Le 51e Régiment d'Infanterie de Ligne
1789-1815
Avertissement et remerciements :
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- Inspection de la 51e Demi-brigade de Ligne par le Général Schauenburg, le 8 Germinal an 8
"Revue d’inspection passée le 8 Germinal an 8
51e Demi-brigade.
Etat-major.
Menzweich, Chef de Brigade, du 1er Nivôse an 5. J’ai conçu une idée très avantageuse de cet Officier par le bon état dans lequel j’ai trouvé ce corps.
Rey, Chef de Bataillon, du 1er Nivôse an 5. Officier actif, ferme et bon chef.
Castex, Chef de Bataillon, du 1er Nivôse an 5. Cet Officier a une blessure et une rupture qui l’empêchent de servir activement à l’avenir ; je demande au Ministre de la Guerre et au Général en chef qui lui soit accordé un commandement de place, désigné par son Chef de Brigade comme excellent sujet.
Berrard, Chef de Bataillon, du 12 Nivôse an 3. Surnuméraire, le Chef de Brigade demande qu’il soit nommé titulaire.
Armand, Adjudant-major, du 10 septembre 1791. Chef de Bataillon du 25 Thermidor an 7, commissionné du grade de Chef de Bataillon pour une belle action à l’affaire de Castrikoum, dans laquelle il a été dangereusement blessé.
Puyo, Adjudant-major, du 1er Frimaire an 3.
Reich, Adjudant-major, du 1er Ventôse an 5.
Litner, Quartier-maitre trésorier du 15 mars 1792. Très instruit dans la partie administrative, et menant une bonne conduite.
Drivon, Quartier-maitre du 6 juin 1793. Très instruit dans la partie administrative, a été blessé en Italie, a reçu 7 coups de sabre qui le mettent dans l’impossibilité de faire un service actif.
Mussias, Quartier-maitre, du 1er novembre 1793. Très probe, bonne conduite.
- , Adjudant sous-officier, du - .
- , Adjudant sous-officier, du .
- , Adjudant sous-officier, du .
Officiers ne pouvant faire campagne, remplacés par les surnuméraires.
Officiers infirmes. Remplaçants.
Officiers supérieures à la suite du Corps.
Berard, Chef de Bataillon, présent.
Sieurin, idem, membre d’un conseil de guerre.
Administration.
La 51e Demi-brigade était lors de ma revue forte de 2314 hommes présents sous les armes, et non compris 77 Officiers.
L’effectif de ce corps est de 2932.
Les absent sont de 618.
2314.
Cette Demi-brigade était une des plus fortes en présents sous les armes ; elle est partie le 4 Vendémiaire an 8 pour la Hollande composé à 3400 hommes sous les armes ; elle a perdu à l’affaire de Castrikoume 14 Officiers et 344 hommes. Ce corps n’a pas pu exécuter la formation prescrite pour les Bataillon de garnison, et cela lui a fourni un avantage qui se fait encore remarquer.
Le fond du dépôt est encore à Utrecht, il en est arrivé le jour de ma revue 80 hommes. Il en reste dans le susdit endroit 40 avec le Quartier-maitre en second, nommé Drivon. Il existe au Dépôt à Utrecht des effets pour habille environ 400 hommes. Je demande au Général Dessolles de vouloir bien ordonner que ce qui est arrivé à la Demi-brigade du susdit Dépôt aille à Saverne au lieu de rester à Phalsbourg, jusqu’à ce qu’il ait désigné le travail général de leur emplacement.
La 51e a reçu en plusieurs versements de très mauvais fusils et il s’en trouve environ 500 qu’il serait nécessaire de faire changer dans un arsenal ; je demande au Ministre de la Guerre et au Général en chef de vouloir bien accorder cet échange comme une gratification, vu la bonne tenue de l’armement en général ; je demande aussi qu’il soit accordé 500 aunes de cadis blanc et 200 aunes de toile, pour raccommoder les habits ; cette indemnité est également méritée par les soins qui sont donnés à l’habillement. La 51e a reçu 1500 capotes bleues en Hollande, lesquelles sont encore très bien conservées.
Le Chef de Brigade demande le remplacement du citoyen Barbuson, Officier de santé du 2e Bataillon, déclaré fou ; c’est d’ailleurs un ivrogne et un crapuleux sujet qui ne peut plus rester à la Demi-brigade.
Il existe encore près de 700 hommes atteints de la galle, et que l’on n’a peu faire traiter.
J’ai pris les mesures nécessaires pour les hommes à réformer et à admettre en ce temps, à la récompense.
Résumé.
La tenue de la 51e est aussi bien que les circonstances puissent le permettre. Les vestes, les culottes sont bien soignées, les habits passé les deux tiers sont en très bon état, les gibernes cirées.
Les Officiers sont très décemment et régulièrement costumés. Les Sergents et Caporaux sont très propres et régulièrement costumés. Je n’ai pas encore vu depuis la guerre un meilleur choix de genre, ce sont tous des hommes choisis dans la force de l’âge et pour l’utilité de leurs grades. Ce bon choix se fait remarquer dans l’excellent ordre qui règne dans ce corps.
Les Grenadiers sont beaux, bien armés, bien tenus et tous coiffés de bonnets à peau d’ours sans plaques.
L’espèce d’hommes est en général belle et bien en état de faire la guerre. Ce corps a 12 Charpentiers bien choisis pour leur métier ; ils sont coiffés comme les Grenadiers, très bien vêtus, et munis d’outils de leur genre. La musique et les Tambours sont bien entretenus, et l’on remarque dans toutes les parties les soins et l’activité du Chef de Brigade Meinzveig.
Le bon ordre dans lequel j’ai trouvé ce corps m’engage à le faire manœuvrer ; j’ai pu exécuter avec précision tout ce que je lui ai demandé ; la 51e peut être considérée comme un de nos corps des plus solides et des plus en état de faire la guerre.
Le Chef de Brigade désigne le Quartier-maitre Drivon comme un bon sujet très propre à être employé dans quelque autorité civile. Cet Officier ne pouvant plus continuer son service étant estropié d’avoir reçu 7 coups de sabre à l’affaire de Castillione" (Schauenburg (Général baron Alexis-Balthazar-Henri-Antoine de) : Registre particulier des revues. An VIII ; Bibliothèque Nationale et Universitaire de Strasbourg: MS.0.492 ; document numérisé par la BNU à la demande conjointe de F. Berjaud, L. Claudel et D. Davin).
"51e Régiment d’Infanterie de Ligne, composé de 3 Bataillons
Le 1er et le 2e Bataillons au camp de l’est près Ostende ; le 3e à Ypres.
Revue passée le 11 vendémiaire an 13.
L’état n°1. Situation sommaire du corps à l’époque de la présente revue se trouve au tableau placé à la fin de toutes les revues.
Résumé des opérations d’inspecteur général.
Esprit du corps : Très versé au gouvernement. Il règne un grand ensemble entre les officiers et une émulation remarquable par l’exécution de ses devoirs.
Instruction théorique des officiers. A été tenue avec succès par le major Baille, j’ai été satisfait des questions faites à cet égard. Des Sous-officiers même observation. Les sergents majors du 3e bataillon se font remarquer par leur bonne instruction et administration. Les caporaux fourriers sont comme généralement de jeunes gens qui ont tout à apprendre et les sergents médiocres par leurs moyens.
Instruction pratique des officiers : Bonne, exécutée avec nerf, faisant connaitre qu’elle a été bien raisonnée et que le temps a été utilement employé. Il a été recommandé différents petits objets concernant la manière d’exprimer les commandements et de diriger les alignements. Des sous-officiers, même observation. Du soldat, manient bien leurs armes. Sont bien placés et bien instruits dans les mouvements des mécanismes particuliers.
Exécution des ordres donnés par l’inspecteur général à la précédente revue : Ont été exécutés autant que cela a dépendu du corps.
Manœuvres : Ont été exécutées par une division de 32 files, qui est tout ce que j’ai réunir, à commencer par le major jusqu’au dernier officier présent. Tous ont commandé successivement ; j’ai été satisfait des mouvements que j’ai fait exécuter, notamment du major et de l’adjudant major.
Discipline : Très bonne, bien dirigée et avec les moyens nécessaires pour la soutenir.
Espèce d’hommes en général : Est encore belle. Ce corps se recrute depuis deux ans dans le département de la Roër. La difficulté de la langue augmente beaucoup les peines pour l’instruction et par un heureux hasard, il se trouve environ une douzaine d’instructeurs allemands qui sont très utiles au major.
Tenue : Très belle et très régulière depuis les chefs jusqu’au dernier soldat.
Finances : L’administration du corps a été assez bien gérée pendant l’an XI, mais quelques articles de dépenses n’ont pas été faites avec toute l’économie désirable. Le corps a même pris 6400 frs dans les économies de la masse de chauffage pour acheter quelques fournitures de campagnes telle que couvertes de laine, etc. L’inspecteur aux revues L’Aigle a relevé ces irrégularités dans son procès-verbal de l’arrêté des comptes de ce corps de l’an XI, qu’il a adressé au ministre directeur le 10 ventôse an XI.
La comptabilité de l’an XII est bien tenue et les dépenses sont administrées d’une manière assez satisfaisante.
Tous les membres du conseil d’administration ne sont pas également instruits dans la partie administrative.
L’officier chargé de l’habillement, équipement et armement s’acquitte bien de ses devoirs, ses registres sont régulièrement suivis.
Habillement : Sur les 291 hommes que j’ai vu présents sous les armes, 150 étaient habillés à neuf et tout le reste avait des habits d’une année.
Le drap bleu est passable et d’une qualité supérieure à celui que j’ai vu dans cette tournée.
Il a été perdu par le mouillage de 70 pièces de drap bleu deux mètres par pièce, ce qui fait 140 mètres que l’on peut évaluer à 100 habits.
Les serges sont passables. Le tricot coûte 4 frs 35 cts le mètre.
Equipement : Celui des bataillons de campagne est en bon état d’après la déclaration du capitaine d’habillement. Celui des hommes présents au 3e bataillon est au-dessous du médiocre. Il s’y trouve des gibernes de différentes formes, le fond de l’équipement ayant été ramassé sur le champ de bataille.
Armement : Celui des bataillons de guerre m’a été désigné par l’officier chargé de cette partie être en bon état. Celui des hommes présents au 3e bataillon est très mauvais ainsi qu’il sera détaillé par le procès-verbal que j’ai dressé après l’avoir fait visiter et il sera nécessaire d’accorder à ce corps 201 fusils.
Casernes quant aux bâtiments et effets attenants : Désigné quartier de cavalerie, malsain par sa proximité des marais et sa construction basse et resserrée. Les chambrées sont de 8 hommes, l’on communique avec celles du 1er étage par un mauvais escalier vis-à-vis la porte d’entrée de celle d’en bas. Les réparations qui viennent d’être faites pour couvrir celles du haut sont si mesquins que déjà les planchers sont ouverts. Cela est d’autant plus fâcheux que ces chambres n’ont point de cheminées et que le soldat souffrira beaucoup des froids, elles sont par ce défaut presque inhabitables.
Chambrées quant aux fournitures de casernement : Les objets sont médiocres, les couvertes sont très anciennes et comme les chambres sont très froides, il serait nécessaire d’en avoir de moins usées.
Chambrées quant à l’ordinaire. Sont de 16 hommes, le soldat met tout son prêt. Il est blanchi conformément à la loi, le soldat paye la viande de la 2e qualité 10 s la livre. Les légumes sont à un prix passable.
Magasins quant au logement : Sont établis dans un mauvais couvent. Ils sont bien fermés et bien situés.
Magasins quant aux fournitures qui s’y trouvent : Les fournitures sont très proprement tenues et bien classées. Les 70 pièces de drap bleu qui s’y trouvent sont d’une quantité supérieure à ceux que j’ai vu cette année. Les 5 pièces de drap rouge et les 130 pièces de tricot sont de très belle qualité de tricot a été acheté à Nancy et coûte 4 # 35 le mètre et le reste ainsi qu’il est détaillé dans l’état n°19.
Hôpitaux : Hôpital civil dans lequel ce corps ne peut placer plus de 12 hommes. Le soldat est proprement tenu. Les médecins sont très bons, mais les aliments ne sont conformes au régime. Les galeux sont traités à l’infirmerie du corps, les vénériens et ce qui passe le nombre de 12 est envoyé à l’hôpital de Lille, ce qui facilite encore la désertion.
Prisons. Est un ancien bâtiment qui réunit le militaire et le civil, bien entendu placé séparément.
Salle de discipline. Bonne et tenue conformément au règlement.
Manutention des vivres. Le pain est constamment de bonne qualité et a son poids.
Pain de soupe. Le pain ne coûte à Ypres que 4 s la livre, celui que fait faire le corps est de bonne qualité, et la sol accordée par homme pour cet objet suffit.
Fin du résumé des opérations de l’inspecteur général.
Ordres donnés par l’Inspecteur général dans le cours de ses opérations et après la revue.
Comptabilité. 1. en deniers. Le général de division Schauenburg inspecteur général d’infanterie, après avoir examiné les registres relatifs à la comptabilité en deniers et les ayant trouvé tenus avec assez d’ordre à quelques irrégularités près qui ont été relevées par l’inspecteur aux revues L’Aigle lors de son apurement des comptes de ce corps pour le même exercice, dans le procès-verbal qu’il a dressé de cette opération, fait transcrire sur le registre des délibérations et envoie au ministre directeur le 10 ventôse dernier pour qu’il prononce sur quelques articles de dépenses ; il a arrêté les dits registres jusqu’au 1er vendémiaire XII.
Quant aux registres particuliers prescrits par l’art. 53 de l’instruction pour l’inspection des troupes en l’an XII, le conseil ne m’en ayant présenté que celui concernant les recettes et dépenses de la masse de linge et chaussure et le compte ouvert avec chaque compagnie, il sera établi ceux suivants pour constater.
Voyez le 28e régiment.
Il est essentiel que le conseil se pénètre des dispositions de l’arrêté du 17 frimaire XI et des instructions suivantes sur l’emploi des fonds de la 2e portion de la masse générale et que non seulement il ne peut se permettre de faire des dépenses non autorisées, mais qu’il est encore indispensable de mettre dans celle autorisées toute l’économie possible.
On observe aussi au conseil que les économies que peuvent avoir les masses ne doivent être employée à d’autre objets que ceux de leur estimation fixe sans une autorisation du ministre et que toutes les recettes quelconques doivent figurer dans la comptabilité.
2. En effets. L’inspecteur général a également arrêté pour l’an XI la comptabilité en effets.
Tenue : L’inspecteur général a été très satisfait de la tenue de MM. les officiers. Celle des sous-officiers et soldats a été trouvée très bonne pour la propreté. Les chapeaux devront être placés à l’avenir conformément au règlement de police intérieur ; cette manière contribuant beaucoup à maintenir les têtes dans le rang et empêchant de les porter trop à droite dans les alignements.
Habillement. L’étoffe des habits a été trouvée d’assez bonne qualité mais irrégulièrement façonnée. Tous sont étranglés sur la poitrine, étroits dans les manches, les collets mal placés et les basques de beaucoup trop longues et échancrées.
L’irrégularité de la coupe de l’habillement ayant été trouvée commune à tous les corps inspectés en l’an X et XI, l’inspecteur général a proposé à Son Excellence le ministre de la guerre les dimensions suivantes, lesquelles ayant été approuvées et prescrites ; il en ordonne l’exécution au 51e régiment.
Voyez l’ordre du 28e concernant les façons et la confection des habits, vestes, culottes, guêtres et souliers.
Equipement. Gibernes et havresacs. Voyez l’ordre du 28e régiment.
Instruction. Le port d’armes a été trouvé passable et serait mieux si la position de l’homme avait été plus correctement établie avant de donner les fusils. Les maniement ont été trouvé exécutés avec vivacité et ensemble, mais l’on observera de faire conserver l’aplomb de l’homme dans l’exécution des mouvements et plus d’immobilité après.
Les alignements s’exécuteront plus correctement lorsque les têtes seront placées conformément à ce que prescrit le règlement de 1791 à cet égard et que les officiers observeront ce qui leur a été démontré par l’inspecteur général.
L’inspecteur général a été content de la manière avec laquelle MM. les officiers ont exécuté les manœuvres qu’il leur a fait faire, ainsi que de l’ensemble des sous-officiers et soldats. M. le major Baille utilisera encore plus l’instruction qu’il a déjà dirigée avec talent en faisant exécuter à chaque fin d’exercice avec les armes, les mouvements de mécanisme des manœuvres, en formant une division avec laquelle, après avoir déposé les armes en faisceaux, il fera exécuter tous les mouvements déjà connus au pas de route et pour soutenir la cadence, il fera d’intervalle en intervalle battre quelques reprises par les tambours, en observant qu’ils fassent cette reprise dans la cadence de la colonne.
Les commandements devront être prononcés avec plus d’énergie et mieux partagés entre l’avertissement et l’exécution. La formation des cadres des pelotons ne saurait être trop ponctuellement suivie dans les exercices. M. le major Baille exigera que les chefs de peloton fassent cette répartition ainsi que l’a démontré l’inspecteur général sans cette attention qui devra être de rigueur, l’on ne parviendra jamais à manœuvrer.
MM. les officiers ne pourront être trop souvent exercés sur l’exécution des manœuvres sans armes avec une division qui se fera autant que possible formée de 32 files. M. le major Baille réunira dans cette école théorie et pratique, il sera à même de faire toutes les répétitions qu’exige l’instruction des différents mouvements sans fatiguer le soldat.
Travailleurs. M. le major encouragera autant que possible le travail dans les compagnies aussitôt qu’un conscrit sera suffisamment instruit dans les maniements d’arme et la marche, et qu’il aura passé dans l’école qui vient d’être désignée ci-dessus. Il devra lui permettre de travailler afin de lui donner les moyens de compléter la masse de ligne et chaussure.
Soins à donner à la nourriture du soldat. L’inspecteur général a été satisfait de la manière dont les ordinaires sont tenus dans les chambrées. Il a reconnu que les officiers apportent la surveillance qu’ils doivent à la nourriture du soldat et à l’emploi de l’argent du prêt.
Pain de soupe. Le conseil d’administration continuera son exacte surveillance sur la fourniture du pain de soupe, apportera une attention spéciale aux marchés qui seront passés à cet égard et aura soin que les bénéfices que cette masse pourrait faire dans certains lieux en raison du prix des grains, soient uniquement destinés à couvrir les dépenses plus fortes qu’elle supporterait dans d’autres où ce prix serait plus élevé.
Discipline. MM. les officiers et sous-officier se pénètreront bien dans les rapports journaliers avec leurs subordonnés de tous les devoirs que leur impose le règlement du 24 juin 1792 et ne perdront jamais de vue que l’intention de Sa Majesté est qu’ils allient la douceur et la justice à la fermeté qu’exige le maintien de la discipline.
Visites des hommes à réformer. L’inspecteur général recommande la plus grande surveillance sur l’exactitude avec laquelle devront être non seulement visités les hommes qui annoncent des infirmités pour être proposés à la réforme, mais encore pour s’assurer de la réalité des cas des surdités et autres infirmités non apparentes. Au surplus, l’inspecteur général n’a qu’à se louer des remarques qu’il a faites à cet égard dans le 3e bataillon du 51e régiment.
Désertion et congés refusés aux hommes atteints du mal vénérien. Voyez l’ordre du 28e régiment.
Retenues. Id.
Hommes réformés. Enrôlés volontaires passant d’un corps à l’autre et remplaçants. Id.
Fonds entre les mains du quartier maitre. Id.
Entretien des armes. Id.
Effets à donner aux hommes congédiés pour ancienneté ou pour blessures reçues à l’armée. Voyez l’ordre du 39e régiment.
Hommes proposés à la récompense. Voyez l’ordre du 28e régiment.
Transcription et exécution du présent ordre. Id.
Fin de l’ordre de l’inspecteur général.
Etat n°2. Note des Officiers.
Paul Baille, major, 34 ans. Le colonel. Officier rempli de zèle dans les fonctions qui lui sont confiées, doué des plus heureuses dispositions pour faire par la suite un bon colonel, connaissant bien les manœuvres, instruit sur ses devoirs dont il s’acquitte avec exactitude, assez versé dans la partie administrative, d’une conduite et d’une moralité qui ne laissent rien à désirer.
L’inspecteur général. Le bon état dans lequel j’ai trouvé le 3e bataillon, pour sa tenue, sa discipline et son degré d’instruction sont le résultat de l’activité et des talents du major, lequel réunit à la fleur de l’âge les qualités nécessaires aux utiles fonctions qui lui sont confiées et j’ajouterai avoir été très satisfait des connaissances qu’il a prouvé avoir sur toutes les parties du service que j’ai été dans le cas de lui demander.
Louis Berard, chef de bataillon, 46 ans. Le colonel. Officier dont les moyens se bornent à un bel organe pour le commandement possédant pour les manœuvres plus de routine que d’instruction, presque illettré d’une assez bonne conduite, susceptible d’obtenir la retraite.
L’inspecteur général. Cet officier a encore six mois à faire pour obtenir sa retraite qu’il désire.
Jean Litner, quartier maitre, 49 ans. Le Colonel. Bon administrateur, probe, possédant des connaissances et littérature d’une éducation distinguée et d’une excellente conduite.
L’inspecteur général. Propre à la place qu’il occupe.
Louis François Mirepoix, adjudant-major, 35 ans. Le colonel. Officier qui cherche à s’instruire en s’occupant sans cesse de son état et chez qui le zèle supplée aux connaissances qui lui manquent, d’une éducation soignée, et conduite très régulière, bien à sa place.
L’inspecteur général. Confirmé dans son contenu.
Joachim Bachelet, chirurgien aide major. Le Colonel. Officier de santé sur les talents et le zèle et la moralité duquel M. le (sic) m’a fait un rapport satisfaisant mais que je ne connais point personnellement.
L’inspecteur général. Confirmé dans la note du chef.
Jacques Cordier, capitaine de grenadiers, 46 ans. Le colonel. Officier qui remplit ses devoirs avec zèle, bon instructeur pour le détail, porté de la meilleure volonté pour le bien du service et d’une excellente conduite.
L’inspecteur général. J’ajouterai à la note du chef de demander pour cet officier une gratification en témoignage de toutes les peines qu’il s’est données pour instruire les allemands qui arrivent au corps.
Simon Erhard, Lieutenant de grenadiers, 39 ans. Le colonel. Officier rempli de zèle pour le bien du service, bon instructeur de détail, connaissant et s’acquittant bien de ses devoirs, d’une excellente conduite.
L’inspecteur général. A sa place.
Philippe Jannaud, sous-lieutenant de grenadiers, 39 ans. Le colonel. Officier dont l’instruction est assez bonne, qui remplit bien ses devoirs et très réglé dans sa conduite.
L’inspecteur général. A sa place.
Joseph Cheruit, capitaine de la 1ère compagnie, 51 ans. Le colonel. Officier d’une médiocre instruction et dont la moralité laisse beaucoup à (sic) mais qui a fait toute la guerre de la liberté.
L’inspecteur général. Il serait à désirer que les services de cet officier fussent proportionnés à son âge, afin de lui procurer sa retraite.
Lieutenance vacante.
Gerome Escony, sous-lieutenant 1ère compagnie. Le colonel. Officier d’un zèle infatigable pour le bien du service, connaissant au fond ses devoirs, bon instructeur de détail et d’une excellente conduite et moralité, susceptible d’avancement.
L’inspecteur général. En recrutement.
Pierre Robert, capitaine 2e compagnie, 46 ans. Le colonel. Officier instruit sur toutes les parties qui embrassent son état ; bon instructeur pour le détail, possédant bien sa théorie et versé dans la comptabilité, d’une bonne conduite, au bien du service et susceptible d’avancement.
L’inspecteur général. En recrutement.
Bernard Rouff, lieutenant, 2e compagnie, 53 ans. Le colonel. Officier d’une médiocre instruction, mais ne manquant pas de zèle et de bonne volonté, servant assez bien et d’une bonne conduite.
L’inspecteur général. Demande sa retraite.
Sous-lieutenance vacante.
Blaise Marie Besson, capitaine, 3e compagnie, 35 ans. Le colonel. Officier instruit sur ses devoirs qu’il remplit avec zèle, versé dans la comptabilité possédant quelques connaissances en littérature, d’une bonne conduite.
L’inspecteur général. Détaché au conseil spécial à Saint-Oured ( ?).
Joanni Amet Bronon, lieutenant 3e compagnie, 31 ans. Le colonel. Officier instruit sur ses devoirs, qu’il remplit avec exactitude, très zélé pour le bien du service, toujours empressé à se rendre utile pour les intérêts du corps et d’une conduite parfaite.
L’inspecteur général. J’ai été très satisfait des moyens que j’ai trouvés à cet officier.
Jean Charles Fournier, sous-lieutenant 3e compagnie, 18 ans. Le colonel. Jeune officier qui sort de l’école militaire de Fontainebleau et sur le compte duquel j’ai reçu des renseignements satisfaisants de M. le major, mais que je ne connais pas personnellement.
L’inspecteur général. Donne de bonnes espérances.
Jean Cornilliot, capitaine 4e compagnie, 31 ans. Le colonel. Officier instruit sur ses devoirs dont il s’acquitte bien, d’une bonne conduite.
L’inspecteur général. A sa place.
Antoine Sognot, lieutenant 4e compagnie, 35 ans. Le colonel. Officier qui sert bien et connait bien ses devoirs, qui a parfaitement fait la guerre, et d’une bonne conduite.
L’inspecteur général. Cet officier est susceptible d’avancement.
Joseph Million, sous-lieutenant 4e compagnie, 34 ans. Le colonel. Officier dont l’instruction est médiocre, manquant de zèle pour son service et d’une conduite qui n’est pas régulièrement bonne.
L’inspecteur général. Cet officier a beaucoup gagné depuis la dernière revue pour son instruction et sa conduite.
Emmanuel Temporal, capitaine 5e compagnie, 40 ans. Le colonel. Officier instruit sur ses devoirs qu’il remplit avec fermeté, mais ayant quelque penchant pour l’ivrognerie, vice dont il s’est un peu déshabitué depuis l’année dernière à la revue de l’inspecteur général.
L’inspecteur général. Cet officier a été derechef particulièrement prévenu et recommandé.
Pierre Gavardye, lieutenant 5e compagnie, 33 ans. Le colonel. Officier instruit sur ses devoirs et les remplissant avec exactitude, doué de quelques connaissances en administration et en littérature, d’une moralité parfaite, ayant fait la guerre avec distinction, susceptible d’avancement.
L’inspecteur général. Confirmé dans son contenu.
Guislain Escarguet, sous-lieutenant 5e compagnie, 31 ans. Le colonel. Officier instruit sur ses devoirs qu’il remplit avec beaucoup d’exactitude, versé dans la comptabilité, doué de quelques connaissances en littérature, possédant bien sa théorie, et d’une excellente conduite, susceptible d’avancement.
L’inspecteur général. Confirmé également dans son contenu.
Victor Dubois, Capitaine 6e compagnie, 34 ans. Le colonel. Nul sous les rapports militaires, apathique à remplir ses devoirs et d’une conduite dans laquelle on remarque quelque amélioration depuis la dernière revue d’inspection, mais ayant fait toute la guerre de la liberté.
L’inspecteur général. Cet officier s’est corrigé sur ses mauvaises habitudes, assez au courant de son administration, mais à encore à acquérir pour son instruction.
Louis Casimir Driancourt, Lieutenant 6e compagnie, 41 ans. Le colonel. Officier faible sur les manœuvres, mais néanmoins instruit sur ses devoirs, aimant le travail, désirant d’acquérir les connaissances qui lui manquent, possédant au suprême degré le talent de l’écriture en toutes sortes de caractères, et d’une excellente conduite.
L’inspecteur général. En recrutement.
Charles Magene, sous-lieutenant 6e compagnie, 33 ans. Le Colonel. Officier instruit sur ses devoirs qu’il remplit avec exactitude, d’une bonne conduite.
L’inspecteur général. Détaché aux réfractaires à Lille.
Jean Joseph Musias, Capitaine 7e compagnie, 34 ans. Le colonel. A une médiocre instruction sur les manœuvres parce qu’il a toujours été employé dans la partie administrative, mais possédant bien les autres connaissances qui lui sont nécessaires, plein de zèle et d’exactitude et d’une excellente conduite.
L’inspecteur général. A gagné pour son instruction depuis la dernière revue.
Simon Bosse, lieutenant 7e compagnie, 36 ans. Le colonel. Officier qui sert et connait bien ses devoirs, qui a parfaitement fait la guerre et d’une bonne conduite.
L’inspecteur général. En recrutement.
Jean Destouet, sous-lieutenant 7e compagnie, 31 ans. Le colonel. Officier promu depuis peu de jours au grade de sous-lieutenant au … de l’élection et qui était parfaitement noté comme sous-officier sous le rapports des connaissances et de la moralité.
L’inspecteur général. Le choix de cet officier fait l’éloge du corps.
Frédéric Mianné, capitaine 8e compagnie, 33 ans. Officier instruit sur ses devoirs, les remplissant avec exactitude mais ayant quelques penchants pour l’ivrognerie, vide dont il s’est un peu déshabitué la dernière revue d’inspection.
L’inspecteur général. Cet officier est arrivé de recrutement au moment de la revue ; il aura besoins d’être remis à l’instruction.
Pierre Redart, lieutenant 8e compagnie, 29 ans. Le colonel. Officier instruit sur ses devoirs, les remplissant avec exactitude, d’une bonne conduite.
L’inspecteur général. En recrutement.
Jean François Audinot, sous-lieutenant, 27 ans. Le colonel. Cet officier a besoin de travailler, il a quelques dispositions mais il manque quelquefois de conduite.
L’inspecteur général. A été désigné au peloton d’instruction. Ses chefs surveillent sa conduite.
Antoine Caille, sous-lieutenant, 32 ans. Le colonel. Bon militaire servant avec beaucoup de zèle et se conduisant très bien.
L’inspecteur général. En recrutement.
Philippe Ekard, sous-lieutenant 8e compagnie, 33 ans. Le colonel. Même note qu’au précédent.
L’inspecteur général. id.
Fin de l’état n°2
Etat n°3 des emplois d’officiers vacants dans le corps.
1 de capitaine (2e bataillon 4e compagnie) par l’avancement de M. Grognet, fait chef de bataillon.
1 de lieutenant (3e bataillon 1ère compagnie) par l’avancement de M. Mionné fait capitaine.
2 de sous-lieutenants (1er bataillon 2e et 3e compagnie) par l’avancement de MM. Dupuis et Ruff faits lieutenants.
4 (à la nomination de l’Empereur)
Etat n°4 des militaires admis à la haute paye.
1 sergent major.
17 sergents.
8 caporaux.
2 grenadiers.
3 fusiliers.
31
Etat n°5 des militaires admis dans la légion d’honneur.
1 colonel, 1 major, 2 chefs de bataillon, 3 capitaines, 5 lieutenants, 1 sous-lieutenant, 1 sergent major, 3 sergents, 1 tambour-maître, 1 caporal, 2 grenadiers.
21
Etat n°6 des militaires désignés pour le recrutement de la garde de l’Empereur.
1 caporal.
5 grenadiers.
6
Etat n°7 des enfants de troupe admis à la demi-solde.
Voyez le tableau du personnel ci-après.
Etat n°8 des hommes réformés.
Voyez le même tableau.
Etat n°9 des militaires proposés pour une autre arme ou pour être réformés pour défaut de taille.
Néant.
Etat n°10 des officiers et sous-officiers dont la présence au corps peut être inutile ou nuisible.
Néant.
Etat n°11 des hommes proposés à la solde de retraite. Etat n°12 id. aux invalides. Etat n°13 id. aux ½ bataillons de vétérans.
Voyez pour ces trois classes d’hommes le tableau du personnel ci-après.
Les Etats n°14, 15 et 16 regardent la cavalerie et ne font point partie des livrets pour l’infanterie.
Etat n°17 des finances du corps.
Voyez le tableau des finances ci-après.
Etat n°18 de l’habillement et équipement en service. Etat n°19 de l’habillement et équipement en magasin et des mouvements survenus pendant l’année.
Voyez le tableau de l’habillement ci-après.
Etat n°20 de l’habillement et équipement revenant pour les remplacements.
Voyez le tableau ci-après.
Etat n°21 situation de l’armement.
Voyez le tableau ci-après" (Schauenburg (Général baron Alexis-Balthazar-Henri-Antoine de) : « Revues d'inspection des bataillons de dépôt d'infanterie stationnés dans la 16e division militaire … passées pendant le courant de Fructidor XII et Vendémiaire an XIII » ; Bibliothèque Nationale et Universitaire de Strasbourg: MS.0.495 ; document numérisé par la BNU à la demande conjointe de F. Berjaud, L. Claudel et D. Davin).
Cette revue d'inspection est suivie d'un premier tableau intitulé "Situation générale des finances de tous les corps compris dans l’inspection du général Schauenburg pour l’an 12", qui indique pour le 51e Régiment :
Masse générale. En caisse au 1er Vendémiaire an 12 : 14298 ; recette de l’année : 74190 ; total : 88488 ; dépense de l’année : 71432 ; en caisse au 1er Vendémiaire an 13 : 17056.
Masse de linge et chaussure. En caisse au 1er Vendémiaire an 12 : 40387 ; recette de l’année : 42869 ; total : 83257 ; dépense de l’année : 30257 ; en caisse au 1er Vendémiaire an 13 : 52999.
Masse de chauffage. En caisse au 1er Vendémiaire an 12 : 1519 ; recette de l’année : 3898 ; total : 5417 ; dépense de l’année : 3782 ; en caisse au 1er Vendémiaire an 13 : 1635.
Masse de pain et soupe. En caisse au 1er Vendémiaire an 12 : 545 ; recette de l’année : 23093 ; dépense de l’année : 23638 ; dépense de l’année : 22672 ; en caisse au 1er Vendémiaire an 13 : 966.
Masse de médicaments. En caisse au 1er Vendémiaire an 12 : - ; recette de l’année : - ; total : - ; dépense de l’année : 283 ; en caisse au 1er Vendémiaire an 13 : -.
Masse des amendes. En caisse au 1er Vendémiaire an 12 : - ; recette de l’année : - ; total : - ; dépense de l’année : 424 ; en caisse au 1er Vendémiaire an 13 : -.
Total général des fonds en caisse au 1er Vendémiaire an 13 : 71949.
L'Inspecteur général Schauenburg note : "Voyez au verso de ce feuillet la notice sur les masses portées au présent tableau.
Masse générale. Elle est établie par l’arrêté du 17 frimaire an 11 et divisée en 2 parties. 1° La 1ère partie de 18 francs par an et par homme reste à la disposition du gouvernement ; elle sert à payer les draps et autres objets que le ministre fait fournir aux corps ; il fait venir dans ses bureaux un compte ouvert avec chaque corps ; les corps qui se trouvent avoir un excédent de recette par le résultat de ce compte sont les maitres de l’employer l’année suivante à tel genre de fournitures que bon leur semble, en les demandant au ministre directeur. Si les corps redevaient, on leur ferait une retenue sur les fournitures de l’année suivante.
2° La 2e partie qui est composée de 17 francs par an et par homme ; cette partie est payée aux corps tous les mois, sur un décompte particulier ; elle est chargée de tous les achats et de tous les genres de dépenses déterminés par l’arrêté susdit du 17 frimaire an 11. Les corps en tiennent un registre conforme au modèle annexé audit arrêté. Tous les achats qu’ils font doivent être approuvés par le directeur ministre ; et les inspecteurs généraux vérifient les dépenses de toutes les espèces, suivant qu’elles sont déterminées par les arrêtés.
Le produit de cette masse se compose encore des morts, désertés, rayés des contrôles et congédiés étant chez eux ; de même que de ce qui pourrait revenir auxdits hommes pour une solde arriérée qui n’aurait été payée qu’après leur départ.
Masse de linge et chaussure. Elle est établie par le règlement de comptabilité du 8 floréal an 8 ; elle se compose d’une retenue d’un sol par jour qu’on fait sur la solde de chaque soldat ; cette retenue est de huit centimes par jour pour les sergents majors, sergents et caporaux fourriers ; le complet de cette masse est de 27 francs pour les sous-officiers et de 18 francs pour les caporaux et soldats.
Elle est chargée de fournir aux uns et aux autres, par le produit ci-dessus déterminé, tous les effets de petit équipement ; la quantité et l’espèce de ces effets sont déterminées par le même règlement.
Cette masse reçoit encore la portion de solde que les semestriers laissent pendant leur absence, et le partage en est fait après la rentrée des semestriers, entre tous ceux qui ont fait le service pendant leur absence.
Si ces produits sont insuffisants pour les soldats, on n’a d’autres ressources que de leur faire faire le service des travailleurs au prix réglé pour tout le régiment ; ce qui forme encore une autre branche de recette qu’on doit également enregistrer au compte des hommes qui ont fait les services.
Indépendamment du registre que le conseil d’administration fait tenir par le quartier maitre, pour tout le régiment, conformément au tableau indiqué par l’arrêté du 8 floréal an 8, et suivant encore ce qui est prescrit par l’autre arrêté du 17 frimaire an 11, chaque sous-officier ou soldat a son compte ouvert sur le grand registre du capitaine. Ce compte doit être signé par le sous-officier ou soldat ; ou sa marque faite en présence de témoins, afin que quand un homme meurt à l’hôpital, on ne puisse pas lui écrire des effets qu’il n’a pas reçu ;cette formalité est d’autant plus nécessaire que c’est par relevé du registre du capitaine qu’on forme le grand tableau dont on vient de parler, lequel sert de base au registre du conseil d’administration.
Indépendamment encore de toutes ces pièces, le compte de chaque homme doit être écrit sur son livret, ainsi que tous les objets de petit équipement qu’on lui délivre, au fur et à mesure des livraisons.
Masse de chauffage. Etablie par arrêté du gouvernement du 23 fructidor an 8 ; voyez encore la circulaire interprétative du 23 vendémiaire an 9.
Une portion de cette masse est mises à la disposition des corps et payée tous les mois sur un décompte particulier ; cette portion est déterminée tous les ans par le ministre, pour chaque division territoriale, en raison de la cherté des combustibles ; elle paye 1° le chauffage de la troupe dans les casernes ; un nombre d’officiers et de sous-officiers doivent en être chargés ; 2° le chauffage et la lumière des corps de garde, suivant la revue desdits corps de garde établie par le commissaire des guerres.
L’autre portion de cette masse qui est à beaucoup près la plus forte , reste à la disposition du ministre pour faire face aux fournitures de campagne ci-après 1° marmites, 2° gamelles, 3° grands et petits bidons, 4° barils à eau, 5° sacs à marmites, 6° outils, 7° sacs à outils, 8° couvertes.
Le ministre n’envoie pas de compte aux régiments pour cette portion.
Masse de pain de soupe. Etablie par arrêté du gouvernement du an 10 ; la troupe a commence à en jouir au 1er germinal an 11 ; le produit est d’un sol par jour et par homme présent ; le gouvernement viendrait au secours des divisions où ce produit ne suffirait pas, attendu qu’il doit être distribué 4 onces de pain de soupe à chaque homme par jour, sans qu’on puisse en donner moins. Le régiment reçoit ce produit tous les mois ; il en tient un registre très exact. On passe un marché avec un boulanger, et su par ce marché, il y a des économies, aucun soldat ne peut réclamer le partage de la masse qui en résulte.
Masse des médicaments. Etablie par arrêté du 9 frimaire an 12 ; elle est déterminée tous les ans par le ministre ; elle ne peut excéder 1000 frs par régiment ; elle sert à l’achat des médicaments et autres objets nécessaires au traitement des maladies indiquées par ledit arrêté. Le régiment en tient un registre particulier.
Masse des amendes. Etablie par arrêté du gouvernement du 19 vendémiaire an 12 concernant la désertion ; tous les condamnés doivent payer une amende de 1500 frs et les corps doivent en faire recette ; elle sert à payer les frais de procédure des conseils de guerre spéciaux, suivant qu’ils sont déterminés par le règlement ; le surplus doit être employé par le corps au remplacement des déserteurs condamnés, par des enrôlements volontaires ; on tient registre de cette masse" (Schauenburg (Général baron Alexis-Balthazar-Henri-Antoine de) : « Revues d'inspection des bataillons de dépôt d'infanterie stationnés dans la 16e division militaire … passées pendant le courant de Fructidor XII et Vendémiaire an XIII » ; Bibliothèque Nationale et Universitaire de Strasbourg: MS.0.495 ; document numérisé par la BNU à la demande conjointe de F. Berjaud, L. Claudel et D. Davin).
Dans un second tableau, intitulé "Situation générale de l’habillement et du petit équipement de tous les corps dont le général Schauenburg a fait l’inspection en l’an 12", nous lisons, pour le 51e Régiment :
Etoffes.
Existantes en magasin à la dernière revue. Draps 26 mètres ; tricot - ; doublure 11 mètres ; toile 2279 mètres.
Reçues depuis la dernière revue. Draps 5984 mètres ; tricot 6197 mètres ; doublure 19239 mètres ; toile 4583 mètres.
Emploi des étoffes.
Etoffes en magasin lors de la revue. Draps 586 mètres ; tricot - ; doublure 3859 mètres ; toile -.
Effet en service au moment de la revue. Habits 2128 ; vestes 2128 ; culottes 2128 ; bonnets 2165.
Effet de petit équipement.
En magasin lors de la dernière revue. Chemises 674 ; bas 624 ; souliers 417 ; guêtres 585 ; sacs de peau 14.
Acheté ou reçu depuis la dernière revue. Chemises 961 ; bas 500 ; souliers 1651 ; guêtres 1136 ; sacs de peau 813.
Reste en magasin au moment de cette revue. Chemises - ; bas 637 ; souliers 1600 ; guêtres 83 ; sacs de peau 8 (Schauenburg (Général baron Alexis-Balthazar-Henri-Antoine de) : « Revues d'inspection des bataillons de dépôt d'infanterie stationnés dans la 16e division militaire … passées pendant le courant de Fructidor XII et Vendémiaire an XIII » ; Bibliothèque Nationale et Universitaire de Strasbourg: MS.0.495 ; document numérisé par la BNU à la demande conjointe de F. Berjaud, L. Claudel et D. Davin).
Le troisième tableau s'intitule "Situation générale de l’armement et de l’équipement au moment de la revue d’inspection du général Schauenburg". Il indique pour le 51e Régiment :
Armement.
En magasin à la dernière revue. Fusils1883 ; baïonnettes 1883 ; sabres 615.
Reçu depuis la dernière revue. Fusils 201 ; baïonnettes 201 ; sabres -.
Pertes depuis la dernière revue. Fusils 202 ; baïonnettes 202 ; sabres 17.
Reste au magasin au moment de la revue ou au régiment. Fusils 1882 ; baïonnettes 1880 ; sabres 598.
A fournir pour les remplacements. Fusils 202 ; baïonnettes 202 ; sabres 17.
Equipement.
Existant en magasin lors de la dernière revue ou au régiment. Gibernes 1459 ; porte giberne 1459 ; bretelle de fusils - ; baudriers 578 ; colliers de tambours 45 ; caisse de tambours 45.
Reçu depuis la dernière revue. Gibernes 581 ; porte giberne 581 ; bretelle de fusils 1581 ; baudriers 62 ; colliers de tambours 9 ; caisse de tambours 9.
Reste en magasin au moment de la revue ou au régiment. Gibernes 2040 ; porte giberne 2040 ; bretelle de fusils 1582 ; baudriers 640 ; colliers de tambours 54 ; caisse de tambours 54 (Schauenburg (Général baron Alexis-Balthazar-Henri-Antoine de) : « Revues d'inspection des bataillons de dépôt d'infanterie stationnés dans la 16e division militaire … passées pendant le courant de Fructidor XII et Vendémiaire an XIII » ; Bibliothèque Nationale et Universitaire de Strasbourg: MS.0.495 ; document numérisé par la BNU à la demande conjointe de F. Berjaud, L. Claudel et D. Davin).
Dans un quatrième tableau, intitulé "Etat des effets d’habillement et d’équipement qui reviennent aux régiments inspectés par le général Schauenburg, pour leur remplacement", le Général Schauenburg note, pour le 51e Régiment :
Habillement. Habits 1064 ; vestes 1064 ; culottes 2128 ; chapeaux 1064.
Equipement. Gibernes 102 ; baudriers 32 ; bretelles de fusils 458 ; caisses de tambours 3 ; colliers de tambour 3 (Schauenburg (Général baron Alexis-Balthazar-Henri-Antoine de) : « Revues d'inspection des bataillons de dépôt d'infanterie stationnés dans la 16e division militaire … passées pendant le courant de Fructidor XII et Vendémiaire an XIII » ; Bibliothèque Nationale et Universitaire de Strasbourg: MS.0.495 ; document numérisé par la BNU à la demande conjointe de F. Berjaud, L. Claudel et D. Davin).
Un cinquième tableau intitulé "Tableau numérique des conscrits des années 11 et 12 reçus par les régiments désignés ci-dessous pendant le courant de l’an 12, et observations sur la désertion et la réforme d’un grand nombre de ces hommes et les résultats pour les corps" indique pour le 51e Régiment :
Noms des départements qui les ont fournis Roër.
Nombre de conscrits incorporés 498.
Désertion en route avant l’incorporation 47.
Désertion après l’incorporation : Au 3e bataillon ou aux bataillons de guerre et allant les joindre 87 ; dépenses du corps pour l’habillement des déserteurs 2512 ; frais de jugements et d’habillement pour les condamnés 1324 ; dépenses pour les amnistiés des travaux rentrés 1234,45 ; total de la dépense occasionnée par la désertion 8170,45 ; produit des amendes imposées aux condamnés.
Réforme. Nombre de conscrits réformés 10. De remplaçants réformés 13. Dépenses du corps pour leur habillement 1183. Du gouvernement pour solde et pain 2294. Total des dépenses occasionnées par les réformés 3477.
Indication des dépenses. Au compte du corps 5073,65 ; au compte du gouvernement 6673,80.
Total général des dépenses faites pour les réformés et les déserteurs 11647,45.
Et le Général Schauenburg ajoute en note : "Observations qui doivent être en marge du tableau d’autre part ...
51e régiment. Röhr. L’espèce d’hommes est assez belle ; l’esprit surtout des conscrits de l’an 12 très mauvais, attendu que la majeure partie sont remplaçants, dont plusieurs nés en pays étranger ; le corps a demandé, et a le plus grand intérêt, de changer de département, afin d’avoirs des sujets pour sous-officiers et caporaux ; les conscrits de la Roër ne parlent que la langue allemande et très peu savent lire et écrire ; Sa Majesté Impériale a promis au colonel de faire droit à cette réclamation" (Schauenburg (Général baron Alexis-Balthazar-Henri-Antoine de) : « Revues d'inspection des bataillons de dépôt d'infanterie stationnés dans la 16e division militaire … passées pendant le courant de Fructidor XII et Vendémiaire an XIII » ; Bibliothèque Nationale et Universitaire de Strasbourg: MS.0.495 ; document numérisé par la BNU à la demande conjointe de F. Berjaud, L. Claudel et D. Davin).
Un sixième tableau, intitulé "Inspection général d’infanterie faite par le Général Schauenburg. Situation général du personnel des Régiments d’infanterie stationnés dans la 16e division militaire, avec les mutations survenues depuis la dernière revue, le détail des hommes présents, des réformés et de ceux congédiés avec récompense" donne la composition de l’effectif du 51e Régiment au 11 Vendémiaire an 13 :
Officiers : 1 Colonel, 1 Major, 3 Chefs de Bataillons, 1 Quartier maitre, 3 Adjudants majors, 26 Capitaines, 26 Lieutenants, 25 Sous-lieutenants, 5 Chirurgiens ; total 91, dont 21 présents, 46 aux Bataillons de guerre, 10 détachés, aucun à l’hôpital du lieu, aucun à l’hôpital extérieur, aucun en congé, 20 embarqués.
Sous-officiers et soldat : 18 petit état-major, 26 Sergents majors, 108 Sergents, 27 Caporaux fourriers ; 214 Caporaux, 142 Grenadiers, 1518 Fusiliers, 53 Tambours, 22 enfants de troupe ; total 2128 dont 297 présents, 1151 aux Bataillons de guerre, 35 détachés, 4 à l’hôpital du lieu, 259 à l’hôpital extérieur, 4 en congé, aucun déserteur, 388 embarqués.
Mutations :
L’effectif était à la dernière revue de 1791.
Recettes : 585 recrues, aucun venus d’autres Corps, 54 rayés rentrés, total 639. L’effectif devrait donc être de 2430.
Pertes : 50 morts, 110 désertés, 146 réformés avant la revue, aucun partis avec congé absolu, 7 rayés par jugement, 93 rayés par longue absence, 23 passés dans d’autres corps, 5 faits officiers, 116 réformés par l’Inspecteur général ; total 418. L’effectif reste donc à 2012.
Si l’on déduit encore les : 3 proposés pour la réforme ; 9 proposés pour les Vétérans ; aucun proposé pour les Invalides ; total 12. L’effectif ne sera que de 2000.
Or comme le complet de paix étant de 2261, il y aura un manque au complet de 261 (Schauenburg (Général baron Alexis-Balthazar-Henri-Antoine de) : « Revues d'inspection des bataillons de dépôt d'infanterie stationnés dans la 16e division militaire … passées pendant le courant de Fructidor XII et Vendémiaire an XIII » ; Bibliothèque Nationale et Universitaire de Strasbourg: MS.0.495 ; document numérisé par la BNU à la demande conjointe de F. Berjaud, L. Claudel et D. Davin).
Enfin, dans un dernier tableau, nous avons le "Détail des présents au Bataillon de dépôt et de ceux réformés, de ceux congédiés avec récompense, ainsi que de ceux susceptibles d’avoir la haute paye sur tout le régiment; il indique pour le 51e Régiment :
Présents :
Officiers : 1 Major, 1 Chef de Bataillon, 1 Quartier maitre, 1 Adjudant major, 9 Capitaines, 8 Lieutenants, 8 Sous-lieutenants, 1 Chirurgien ; total 30.
Petit Etat-major : 1 Adjudant sous-officier, 1 Tailleur, 1 Guêtrier, 1 Cordonnier, aucun armurier, aucun Tambour-major, 1 Caporal tambour, aucun Musicien, total 5.
Sous-officiers et soldat : 9 Sergents majors, 16 Sergents, 8 Caporaux fourriers ; 54 Caporaux, 13 Grenadiers, 153 Fusiliers, 16 Tambours, 22 enfants de troupe ; total 291.
Total général : 326.
Réformés : 1 Sergent-major, 5 Sergents, aucun Caporal fourrier, 5 Caporaux, 105 grenadier, Fusiliers et Tambours. Total 116.
Congédiés. Officiers : Aucun Chef de Bataillon, aucun Capitaines, aucun Lieutenant, aucun Sous-lieutenant ; total 0. Sous-officiers et soldats : aucun Sergent-major, 1 Sergent, aucun Caporal fourrier, 1 Caporal, 10 Grenadiers, Fusiliers et Tambours ; total 12. Total général 12.
Haute paye. 10 ans de service, 9 Sergents et Caporaux, 4 soldats ; total 14. 15 ans de service, 4 Sergents et caporaux, aucun soldat ; total 4. 20 ans de service : 13 Sergents et Caporaux, aucun soldat ; total 13. Total général : 31.
Enfants. D’Officiers : 4 ; de Sous-officiers et soldats 18 ; total 22 (Schauenburg (Général baron Alexis-Balthazar-Henri-Antoine de) : « Revues d'inspection des bataillons de dépôt d'infanterie stationnés dans la 16e division militaire … passées pendant le courant de Fructidor XII et Vendémiaire an XIII » ; Bibliothèque Nationale et Universitaire de Strasbourg: MS.0.495 ; document numérisé par la BNU à la demande conjointe de F. Berjaud, L. Claudel et D. Davin).
- Inspection du Dépôt du 51e Régiment à Mayence par le Général Schauenburg, 23 novembre 1807
"Dépôt du 51e Régiment d’Infanterie de Ligne. Revue passée à Mayence le 23 novembre 1807.
Espèce d’hommes. Belle.
Habillement. Bien. Les shakos trop ornés.
Equipement. Bien.
Armement. Bien.
Tenue. Passable.
Discipline. Idem.
Maniement d’armes. Bon. Le port d’arme trop relevé.
Manœuvres. Passables, traine le pied en marchant.
Retenue. Point.
Ordinaire. Bon.
Pain. De soupe et de munition bon.
Casernes et fournitures. Mauvaise, malsaine et délabrée.
Conscrits. - .
Finances. Le Général de division Inspecteur général d’infanterie n’a pas arrêtée la comptabilité en deniers et effets pour l’an 13, ne l’ayant pas trouvée arrêtée par l’Inspecteur aux revues.
Les registres sont tenus conformément aux règlements.
Résumé.
Ce Dépôt est commandé par l’Adjudant-major Reitch Mirepoix, lequel m’a paru au courant de ses devoirs. Quant à l’état n°2, Son Excellence peut le considérer comme nul, n’ayant pu être rempli par cet Officier ; je n’avais dans les deux pelotons que j’ai formé de ce corps qu’un seul Officier, celui chargé de l’habillement.
J’ai refusé 4 hommes.
Ordre.
Le Général de division Schauenburg Inspecteur général d’Infanterie n’a pas arrêté la comptabilité en deniers et effets de l’an 13 du 51e Régiment de Ligne, ne l’ayant pas trouvée arrêtée par l’Inspecteur aux revues.
Il a trouvé les registres tenus conformément aux règlements.
Le conseil d’administration prendra des mesures pour que le prix des effets de petit équipement n’excède pas celui des corps de la garnison" (Schauenburg (Général baron Alexis-Balthazar-Henri-Antoine de) : « Revues particulières d’inspection, ordonnée le 23 octobre 1807 » ; Bibliothèque Nationale et Universitaire de Strasbourg: MS.0.491 ; document numérisé par la BNU à la demande conjointe de F. Berjaud, L. Claudel et D. Davin).
"Ordre donné à tous les corps sur la manière d’exercer les conscrits et pour l’administration.
Nota. Le présent ordre a été adressé à S. E. le Ministre de la guerre, le 20 novembre dernier ; lequel précèdera les autres donnés.
Les commandants des dépôts prescriront aux officiers et sous-officiers de s’appliquer à connaitre autant que les circonstances le permettront les facultés de l’homme qu’ils ont à instruire afin de les traiter en conséquence, ils leur recommanderont la patience, les brusqueries étant contraires aux succès de l’instruction.
Le premier objet auquel ils devront avoir attention, c’est d’inspirer aux recrues le goût de la propreté, pour y parvenir, il faut qu’il lui indique tous les moyens qui sont en usage dans la troupe pour entretenir et nettoyer avec ménagement toutes les parties de l’habillement et équipement, après la propreté du corps, si essentielle à la santé du soldat, vient l’entretien de ses armes dont il doit avoir le plus grand soin, à cet effet, il faut faire connaitre aux recrues toutes les parties de son armement et lui enseigner la manière de nettoyer et remonter son fusil.
Lorsque l’on sera à l’exercice l’instructeur entretiendra la recrue pendant l’intervalle de chaque repos, de ses devoirs envers les officiers et sous-officiers, et lui fera connaitre les nomes des généraux sous les ordres desquels se trouvera le corps, le nom des officiers de sa compagnie, et de ceux supérieurs en exigeant de lui qu’il les retiennent.
Le commandant de chaque dépôt fera pratiquer le règlement concernant le service intérieur, la police et la discipline de l’infanterie du 24 juin 1792 sur tout ce qui n’est pas contraire aux lois actuelles, aux localités et aux circonstances.
Ils assembleront au moins chaque semaine les officiers et sous-officiers pour les examiner sur les bases de la discipline, de la police, du service intérieur et sur celui de la place duquel il devra être donné connaissance aux conscrits à la fin de chaque exercice en classant les devoirs de chaque grade.
Ils feront aussi suivre par gradation le règlement concernant la manœuvre et l’exercice de l’infanterie du 1er août 1791, sans se permettre sous aucun prétexte quelconque la moindre innovation dans ses principes.
En surveillant la stricte exécution de l’ordre ci-dessus, ils exigeront que les officiers et sous-officiers , par leur conduite et leur application à remplir leur devoir, servent de modèle aux jeunes soldats pour l’éducation militaire de laquelle ils sont chargés.
Tous les officiers et sous-officiers devront se trouver aux exercices journaliers et y être employés en raison de leurs connaissances et moyens d’instruction, et ceux qui n’en auront pas suffisamment devront également s’y trouver pour en acquérir ou pouvoir y être utilisés à la volonté du chef.
L’on n’exercera jamais de grand matin, à moins que les circonstances ne l’exigent, afin de donner le temps au soldat de soigner toutes les parties de son vêtement et la propreté de la chambrée ; l’on préfèrera autant que possible les exercices de l’après midi attendu qu’elles empêchent le soldat de s’écarter trop loin de son quartier.
Conformément à l’article 20 du règlement concernant le service intérieur, tous les officiers devront se trouver à la garde journalière que fournira le corps quand même elle ne défilerait qu’au quartier ; les chefs n’en exempteront personne que pour objet de serves, ils exigeront qu’ils se présentent dans la tenue prescrite pour le journalier, et qu’ils ne se permettent aucun autre costume dans la journée, que celui qu’ils doivent avoir eu à la parade.
Administration.
Les membres du conseil d’administration devront se pénétrer du devoir de la plus exacte surveillance sur toutes les parties de l’administration qui leur est confiée, et les commandants des compagnies porteront toute l’attention nécessaire aux fournitures qui seront faites à leurs soldats, feront les représentations au conseil d’administration si elles étaient défectueuses et rendront compte à l’inspecteur général dans le cas où il ne serait pas fait droit à leurs réclamations.
Le premier dimanche de chaque mois, il sera fait lecture de l’arrêté du 19 Vendémiaire an 12 relatif à la désertion.
Il ne sera fait aux soldats et conscrits, et sous quelque prétexte que ce puisse être, aucune autre retenue que celles prescrites par les règlements.
On ne peut sous quelque prétexte que ce soit, et sans se rendre coupable d’un délit, se permettre de recevoir des hommes en remplacement des militaires qui sont sous les drapeaux sans l’autorisation formelle et préalable transmise par le directeur général de la conscription.
Il ne doit être délivré aucune espèce de congé si ce n’est sur des imprimés envoyés par le ministre. Aucun enrôlé volontaire ne doit être admis qu’après avoir contracté un engagement en présence d’un maire.
On ordonnera que cette formalité soit remplie sur le champ par les enrôlés volontaires qui ne s’y seraient pas conformés.
L’intention de l’Empereur est que tout militaire qui reçoit son congé définitif soit pour ancienneté de service, soit pour cause de blessures reçues à l’armée, puisse rentrer dans ses foyers avec une tenue décente et qu’il doit par conséquent être pourvu d’un habit uniforme en bon état et de son sabre, s’il est sous-officier ou grenadier.
Si le corps a plus de huit musiciens (que les règlement accordent), ceux qui dépassent ce nombre devront être admis comme soldats, et s’ils l’avaient été seulement comme gagistes, ils devront de suite contracter un engagement militaire, s’ils s’y refusent et que le corps veuille les conserver, il est expressément défendu de les porter sur les revues de solde et de fournitures et ils seront mis entièrement à la charge des officiers, mais dans tous les cas, le total de la dépense de la musique ne doit pas excéder une journée de solde des officiers par mois.
Le présent ordre sera transmis de suite sur le registre des délibérations et lu aux officiers rassemblés.
Les commandants des dépôts restent responsables de son entière exécution" (Schauenburg (Général baron Alexis-Balthazar-Henri-Antoine de) : « Revues particulières d’inspection, ordonnée le 23 octobre 1807 » ; Bibliothèque Nationale et Universitaire de Strasbourg: MS.0.491 ; document numérisé par la BNU à la demande conjointe de F. Berjaud, L. Claudel et D. Davin).
Le Général Schauenburg adresse au Ministre Lacuée le résultat de sa revue le 25 décembre 1807 et au Ministre de la Guerre et au Ministre Dejean le résultat de sa revue le 28 décembre 1807; le résultat de la Revue est également adressé au Corps le 2 janvier 1808 (Schauenburg (Général baron Alexis-Balthazar-Henri-Antoine de) : « Revues particulières d’inspection, ordonnée le 23 octobre 1807 » ; Bibliothèque Nationale et Universitaire de Strasbourg: MS.0.491 ; document numérisé par la BNU à la demande conjointe de F. Berjaud, L. Claudel et D. Davin).
Le 8 janvier 1808, le Général Schauenburg adresse au Ministre de la Guerre une situation sommaire du 51e de Ligne (Schauenburg (Général baron Alexis-Balthazar-Henri-Antoine de) : « Revues particulières d’inspection, ordonnée le 23 octobre 1807 » ; Bibliothèque Nationale et Universitaire de Strasbourg: MS.0.491 ; document numérisé par la BNU à la demande conjointe de F. Berjaud, L. Claudel et D. Davin).
/ Uniformes
Dans sa Revue d’inspection passée le 8 Germinal an 8, le Général Schauenburg note que "... La 51e a reçu 1500 capotes bleues en Hollande, lesquelles sont encore très bien conservées ...
Les Grenadiers sont beaux, bien armés, bien tenus et tous coiffés de bonnets à peau d’ours sans plaques ...
Ce corps a 12 Charpentiers bien choisis pour leur métier ; ils sont coiffés comme les Grenadiers, très bien vêtus, et munis d’outils de leur genre ..."; ce Corps a également une Musique (Schauenburg (Général baron Alexis-Balthazar-Henri-Antoine de) : Registre particulier des revues. An VIII ; Bibliothèque Nationale et Universitaire de Strasbourg: MS.0.492 ; document numérisé par la BNU à la demande conjointe de F. Berjaud, L. Claudel et D. Davin).
Dans son inspection du Dépôt du 23 novembre 1807, le Général Schauenburg note que "Les shakos trop ornés" Schauenburg (Général baron Alexis-Balthazar-Henri-Antoine de) : « Revues particulières d’inspection, ordonnée le 23 octobre 1807 » ; Bibliothèque Nationale et Universitaire de Strasbourg: MS.0.491 ; document numérisé par la BNU à la demande conjointe de F. Berjaud, L. Claudel et D. Davin).