Le 17e Régiment d'Infanterie légère
1796-1815
Accès à la liste des Officiers, cadres d'Etat major, Sous officiers et soldats du 17e de Ligne
Avertissement et remerciements :
|
Le Royal-Italien est créé le 27 mars 1671 avec 27 Compagnies de 204 hommes. En garnison à Lille, le Régiment est passé en revue par le Roi. Le 17 mars 1788, Royal Italien devient Chasseurs Royaux de Provence.
En 1793 et 1794, le 17ème Léger combat en Vendée. Il devient 17ème Demi-Brigade d’Infanterie légère en 1795. De 1796 à 1802, la 17ème est en Italie avec trois Compagnies, à l’effectif total de 1200 hommes. Elle participe aux batailles de Mondovi, Lodi, Lonato, Castiglione et Rivoli. Ces garnisons successives la font déplacer ensuite de Genève à Moulins puis à Bourges, Blois, Vendôme, Strasbourg et Huningue.
Le 14 juin 1797 (26 prairial an 5), Bonaparte écrit, depuis Mombello, au Général Berthier : "Vous ordonnerez que l'on forme les brigades de la manière suivante :
PREMIERE DIVISION. Masséna (en l’absence de Masséna, Brune assure le commandement intérimaire de la 1ère Division).
... INFANTERIE LÉGÈRE ...
La 15e légère et la 17e, 3e brigade : Murat, 3e division ..." (Correspondance de Napoléon, t.3, lettre 1919 ; Correspondance générale de Napoléon, t.1, lettre 1674).
Le 9 octobre 1797 (18 Vendémiaire an 6), le Général en chef Bonaparte écrit depuis le Quartier général de Passariano au Général Berthier : "... La 17e demi-brigade d'infanterie légère fera partie de la division du général Baraguey d'Hilliers, qui commandera tout le pays de Monfalcone, sera chargé de la défense du pont sur l'Isonzo, Palmanova, Cervignano. Le général Baraguey d'Hilliers laissera à Palmanova un bataillon seulement de la 18e demi-brigade ; il cantonnera ses deux demi-brigades dans les villages vénitiens entre Palmanova, la mer et l'Isonzo, en les plaçant le plus possible de manière à maintenir la communication avec Monfalcone. Il sera chargé spécialement de surveiller le corps que l'ennemi tient en deçà de l'Isonzo, dans la province d'Aquilée et dans les autres incluses jusqu'au Tagliamento. Il ne se mêlera pas du gouvernement politique, qui ressort d'Udine ..." (Correspondance de Napoléon, t.3, lettre 2289 ; Correspondance générale de Napoléon, t.1, lettre 2144).
Le 9 novembre 1797 (19 brumaire an 6), par ordre du Général en chef Bonaparte, une lettre est expédiée depuis le Quartier général de Milan, au Général Vignolle : "... Le général Baraguey d'Hilliers portera son quartier général à Udine et commandera l'arrière-garde de l'armée, qui sera composée des 13e, 14e et 55e de ligne, des 15e, 17e et 26e d'infanterie légère, des 19e et 25e de chasseurs ...
Lorsque tous ces mouvements seront effectués, l'armée se trouvera donc placée de la manière suivante :
... 7e division, Baraguey d’Hilliers, à Udine. 15e d'infanterie légère, 17e idem, 26e idem, 13e de ligne, 14e idem, 55e idem, 19e régiment de chasseurs, 25e idem ...
Vous voudrez bien, Général, me remettre, avant de donner ces ordres, un tableau du jour où ces différents corps feront leurs mouvements" (Correspondance de Napoléon, t.3, lettre 2332 ; La Jonquière C. de : « L’expédition d’Egypte, 1798-1801 », t. 1, p.46).
Le 27 Vendémiaire an 7 (18 octobre 1798), le Général de Division Grenier écrit au Capitaine rapporteur du Conseil de révision : "Ci-joint les pièces et procédures suivies contre le nommé Laffont chasseur à la 17e légère, le commissaire du pouvoir exécutif s’étant pourvu en révision contre le jugement rendu, je vous invite à préparer votre travail en attendant l’arrivée du général Guillaume auquel j’ai écrit" (Papiers du Général Paul Grenier. XIII. 1768-1827, BNF, Paris. Doc 35 page 88).
Le même 27 Vendémiaire an 7 (18 octobre 1798), le Général de Division Grenier écrit au Général Guillaume : "Je vous préviens, citoyen général, que le commissaire du pouvoir exécutif près le 1er conseil a signifié son pourvoi en révision d’un jugement rendu contre le nommé Laffont chasseur à la 17e demi-brigade légère ; comme vous êtes président du conseil de révision, je vous invite à vous transporter à Brescia. J’adresse en attendant votre arrivée les pièces et jugement au capitaine faisant fonctions de rapporteur, afin qu’il puisse préparer le travail" (Papiers du Général Paul Grenier. XIII. 1768-1827, BNF, Paris. Doc 35 page 89).
Le 29 Vendémiaire an 7 (20 octobre 1798), le Général de Division Grenier écrit au Rapporteur du Conseil de Révision : "Je vous transmets ci-joint, citoyen, une lettre du chef de l’état-major général de l’armée avec copie de celle du ministre adressée du ministre de la guerre au général en chef relativement au jugement rendu contre le citoyen Joseph Thieri ci-devant lieutenant à la 32e légère aujourd’hui 17e. Vous trouverez annexé à cette lettre extrait du jugement rendu contre lui et duquel il demande la révision. Je vous invite à soumettre le tout au conseil et faire poursuivre pour cette opération la marche indiquée par le ministre de la guerre" (Papiers du Général Paul Grenier. XIII. 1768-1827, BNF, Paris. Doc 36 page 91).
Le 22 octobre 1798 (1er Brumaire an 7), le Général de Division Grenier écrit à l’Adjudant-général Flavigny : "Les 2e et 3e bataillons de la 24e de bataille devant arriver, citoyen général, du 4 au 5 courant à Brescia, je dois changer l’établissement actuel de la division ; vous donnerez en conséquence les ordres suivants :
La 29e légère restera jusqu’à nouvel ordre dans ses garnisons et cantonnements actuels.
La 63e de bataille sera établie le 4 à Desenzano, Salo, Gargnano etc., cette demi-brigade sera chargée des avant-postes de Gardola et de la vallée de Vertino (Vestone ?). Le chef de cette demi-brigade en aura la surveillance et s’établira en conséquence à Salo. Il correspondra directement avec moi pour tout ce qui aura rapport à la défense ou au service de cette partie, et avec vous pour le détail intérieur de son corps. Afin de mettre ces dispositions à exécution le bataillon de cette demi-brigade en garnison au fort partira le 4 de ce mois pour se rendre à Salo ; les compagnies cantonnant dans la vallée de Sabbia seront relevées le 3 par un bataillon de la 17e légère, ces compagnies se réuniront le 4 à Vestone pour se rendre le 5 à Salo, où le chef de brigade leur donnera une destination ultérieure, les deux autres bataillons resteront en garnison à Brescia jusqu’à nouvel ordre ; un bataillon de la 24e tiendra garnison au château, les deux autres à Brescia. Mon intention étant que les bataillons qui sont aux avant-postes soient relevés à des époques que je fixerai, vous laisserez aux chefs des corps la facilité d’y envoyer des bataillons par tour, ayant invité le général Guillaume de faire alterner les cantonnements en avant de Peschiera avec la garnison de cette dernière.
Il est inutile de lui faire connaître ce mouvement puisque la 29e n’éprouve aucun changement. Vous préviendrez le commissaire des guerres Malardot de toutes ces dispositions afin qu’il puisse assurer le logement et les subsistances dans les lieux de passage" (Papiers du Général Paul Grenier. XIII. 1768-1827, BNF, Paris. Doc 37 page 93).
Le 10 novembre 1798 (20 Brumaire an 7), le Général de Division Grenier écrit au Citoyen Joubert, Général en chef de l’Armée d’Italie : "Par votre lettre du 15 de ce mois, vous me demandez, mon général, des renseignements sur la position militaire de la division que je commande, sur les ressources locales du pays qu’elle occupe, sur le bon ou mauvais esprits des corps qui la composent, sur la capacité ou l’ignorance des chefs, sur les dispositions du peuple, sur le bon ou mauvais état des places soit en fortifications ou approvisionnements, enfin sur tout ce qui peut concerner le système de défense ou d’attaque tant de l’ennemi que de la part des peuples voisins, et même des habitants du territoire que j’occupe.
Je vais tâcher de répondre avec exactitude à ces différentes questions. La division que je commande est en ce moment composée de quatre demi-brigades d’infanterie, un régiment de cavalerie et une compagnie d’artillerie à pied ; ces corps sont : la 17e légère d’environ 1200 hommes, la 29e idem d’environ 1200 hommes, la 24e de bataille d’environ 2000 hommes, la 63e idem d’environ 2100 hommes, le 18e régiment de cavalerie de 150 hommes, la compagnie d’artillerie 70 hommes. Total 6820 hommes.
Si l’on comprend dans cette division la première légion cisalpine en garnison à Peschiera et Brescia, forte d’environ 850 hommes, la force sera de 7670 hommes. L’esprit de ces corps est bon, l’instruction passable, mais la discipline a besoin de surveillance, l’habillement et mauvais, il faudrait près de 400 habits, autant de vestes et de culottes pour le mettre un peu en état, l’armement bon si on en excepte les sabres manquants. Les chefs des corps sont instruits et les officiers généralement bons.
Cette division occupe en majeure partie le département de la Mella est une partie de celui du Mincio. Sa position militaire est bornée au nord par le torrent de Gardola et ou de Saint-Michel, la Rocca d’Anfo, et le Val Camonica jusqu’à la naissance du Mont Tonale ; à l’est par Castelnuovo, Lazise, Peschiera, Desenzano, Salo, Gargnano, Rocca d’Anfo, la vallée de Sabbia et Brescia ; le lac de Garda et Salo au midi par Peschiera, et Montichiari, à l’ouest par Ozzi Nuovi, l’Oglio rivière, le lac d’Iseo et les montagnes qui séparent le Val Camonica de la Valteline ; cette division occupe Castelnuovo, Lazise.
Les places de son arrondissement sont Peschiera, place de première ligne importante par sa position sur le lac de Garde et au débouché du Mincio, ses fortifications extérieures ne sont pas achevées faute de fonds, son approvisionnement de siège et presque complet.
La Rocca d’Anfo, poste assez important par sa position sur le lac d’Iseo, fermant à l’ennemi les communications de transport avec la vallée de Sabbia et Brescia ; les travaux se continuent avec activités. Ozzi Nuovi place de seconde ligne, bonne par sa position sur l’Oglio, susceptible de quelques réparations ; il serait bon d’armer et d’approvisionner cette place.
Le château de Pontevico propre à arrêter momentanément la marche d’un ennemi peu entreprenant.
Le château de Brescia de peu de conséquence a cependant un approvisionnement déterminé pour 15 jours et non encore achevé. En cas de système offensif, cette division doit entièrement abandonner les montagnes et ne laisser que 400 hommes à la Rocca d’Anfo qui n’est pas encore armé ; la garnison du château de Brescia pourra être du même nombre ; un bataillon suffira pour la garde du lac depuis Gardola jusqu’à Sirmione, mais ces postes et cette surveillance ne seront nécessaires que jusqu’au moment où l’armée française passera l’Adige. Le restant de la division formant environ huit bataillons et 200 chevaux, après avoir laissé garnison à Peschiera, peut et doit se réunir en peu de temps sur le Mincio entre Peschiera et Mantoue pour marcher ensuite sur la direction qui lui sera donnée. Le système défensif pour cette division doit être regardé sous les mêmes rapports. La réunion de la division est encore sur le Mincio et une demi-brigade doit suffire pour la surveillance du lac et des postes indiqués ci-dessus. En supposant néanmoins que la Valteline restera occupée par les troupes françaises, et que les communications qu’elle a avec le comté de Bormio et le Val Camonica seront gardées.
Les habitants des territoires occupés par cette division sont généralement animés d’un bon esprit, mais fatigués des fournitures continuelles qu’ils sont obligés de faire aux troupes à défaut des fournitures desquelles ils ne sont jamais payées ; la confiance sur ce rapport est entièrement détruite ; cependant la garde nationale, surtout celle des vallées, serait assez disposée à défendre son territoire conjointement avec les français, mais son amour-propre a besoin de stimulation et non d’exaspération.
Nous ne pouvons pas compter sur l’esprit des peuples voisin dont le territoire est occupé par les Autrichiens. Ils n’aiment pas ces derniers, encore moins les Français. Le seul moyen d’en tirer quelque avantage en cas de guerre et de leur promettre l’indépendance. Les Vénitiens et les véronnais, s’ils peuvent compter sur ces promesses, secourront sans doute le joug autrichien.
Tels sont, mon général, les renseignements que j’ai à vous donner. Je désire avoir rempli les dispositions de votre lettre.
Je joins ici l’état des forces de l’ennemi actuellement en première ligne sur le front de l’armée ; j’espère sous peu de jours vous faire connaître exactement ses mouvements dans les Grisons et l’état des renforts qui arrive du Frioul sur Vérone et d’Innsbruck sur Trente" (Papiers du Général Paul Grenier. XIII. 1768-1827, BNF, Paris. Doc 46 page 110).
Le 2 Frimaire an 7 (22 novembre 1798), le Général de Division Grenier écrit à l’Adjudant général Partoneaux (sic) : "Je vous préviens, citoyen général, que je fais annoncer par l’ordre de ce jour aux troupes de la division que je vous ai chargé du commandement provisoire de la brigade composée des 17e légère et 24e de bataille. Les chefs de ces corps correspondront en conséquence avec vous sur tous les objets qui seront relatifs à l’instruction, la tenue, la police et la discipline de ces demi-brigades" (Papiers du Général Paul Grenier. XIII. 1768-1827, BNF, Paris. Doc 53 page 124).
Le 3 Frimaire an 7 (23 novembre 1798), le Chef de Bataillon Gond, Commandant la place de Vestone, écrit, depuis Vestone, au Citoyen Jeandel, Capitaine commandant à Bagolino : "Vous voudrez bien, citoyen, au reçu du présent, donner ordre à deux boulangers de votre cantonnement ou de celui de pont Caffaro de partir sur le champ avec arme et bagage pour se rendre à Vestone pour travailler à la manutention ; vu que les boulangers de la 17e légère sont partis, ne mettez aucun retard, attendu que le service d’après-demain en souffrirait faute de pain. Vous aurez soin de faire enregistrer vos bons en tout genre, pour m’en donner note quand je vous la demanderai. Vous me rendrez compte si votre détachement et celui du pont Caffaro sont complets en cartouches à raison d’un paquet de dix par homme ; si il ne l’étaient pas, vous pourrez les faire compléter à ce nombre, devant y avoir des cartouches à votre cantonnement. Je pense que celui que vous avez relevé vous aura rendu compte ; vous me direz la quantité de ce qui existe en munition qui est en magasin" (« Registre de Correspondance du Chef de Bataillon Louis Gond, commandant la 24e Demi-brigade d’infanterie, an 5 à an 8 », Archives départementales de la Vienne, Cote 16 J 1/113, Mélanges Bonsergent, Carton n°2 pièce 5).
Le 29 novembre 1798 (9 Frimaire an 7), le Général de Division Grenier établit la "Composition des Conseils de Guerre, nouvelles nominations
Premier conseil
Le général de division Grenier autorisé par la loi du 13 Brumaire an 5 art. 4, nomme pour la composition du premier conseil de la division sous ses ordres, les citoyens :
Fornesi, chef de brigade la 17e légère, président
Duclos, chef de bataillon à la 24e de ligne, membre
Peyroulouse, capitaine à la 17e légère, idem,
Challut, capitale à la 29e légère, idem
Martin, lieutenant à la 63e de ligne, idem
Gavary, sous-lieutenant à la 29e légère, idem
Bellin, sergent à la 17e légère, idem
Champmas, capitaine à la 17e légère, rapporteur
Bernard, capitaine à la 63e demi-brigade de ligne, commissaire du pouvoir exécutif.
Leurs fonctions commenceront le 12 du courant, époque à laquelle le nouveau conseil se rassemblera pour dresser l’état et procès-verbal des nouvelles nominations autorisées par l’art. 5 de la loi ci-dessus citée.
Deuxième conseil
Le général de division Grenier, autorisé par la loi 13 du Brumaire an 5 art. 4 et en vertu de l’art. 19 de la loi du 18 Vendémiaire an 6, nomme pour la composition du second conseil de guerre de la division sous ses ordres, les citoyens :
Kister, chef de la 24e demi-brigade de ligne, président
Lévêque, chef de bataillon à la 17e légère, membre
Dunet, capitaine à la 24e de ligne, idem
Vaillant, capitaine au 18e régiment de cavalerie, idem
Vincent, lieutenant à la 17e légère, idem
Boulade, sous-lieutenant à la 63e demi-brigade de ligne, idem
Faivre, sergent-major à la 63e de ligne, idem
Blanc, capitaine à la 63e de ligne, rapporteur
Paté, capitaine à la 17e légère, commissaire du pouvoir exécutif.
Leurs fonctions commenceront le 12 du courant, époque à laquelle le nouveau conseil se rassemblera pour dresser l’état et procès-verbal des nouvelles nominations autorisées par les lois citées ci-dessus.
Révision
Le général de division Grenier autorisé par la loi du 18 Vendémiaire an 6 art. 4, nomme pour la composition du conseil de révision de la division sous ses ordres, les citoyens :
Guillaume, général de brigade, président
Cerreyre ( ?) chef du 18e régiment de cavalerie, membre
Castillard, chef de bataillon à la 24e de ligne, idem
Mignot, capitaine la 24e de ligne, idem
Preuriot, capitaine à la 63e de ligne, idem
Lesquels ont l’ordre de dresser l’état et procès-verbal de leur nomination à leur premier rassemblement" (Papiers du Général Paul Grenier. XIII. 1768-1827, BNF, Paris. Doc 59 page 136).
Le 11 décembre 1798 (21 Frimaire an 7), le Général de Division Grenier écrit au Général Moreau : "Le chef de l’état-major général de l’armée m’ayant prévenu, général, que les divisions de Brescia et de la Valteline étaient sous vos ordres par suite des nouvelles dispositions du général en chef, je vous adresse ci-joint l’état de situation de cette division avec quelques notes sur sa position militaire.
Armée d’Italie : position de la 2e division dite de Brescia.
Cette division, forte de 6000 hommes présents sous les armes, est établie en première ligne sur les frontières de la République cisalpine et tient une étendue de plus de 20 lieues de terrain ; sa droite à Peschiera, son centre sur le lac de Garde, et sa gauche en arrière du lac d’Iseo, à hauteur du Mont Crus Domini.
Aux points principaux sont :
Peschiera, place de première ligne, le général Guillaume commandant, ayant ses avant-postes à Castelnuovo, Sandra et Lazise, composée de deux bataillons de la 29e légère formant environ 800 hommes, un escadron du 18e régiment de cavalerie et de deux pièces d’artillerie, leur communication avec la division du Mantouan est établie par Valeggio, la garnison de Peschiera est composée d’un bataillon de la 29e légères et de cinq compagnies de la 63e demi-brigade.
Desenzano, Salo et Gardola, le chef de la 63e commandant : postes sur le lac de Garde occupés par deux bataillons et quatre compagnies de la 63e et chargés de la surveillance du lac de Garde et de la défense de la frontière située entre les lacs de Garde et d’Idro.
Rocca d’Anfo et la vallée de Sabbia : poste sur le lac d’Idro et à la tête du débouché qui conduit de la vallée de Sabbia dans le Tyrol italien, seul chemin pour arriver avec de l’artillerie dans le territoire de brescian ; occupé par 600 hommes relevés tous les mois par la garnison de Brescia.
Brescia, place de seconde ligne ayant un mauvais château : un bataillon de la 24e en garnison au château ; la 17e légère, deux bataillons de la 24e, deux escadrons du 18e régiment de cavalerie et une compagnie d’artillerie légère en garnison dans la place.
Dispositions générales : en cas d’attaque, la garnison de Brescia sert de réserve pour renforcer les points menacés, comme il est probable que l’ennemi attaquera sur toute la ligne, si on ne la prévient ; un bataillon de la 24e restera en garnison au château et dans la ville. Un bataillon de la 17e se portera dans la vallée Sabbia et le restant de ces deux demi-brigades avec l’artillerie légère se portera sur les hauteurs en arrière de Peschiera" (Papiers du Général Paul Grenier. XIII. 1768-1827, BNF, Paris. Doc 68 page 155).
Le 1er Nivôse an 7 (21 décembre 1798), le Chef de Bataillon Gond, Chef du 1er Bataillon de la 24e Demi-brigade, écrit, depuis Vestone, au Commandant de la Rocca d’Anfo : "... Je viens de recevoir un volontaire de la 24e demi-brigade accusé de vol ; veuillez bien me faire faire une autre plainte que celle que vous m’avez envoyée qui contient le nom, bataillon et compagnie dont fait partie le délinquant, et que ceux qui seraient dans le cas de servir de témoin ne figurent pas la plainte attendu qu’il ne pourrait être juge et parie dans le cas qu’il ferait partie des juges. Faites demander que le plainte me parvienne demain dans la journée, attendu que je suis relevé par la 17e demi-brigade d’infanterie légère ..." (« Registre de Correspondance du Chef de Bataillon Louis Gond, commandant la 24e Demi-brigade d’infanterie, an 5 à an 8 », Archives départementales de la Vienne, Cote 16 J 1/113, Mélanges Bonsergent, Carton n°2 pièce 5).
Le 30 décembre 1798 (10 Nivôse an 7), le Général de Division Grenier écrit au Chef de l’Etat-major général : "J’ai reçu, mon cher général, vos lettres du 6 et du 7 de ce mois, par lesquels vous me faites connaître les nouvelles dispositions du général en chef.
Les dépôts des 17e et 29e sont rentrés et sur les 840 conscrits que vous m’annoncez, 600 à peu près sont arrivés dans le désordre le plus grand, ces malheureux n’avaient pour ainsi dire pas mangé depuis leur départ de Milan. On pourrait même croire que les conducteurs ont touché une partie de leur étape en argent, d’autres abus non moins grands se glissent encore dans la répartition de ces jeunes gens, les corps plus rapprochés de Milan ont su choisir ce qu’il y avait de meilleur de sorte que les corps éloignés finissent par avoir le rebut. Je vous donne ma parole d’honneur que sur les 600 arrivés à cette division, il ne s’en trouve pas 20 qui aient cinq pieds quatre pouces et sur la totalité, nous en avons un tiers à réformer.
Il sera bien difficile d’organiser le bataillon de paix dans les 29e et 17e légères tant que ces demi-brigades ne seront pas augmentées, la 1ère compris les conscrits, n’est fortes que de 1500 hommes, la 2e de 1900. Il serait bien essentiel encore de laisser leurs bataillons de paix rapprochés le plus possible des bataillons de guerre afin que l’instruction ne souffre pas. Nous en avons en cas de mouvements très besoin puisque les bataillons de paix de la 63e et 24e ne suffiraient pas pour les garnisons de Peschiera et de Brescia, et qu’aucun de ces bataillons de garnison ne passera dans ce moment 250 hommes, officiers et sous-officiers compris. Je vous propose donc de laisser à Peschiera les bataillons de garnison de la 29e et 63e et ceux de la 17e et de la 24e à Brescia. Par ce moyen, les bataillons de guerre deviendront plus disponibles et je n’aurai pas besoin de m’occuper des garnisons. Le service de cette division devient tous les jours plus dur, mon cher général, et les troupes sont cruellement fatiguées. J’ai 6500 hommes d’infanterie ; il y en a 400 aux avant-postes. Je n’ai pas les moyens de les faire relever. Veuillez, lorsque l’occasion s’en présentera, augmenter cette division d’une demi-brigade, et en attendant, ordonnez qu’il soit mis 3000 houppes 6000 paires de souliers et 6000 paires de bas à ma disposition. J’écris aussi au général en chef et le prie de faire fournir un escadron de troupes légères par celles aux ordres du général Richepanse en avant de Peschiera, afin que je puisse faire envelopper de coton mes pauvres cavaliers qui font depuis six semaines un service de hussards auquel les hommes et les chevaux ne sont pas accoutumés.
Où sera le quartier général du général moreau ; où sera celui du général Richepanse.
L’état-major de Dallons et les administrations suivront-t-elle à Reggio" (Papiers du Général Paul Grenier. XIII. 1768-1827, BNF, Paris. Doc 79 page 177).
Le 1er janvier 1799 (12 Nivôse an 7), le Général Grenier écrit au commandant de la Rocca d’Anfo : "Votre rapport du 9 de ce mois, citoyen, étant contradictoire à celui de l’officier de la 24e, vous voudrez bien vous rendre à Brescia et apporter le reçu que vous a fait cet officier ; vous remettrez le commandement de la place pendant votre absence au plus ancien officier de la 17e en garnison à la Rocca d’Anfo" (Papiers du Général Paul Grenier. XIII. 1768-1827, BNF, Paris. Doc 81 page 181).
Le 2 janvier 1799 (13 Nivôse an 7), le Général Grenier écrit au Chef de la 17e Demi-brigade d’infanterie légère : "Je vous autorise, citoyen commandant, à incorporer dans votre demi-brigade le nommé Gilbert, réquisitionnaire détenu dans les prisons du fort, ce jeune homme était déserté par ignorance du dépôt d’un bataillon de sapeurs, où il avait été envoyé contre son gré et ne croyant pas faire partie de ce bataillon, il est repentant et fera, j’espère, un bon soldat. Vous demanderez en vertu de la présente sa sortie au commandant de la place" (Papiers du Général Paul Grenier. XIII. 1768-1827, BNF, Paris. Doc 81 page 181).
Le 4 janvier 1799 (15 Nivôse an 7), le Général e Division Grenier écrit au Citoyen Suchet, Général de Brigade, Chef de l’Etat-major général de l’Armée : "Par votre lettre du 6 Nivôse dernier, vous ne faisiez espérer que les conscrits envoyés à la 17e et 29e recevraient incessamment, mon cher général, des habits, et vous m’invitiez à leur faire distribuer en attendant des souliers qui devaient être partis de Milan le jour de la date de votre lettre. J’ai attendu vainement, et les souliers, et les habits. Rien n’est arrivé ; je ne sais à quoi attribuer ces retards, mais je sais que ces hommes sont bien malheureux ; veuillez ne plus m’oublier et penser que la division que je commande est la moins habillée, qu’elle a reçu le rebut des conscrits, et que la 29e n’est encore qu’à 1500 hommes. Observez encore qu’aucune division ne fait un service aussi pénible et aussi fatiguant ..." (Papiers du Général Paul Grenier. XIII. 1768-1827, BNF, Paris. Doc 83 page 184).
Le 1er mars 1799 (11 Ventôse an 7), le Général de Division Grenier écrit au Chef de la 17e Légère : "Je me serais empressé, citoyen chef, d’accorder au chef de bataillon Croisin le cheval du déserteur arrivé dernièrement à vos avant-postes, si je n’avais établi une marche uniforme dans les répartitions de ces chevaux ; le citoyen Croisin est porté sur l’état de ceux qui me paraissent y avoir droit ; vous pourrez en conséquence le prévenir que le cinquième qui arrivera lui sera délivré" (Papiers du Général Paul Grenier. XIII. 1768-1827, BNF, Paris. Doc 97 page 213).
Le 11 mars 1799 (21 Ventôse an 7), le Général de Division Grenier écrit au Chef de la 17e Demi-brigade légère : "J’ai reçu, citoyen chef, votre lettre du 18 Ventôse relative au citoyen Vedel ; si d’ici au 30 de ce mois, les événements ne se décident pas et que nous ne fassions pas de mouvements hostiles, je renverrai cet officier à son bataillon" (Papiers du Général Paul Grenier. XIII. 1768-1827, BNF, Paris. Doc 101 page 221).
Le 16 mars 1799 (26 Ventôse an 7), le Général de Division Grenier écrit au Chef de l’Etat-major général de l’Armée d’Italie : "Par votre courrier du 24, vous m’adressez, citoyen général, la nouvelle organisation de la division que je dois commander, et vous me faites connaître les mutations qu’a ordonné le général en chef. Il en résulte que cette division sera formée de : deux bataillons de guerre de la 17e Demi-brigade légère, deux bataillons de la 24e de bataille, deux bataillons de la 106e, 2e légion helvétique, et du 2e bataillon de polonais, du 24e régiment de chasseurs, de deux compagnies d’artillerie légère, et d’une réserve de 6 bouches à feu.
Vous m’avez, en conséquence de ces dispositions, adressé l’ordre de départ du 18e régiment de cavalerie, prévenu que la 29e recevraient des ordres du général Serrurier, et que le bataillon de garnison de la 17e légère ferait conjointement avec celui de garnison de la 63e, la garnison du château et de la place de Brescia ...
Je vous avoue que ces changements me peinent, et qu’il m’est désagréable de voir dissoudre cette division au moment d’entrer en campagne, d’autant plus que je crois avoir contribué à son organisation et à sa discipline ..." (Papiers du Général Paul Grenier. XIII. 1768-1827, BNF, Paris. Doc 104 page 227).
Le même 16 mars 1799 (26 Ventôse an 7), le Général de Division Greneir écrit au Général de Division Serrurier : "... La 30e légère qui doit arriver le 28 à Brescia en partira le 29 pour aller le même jour à Desenzano et se rendre à Peschiera, Castelnuovo et autres avant-postes le premier germinal pour relever la 17e demi-brigade légère qui doit rentrer dans ma division.
Si cette disposition contrariait celles que vous avez prises, je vous prie de me faire connaître les changements que vous désirez faire.
J’ai chargé l’adjudant général Garreau établi à Peschiera, commandant la 1ère brigade de cette division, de donner à l’officier général que vous désignerez pour commandant dans cette partie tous les renseignements nécessaires tant sur les localités que sur l’établissement des troupes. Je désire qu’au moment où la 17e demi-brigade sera relevée, vous puissiez faire relever aussi un escadron du 24e de chasseurs et une compagnie d’artillerie légère qui étaient destinés à soutenir les avant-postes de Peschiera et dont une partie est établie à Cavalcaselle.
Le chef de l’état-major me mande, par ce même courrier que nous ayons à déterminer entre nous les limites respectives des deux divisions.
Ces limites me paraissent déterminées par la nature, et si vous n’y trouvez pas d’obstacles je vous proposerai d’étendre votre gauche sur le lac de Garde jusqu’à la pointe de Manerbe et d’occuper ce point inclusivement ; mes postes de droite seront à Pieve et le ruisseau qui prend sa source au-dessus de Polpenazze séparerait les deux divisions.
Veuillez général répondre à ces dispositions et me faire connaître vos intentions"Papiers du Général Paul Grenier. XIII. 1768-1827, BNF, Paris. Doc 105 page 229.
Concernant le combat du 26 mars 1799, le Général de Division Grenier adresse le 27 mars 1799 (7 Germinal an 7) au Général en chef de l’Armée un premier rapport : "Vous voulez, Citoyen général, un rapport circonstancié des événements qui ont eu lieu dans la journée d’hier et des résultats des opérations de la division que je commande sur les différents points où la division a été portée ; il m’est difficile de remplir aux intentions, la première demande n’ayant pu recueillir encore tous les faits qui mériteraient d’être commis ; je me bornerais donc à vous faire connaître le résultat de la marche de la division et le détail des actions qui me sont connus.
Conformément aux ordres que vous m’avez donné, la division à mes ordres est partie de Saint-Georges le 6 germinal à deux heures du matin, afin d’arriver à Bussolengo de meilleure heure, et pour faciliter avec avantage l’attaque de ce point, je divisai ma division en deux colonnes, la première formant l’avant-garde aux ordres du général Kister était composée de la 17e demi brigade légère, du 2e bataillon de la 2e légion de polonais, du 3e escadron du 24e régiment de chasseurs, de la 1ère compagnie d’artillerie légère, et de la 7e compagnie du 2e bataillon de sapeurs.
La 2e brigade composée d’un escadron du 24e régiment de chasseurs, de la 24e demi brigade bataille, de la 2e légion helvétique, du bataillon de la 106e demi brigade, de la 6e compagnie du 4e régiment d’artillerie légère, et de l’artillerie de position.
Cette seconde brigade était aux ordres de l’adjudant général Partouneaux.
Je dirigeai la 1ère brigade aux ordres du général Kister de Saint-Georges sur Zona pour se porter par la route de Vérone sur la gauche de Bussolengo, les avant-postes ennemis furent enveloppés à Zona et faits prisonniers ; le premier poste fut passé à la baïonnette par les éclaireurs commandés par le citoyen Rochefort, sous-lieutenant de la 3e compagnie de carabiniers, cet officier égorgea lui-même la première sentinelle afin d’empêcher qu’elle n’avertit de la marche.
Je dirigeai moi-même la 2e brigade aux ordres de l’adjudant général Partouneaux de Saint-Georges sur Palazzolo, évitant autant que possible les postes avancés des Autrichiens afin de leur dérober notre marche ; arrivé à Palazzolo la colonne du général Kister se joignit à nous, n’ayant pu, faute de chemin, continuer la route qu’il lui était indiquée ; la division réunie marcha donc sur une seule colonne et déboucha sur Bussolengo, une heure avant le jour ; là nous rencontrâmes l’ennemi ; six bataillons de Varadins avec 10 pièces de canon défendaient ce bourg ; malgré l’obscurité et avant l’arrivée de la 2e brigade, j’ordonnais au général Kister d’attaquer. Le 1er bataillon de la 17e légère commandé par le Citoyen Croisier entra à la course par la droite et le 2e bataillon aux ordres du citoyen Lévêque par la gauche ; je dirigeai en même temps le 2e bataillon de la légion polonaise sur la grande route entre Pastrengo et Bussolengo afin de couper toute retraite à l’ennemi pendant que ma seconde ligne avançait pour protéger l’attaque, mais l’ennemi ne nous attendit pas et fut forcé de nous abandonner environ 300 prisonniers en se repliant en désordre sur l’Adige qu’il remonta. Ces dispositions arrêtèrent environ une heure les troupes de cette division et en continuant à poursuivre l’ennemi arrivèrent à 7 heures à Pastrengo ; déjà la division aux ordres du général Delmas avait attaqué la droite de l’ennemi, qui par sa gauche débordait aussi la droite de la division Delmas ; j’ordonnai en conséquence au général Kister de diriger la 17e légère sur les bords de l’Adige afin de tourner la gauche de l’ennemi pendant que le 2e bataillon de la légion polonaise, la 2e légion helvétique et le bataillon de grenadiers de la 2e ligne soutenus de la 1ère et de la 6e compagnie du 4e régiment d’artillerie légère et du 24e régiment de chasseurs attaquaient l’ennemi en front sur son centre ; ce mouvement facilita l’attaque du général Delmas qui força avec tant d’impétuosité la droite de l’ennemi qu’il se décida à la retraite et nous abandonna plusieurs pièces de canon ; résistance opiniâtre de l’ennemi nous a fait perdre un nombre assez considérable de braves gens et d’excellents officiers. Le chef de bataillon Vedel de la 17e légère commandant un bataillon de grenadiers, après avoir été percé d’un coup de feu, tomba au pouvoir des ennemis. Le chef de bataillon commandant le 2e bataillon de la 2e légion polonaise nommé Lipergnsky, le capitaine Mondryksy et le sous-lieutenants Zadra ont été tués ; le citoyen Stackmans capitaine de grenadiers de la légion helvétique a été tué. Je dois aux polonais et à la légion helvétique de grands éloges et vous dire qu’ils se sont battus en Français doit suffire. Tous les corps ont fait leur devoir, généraux, officiers d’état-major, officiers de troupes et soldats, tous ont contribué avec autant de valeur que d’intelligence au succès de cette journée. Je dois vous citer les généraux Kister et Weilhosky, polonais, les adjudants généraux Partouneaux et Compans, le citoyen Grenier mon aide de camp pour lequel je vous demande le grade de chef de bataillon.
Ps. Je vous ferai connaître les détails et les faits héroïques qui sont en grand nombre aussitôt que je les aurai recueillis. La division a fait au-delà de 1200 prisonniers" (Papiers du Général Paul Grenier. XIII. 1768-1827, BNF, Paris. Doc 108 page 234).
Le 4 août 1799 (17 Thermidor an 7), le Général de Division Grenierécrit au Chef de la 17e Demi-brigade d’infanterie légère : "Occupez-vous, mon cher Fornery, de former un bataillon de ce que vous aurez de plus instruit dans votre demi-brigade, qu’il soit le premier habillé et le mieux armé ; j’en ai besoin aux avant-postes. Mandez-moi quand je pourrai vous donner l’ordre de le faire partir" (Papiers du Général Paul Grenier. XIII. 1768-1827, BNF, Paris. Doc 115 page 248).
Fin août 1799, la Division Laboissière se compose de la Brigade Quesnel (14e et 68e Demi- brigades de Ligne, à Montenotte ; 24e Demi-brigade de Ligne, à Pian del Merla ; 63e Demi-brigade de ligne, à Santo-Bernardo ; 6e Hussards, à Arbizola) et de la Brigade Gardane (17e et 18e Demi-brigades légères, à Sassello ; 21e Demi - brigade de ligne , à Stella) (Pajol (Cte de) : « Pajol, Général en chef », Firmin Didot, Paris, 1874, t. 2, p. 97).
Le 6 septembre 1799 (20 Fructidor an 7), le Général de Division Grenier écrit au Général Duhesme : "... Le bataillon de la 105e que je désigne aux flanqueurs de gauche, est aujourd’hui en Faucigny, il a reçu l’ordre de venir à Lanslebourg pour relever au Mont-Cenis le bataillon de la 17e qui y est, et qui passe à la 1ère division ..." (Papiers du Général Paul Grenier. XIII. 1768-1827, BNF, Paris. Doc 134 page 289).
Le même 6 septembre 1799 (20 Fructidor an 7), le Général de Division Grenier écrit au Général Muller : "Je vous adresse ci-joint, mon cher général, le tableau de la 1ère division que vous êtes destiné à commander, ainsi qu’une instruction sur vos premières opérations ; votre droite appuiera aux troupes qui sont au col de Tende, votre gauche à la vallée du Pô exclusivement, et vous occuperez Guillestre inclusivement.
Les troupes portées sur votre tableau et qui ne sont pas encore arrivées ont reçu l’ordre de se mettre en marche pour le camp de Tournoux. Le bataillon de la 17e légère ne quittera pas le Mont-Cenis, que lorsqu’il sera relevé. Le 14e de chasseurs à l’ordre de se rendre à barcelonnette, et le 14e de cavalerie à Embrun où vous pourrez en disposer.
Veuillez donner au général Duhesme connaissance des troupes qui étaient sous vos ordres, ainsi que de vos dispositions militaires, et ensuite vous rendre à votre nouvelle destination" (Papiers du Général Paul Grenier. XIII. 1768-1827, BNF, Paris. Doc 134 page 290).
Le 20 septembre 1799 (4e jour complémentaire an 7), le Général de Division Grenier écrit au Général Duhesme : "Je ne suis rentré que cette nuit de la course que je viens de faire, mon cher général, j’ai trouvé à mon arrivée votre lettre du 2. Je pense que vous avez reçu copie de la lettre que je chargeai le chef de l’état-major d’écrire au général Lesuire relativement à la position de Pignerol et au mouvement qu’il devait faire faire par la montagne à la 63e et au bataillon de la 17e pour se rendre à la division Muller, passant par Château Dauphin ...
Comme il est possible que la lettre adressée au général Lesuire ne lui soit pas parvenue, étant portée par un paysan de Vignole, je vous prie de lui en renouveler la substance portant de faire passer en sûreté à la division Muller les deux bataillons 63e et 17e en les faisant diriger par un officier intelligent …
Il parait mon cher général, que le général Malet a emmené avec lui à Aoste le bataillon de la 105e qui devait remplacer au Mont-Cenis le 1er bataillon de la 17e légère et qu’il sera peut-être impossible de l’avoir de longtemps d’autant plus que l’on ne devra plus compter sur le bataillon de la 12e qui devait venir de Genève et que le général Masséna a fait marcher en Suisse, vous vous trouvez donc avoir un bataillon de moins et cependant il est nécessaire que ce bataillon de la 17e passe à la droite. Tâchez de le faire relever aussitôt que votre position sera plus resserrée" (Papiers du Général Paul Grenier. XIII. 1768-1827, BNF, Paris. Doc 148 page 318).
Le 22 septembre 1799, Championnet arrive au Quartier général de Gênes pour prendre le commandement en chef. A cette date, la 63e de Ligne et les 17e et 18e Légères occupent Ponzone (Pajol (Cte de) : « Pajol, Général en chef », Firmin Didot, Paris, 1874, t. 2, p. 99).
L'attaque de Mondovi, que les Autrichiens occupent en force, présente de sérieuses difficultés. Championnet prescrit à Laboissière d'envoyer provisoirement à la Division Lemoine la Brigade Gardanne, qui est composée, le 26 septembre 1799, de la 17e Légère, de la 63e de Ligne et d'un détachement de 50 hommes du 6e Hussards ... (Pajol (Cte de) : « Pajol, Général en chef », Firmin Didot, Paris, 1874, t. 2, p. 100).
Le 1er janvier 1800 (11 Nivôse an 8), le Général de Division Grenier écrit au Général Valette : "Je vous invite, général, à faire réclamer par un parlementaire les objets de comptabilité dont il est question dans la lettre ci-jointe sans l’envoyer au général autrichien. Si la demande est accordée, et que les chercher en soins faites, veuillez m’en faire connaître le résultat afin que je l’annonce au conseil d’administration de la 17e légère" (Papiers du Général Paul Grenier. XIII. 1768-1827, BNF, Paris. Doc 254 page 539).
Le 6 Janvier 1800 (16 Nivôse An 8), le Conseil d’administration de la 17e Demi-brigade d’Infanterie légère écrit, depuis Embrun, au citoyen Buonaparte, Premier Consul de la République : "Citoyen Consul
Par une de vos proclamations à l’armée d’Italie insérée dans les journaux, vous n’avez pas craint de flétrir l’honneur de la 17e Demi-brigade légère ; combien l’erreur d’un moment causée par des circonstances que vous ignorez peut-être et commise par un faible détachement du corps ne compromet elle pas la réputation des braves qui ont de leur sang aux champs de Castiglione, Rivoli, dans les Gorges du Tyrol et dans les plaines du Piémont cimenté l’honneur français ! Témoin vous-même de ses exploits, aviez-vous eu à vous plaindre de son courage, de sa discipline et de sa constance à supporter toutes privations ? Non, le Conseil en appelle à la justice nationale ; vous venez cependant de jeter une défaveur sur le Corps en annonçant à la France entière qu’il avait quitté ses positions, et que vous feriez rendre un compte particulier de lui ; fallait il empreindre du sceau du déshonneur le crêpe funèbre qui couvre la Demi-brigade ? Aux cris de la douleur fallait il faire succéder ceux du désespoir ? La justice, Citoyen Consul, est de droit rigoureux pour un chacun, le Corps la réclame aujourd’hui ; jaloux de la gloire qu’il a acquise aux différentes actions, il dément formellement le rapport fait au Ministre de la Guerre, le Conseil atteste que la Demi-brigade était en station à la Brigue près Tende à l’époque ou ce détachement (dont il est loin d’approuver la conduite) s’estima assez peu pour commettre le crime de désertion ; le fait existe, mais est il de toute justice d’inculper un Corps entier ? Non, Citoyen Consul, il est des lois, que les coupables soient livrés à leur rigueur, et que les braves trouvent dans leur exacte discipline la récompense la plus douce, l’estime national.
La Demi-brigade au 6 Germinal an 7 était d’environ deux mille hommes. Bien tenue, bien disciplinée, ses pertes depuis cette époque jusqu’à l’affaire de Valernes l’avait réduite à six centre quatre-vingt hommes environ ; le Général en Chef Moreau en rendant un témoignage flatteur du Corps ordonna sa réorganisation ; cent vingt hommes partirent donc pour se rendre à Grenoble ; six cent hommes réunis en un seul bataillon sous les ordres du citoyen Croisier restèrent à l’armée ; le dépôt rendu à sa destination réunit deux mille six cent conscrits, les soins des chefs et le zèle des officiers permirent bientôt de mettre en campagne deux mille hommes, qui partirent dans le mois de Thermidor pour l’armée des Alpes ; à la première action nos jeunes camarades rivalisèrent avec les anciens en courage, et la 17e légère prit encore une attitude imposante. Mais le 6, 9, 13 et 24 Brumaire derniers la désorganisèrent entièrement.
Le Chef de Bataillon Croisier qui avait sous ses ordres celui qui faisait partie de la division Lemoine fut promu au grade de Chef de Brigade et fut remplacé par un Capitaine qui reçut le même jour la nomination de Chef de Bataillon, le 5 Brumaire. Ce dernier tomba au pouvoir de l’ennemi avec des affaires et cent cinquante hommes, la communication étant libre de la droite à la gauche. Le Chef de Brigade vint joindre le Corps près Villafalet, le 13 près Savigliano il périt généralement regretté au champ d’honneur, deux Chefs de Bataillon furent blessés, un seul échappa au danger, sauva les débris de la Demi-brigade et parvint par son sang-froid à effectuer une retraite glorieuse jusqu’à Limon où elle stationna jusqu’au vingt-quatre, époque où ce brave Chef reçut d’honorables blessures qui terminèrent sa carrière.
Après avoir épuisé les malheurs par la perte de ses chefs, le corps passa sous les ordres d’un Capitaine et s’est maintenu dans la plus exacte discipline.
Le détachement de la droite seul coupable du crime de désertion était aux ordres du citoyen de Dallière, ex Capitaine de Gendarmerie incorporé dans le Corps. Cet officier n’a peut-être pas eu assez la confiance, ou peut-être n’a-t-il pas eu assez de fermeté pour le ramener au devoir dont il s’écartait ? Peut-être aussi ce détachement peu nombreux s’est-il laissé influencer par un Corps plus considérable ? Enfin, des ennemis du bon ordre sont-ils peut être parvenus à l’égarer ? Réduit pour ainsi dire à lui-même, il a fauté ; le conseil tenu observera cependant, Citoyen Consul, que si l’on eut écouté les vives réclamations des Chefs pour la réunion générale du Corps, on eut paré à cette malheureuse catastrophe, mais le Général en chef toujours sourd à leurs voix éluda leur demande, plus confiants aux égards du Ministre. Le Chef lui adressa le 26 Frimaire dernier la lettre dont copie est ci-jointe, mais elle resta sans réponse.
Le conseil ne s’étendra pas davantage, il croit vous avoir suffisamment démontré l’injustice faite au Corps qui attend réparation, il n’a point pendant huit ans versé son sang pour se couvrir d’opprobre, il a fait son devoir, c’est aux plaines de Castiglione, Rivoli, et du Piémont qu’il en appelle ; si contre son attente la demi-brigade n’obtient justice, elle aura au moins pour consolation de se souvenir sans cesse que la louange ou le blâme est dans l’action même et non dans la bouche de celui qui la pèse et qui la caractérise, à l’aspect de cette vérité également douce et terrible parce que la conscience ne la déguise jamais, l’homme de bien préférera constamment à la gloire d’être vanté la gloire d’avoir su mériter de l’être" (Papiers du général Paul Grenier. IV Papiers relatifs à l’armée du Rhin et à l'armée d'Italie. 1768-1827, BNF, Paris. Doc 6 page 25).
Le 11 février 1800 (22 Pluviôse an VIII) et/ou le 14 février 1800 (25 pluviôse an VIII), Bonaparte écrit depuis Paris au Général Berthier, Ministre de la Guerre : "... Faites-moi connaître où sont les troisièmes bataillons des 7e, 8e, 16e, 17e légères, des 24e, 72e, 68e et 93e de ligne.
Laissez le général Masséna maître d'envoyer à Paris la 17e légère et le bataillon de la 55e de ligne.
Ces corps, extrêmement peu nombreux, me paraissent avoir besoin d'être entièrement réorganisés ..." (Chuquet A. : « Ordres et apostilles de Napoléon, 1799-1815 », Paris, 1911, t.2, lettre 11561156 ; Correspondance générale de Napoléon, t.3, lettre 4963 ; Correspondance générale de Napoléon, t.3, lettre 4982).
Le 8 Ventôse an 8 (28 février 1800), le Général Travot écrit au Commandant Dieu de la 68e : "... Un officier du 2e bataillon de la 17e légère, chargé par son chef de bataillon d’aller à Nantes recevoir des souliers pour ce corps, doit en laisser 149 paires en magasin à Montaigu ; vous aurez la complaisance de les y faire déposer lors du passage de cet officier de de les garder à ma disposition ..." (SHD 1 I 52-1 - Correspondance du général Travot (15 févr. 1800-13 avril 1805).
Le 8 mars 1800 (17 ventôse an 8), depuis Paris, les consuls arrêtent : "Art. I. L'armée de réserve est composée de six divisions ...
Cinquième division : 17e légère, 14e et 30e de ligne ...
Art. II. Le ministre de la guerre donnera des ordres pour que ces corps soient mis de préférence dans les lieux où ils se trouvent, en état de faire la campagne.
Art. III. Le ministre de la guerre me remettra l'ordre de route que doit suivre, chacun de ces corps pour se rendre à Dijon et la ville où sera placé le quartier-général de chaque division" (De Cugnac (Cpt) : Campagne de l'Armée de Réserve en 1800, Paris, Chapelot, 1900, t.1, p. 39 ; Chuquet A. : « Ordres et apostilles de Napoléon, 1799-1815 », Paris, 1911, t.1, lettre 159).
Le même 17 ventôse an 8 (8 mars 1800), le Ministre de la guerre écrit au Général Dupont depuis Paris :
"L'armée de réserve est composée de six divisions :
(...) 5e Division.
17e légère, 14e, 30e de ligne.
(...) Il sera donné des ordres pour que ces corps soient mis, de préférence dans les lieux où ils se trouvent, en état de faire la campagne (a).
Faire un tableau pour le Premier Consul de la route que doit suivre chacun de ces corps pour se rendre à Dijon, et la ville où sera placé le quartier général de chaque division.
Alex. BERTHIER.
Note de la main de Berthier :
(a) C'est-à-dire qu'il sera donné des ordres pour donner à ces corps tous les objets dont ils auraient besoin pour faire la guerre, de préférence en épuisant toutes les ressources des lieux où ils se trouvent" (De Cugnac (Cpt) : Campagne de l'Armée de Réserve en 1800, Paris, Chapelot, 1900, t.1, p. 39-40).
La situation du 15 mars 1800 donne :
5e Division à Gray : 17e Légère, 590 hommes; 14e de Bataille (sic), 1101 hommes; 30e de Bataille, 1584 hommes. Lieu de départ : Aix. Observations : "S'organisent en ce moment dans la 17e division militaire; n'ont point encore reçu d'ordre de départ" (De Cugnac (Cpt) : Campagne de l'Armée de Réserve en 1800, Paris, Chapelot, 1900, t.1, p. 608).
La 17e Légère quitte Aix-en-Provence le 22 mars et doit atteindre Dijon au milieu d'avril; les étapes prévues sont : Lambesc, Orgon et Senas, Avignon, Orange, Saint-Paul, Montélimar (séjour), Livron, Valence, Saint-Vallier, Le Péage, Vienne (séjour), Lyon, Maximieux, Bourg, Romenay (séjour), Chalon, Beaune, Dijon (De Cugnac (Cpt) : Campagne de l'Armée de Réserve en 1800, Paris, Chapelot, 1900, t.1, p. 63).
La situation du 24 mars 1800 donne :
Armée de réserve, par divisions.
5e Division à Gray : 17e Légère, 2 Bataillons, 590 hommes; 14e de Bataille (sic), 3 Bataillons, 1101 hommes; 30e de Bataille, 3 bataillons, 1584 hommes (De Cugnac (Cpt) : Campagne de l'Armée de Réserve en 1800, Paris, Chapelot, 1900, t.1, p. 608 - Effectifs inchangés depuis le 15 mars).
Une situation en date du 10 avril donne à la 17e légère, forte de 2 Bataillons, un effectif de 802 hommes (De Cugnac (Cpt) : Campagne de l'Armée de Réserve en 1800, Paris, Chapelot, 1900, t.1, p. 615 - Note : Cette situation, existant seulement à l'état de minute, ne peut inspirer une confiance absolue).
Le 14 avril 1800 (24 Germinal an 8), Bonaparte écrit, depuis Paris, au Citoyen Carnot, Ministre de la Guerre : "... Ainsi, l'armée de réserve sera composée de quatorze demi-brigades de ligne, indépendamment des 17e légère et 39e, qui doivent s'y rendre de l'armée d'Italie et qui sont deux demi-brigades ruinées ..." (De Cugnac (Cpt) : Campagne de l'Armée de Réserve en 1800, Paris, Chapelot, 1900, t.1, p. 63).
Pour contribuer à former la Division Chabran, le Général Vignolle dirige sur Chalon-sur-Saône le 15 avril 500 conscrits arrivés à Beaune et primitivement destinés à la 17e Légère (De Cugnac (Cpt) : Campagne de l'Armée de Réserve en 1800, Paris, Chapelot, 1900, t.1, p. 139).
On arrête la 17e une étape avant Dijon, et elle revient à Beaune, étant destinée à entrer dans la formation d'une nouvelle Division (la 7e) avec 6 Bataillons de l'Armée d'Orient. On la fait cantonner à Beaune et "dans les villages environnants", le 16 avril (Vignolle au Ministre, 16 avril - De Cugnac (Cpt) : Campagne de l'Armée de Réserve en 1800, Paris, Chapelot, 1900, t.1, p. 64). .
D'après un "État de la force et de l'emplacement des corps arrivés dans leurs cantonnements au 26 germinal an 8 (16 avril 1800)" signé par le Général Vignolle, Général chef provisoire de l'Etat-major général, une liste des "Corps destinés pour l'armée de réserve et non arrivés avec la force annoncée par le ministre" comprend la 17e Demi-brigade légère dont la force est de 590 hommes ; "Arrivera aujourd'hui à Beaune" (De Cugnac (Cpt) : Campagne de l'Armée de Réserve en 1800, Paris, Chapelot, 1900, t.1, p. 619).
Selon la "Force des corps de l'armée de réserve d'après la situation établie à Paris; le 1er floréal an 8 (21 avril 1800)", la 17e Légère a un effectif de 802 hommes présents sous les armes, pour un effectif de 1310 hommes (De Cugnac (Cpt) : Campagne de l'Armée de Réserve en 1800, Paris, Chapelot, 1900, t.1, p. 621 - Archives nationales AF. IV; reg. 1132).
La situation de l'Armée de Réserve (1ère partie) datée du 5 Floréal an 8 (25 avril 1800) indique :
Armée de Réserve : Berthier, Général en chef.
Division de Réserve, Seriziat et Vaufreland
17e Légère, à Beaune, 590 (De Cugnac (Cpt) : Campagne de l'Armée de Réserve en 1800, Paris, Chapelot, 1900, t.1, p. 622 - Note : Une autre situation a été établie la veille, 24 avril, sous une autre forme présentant les effectifs par armes et subdivisions d'armes au lieu de les donner par division. – Elle ne diffère de celle-ci que par quelques détails (Archives nationales AF. IV, registre, 1159.)). A noter qu'une situation établie le même jour à Paris, donc un peu moins fiable, donne la 17e Légère à Dijon pour un effectif de 802 hommes (De Cugnac (Cpt) : Campagne de l'Armée de Réserve en 1800, Paris, Chapelot, 1900, t.1, p. 627)
Le 26 avril (6 floréal an 8), Bonaparte écrit depuis Paris au Général Berthier, Commandant en chef l'Armée de réserve, à Dijon : "... voici comment je vois votre armée : (...) La 7e division serait composée de la 17e légère et des six bataillons restants des quinze de l'armée d'Orient ...
Laissez les cadres des six bataillons de l'armée de réserve ; ils seront complétés par les conscrits qui arriveront, afin que, dans le courant de prairial, la 17e légère et les deux demi-brigades formées de ces six bataillons puissent vous former une 7e division …" (Oeuvres complètes de Napoléon, Stuttgart et Tubingue, 1822, t.4, p. 114 ; Correspondance de Napoléon, t.6, lettre 4732; Correspondance générale, t.3, lettre 5202; donnée dans "Extraits des mémoires inédits de Victor" ; De Cugnac (Cpt) : Campagne de l'Armée de Réserve en 1800, Paris, Chapelot, 1900, t.1, p. 202).
Le 6 Floréal an 8 (26 avril 1800), Berthier, Général en chef de l'Armée de Réserve, écrit, depuis Dijon, au Chef de l'Etat-major : "Vous donnerez les ordres ci-après :
... Ordre à la 17e demi-brigade d'infanterie légère de se rendre à Dijon, où elle sera rendue le 8 pour faire le service dans cette place ..." (De Cugnac (Cpt) : Campagne de l'Armée de Réserve en 1800, Paris, Chapelot, 1900, t.1, p. 187).
Le 8 Floréal an 8 (28 avril 1800). Berthier, Général en Chef de l'Armée de réserve, écrit, depuis Dijon, au Chef d'Etat-major : "Vous donnerez les ordres, citoyen Général, pour former les divisions de l'armée ainsi qu'il suit :
... La 7e division sera composée de la 17e légère et des six bataillons restant des quinze de l'armée d'Orient, qui formeront deux demi-brigades ...
Les cadres des six bataillons de l'armée d'Orient, qui ne font pas partie des neuf qui doivent former la 5e division, commandée par le général Chabran, seront complétés par les conscrits qui arriveront, afin que, dans le courant de prairial, la 17e légère et les deux demi-brigades formées de ces six bataillons puissent former la 7e division, Il faut, en conséquence, porter dans les trois demi-brigades formées des neuf bataillons de l'armée d'Orient, composant la 5e division du général Chabran, les conscrits que pourront avoir reçu les six bataillons de l'armée d'Orient destinés à former la 7e division avec la 17e légère ..." (De Cugnac (Cpt) : Campagne de l'Armée de Réserve en 1800, Paris, Chapelot, 1900, t.1, p. 207).
Le 28 avril, justement, la 17e se rend à Dijon (De Cugnac (Cpt) : Campagne de l'Armée de Réserve en 1800, Paris, Chapelot, 1900, t.1, p. 64).
La "Composition de l'armée au 10 floréal an 8 (30 avril 1800)" indique que la 17e Légère, forte de 590 hommes, est en marche pour Dijon (De Cugnac (Cpt) : Campagne de l'Armée de Réserve en 1800, Paris, Chapelot, 1900, t.1, p. 644). Une autre situation donne les mêmes informations en précisant que la 17e Légère, forte de 3 Bataillons, fait partie de la 7e Division (De Cugnac (Cpt) : Campagne de l'Armée de Réserve en 1800, Paris, Chapelot, 1900, t.1, p. 648).
La 17e est passée en revue par le Premier Consul le 7 mai.
"Vers les trois heures de l'après-midi, revêtu du simple costume de conseiller d'État, il passe à pied, aux acclamations d'une foule énorme, la revue d'une portion de la 17e demi-brigade (légère), rangée en bataille devant le palais ...
A l'issue du dîner, et toujours entouré d'une foule qui ne pouvait se lasser de contempler ses traits, le Premier Consul gagna le cours du parc, où l'attendaient, rangés en bataille, la 17e demi-brigade (légère) avec plusieurs corps de conscrits ..." (Annuaire départemental de la Côte-d'Or, p. 147 - cité par De Cugnac (Cpt) : Campagne de l'Armée de Réserve en 1800, Paris, Chapelot, 1900, t.1, p. 285).
La "Situation de l'armée de réserve au 19 floréal an 8 (9 mai 1800)" indique :
Berthier, Général en chef
Division commandée par le Général ... ; 17e Légère, 590 hommes, à Dijon (De Cugnac (Cpt) : Campagne de l'Armée de Réserve en 1800, Paris, Chapelot, 1900, t.1, p. 654 - Archives nationales, AF. IV, registre, 1159).
Selon la "Composition et l'ordre de bataille de l'armée" en date du 20 Floréal an 8 (10 mai 1800), la 17e Légère, forte de 590 hommes, reste à Dijon jusqu'à nouvel ordre; elle fait partie des "troupes en marche et qui seront embrigades lors de leur arrivée à l'armée" (De Cugnac (Cpt) : Campagne de l'Armée de Réserve en 1800, Paris, Chapelot, 1900, t.1, p. 665).
Le 21 Floréal an 8 (11 mai 1800), le Premier Consul écrit, de Genève, au Général Brune, à Dijon : "... Mettez tous les conscrits qui vous arrivent dans la 17e légère, et dans les deux demi-brigades de l'armée d'Orient. Avant que vous ayez porté ces corps chacun à 3,000 hommes, je renverrai de l'armée d'Italie huit à dix corps qui ne sont qu'à 4 ou 500 hommes, et que vous reformerez ..." (Correspondance de Napoléon, t.6, lettre 4782 ; Correspondance générale de Napoléon, t.3, lettre 5275 ; De Cugnac (Cpt) : Campagne de l'Armée de Réserve en 1800, Paris, Chapelot, 1900, t.1, p. 328).
Le 8 Prairial an 8 (28 mai 1800), Bonaparte écrit, depuis Ivrée, au Général Brune, commandant de la 18e Division militaire et les Dépôts de l'Armée de Réserve, à Dijon : "... Envoyez-moi par le retour du courrier l'état de situation ... de la 17e légère et des deux demi-brigades de l'armée d'Orient ..." (Correspondance générale de Napoléon, t.3, lettre 5377 ; De Cugnac (Cpt) : Campagne de l'Armée de Réserve en 1800, Paris, Chapelot, 1900, t.2, p. 32).
Le 3 juillet 1800 (14 Messidor an 8), le Premier Consul écrit, depuis Paris, au Général Brune, Commandant en Chef de l'Armée de Réserve : "Aujourd'hui, citoyen général, sont partis 300 000 francs pour Dijon : 200 000 francs pour la solde et 100 000 à la disposition du ministre de la Guerre.
Le ministre de la Guerre prendra des mesures pour qu'avec ces 100 000 francs qui sont destinés à payer les ordonnances tirées sur Dijon, vous ayez des habits, des harnais, des chevaux dans la quantité nécessaire, du moins pour mettre en mouvement votre avant-garde que vous pourrez composer :
de 2 bataillons de la 15e légère,
de 2 bataillons de la 17e légère,
de 2 bataillons de la 14e légère,
du 10e de dragons,
en attendant que les trois bataillons de ces trois corps puissent être entièrement en état de rejoindre leur corps.
Il vous faudrait avec cette division douze pièces de canon. Auxonne, Genève et Lyon sont-ils dans le cas de vous les fournir ? Organisez-le promptement ; car je prévois que les événements vont m'obliger à mettre la Suisse dans votre ressort.
Ordonnez au général Canclaux de se porter à Lyon pour mettre en état les 200 hommes du 7e [bis] de hussards et la compagnie d'artillerie à cheval qui se trouve dans cette place …" (Chuquet A. : « Ordres et apostilles de Napoléon, 1799-1815 », Paris, 1912, t.3, lettre 3039 ; Correspondance générale de Napoléon, t.3, lettre 5479).
La 17e Légère quitte Beaune le 13 juillet, pour aller à Genève et, de là, à l'Armée du Rhin (Journal de marche de la 17e légère - De Cugnac (Cpt) : Campagne de l'Armée de Réserve en 1800, Paris, Chapelot, 1900, t.1, p. 64).
Le 20 août 1800 (2 fructidor an 8), Bonaparte écrit depuis Paris, à Carnot, Ministre de la Guerre : "Je vous prie, citoyen ministre, de donner l'ordre au général Canclaux (Canclaux commande par intérim l'Armée de Réserve de seconde ligne à Dijon) de partager l'armée en 3 divisions ...
La 2e division sera composée de la 17e légère, le bataillon de chasseurs de l'Ouest, de la 45e, de la 3e de l'armée d'Orient, et d'un bataillon de la 80e qui sera complété à 500 hommes et du 12e chasseurs à cheval ...
La 1re division postera son quartier général à Zurich, la 2e à Lausanne.
Le général Canclaux attachera au moins douze pièces d'artillerie à chacune des divisions ..." (Correspondance générale, t.3, lettre 5613).
Le 13 février 1801 (24 pluviôse an 9), Bonaparte décrète, depuis Paris : "Les deux régiments de hussards à pied seront incorporés dans les 12e, 14e, 87e et 104e demi-brigades de ligne, et les bataillons basques, dans les 15e et 17e demi-brigades d'infanterie légère. Cette incorporation aura lieu dans le courant du mois de ventôse" (Chuquet A. : « Inédits napoléoniens », Paris, 1913, t.2, lettre 1757).
Le 23 Floréal an 9 (13 mai 1801), le Premier Consul écrit, depuis La Malmaison, au Général Berthier, Ministre de la Guerre : "Je vous prie, citoyen ministre, de donner l'ordre à ... la 17e légère qui est en Suisse de se rendre à Genève ...
Moyennant cette destination, il n'y aura plus d'armée des Grisons ...
Je désire avoir un état par division militaire de l'intérieur, fait en livret avec le plus de soins possibles, qui me fasse connaître les demi-brigades, régiments de cavalerie, officiers d'état-major, etc. qui se trouvent dans chaque division" (Correspondance générale de Napoléon, t.3, lettre 6268).
Le 25 Floréal an 9 (15 mai 1801), le Général Travot écrit au Commissaire des Guerres : "En réponse à votre lettre du 21 de ce mois, citoyen, je vous adresse ci-joint un relevé des états de situation pour ce qui concerne le cantonnement du Moutiers-les-Mauxfaits dès le 24 frimaire an 8 au 16 germinal suivant.
Quant aux renseignements que vous demandez sur l’existence des corps de garde dans cette commune, et sur la fourniture qui leur ont été faits, je puis vous certifier que l’administration a fait tout ce qui dépend d’elle pour subvenir aux besoins de la troupe, que les prix qu’elle fait au ministre est infiniment juste. Je vous observerai seulement que les trois postes fournis par la 17e légère n’étaient, ainsi que celui de la 70e que de 3e classe.
Les états que je vous ai adressé concernant les corps de garde de cette subdivision ont tellement ajouté à mes occupations qu’il m’a été impossible de vous envoyer l’état de situation au 10 du courant, attendu qu’il n’y a pas eu de changement ni dans l’emplacement, ni dans l’effectif des corps dès le 1er floréal au 20. Celui du 20 pour servir pour le 10" (SHD 1 I 52-1 - Correspondance du général Travot, 15 févr. 1800-13 avril 1805).
Le 15 Thermidor an 9 (3 août 1801), le Premier Consul écrit, depuis Paris, au Général Berthier, Ministre de la Guerre : "Donnez l'ordre à la 17e brigade légère qui est aux environs de Genève de se rendre à Moulins" (Correspondance générale de Napoléon, t.3, lettre 6396).
Le 27 Vendémiaire an 10 (19 octobre 1801), le Premier Consul écrit, depuis Paris, au Général Berthier, Ministre de la Guerre : "Je vous prie de me faire connaître quelles sont les casernes vacantes dans la 22e division militaire où l'on pourrait mettre la 17e légère qui paraît mal placée à Moulins" (Correspondance générale de Napoléon, t.3, lettre 6592).
Le 29 Vendémiaire an 10 (21 octobre 1801), le Premier Consul ordonne, depuis Paris : "Envoyer à Blois la 17e légère qui paraît mal à Moulins" (Chuquet A. : « Ordres et apostilles de Napoléon, 1799-1815 », Paris, 1911, t.1, lettre 352).
/ Expédition du Général Decaen en Inde (1802)
Le 18 juillet 1802 (29 messidor an 10), Bonaparte écrit depuis Paris au Général Berthier, Ministre de la Guerre : "Je vous prie, Citoyen Ministre ... d'écrire également au général Decaen, pour qu'il donne l'ordre de former un bataillon d'infanterie légère à cinq compagnies, et fort seulement de 3oo hommes. Le chef de bataillon et les capitaines seront pris parmi les officiers des 3es bataillons d'infanterie légère qui ont été réformés en l'an VIII. Les 1re, 6e, 8e, 9e, 10e, 13e, 14e, 16e, 17e, 18e, 20e, 26e, 27e, 29e, 30e et 31e légères fourniront chacune 20 hommes de bonne volonté. Ce bataillon comptera dans l'armée comme 3e bataillon de la 18e légère. Par ce moyen, cette demi-brigade aura deux bataillons en France et un aux Indes ..." (Correspondance de Napoléon, t.7, lettre 6189; Correspondance générale, t.3, lettre 7026). C'est ainsi donc que 20 hommes de la 17e Demi-brigade légère se retrouvent détachés pour l'expédition.
/ 1803
Le 20 Messidor an 11 (9 juillet 1803), le Premier Consul écrit, depuis Lille, au Général Berthier, Ministre de la Guerre : "Je vous prie, Citoyen Ministre, de donner ordre à un bataillon de la 14e de se rendre à Maëstricht, et à un bataillon de la 17e légère de se rendre à Huningue ..." (Correspondance de Napoléon, t.8, lettre 6897 ; Correspondance générale de Napoléon, t.4, lettre 7805).
Le 17 juillet 1803 (28 Messidor an 11), Bonaparte écrit, depuis Gand, au Général Berthier, Ministre de la Guerre : "... Faites-vous faire un rapport particulier sur les 2e, 15e et 17e demi-brigades légères, et sur les 30e, 72e et 88e de ligne pour savoir si par l'organisation de leur corps d'officiers, et par le nombre d'anciens qui sont dans leur cadre, elles pourraient faire partie d'un camp ..." (Chuquet A. : « Ordres et apostilles de Napoléon, 1799-1815 », Paris, 1911, t.1, lettre 584 ; Correspondance générale de Napoléon, t.4, lettre 7832).
Le 25 juillet 1803 (6 Thermidor an 11), Bonaparte écrit, depuis Bruxelles, au Général Berthier, Ministre de la Guerre : "Donnez ordre que les 2e, 15e et 17e demi-brigades légères, ainsi que les 30e, 72e et 88e de ligne se préparent à faire partie des camps qui auront lieu cet automne sur la côte ..." (Correspondance générale de Napoléon, t.4, lettre 7857).
Le 28 août 1803 (10 fructidor an 11), Bonaparte écrit depuis Saint-Cloud au Général Berthier, Ministre de la Guerre : "Je vous envoie, citoyen ministre, les dispositions que j'ai arrêtées pour l'organisation de quatre camps faisant partie des six qui vont être formés sur les côtes de l'Océan.
... Camp de Bruges
Le général Davout est nommé commandant en chef du camp de Bruges
... Le camp de Bruges sera composé de trois divisions
... La 3e division sera commandée par le général Friant qui aura à ses ordres les généraux de brigade :
Grandeau,
Seras.
La 3e division sera composée des :
17e légère,
12e de ligne,
25e id,
85e id,
... Il sera ... construit un camp en baraques à Dunkerque pour la 3e division ...
Le général Davout établira son quartier à Bruges et partira le 16 fructidor ..." (Correspondance générale, t.4, lettre 7972).
Le 28 octobre 1803 (5 Brumaire an 12), Davout écrit au Premier Consul : "… Votre ordre, mon Général, pour envoyer à Calais la 17e légère, aura son exécution sitôt qu'elle sera arrivée à Dunkerque" (Mazade C. (de) : « Correspondance du Maréchal Davout, prince d'Eckmühl : ses commandements, son ministère, 1801-1815 », t. 1, p. 22, lettre 11).
/ 1805
D'après un "Etat sommaire des hommes qui ont fait la guerre dans les différents corps composant l'armée des côtes (Exécution de l'ordre du 12 thermidor an XIII.)", au Corps du Centre, Division Suchet, le 17e Léger, sur un effectif de 1980 hommes, en a 1012 qui ont déjà fait la guerre (Alombert P. C., Colin J. : « La campagne de 1805 en Allemagne », Paris, Chapelot, 1902, t. 1 (annexes et Cartes), p. 145).
Le Tableau des Forces de l'Empire au 16 thermidor an XIII (4 août 1805) indique que le 17e Léger a ses 1er et 2e Bataillons à l'Armée des Côtes, répartis entre la 3e aile, 1400 présents; et le Corps du centre, 496 hommes présents, 84 aux hôpitaux, total 580 hommes; le 3e Bataillon est à Strasbourg, 5e Division militaire, pour 486 hommes présents, 83 détachés ou en recrutement, 58 aux hôpitaux, total 607 hommes (Alombert P. C., Colin J. : « La campagne de 1805 en Allemagne », Paris, Chapelot, 1902, t. 1 (annexes et Cartes), p. 3 et suivantes).
Le 8 août 1805 (20 thermidoran 13), l'Empereur, depuis le camp de Boulogne, donne ses Ordres : "Les compagnies devant être considérées au complet de cent hommes, le major général fera connaître le nombre de places que chaque chaloupe-canonnière pourra procurer au delà.
Chaque bateau-canonnier ne pouvant contenir plus de quatre-vingt-quatorze hommes, il sera attaché à chaque division de bateaux-canonmers un dix-neuvième bâtiment qui formera un accroissement de places d'environ cent hommes.
Il sera formé cinq ailes de débarquement, composées chacune de soixante-douze péniches, sur lesquelles il sera embarqué six bataillons formant trois régiments, dont deux d'infanterie légère et un de ligne.
Les bataillons qui s'embarqueront sur les péniches seront réduits à 700 hommes, officiers compris.
Il y aura de plus une escouade d’ouvriers avec ce qui sera nécessaire pour enclouer les pièces, une compagnie d'artillerie munie de de refouloirs, leviers et autres objets propres à rétablir les batteries et à les réarmer sur-le-champ.
Il y aura aussi une Compagnie de sapeurs avec ses outils.
... La droite du même corps d'armée formera la 3e aile, et sera composée des 10e et 17e légères et 34e de ligne ..." (Picard E. et Tuetey L. : « Correspondance inédite de Napoléon 1er conservée aux Archives de la Guerre », Paris, 1913, t. 1, lettre 149).
En août 1805, le 17e Léger compte dans ses rangs 1012 anciens soldats sur 1980 (Alombert P. C., Colin J. : « La campagne de 1805 en Allemagne », Paris, Chapelot, 1902, t. 1, p. 170-171-172).
Toutefois, on note que les jeunes conscrits des ans 10, 11 et 12 sont jetés aux milieu d’hommes accoutumées à la guerre de réquisitions, endurcis et impitoyables, dont l'accueil est brutal au point de multiplier les désertions. Les recommandations incessantes des inspecteurs généraux font assez ressortir à quel point le mal est visible. Bien des causes contribuent à produire la désertion, qui est énorme. Depuis trois ans, il déserte environ 50 hommes par bataillon chaque année. Il y a des Régiments tels le 17e Léger, qui ont compté 330 à 350 déserteurs pendant dix mois de l'an 13. Une grande partie de ces désertions proviennent du peu d'esprit national des recrues, levées en Belgique, dans le pays de Trèves, le Palatinat ou l'Italie, ou dans nos départements de l'Ouest; mais il faut avouer que toutes les parties de la France sont atteintes plus ou moins du même mal; l'Isère, le Rhône, Saône-et-Loire, etc., qui comptaient cependant parmi les départements les plus patriotes et les plus militaires depuis 1791, donnent lieu à des plaintes (Alombert P. C., Colin J. : « La campagne de 1805 en Allemagne », Paris, Chapelot, 1902, t. 1, p. 170-171-172-173).
Désertion en l'an XIII |
||
Régiments |
Recrues |
Déserteurs |
17e Léger |
1044 |
353 |
Alombert P. C., Colin J. : « La campagne de 1805 en Allemagne », Paris, Chapelot, 1902, t. 1 (annexes et Cartes), p. 148 |
Le Général Leval, en passant l'inspection du 17e Léger, trouve que "l'instruction et les manoeuvres laissent quelque chose à désirer" (Alombert P. C., Colin J. : « La campagne de 1805 en Allemagne », Paris, Chapelot, 1902, t. 1, p. 182).
Les recrues pourraient être entrainées plus régulièrement que les anciens, mais on les instruit au Bataillon de Dépôt, où elles se trouvent dans les plus mauvaises conditions. "C'est dans ces bataillons, fait observer le Général Leval après l'inspection de l'an 13, que les officiers et sous-officiers détachés en recrutement sont pris; c'est à ces bataillons que l'on envoie les sous-officiers les moins en état de servir, soit par leurs infirmités, soit par leur peu de talents. C'est encore ces bataillons qui fournissent les officiers et sous-officiers nécessaires à la conduite des détachements sans fin qui sont envoyés aux camps. Il en résulte que les bataillons de dépôt sont constamment dénués d'officiers et de sous-officiers, et que, par conséquent, il n'existe à ces bataillons ni moyens d'instruction ni moyens de discipline ... En ce moment, le 3e bataillon du 17e régiment d'infanterie légère est fort de 667 hommes présents sous les armes, et pour le commander il n'y a que 14 officiers de compagnies, 16 sergents et 47 caporaux". Encore l'instruction n'est-elle pas donnée à tous les conscrits (Alombert P. C., Colin J. : « La campagne de 1805 en Allemagne », Paris, Chapelot, 1902, t. 1, p. 182).
L'Armée des Côtes de l'Océan à l'époque du 1er Fructidor au 13 (19 août 1805) comprend, à la 3e aile de débarquement, commandée par le Général de Brigade X., le 17e Léger, 2 Bataillons, de la 4e Division du Corps du centre, 1400 hommes (Alombert P. C., Colin J. : « La campagne de 1805 en Allemagne », Paris, Chapelot, 1902, t. 1 (annexes et Cartes), p. 44).
D'après la "Situation de l'avant-garde de l'Armée des côtes de l'Océan, à l'époque du 1er Fructidor an 13" (19 août 1805), il y a, dans les troupes Troupes de la 4e Division du Corps du centre (Suchet), le 17e légère, Colonel Vedel ; Chefs de Bataillon Lévêque et Levavasseur ; 2 Bataillons, 1860 hommes au complet ; 496 présents à Boulogne, 3e Aile ; 549 présents au Dépôt de Strasbourg (Alombert P. C., Colin J. : « La campagne de 1805 en Allemagne », Paris, Chapelot, 1902, t. 1 (annexes et Cartes), p. 48 et suivantes).
Un "État des présents sous les armes des bataillons de guerre de tous les corps de l'Armée des côtes de l'Océan en marche vers le Rhin, pour servir à établir la distribution des fonds accordés par l'Empereur pour fournir une paire de souliers par homme et le tiers de l'effectif en capotes", daté du 11 fructidor an 13 (29 août 1805) indique que le Corps du centre comprend à sa 4e Division les :
17e Régiment d’infanterie légère, 1674 hommes.
34e Régiment d’infanterie de ligne, 1686 hommes.
40e Régiment d’infanterie de ligne, 1640 hommes.
64e Régiment d’infanterie de ligne, 1531 hommes.
88e Régiment d’infanterie de ligne, 1565 hommes.
Total : 8096 hommes (Alombert P. C., Colin J. : « La campagne de 1805 en Allemagne », Paris, Chapelot, 1902, t. 1, p. 384).
Le 21 Fructidor an 13 (8 septembre 1805), le Maréchal Berthier écrit à M. Gérard : "... Le 17e d'infanterie légère n'est porté sur l'état qu'à 1591 hommes ; je pense qu'il est beaucoup plus fort. Consulter les derniers états de situation ..." (Alombert P. C., Colin J. : « La campagne de 1805 en Allemagne », Paris, Chapelot, 1902, t. 1, p. 311).
Le 1er complémentaire (21 septembre 1805), le Maréchal Soult fixe la répartition des cantonnements pour les Divisions du 4e Corps de la Grande Armée. 4e Division. Le 17e Régiment d'infanterie légère a son 1er Bataillon à Langen-Candel; son 2e Bataillon également (Alombert P. C., Colin J. : « La campagne de 1805 en Allemagne », Paris, Chapelot, 1902, t. 2, p. 100).
Composition de la Grande Armée au moment où elle a passé le Rhin pour la campagne d'Autriche.
5e corps d'armée au passage du Rhin dans les premiers jours de vendémiaire an XIV.
3e division. (La division portée ici resta 4e du 4e corps, et le 5e corps demeura à 2 divisions).
17e Léger, 2 Bataillons, 1857 hommes (Alombert P. C., Colin J. : « La campagne de 1805 en Allemagne », Paris, Chapelot, 1902, t. 2, p. 158).
Le 17 Vendémiaire an 14 (9 octobre 1805), l'Adjudant-commandant Hastrel écrit, depuis Donauwörth, à l'Intendant Petiot : "J'ai l'honneur de vous prévenir que des détachements des 17e régiment d'infanterie légère, 4e, 18e et 88e de ligne, doivent partir sous deux ou trois jours de Heilbronn pour aller à Nördlingen, d'où le général Millet doit les diriger sur le 4e corps d'armée.
HASTREL.
P.-S. - Ces détachements ont dû arriver à Heilbronn le 9 du courant, peut-être sont-ils déjà partis" (Alombert P. C., Colin J. : « La campagne de 1805 en Allemagne », Paris, Chapelot, 1902, t. 3, 1ère partie, p. 435).
Le 18 Vendémiaire an 14 (10 octobre 1805), le Général Compans écrit depuis Zusmarshausen, au Général Suchet : "Un adjoint de Son Excellence M. le major général vient d'apporter à l'instant, à M. le maréchal Lannes, qui est absent, l'ordre de faire partir de suite le 17e régiment d'infanterie légère et de le diriger par le chemin le plus court sur Burgau.
Ce régiment doit marcher sans artillerie; je vous prie, mon Général, de faire mettre de suite cet ordre à exécution et d'en rendre compte à M. le Maréchal.
J'ai demandé à la disposition de qui serait le 17e régiment; pour le moment on n'a pu répondre à cette question. Je crois pourtant pouvoir vous dire que Son Altesse Sérénissime le prince Murat est sur le point de Burgau, qu'il y commande; au surplus, nous aurons sans doute la solution de cette question avant l'arrivée du régiment à sa destination.
Rien de nouveau jusqu'à présent pour le reste de votre division. Je me félicite, mon Général, d'avoir de nouvelles occasions de vous assurer de mes respects.
COMPANS.
P.-S. - M. le maréchal sera lui-même à Burgau; le 17e doit être conduit par un général de brigade ; M. le maréchal vient de me le faire dire à l'instant" (Alombert P. C., Colin J. : « La campagne de 1805 en Allemagne », Paris, Chapelot, 1902, t. 3, 1ère partie, p. 463).
Le même 18 Vendémiaire an 14 (10 octobre 1805), le Général Compans écrit encore, depuis Zusmarshausen, au Général Suchet : "Monsieur le Général,
Je reçois à l'instant l'ordre de M. le Maréchal commandant en chef de révoquer le départ du 17e régiment d'infanterie légère et de le laisser dans sa position. Veuillez, je vous prie, Monsieur le Général, faire exécuter cette disposition.
M. le Maréchal désire que vous fassiez manger la soupe à ce régiment, d'où j'augure qu'il pourra peut-être en disposer dans la journée" (Alombert P. C., Colin J. : « La campagne de 1805 en Allemagne », Paris, Chapelot, 1902, t. 3, 1ère partie, p. 464).
De son côté, toujours le 18 Vendémiaire an 14 (10 octobre 1805), le Général Salligny écrit, depuis Augsburg, au Chef de Bataillon Boy, commandant à Heilbronn : "Commandant,
Vous trouverez ci-jointes diverses lettres pour les commandants de détachements qui doivent arriver successivement à Heilbronn pour rejoindre les bataillons de guerre des corps dont ils font partie; vous voudrez bien les déposer entre les mains d'une personne à Heilbronn en l'invitant à les faire remettre à leur adresse à l'instant de l'arrivée de chaque détachement.
Je pense que vous aurez dirigé par Hall, Ellwangen et Donauwörth sur l'armée, tous les détachements qui seront arrivés à Heilbronn, notamment celui de 150 hommes du 88e régiment; celui de pareille force du 17e d'infanterie légère; celui de 100 hommes du 18e de ligne et celui de 60 hommes du 4e régiment, les trois premiers ayant dû s'y rendre le 9 et le quatrième le 10 de ce mois; s'ils s'étaient arrêtés à Heilbronn, vous leur donneriez l'ordre d'en partir sur-le-champ pour rejoindre leurs corps respectifs" (Alombert P. C., Colin J. : « La campagne de 1805 en Allemagne », Paris, Chapelot, 1902, t. 3, 1ère partie, p. 477).
"5e CORPS D'ARMEE.
Journée du 22 vendémiaire (14 octobre 1805) ...
A la nuit, ces troupes s'établirent dans l'ordre suivant :
... Division Suchet. - La division aux ordres du général Suchet se porta en arrière. Le 17e régiment bivouaqua vis-à-vis du pont de Thalfingen et l'infanterie de ligne en avant de Burlefingen ..." (Alombert P. C., Colin J. : « La campagne de 1805 en Allemagne », Paris, Chapelot, 1902, t. 3, 2e partie, p. 757).
Le 15 octobre 1805, la Division Suchet, le 17e Léger en tête, prend part à l'attaque entre les deux Divisions du 6e corps. Le 17e Léger poursuit l'ennemi jusque sous les murs de la place; sous les ordres du Colonel Vedel, le 17e Régiment d’Infanterie légère escalade un bastion à Ulm et s’y établit. Les attaques du 6e et du 5e corps sont poussées au-delà de Michelsberg et jusqu'au corps de place avec une telle impétuosité que le 17e Léger, du 5e Corps, et le 50e de Ligne, du 6e Corps, qui combattent côte à côte, donnent contre la porte de Stuttgard, où ils perdent un assez grand nombre de tués, de blessés et de prisonniers, et parmi ceux-ci le Colonel du 17e Léger, ainsi que deux Chefs de Bataillon du 50e de Ligne (Bonnal H. : « La vie militaire du Maréchal Ney », Chapelot, Paris, 1910, tome 2, p. 175).
Cette affaire, citée par le 9ème Bulletin de la Grande Armée se solde par une perte de 157 Officiers et soldats tués ou blessés (dont 2 Officiers tués et 6 autres blessés).
Dans son rapport sur l'attaque d'Ulm, le 23 Vendémiaire an 14, le Colonel Lamartinière, du 50e Régiment, écrit que ce dernier a tenté de s'emparer de la porte de la ville en même temps que le 17e Régiment d'Infanterie légère; cependant, il ajoute : "... Un cri d'épouvante jeté par un soldat du 17e, blessé à l'instant même, a rendu nuls tous mes efforts pour que l'on fit volte-face. Tout s'est replié ..." (Alombert P. C., Colin J. : « La campagne de 1805 en Allemagne », Paris, Chapelot, 1902, t. 3, 2e partie, p. 795).
Le 17e Léger a pour sa part 33 hommes tués, 128 blessés et 169 prisonniers (Alombert P. C., Colin J. : « La campagne de 1805 en Allemagne », Paris, Chapelot, 1902, t. 3, 1ère partie, p. 88).
"Etat des militaires qui se sont distingués à la journée du 23 vendémiaire an XIV ...
Je n'ai pas eu les états du 17e d'infanterie légère ..." (Alombert P. C., Colin J. : « La campagne de 1805 en Allemagne », Paris, Chapelot, 1902, t. 3, 2e partie, p. 794).
Quelques jours plus tard (5 Brumaire an 14 - 27 octobre 1805), le Général Roger-Valhubert écrit depuis Landshut, au Maréchal Lannes : "Monsieur le Maréchal,
En présence des Russes, je dois bannir toute considération particulière, pour ne plus voir mon honneur compromis; ainsi, je représente à Votre Excellence que je suis fort mal placé sous les ordres de M. le général Suchet. A la journée d'Ulm, il abandonne sa division au moment où vous la faites charger sur le Michelsberg. Il se porte ensuite derrière le 17e léger à qui vous aviez ordonné d'aller prendre position en avant du bois situé à notre gauche, et voulant, sans doute, après cela, cesser de jouer le rôle d'un simple colonel, il m'envoie, deux fois, l'ordre de le rejoindre, sur ce point où il n'y avait rien à combattre ..... Si j'eusse obéi, Monsieur le Maréchal, qu'eussiez-vous pensé de moi !!!
Le général Suchet, vers la fin du jour, après avoir quitté le haut du Kaiser où il s'était porté ensuite, et d'où il avait précipité le 17e léger sur les murs d'Ulm, cherche sa division, rencontre la queue de ma colonne, m'enlève bien vite le 88e régiment et me fait ordonner de rester là avec le 64e régiment. Alors, Monsieur le Maréchal, je n'évitais nul danger, en ne suivant point votre mouvement sur Söflingen ; l'ennemi, qui, d'ailleurs, était rentré dans la place, ne tirait plus, et j'obéis à mon divisionnaire.
Je sais, Monsieur le Maréchal, qu'en me conformant à son ordre, je n'ai point été approuvé de Votre Excellence et j'en ai eu beaucoup de regret, et comme je suis moralement sur que ce qui est arrivé à la journée d'Ulm se renouvellera dans toutes les occasions semblables, je ne cesserai de vous prier de faire en sorte que je ne sois plus commandé par le général Suchet.
Comme je ne puis me décider à porter plainte contre un chef sans lui en donner connaissance, je vous prie de ne pas trouver mauvais que je lui envoie copie de la présente.
Agréez, je vous prie .....
ROGER-VALHUBERT.
P.-S. - A cette occasion, Votre Excellence se rappellera que vous aviez d'abord ordonné à ma brigade de fouiller ce bois et de s'établir en avant, mais, dès que vous vîtes que l'ennemi y était à peine fort de 300 hommes, et que déjà il se retirait, vous vous bornâtes à envoyer le 17e léger occuper sa position.
ROGER-VALHUBERT.
(En note : Le même jour, copie de la présente lettre fut portée et remise au général Suchet par mon aide de camp Desderides.- R.-V.)" (Alombert P. C., Colin J. : « La campagne de 1805 en Allemagne », Paris, Chapelot, 1902, t. 3, 2e partie, p. 797).
"5e CORPS D'ARMÉE.
Journée du 23 vendémiaire (15 octobre 1805).
… Division Suchet. Attaque d'Ulm. - Sur les 3 heures de l'après-midi, la division Suchet, qui était en bataille devant Jungingen, se mit en mouvement pour concourir à l'attaque des retranchements des hauteurs d'Ulm. Le 17e régiment d'infanterie légère marcha de front sur la gauche de cette attaque, et la redoute qu'il était chargé d'enlever ayant été évacuée par l'ennemi, il le poursuivit, la baïonnette aux reins, jusque dans les murs de la place.
Dans cette affaire, ce régiment eut 33 hommes tués, 128 blessés et 169 prisonniers. Le colonel, qui donna dans cette affaire des preuves d'un grand courage, fut du nombre de ces derniers.
Le soir, la division s'établit ainsi qu'il suit :
Le 17e régiment, entre la route d'Elchingen à Ulm et le village de Jungingen …" (Alombert P. C., Colin J. : « La campagne de 1805 en Allemagne », Paris, Chapelot, 1902, t. 3, 2e partie, p. 799).
Le 24 vendémiaire an 14 (16 octobre 1805), le Maréchal Lannes écrit, depuis Söffingen, à l'Empereur : "Sire,
J'ai l'honneur de rendre compte à Votre Majesté que je suis arrivé hier soir, après 6 heures; avec les quatre régiments de ligne de la division Suchet. La troupe était si harassée et la marche de l'artillerie si lente et si difficile qu'il leur eût été impossible d'aller plus loin. Je savais, d'ailleurs, que Grimmelfingen était occupé par la réserve de cavalerie aux ordres de Son Altesse Sérénissime le prince Murat, que j'ai eu l'honneur de voir.
J'ai pris des mesures pour que le 17e régiment d'infanterie légère, qui s'est trouvé détaché de sa division, la rejoigne aujourd'hui …" (Alombert P. C., Colin J. : « La campagne de 1805 en Allemagne », Paris, Chapelot, 1902, t. 3, 2e partie, p. 830).
A Hollabrunn, le 17, c’est au tour du Colonel Cabannes de Puymisson d’être blessé.
Le 9e BULLETIN DE LA GRANDE ARMÉE, daté d'Elchingen, le 29 Vendémiaire an 14 (21 octobre 1805) raconte : "… L'Empereur n'a à se plaindre que de la trop grande impétuosité des soldats. Ainsi, le 17e d'infanterie légère, arrivé devant Ulm, se précipita dans la place : ainsi, pendant la capitulation, toute l'armée voulait monter à l'assaut, et l'Empereur fut obligé de déclarer fermement qu'il ne voulait pas d'assaut …" (Panckoucke : « Oeuvres de Napoléon Bonaparte », 1821-1822, t. 3, p. 449 ; Kermoysan « Napoléon, Recueil par ordre chronologique de ses lettres, proclamations, bulletins », Paris, 1853, t.1, p. 516 ; Correspondance de Napoléon, t.11, lettres 9408 ; Alombert P. C., Colin J. : « La campagne de 1805 en Allemagne », Paris, Chapelot, 1902, t. 3, 2e partie, p. 1005).
Le 4 Brumaire an 14 (26 octobre 1805), le Général Compans écrit, depuis Landshut) au général Suchet : "D'après les dispositions arrêtées par M. le Maréchal commandant en chef, la division à vos ordres, augmentée de la brigade de chasseurs à cheval aux ordres du général Fauconnet, devra s'établir dans la journée de demain dans l'ordre suivant :
L'infanterie à Aich et dans les villages voisins à droite et à gauche, en arrière de la rivière de Bina, de manière à ce qu'elle soit rapprochée le plus possible du point principal.
Un régiment de chasseurs sur la route d'Aich à Neumarkt, à une lieue environ de ce premier endroit, le second régiment de chasseurs sur la route d'Aich à Ganghofen, à une demi-lieue de la gauche de l'infanterie.
Le premier régiment poussera des reconnaissances sur Neumarkt, le second en poussent sur Ganghofen et même plus avant.
M. le Maréchal désire que votre infanterie parte vers les 8 heures du matin et, qu'à son passage à Landshut, elle prenne 20,000 rations de pain, y compris celui qu'elle a déjà reçu, de la viande pour aujourd'hui et demain, de la bière pour un jour, à raison d'une bouteille par homme et de l'eau-de-vie pour le 17e régiment.
Le commissaire des guerres d'Agiou, faisant fonctions d'ordonnateur, a reçu des ordres en conséquence; vous trouverez ci-joint, mon général, une lettre à l'adresse du général Fauconnet, dans laquelle je le préviens qu'il passe sous vos ordres; vous le trouverez sur votre route : il a pris ses cantonnements ce soir entre Landshut et Vilsbiburg" (Alombert P. C., Colin J. : « La campagne de 1805 en Allemagne », Paris, Chapelot, 1902, t. 4, p. 212).
La "Situation des divisions composant le 5e corps de la Grande Armée à l'époque du 4 brumaire an XIV (26 octobre 1805)" indique que le 17e Léger comprend 55 Officiers, 1583 hommes et 13 chevaux (Alombert P. C., Colin J. : « La campagne de 1805 en Allemagne », Paris, Chapelot, 1902, t. 4, p. 755).
"5e CORPS D'ARMÉE.
Journée du 5 brumaire (27 octobre 1805).
... La division Suchet poussa jusr1u'à Aich, où elle bivouaqua, ayant à une lieue en avant d'elle, sur la route de Neumarkt, le 17e régiment d'infanterie légère ..." (Alombert P. C., Colin J. : « La campagne de 1805 en Allemagne », Paris, Chapelot, 1902, t. 4, p. 239).
Grande Armée à l'époque du 6 Brumaire an XIV (28 octobre 1805).
5e Corps d'Armée. Commandant en chef. Maréchal LANNES. 3e Division du 5e Corps. Général de Division. Suchet. 17e Légère; 34e de Ligne; 40e de Ligne; 64e de Ligne; 88e de Ligne. Alombert P. C., Colin J. : « La campagne de 1805 en Allemagne », Paris, Chapelot, 1902, t. 4, p. 711 |
Le 8 Brumaire au 14 (30 octobre 1805), le Général Compans ordonne, depuis Braunau, au Chef de Bataillon Lévêque, du 17e Régiment d'infanterie légère : "Le Général de brigade chef de l'état-major du 5e corps, en vertu des dispositions arrêtées par M. le Commandant en chef, ordonne à M. Lévêque, chef de bataillon à la suite du 17e régiment d'infanterie légère, de prendre de suite le commandement de la place de Braunau.
M. le Maréchal attend du zèle et de l'énergie de M. Lévêque, que la police la plus parfaite régnera dans la place.
Que les magasins de tout genre seront soigneusement gardés, et que tout ce que l'ennemi a abandonné ici et qui pourrait être épars sera réuni et bien conservé.
Quatre compagnies du 58e régiment vont être mises à la disposition du chef de bataillon Lévêque pour former la garnison de la place; aussitôt qu'elles seront arrivées, il fera relever les postes occupés par les détachements des 28e et 31e légères; il les renverra à leurs corps.
M. le commandant Lévêque fera garder soigneusement les postes qu'il y établira, avec la consigne expresse de ne laisser entrer aucune troupe qui n'aurait pas l'ordre d'y entrer.
Il n'y laissera non plus entrer de voitures, ni de bagages, qui n'appartiendraient pas à Sa Majesté l'Empereur, à Son Excellence le Ministre de la Guerre ou à leur suite.
M. l'adjudant-commandant Decouz donnera au chef de bataillon Lévêque des renseignements sur les divers magasins et établissements militaires qui existent dans la place" (Alombert P. C., Colin J. : « La campagne de 1805 en Allemagne », Paris, Chapelot, 1902, t. 4, p. 326).
Le 13 Brumaire an 14, le Général Compans écrit, depuis Linz, au Général de Brigade Laplanche-Mortières : "Je vous préviens, mon cher Général, que les dispositions de la lettre que je viens de vous écrire sont révoquées; vous pouvez partir avec Votre division et laisser le commandement de la place au chef de bataillon Lévêque, qui passera chez vous pour prendre les renseignements que vous aurez à lui donner" (Alombert P. C., Colin J. : « La campagne de 1805 en Allemagne », Paris, Chapelot, 1902, t. 4, p. 495).
Le même 13 Brumaire an 14, le Général Compans écrit également, depuis Linz, au Chef de Bataillon Lévêque : "M. le Maréchal commandant en chef vous confie, jusqu'à nouvel ordre, le commandement de la place de Linz; vous remplacerez, dans ce moment, le général de brigade Laplanche-Mortières; présentez-vous chez lui pour lui demander les renseignements qui y sont relatifs. Les généraux de division Oudinot, Suchet et Gazan sont chargés de laisser ici tous les éclopés de leurs divisions, ils fourniront la garnison de la place" (Alombert P. C., Colin J. : « La campagne de 1805 en Allemagne », Paris, Chapelot, 1902, t. 4, p. 496).
Encore le 13 Brumaire an 14, le Général Compans écrit aussi, depuis Linz, au Général Oudinot : "... M. le Maréchal désire que vous laissiez ici, sous le commandement d'un officier, les hommes éclopés de votre division; cet officier prendra les ordres du chef de bataillon Lévêque la place" (Alombert P. C., Colin J. : « La campagne de 1805 en Allemagne », Paris, Chapelot, 1902, t. 4, p. 496). La même lettre est envoyée, le même jour, au Général Suchet.
La "Situation des troupes composant le 5e corps de la Grande Armée, à l'époque du 15 brumaire an XIV (6 novembre 1805)" indique : État-major général. - Quartier général à Neumarkt.
Maréchal d'Empire commandant en chef. LANNES ...
Division aux ordres de M. le général Suchet.
Aux ordres du Général CLAPARÈDE.
17e Régiment d'infanterie légère : 55 Officiers et 1402 hommes prêts à combattre ; 78 hommes détachés sur les derrières ; 319 hommes aux hôpitaux (Alombert P. C., Colin J. : « La campagne de 1805 en Allemagne », Paris, Chapelot, 1902, t. 1, p. 764).
Le 22 Brumaire an 14, à 4 h. 30 du matin, le Général Compans, Chef de l'Etat-major du 5e Corps, écrit, depuis Hütteldorf, au Général Suchet : "M. Le Maréchal commandant en chef ordonne que le 17e régiment d'infanterie légère parte de suite avec deux canons de 4 pour aller à Klosterneuburg, qu'il y passe le Danube aussitôt son arrivée et qu'il s'établisse sur la rive gauche. Le général Claparède fera prendre tous les bateaux qu'il pourra trouver. Il rendra compte sans retard de l'exécution de cet ordre, qui ne change d'ailleurs rien aux dispositions qui ont été ordonnées pour la division et qui doivent être exécutées à 7 h. 30 du matin" (Alombert P. C., Colin J. : « La campagne de 1805 en Allemagne », Paris, Teissèdre, 2002, t. 5, p. 280).
Le Général Bertrand, qui a vu Murat, rend compte à l'Empereur, depuis Hütteldorf, vers 4 heures du matin : "... le 17e d'infanterie légère marche à présent sur Klosterneuburg" (Alombert P. C., Colin J. : « La campagne de 1805 en Allemagne », Paris, Teissèdre, 2002, t. 5, p. 279).
Le 28 novembre 1805, le 17e Léger, de la Division Suchet, s'avance dans les bois de Posorzitz pour appuyer la gauche des Dragons ; une Brigade de Grenadiers occupe Kritschen et la montagne au Nord ; le reste de la Division Oudinot bivouaque dans un petit bois entre Bellowitz et Schlapanitz ; la Division Suchet, près de Latein (Alombert P. C., Colin J. : « La campagne de 1805 en Allemagne », Paris, Teissèdre, 2002, t. 5, p. 106).
"Vers 2 heures du matin, la cavalerie ayant continué sa retraite, le 17e léger suivit son mouvement, et par suite des dispositions arrêtées par Sa Majesté Impériale, les grenadiers prirent position près de la grande route, sur les hauteurs en avant des villages de Kritschen et Bellowitz, la droite se dirigeant vers Schlapanitz. La division Suchet s'établit sur la hauteur en arrière de Bellowitz, et des bataillons qu'elle détacha gardèrent les hauteurs boisées qui règnent à la gauche de ce village. Le 17e léger bivouaqua dans les bois en arrière.
Dans la nuit, Sa Majesté l'Empereur ordonna qu'une butte très élevée qui règne immédiatement en arrière du village de Bosenitz, à 200 toises environ à gauche de la grande route, fût fortifiée et défendue avec de l'artillerie ; des corvées y furent aussitôt envoyées ; mais le manque d'outils ne permit pas qu'elles fissent beaucoup de travail" (Alombert P. C., Colin J. : « La campagne de 1805 en Allemagne », Paris, Teissèdre, 2002, t. 5, p. 109 - Journal du 5e Corps d’armée).
Le 29 novembre 1805, le 17e Léger tout entier est posté dans la montagne, près de Lösch (Alombert P. C., Colin J. : « La campagne de 1805 en Allemagne », Paris, Teissèdre, 2002, t. 5, p. 114).
L'Empereur a alors une entrevue avec le Prince Dolgoroukov. Elle se termine de manière houleuse, et l'Empereur, irrité, revient à pied jusqu'au premier poste d'infanterie de son armée; ce sont des Carabiniers du 17e Léger. L'empereur témoigne sa mauvaise humeur en frappant de sa cravache les mottes de terre qui sont sur la route. La sentinelle, vieux soldat, l'écoute, et s'étant mis à l'aise, il bourre sa pipe, ayant son fusil entre ses jambes. Napoléon, en passant près de lui, dit en le regardant: "Ces bougres-là croient qu'il n'y a plus qu'à nous avaler !". Le vieux soldat se met aussitôt de la conversation : "Oh ! oh ! réplique-t-il, ça n'ira pas comme ça, nous nous mettrons en travers !. Ce bon mot fait rire l'Empereur, et reprenant un air serein, il monte à cheval, et rejoint le Quartier-général (Alombert P. C., Colin J. : « La campagne de 1805 en Allemagne », Paris, Teissèdre, 2002, t. 5, p. 115-117).
Le 30 novembre 1805, "Dans la matinée, Sa Majesté l'Empereur ordonna au 17e régiment d'infanterie de se rendre au Santon, et après lui avoir fait connaître toute l'importance de cette position dans les dispositions de la bataille qu'il prévoyait, il lui imposa l'obligation de s'y fortifier et de la défendre jusqu'au dernier soldat.
Dans sa harangue pleine de feu et d'énergie, Sa Majesté rappela au 17e régiment les nombreuses actions où il s'était distingué dans les campagnes d'Italie, et le soin qu'il devait apporter à la conservation de sa vraie réputation.
Le régiment, après avoir juré de mourir à son poste plutôt que de l'abandonner, s'y rendit et travailla avec ardeur à s'y fortifier.
Dans cette journée, les grenadiers ne firent pas de mouvement" (Alombert P. C., Colin J. : « La campagne de 1805 en Allemagne », Paris, Teissèdre, 2002, t. 5, p. 120 - Journal du 5e Corps d'Armée).
Le 1er décembre 1805 (10 Frimaire an 14), l'Empereur, depuis le bivouac en avant de Brünn, ordonne : "… Ordre au 17e régiment d'infanterie légère de prendre position au Santon ..." (Correspondance de Napoléon, t.11, lettres 9534 ; Correspondance générale de Napoléon, t.5, lettre 11139).
Le 2 décembre 1805, entre 7 et 8 heures du matin, le 5e Corps et la Réserve de cavalerie prennent position à hauteur du centre. L’infanterie est rangée sur deux lignes de Bataillons en colonnes d’attaque avec 200 pas de distance. Les Bataillons d’un même Régiment sont accolés.
Le 17e Léger garde le Santon, et a détaché un poste à Bosenitz (Alombert P. C., Colin J. : « La campagne de 1805 en Allemagne », Paris, Teissèdre, 2002, t. 5, p. 185).
A Austerlitz, le 17ème est à Bosenitz (point d’appui sur la gauche du dispositif) où il prête serment de défendre cette position jusqu’à la mort.
Bagration, qui a commis l’imprudence de rester sur le plateau en arrière de Kruh, appuyant sa gauche au ruisseau de Rausnitz, se voit menacé d’être coupé de Kutusow par le mouvement offensif de Lannes : le 5e Corps, qui s’avance à pas lents, parvient à portée de canon, puis à portée de fusil, et dépasse Kruh. Pour arrêter ce mouvement, Bagration menace de déborder la gauche française en enlevant Bosenitz, mais le 2e Bataillon du 17e Léger descend du Santon, reprend le village, et la cavalerie de Treilhard et Milhaud poursuit l’infanterie russe vers Siwitz (Alombert P. C., Colin J. : « La campagne de 1805 en Allemagne », Paris, Teissèdre, 2002, t. 5, p. 194).
Entre midi et 1 heure, la Division Caffarelli est maîtresse d’Holubitz ; le 30e et le 17e de Ligne s’en sont séparés pour aller renforcer la Division Suchet. A ce moment, le Général d’Hautpoul voit une colonne d’infanterie russe en retraite de Siwitz sur Posrzitz ; c’est celle qui a été attaqué Bosenitz et en a été repoussée par le 17e Léger. D’Hautpoul la fait charger par sa 1ère Brigade. L’ennemi, surpris par cette première charge, est rompu, mais se reforme en carré, et fait un feu considérable sur les Cuirassiers. Il est néanmoins enfoncé une seconde fois par le 5e Cuirassiers, qui s’empare d’un drapeau, de six pièces et de nombreuses voitures. L’ennemi se réfugie derrière le ravin de Posorzitz et se reforme en arrière (Alombert P. C., Colin J. : « La campagne de 1805 en Allemagne », Paris, Teissèdre, 2002, t. 5, p. 219).
/ 1806
Le 22 juin 1806, l'Empereur écrit depuis Saint-Cloud au Général Dejean, Ministre directeur de l'Administration de la Guerre : "Monsieur Dejean, je vous envoie un travail sur l'emplacement que doit occuper la Grande Armée au moment de sa rentrée en France. Vous me proposerez une meilleure répartition, à peu près dans les mêmes divisions, si vous y entrevoyez quelque économie pour le service, soit pour les lits, soit pour le fourrage, soit pour le casernement.
... 5e corps du maréchal Mortier
2e division militaire
… Strasbourg 17e légère Mézières ..." (Correspondance générale de Napoléon, t.6, lettre 11352).
Le 11 juillet 1806, l'Empereur écrit, depuis Saint-Cloud, au Maréchal Berthier : "Mon Cousin … La division du général Leval est composée de détachements des 10e et 26e d'infanterie légère, 3e, 40e, 58e, 4e et 34e de ligne, 17e et 24e d'infanterie légère (n’apparaissent pas dans la CGN et l'original), 18e, 64e, 57e et 88e de ligne : donnez ordre que cette division soit dissoute, et qu'elle se dirige, sans aucun séjour, par la route la plus courte, sur les bataillons de guerre ..." (Correspondance de Napoléon, t.12, lettres 10478 ; Correspondance générale de Napoléon, t.6, lettre 12461).
En septembre 1806, pendant la Campagne de Prusse, à Iéna, il s’avance à travers le brouillard, déployé en une seule ligne. Non seulement le Régiment supporte le feu mais il le rend, et n’est relevé qu’après avoir épuisé ses cartouches.
Le 10 octobre, au combat de Saalfeld, 1 Officier est tué, 1 autre blessé.
Quatre jours plus tard, c'est Iéna.
Vers 6 heures du matin, l'Empereur donne au 5e Corps l'ordre de faire attaquer Closewitz par la Division Suchet. Un peu plus tard, c’est le tour de la Division Gazan d'attaquer Lützeroda. Ces points d'appui, alors tenus par le Corps d'avant-garde du Général Tauentzien, sont enlevés assez facilement. Entre 8 et 9 heures du matin, l'avant-garde ennemie renforcée tient Krippendorf, Vierzehnheiligen et Isserstedt, mais le village de Krippendorf ne tarde pas à être pris par le 17e léger, tandis que le 40e de ligne attaque sans succès celui de Vierzehnheiligen (Bonnal H. : « La vie militaire du Maréchal Ney », Chapelot, Paris, 1910, tome 2, p. 281).
Le Régiment a encore 15 Officiers blessés.
Le 11 novembre 1806, le Maréchal Berthier, Prince de Neuchâtel et Valengin, Major général de la Grande Armée, écrit depuis Berlin, au Général Dejean : "J'ai l'honneur de prévenir Votre Excellence qu'indépendamment des détachements que j'ai ordonné à M, le maréchal Kellermann de faire partir dans la première quinzaine de novembre, ainsi que je vous en ai informé par ma lettre du 2, je viens de lui adresser l’ordre de former huit bataillons provisoires conformément à l'état de composition que je joins ici.
Chaque bataillon sera composé de compagnies fournies par les troisièmes bataillons des corps de la Grande Armée, à raison d'une par bataillon, et chaque compagnie sera complétée à 140 hommes.
Le maréchal Kellermann nommera un chef de bataillon et un adjudant-major pour chaque bataillon et un major pour commander deux bataillons. Il aura soin de ne pas prendre les majors dans les mêmes corps où il prendra les chefs de bataillon ou adjudants-majors.
Je donne l'ordre aux généraux commandant les 25e et 2e divisions militaires de faire diriger de suite sur Mayence les compagnies que doivent fournir les bataillons qui ne sont pas stationnés dans les 5e et 26e divisions.
Pour accélérer la formation et le départ de ces bataillons il ne sera pas nécessaire que les conscrits soient dressés ; il suffira qu'ils aient huit ou dix jours d'instruction, qu'ils soient armés, qu'ils aient la veste, la culotte., les guêtres, le chapeau d'uniforme et une capote. Il ne faudra pas attendre qu'ils aient l'habit.
Sa Majesté espère que ces troupes seront réunies à Mayence le 25 et en partiront le même jour pour se rendre le plus promptement possible, conformément aux ordres que je donne à M. le maréchal Kellermann : savoir les 5e et 6e bataillons à Cassel pour maintenir la tranquillité de cet électorat et les six autres à Magdeburg où ils achèveront leur instruction.
Je préviens le maréchal Kellermann qu'il ne doit pas perdre un moment pour former ces bataillons que, pourvu qu'ils soient armés, tout est bon ; qu'ils seront fournis à Magdeburg de tout ce qui leur sera nécessaire ; que Sa Majesté doit en tirer deux avantages, puisqu'ils ne coûteront rien en France et qu'ils garderont Magdeburg, ce qui rendra d’autres troupes disponibles ..." (Picard E. et Tuetey L. : « Correspondance inédite de Napoléon 1er conservée aux Archives de la Guerre », Paris, 1913, t. 1, lettre 793). Le 2e Bataillon doit comprendre 1 Compagnie du 34e de ligne, 1 du 40e, 1 du 88e, 1 du 100e, 1 du 103e, 1 du 17e d'infanterie légère, total 840 hommes.
5e Corps, Maréchal Lannes (11 novembre).
1ère Division, Général Suchet : 17e léger, 34e (3 bataillons), 40e, 64e et 88e de Ligne, 11 Bataillons, 12 pièces, 8948 hommes.
2e Division Gazan : 21e et 28e Légers (au 11 novembre, l’effectif de ces deux Régiments est de 3117 hommes ; ils ont rejoint le 5e Corps le 23 novembre), 100e (3 Bataillons) et 103e de Ligne (3 Bataillons), 10 bataillons, 12 pièces, 7120 hommes.
Parc d’artillerie et Génie : 454 hommes.
Cavalerie légère, Général Treillard : 9e et 10e Hussards, 21e Chasseurs, 9 Escadrons, 1049 hommes (Cazalas E. : « Mémoires du Général Bennigsen », tome 2, page 296).
Le 15 décembre 1806, Napoléon écrit depuis Posen au Général Lacuée : "… Je vous recommande, dans la répartition de la conscription, les régiments suivants, qui ont souffert à la bataille d'Iena : ... les 9e, 17e, 27e, 32e légers …" (Correspondance de Napoléon, t.14, lettres 11478 ; Correspondance générale de Napoléon, t.6, lettre 13870).
Le 26 décembre, après avoir combattu à Prentzlau, le 17ème est du combat de Pultusk où il a 2 Officiers tués et 4 Officiers blessés.
Le 27 décembre 1806, Lannes écrit à l'Empereur : "Je suis arrivé avec mon corps d'armée devant Pultusk, vers 10 heures. J'ai trouvé l'ennemi établi sur la plaine, devant, cette ville ; son avant-garde était composée d'environ 5000 hommes de cavalerie et de quelques mille cosaques. J'ai fait attaquer l'avant-garde ennemie par le 17e léger et le 88e. Après quelques charges que nos troupes ont reçues avec beaucoup de sang-froid, l'ennemi s'est replié sur son corps de bataille, qui avait la droite d’appuyée au pont l'extrémité de la ville et la gauche à un autre pont à l'entrée de la ville" (Cazalas E. : « Mémoires du Général Bennigsen », tome 1, page 94).
"J'ai fait marcher sur le pont de droite le restant du 64e et tout le 88e pour couper la retraite à l'ennemi sur le pont, et je l'ai fait attaquer par le 17e après une fusillade des plus vires. L'ennemi a été culbuté et est revenu sur le pont dans le plus grand désordre. Si un bataillon du 88e, qui a été chargé par la cavalerie, n'eut pas plié, toute cette colonne était prisonnière de guerre" ((Lannes à l'Empereur, 27 décembre 1806 - in Cazalas E. : « Mémoires du Général Bennigsen », tome 1, page 95).
/ 1807
Le 10 janvier 1807, l'Empereur écrit depuis Varsovie, au Maréchal Berthier, Ministre de la Guerre, Major général de la Grande Armée : "Vous donnerez l'ordre que les 1700 capotes existant le 9 au magasin soient distribuées de la manière suivante :
... 150 au 18e légère
... Ces capotes seront distribuées dans la journée et données à ces régiments qui n'en ont pas, par le colonel dans la journée de [demain] aux hommes nouvellement arrivés de France et à ceux qui n'en ont pas de manière que l'Empereur ne rencontre aucun soldat qui n'ait de capote" (Picard E. et Tuetey L. : « Correspondance inédite de Napoléon 1er conservée aux Archives de la Guerre », Paris, 1913, t. 1, lettre 865 ; Correspondance générale de Napoléon, t.6, lettre 13998).
Le 16 janvier 1807, l'Empereur écrit, depuis Varsovie, au Maréchal Berthier : "… Donnez ordre au commandant de Bromberg de faire partir sans délai tout ce qu'il a appartenant au 17e léger, aux 21e, 34e, 40e, 64e, 88e, 100e et 103e, et de les diriger sur Varsovie …" (Correspondance de Napoléon, t.14, lettre 11650 ; Correspondance générale de Napoléon, t.7, lettre 14073).
Le 17 janvier 1807, l'Empereur écrit, depuis Varsovie, au Maréchal Berthier : "Donnez ordre à la compagnie du 17e d'infanterie légère, à celle du 88e et à celle du 34e qui font partie du 1er régiment provisoire de partir de Magdeburg pour se rendre à Berlin, et de Berlin à Varsovie. Avant leur départ, on s'assurera que l'armement de ces compagnies est en bon état, que les hommes ont deux paires de souliers dans le sac, de bonnes capotes et de bonnes gibernes, sans quoi on les retiendra à Magdeburg et à Berlin le temps nécessaire pour les mettre dans le meilleur état. Le général Clarke en passera l'inspection à Berlin, et ne les laissera partir que lorsqu'elles seront pourvues de tout ..." (Picard E. et Tuetey L. : « Correspondance inédite de Napoléon 1er conservée aux Archives de la Guerre », Paris, 1913, t. 1, lettre 886).
Le 21 janvier 1807, Napoléon écrit depuis Varsovie, au Maréchal Berthier : "Donner ordre au général Guérin, à Lowicz, d'établir un atelier d'armuriers, pour faire les réparations les plus urgentes aux fusils de son dépôt ; en informer le général Songis, qui accordera quelques sommes pour ces dépenses. Donner ordre au même de faire partir pour Varsovie les détachements des 12e de ligne, 21e de ligne, 25e et 85e, des 100e, 103e, 21e léger, 28e idem, 34e, 40e, 64e, 88e et 17e léger, qu'il a à son dépôt, en les faisant marcher bien en ordre ; de choisir une église ou un lieu couvert afin de faire exercer les conscrits qui passent à son dépôt, et de s'y rendre fréquemment lui-même afin de s'assurer qu'on pousse leur instruction autant que possible ..." (Correspondance de Napoléon, t.14, lettre 11675 ; Correspondance générale de Napoléon, t.7, lettre 14137).
Le 8 février 1807, le 17ème combat les Russes à Eylau. “Dans ce terrible combat le 17ème s’est couvert de gloire” (47ème Bulletin de la Grande Armée). Un Officier est blessé. Huit jour plus tard, à Ostrolenka, un autre Officier est blessé.
Le 6 mars 1807, l'Empereur écrit, depuis Osterode, à Daru, Intendant général de la Grande Armée : "Monsieur Daru, faites une circulaire à tous les commissaires des guerres, pour leur faire connaître les points sur lesquels ils doivent diriger les hommes isolés des différents corps d’armée, ainsi que les bagages et effets desdits corps. Vous y joindrez l'état des corps qui composent chaque corps d'armée, conformément au tableau ci-joint ...
5e corps
... 17e léger ...
Dépôts à Varsovie ..." (Correspondance générale de Napoléon, t.7, lettre 14497).
Le 22 mars 1807, l'Empereur écrit, depuis Osterode, au Maréchal Kellermann, commandant un Corps de réserve de Gardes nationales : "Mon cousin, mon intention est de compléter les compagnies de grenadiers et de voltigeurs de la division Oudinot à un effectif de 150 hommes. Je désire en conséquence que vous fassiez réunir, conformément au tableau ci-joint, différents détachements d'hommes. De 5 pieds 4 pouces pour les grenadiers et de 4 pieds 11 pouces ou 5 pieds bien constitués pour les voltigeurs. Ces détachements peuvent partir sans sous-officiers, en désignant les meilleurs sujets pour en faire les fonctions pendant la route. Après en avoir passé la revue et avoir pourvu à ce que leur habillement et armement soient parfaitement en état, vous les ferez conduire par des officiers d'état-major, pour Thorn ...
17e légère 57 [Pour les grenadiers] 29 [Pour les voltigeurs] ..." (Correspondance générale de Napoléon, t.7, lettre 14811).
Le 31 mars, depuis Osterode, Napoléon décide d'accorder 18 aigles d'honneur, dont neuf aux Officiers, et neuf aux Sous officiers et soldats, aux Régiments qui se sont distingués à Eylau. Il écrit au Maréchal Berthier : "Vous enverrez à chaque maréchal ce qui, dans les dispositions suivantes, concerne son corps d'armée, et sans que l'un connaisse ce qui regarde l'autre. 1° Il est accordé aux régiments dont l'état suit 18 aigles de la Légion d'honneur, dont 9 aux officiers et 9 aux sous-officiers et soldats qui se sont fait remarquer par leur courage et leur bonne conduite, depuis le commencement de la guerre de la quatrième coalition : … 17e ... d'infanterie légère ...
Du moment que les maréchaux auront reçu ma décision, ils ordonneront à chaque général de division de réunir chez lui les colonels et chefs de bataillon de chaque régiment, ainsi que les généraux, de brigade, et de dresser un procès-verbal qui constate les individus qui méritent le mieux la décoration. Ce procès-verbal sera envoyé au maréchal commandant le corps d'armée, qui le transmettra, avec ses observations, au major général. Tous ces procès-verbaux devront être arrivés avant le 6 avril. Le 7, le major général me les soumettra …" (Correspondance de Napoléon, t.14, lettre 12240 ; Correspondance générale de Napoléon, t.7, lettre 145013).
Le 21 avril 1807, l'Empereur écrit, depuis Finkenstein, au Maréchal Kellermann, commandant un Corps de réserve de Gardes nationales : "Mon cousin, dans l'état de situation de votre armée de réserve au 15 avril, je trouve ...
Que le 44e avait 462 hommes ; pourquoi n'en enverriez-vous pas 300 hommes ...
Je suppose que si vous ne les avez pas fait partir, c'est qu'ils n'étaient pas habillés. Mais moyennant l'autorisation que je vous ai donnée de les envoyer non habillés dans les régiments provisoires et de garnison, je pense que vous les avez mis en route ...
Je vois, par le même état, que vous pourriez faire partir également de Strasbourg :
du 6e légère 500
… du 17e idem 400 ...
Je suppose donc que tout cela sera parti ; si ce ne l'était pas, faites-le parti sans délai ..." (Correspondance générale de Napoléon, t.7, lettre 15379).
Le 14 mai 1807, l'Empereur écrit, depuis Finkenstein, au Maréchal Berthier, Ministre de la Guerre, Major général de la Grande Armée : "Mon cousin ... Le 5e provisoire se rendra à Finkenstein, hormis les détachements des 34e, 40e, 88e, 100e, 103e, et du 17e léger, qui se rendront en droite ligne sur Willenberg ..." (Picard E. et Tuetey L. : « Correspondance inédite de Napoléon 1er conservée aux Archives de la Guerre », Paris, 1913, t. 1, lettre 1117 ; Correspondance générale de Napoléon, t.7, lettre 15611).
Le 27 mai 1807, à Finkenstein, "Le général CIarke rend compte qu’il a fait partir de Berlin le 9e régiment d'infanterie légère pour Posen (9e Régiment provisoire ?), d'où les compagnies de ce régiment provenant du 17e légère, des 34e, 40e, 88e, 100e et 163e (103e ?) de ligne, se dirigeront sur Varsovie ; tandis que celles appartenant aux 10e légère, 3e, 4e, 18e, 57e et 59e de ligne se dirgeront sur Thorn. Il demande quelle sera la destination ultérieure de ces six dernières compagnies"; Napoléon répond : "Faire venir à Finkenstein la partie de ce régiment qui arrive à Thorn" (Picard E. et Tuetey L. : « Correspondance inédite de Napoléon 1er conservée aux Archives de la Guerre », Paris, 1913, t. 1, lettre 1149).
Composition de l'Aile droite, 5e Corps du Maréchal Masséna, le 1er juin 1807 :
1ère Division, Général Suchet : 17e Léger, 34e (3 bataillons), 40e, 64e et 88e de Ligne, 11 Bataillons, 18 pièces, 7540 hommes.
2e Division, Général Gazan : 21e et 28e Légers, 100e (3 Bataillons) et 103e de Ligne (3 Bataillons), 10 Bataillons, 17 pièces, 6219 hommes.
Artillerie : 369 hommes.
Division bavaroise, (Prince royal de Bavière), Général de Wrède : 2e, 3e, 4e, 7e, 13e et 14e Régiments de Ligne ; 3e et 4e Bataillons légers, Bataillon Braun ; 15 Bataillons, 18 pièces, 10468 hommes ; 2e
Dragons, 3e Chevau-légers, 4 Escadrons, 803 hommes.
Cavalerie légère, Général Montbrun : 9e et 10e Hussards, 21e Chasseurs, 9 Escadrons, 667 hommes.
5e Division de Dragons, Général Lorge : 13e, 22e, 15e et 25e Régiments, artillerie ; 12 Escadrons, 3 pièces, 1645 hommes (Cazalas E. : « Mémoires du Général Bennigsen », tome 2, page 302).
Le 84e Bulletin de la Grande Armée, daté de Tilsit, le 24 juin 1807, raconte : "… Le 11 juin à quatre heures du matin, les Russes attaquèrent en force Dienzewo. Le général Claparède soutint le feu de l'ennemi. Le maréchal Masséna se porta sur la ligne, repoussa l'ennemi et déconcerta ses projets. Le 17e régiment d'infanterie légère a soutenu sa réputation. Le général Montbrun s'est fait remarquer. Un détachement du 28e d'infanterie légère et un piquet du 25e de dragons ont mis en fuite les Cosaques. Tout ce que l'ennemi a entrepris contre nos postes dans les journées du 11 et du 12 a tourné à sa confusion ..." (Panckoucke : « Oeuvres de Napoléon Bonaparte », 1821-1822, t. 4, p. 241 ; Correspondance de Napoléon, t.15, lettre 12821).
L’année s’achève par la bataille de Friedland, où 3 autres Officiers sont blessés.
- Inspection du Dépôt du 17e Régiment d'Infanterie légère à Strasbourg par le Général Schauenburg, 13 novembre 1807
"Dépôt du 17e Régiment d’infanterie légère. Revue passée à Strasbourg le 13 novembre 1807.
Espèce d’hommes. Belle.
Habillement. En bon état.
Equipement. Idem.
Armement. Idem.
Tenue. Passable.
Discipline. Bonne.
Maniement d’armes. Très passable ainsi que la position et le port d’arme.
Manœuvres. Assez bonnes de même que la marche.
Retenue. Point (ont déclaré).
Ordinaire. Bien monté.
Pain. Celui de soldat bon, celui de munition médiocre.
Casernes et fournitures. Les chambrées sont bonnes, les fournitures très mauvaises.
Conscrits. Assez bien traités.
Finances. Les registres ne sont pas tenus avec ordre.
Résumé.
M. le Major Lendy. J’ai pris une très bonne idée de ce chef sur sa manière de conduire le dépôt et que diriger son instruction et Son Excellence peut prendre confiance sur les notes qu’il m’a remis de ses Officiers, en exceptant cependant celle du Quartier-maitre sur lequel je ne partage pas son opinion. Je prie cependant Son Excellence de ne pas en attribuer la cause au Major Lendy, attendu qu’il y a très peu de temps qu’il est dans ce régiment.
Ordre. - Voyez la page n°1.
Supplément à cet ordre.
L’Inspecteur général s’est aperçu que les membres du conseil d’administration n’ont signé aucune délibération. Cette marche qui a été suivie jusqu’à ce jour est contraire au bon ordre et très insignifiante, puisqu’elle ne sert pas à constater les opérations du conseil ; à l’avenir toutes les délibérations prises par le conseil d’administration seront signées par tous les membres séance tenante.
On a laissé aussi dans ce registre plusieurs feuilles en blanc d’espace en espace sans faire mention du motif qui la nécessite ; l’Inspecteur général y a fait tirer de suite des traits à l’encre et a recommandé au conseil de ne plus se permettre sous quelque prétexte que ce soit, de laisser de pareilles lacunes sur le registre des délibérations sans u être autorisé par un Inspecteur ou Sous-inspecteur aux revues, qui en mentionnera la nécessité sur le dit registre.
Il existe aussi au registre de caisse et journal du Quartier-maitre plusieurs feuilles en blanc destinées à recevoir les comptes des bataillons de guerre. La lettre de M. le conseiller d’Etat directeur général des revues du 23 octobre 1806 prescrit par le 4e paragraphe de l’article 3 de désigner le nombre de pages qu’il conviendra de réserver pour les écritures à faire lesquelles seront cotées et paraphées à cet effet par le Sous-inspecteur, et en tête de la première page qui la suivra le Sous-inspecteur mentionnera que les écritures du nouvel exercice doivent commencer sur cette même page.
En conséquence, le conseil d’administration présentera de suite ces registres à M. le Sous-inspecteur pour faire remplir les formalités exigées par la lettre prescrite.
Le conseil d’administration n’a pas mis du tout d’économie pendant l’an 13 dans ses dépenses de réparations à l’armement montant à 2740 frs 43 c. ni à celles de frais de bureau qui s’élèvent à 4311 frs 95 c. Ces frais exorbitants prouvent que le conseil d’administration ne surveille pas avec soin les dépenses.
L’Inspecteur général ordonne de faire cesser de suite les retenues qui existeraient autres que celles autorisées par les règlements.
A dater du 1er décembre courant, il ne sera fait aux officiers aucune retenue quelconque pour la musique que celle d’une journée de solde par mois seulement, conformément aux intentions du gouvernement.
Le commandant du Dépôt transmettra de suite le présent ordre à M. le Colonel pour qu’il ait à s’y conformer, et en faire lecture aux officiers assemblés.
L’Inspecteur général recommande au commandant du Dépôt et aux membres du conseil de surveiller avec exactitude toutes les parties de l’administration et de mettre la plus grande économie dans l’emploi des fonds.
A Strasbourg le 17 décembre 1807" (Schauenburg (Général baron Alexis-Balthazar-Henri-Antoine de) : « Revues particulières d’inspection, ordonnée le 23 octobre 1807 » ; Bibliothèque Nationale et Universitaire de Strasbourg: MS.0.491 ; document numérisé par la BNU à la demande conjointe de F. Berjaud, L. Claudel et D. Davin).
"Ordre donné à tous les corps sur la manière d’exercer les conscrits et pour l’administration.
Nota. Le présent ordre a été adressé à S. E. le Ministre de la guerre, le 20 novembre dernier ; lequel précèdera les autres donnés.
Les commandants des dépôts prescriront aux officiers et sous-officiers de s’appliquer à connaitre autant que les circonstances le permettront les facultés de l’homme qu’ils ont à instruire afin de les traiter en conséquence, ils leur recommanderont la patience, les brusqueries étant contraires aux succès de l’instruction.
Le premier objet auquel ils devront avoir attention, c’est d’inspirer aux recrues le goût de la propreté, pour y parvenir, il faut qu’il lui indique tous les moyens qui sont en usage dans la troupe pour entretenir et nettoyer avec ménagement toutes les parties de l’habillement et équipement, après la propreté du corps, si essentielle à la santé du soldat, vient l’entretien de ses armes dont il doit avoir le plus grand soin, à cet effet, il faut faire connaitre aux recrues toutes les parties de son armement et lui enseigner la manière de nettoyer et remonter son fusil.
Lorsque l’on sera à l’exercice l’instructeur entretiendra la recrue pendant l’intervalle de chaque repos, de ses devoirs envers les officiers et sous-officiers, et lui fera connaitre les nomes des généraux sous les ordres desquels se trouvera le corps, le nom des officiers de sa compagnie, et de ceux supérieurs en exigeant de lui qu’il les retiennent.
Le commandant de chaque dépôt fera pratiquer le règlement concernant le service intérieur, la police et la discipline de l’infanterie du 24 juin 1792 sur tout ce qui n’est pas contraire aux lois actuelles, aux localités et aux circonstances.
Ils assembleront au moins chaque semaine les officiers et sous-officiers pour les examiner sur les bases de la discipline, de la police, du service intérieur et sur celui de la place duquel il devra être donné connaissance aux conscrits à la fin de chaque exercice en classant les devoirs de chaque grade.
Ils feront aussi suivre par gradation le règlement concernant la manœuvre et l’exercice de l’infanterie du 1er août 1791, sans se permettre sous aucun prétexte quelconque la moindre innovation dans ses principes.
En surveillant la stricte exécution de l’ordre ci-dessus, ils exigeront que les officiers et sous-officiers , par leur conduite et leur application à remplir leur devoir, servent de modèle aux jeunes soldats pour l’éducation militaire de laquelle ils sont chargés.
Tous les officiers et sous-officiers devront se trouver aux exercices journaliers et y être employés en raison de leurs connaissances et moyens d’instruction, et ceux qui n’en auront pas suffisamment devront également s’y trouver pour en acquérir ou pouvoir y être utilisés à la volonté du chef.
L’on n’exercera jamais de grand matin, à moins que les circonstances ne l’exigent, afin de donner le temps au soldat de soigner toutes les parties de son vêtement et la propreté de la chambrée ; l’on préfèrera autant que possible les exercices de l’après midi attendu qu’elles empêchent le soldat de s’écarter trop loin de son quartier.
Conformément à l’article 20 du règlement concernant le service intérieur, tous les officiers devront se trouver à la garde journalière que fournira le corps quand même elle ne défilerait qu’au quartier ; les chefs n’en exempteront personne que pour objet de serves, ils exigeront qu’ils se présentent dans la tenue prescrite pour le journalier, et qu’ils ne se permettent aucun autre costume dans la journée, que celui qu’ils doivent avoir eu à la parade.
Administration.
Les membres du conseil d’administration devront se pénétrer du devoir de la plus exacte surveillance sur toutes les parties de l’administration qui leur est confiée, et les commandants des compagnies porteront toute l’attention nécessaire aux fournitures qui seront faites à leurs soldats, feront les représentations au conseil d’administration si elles étaient défectueuses et rendront compte à l’inspecteur général dans le cas où il ne serait pas fait droit à leurs réclamations.
Le premier dimanche de chaque mois, il sera fait lecture de l’arrêté du 19 Vendémiaire an 12 relatif à la désertion.
Il ne sera fait aux soldats et conscrits, et sous quelque prétexte que ce puisse être, aucune autre retenue que celles prescrites par les règlements.
On ne peut sous quelque prétexte que ce soit, et sans se rendre coupable d’un délit, se permettre de recevoir des hommes en remplacement des militaires qui sont sous les drapeaux sans l’autorisation formelle et préalable transmise par le directeur général de la conscription.
Il ne doit être délivré aucune espèce de congé si ce n’est sur des imprimés envoyés par le ministre. Aucun enrôlé volontaire ne doit être admis qu’après avoir contracté un engagement en présence d’un maire.
On ordonnera que cette formalité soit remplie sur le champ par les enrôlés volontaires qui ne s’y seraient pas conformés.
L’intention de l’Empereur est que tout militaire qui reçoit son congé définitif soit pour ancienneté de service, soit pour cause de blessures reçues à l’armée, puisse rentrer dans ses foyers avec une tenue décente et qu’il doit par conséquent être pourvu d’un habit uniforme en bon état et de son sabre, s’il est sous-officier ou grenadier.
Si le corps a plus de huit musiciens (que les règlement accordent), ceux qui dépassent ce nombre devront être admis comme soldats, et s’ils l’avaient été seulement comme gagistes, ils devront de suite contracter un engagement militaire, s’ils s’y refusent et que le corps veuille les conserver, il est expressément défendu de les porter sur les revues de solde et de fournitures et ils seront mis entièrement à la charge des officiers, mais dans tous les cas, le total de la dépense de la musique ne doit pas excéder une journée de solde des officiers par mois.
Le présent ordre sera transmis de suite sur le registre des délibérations et lu aux officiers rassemblés.
Les commandants des dépôts restent responsables de son entière exécution" (Schauenburg (Général baron Alexis-Balthazar-Henri-Antoine de) : « Revues particulières d’inspection, ordonnée le 23 octobre 1807 » ; Bibliothèque Nationale et Universitaire de Strasbourg: MS.0.491 ; document numérisé par la BNU à la demande conjointe de F. Berjaud, L. Claudel et D. Davin).
/ 1807, Formation du Corps d'Observation des Côtes de l'Océan
L’autre grande affaire pour l’Empereur après Tilsitt, c’est le Portugal et l’Espagne où il envoie des troupes, en général des Régiments provisoires, dans des Corps d’ Observation formés de divers détachements, pour contrôler discrètement les places fortes du Royaume bourbonien, alors notre allié, et lancer la conquête du Portugal.
Le Corps d’Observation des Côtes de l’Océan est placé sous les ordres de Moncey. Avec le 1er Régiment provisoire d’infanterie (léger) formé de détachements des 7e, 10e, 11e et 17e légers.
Le 11 novembre 1807, l'Empereur écrit, depuis Fontainebleau, au Général Clarke, Ministre de la Guerre : "Monsieur le Général Clarke Clarke, le corps d'observation des côtes de l'Océan ne sera réuni à Metz, Nancy et Sedan, tout entier, que vers le 25 novembre ; cela ne peut point cadrer avec mes projets. Voici donc les mesures que mon intention est que vous preniez sans délai.
Faites préparer à Metz et sur toute la route de Metz à Bordeaux, des voitures en nombre suffisant pour porter mille hommes par convoi ; et vous ferez ainsi aller en poste, par un mouvement continu, les troupes qui seront arrivées à Metz le 15 et le 16 novembre.
Le 15 novembre, à cinq heures du matin, les premiers 1,000 hommes ... partiront sur ces voitures et continueront leur mouvement sur Bordeaux, de manière à y être rendus, si c'est possible, le 25 ou le 26 novembre.
Six heures après, le second convoi, compose des deux compagnies du 24e, de deux du 44e et des deux du 63e, suivra et prendra les mêmes relais ...
Une autre route sera tracée de Nancy à Bordeaux, une troisième sera tracée de Sedan ; mais de manière que les trois routes ne se rencontrent pas.
De Nancy, de Sedan comme de Metz, le premier convoi partira le 15, en sorte que 10,000 hommes de ce corps soient arrivés à Bordeaux avant la fin de novembre ; les secondes compagnies de tous ces régiments, qui n'arriveront que du 20 au 25 novembre, partiront de même pour aller rejoindre les premières et de manière à arriver du 5 au 10 décembre.
Quant aux quatre compagnies du 17e d'infanterie légère, qui arrivent toutes ensemble, à celles du 34e de ligne, à celles du 51e de ligne, à celles du 61e, à celles du 94e, à celles du 95e, à celles du 28e d'infanterie légère, à celles du 25e d'infanterie légère, à celles du 105e de ligne, à celles du 14e de ligne, à celles du 85e, à celles du 3e, à celles du 21e, à celles du 33e, formant quatorze bataillons, chacun de 600 hommes, c'est-à-dire de 7 à 8,000 hommes, ils continueront leur route sans s'arrêter jusqu'à Orléans, en marche ordinaire, et ils seront formés à Orléans ..." (Correspondance de Napoléon, t.16, lettre 13344 ; Correspondance générale de Napoléon, t.7, lettre 16760).
/ 1808, formation de la Division de Réserve à Orléans
Le 12 janvier 1808, l'ordre suivant est promulgué : "L'Empereur a ordonné la formation d'une division de réserve d'infanterie qui sera réunie à Orléans le 1er février 1808.
Cette division sera composée de trois brigades, chaque brigade de deux régiments provisoires et chaque régiment de trois bataillons. La 1re brigade sera composée des 13e et 14e régiments provisoires ...
Les trois bataillons du 13e régiment provisoire doivent être composés de quatre compagnies chacun, tirées des 6e, 7e, 9e, 10e, 13e, 16e, 17e, 21e, 24e, 26e, 27e et 28e régiments d'infanterie légère ...
Le général de division Verdier commandera cette division de réserve, le général Schramm y sera employé" (Picard E. et Tuetey L. : « Correspondance inédite de Napoléon 1er conservée aux Archives de la Guerre », Paris, 1913, t. 2, lettre 1511).
Toujours le 12 janvier 1808, un deuxième ordre est promulgué, portant sur la composition de la Division de Réserve d'infanterie qui se réunit à Orléans : "Cette division sera composée de trois brigades, chaque brigade de deux régiments provisoires, chaque régiment de trois bataillons, chaque bataillon de quatre compagnies, chaque compagnie de 150 hommes, total 10.800 hommes.
La 1re brigade sera composée des 13e et 14e régiments provisoires, la 2e, des 15e et 16e, la 3e des 17e et 18e.
... Le 13e régiment provisoire sera ainsi composé :
... 2e bataillon : une compagnie de 150 hommes du 16e régiment d'infanterie légère, une du 17e, une du 21e et une du 24e ..." (Picard E. et Tuetey L. : « Correspondance inédite de Napoléon 1er conservée aux Archives de la Guerre », Paris, 1913, t. 2, lettre 1514).
Le même 12 janvier 1808, l'Empereur écrit, depuis Paris, au Général Clarke, Ministre de la Guerre : "Monsieur le Général Clarke, vous donnerez les ordres pour la formation d'une division qui portera le titre de division de réserve, et qui se réunira à Orléans. Cette division sera composée conformément au tableau ci-joint ... Vous donnerez l'ordre qu'avant de faire partir les compagnies qui doivent former la division de réserve d'Orléans on complète tout ce que les corps doivent fournir aux douze régiments provisoires du corps d'observation des côtes de l'Océan. Le général de division Verdier commandera cette division de réserve. Le général Schramm y sera employé
P. S. Les ordres seront donnés sur-le-champ pour la formation de cette division, et elle se mettra en marche au 1er février. Vous aurez soin de lui faire fournir des capotes et de veiller à ce que les hommes soient bien habillés.
COMPOSITION DE LA RÉSERVE D'INFANTERIE QUI SE RÉUNIT À ORLÉANS
Cette division sera composée de trois brigades ; chaque brigade de deux régiments provisoires ; chaque régiment de trois bataillons ; chaque bataillon de quatre compagnies ; chaque compagnie de 150 hommes : total 10 800 hommes.
La 1re brigade sera composée du 13e et 14e régiment provisoire ...
Le 13e régiment provisoire sera ainsi composé :
... 2e bataillon
une compagnie de 150 hommes du 16e
une du 17e
une du 21e
une du 24e" (Correspondance de Napoléon, t.16, lettre 13448 ; Correspondance générale de Napoléon, t.8, lettre 16987).
/ 1808, Grande Armée
Le 22 février 1808, Napoléon écrit, de Paris, au Général Clarke, Ministre de la Guerre : "Monsieur le Général Clarke, vous devez avoir reçu mon décret pour la nouvelle organisation de l'armée. Je me suis hâté de vous l'envoyer, ainsi que les différents tableaux, afin que vous puissiez donner tous les ordres préparatoires. Mon intention est cependant qu'aucun dépôt ne se mette en marche pour sa nouvelle destination, et qu'aucun embrigadement ne soit fait qu'en conséquence d'une instruction que vous donnerez aux généraux chargés de ce travail, et qui, avant d'être expédiée, sera mise sous mes yeux. Voici quelles sont mes vues ; je vous les fais connaître afin que cela vous serve pour la rédaction de cette instruction ...
5e Corps de la Grande Armée. — Pour le 5e corps, le 34e, qui a ses trois bataillons à la Grande Armée, c'est-à-dire vingt-sept compagnies, en gardera vingt-quatre. Les 40e, 64e, 88e, 100e et 103e garderont leurs trois bataillons ou dix-huit compagnies. Il en sera de même des 17e, 21e et 28e d'infanterie légère ..." (Correspondance de Napoléon, t.16, lettre 13593 ; Correspondance générale de Napoléon, t.8, lettre 17260).
Le 17 mars 1808, l'Empereur écrit, depuis Paris, au Maréchal Berthier, Major général de l'Armée : "Voulant donner une preuve de notre satisfaction aux officiers et soldats de notre Grande Armée pour les services qu'ils nous ont rendus, nous avons accordé et accordons par la présente en gratification aux corps d'infanterie dont l'énumération suit la somme de 6 340 000 francs. Notre intention est que vous fassiez connaître aux conseils d'admnistration desdits corps que cette somme doit être distribuée entre les officiers et soldats qui se trouvaient aux batailles d'Ulm, d'Austerlitz, d'Iéna, d'Eylau et de Friedland entendant que ceux qui se sont trouvés à trois de ces batailles recevront deux jours de solde en gratification et que ceux qui ne se sont trouvés qu'à une ou deux de ces batailles ne reçoivent qu'un jour de solde ; ceux qui auraient été blessés, soit à trois, soit à une seule de ces batailles recevront trois jours de gratification au lieu de deux. Lorsque ce travail sera ainsi proposé par le conseil d'administration on donnera autant de jours et de mois qu'il sera possible avec la somme qui aura été assignée au corps. Les colonels ni les majors ne sont pas compris dans la distribution de ces gratifications qui s'arrêtera au grade de chef de bataillon ou d'escadron inclusivement ... ANNEXE :
... 5e corps
... 17e d'infanterie légère 100 000 ..." (Correspondance générale de Napoléon, t.8, lettre 17415).
Le 23 juin 1808, l'Empereur rédige des "PROJETS ET NOTES RELATIFS A L'ORGANISATION DE L'INFANTERIE ET DE LA CAVALERIE"; il écrit :"1° NOTE
Il y a dix-neuf compagnies de grenadiers et de voltigeurs hors de ligne ; la 5e d'infanterie légère, la 21e, 17e, 15e, 93e doivent être conservées exclusivement pour le 4e bataillon de ces régiments ainsi que deux basses compagnies du régiment ...
3° NOTE ...
4e régiment de marche :
1er bataillon, à Strasbourg, six compagnies. 840
2e bataillon, à Hanovre, huit compagnies. 1.120
1960 ...
Réunir cette division à Magdeburg.
4° GRANDE ARMÉE.
PROJET DE FORMATION DE RÉGIMENT DE MARCHE.
Infanterie.
1er régiment de marche. 1.860.
4e Id. 1.540 ...
PROJET DE DÉCRET.
Article premier. Il sera formé six régiments de marche de la Grande Armée ; ils seront organisés conformément au tableau ci-annexé.
Art. 2. Toutes les troupes qui doivent composer ces régiments seront bien habillées, bien armées, enfm mises en bon état et prêtes à partir de leur garnison le 1er août prochain.
Art. 3. Le 1er régiment de marche se réunira à Hanau ...
Le 4e – à "
Art. 4. Nos ministres de la guerre, de l'administration de la guerre et du Trésor public, sont chargés de l'exécution du présent décret ...
8° 4e RÉGIMENT DE MARCHE OU RÉGIMENT DE MARCHE DU 5e CORPS.
1er bataillon (6 compagnies).
Deux compagnies, Besançon, à 140 hommes du 64e 280
Trois compagnies, Besançon, à 140 hommes du 88e 420
Une compagnie, Strasbourg, à 140 hommes du 17e d'infanterie légère 140
840 ...
17e légère. 1
Strasbourg ..." (Picard E. et Tuetey L. : « Correspondance inédite de Napoléon 1er conservée aux Archives de la Guerre », Paris, 1913, t. 2, lettre 2037 - date présumée).
Le 2 octobre 1808, l'Empereur écrit, depuis Erfurt, au Général Clarke : "Monsieur le général Clarke, le 40e de ligne a 212 hommes à son dépôt à Wissembourg en état de marcher, le 17e légère en a 60 à Strasbourg. Il faut donner ordre au maréchal Kellermann d'incorporer ces détachements dans les régiments auxquels ils appartiennent à leur passage par Strasbourg ..." (Picard E. et Tuetey L. : « Correspondance inédite de Napoléon 1er conservée aux Archives de la Guerre », Paris, 1913, t. 2, lettre 2346).
Le 9 octobre 1808, l'Empereur écrit, depuis Erfurt, au Maréchal Kellermann, commandant de l'Armée de Réserve d’Espagne : "Mon cousin, je vois par votre état du 1er octobre que ... que le 17e d'infanterie légère du 5e corps en a 43 ... Dirigez tous ces détachements sur Metz ; ceux du 5e corps attendront là le passage de ce corps d'armée ; les autres se réuniront ensemble et continueront leur route sur Bayonne pour être incorporés dans leurs corps d’armée ..." (Correspondance générale de Napoléon, t.8, lettre 19043).
Le 19 octobre 1808, l'Empereur écrit, depuis Saint-Cloud, au Général Clarke, Ministre de la Guerre : "Monsieur le général Clarke, le 5e corps de la Grande Armée faisant partie de l'armée d’Espagne, il faut ordonner que les dépôts des 17e léger, 34e, 40e, 64e, 88e, 100e, 103e de ligne, 21e léger et 28e léger fournissent tout ce qu'ils ont de disponible pour compléter ces corps ..." (Picard E. et Tuetey L. : « Correspondance inédite de Napoléon 1er conservée aux Archives de la Guerre », Paris, 1913, t. 2, lettre 2372 ; Correspondance générale de Napoléon, t.8, lettre 19068).
/ Campagne de 1809 contre l'Autriche
Le 23 mars 1809, l'Empereur écrit, depuis La Malmaison, au Général Clarke, Ministre de la Guerre : "Monsieur le général Clarke, j'ai signé le décret sur la composition des 17 demi-brigades provisoires de réserve.
Donnez ordre qu'au 1er avril, deux compagnies des 17e d'infanterie légère et 19e, chacune de 140 hommes et formant ensemble 560 hommes, se rendent à Saint-Omer. Ces quatre compagnies formeront le fonds du 1er bataillon de la 6e demi-brigade provisoire de réserve. Que deux compagnies, tirées de même des 5es bataillons du 25e et du 28e, se mettent également en marche pour Saint-Omer où elles formeront le fonds du 2e bataillon, enfin que deux compagnies des 5es bataillons des 36e et 43e se réunissent à Saint-Omer, pour former le fonds du 3e bataillon de la 6e demi-brigade. Ainsi, cette demi-brigade se trouvera d'abord composée de 16 compagnies à 140 hommes. Si les dépôts ne peuvent fournir ce nombre, ils fourniront, du moins, ce qu'ils pourront, pourvu, toutefois, qu'il y ait 80 hommes par compagnie ; ils devront sans nouvel ordre compléter leur compagnie à 140 hommes, par l'envoi successif des hommes habillés et disponibles. Cet envoi sera réglé tous les samedis, de manière que chaque détachement soit au moins de 20 hommes.
Comme les 5es bataillons qui concourent à la formation de cette demi-brigade doivent fournir 3 compagnies, chaque dépôt se tiendra prêt à procéder à la formation de la 3e compagnie, aussitôt que les deux premières seront complétées ...
La réunion de ces 3 demi-brigades va bientôt me permettre de disposer des 10 4es bataillons qui doivent rejoindre leurs bataillons de guerre en Allemagne ; ils doivent se tenir prêts à se mettre en marche, mais avant de leur en donner l'ordre, je désire pourvoir, de la manière suivante, au moyen de porter ces 4es bataillons au complet de 840 hommes ..." (Picard E. et Tuetey L. : « Correspondance inédite de Napoléon 1er conservée aux Archives de la Guerre », Paris, 1913, t. 2, lettre 2992 ; Correspondance générale de Napoléon, t.9, lettre 20514). Le Décret sur la création des 17 Demi-brigades de 2520 hommes chacune a été signé le même jour (voir Saski, Campagne de 1809 en Allemagne et en Autriche, Paris, Berger-Levrault et cie, 1899, t. 1, p. 550-554).
Dans ses souvenirs militaires, Hippolyte d'Espinchal, Officier au 5e Hussards, écrit (mars 1809) : "... Le 15, nous rencontrâmes dans la journée le 17e d'Infanterie légère, avec lequel nous fimes notre entrée dans la ville de Cobourg, dont le prince vint au-devant de nous, passa les troupes en revue, et invita l'état-major des deux corps à dîner avec lui ..." (Masson F., Boyer F. : « Hippolyte d’Espinchal, souvenirs militaires, 1792-1814 », Paris, 1901, t. 1, p. 220). S'agit-il bien du 17e Léger ?
Hippolyte d'Espinchal écrit : "Le 23, nous vînmes prendre position en avant du bourg de Bezenstein occupé par le 17e léger ..." (Masson F., Boyer F. : « Hippolyte d’Espinchal, souvenirs militaires, 1792-1814 », Paris, 1901, t. 1, p. 225).
/ Formation d'une Réserve puis en Mars 1809, mobilisation des Compagnies de Chasseurs des 5es Bataillons des Régiments d’infanterie légère; Corps d'Oudinot (1808-1809)
Le 5 décembre 1808, à Madrid, l'Empereur ordonne : "... 2° Le corps du général Oudinot sera composé de trente-six bataillons des régiments ci-après, savoir des 4e, 6e, 9e, 16e, 25e, 27e, 17e, 21e, 24e, 26e et 28e d'infanterie légère ; des 8e, 95e, 96e, 4e, 18e, 40e, 64e, 88e, 27e, 39e, 45e, 59e, 69e, 76e, 24e, 54e, 63e et 94e de ligne, et des 46e, 28e, 50e, 75e, 100e et 103e de ligne.
Les bataillons des tirailleurs corses et des tirailleurs du Pô y seront joints, ce qui en portera le nombre à 36.
Chaque bataillon sera réuni, enfin, à six compagnies et à 840 hommes.
Tous les hommes sortant des hôpitaux et appartenant aux régiments de marche formés en France resteront à la suite des compagnies de grenadiers et voltigeurs du corps d'Oudinot, et, lorsque les quatre compagnies de fusiliers seront arrivées, elles seront incorporées dans ces compagnies.
3° Aussitôt que deux compagnies de ces 4es bataillons seront complétées au dépôt à 140 hommes chacune, le ministre de la guerre nous en rendra compte, pour que nous donnions l'ordre de les faire rejoindre avec les chefs des bataillons et adjudants-majors.
Au 10 janvier, le ministre de la guerre nous fera connaître ceux de ces 4es bataillons qui peuvent fournir deux compagnies de 140. Les deux autres compagnies auront joint avant le 20 février, de manière qu'à cette époque chaque régiment de l'armée du Rhin ait ses quatre bataillons de six compagnies chacun et d'un effectif de 3.360 hommes, et que le corps présentera trente-six bataillons ou 30.000 hommes.
4° Ce corps sera partagé en trois divisions de douze bataillons chacune.
Les bataillons seront embrigadés sous le nom de demi-brigades d'infanterie, dont quatre d'infanterie légère et huit d'infanterie de ligne, commandées par les majors ...
La 1re demi-brigade d'infanterie de ligne sera composée des 4es bataillons des 8e, 24e et 25e ...
Le 2e des 4es bataillons des 17e, 21e et 28e ...
La 2e division sera composée de la 2e demi-brigade d infanterie légère et des 4e, 5e et 6e d'infanterie de ligne ...
5° Aucun mouvement ne se fait par le ministre de la guerre, qu'il ne m'en ait présenté le projet et qu'il n'ait eu mon approbation" (Picard E. et Tuetey L. : « Correspondance inédite de Napoléon 1er conservée aux Archives de la Guerre », Paris, 1913, t. 2, lettre 2522).
Le 5 décembre 1808 encore, l'Empereur écrit, depuis Chamartin, au Général Lacuée, Directeur des Revues et de la Conscription militaire, à Paris : "Mon intention est de renvoyer les compagnies de grenadiers et de voltigeurs des 4es bataillons des régiments qui font partie de l'armée du Rhin à leurs régiments, pour former le cadre des 4es bataillons, et d'augmenter insensiblement ces 4es bataillons des quatre autres compagnies, de manière que l'armée du Rhin, qui est composée de vingt et un régiments, le soit de quatre-vingt-quatre bataillons ; ce qui, avec les huit bataillons qui forment le corps des villes hanséatiques, fera quatre vingt-douze bataillons, ou un effectif de près de 78,000 hommes, et, avec la cavalerie et l'artillerie, près de 110,000 hommes. Le corps d'Oudinot ne serait plus alors composé que des compagnies de grenadiers et voltigeurs des régiments ci-après, savoir : 6e, 9e, 16e, 25e, 27e, 17e, 21e, 24e, 26e, 28e d'infanterie légère ; 8e, 95e, 96e, 4e, 18e, 40e. 64e, 88e, 27e, 39e, 45e, 59e, 69e, 76e, 24e, 54e, 63e, 94e d'infanterie de ligne. Mon intention serait que les compagnies restant des 4es bataillons de ces corps y fussent réunies ; ce qui compléterait vingt-huit bataillons. J'y joindrais les 4es bataillons des 46e, 28e, 50e, 75e, 100e et 103e ; ce qui porterait ce corps à trente-quatre bataillons, qui, à 840 hommes chacun, feraient près de 30,000 hommes. Pour compléter le nombre de 30,000 hommes, j'y réunirais les bataillons des tirailleurs du Pô et des tirailleurs corses ; j'en formerais trois divisions de douze bataillons chacune ; ce qui ferait un beau corps qui pourrait, si cela était nécessaire, renforcer l'armée du Rhin et la porter à 140,000 hommes, laissant les 4e, 46e, 18e de ligne, 24e et 26e légers, ce qui fait cinq régiments, pour la défense du port de Boulogne et de la Bretagne, et me laissant ainsi la faculté de diriger sur l'Allemagne les 4es bataillons des 48e, 13e, 108e, etc ..." (Correspondance de Napoléon, t.18, lettre 14535 ; Correspondance générale de Napoléon, t.8, lettre 19446).
Le 13 février 1809, l'Empereur écrit, depuis Paris, au Général Clarke, Ministre de la guerre : "Monsieur le général Clarke, le corps du général Oudinot, au lieu d’être partagé en trois divisions, ne le sera qu’en deux. À cet effet, la 3e demi-brigade légère et la 4e demi-brigade de ligne feront partie de la 1re division ; la 5e et la 6e demi-brigade de ligne feront partie de la 2e division. Le général Claparède commandera une de ces deux divisions. Comme il paraît que chaque corps ne pourra fournir que deux compagnies de fusiliers au grand complet, jusqu’à ce que la conscription de 1810 ait complété les cadres, chaque bataillon ne sera que de 560 hommes, chaque demi-brigade de 1 680 hommes, chaque division de 10 000 hommes, et le corps entier de 20 000 hommes. Lorsque les 5e et 6e compagnies de fusiliers pourront être envoyées, je verrai si je dois former une 3e division, ou laisser seulement le corps à deux divisions.
... Le 5e bataillon de marche sera composé des deux compagnies de fusiliers du 17e légère qui est à Strasbourg, des deux compagnies du 21e qui est à Wesel, et des deux compagnies du 28e légère qui est à Mayence ...
Ces douze bataillons de marche seront réunis du 1er au 15 mars à Strasbourg.
Vous donnerez ordre que chacune de ces compagnies soient complétées à 140 hommes.
Donnez ordre que les dépôts fournissent à chaque homme une capote et 3 paires de souliers, dont deux dans le sac et une aux pieds.
Si les dépôts ne pouvaient compléter ces compagnies, ils en enverront toujours les cadres, avec tout ce qu’ils ont de disponible, et vous ferez connaître ce qui manquerait, afin que je le fasse tirer des conscrits de ma Garde.
Vous donnerez ordre que tous les détachements de ma Garde qui doivent partir de Paris, pour porter les compagnies de grenadiers et de voltigeurs au grand complet, soient prêts à partir le 15 pour se rendre à Strasbourg. Ils seront formés en bataillons de marche. Vous prescrirez aux différents commandants de ma Garde d’en passer la revue, de n’envoyer que des hommes qui sachent faire l’exercice à feu, et de les faire habiller de l’uniforme d’infanterie légère, avec les boutons des régiments où ils doivent entrer ; on me les présentera à la parade du 16, et ils partiront le 17.
J’ai donné ordre au corps du général Oudinot de se réunir à Augsbourg.
Si le général Claparède est encore à Paris, donnez-lui l’ordre de se rendre à Strasbourg pour y attendre ces détachements, et exécuter les ordres qui lui seront donnés. Il sera chargé de mener cette colonne.
Par ce moyen, il y aura entre Strasbourg et Augsbourg de quoi compléter les 12 brigades du corps du général Oudinot, à 12 compagnies chacune, c’est-à-dire à 20 000 hommes. Comme il y aura 12 demi-brigades, il faudra 36 chefs de bataillon et adjudants-majors. Présentez-moi la nomination de ceux qui manquent, et vous les dirigerez sur Strasbourg, pour de là rejoindre le corps. Il faudra 12 majors, le corps en a huit ; c’est quatre à envoyer. Il faut 6 généraux de brigade ; faites-moi connaître ceux qu’il faudrait envoyer.
Il faut à chaque division 18 pièces de canon, c’est-à-dire 36 pour les 2 divisions. Le corps en a 18 ; faites-moi connaître la situation du parc de l’armée du Rhin, et s’il peut fournir les 18 autres pièces.
Ainsi, à la fin de mars, j’aurai au corps du général Oudinot 20 000 hommes, 36 pièces de canon avec caissons et double approvisionnement, un général de brigade d’artillerie, deux compagnies de sapeurs, une compagnie de pontonniers, un colonel du génie, trois officiers du génie, 6 000 outils attelés, 40 caissons d’infanterie, 20 par division, la division de cuirassiers Espagne, et la brigade de cavalerie légère composée de 3 régiments que j’ai attachés à ce corps. Ce qui fera un corps de près de 30 000 hommes.
Il faut qu’il y ait un commissaire des guerres par division, et deux adjoints, et les chefs de service nécessaires. L’armée du Rhin a en personnel de quoi organiser tout cela ..." (E. et Tuetey L. : « Correspondance inédite de Napoléon 1er conservée aux Archives de la Guerre », Paris, 1913, t. 2, lettre 2767 ; Correspondance générale de Napoléon, t.9, lettre 20016).
Le 3 mars 1809, l'Empereur écrit, depuis Paris, au Général Clarke, Comte d'Hunebourg, Ministre de la Guerre, à Paris : "Monsieur le Général Clarke, je vous envoie le projet de formation d’une réserve de régiments provisoires, sur lequel je désire que vous me fassiez un rapport. Faites-moi connaître si je n'ai rien oublié et s'il y a des changements qu'il soit convenable de faire pour épargner des marches aux troupes. Enfin présentez-moi des états qui m'apprennent si les 5es bataillons pourront fournir ces quatre, trois ou deux compagnies pour concourir à ladite formation. Les 10,000 hommes de réserve que forme ma Garde sont destinés à compléter les 5es bataillons et à les mettre à même de fournir les hommes nécessaires. Il faut donc qu'une colonne des états que vous ferez dresser indique le nombre d'hommes qui leur manquera, après avoir épuisé tout leur monde ; cette colonne sera la colonne de distribution des 10,000 hommes de la Garde. Il ne vous échappera pas que, par ce moyen, j'aurai 6,000 hommes à la Rochelle, 3,000 en Bretagne, 9,000 à Paris, 5,000 au camp de Boulogne, 2,500 pour la défense de l'Escaut, 2,500 pour garder Wesel, 5,000 à Strasbourg, 2,500 à Metz et 10,000 Français en Italie; total, 45,500 hommes.
NAPOLÉON
Annexe
PROJET DE FORMATION D'UN CORPS DE RÉSERVE
1
Il sera formé une réserve de seize régiments provisoires composée des compagnies des cinquièmes bataillons qui seront complétés avec les conscrits de 1810;
2
... 11e régiment provisoire :
Le 11e régiment sera composé de 3 bataillons formés de 3 compagnies des 5es bataillons des 7e léger, 17e 1éger, 10e 1éger, 9e 1éger, 21e léger, 28e 1éger ..." (Correspondance de Napoléon, t.18, lettre 14838 ; Correspondance générale de Napoléon, t.9, lettre 20195).
Situation de la Division Oudinot au 9 mars 1809 (Correspondance générale de Napoléon, t.9, lettre 20309) :
Divisions |
Brigades |
1/2 Brigades |
Bataillons |
Présents |
Détachements tirés des conscrits de la Garde |
Compagnies de fusiliers formant les 12 premières compagnies de marche |
Détachement formant le 13e bataillon de marche |
Totaux
|
Manque au complet de 560 par brigade |
Excédent sur le complet |
|
Par bataillon
|
Par 1/2 brigade
|
||||||||||
2e division général Tharreau |
1re brigade le général |
2e 1/2 brigade d'inf. légère Major Lendy | 17e d'inf. légère |
308 |
11 |
231 232 275 |
|
550 527 564 |
1641 |
10 |
|
Le 4ème Bataillon, de son côté, quitte Strasbourg le 7 avril 1809. Il est affecté à la 2ème Demi-brigade légère des Grenadiers d’Oudinot. Il combat à Thann le 19 avril, et est passé en revue par l’Empereur dans le parc de Schönbrunn le 16 mai 1809. Il donne ensuite à Essling (22 mai) et à Wagram (5 et 6 juin).
Le 10 juin 1809, l'Empereur, qui vient de décider d'une importante levée de Conscrits, sur la classe 1810, mais aussi sur les classes 1806 à 1809, afin de compenser les pertes du début de la campagne, et renforcer l'Armée, écrit depuis Schönbrunn au Général Clarke pour lui donner le détail de cette opération particulièrement complexe; lettre accompagnée de 3 Etats différents très détaillés. Concernant le 17e Léger, l'Empereur ordonne : "... Les 1500 hommes des conscrits des 4 années destinés pour la cavalerie, et les 1500 hommes des mêmes années destinés pour l'artillerie formant 3000 hommes seront employés à renforcer le corps d'Oudinot ..."; la répartition qui suit indique que 200 hommes seront dirigés sur le Dépôt du 9e Léger, tandis que le Dépôt devra envoyer 200 "hommes au 4e bataillon desdits régiments au corps d'Oudinot". Par ailleurs, une annexe intitulée "Répartition des 40 000 conscrits de l'appel supplémentaire de 1810" donne la composition de la 12e Demi-brigade provisoire : 7e Léger qui reçoit 300 hommes; 17e id. qui en reçoit 175; 9e id. qui en reçoit 25; 10e id. complété à la Division St-Hilaire; 21e id.; 28e id. qui reçoit 60 hommes; au total donc, 560 hommes. Il est par ailleurs précisé que l'on doit porter "les 18 compagnies à 2520 hommes" (Correspondance générale de Napoléon, t.9, lettre 21182).
Le 4e Bataillon donne enfin à Znaim le 11 juillet.
Le 25 septembre 1809 encore, l'Empereur écrit, depuis Schönbrunn, au Général Clarke, Ministre de la Guerre : "Monsieur le général Clarke, vous trouverez ci-joint l'idée d'un rapport pour justifier la levée des 36 000 conscrits que je viens d'ordonner. Vous trouverez également la répartition de ces 36 000 conscrits. Ajoutez à votre rapport une considération sur la grande quantité de conscrits qui restent sur les années passées, écrivez-en même le nombre s'il en reste effectivement 500 000, dites qu'il y en a 800 000. Il est nécessaire que cette phrase soit bien frappée, parce qu'elle fera une grande influence sur l'étranger.
Napoléon
Décret « de distribution » répartissant les 36 000 conscrits par place forte ou régions militaires
Avons décrété et décrétons ce qui suit :
Article 1er
La distribution des 36 000 conscrits levés en vertu du sénatus-consulte du […] octobre, sera fait ainsi qu’il suit :
... Seront dirigés sur différents dépôt, savoir:
300 au 17e léger ...
Relevé de la distribution des 36 000 conscrits suivant l’ordre numérique des régiments employés à l’armée d’Espagne :
... Infanterie légère
... 17e à son dépôt 300 ..." (Correspondance générale de Napoléon, t.9, lettre 22176).
/ 1809, Espagne
Le 17 janvier 1809, Berthier adresse à Joseph, depuis Valladolid, les Instructions de l'Empereur : "Sire, l'Empereur m'ordonne d'avoir l'honneur de faire connaître à Votre Majesté que les événements politiques le décident à partir pour Paris ; qu'il compte revenir en Espagne au mois de mai, si les circonstances le permettent. Toutefois, l'Empereur confie à Votre Majesté le commandement de ses armées en Espagne. J'ai l'ordre de rester huit à dix jours après le départ de l'Empereur, c'est-à-dire jusqu'au 25, afin d'être assuré que vous aurez reçu cette dépêche, et que Votre Majesté a connaissance de la situation des choses …
L'Empereur, Sire, a confié au duc d'Istrie le commandement de tout ce qui compose la garde impériale, qui recevra les ordres directs de l'Empereur ; cette garde ne fait pas partie de l'armée. L'intention de Sa Majesté est qu'elle soit toute réunie à Valladolid, qu'elle s'y repose, pour être en mesure de se porter sur une autre frontière ...
L'intention de l'Empereur, Sire, est que, les Anglais chassés, le duc de Dalmatie marche sur Oporto avec ses quatre divisions, et que le duc d'Elchingen reste pour organiser et pacifier la Galice.
Les troupes avec lesquelles marchera le duc de Dalmatie sont composées, savoir :
... La division Delaborde, composée du 17e régiment d'infanterie légère, des 70e et 86e régiments de ligne, et d'un bataillon du 4e régiment suisse ..." (Du Casse A. : "Mémoires et correspondance politique et militaire du roi Joseph", 1853-1854, t. 5, p. 365).
En janvier 1809, les 1er, 2ème et 3ème Bataillons sont envoyés en Espagne et au Portugal. Le 17ème est présent à Vigo (16 mars), à Braga (18 et 19 mars) et à Oporto (28 et 29 mars) où le Colonel Cabanes de Puymisson est à nouveau blessé. En avril, le Régiment participe à la défense de Amarante au Portugal puis se retire de Oporto le 12 mai 1809.
Le 19 novembre 1809, l'Empereur écrit, depuis Paris, au Général Clarke, Ministre de la Guerre : "Monsieur le général Clarke ... Présentez-moi un travail pour former 4 régiments de marche pour les corps d'armée d'Espagne ; lesquels se réuniront depuis Orléans jusqu'à Bordeaux. Un colonel en second ou un major sera mis à la tête de chaque régiment pour les commander ...
Le 2e régiment de marche contiendra d'abord ce qui appartient aux 17e et 5e régiments d'infanterie légère. On verra aussi dans le 2e corps ce que pourront fournir les dépôts, et ce que pourront fournir les 28e et 75e de ligne du 4e corps. On prendra ensuite les détachements appartenant au 5e corps, qui, avec les précédents, forment 12 régiments. Ces divers détachements réunis composeront le 2e régiment de marche ...
Vous me ferez connaître à quelle époque ces régiments pourront se mettre en marche ; ils peuvent être formés sur-le-champ, et mis en marche au 15 décembre au plus tard.
Lorsque ces 4 régiments seront formés, vous m'en rendrez compte, et je donnerai mes ordres pour leur destination ultérieure, à leur arrivée à Bayonne, attendu qu'ils ne doivent point entrer isolément en Espagne sans mon ordre ..." (Picard E. et Tuetey L. : « Correspondance inédite de Napoléon 1er conservée aux Archives de la Guerre », Paris, 1913, t. 3, lettre 3721 (avec la date du 8 novembre); Correspondance générale de Napoléon, t.9, lettre 22478).
Dans le même temps, Napoléon réorganise le 2e Corps en Espagne et envoie, toujours le 15 décembre 1809, depuis Paris, ses instructions à Berthier, nouveau Major général des armées d’Espagne : "Mon Cousin ... Écrivez au duc de Dalmatie que j'ai hâte de voir se réunir tous les corps; qu'il donne l'ordre que tout ce qui appartient aux 32e, 15e, 66e, 26e et 82e se rende dans le nord à Benavente et à Valladolid, pour être réuni au corps du général Loison; que tout ce qui appartient aux 51e, 43e, 55e, 58e, 47e de ligne et 12e léger rejoigne les régiments respectifs à Madrid; que le 2e corps ne sera formé que des deux divisions des généraux Merle et Heudelet, composées, comme elles le sont aujourd'hui, des 2e, 4e, 17e et 31e légers, et des 15e, 36e, 47e, 70e et 86e ...
Il y a également un bataillon du 2e léger qu'il faut réunir, ainsi que beaucoup de détachements appartenant à des régiments de cavalerie" (Du Casse A. : "Mémoires et correspondance politique et militaire du roi Joseph", 1853-1854, t. 7, p. 118 ; Correspondance de Napoléon, t.20, lettre 16055 ; Correspondance générale de Napoléon, t.9, lettre 22608).
/ 1810, en Espagne
Le 19 août 1810, l'Empereur écrit, depuis Saint-Cloud, au Général Clarke, Ministre de la Guerre : "Monsieur le duc de Feltre, je désire que vous formiez plusieurs bataillons de marche pour 1'Espagne et le Portugal.
... Le 4e se composera de 200 hommes du 2e léger ; de 100 hommes du 4e idem ; de 100 hommes du 15e idem ; de 200 hommes du 17e idem ; de 300 hommes du 65e idem ; total 900 hommes. Le 4e bataillon se réunira à Paris ..." (Picard E. et Tuetey L. : « Correspondance inédite de Napoléon 1er conservée aux Archives de la Guerre », Paris, 1913, t. 3, lettre 4512 ; Correspondance générale de Napoléon, t.10, lettre 24356).
Le 26 août 1810, Napoléon écrit, depuis Saint-Cloud, au Maréchal Berthier, Major général de l'Armée d'Espagne : "... Donnez ordre que le 4e bataillon du 2e léger qui est à la division Séras rejoigne ses trois premiers bataillons au 2e corps ; que le 4e bataillon du 4e léger rejoigne ses trois premiers bataillons au 2e corps, et que le 4e bataillon du 36e qui est au 8e corps rejoigne également les 3 premiers bataillons au 2e corps, de sorte que le corps du général Reynier sera composé ainsi qu'il suit :
division Merle
2e léger 4 bataillons 2400 hommes
36e de ligne 4 bataillons 2200
4e léger 4 bataillons 2400
7000 hommes
Division Heudelet
17e léger 3 bataillons 1500
47e de ligne 4 bataillons 2400
31e léger 4 bataillons 2400
70e 4 bataillons 2400
8700
15700 hommes
Par ce moyen, tous les régiments de l'armée de Portugal se trouveront réunis ..." (Picard E. et Tuetey L. : « Correspondance inédite de Napoléon 1er conservée aux Archives de la Guerre », Paris, 1913, t. 3, lettre 4531 ; Correspondance générale de Napoléon, t.10, lettre 24415).
Le 27 septembre 1810, le 17ème culbute les Portugais à Bussaco. Les pertes sont importantes : 5 Officiers tués, 23 blessés.
Le 18 octobre 1810, l'Empereur écrit, depuis Fontainebleau, au Maréchal Berthier : "Mon Cousin ... Le 2e régiment de marche de l'armée de Portugal se trouvera également diminué ... Il faudra n'en former qu'un seul bataillon qui sera composé savoir :
De 157 hommes du 17e léger, 297 du 65e, 92 du 22e de ligne, 89 du 27e, 95 du 39e, 125 du 59e, 95 du 69e, 79 du 76e.
TOTAL. 1.029 hommes. Ce bataillon fera partie du 1er régiment de marche de l'armée de Portugal ..." (Picard E. et Tuetey L. : « Correspondance inédite de Napoléon 1er conservée aux Archives de la Guerre », Paris, 1913, t. 3, lettre 4725 ; Correspondance générale de Napoléon, t.10, lettre 24963).
/ 1811, en Espagne
Le 16 mars 1811, l'Empereur écrit, depuis Paris, au Général Clarke, Ministre de la Guerre : "Monsieur le duc de Feltre, donnez l'ordre que le 3e bataillon du 17e léger, le 6e bataillon du 26e de ligne, 66e et 82e, après avoir versé les hommes qu'ils ont disponibles dans les autres bataillons, se rendent en France à leurs dépôts. Donnez le même ordre aux 4es bataillons des 22e, 65e et 86e, 14e de ligne et 120e ; et en général laissez les maréchaux, lorsque les corps ont 3 ou 4 bataillons réunis, maîtres de renvoyer en France les cadres des 3es ou 4es bataillons, en gardant les hommes disponibles pour les autres bataillons" (Picard E. et Tuetey L. : « Correspondance inédite de Napoléon 1er conservée aux Archives de la Guerre », Paris, 1913, t. 4, lettre 5196 ; Correspondance générale de Napoléon, t.10, lettre 26271).
Le 3 avril 1811, le Régiment combat à Sabugal ; là encore, des pertes importantes : 4 Officiers tués, 13 blessés dont le Colonel Beuret.
Le 4 avril 1811, l'Empereur écrit, depuis Paris, au Prince de Neuchâtel et de Wagram, Major général de l'Armée d'Espagne, à Paris : "Mon Cousin, l'armée du Portugal sera partagée en six divisions, savoir :
... 5e division : le 17e d'infanterie légère, les 22e et 65e de ligne, les Hanovriens, Prussiens et Irlandais ...
Vous ferez connaître au maréchal prince d'Essling qu'il doit faire tous ces mouvements en temps opportun ; lui seul doit en avoir connaissance. Il peut même y faire les changements qu'il jugera indispensables. Vous lui ferez connaître que mes principaux motifs pour mettre tels ou tels régiments ensemble, c'est qu'ils ont leurs dépôts dans la même division ; ce qui doit faciliter la formation des régiments de marche à envoyer pour les recruter" (Correspondance de Napoléon, t.22, lettre 17562 ; Correspondance générale de Napoléon, t.11, lettre 26505).
Le 1er juin 1811, l'Empereur écrit, depuis Alençon, au Maréchal Berthier, Major général de l'Armée d'Espagne : "... Au 1er juillet, il arrive à Bayonne 108 hommes du 17e léger et 110 hommes du 25e léger. Ces détachements seront joints au bataillon de marche de l'armée du Midi dont j'ai ordonné la formation à Bayonne pour le 5 juillet. Ce bataillon qui par ce moyen sera fort de 7 à 800 hommes servira à escorter le Trésor qui partira du 1er au 10 juillet ..." (Picard E. et Tuetey L. : « Correspondance inédite de Napoléon 1er conservée aux Archives de la Guerre », Paris, 1913, t. 4, lettre 5531 ; Correspondance générale de Napoléon, t.11, lettre 27178).
Le 11 juin 1811, l'Empereur écrit, depuis Saint-Cloud, au Général Clarke, Duc de Feltre, Ministre de la Guerre, à Paris : "... Les cadres des 4es bataillons des 14e, 27e, 39e, 59e, 69e, 76e de ligne et 17e d'infanterie légère, 28e, 34e, 65e, 75e et 86e de ligne ont ordre de rentrer en France. Ils arrivent à Bayonne du 15 au 20 juin. Les cadres des 4es bataillons des 19e, 25e et 46e de ligne, 15e et 3e d'infanterie légère rentrent également. Les cadres des 19e, 25e et 46e continueront leur route pour le dépôt. Ces régiments n'ayant rien de commun avec l'Espagne, ces cadres ne doivent plus retourner en Espagne. Il en est de même du cadre du 15e d'infanterie légère : il faut lui faire continuer sa route sur Paris ...
Restent donc douze cadres rentrant d'Espagne, qui, avec les dix qui de l'intérieur doivent se rendre à Bayonne, font vingt-deux 4es bataillons.
Mon intention est que ces vingt-deux bataillons soient tous campés dans les baraques de bois que j'ai fait établir en avant de la ville, que l'inspection en soit passée pour compléter les cadres des officiers, sous-officiers, caporaux et tambours, remplacer les officiers et sous-officiers hors de service, et compléter tous ces cadres à 800 hommes ; ce qui fera pour l'armée d'Espagne une réserve de 16 à 18,000 hommes.
Je désire que vous envoyiez à Bayonne quatre colonels en second pour se partager le détail, la surveillance et l'organisation de ces bataillons ...
Le troisième commandera le 17e et le 31e léger, le 27e, le 29e, le 59e, le 69e, le 76e, le 65e et le 86e, appartenant à l'armée du Portugal ...
Ces quatre colonels en second réuniront successivement sous leur commandement tous les 3es et 4es bataillons qui arriveront d'Espagne en conséquence des ordres donnés, et qui appartiendront aux armées d'Aragon, du Nord, de Portugal, du Centre et du Midi. Vous donnerez à chaque colonel en second un major en second pour aide, lorsque son commandement comprendra plus de quatre bataillons. Cela formera quatre brigades, qui s'appelleront brigades des 4es bataillons de l'armée d'Aragon, de l'armée du Nord, de l'armée de Portugal, des armées du Centre et du Midi.
Le général Monthion commandera cette réserve et en passera fréquemment la revue ...
Les 400 hommes du 2e léger seront incorporés dans le cadre du 17e léger, qui arrive à Bayonne ...
Il faudrait sans délai faire partir des dépôts des 14e, 27e, 39e, 59e, 69e, 76e de ligne, 17e léger, 28e, 34e, 65e, 75e et, 86e de ligne tout ce qu'il y a de disponible, pour être incorporé dans lesdits 4es bataillons ..." (Correspondance de Napoléon, t.22, lettre 17793 ; Correspondance générale de Napoléon, t.11, lettre 27269).
Le même 11 juin 1811, l'Empereur écrit, depuis Saint-Cloud, au Général Clarke, Ministre de la Guerre : "Monsieur le duc de Feltre, donnez ordre que trois compagnies du 5e bataillon du 22e léger complétées à 450 hommes, les cadres non compris, ayant soin qu'il n'y ait pas de conscrits réfractaires, se mettent en marche d'Hyères et se dirigent sur Bayonne. Là, ces hommes seront incorporés dans le bataillon du 17e d'infanterie légère qui va arriver à Bayonne ..." (Picard E. et Tuetey L. : « Correspondance inédite de Napoléon 1er conservée aux Archives de la Guerre », Paris, 1913, t. 4, lettre 5584; Correspondance générale de Napoléon, t.11, lettre 27271).
Le 24 juin 1811, l'Empereur écrit, depuis Saint-Cloud, au Général Dumas, Directeur des Revues et de la Conscription : "... Complétez les bataillons dont les cadres sont à Bayonne. Savoir : les 31e, 114e, 115e, 116e, 117e, 121e, 118e, 119e, 120e, 122e (pour ces 10 premiers bataillons, vous dirigerez sur leurs dépôts respectifs de quoi compléter à 800 hommes leurs 4es bataillons et à 500 leurs 5es), 14e de ligne (ce bataillon est maintenant à Sedan : c'est à Sedan qu'il faut le compléter), 17e léger, 27e léger, 39e de ligne, 59e, 69e, 76e, 65e, 34e, 28e (deux bataillons), 75e.
Total 12 bataillons. Pour ces 12 bataillons vous dirigerez sur Bayonne de quoi compléter leurs 4es bataillons ..." (Picard E. et Tuetey L. : « Correspondance inédite de Napoléon 1er conservée aux Archives de la Guerre », Paris, 1913, t. 4, lettre 5676 ; Correspondance générale de Napoléon, t.11, lettre 27432).
Le Régiment combat encore dans différentes affaires au Portugal et en Espagne. Enfin, il donne les 18 et 22 juillet aux Arapilles.
Le 30 novembre 1811, l'Empereur écrit, depuis Saint-Cloud, au Maréchal Berthier : "Mon Cousin, faites-moi connaître si le général Monthion pourra faire partir au 15 décembre, savoir :
... 3° Un régiment de l'armée de Portugal, composé d'une compagnie du 17e léger, d'une compagnie du 31e id., de deux compagnies du 27e de ligne, de deux compagnies du 39e, de deux compagnies du 59e, de deux compagnies du 65e, de deux compagnies du 69e et de deux compagnies du 76e, et d'un bataillon de six compagnies du 86e.
... Ce qui ferait encore un secours de 4.000 ou 5.000 hommes qui compléterait tout à fait les régiments provisoires.
Faites-moi connaître si tout cela pourra partir en décembre ou, au plus tard, au 1er janvier" (Picard E. et Tuetey L. : « Correspondance inédite de Napoléon 1er conservée aux Archives de la Guerre », Paris, 1913, t. 4, lettre 6428 ; Correspondance générale de Napoléon, t.11, lettre 29218).
Le 24 décembre 1811, l'Empereur écrit encore, depuis Paris, au Maréchal Berthier : "Mon Cousin, donnez ordre que les 6e et 17e régiments d'infanterie légère et les 39e, 69e, 76e, 27e et 59e de ligne qui ont trois bataillons en Espagne fassent rentrer en France les cadres des six compagnies de leur 4e bataillon ; que ces cadres soient bien complets, qu’il y ait même 6 sergents et 12 caporaux par compagnie, au lieu de 4 sergents et 8 caporaux.
Donnez le même ordre pour les 25e léger, 50e, 15e et 22e de ligne ; pour les 31e léger et 86e de ligne ; pour les 26e, 66e et 82e ; et pour les 7e, 16e, 114e, 116e et 117e de ligne, ce qui fera rentrer en France les cadres de 21 bataillons. Recommandez expressément qu'il y ait le nombre de sergents et de caporaux ayant plus de deux ans de service, que j'ai déterminé ci-dessus. Instruisez de cet ordre le ministre de la guerre" (Picard E. et Tuetey L. : « Correspondance inédite de Napoléon 1er conservée aux Archives de la Guerre », Paris, 1913, t. 4, lettre 6521 ; Correspondance générale de Napoléon, t.11, lettre 29445).
/ 1811, Allemagne
Le 4 juillet 1811, l'Empereur écrit, depuis Saint-Cloud, au Général Clarke, Ministre de la Guerre : "Monsieur le duc de Feltre, donnez ordre que les 4e et 6e bataillons du 13e léger reçoivent tout ce qui est disponible dans le 5e bataillon et se complètent chacun à 700 hommes. Donnez le même ordre pour les 17e léger, 7e léger et les 30e, 33e, 48e, 12e, 21e, 85e, 108e, 61e, 111e et 57e de ligne. Les 6es bataillons du 15e léger et du 25e de ligne seront complétés à 840 hommes. Ces 28 quatrièmes et 6es bataillons se mettront en marche du 15 au 25 juillet, parfaitement habillés et équipés et se dirigeront sur Wesel et de là sur leurs régiments respectifs dans la 32e division militaire. Les 2 bataillons de chaque régiment marcheront sur une seule colonne. Vous enverrez un officier général à Wesel afin qu'à leur passage par cette ville, chacun de ces bataillons soit passé en revue et que l'on constate leur bon état, l'état de leur habillement, équipement, leur nombre, les places vacantes, etc. Les 2 bataillons du 7e léger s'embarqueront sur le Rhin à Huningue ; les bataillons qui sont à Strasbourg, Mayence, Spire s'embarqueront sur le Rhin jusqu'à Wesel. Le général Compans pourrait être chargé de passer cette revue : il devra être rendu le 25 juillet à Wesel ..." (Picard E. et Tuetey L. : « Correspondance inédite de Napoléon 1er conservée aux Archives de la Guerre », Paris, 1913, t. 4, lettre 5731 ; Correspondance générale de Napoléon, t.11, lettre 27526).
Le 25 décembre 1811, l'Empereur écrit, depuis Paris, au Général Clarke, Duc de Feltre, Ministre de la Guerre, à Paris : "Monsieur le Duc de Feltre ... Les quatre bataillons du 24e léger seront à 800 hommes présents sous les armes au 1er février, à Osnabrück. Il lui manque, je crois, peut-être à ce complet 600 hommes. Présentez-moi un projet pour détacher des 5es bataillons d'infanterie légère dont les régiments sont en Espagne les hommes disponibles pour former les 600 hommes nécessaires pour recruter ce régiment ; les 21e, 28e, 27e, 17e, 25e, 6e, 2e, 4e, 12e, 16e, 23e, etc. pourront fournir ces 600 hommes. Choisissez dans chaque dépôt ce qu'on peut en tirer ..." (Correspondance de Napoléon, t.23, lettre 18367 ; Correspondance générale de Napoléon, t.11, lettre 29460).
/ 1812, Russie
Le 2 janvier 1812, l'Empereur écrit au Général Lacuée, Comte de Cessac, Ministre directeur de l’Administration de la Guerre, à Paris : "Monsieur le Comte de Cessac, je vous envoie pour votre gouverne l’organisation de la Grande Armée. Le corps de l’Elbe formera deux corps. Il est nécessaire d’envoyer un ordonnateur à chaque corps et tout le personnel d’administration qui est indispensable. Présentez-moi un projet d’organisation. Comme je n’ai pas encore organisé en deux corps le corps d’observation de l’Elbe, envoyez-y tout double.
NOTE SUR L’ORGANISATION DE LA GRANDE ARMÉE.
La Grande Armée sera partagée en quatre corps : le corps d’observation de l’Elbe en fera deux; le corps d’observation de l’Océan en fera un ; le corps d’observation d’Italie en fera un autre.
La Grande Armée sera organisée en 15 divisions d’infanterie.
... 3e division : 17e léger, 5 bataillons; 12e de ligne, 5 bataillons; 21e de ligne, 5 bataillons; 127e de ligne, 2 bataillons; total, 17 bataillons ..." (Correspondance de Napoléon, t.23, lettre 18410 ; Correspondance générale de Napoléon, t.11, lettre 29642).
Le 8 janvier 1812, Napoléon écrit, depuis Paris, au Général Clarke :
"Monsieur le duc de Feltre ... Vous donnerez l'ordre que 800 hommes pris dans les dépôts des 21e, 27e, 28e, 25e, 17e, 10e et 6e d'infanterie légère et autres régiments qui sont en Espagne se dirigent sur Osnabrück, où ils seront incorporés dans le 26e léger qui, par ce moyen, sera au grand complet de 2300 hommes" (Correspondance de Napoléon).
Depuis le début janvier 1812, Napoléon forme des Demi-brigades provisoires avec les 4es Bataillons des Régiments revenus ou stationnés en France. Il écrit à Berthier le 2 avril 1812 depuis Saint-Cloud : "... vous donnerez ordre qu'au 30 avril le le 4e bataillon du 17e Léger qui est à Strasbourg, fort de 840 hommes, en parte pour se reunir à Paris aux 4e bataillon des 2e et 4e Léger. Ces trois bataillons formeront la 1re demi-brigade provisoire. Nommez un major en second pour la commander ; vous en passerez la revue, vous nommerez aux différentes places vacantes et vous prendrez mes ordres pour faire partir cette dernière brigade pour Caen s'il y a lieu ...
Par ces dispositions, toutes les côtes de l'Empire seront suffisamment pourvues, en attendant la formation des cohortes de gardes nationales. Il devient pressant que les cadres de ces bataillons soient complets en officiers ; qu'ils aient leurs chefs de bataillon, et que vous nommiez les 15 majors en second qui devront commander ces demi-brigades. Vous ferez partir le 15 avril ces majors en 2nd pour visiter les dépôts qui fournissent aux demi-brigades.
Vous aurez soin de prévenir le ministre de l'Administration de la guerre afin qu'il donne des ordres, et prenne des mesures pour que l'habillement ne manque pas.
Vous autoriserez les majors en 2nd à faire partir le 30 avril les 4es bataillons à 600 hommes. Les 200 autres hommes viendront un mois après.
Les bataillons reçoivent suffisamment de conscrits pour se compléter, hormis le 4e bataillon du 17e léger qui est à Strasbourg, et qui reçoit 500 hommes, aura besoin de 200 hommes ...
Ces demi-brigades ne doivent rien déranger à la comptabilité. Les bataillons qui les composent doivent correspondre avec leurs dépôts pour l'administration
Annexe
Formation des demi-brigades provisoires, de l'Intérieur et des côtes
1ère demi-brigade à Versailles (1ère demi-brigade de réserve d’Espagne)
1er bataillon : 4e bataillon du 2e léger (dépôt à Paris) : 254 conscrits du Finistère et 674 d’Ille-et-Vilaine ; total 928 ; 228 conscrits de 1812 non employés dans cette organisation.
2e bataillon : 4e bataillon du 4e léger (dépôt à Paris) : 100 conscrits du Finistère et 839 des Côtes-du-Nord ; total 939 ; 239 conscrits de 1812 non employés dans cette organisation.
3e bataillon : 4e bataillon du 17e léger (dépôt à Strasbourg) : 120 conscrits de l’Aisne et 418 de l’Yonne ; total 538 ; manque 162" (Picard E. et Tuetey L. : « Correspondance inédite de Napoléon 1er conservée aux Archives de la Guerre », Paris, 1913, t. 5, lettre 7057 (extrait d’un ordre de l’Empereur daté de Saint-Cloud le 2 avril 1812) ; Correspondance générale de Napoléon, t.12, lettre 30370 (intégrale)).
Le 30 avril 1812, Napoléon écrit, depuis Saint-Cloud, au Général Clarke : "Monsieur le duc de Feltre ... A la (blanc) demi-brigade provisoire, vous prenez 162 hommes du 9e léger, pour les placer dans le bataillon du 17e léger. J'approuve cette disposition ..." (Picard E. et Tuetey L. : « Correspondance inédite de Napoléon 1er conservée aux Archives de la Guerre », Paris, 1913, t. 5, lettre 7186 ; Correspondance générale de Napoléon, t.12, lettre 30538).
Le 8 juillet 1812, l'Empereur écrit, depuis Vilna, au Général Clarke : "Monsieur le duc de Feltre, donnez ordre que la 1re demi-brigade provisoire d'infanterie légère, composée des bataillons du 2e d'infanterie légère, du 4e et du 17e soit complétée sans délai, c'est-à-dire à 3.400 hommes. Passez-en la revue pour vous assurer qu'il ne manque aucun officier, que le major en 2e s'y trouve, ainsi que les trois chefs de bataillon, et que l'armement et l’habillement sont en bon état. Quand vous vous en serez assuré vous ferez partir cette demi-brigade pour Hamburg, où elle fera partie de la 2e division de réserve commandée par le général Heudelet. Elle augmentera la garnison de Hamburg, Vous prendrez dans les 5es bataillons des 2e et 4e, et, s'il est nécessaire, du 12e, les hommes dont vous aurez besoin pour compléter ces trois bataillons" (Picard E. et Tuetey L. : « Correspondance inédite de Napoléon 1er conservée aux Archives de la Guerre », Paris, 1913, t. 5, lettre 7418 ; Correspondance générale de Napoléon, t.12, lettre 31156).
Le 5 octobre 1812, l'Empereur écrit, depuis Moscou, au Général Clarke, Ministre de la Guerre : "Monsieur le duc de Feltre, la 1re demi-brigade provisoire de la division Heudelet n'est que de 2.200 hommes ; elle devrait être de 2.580 hommes ; il faudrait donc lui envoyer 400 hommes des dépôts des 2e léger, 4e léger et 17e léger. II y manque, en outre, 6 ou 7 officiers qu'il faudrait lui envoyer ...
Ainsi, la division Heudelet, qui est composée de cinq demi-brigades (chaque demi-brigade de trois bataillons, hormis la 6e qui en a quatre, et que je ne compte que pour trois), ne forme que 10.500 hommes et devrait former 12.900 hommes.
Je désire donc que vous fassiez partir des dépôts de ces régiments tout ce qui est disponible afin de compléter les bataillons de cette division ...
Nommez sans délai à toutes les places d'officiers vacantes. Attachez- vous à bien organiser cette division, que je compte faire venir à la Grande Armée, pour entrer en ligne dans le courant de l'hiver, et au plus tard au printemps. Veillez à ce qu'elle ait son armement et son habillement en bon état ; seize pièces d'artillerie attelées, une compagnie de sapeurs, 3 chirurgiens par demi-brigade, avec un caisson, et, en outre, une ambulance avec des chirurgiens pour la division., 3 généraux de brigade doivent être attachés à cette division.
Je vous prie de prendre toutes les mesures nécessaires pour que, lorsque cette division marchera, elle ne manque de rien.
Il faut aussi qu'elle ait 12 moulins portatifs par demi-brigade, et 10 à la réserve de la division, ce qui fera 70 moulins portatifs.
Envoyez-les-lui, ou seulement envoyez les modèles, pour qu'elle les fasse faire à Hamburg, ou dans le lieu où elle se trouvera. Ces moulins seront distribués à raison de 4 par bataillon. Il est nécessaire aussi que cette division ait ses effets de campement" (Picard E. et Tuetey L. : « Correspondance inédite de Napoléon 1er conservée aux Archives de la Guerre », Paris, 1913, t. 5, lettre 7585 ; Correspondance générale de Napoléon, t.12, lettre 31819).
/ 1812, Espagne et Portugal
Napoléon écrit, le 5 février 1812, au Général Mathieu Dumas, Conseiller d’Etat, Directeur général des Revues et de la Conscription : "Les 4es bataillons du 6e léger et du 17e id. font partie des trois régiments provenant de l'armée du Portugal. Actuellement ils sont en Navarre. Il est donc impossible que ces cadres rentrent en France ..." (Picard E. et Tuetey L. : « Correspondance inédite de Napoléon 1er conservée aux Archives de la Guerre », Paris, 1913, t. 4, lettre 6741 ; Correspondance générale de Napoléon, t.12, lettre 29913).
Le 29 février 1812, l'Empereur écrit, depuis Paris, au Général Clarke, Duc de Feltre, Ministre de la Guerre, à Paris : "Monsieur le Duc de Feltre, j'ai jugé convenable de réunir dans la 10e division militaire une division de réserve composée d'infanterie, de cavalerie et d'artillerie, qui mette une fois pour toutes mes frontières à l'abri des incursions des brigands.
Mon intention est de confier ce commandement au général Travot. Vous lui donnerez ordre de partir dans les vingt-quatre heures qui suivront la réception de votre lettre pour se rendre à Toulouse ; il s'entendra avec le général Lhuillier, qui commande la 11e division militaire, afin qu'au moindre événement les colonnes de la réserve de Bayonne se mettent en mouvement et se dirigent sur Tarbes.
Lorsqu'il aura reconnu la frontière, il placera ses troupes de la manière qu'il jugera la plus convenable ; il fera même construire quelques tours défensives aux points les plus importants des cols, si cela est nécessaire. Comme de raison, il ne placera pas ses troupes sur le territoire français, mais sur le revers des montagnes et de manière à être maître du pendant des eaux. Enfin il ne doit pas oublier que son seul but doit être de défendre la frontière ...
Le général Gareau, qui est à Mont-Louis, sera sous ses ordres. Le général Wouillemont commandera sa droite à Saint-Girons. Le général Brouard recevra l'ordre de se rendre auprès du général Travot pour commander son avant-garde aux débouchés d'Ax et de l'Hospitalet.
Le général Travot portera d'abord son quartier général à Toulouse, et, aussitôt que ses dispositions seront faites et que ses troupes seront suffisamment organisées, il se rendra à Foix ; il se portera ensuite sur Tarbes et Mont-Louis ; il visitera lui-même tous ses postes et prendra des mesures telles que je n'entende plus parler d'outrages faits au territoire français par des brigands.
Les troupes aux ordres du général Travot seront :
... 3° Le régiment qui fait actuellement partie de la réserve de Bayonne, qui est commandé par le major en second Vallet et qui est composé d'hommes des 17e et 31e légers et du 86e de ligne ; auquel régiment vous enverrez l'ordre de se rendre à Tarbes, où il recevra les ordres ultérieurs du général commandant ...
On doit avoir au Dépôt des renseignements sur ce qu'il y a à faire pour rectifier cette frontière ; faites-les rechercher. Mon intention est que tout le pendant des eaux ainsi que les bonnes positions soient à nous, et que l'on construise des tours sur les cols où il sera nécessaire. Vous me proposerez un décret de réunion aux départements frontières de tous les pendants des eaux ..." (Correspondance de Napoléon, t.23, lettre 18531 ; Correspondance générale de Napoléon, t.12, lettre 30088)
En 1813, le Régiment participe à l’affaire de Haro (Espagne) le 8 avril ; à celle de Frias le 15 juin ; au combat de Villafranca (Espagne) le 24 juin. Les 20 et 30 juillet, c’est la retraite de Pampelune ; puis le passage de la Bidassoa le 31 août ; et enfin des combats dans les Pyrénées le 7 octobre. Les 9 et 10 novembre, le Régiment combat devant Bayonne.
/ 1813, Allemagne
Une autre partie du Régiment participe à la défense de Danzig (9 juin).
Le 4 août 1813, l'Empereur, depuis Dresde, ordonne : "... TITRE II. — Corps d'observation de Bavière.
Art. 12. — Le corps d'observation sera composé des 51e, 52e, 53e et 54e divisions.
Art. 13. — Les quatre divisions du corps d'observation de Bavière seront composées de la manière suivante :
... 52e division
Commandé par un major : Le 2e bataillon du 24e de ligne, le 2e bataillon du 39e de ligne.
Commandé par un major : Le 2e bataillon du 17e léger, le 2e bataillon du 29e léger.
Commandé par un major : Le 2e bataillon du 54e de ligne, le 2e bataillon du 95e de ligne.
Commandé par un major : Le 2e bataillon du 8e de ligne, le 2e bataillon du 88e de ligne.
Commandé par un major : Le 2e bataillon du 28e de ligne, le 6e bataillon du 70e de ligne, le 6e bataillon du 15e de ligne ...
Art 14. — Le major général enverra tous les majors nécessaires pour les 51e et 52e divisions.
Art. 15. - Les 51e et 52e divisions se réuniront à Würzbourg ...
Art. 20. — Notre major général fera toutes les dispositions nécessaires pour l'exécution du présent ordre" (Chuquet A. : Lettres de l'empereur Napoléon, du 1er août au 18 octobre 1813, non insérées dans la correspondance, p. 9).
Le 6 août 1813, l'Empereur, depuis Dresde, décrète : "Napoléon, Empereur des Français.
Nous avons décrété et décrétons ce qui suit:
TITRE PREMIER. — Corps d'observation de Bavière.
Article premier. — Le corps d'observation de Bavière sera composé, comme nous l'avons ordonné par notre ordre du 4 dernier, de quatre divisions, savoir: la 51e, la 52e, la 53e et la 54e.
Art. 2. - Ces quatre divisions seront composées de la manière suivante :
52e division
Commande par un major : 24e de ligne, 2e bataillon, 39e de ligne, 2e bataillon.
Commandé par un major : 17e léger, 2e bataillon ; 29e léger, 4e bataillon.
Commandé par un major : 54e de ligne, 2e bataillon ; 95e de ligne, 2e bataillon.
Commandé par un major : 8e de ligne, 2e bataillon ; 88e de ligne, 2e bataillon.
28e de ligne, 4e bataillon.
Commandé par un major : 15e de ligne, 6e bataillon ; 70e de ligne, 6e bataillon.
Total : 11 bataillons ...
54e division
Commandé par un major : 51e de ligne, 2e bataillon ; 55e de ligne, 2e bataillon.
Commandé par un major : 62e de ligne, 3e bataillon ; 1er de ligne, 3e bataillon.
Commandé par un major : 23e de ligne, 3e bataillon ; 26e de ligne, 5e bataillon.
Commandé par un major : 32e léger, 1er bataillon ; 17e léger, 3e bataillon.
Commande par un major : 1er de marine, 7e bataillon ; 2e de marine, 9e bataillon.
Total: 10 bataillons ..." (Chuquet A. : Lettres de l'empereur Napoléon, du 1er août au 18 octobre 1813, non insérées dans la correspondance, p. 20).
Le 17e est à la bataille de Leipzig (18 octobre) puis à la défense de cette ville. Elle donne encore à Hanau le 30 octobre.
L’ordre de formation et de réorganisation de l’armée arrêté par l’Empereur le 7 novembre 1813, indique : "ARTICLE PREMIER.
L'armée sera organisée de la manière suivante :
Le onzième corps, commandé par le duc de Tarente, sera composé de la trente et unième et de la trente-cinquième division …
ART. 2.
Tous ces corps seront successivement portés à quatre divisions ...
QUATRIÈME CORPS D'ARMÉE ...
ART . 13.
La cinquante et unième division sera composée ainsi qu'il suit :
Un bataillon du 10e léger ...
Un id. du 17e id. ..." (Mémoires du Maréchal Marmont, tome 6, page 105 et page 415).
Le 21 décembre 1813, l’Empereur écrit, depuis Paris, à propos des troupes qui vont former la garnison de Mayence.
"ORDRES.
Le 4e corps d’armée, commandé par le général Morand, restera composé de quatre divisions, ainsi qu’il suit :
... 32e division, général Durutte : 10e léger, deux bataillons ; 17e, deux ; 36e, deux ; 66e de ligne, deux ; 103e un ; 131e deux ; 132e, deux ; total, treize bataillons ...
En conséquence, les deux bataillons du 10e léger et les deux bataillons du 17e léger feront désormais partie de la 32e division, au lieu de la 51e" (Correspondance de Napoléon, t. 26, 21024).
Toujours le 21 décembre 1813, l'Empereur écrit encore, depuis Paris, au Général Clarke, Ministre de la Guerre : "Monsieur le duc de Feltre, je viens d'examiner le tableau de l'infanterie qui est joint à votre travail du 19 décembre ...
Le 4e corps sera organisé de la manière suivante :
1re division : comme cela est porté dans votre travail
2e division, de : 2 bataillons du 10e léger ; 2 bataillons du 17e ; 1 bataillon du 52e ; 1 bataillon du 67e ; 2 bataillons du 82e ; 2 bataillons du 101e ; 2 bataillons du 156e ; 12 bataillons ..." (Correspondance générale de Napoléon, t.14, lettre 37628).
/ 1814
Durant la campagne de France, le 1er Bataillon fait face aux Alliés à Bar sur Aube (27 février).
En mars, Bar sur Seine.
Le 15 mars 1814, l'Empereur écrit, depuis Reims, au Prince de Neuchâtel, Major général, à Reims : "Mon Cousin, donnez ordre au général Broussier, à Strasbourg, de laisser le commandement de la place au général Bonnard, et de réunir le 3e bataillon du 39e et le 3e du 133e, qui sont à Landau, complétés ensemble à 900 hommes ; le 2e bataillon du 15e, le 4e du 57e, le 1er et le 4e du 128e, un bataillon composé de deux compagnies du 18e, de deux du 152e, de deux du 17e léger, et complété à 900 hommes, ce qui fera 3,800 hommes de la garnison de Strasbourg ; le 4e bataillon du 48e, trois compagnies du 5e bataillon du 10e léger, ce qui fera 1,400 hommes de la garnison de Schlestadt ; enfin le 3e bataillon du 6e léger qui est à Phalsbourg ; total, 6,700 hommes d'infanterie.
Donnez-lui ordre d'employer dans ces divisions les généraux Schramm et Dermoncourt ; d'organiser à Strasbourg une batterie à pied de huit pièces et une à cheval de six pièces, ce qui fera quatorze pièces pour sa division. Il se servira des 3oo chevaux de trait qui se trouvent à Strasbourg et fera servir ses pièces par l'artillerie et les pontonniers qu'il y a dans cette place.
Il réunira les 200 hommes du 19e de dragons, du 7e de chasseurs et du 8e de hussards, ainsi que les 200 hommes du 16e de chasseurs qui est à Neuf-Brisach.
Il aura donc sous ses ordres 6,700 hommes d'infanterie, quatorze bouches à feu et près de 500 hommes de cavalerie.
Donnez-lui pour instruction de tâcher avec cette division de venir nous joindre, en se jetant de Phalsbourg sur Metz, Verdun ou toute autre direction, mais en évitant les gros corps ennemis" (Correspondance de Napoléon, t. 27, 21492 ; Correspondance générale de Napoléon, t.15, lettre 38544).
Arcis sur Aube (21 mars) et Saint Dizier. Les 2ème et 3ème Bataillons sont au siège de Mayence, le 5ème à celui de Strasbourg (8 avril).
Après cette campagne, le 17ème est dissous. Il donnera toutefois naissance à la Légion du Var en 1816.
Uniformes
Sources :
- H. M. Brauer, H. Knötel, E. Nussbaum : “Die Französische Infanterie Napoleon I. (II. Teil) 1809-1813 : das 17. Leichte Inf. Regt. 1809” ; Uniformbogen, planche 38.
- Boisselier H. : Série des Tambours Majors, planche 65 (d’après Boersch).
- Cdt Bucquoy : “Les uniformes du premier empire, l’Infanterie”.
- Fichier Carl, planche K.
- A. Martinien : “Tableaux par corps et par batailles des officiers tués et blessés pendant les guerres de l’empire ( 1805-1815 )”.
- Petits Soldats d’Alsace, planches 102 et 103 d’après Boersch.
- Rigo : “Les grenadiers d’Oudinot” ; Tradition N°61, mai juin 1981.