ 1811, en Espagne

Le 23 janvier 1811, au cours du siège d’Olivença, est blessé le chef de bataillon Cadillon (décédé le 17 février). Au cours du siège de Badajoz (en février), sont tué deux officiers ; 7 autres sont blessés, dont deux décéderont par la suite de leurs blessures. Le 34ème donne encore à Gerboa le 19 février (1 officier blessé).

Le 29 mars 1811, l'Empereur écrit, depuis Paris, au Prince de Neuchâtel et de Wagram, Major général de l'Armée d'Espagne, à Paris : "Mon Cousin, donnez les ordres suivants pour diriger des renforts sur l'armée du Midi ...
RENFORTS A TIRER DE L'ARMÉE DU NORD ...
Navarre. — Donnez ordre de faire partir sans délai les trois compagnies du 51e qui se trouvent dans le 3e régiment provisoire, les 300 hommes du 55e et les 400 du 75e qui se trouvent dans le même régiment, où ils forment le 3e bataillon ; les 600 hommes du 32e et les 700 hommes du 58e qui forment les deux premiers bataillons du 1er régiment provisoire ; enfin les détachements du 54e, du 88e et du 34e qui se trouvent dans le 4e régiment provisoire, au 2e bataillon, et le détachement du 28e qui fait partie du 1er bataillon du même régiment. Ces différents détachements se réuniront à Logrono. Il en sera fait un 1er régiment de marche de l'armée du Midi, fort de 2,800 hommes. De Logrono, ce régiment de marche se dirigera sur l'Andalousie par Burgos, Valladolid et Madrid ...
Ainsi donc les renforts que l'armée du Nord dirigera sur l'armée du Midi se composeront : du 1er régiment de marche du Midi, fort de 2,800 hommes ; du 2e, 1,400 hommes ; du 3e, 2,000 hommes, et des trois régiments provisoires de dragons, 1,800 hommes ; total, 8,000 hommes. Ce qui, joint aux 5,000 de l'armée du Centre, formera un secours d'environ 13,200 hommes pour l'armée du Midi.
Donnez vos ordres de manière à ne pas être désobéi ... Le duc d'Istrie composera chaque colonne d'infanterie et de cavalerie, en portant chaque colonne à 2,000 hommes au moins, sans que cela soit cependant un motif de retard ... Il faut bien expliquer dans vos ordres qu'ils ne sont susceptibles ni de mais, ni de si, ni de car ; que, vingt-quatre heures après leur réception, ces régiments doivent se mettre en marche ; que les généraux Caffarelli et Beille doivent vous envoyer l'itinéraire de ce mouvement et le jour où ce régiment de marche doit arriver à Madrid ; qu'ils doivent également adresser cet itinéraire au duc de Dalmatie ; que les généraux auxquels vos ordres sont adressés sont responsables du moindre retard ...
Vos ordres seront composés, 1° d'un ordre positif et sec, à peu près en ces termes : L'Empereur ordonne, etc. 2° d'une lettre contenant vos instructions. Mettez dans l'ordre : « sous peine de désobéissance » ...
" (Correspondance de Napoléon, t.21, lettre 17529).

Au 1er avril, le 4ème bataillon (passé en fait sous le commandement du chef de bataillon Gruet) aligne 11 officiers et 304 hommes ; parmi eux, 49 sont aux hôpitaux, 67 sont en arrière ou manquent à l’appel. Par la suite, le bataillon n’apparaît plus sur les états du 8ème corps.

Le 4 avril 1811, l'Empereur écrit, depuis Paris, au Prince de Neuchâtel et de Wagram, Major général de l'Armée d'Espagne, à Paris : "Mon Cousin ... Quant au bataillon du 34e, le cadre rentrera en France et tous les hommes disponibles seront placés dans le 36e, ce qui augmentera le 36e de 200 hommes. Tous les hommes qui sont aux hôpitaux rejoindront également le 36e ...
Ce qui me porte à dissoudre ces bataillons du 34e, du 20e et du 75e, c'est qu'ils sont tous composés de conscrits qui n'ont jamais rejoint leurs régiments, et que d'ailleurs ils ont beaucoup de traîneurs et d'hommes aux hôpitaux, qu'il vaut mieux laisser à l'armée de Portugal ...
" (Correspondance de Napoléon, t.22, lettre 17562 ; Correspondance générale de Napoléon, t.11, lettre 26505).

Du 7 avril au 15 mai, le 5ème corps est commandé par Latour Maubourg.

Le 30 avril 1811, l'Empereur écrit, depuis Saint-Cloud, au Général Clarke, Ministre de la Guerre : "Monsieur le duc de Feltre, les 6es bataillons de l'armée d'Allemagne ne seront pas formés avant les 4es.
Je prends donc le parti de contremander l'ordre que contient mon décret du 23 avril de tirer 1800 anciens soldats des dépôts de l'armée d'Espagne pour servir à la formation des 6es bataillons de l'armée d'Allemagne ...
Le bataillon de marche de l'armée du Midi sera composé de :
80 hommes du 8e, 70 hommes du 88e. 170 du 28e. 90 du 95e. 60 du 34e. 70 du 96e. 60 du 40e. 70 du 100e. 80 du 43e. 60 du 63e. 60 du 45e. 60 du 64e. 60 du 54e. 100 du 32e. 80 du 75e. 80 du 58e. Total du bataillon de marche de l'armée du Midi 1250 hommes ...
Envoyez dans la journée des ordres à tous ces régiments pour que la destination de ces détachements soit changée et qu'on les dirige sur Orléans. Vous ferez connaître aux corps que ces détachements devant désormais former des régiments de marche et servir à recruter des bataillons de guerre, on ne doit plus rayer des contrôles les hommes qui les composent.
Ces 1800 hommes seront remplacés pour la formation des 6es bataillons de l'armée d'Allemagne par une augmentation équivalente dans le nombre de conscrits que ces dépôts de l'armée d'Espagne devaient fournir. Ainsi, ces dépôts au lieu de fournir seulement 1430 conscrits ainsi qu'il est indiqué dans l 'état joint à mon décret du 23 avril compléteront en conscrits le nombre total de 3300 conscrits qu'ils doivent fournir conformément audit état. Ceci aura le double avantage de fournir de bonnes recrues à l'armée d'Espagne, et de ne faire aucun changement dans les contrôles des corps, en même temps qu'on laisse à l'armée d'Allemagne le même nombre d'hommes qu'elle doit recevoir
" (Picard E. et Tuetey L. : « Correspondance inédite de Napoléon 1er conservée aux Archives de la Guerre », Paris, 1913, t. 4, lettre 5419 ; Correspondance générale de Napoléon, t.11, lettre 26900).

Le 1er juin 1811, l'Empereur écrit, depuis Alençon, au Général Clarke, Ministre de la Guerre : "Monsieur le duc de Feltre, faites former à Orléans le bataillon de marche d'infanterie de l'armée du Midi afin qu'il soit en état de partir au 10 juin. Vous formerez ce bataillon de la manière suivante ; savoir :
... 4e compagnie, 34e régiment 60 hommes; 64e régiment 40 hommes; 88e régiment 48 hommes; 40e régiment 15 hommes; total 163 ...
Il est indispensable qu'il y ait 3 officiers par compagnie. Vous désignerez soit de l'école de Saint-Cyr, soit des vélites, soit de la garde nationale, soit de tout autre corps, les officiers destinés à se rendre à l'armée du Midi.
Le bataillon de marche de l'armée de Portugal sera organisé à Orléans et formé de 4 compagnies. J'ai nommé colonel en second le major du 75e qui est à Cherbourg. Vous lui donnerez le commandement de ces deux bataillons. Donnez ordre que les détachements qui ne seraient pas partis au 5 juin de ces dépôts pour former ce bataillon n'en partent plus. Rendez-moi compte du progrès de la formation de ces deux bataillons, afin que je sache quand ils seront prêts à partir
" (Picard E. et Tuetey L. : « Correspondance inédite de Napoléon 1er conservée aux Archives de la Guerre », Paris, 1913, t. 4, lettre 5536 ; Correspondance générale de Napoléon, t.11, lettre 27191).

La situation du 34ème au 1er juin est la suivante : 1er bataillon (capitaine Paille) 6 officiers et 44 hommes plus un détachement de 15 officiers et 497 hommes à Badajoz ; 2ème 9 officiers et 372 hommes plus un détachement à Séville de 6 officiers et 72 hommes ; 3ème 9 officiers et 389 hommes plus un détachement à Séville de 3 officiers et 61 hommes.

Le 10 mai, un officier est tué au cours d’une reconnaissance devant Badajoz ; dans la place, un officier est blessé le même jour ; un autre est tué le lendemain. Le 16, à Albuhera, le 34ème a 3 officiers tués, 12 blessés (dont 4 décèdent par la suite). Le 17, un officier, à la poursuite des guérillas, est blessé (décédé par la suite) ; le 25, un autre est blessé (décédé par la suite) au cours d’une colonne mobile.

Le 11 juin 1811, l'Empereur écrit, depuis Saint-Cloud, au Général Clarke, Duc de Feltre, Ministre de la Guerre, à Paris : "... Les cadres des 4es bataillons des 14e, 27e, 39e, 59e, 69e, 76e de ligne et 17e d'infanterie légère, 28e, 34e, 65e, 75e et 86e de ligne ont ordre de rentrer en France. Ils arrivent à Bayonne du 15 au 20 juin. Les cadres des 4es bataillons des 19e, 25e et 46e de ligne, 15e et 3e d'infanterie légère rentrent également. Les cadres des 19e, 25e et 46e continueront leur route pour le dépôt. Ces régiments n'ayant rien de commun avec l'Espagne, ces cadres ne doivent plus retourner en Espagne. Il en est de même du cadre du 15e d'infanterie légère : il faut lui faire continuer sa route sur Paris ...
Restent donc douze cadres rentrant d'Espagne, qui, avec les dix qui de l'intérieur doivent se rendre à Bayonne, font vingt-deux 4es bataillons.
Mon intention est que ces vingt-deux bataillons soient tous campés dans les baraques de bois que j'ai fait établir en avant de la ville, que l'inspection en soit passée pour compléter les cadres des officiers, sous-officiers, caporaux et tambours, remplacer les officiers et sous-officiers hors de service, et compléter tous ces cadres à 800 hommes ; ce qui fera pour l'armée d'Espagne une réserve de 16 à 18,000 hommes.
Je désire que vous envoyiez à Bayonne quatre colonels en second pour se partager le détail, la surveillance et l'organisation de ces bataillons ...
Enfin le quatrième commandera le 34e, le 28e et le 75e, appartenant aux armées du Centre et du Midi.
Ces quatre colonels en second réuniront successivement sous leur commandement tous les 3es et 4es bataillons qui arriveront d'Espagne en conséquence des ordres donnés, et qui appartiendront aux armées d'Aragon, du Nord, de Portugal, du Centre et du Midi. Vous donnerez à chaque colonel en second un major en second pour aide, lorsque son commandement comprendra plus de quatre bataillons. Cela formera quatre brigades, qui s'appelleront brigades des 4es bataillons de l'armée d'Aragon, de l'armée du Nord, de l'armée de Portugal, des armées du Centre et du Midi.
Le général Monthion commandera cette réserve et en passera fréquemment la revue ...
Il faudrait sans délai faire partir des dépôts des 14e, 27e, 39e, 59e, 69e, 76e de ligne, 17e léger, 28e, 34e, 65e, 75e et, 86e de ligne tout ce qu'il y a de disponible, pour être incorporé dans lesdits 4es bataillons ...
Je remarque que, dans les bataillons de marche du Midi et de Portugal, le 28e a 137 hommes, le 34e 62, le 75e 66, le 14e 65, le 39e 67 et le 65e 156. Donnez ordre que ces deux bataillons partent le 15 juin d'Orléans, et que, arrivés à Bayonne, tous les détachements qui appartiennent aux 4es bataillons réunis dans cette ville y soient incorporés. On fera alors du reste un bataillon de marche
" (Correspondance de Napoléon, t.22, lettre 17793 ; Correspondance générale de Napoléon, t.11, lettre 27269).

Le 18 juin 1811, l'Empereur écrit, depuis Saint-Cloud, au Général Clarke, Duc de Feltre, Ministre de la Guerre, à Paris : "Monsieur le Duc de Feltre, je reçois votre rapport du 15 sur les différents corps d'observation ...
CAMP DE BAYONNE ...
La 4e brigade sera celle de l'armée du Midi ; elle sera composée des 4es bataillons des 34e, 28e et 75e. ...
Donnez ordre que tout ce qu'il y a de disponible aux dépôts des 14e, 17e, 27e, 39e, 59e, 69e, 76e, 65e, 86e, 34e, 28e et 75e se dirige sur Bayonne pour y compléter les 4es bataillons de leurs régiments. Il sera appelé 8,000 conscrits sur la réserve pour compléter ces 4es bataillons et les porter à 20,000 hommes. Recommandez que tout ce qui passera désormais à Bayonne, soit hommes isolés, soit hommes sortant des hôpitaux, qui appartiendraient à ces régiments, soit retenu et placé dans les 4es bataillons de leurs régiments.
RÉGIMENTS DE MARCHE D'ESPAGNE ET DE PORTUGAL.
Enfin deux régiments de marche seront formés ...
Au 15 juillet, vous me rendrez compte de sa situation pour que je puisse donner l'ordre définitif du mouvement. Vous remarquerez que je n'y comprends pas les 34e, 28e, 75e, 51e et 55e, parce que ces régiments ont leurs 4es bataillons à compléter. Il est bien entendu que tout ce que les 34e, 28e et 75e peuvent avoir de disponible à leurs 5es bataillons doit se mettre en marche le 15 juillet pour se rendre à Bayonne et y être incorporé dans les 4es bataillons qui sont au camp sous cette ville ...
" (Correspondance de Napoléon, t.22, lettre 17817 ; Correspondance générale de Napoléon, t.11, lettre 27343).

Le 24 juin 1811, l'Empereur écrit, depuis Saint-Cloud, au Général Dumas, Directeur des Revues et de la Conscription : "... Complétez les bataillons dont les cadres sont à Bayonne. Savoir : les 31e, 114e, 115e, 116e, 117e, 121e, 118e, 119e, 120e, 122e (pour ces 10 premiers bataillons, vous dirigerez sur leurs dépôts respectifs de quoi compléter à 800 hommes leurs 4es bataillons et à 500 leurs 5es), 14e de ligne (ce bataillon est maintenant à Sedan : c'est à Sedan qu'il faut le compléter), 17e léger, 27e léger, 39e de ligne, 59e, 69e, 76e, 65e, 34e, 28e (deux bataillons), 75e.
Total 12 bataillons. Pour ces 12 bataillons vous dirigerez sur Bayonne de quoi compléter leurs 4es bataillons ...
" (Picard E. et Tuetey L. : « Correspondance inédite de Napoléon 1er conservée aux Archives de la Guerre », Paris, 1913, t. 4, lettre 5676 ; Correspondance générale de Napoléon, t.11, lettre 27432).

Le 27 août, le major Berthet est blessé à Ponte Ferrada (décédé le 17 septembre). Le 15 octobre, au sein de la brigade Rémond, la situation est la suivante : 1er bataillon (Gritte) 14 officiers et 406 hommes ; 2ème (Mouillard) 14 officiers et 412 hommes ; 3ème (Vecten) 13 officiers et 389 hommes. Enfin, deux officiers sont blessés le 28 octobre au cours du combat de Rio Molino.

Le 30 décembre 1811 (ou le 14 janvier 1812), l'Empereur écrit, depuis Paris, au Prince de Neuchâtel et de Wagram, Major général de l'armée d'Espagne, à Paris : "Mon Cousin, préparez les instructions suivantes que je désire envoyer au maréchal Suchet, aussitôt que j'aurai approuvé vos dépêches ... Le général Caffarelli prendrait le commandement de l'armée du nord à Burgos, et se trouverait avoir les 130e, 34e et 113e régiments (le 4e de la Vistule, étant polonais, rentrerait en France). Faites-moi connaître en détail quelle serait la force de l'armée du nord : il serait peut-être nécessaire d'y joindre la division italienne Palombini ...
J'ai ordonné que le 40e et le 34e retournassent en France : vous réitérerez les ordres ... Il est bien nécessaire que vous fassiez connaître au duc de Dalmatie qu'aussitôt que le 34e et le 40e ainsi que les 3 régiments polonais seront partis, les 9 bataillons de marche qui sont dans le 5e gouvernement, et qui appartiennent à son corps d'armée, partiront pour le rejoindre
" (Du Casse A. : "Mémoires et correspondance politique et militaire du roi Joseph", 1853-1854, t. 8, p. 280 avec la date du 14 janvier 1812; Correspondance de Napoléon, t.23, lettre 18398; Correspondance générale de Napoléon, t.12, lettre 29740 : cette dernière date également cette lettre du 14 janvier 1811).

/ 1812, en France

Le 26 janvier 1812, l'Empereur, à Paris, dicte des notes sur les divisions de troupes de ligne, adressées au Maréchal Berthier, Major général : "Je désire que le 100e et le 103e soient ensemble, le 140e et le 34e soient ensemble, le 14e et le 129e à Cherbourg, ce qui ferait à Cherbourg huit bataillons au lieu de six ...
Le 34e n'a point de bataillon en France, le 40e a son 4e bataillon en France.
Ces deux régiments ont ordre de former leur 3e bataillon au dépôt ; le ministre de la guerre doit faire exécuter cet ordre sans retard ...
" (Picard E. et Tuetey L. : « Correspondance inédite de Napoléon 1er conservée aux Archives de la Guerre », Paris, 1913, t. 4, lettre 6693 ; Correspondance générale de Napoléon, t.12, lettre 29851).

Le 2 avril 1812, l'Empereur écrit, depuis Saint-Cloud, à Berthier : "... 3e DEMI-BRIGADE PROVISOIRE. Le 4e bataillon du 40e, le 4e du 88e, le 3e du 34e, le 4e du 24e partiront à la même époque de Weissembourg, Rocroy, Givet, et Lyon, et se rendront à Cherbourg où ils formeront la 3e demi-brigade provisoire. Si l'on manquait de cantonnements autour de Cherbourg, on pourrait placer une partie de ces troupes autour de Valognes. Ainsi Cherbourg se trouvera défendu par les 1re, 2e et 3e demi-brigades provisoires ; c'est-à-dire par 10 bataillons ou 8 000 hommes ...
Par ces dispositions, toutes les côtes de l'Empire seront suffisamment pourvues, en attendant la formation des cohortes de gardes nationales. Il devient pressant que les cadres de ces bataillons soient complets en officiers ; qu'ils aient leurs chefs de bataillon, et que vous nommiez les 15 majors en second qui devront commander ces demi-brigades. Vous ferez partir le 15 avril ces majors en 2nd pour visiter les dépôts qui fournissent aux demi-brigades.
Vous aurez soin de prévenir le ministre de l'Administration de la guerre afin qu'il donne des ordres, et prenne des mesures pour que l'habillement ne manque pas.
Vous autoriserez les majors en 2nd à faire partir le 30 avril les 4es bataillons à 600 hommes. Les 200 autres hommes viendront un mois après.
Ces demi-brigades ne doivent rien déranger à la comptabilité. Les bataillons qui les composent doivent correspondre avec leurs dépôts pour l'administration.
Annexe
Formation des demi-brigades provisoires, de l'Intérieur et des côtes
3e demi-brigade à Cherbourg (1ère réserve d’Espagne)
1er bataillon : 4e bataillon du 40e de ligne (dépôt à Weissembourg) : 405 conscrits de Haute-Saône, 433 du Jura et 439 du Doubs ; total 1277 ; 577 conscrits de 1812 non employés dans cette organisation.
2e bataillon : 4e bataillon du 88e de ligne (dépôt à Rocroy) : 335 conscrits de la Loire, 534 de la Meuse-Inférieure et 184 de la Roër ; total 853 ; 153 conscrits de 1812 non employés dans cette organisation.
3e bataillon : 3e bataillon du 34e de ligne (dépôt à Givet) : 565 conscrits de Sesia et 420 de Saône-et-Loire ; total 985 ; 285 conscrits de 1812 non employés dans cette organisation.
4e bataillon : 4e bataillon du 24e de ligne (dépôt à Lyon) : 458 conscrits de Montenotte et 450 du Lot ; total 908 ; 208 conscrits de 1812 non employés dans cette organisation ...
" (Picard E. et Tuetey L. : « Correspondance inédite de Napoléon 1er conservée aux Archives de la Guerre », Paris, 1913, t. 5, lettre 7057 (extrait d’un ordre de l’Empereur daté de Saint-Cloud le 2 avril 1812) ; Correspondance générale de Napoléon, t.12, lettre 30370 (intégrale)).

/ 1812, en Espagne

Début février 1812, la 1ère brigade de la 1ère division du 5ème corps est sous le commandement du général Dembowski (qui commande également la division) ; la situation du régiment (commandé par le major Druot) est la suivante : 1er bataillon (Gritte) 20 officiers et 409 hommes ; 2ème (Mouillard) 18 officiers et 366 hommes.

Le 15 mars 1812, l'Empereur écrit, depuis Paris, au Prince de Neuchâtel et de Wagram, Major général de la Grande Armée, à Paris : "... L'armée du Nord sera composée de la manière suivante, savoir : de la division Caffarelli, de la division Palombini, de la division de la Garde, 2es, 3es de voltigeurs et de tirailleurs, gardes nationales, dix bataillons, et d'une division composée du 40e et du 34e de ligne, de ce qui reste du 34e léger, du 113e et des détachements suisses ..."(Du Casse A. : "Mémoires et correspondance politique et militaire du roi Joseph", 1853-1854, t. 8, p. 328 ; Correspondance de Napoléon, t.23, lettre 18581 ; Correspondance générale de Napoléon, t.12, lettre 30223).

Le même 15 mars 1812, l'Empereur écrit encore, depuis Paris, à Berthier : "Donnez l’ordre au général Dorsenne de retenir à Vitoria le 40e ainsi que le 34e de ligne. Il fera incorporer dans le 40e les 250 hommes du bataillon de marche qui sont destinés pour l'armée du Midi et dans le 34e les 63 hommes du même bataillon destinés pour l'armée de Portugal ...
Par ces mesures son armée sera affaiblie de 7 bataillons de marche. Mais il aura en compensation 6 bataillons de bonnes troupes de ligne, du 40e et 34e, et il ne perdra qu'une cavalerie faible et de peu de ressource.
Il faut donc qu'il fasse partir aussitôt ces troupes par la route d'Aranda, s'il le juge convenable ...
Donnez des ordres pour que tout ce qui se trouve à Bayonne ou dans la vallée de Bastan appartenant au 40e et au 34e se rende à Vitoria pour rejoindre ces régiments.
Annoncez au duc de Dalmatie l'arrivée de ce secours de 6.000 hommes d'infanterie et de 500 hommes de cavalerie et réitérez au roi d'Espagne l'ordre d'envoyer aussitôt dans le Midi tous les détachements d'infanterie et de cavalerie qui appartiennent à l'armée du Midi ...
" (Du Casse A. : "Mémoires et correspondance politique et militaire du roi Joseph", 1853-1854, t. 8, p. 319 (avec la date du 16 mars 1812) ; Chuquet A. : « Ordres et apostilles de Napoléon, 1799-1815 », Paris, 1911, t.2, lettre 1912 ; Correspondance générale de Napoléon, t.12, lettre 30222).

Le 29 mars 1812, l'Empereur écrit, depuis Paris, à Berthier : "Je vous prie de me remettre l'état de ce que les 34e et 40e régiments ont dans les 7 bataillons de marche de l'armée du Midi ou dans la réserve de Bayonne, et de ce qu'il y a d'appartenant au 20e de dragons et au 10e de hussards dans les différents escadrons de marche.
Réitérez l'ordre au général Dorsenne de compléter les 34e et 40e en faisant rejoindre ces régiments par tous les détachements qui sont dans les différents régiments de marche et de compléter de la même manière le 10e hussards et le 20e de dragons, d'accélérer l'arrivée de la division Palombini en Navarre et de profiter de cette réunion de forces pour marcher contre Mendizabal, nettoyer la montagne et enlever Potes.
Ecrivez au général Dorsenne que la présence du général Caffarelli est suffisante pour contenir la Navarre et qu'il doit se porter de sa personne sur Vitoria pour réprimer le mouvement de Santander ...
Demandez de nouveau la situation du 113e et du 34e.
Expédiez un officier au général Dorsenne pour porter ces différents ordres
" (Du Casse A. : "Mémoires et correspondance politique et militaire du roi Joseph", 1853-1854, t. 8, p. 336 (donne la date du 30 mars 1812) ; Chuquet A. : « Ordres et apostilles de Napoléon, 1799-1815 », Paris, 1911, t.2, lettre 1932 ; Correspondance générale de Napoléon, t.12, lettre 30336).

Le 2 juin 1812, un officier est blessé à Villa Réal. Le 25, à l’armée du Nord, 2ème division Vandermaessen, le 34ème de ligne (soit les 1er, 2ème et 4ème bataillons) totalise 46 officiers et 1038 hommes, plus 4 officiers et 21 hommes détachés ; par ailleurs, 107 hommes sont aux hôpitaux.

Au 1er août, le reste du régiment (1er et 2ème bataillons) totalise 1195 hommes, à Burgos. Un officier est blessé le 4 août à Villadrigo. Le 15 août, au sein de la brigade Rouget, la situation est la suivante : état major, 15 officiers et 15 hommes ; 1er bataillon (Thomas) 12 officiers et 421 hommes ; 2ème (Hersan) 10 officiers et 396 hommes ; 3ème (Gruet) 10 officiers et 339 hommes. Le 34ème participe à la défense du château de Burgos (entre août et novembre).

On avait construit sur la hauteur de Saint-Michel un ouvrage à corne, dans lequel on laissa un bataillon du 34e régiment, quoiqu'il ne fût pas terminé. L'ennemi, qui, dans la nuit du 19 au 20 septembre 1812, tenta d'escalader cet ouvrage, fut repoussé : mais une colonne qui fit un circuit et déroba sa marche à la faveur des plis du terrain, y pénétra par la gorge, dont le palissadement n'était pas achevé. Le bataillon français se réunit alors, renversa à coups de baïonnette tout ce qui voulait s'opposer à son passage, et se retira en bon ordre dans le fort. Les alliés perdirent 420 hommes tués ou blessés, parmi lesquels 21 officiers ; et les Français, 152 hommes, dont 5 officiers (Du Casse A. : "Mémoires et correspondance politique et militaire du roi Joseph", 1853-1854, t. 8, p. 217). Au total, au cours de cette période, le 34e aura perdu 6 officiers tués et 4 autres blessés.

Par ailleurs, dans le courant de l’année, le 34e passe sous le commandement de Joseph Marie Dore de la Ricochais puis de François Fondousse.

/ 1813-1814, en Espagne

Le 1er mai 1813, le 34e est à l’Armée du Nord, 2e Division Vandermaessen, Brigade Rouget ; la situation est la suivante : Etat-major 6 Officiers et 1 homme ; 1er Bataillon (Grivet) 3 Officiers et 123 hommes ; 2e (Thomas) 10 Officiers et 134 hommes ; 3e (Lemaire) 11 Officiers et 56 hommes.

Le 21 juin 1813, réduit à deux Bataillons le 34e est engagé à Vittoria.

Dans son "Rapport sur les opérations du 21 au 28 juin 1813", le Général Foy raconte : "... Nous avons rallié à Tolosa le 64e régiment, un bataillon du 22e, et de forts détachements du 1er et du 34e. Le général Conchy, qui se trouvait à Tolosa porteur d'un congé pour aller en France, n'a pas voulu en profiter ; il a demandé des troupes. Je lui ai donné le commandement de celles qui arrivaient de Tolosa ...
Le 28, j'ai visité Saint-Sébastien, que j'ai trouvé en état de défense. La place n'avait presque pas de garnison; j'y ai mis le 22e et le 62e, les détachements du 1er et du 34e et tous les canonniers et officiers d'artillerie qui étaient avec moi. J'ai laissé au général Rey, gouverneur, une garnison de 2,600 bons soldats; c'est ce qu'il faut pour défendre une place contre laquelle une seule attaque est possible ...
" (Du Casse A. : "Mémoires et correspondance politique et militaire du roi Joseph", 1853-1854, t. 9, p. 440).

Assiégé à San-Sébastien entre juillet et septembre, exténué, manquant de vivres, d’eau, de matériel et de munitions, il doit capituler ainsi que la garnison. Cinq officiers et 219 hommes ont été tués tandis que cinq officiers (12 selon Martinien dont le chef de bataillon Thomas) et 127 hommes sont blessés. Le général anglais déclara au colonel Saugeon : “Vous avez le droit de dicter vos conditions, écrivez-les vous-même”. Les effectifs rescapés seront pourtant embarqués pour l’Angleterre. D’autres éléments combattent également au passage de la Bidassoa le 1er septembre (un officier blessé). Le 7 octobre, un officier est blessé au cours d’un combat d’avant poste sur les Pyrénées. Enfin, le 10 novembre, au cours du combat de Sarre, un officier et le colonel Fondousse (décédé le 18) sont blessés. Le régiment passe alors sous le commandement de Joseph Antoine Faure Labarbere. L’année se termine enfin par un combat le 13 décembre devant Bayonne (1 officier blessé).

Début 1814, le 34e a son 1er Bataillon (Jacob), fort de 14 Officiers et 571 hommes, à la 5e Division (Rouget), 1ère Brigade (Barbot), de l’aile droite de l’Armée d’Espagne et des Pyrénées. En avril, la situation de ce Bataillon est de 393 hommes, au sein de la Lieutenance du Général Reille, 5e division Maransin, Brigade Barbot. Il combat à Bayonne, Orthez et Toulouse (10 avril ; à cette date, l’effectif est de 19 Officiers, 665 hommes, et 190 hommes aux hôpitaux).

/ 1813, Allemagne

- Création du 14e provisoire

Beaucoup de nouveaux Régiments sont créés; ils sont appelés "Régiments provisoires".

Le 6 Janvier 1813, l'Empereur écrit, depuis Paris, au Général Clarke, Ministre de la Guerre, à Paris : "... Vous verrez par la lettre que je vous ai écrite la formation de quatre corps : un corps d’observation de l'Elbe, un corps d'observation d'Italie et deux corps d'observation du Rhin ...
Il me faut, pour le corps d'observation d'Italie, sans y comprendre les bataillons italiens, 28 bataillons, et 40 bataillons pour chacun des corps d'observation du Rhin, 80 bataillons ; total des bataillons nécessaires, 108.
Il sera formé, à cet effet, 34 régiments provisoires, chaque régiment composé de 2 bataillons ; ce qui fera 68 bataillons ...
Les 34 régiments provisoires seront formés de la manière suivante :
... 14e régiment provisoire : 4e bataillon du 34e de ligne, 3e du 40e ...
" (Correspondance de Napoléon, t. 24, 19425 ; Correspondance générale de Napoléon, t.13, lettre 32215).

Le 7 janvier 1813, l'Empereur écrit, depuis Paris, au Général Clarke, Duc de Feltre, Ministre de laGuerre, à Paris : "Monsieur le Duc de Feltre, le 1er corps d'observation du Rhin se réunira à Mayence ; il sera composé :
1re division. — 1re brigade : du 2e régiment provisoire, deux bataillons ; de deux bataillons du 136e ou régiment de Paris, qui se réunissent à Erfurt ; du 14e régiment provisoire, deux bataillons ; total, six bataillons. Cette 1re brigade se réunira le plus tôt possible à Erfurt. 2e brigade : du 6e provisoire, deux bataillons ; du 19e provisoire, deux ; du 18e provisoire, deux ; total, six bataillons. Total de la 1re division, douze bataillons ...
Le quartier général du 1er corps d'observation du Rhin se réunira à Mayence, une division se réunira à Erfurt, une à Hanau, une à Francfort, et la quatrième à Fulde ou Mayence.
Présentez-moi le développement de la formation de cette armée
" (Correspondance de Napoléon, t. 24, 19433 ; Correspondance générale de Napoléon, t.13, lettre 32225).

Le 14 janvier 1813, l'Empereur écrit, depuis Paris, au Général Clarke, Duc de Feltre, Ministre de la Guerre, à Paris : "Monsieur le Duc de Feltre, donnez des ordres pour réunir à Mayence, aussitôt que possible, les deux bataillons du 22e de ligne, le 10e régiment provisoire, qui se compose des bataillons du 16e et du 28e léger ; le 6e provisoire, formé des bataillons du 6e et du 25e léger ; le 14e provisoire, formé du 40e et du 34e de ligne ; le 24e provisoire, formé du 88e et du 103e ; le 21e provisoire, formé du 59e et du 69e ; ce qui fera douze bataillons ou une division.
Vous donnerez ordre au général Souham d'aller en prendre le commandement. Le duc de Valmy sera chargé de bien armer et bien organiser ces régiments, dont chaque compagnie doit sortir de Mayence forte de 140 hommes. Vous nommerez sur-le-champ les majors qui doivent commander ces régiments. Vous ferez organiser, aussitôt que faire se pourra, deux batteries pour être attachées à cette division. Vous me ferez connaître quand elle pourra être réunie à Mayence et se porter en bon état sur Francfort, où elle complétera son organisation. Le duc de Valmy pourra même, aussitôt que la 1re brigade, forte de trois régiments, sera formée, l'envoyer à Francfort. Il est important que cette 1re brigade ait d'abord son artillerie.
Je désire attacher à cette division le 10e de hussards, qui est à Metz. Faites-moi connaître quand ce régiment sera à 1,000 hommes. Ordonnez la formation des 5e et 6e escadrons de ce régiment. Faites-moi connaître également quand tout le reste du corps d'observation du Rhin pourra se mettre en mouvement pour se réunir à Mayence
" (Correspondance de Napoléon, t. 24, 19448 ; Correspondance générale de Napoléon, t.13, lettre 32289).

Puis, le 5 février 1813, depuis Paris, au Général Clarke, Duc de Feltre, Ministre de la guerre, à Paris : "Monsieur le Duc de Feltre, je n'approuve pas la formation des cinquante demi-brigades provisoires, formant cent cinquante bataillons, pour la garde de l'intérieur ; voici de quelle manière ce travail doit être fait ...
FRONTIÈRES DU RHIN ET DE L'OCÉAN.
La défense de la France, depuis les 31e et 17e divisions militaires jusqu’à Besançon et jusqu’à Bordeaux, aura lieu de deux manières : par la formation de bataillons de garnison, composés de compagnies tirées des 5e bataillons et qui tiendront garnison dans nos places fortes, et par la formation de demi-brigades provisoires.
Les demi-brigades seront d’abord au nombre de vingt-quatre pour cette partie de la frontière qui s’étend depuis la 31e division jusqu’à la 11e.
Chaque demi-brigade sera composée de trois bataillons entiers, sans qu’il puisse y entrer, sous quelque prétexte que ce soit, une fraction de 5e bataillon. Ces vingt-quatre demi-brigades seront formées ainsi qu’il suit :
... la 18e demi-brigade, des bataillons des 34e, 69e et 76e ...
Ces vingt-quatre demi-brigades formeront six divisions ; chaque division, quatre demi-brigades ou douze bataillons, savoir :
... La 5e division, à Cherbourg, composée des 5e, 14e, 18e et 22e demi-brigades ...
" (Correspondance de Napoléon, t. 24, 19538 ; Correspondance générale de Napoléon, t.13, lettre 32615).

Des éléments du 34e combattent le 2 mai 1813 à Lutzen (6 Officiers blessés) ; le 21 mai à Würschen (8 Officiers blessés dont le Chef de Bataillon Hersant), et en octobre, à Leipzig, et à Dresde (où 5 Officiers sont blessés).

Le 6 novembre 1813, l'Empereur écrit, depuis Mayence, à Berthier : "Incorporez les hommes des 24e, 28e, 50e et 34e de ligne dans le 13e de ligne, division Morand" (Chuquet A. : « Ordres et apostilles de Napoléon, 1799-1815 », Paris, 1912, t.4, lettre 6131 ; Correspondance générale de Napoléon, t.14, lettre 36944).

Le 28 novembre 1813, l'Empereur écrit, depuis Paris, au Général Clarke, Duc de Feltre, Ministre de la guerre, à Paris : "Monsieur le Duc de Feltre ...Il sera formé un nouveau corps d'armée qui prendra le n° 7, et qui sera composé de trente-six bataillons ou de trois divisions, formées ainsi qu'il suit : 1re division : 12e léger, 3e et 4e bataillons ; 8e de ligne, 2e et 3e bataillons ; 24e de ligne, 2e et 3e bataillons ; 27e de ligne, 2e et 3e bataillons ; 28e de ligne, 2e et 4e bataillons ; 34e de ligne, 3e et bataillons ; total, 12 bataillons ; 2e division : 27e léger, 2e, 3e et 4e bataillons ; 45e de ligne, 2e et 3e bataillons ; 58e de ligne, 2e, 3e et 4e bataillons ; 64e de ligne, 3e et 4e bataillons ; 81e de ligne, 6e bataillon ; 60e de ligne, 4e bataillon ; total, 12 bataillons ; 3e division : 75e de ligne, 2e et 3e bataillons ; 76e de ligne, 2e et 3e bataillons ; 79e de ligne, 3e et 4e bataillons ; 88e de ligne, 2e et 3e bataillons ; 94e de ligne, 3e bataillon ; 100e de ligne, 2e, 3e et 4e bataillons ; total, 12 bataillons. En tout pour le 7e corps, 36 bataillons.
Les administrations, l'artillerie et le génie qui étaient attachés au 14e corps le seront au 7e corps.
Les dépôts enverront à leurs bataillons respectifs les détachements nécessaires pour les porter au complet ; et ceux des bataillons dénommés ci-dessus, qui se trouvent dans les dépôts, se rendront sans délai à Strasbourg, où ce corps se formera ...
Le 7e corps, formé comme il a été dit ci-dessus, sera de trente-six bataillons ...
RÉCAPITULATION.— ... 7e corps, trente-six ...
Tous ces bataillons doivent se trouver complétés moyennant l'appel de la moitié des 300,000 hommes, ou si cela ne suffisait pas, moyennant un supplément sur la conscription de 1815.
II faudra me renvoyer cet état quand vous l'aurez corrigé, et comme la répartition des 160,000 hommes est déjà faite, la répartition des 140,000 hommes, que j’appelle sur la levée des 300,000 pour l'armée du Rhin, doit servir à compléter tous ses bataillons. Il n'y a, d'ailleurs, que l'état en cent colonnes qui puisse bien déterminer cela. Les cadres qui ne pourraient pas être remplis le seront sur la conscription de 1815.
NAPOLÉON.
P. S. On égalisera par la suite tous les corps, chacun à trois divisions de quatorze bataillons, ou quarante-deux bataillons par corps, ce qui, multiplié par huit, fait trois cent trente-six bataillons ou vingt-quatre divisions ; mais c'est une opération de détail qui se fera plus tard
" (Correspondance de Napoléon, t. 26, 20943 ; Correspondance générale de Napoléon, t.14, lettre 37291).

Le 15 décembre 1813, à Paris, l'Empereur décrète : "... 7e corps. Il sera formé un 6e bataillon aux 12e et 27e régiments d'infanterie légère, aux 8e, 24e, 27e, 28e, 34e, 45e, 58e, 60e, 64e, 81e, 75e, 76e, 79e, 88e, 94e et 100e de ligne ..." (Chuquet A. : « Inédits napoléoniens », Paris, 1913, t.1, lettre 1242).

Le 18 décembre 1813, l'Empereur écrit, depuis Paris, au Général Clarke, Ministre de la Guerre : "Monsieur le duc de Feltre, le 1er corps bis prendra le nom de 1er corps ...
Le 7e corps d'armée ne sera pas formé, et ses bataillons feront partie du 1er corps, savoir :
Le 8e de ligne, le 24e, le 27e, le 28e, le 34e, le 45e, le 58e, le 64e, le 75e, le 76e, le 88e, le 94e, le 100e, le 12e léger et le 27e léger.
Ainsi le 1er corps sera composé de la manière suivante :
13e d'infanterie légère (3e, 4e et 6e bataillons), 3 bataillons ; 12e d'infanterie légère (6e bataillon), 1 bataillon ; 27e d'infanterie légère (6e bataillon), 1 bataillon ; 17e de ligne, 3 bataillons ; 21e de ligne, 3 bataillons ; 25e de ligne, 3 bataillons ; 33e de ligne, 3 bataillons , 36e de ligne, 2 bataillons ; 51e de ligne, 3 bataillons ; 55e de ligne, 3 bataillons ; 85e de ligne, 3 bataillons ; 8e de ligne, 2 bataillons ; 24e de ligne, 2 bataillons ; 27e de ligne, 2 bataillons ; 28e de ligne, 2 bataillons ; 34e de ligne, 2 bataillons ; 45e de ligne, 1 bataillon ; 58e de ligne, 2 bataillons ; 64e de ligne, 1 bataillon ; 75e de ligne, 1 bataillon ; 76e de ligne, 1 bataillon ; 88e de ligne, 2 bataillons ; 90e de ligne, 1 bataillon ; 100e de ligne, 1 bataillon
Total 48 bataillons ...
Ces dispositions porteront le 1er corps à 52 bataillons ...
Il est indispensable que vous expédiiez dans la journée, par estafettes extraordinaires, ces nouveaux ordres aux généraux commandant les divisions militaires, afin que les 16 régiments qui devaient envoyer des détachements pour reformer le 14e corps à Strasbourg ne les fassent pas partir. Ceux qui seraient partis seront incorporés, comme je l'ai précédemment ordonné, dans le 2e corps à Strasbourg, et les cadres retourneront à leurs bataillons ...
Il n'était encore parti que 7 détachements formant 1800 hommes des bataillons qui devaient former le 7e corps à Strasbourg ; ils arrivent en ce moment à Strasbourg. Ces 1800 hommes seront incorporés, comme je l'ai ordonné dans le 2e corps. Les cadres retourneront à leurs dépôts ...
Je me dépêche de vous envoyer ces décisions parce que l'expédition des ordres qu'elles exigent est urgente.
ANNEXE
ÉTAT A
Distribution du 1er corps en 3 divisions
1re division
1 bataillon du 12e léger ; 1 bataillon du 27e léger ; 1 bataillon du 15e léger ; 3 bataillons du 17e de ligne ; 3 bataillons du 72e de ligne ; 2 bataillons du 36e de ligne ; 2 bataillons du 8e de ligne ; 2 bataillons du 34e de ligne ; 1 bataillon du 48e de ligne ; 1 bataillon du 108e de ligne ; 1 bataillon du 30e de ligne
18.
2e division 3 bataillons du 13e léger ; 3 bataillons du 27e de ligne ; 3 bataillons du 51e de ligne ; 2 bataillons du 28e de ligne ; 2 bataillons du 34e de ligne ; 2 bataillons du 58e de ligne ; 1 bataillon du 45e de ligne 18 ...
" (Correspondance générale de Napoléon, t.14, lettre 37606).

"ORDRES CONCERNANT LA COMPOSITION DES CORPS D’ARMÉE.
Paris, 21 décembre 1813.
Le général Maison est nommé commandant du 1er corps d’armée à Anvers ; le major général lui donnera l’ordre de partir demain pour se rendre dans cette place ; le général Roguet et le général Lefebvre-Desnoëttes seront sous ses ordres.
Le major général donnera l’ordre au général Grouchy de partir de suite pour se rendre à Strasbourg, où il prendra le commandement en chef de la cavalerie de l’armée.
… Le 1er corps d'armée, commandé par le général Maison, sera composé de trois divisions, savoir :
1re division : 12e léger, un bataillon ; 15e, un ; 27e, un ; 8e de ligne, deux ; 12e, trois ; 17e, trois ; 34e, deux ; 36e, deux ; 44e, un ; 48e, un ; 108e, un ; total, dix-huit bataillons.
Cette division pourra être commandée par le général Molitor ...
" (Correspondance de Napoléon, t. 26, 21024).

Le même 21 décembre 1813, l'Empereur écrit, depuis Paris, au Général Clarke, Duc de Feltre, Ministre de la Guerre, à Paris : "Il résulte du travail que vous m'avez remis le 19 décembre, sur la formation de la Grande Armée, qu'il manquerait 11,100 hommes pour compléter tout ce que j'ai demandé, savoir : 600 au 34e ...
Il faudra se procurer ces 11,100 hommes sur l'appel des 300,00 hommes à faire dans les départements du Mont-Tonnerre et de la Sarre et dans les départements de l'Ouest où cet appel n'a pas encore eu lieu.
Faites-moi connaître les levées que l'on pourrait faire dans ces départements sur les 300,000 hommes. Il faudra employer les premiers hommes qu'on lèvera à combler ce déficit
" (Correspondance de Napoléon, t. 26, 21025 ; Correspondance générale de Napoléon, t.14, lettre 37624).

Au début de l’année 1814, les 2e et 6e Bataillons, qui doivent faire partie de la 1ère Division du 1er Corps (Maison), sont en formation à Givet. Le 20 mars 1814, c’est Arcis sur Aube (le Chef de Bataillon Hurtaud et deux autres Officiers sont tués, 3 sont blessés).

En 1815, le 34e est commandé par le colonel Jean Antoine Augustin Mouton. Le 16 juin, avec l’Armée du Nord, le 34e se bat à Ligny : trois Officiers sont tués, 14 blessés, dont les Chefs de Bataillon Bouis et Auxousteaux. Le 18 juin, marchant au canon, il se dirige vers Waterloo, culbutant les Prussiens à Wavre. Il ne peut toutefois rejoindre l’Empereur et perd encore 4 Officiers (deux tués, deux blessés dont le Colonel Mouton) et 100 hommes. Les derniers combats ont lieu le 21 juin sur la route de Namur (1 Officier blessé), puis c’est la défense de Rocroy le 19 juillet (1 Officier blessé) et enfin la défense de Givet en août et septembre (2 Officiers blessés).

Ensuite, le 34e devient Légion du Bas-Rhin.

Entre 1804 et 1815, le 34e a eu 38 Officiers tués, 19 décédés des suites de leurs blessures, et 157 autres blessés.

Sources :

- Martinien A. : “Tableaux par corps et par batailles des officiers tués et blessés pendant les guerres de l’Empire (1805-1815)”.

- Notes de l’auteur.

/ Uniformes

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