Le 33e Régiment d'Infanterie légère, 1810-1814

Accès à la liste des Officiers, cadres d'Etat major, Sous officiers et Soldats du 33e Léger

Avertissement et remerciements : Cet article, que nous compléterons au fur et à mesure de nos découvertes ultérieures, nous a été adressé par notre collègue du Bivouac, Didier Davin, que nous remercions tout particulièrement pour sa disponibilité et son érudition.

En 1808, l'Empereur a pour projet de créer un 33e Régiment d'Infanterie Légère formé à partir d'un Régiment Provisoire de l’Armée d'Espagne. Mais, le 13 janvier 1809, Napoléon écrit, depuis Valladolid, au général Clarke, Ministre de la Guerre : "Monsieur le général Clarke, je reçois votre lettre du 4. Mon intention est que le 33e légère ne soit pas organisé, et que les officiers du dépôt de ce corps qui est à Mont-de-Marsan rejoignent leurs anciens corps respectifs. Quant aux hommes de ce dépôt, ils seront versés dans celui du 16e qui est à Bayonne" (Picard E. et Tuetey L. : « Correspondance inédite de Napoléon 1er conservée aux Archives de la Guerre », Paris, 1913, t. 2, lettre 2669; Correspondance générale de Napoléon, t.8, lettre 19806).

Le 16 janvier 1809, l'Empereur persiste et signe; en effet, il écrit, depuis Valladolid, au Général Clarke, Ministre de la Guerre : "Monsieur le général Clarke, je vous renvoie votre état pour servir à la répartition de la levée de 1810 ... Le 33e d’infanterie légère n'existe pas ..." (Picard E. et Tuetey L. : « Correspondance inédite de Napoléon 1er conservée aux Archives de la Guerre », Paris, 1913, t. 2, lettre 2680 ; Correspondance générale de Napoléon, t.8, lettre 19868)

Le projet sera repris l'année suivante.

Un Régiment franco-hollandais

Carabiniers et Officier de Chasseurs du 1er Léger hollandais d’après Suhr
Fig 1 Carabiniers et Officier de Chasseurs du 1er Léger hollandais d’après Suhr

Le royaume de Hollande a été rattaché à l’Empire et divisé en départements "français" le 9 juillet 1810 après un grignotage continu de son territoire. Les forces hollandaises prirent donc rang dans l’armée française. L’Infanterie formant 4 Régiments de Ligne (123e au 126e de Ligne) et un Régiment d’Infanterie légère : le 33e.

C’est le 3 octobre 1810, à Groningue, sous la supervision du Général Molitor que se forme le 33e Léger "français", à partir des deux Bataillons du 1er Régiment de Chasseurs à pied ou 1er Léger (Note 1) et du 1er Bataillon du 6e de Ligne de l’ex armée du Roi Louis Bonaparte, frère déchu de l’Empereur.

Le Régiment est mis sur le pied de 4 Bataillons de guerre : les trois premiers à 2 Compagnies d’élite (Carabiniers et Voltigeurs) et 4 Compagnies de Chasseurs, le 4e à 6 Compagnies de Chasseurs, et un 5e Bataillon de Dépôt.

L’encadrement du Régiment, très nationaliste, n’est pas en faveur de l’Empereur, et celui-ci se méfie de ce Régiment ; il va donc chercher à épurer un certain nombre d’Officiers mais cela sera insuffisant. Le Colonel est Marguerye, un français, Colonel à la suite Behr, les Chefs de Bataillons sont : Everts, De Jongh, Schuurman et Van Ommeren. On parle hollandais dans le Régiment, ce qui est logique, et le règlement militaire français n’est pas encore de rigueur.

Le 6 octobre 1810, l'Empereur adresse, depuis Fontainebleau, au Général Clarke, Duc de Feltre, Ministre de la Guerre, à Paris, une Note sur l'organisation des armées; concernant l'Armée d'Allemagne, il écrit : "… 1er corps : le 7e d'infanterie légère formerait quatre bataillons ; le 13e, quatre ; le 15e, quatre (le 4e bataillon de ce régiment, étant en Espagne, serait remplacé par le 3e bataillon du 6e léger) ; le 33e d'infanterie légère, quatre ; le 12e de ligne, quatre ; le 17e, quatre ; le 21e quatre ; le 25e, trois (le 4e bataillon en Espagne) ; le 30e, quatre ; le 33e quatre ; le 48e, quatre ; le 57e, quatre ; le 61e, quatre ; le 85e, quatre ; le 108e, quatre ; le 111e, quatre ; total, 16 régiments formant 63 bataillons.
Ces 63 bataillons composeraient 4 divisions ; chaque division serait formée d'un régiment d'infanterie légère et de 3 régiments de ligne. Ce premier corps serait celui qui est actuellement en Allemagne, sous les ordres du prince d'Eckmühl ...
TROISIÈME PARTIE.
… 6° Provisoirement les divisions seront fortes de 5 régiments. Quand j'enverrai le 33e d'infanterie légère et les 4es bataillons qui manquent, je formerai 4 divisions, fortes chacune de 4 régiments
" (Correspondance de Napoléon, t.21, lettre 17000 ; Correspondance générale de Napoléon, t.10, lettre 24816).

Le 18 novembre 1810, l'Empereur écrit, depuis Paris, au Général Clarke, Ministre de la Guerre : "Monsieur le duc de Feltre, les 5es bataillons des 4 régiments hollandais seront placés, savoir : celui du 33e d'infanterie légère à Groningue ..." (Picard E. et Tuetey L. : « Correspondance inédite de Napoléon 1er conservée aux Archives de la Guerre », Paris, 1913, t. 3, lettre 4826 ; Correspondance générale de Napoléon, t.10, lettre 25277).

Le Duc de Feltre adresse à l'Empereur la question suivante, portant sur l'organisation des Régiments hollandais : "Le décret impérial du 26 de ce mois qui détermine définitivement la composition des régiments hollandais et la manière dont ils seront recrutés porte article 3, qu'il y aura par compagnie 20 officiers et sous-officiers, 80 soldats hollandais et 56 étrangers, ce qui portera le complet des cinq régiments à 14.000 hollandais et 5.600 étrangers.
Je prie Sa Majesté de me faire connaître si son intention est que ces compagnies soient incorporées, comme celles d'infanterie, de deux tiers de Hollandais et d'un tiers d'étrangers
". Ce à quoi l'Empereur répond, le 19 novembre 1810, depuis Paris : "Tous Hollandais" (Brotonne (L. de) : « Dernières Lettres inédites de Napoléon 1er, collationnées sur les textes et publiées », Paris, 1903, t. 1, lettre 1182).

Le 6 décembre 1810, le Régiment forme une Compagnie d’Artillerie régimentaire et réorganise les 4 Compagnies de Chasseurs de son Dépôt aux ordres du Major Van Bersteyn.

Le Régiment doit rejoindre l’Armée d’Allemagne du Maréchal Davout ; Napoléon lui écrit, depuis Paris, le 21 janvier 1811 : "Mon Cousin, mon intention est d'envoyer à votre armée un nouveau régiment français d'infanterie légère et quatre régiments hollandais, et qu'il soit formé une 4e division, de sorte que votre corps sera composé de quatre divisions, chacune de cinq régiments, savoir : d'un régiment d'infanterie légère et de trois régiments de ligne français et d'un régiment hollandais. La division où sera le 33e léger aura un autre régiment d'infanterie légère français.
Mon intention est de réunir l'artillerie et tout ce qui est nécessaire pour pouvoir, dans le courant de l’été, former, de ces quatre divisions de cinq régiments chacune, cinq divisions de quatre régiments. Il est donc nécessaire qu'il y ait aux parcs de l'artillerie et du génie le matériel nécessaire pour former ces cinq divisions.
Comme chaque régiment sera de quatre bataillons, je désire qu'il y ait trois pièces régimentaires au lieu de deux ; ce qui ferait soixante pièces de régiment. Chaque division d'infanterie devrait avoir une compagnie d'artillerie légère, ce qui ferait cinq compagnies ...
Ainsi votre corps d'armée serait composé de cinq divisions d'infanterie, de trois brigades de cavalerie légère, d'une division de cavalerie de réserve, de cent quatre-vingts bouches à feu, et présenterait, tout compris, une force de 80,000 hommes, que je voudrais avoir toujours disponible pour former l'avant-garde et porter où cela serait nécessaire ...
" (Correspondance de Napoléon, t.21, lettre 17289 ; Correspondance générale de Napoléon, t.10, lettre 25743).

Le 23 janvier 1811, "On propose à Sa Majesté d'employer dans l'intérieur, comme adjudant commandant, M. Behr, colonel à la suite du 33e régiment d'infanterie légère, qui a été colonel du 6e régiment de ligne hollandais" ; "Le placer à Naples en le faisant connaître", répond l'Empereur (Picard E. et Tuetey L. : « Correspondance inédite de Napoléon 1er conservée aux Archives de la Guerre », Paris, 1913, t. 4, lettre 4995).

Le même 23 janvier 1811, "On présente à Sa Majesté un état nominatif des officiers ci-devant hollandais des 33e régiment d'infanterie légère, 123e, 124e, 125e et 126e régiments d'infanterie de ligne, pour être confirmés dans leurs grades respectifs, à la date de leur nomination aux grades qu'ils occupent"; le Général Comte de Lobau répond : "Sa Majesté n'a pas agréé cette proposition et m'a donné l'ordre d'informer le ministre de la guerre, que les cinq régiments d'infanterie, les deux régiments de cavalerie et le régiment d'artillerie ci-devant hollandais fixaient son attention, qu'elle désirait que le ministre lui présentât sous huit jours un état des officiers de ces huit régiments afin de statuer sur leur sort et breveter les conservés. Sa Majesté désire que les colonels soient des hommes sûrs et que moitié des officiers supérieurs d'état-major soient Français ; où le colonel sera français, le major sera hollandais et vice versa. Donner à chaque bataillon deux capitaines, deux lieutenants, deux sous-lieutenants. Les répartir pour que chaque compagnie ait un officier français. Les officiers français qui permuteront ainsi pourront être pris dans toutes les armées, celle d'Espagne exceptée, et remplacés par des officiers hollandais. N'envoyez aux régiments hollandais que des officiers français recommandables. Retirer des régiments hollandais les officiers qui pourraient conserver le plus d'esprit national, afin de parvenir à les franciser. Faire la même chose pour les officiers des autres armes. Cet état de choses établi pourra se maintenir pendant 1811 ; pendant 1812, les régiments hollandais auront au moins moitié Français parmi leurs officiers de compagnie ; on arrivera à ce but d'une manière insensible par les remplacements ordinaires qui se présenteront ..." (Picard E. et Tuetey L. : « Correspondance inédite de Napoléon 1er conservée aux Archives de la Guerre », Paris, 1913, t. 4, lettre 4996 - Sans date ; extraite du « Travail du ministre de la guerre avec S. M. l'Empereur et Roi, daté du 23 janvier 1811 »).

Le 1er février 1811, le Colonel Marguerye part donc avec ses trois premiers Bataillons pour Brême se mettre sous les ordres de Davout au Corps d’Observation de l’Elbe.

Le 9 février 1811, l'Empereur, depuis Paris, ordonne que "Les régiments hollandais incorporés dans l'armée française prendront chacun, selon leur arme, l'uniforme français au fur et à mesure des renouvellements qui auront lieu aux époques déterminées par les lois qui les régissent" (Chuquet A. : « Ordres et apostilles de Napoléon, 1799-1815 », Paris, 1911, t.3, lettre 4455).

Le 11 février 1811, l'Empereur écrit, depuis Paris, au Général Clarke, Ministre de la Guerre : "Monsieur le duc de Feltre, il n'y a à l'armée d'Allemagne que 15 régiments ; le 16e sera le 33e d'infanterie légère.
Mon décret, qui porte à 4 pièces les pièces de chaque régiment, doit donc être appliqué à ce régiment.
Vous noterez que les 16 régiments de l'armée d'Allemagne seront augmentés de leur quatrième bataillon en mai. Ils auront ainsi tout le mois de mai pour se former, car il n'est pas probable que les 4es bataillons puissent arriver aux régiments avant la fin de mai.
Donnez ordre que le 33e se tienne prêt à entrer en campagne, et à se rendre à l'armée d'Allemagne. Faites passer la revue de ce régiment ; faites former sa compagnie de canonniers, et faites-lui fournir ses caissons, harnais, etc.
" (Picard E. et Tuetey L. : « Correspondance inédite de Napoléon 1er conservée aux Archives de la Guerre », Paris, 1913, t. 4, lettre 5056; Correspondance générale de Napoléon, t.10, lettre 25907).

Et dans une autre lettre, elle aussi adressée au Duc de Feltre, et datée de Paris, le 11 février 1811 : "Donnez ordre que le 33e régiment d'infanterie légère qui est dans la 31e division militaire, se tienne prêt à partir. Faites former sa compagnie de canonniers, et faites-lui fournir quatre pièces de canon, ses caissons, harnais, etc. Mon décret qui porte à quatre pièces les pièces de chaque régiment, doit donc être appliqué à ce régiment" (Chuquet A. : « Ordres et apostilles de Napoléon, 1799-1815 », Paris, 1911, t.3, lettre 4458).

Napoléon écrit, le 13 février 1811, depuis Paris, au Général Clarke, Duc de Feltre, Ministre de la Guerre, à Parise, pour lui préciser les modifications de l’Armée d’Allemagne : "Monsieur le Duc de Feltre, au 1er avril l'armée d'Allemagne sera composée de la manière suivante :
... 4e division : le général de division Dessaix, commandant ; les généraux Barbanègre et Friederichs, généraux de brigade. 33e léger ; 67e, 108e, 85e de ligne.
Chaque régiment, dans le courant de l'été, aura 4 bataillons ; ce qui fera 16 bataillons par division ou 12,000 hommes.
Chaque régiment aura également, dans le courant de l'été, 4 pièces de canon ; ce qui fera 16 pièces de canon par division ...
Les mouvements de l'armée d'Allemagne doivent se faire par Wesel, qui est le grand dépôt.
Ces ordres doivent être tenus secrets, et vous devez prescrire les différentes dispositions sans que personne ait connaissance de cette lettre. Vous m'apporterez vous-même la formation de l'armée en ses différentes parties, avec la désignation des officiers, pour que je l'approuve, et vous l'enverrez ensuite au prince d'Eckmühl, comme définitivement arrêtée ...
" (Correspondance de Napoléon, t.21, lettre 17355 ; Correspondance générale de Napoléon, t.10, lettre 25918).

Le 15 février 1811, à Paris, à la question "Sur le mode de recrutement des étrangers admis dans les régiments ci-devant hollandais", l'Empereur répond : "Ne pourrait-on pas se servir du dépôt de recrutement de Gorcum jusqu’à nouvel ordre ?" (Chuquet A. : « Ordres et apostilles de Napoléon, 1799-1815 », Paris, 1911, t.3, lettre 4464).

Le 5 mars 1811, l'Empereur écrit, depuis Paris, au Général Clarke, Duc de Feltre, Ministre de la Guerre, à Paris : "Il devient très-urgent de faire dans les régiments hollandais les changements que j'ai ordonnés et d'y mettre le tiers d'officiers français. Il y a un mois que j'ai ordonné cela et vous ne m'avez pas présenté le travail ..." (Correspondance de Napoléon, t.21, lettre 17419).

Le 7 mars, depuis Paris,, il est écrit au Général Clarke : "Monsieur le duc de Feltre, donnez ordre que les trois bataillons du 33e léger, forts de 600 hommes chacun, partent au 1er avril prochain pour se rendre à l'armée d'Allemagne et faire partie d'une des divisions du corps du prince d'Eckmühl.
Le 4e bataillon restera à Emden
" (Picard E. et Tuetey L. : « Correspondance inédite de Napoléon 1er conservée aux Archives de la Guerre », Paris, 1913, t. 4, lettre 5140 - Non signé, copie certifiée conforme par le secrétaire général Fririon).

Le 7 même mars 1811, le Duc de Feltre écrit, depuis Paris, à l'Empereur : "Sire, J'ai l'honneur de rendre compte à Votre Majesté que d'après ses intentions j'ai donné ordre d'envoyer à Paris un détachement de chacun des 123e, 124e, 125e et 126e régiment d'infanterie de ligne, 33e régiment d'infanterie légère, 11e régiment de cuirassiers (sic) et 11e régiments de hussards avec leurs drapeaux, guidons ou étendards pour recevoir de Sa Majesté une aigle par régiment". Ce à quoi l'Empereur lui répond, depuis Paris, le 10 mars 1811 : "Renvoyé à M. le duc de Frioul pour s'entendre avec le ministre de la guerre afin que les aigles soient préparés pour ces régiments ainsi que pour les nouveaux régiments de chevau-légers polonais, le 2e régiment de chevau-légers hollandais et le 2e régiment de grenadiers. Me faire connaître le jour où se fera cette distribution" (Brotonne (L. de) : « Dernières Lettres inédites de Napoléon 1er, collationnées sur les textes et publiées », Paris, 1903, t. 2, lettre 1304).

Le 15 mars 1811, l'Empereur écrit, depuis Paris, à Davout : "... Il résulte de l'ordre que j'ai donné pour l'organisation de votre corps d'armée, que le 33e d'infanterie légère se mettra en marche le 1er avril prochain et complétera votre corps à seize régiments ..." (Chuquet A. : « Ordres et apostilles de Napoléon, 1799-1815 », Paris, 1912, t.4, lettre 5517).

Le 24 mars 1811, l'Empereur écrit, depuis Paris, au Maréchal Davout, Prince d'Eckmühl, Commandant en chef l'Armée d'Allemagne, Gouverneur des villes hanséatiques, à Hambourg : "Mon Cousin, le 33e régiment d'infanterie légère doit être arrivé à votre corps d'armée ... Le 33e régiment d'infanterie légère et le 57e resteront à Magdeburg sous les ordres du général de brigade Barbanègre ..." (Correspondance de Napoléon, t.21, lettre 17516 ; Correspondance générale de Napoléon, t.10, lettre 26380).

Le 25 mars 1811, l'Empereur écrit, depuis Paris, au Maréchal Davout, Prince d'Eckmühl, Commandant l'Armée d'Allemagne, à Hambourg : "Mon Cousin, je reçois votre lettre du 20 mars. Le partage que vous faites de vos seize régiments en quatre divisions ne me paraît pas convenable. Le 33e léger et le 111e ne peuvent pas être ensemble ; ce serait deux régiments étrangers dans la même division. Je vous ai envoyé hier l'organisation de l'armée, telle que je l'ai arrêtée ..." (Correspondance de Napoléon, t.21, lettre 17521).

Le 30 mars 1811, l'Empereur écrit, depuis Paris, au Général Clarke, Duc de Feltre, Ministre de la Guerre, à Paris : "... Les îles de Walcheren, Schouwen et Goeree seront gardées par les régiments de Walcheren. Les 4es bataillons des 124e, 125e, 126e de ligne et du 33e léger seront placés dans les points les plus importants. Pour faire le service dans les villes, il suffira de la gendarmerie et de la garde nationale …
Le duc de Reggio sera chargé du commandement de ces deux camps ; il ira y passer un mois et s'assurera de l'instruction des troupes ...
" (Correspondance de Napoléon, t.21, lettre 17532; Correspondance générale de Napoléon, t.10, lettre 26415).

Carabiniers et Officier de Chasseurs du 1er Léger hollandais d'après Suhr
Fig 2 Officier de Fusiliers de l’ex 6e de Ligne hollandais d’après Suhr

En avril, le Régiment est stationné à Stettin. Napoléon écrit le 12 avril 1811 au Général Clarke, Duc de Feltre, Ministre de la Guerre, à Paris : "... le 33e régiment d’infanterie légère n’a que 1800 hommes à ses trois bataillons qui sont en Allemagne. Il est indispensable que le 5e bataillon fasse partir de Groningue 100 hommes pour recruter ces trois bataillons ; les deux cent conscrits que le régiment va recevoir porteront le 4e bataillon à 700 hommes, ce qui pourra le mettre à même de partir avec tous les 4e bataillons du corps d’armée d’Allemagne ..." (Picard E. et Tuetey L. : « Correspondance inédite de Napoléon 1er conservée aux Archives de la Guerre », Paris, 1913, t. 4, lettre 5320; Correspondance générale de Napoléon, t.11, lettre 26639).

Le 13 avril 1811, le Maréchal Davout écrit, depuis Hambourg, à l’Empereur : "Sire, j'ai l'honneur de renvoyer à Votre Majesté, ainsi qu'elle le désire, le tableau de formation de l'armée d'Allemagne en avril et pour juin.
Votre Majesté me fait l'honneur de me demander des observations qui lui fassent connaitre sa situation au 1er avril, ce qui manque, et si, au 1er juin, j'aurai tout le monde et le personnel.
Au 1er avril, l'armée active était composée de 15 régiments d'infanterie à 3 bataillons ; 4 régiments de cuirassiers à 4 escadrons ; 6 régiments de cavalerie légère à 4 escadrons ; 5 compagnies d'artillerie à cheval ; 9 compagnies d'artillerie à pied ; 24 compagnies du train d'artillerie ; 1 de pontonniers ; 1 d'ouvriers ; 4 de sapeurs ; 1 du train du génie ; ce qui formait, y compris 1,790 hommes aux hôpitaux, une force totale de 50,105 hommes.
Depuis cette époque, j'ai reçu le 33e d'infanterie légère ...
Déjà sont arrivés le 33e léger ...
Votre Majesté me demande si toutes les compagnies d'artillerie des régiments sont formées ; elles le sont, conformément à votre décret du 11 février dernier, pour ce qui concerne le personnel. Quant au matériel, elles ont leurs caissons, il ne leur manque que les deux pièces d'augmentation ; il a fallu les envoyer prendre à Wesel, et elles sont en route.
Les régiments ont complété l'achat de leurs chevaux d'artillerie, et les harnais seront prêts sous peu de jours ...
" (Mazade C. (de) : « Correspondance du Maréchal Davout, prince d'Eckmühl : ses commandements, son ministère, 1801-1815 », t. 3, p. 223, lettre 953)./p>

Le 15 avril 1811, l'Empereur écrit, depuis Paris, au Maréchal Davout, Prince d'Eckmühl, commandant l'Armée d'Allemagne, à Hambourg : "Mon Cousin ... Je suppose que le 33e léger a ses quatre pièces de canon ; s'il ne les avait pas, faites-les-lui fournir sur-le-champ avec les caissons" (Correspondance de Napoléon, t.22, lettre 17609 ; Correspondance générale de Napoléon, t.11, lettre 26685).

Et dans la même journée, 15 avril 1811, l'Empereur écrit encore, depuis Paris, au Maréchal Davout, Prince d'Eckmühl, commandant l'Armée d'Allemagne, à Hambourg : "Mon cousin, je vous ai mandé que j'avais formé un 6e bataillon à tous les corps de votre armée, hormis au 33e léger ..." (Chuquet A. : « Ordres et apostilles de Napoléon, 1799-1815 », Paris, 1912, t.4, lettre 5554 ; Correspondance générale de Napoléon, t.11, lettre 26686).

Le 19 avril 1811, Napoléon décide que l'Armée d'Allemagne sera composée de trois Corps; le 1er est le Corps d'observation de l'Elbe, commandé par Davout. L'Empereur écrit en effet ce jour à au Général Clarke, Duc de Feltre, Ministre de la Guerre, à Paris : "Monsieur le Duc de Feltre, l'armée d'Allemagne sera composée de trois corps :
1° Le corps d'observation de l'Elbe ;
2° Le corps d'observation du Rhin ;
3° Le corps d'observation d'Italie.
CORPS D'OBSERVATIONDE L'ELBE.
Le corps d'observation de l'Elbe sera commandé par le prince d'Eckmühl. Il sera composé de cinq divisions d'infanterie et formé de la manière suivante :
... 4e Division : 33e de ligne, quatre bataillons ; 57e, cinq ; 85e, cinq ; Portugais, trois ; total, 17 bataillons.
Cette 4e division sera commandée par le général [...] ...
ARTILLERIE. — Chaque régiment aura quatre pièces de régiment, ce qui fera douze pièces par division, à l'exception de la 5e, qui en aura seize ...
" (Correspondance de Napoléon, t.22, lettre 17630 ; Correspondance générale de Napoléon, t.11, lettre 26753; Comprendre 33e Léger; le Général Dessaix est à la tête de cette Division).

Le même 19 avril 1811, l'Empereur écrit, depuis Paris, au Maréchal Davout, Prince d'Kckmhül, commandant l'Armée d'Allemagne, à Hambourg : "Mon Cousin ... Faites passer une revue de rigueur du 33e régiment léger, et faites-moi connaître ce que je puis en espérer. Faites mettre en état son armement, son habillement ; faites-lui fournir des souliers ..." (Correspondance de Napoléon, t.22, lettre 17632).

Le 20 avril 1811, l'Empereur écrit, depuis Paris, au Maréchal Davout, commandant le Corps d'Observation de l'Elbe et Gouverneur général des villes hanséatiques : "Mon cousin, je vous envoie un décret que vous ne recevrez que dans quelques jours par le ministre, par lequel j'attache un major en second à vos 15 régiments d'infanterie. Il est indispensable que vous me proposiez sur-le-champ la nomination de ces majors en second pris parmi les meilleurs chefs de bataillon qui seront remplacés par des capitaines, ceux-ci par des lieutenants et successivement. Ayez soin de faire de bons choix. Vous sentez combien il est nécessaire que les régiments que vous avez qui vont être de cinq bataillons en ligne aient un major en second qui commande le 3e et le 4e bataillon. Le colonel en commandera 2 ou 3 selon les circonstances.
Je vous ai mandé que j'avais créé un 6e bataillon à vos régiments. Formez-en les cadres chez vous ; car je compte envoyer 10000 hommes des dépôts en Allemagne, de sorte que ces 6es bataillons seront formés avant les 4es bataillons. Je ne comprends pas le 33e léger dans tous ces calculs. En réalité vous allez avoir d'ici au 1er juin 30 bataillons de renfort. Vous en avez 48, cela fera 78 bataillons ou plus de 60000 hommes d'infanterie sans les arrières, ce qui vous fera cinq belles divisions de 15 bataillons chacune ...
" (Chuquet A. : « Ordres et apostilles de Napoléon, 1799-1815 », Paris, 1912, t.4, lettre 5563; Correspondance générale de Napoléon, t.11, lettre 26780).

Le 23 avril 1811, l'Empereur écrit, depuis Saint-Cloud, au Général Clarke, Ministre de la Guerre : "Monsieur le duc de Feltre, vous recevrez le décret par lequel j'ai réglé la formation des 6es bataillons de l'armée d'Allemagne. J'ai changé les éléments de cette formation ...
Quant à l'infanterie légère, j'ai d'abord ôté de la liste le 23e qui a ses 3e et 4e bataillons en France et qui doit les fournir à l'armée ...
Quant au 33e, il n'est susceptible que d'avoir tout au plus 4 bataillons à l'armée. Le 6e bataillon ne sera pas formé ...
" (Correspondance générale de Napoléon, t.11, lettre 26814).

Le 25 avril 1811, le Maréchal Davout écrit, depuis Hambourg, à l’Empereur : "Sire, la lettre de Votre Majesté, du 20, me fait connaitre qu'elle a créé un 6e bataillon pour tous les régiments de l'armée d'Allemagne ; elle recommande d'en former les cadres à l'armée, son intention étant d'envoyer 10,000 hommes des dépôts en Allemagne, de sorte que les 6es bataillons seront formés avant les 4es.
Je m'empresse, Sire, de faire connaître à Votre Majesté qu'il arrive un malentendu dans l'exécution de ses intentions.
Je vais entrer dans des explications.
Dans une lettre du 12, Votre Majesté s'exprime ainsi :
« Je viens de prendre un décret pour former un 6e bataillon à tous vos régiments ; le ministre de la guerre vous transmettra ses dispositions ».
Dans une lettre du 15, Votre Majesté s'exprime ainsi :
« Je vous ai mandé que j'avais formé un 6e bataillon pour tous les corps de votre armée, hormis aux 33e et 15e légers et au 25e de ligne, dont les 4es bataillons viennent d'Espagne et sont déjà à leur 6e bataillon.
Le ministre de la guerre vous aura écrit pour les cadres que vous aurez à envoyer pour ces 6es bataillons ; s'il ne vous a pas écrit, mettez-les en marche sur-le-champ ».
A l'appui de cette lettre, il y avait l'expédition ci-jointe d'un décret de Votre Majesté.
Le jour de la réception de la lettre de Votre Majesté et du décret, tous les ordres out été donnés ; les choix ont été faits à la réception de ces ordres, et le lendemain les hommes ont été mis en marche par les routes les plus courtes sur leurs divers dépôts. Lorsque Votre Majesté recevra cette lettre, presque tous les détachements seront arrivés sur les bords du Rhin, ayant dû faire, par les moyens de transport qui leur ont été fournis, trois étapes par jour.
J'ai cru ne devoir pas perdre une minute pour informer Votre Majesté de cette circonstance, parce qu'il est vraisemblable que ma lettre arrivera assez tôt pour que Votre Majesté ait le temps de donner des ordres pour que ces 6es bataillons s'organisent au dépôt.
L'armement, l'équipement, l'habillement et l'instruction des hommes y gagneront ; l'arrivée de ces cadres aux 6es bataillons ne pourra produire qu'un bon effet, l'esprit étant excellent. Tous ceux qui ont été faits caporaux pour se rendre aux dépôts ont demandé à ne pas avoir d'avancement pour rester aux bataillons de guerre. Toutes les autres dispositions de ce décret ont été remplies ; le remplacement des hommes partis pour les 6es bataillons s'est effectué.
J'observerai à Votre Majesté que les 33e, 15e d'infanterie légère et 25e de ligne, qui ont leurs cadres des six bataillons formés au dépôt, n'ont point, bien entendu, envoyé de détachement
" (Mazade C. (de) : « Correspondance du Maréchal Davout, prince d'Eckmühl : ses commandements, son ministère, 1801-1815 », t. 3, p. 233, lettre 954).

Le 30 avril 1811, l'Empereur écrit, depuis Saint-Cloud, dans une autre lettre adressée au Général Clarke, Ministre de la Guerre : "Monsieur le duc de Feltre, je reçois l'état de situation du corps d'observation de l'île d'Elbe.
J'y vois ... qu'il manque au 33e léger pour les 4 bataillons 400 hommes ...
Il est nécessaire que vous me fassiez un travail sur les moyens de se procurer les suppléments, en les tirant des dépôts des régiments de l'armée d'Espagne qui sont du côté du Nord
" (Picard E. et Tuetey L. : « Correspondance inédite de Napoléon 1er conservée aux Archives de la Guerre », Paris, 1913, t. 4, lettre 5422 ; Correspondance générale de Napoléon, t.11, lettre 26899).

Le 30 avril 1811 encore, l'Empereur écrit, depuis Saint-Cloud, au Maréchal Davout, commandant le Corps d'Observation de l'Elbe et Gouverneur général des villes hanséatiques : "Mon cousin, je vous envoie l'état de situation du corps d'observation de l'Elbe en infanterie, que me remet le ministre de la Guerre. Il en résulte que ce corps est actuellement de 40 000 hommes, et que vous recevrez 20 000 conscrits, ce qui le portera à 60 000 hommes d'infanterie.
Je donne ordre que ce qui manque aux 13e de ligne, 15e léger, 33e de ligne, 25e de ligne, et au 33e léger, jusqu'à concurrence de 4 bataillons, leur soit fourni, de sorte que vous ayez 16 régiments ou 79 bataillons, chacun fort de 800 hommes ...
" (Chuquet A. : « Ordres et apostilles de Napoléon, 1799-1815 », Paris, 1912, t.4, lettre 5572 ; Correspondance générale de Napoléon, t.11, lettre 26906).

Le 1er mai 1811, l'Empereur écrit, depuis Saint-Cloud, au Général Clarke, Ministre de la Guerre : "Monsieur le duc de Feltre, donnez ordre que le 4e bataillon du 33e régiment d'infanterie légère soit complété avec ce qu'il y a de disponible dans le 5e bataillon.
Il laissera le cadre de sa 6e compagnie pour prendre tous les conscrits que le régiment doit recevoir et aussitôt qu'ils seront habillés et armés, vous les dirigerez sur l'armée d'Allemagne pour rejoindre les bataillons de guerre ; aussitôt que le 5e bataillon n'aura plus de conscrits, qu'ils seront tous partis pour rejoindre les bataillons de guerre, vous ordonnerez au 5e bataillon et au dépôt de se rendre à Charleville ... mon intention étant de n'avoir aucun dépôt en Hollande, parce que tout y est trop cher et parce que je préfère que les conscrits hollandais passent sur-le-champ en France ...
" (Picard E. et Tuetey L. : « Correspondance inédite de Napoléon 1er conservée aux Archives de la Guerre », Paris, 1913, t. 4, lettre 5429 ; Correspondance générale de Napoléon, t.11, lettre 26924).

Le 2 mai 1811, l'Empereur écrit, depuis Saint-Cloud, au Général Lacuée, Ministre de l'Administration de la Guerre : "Monsieur le comte de Cessac, je réponds à votre lettre du bureau des étapes, convois et équipages.
Le corps d'observation de l'Elbe n'est composé que de 16 régiments et non de 20, ne comprenant point, pour les équipages militaires, les Portugais et les 127e, 128e et 129e régiments. Il suffit que vous procuriez des chevaux et des caissons aux 15 régiments français pour cinq bataillons au lieu de quatre, au 33e léger, pour quatre bataillons seulement, aux Portugais et aux 127e, 128e et 129e, rien. Toutefois, dans le courant de juillet, vous me remettrez sous les yeux ce qui regarde ces derniers régiments, afin que s'ils sont assez avancés, je donne des ordres pour qu'il soit pourvu à leurs équipages ... Quant au corps d'observation du Rhin, le 5e régiment d'infanterie légère n'aura point de canons ni de caissons. Les Suisses, les Espagnols, les tirailleurs corses et du Pô, et les Portugais n'en auront point ; ce qui réduit considérablement les demandes que vous faites. Il n'y aura que les régiments français, les régiments d'élite qui ont deux bataillons ; et quelques régiments à raison de 4 bataillons qui auront des canons et des caissons. Au corps d'observation d'Italie, les Espagnols et les Illyriens n'auront pas de caissons. Ces décisions modifiant beaucoup les résultats de votre rapport, je vous renvoie votre projet de décret pour que les fonds soient diminués en conséquence. Mais ces formalités ne doivent pas vous empêcher d'aller de l'avant. Je suppose que vous avez donné ordre aux régiments d'acheter des chevaux, des harnais et tout ce qui est nécessaire pour former leurs compagnies régimentaires
" (Correspondance générale de Napoléon, t.11, lettre 26946).

Le 16 mai 1811, l'Empereur écrit, depuis Rambouillet, au Maréchal Davout, Prince d'Eckmühl, commandant l'Armée d'Allemagne, Hambourg : "Mon Cousin, je crains que vous ne vous occupiez pas assez du 33e régiment d'infanterie légère. On m'assure qu'il y a un grand nombre de femmes à la suite de ce régiment. Faites-moi connaître ce qui en est. 11 ne faut garder que le nombre de femmes prescrit par l'ordonnance et renvoyer les autres. Ce régiment a besoin de toute votre attention" (Correspondance de Napoléon, t.22, lettre 17228; Correspondance générale de Napoléon, t.11, lettre 27080).

Le 15 mai 1811, l'Empereur écrit, depuis Rambouillet, au Général Dumas, Directeur des Revues et de la Conscription : "Monsieur le général comte Dumas, j'ai reçu les 13 états que vous m'avez envoyés. Je désire que vous y fassiez les changements suivants :
... L'état n° 1 comprend l'armée d'Allemagne. Vous y portez que le 4e bataillon du 12e de ligne est à Magdebourg, il est à Mézières. Le 6es bataillon est revenu également à Mézières.
Avez-vous ôté des 3 bataillons de guerre les cadres des 6es bataillons qui a diminué d'autant leur effectif ? ...
Je garde vos états dont je suppose que vous avez les doubles. Rectifiez votre travail sur les observations que je vous ai faites. Vous pouvez le simplifier, en supprimant deux états. Après ces changements, on arrivera au résultat qu'avec la conscription de 1812, on aura beaucoup plus que le complet
" (Correspondance générale de Napoléon, t.11, lettre 27069).

Le 24 mai 1811, l'Empereur écrit, depuis Caen, au Général Clarke, Duc de Feltre, Ministre de la Guerre, à Paris : "Je vous envoie cinq états pour vous servir de direction dans un rapport que vous me ferez au 15 juin, pour donner une nouvelle organisation, au 1er juillet, aux différents corps d'observation.
CORPS D'OBSERVATION DE L'ELBE. — Ce corps restera à quatre divisions jusqu'au 1er juillet. A cette époque, il sera formé à cinq divisions. Les 4es et 6es bataillons s'y réuniront dans les lieux indiqués, de sorte qu'au commencement d'août l'organisation soit complète, et que ce corps ait acquis toute la consistance qu'on peut en attendre ...
Je n'ai pas besoin de vous dire que vous ne devez donner aucun ordre, faire aucun mouvement en conséquence de ces états, mais que vous devez vous borner à me faire un rapport général au 15 juin, époque à laquelle vous me demanderez en même temps mes ordres.
En attendant, toutes les dispositions nécessaires pour porter au complet le corps d'observation de l'Elbe, tel qu'il a été arrêté, doivent avoir lieu.
N°1
Le ministre de la Guerre trouvera dans ces notes ce qui est relatif à l’organisation et mouvement du corps d’observation de l’Elbe au mois de juillet. Elles serviront de matière à un rapport qu’il devra me faire pour le 20 juin.
NOTE.
CORPS D'OBSERVATIONDE L'ELBE.
Le corps d'observation de l'Elbe doit être composé de cinq divisions. Il restera à quatre divisions jusqu'au 1er août et ne sera composé de cinq divisions qu'à cette époque, à laquelle les 6es et 4es bataillons auront rejoint.
Je vous ai déjà fait connaître que la composition de ces divisions doit être faite de la manière suivante ... :
Division Dessaix. — 33e léger, quatre ; 85e de ligne, cinq ; 108e, cinq ; total, 15 bataillons ...
Chaque division aurait quatre brigades, et chaque brigade se composerait de cinq bataillons ; quatre généraux de brigade seraient-attachés à chaque division ; les cinq divisions formeraient en tout vingt brigades et quatre-vingt-dix-huit bataillons ...
On procédera de la manière suivante : au 1er juillet, les 4es bataillons, complétés de tous les conscrits destinés aux 6es bataillons, se mettront en marche pour se diriger sur les quatre points suivants : ... ceux de la 4e, sur Aix-la-Chapelle ...
Un général de brigade, de ceux qui sont destinés pour l'armée d'Allemagne, sera attaché à chacun de ces quatre camps, et chargé de surveiller la formation et l'instruction des bataillons qui doivent les composer. Vous nommerez ces quatre généraux. Ils devront se rendre, aussitôt, chacun dans les dépôts qui fournissent au camp dont il est chargé ; ils feront la revue des 4es bataillons, vérifieront l'état de l'habillement, feront la revue des officiers à réformer et dresseront l'état des places vacantes pour les 4es et 6es bataillons.
Ces généraux correspondront à cet effet avec le général Compans, que vous chargerez de suivre cette organisation ...
" (Correspondance de Napoléon, t.22, lettre 17247 ; Correspondance générale de Napoléon, t.11, lettre 27150).

Le 12 juin 1811, les premiers, second et troisième Porte Aigles sont nommés. Une délégation part à Paris chercher sa nouvelle Aigle, qu’elle reçoit le 30 juin lors d’une grande parade. Le Moniteur pourra écrire : "... Il y avait à cette parade plus de 30.000 hommes ; elle a duré malgré la pluie abondante de 2 heures jusqu’à 8 heures. S. M. a donné des Aigles au 2e régiment des grenadiers de la Garde, au 1er régiment de chevau-légers de la Garde, au 2e régiment de chevau-légers de la Garde, au 33e régiment d’infanterie légère ..."; de même, on peut lire, dans le Courrier de Turin : "… il y a eu grande parade et revue de tous les corps de la garde impériale et des autres troupes qui se trouvaient à Paris ou dans les environs.
Il y avait à cette parade plus de 30,000 hommes. Elle a duré malgré une pluie abondante, depuis deux heures jusqu'après huit heures du soir.
S. M. y a donné des aigles :
Aux 3e régiment des grenadiers de la garde ; 1er régiment des chevau-légers de la garde ; 2e idem ; 33e d'infanterie légère ; 125e d'infanterie de ligne ; 124e idem ; 125e idem ; 126e idem ; 11e régiment de hussards ; 14e régiment de cuirassiers …
" (Courrier de Turin N°92, 7e année, samedi 6 juillet 1811).

L’Aigle est accompagnée d’un drapeau modèle 1804.

Le 2 juillet 1811, le Duc de Feltre écrit, depuis Paris, à l'Empereur : "Sire,
Je supplie Votre Majesté de me donner ses ordres pour renvoyer à leurs corps les détachements du 33e régiment d'infanterie légère, 123e, 124e, 125e et 126e régiments d'infanterie de ligne, 14e de cuirassiers et 11e de hussards qui se trouvent chargés des aigles que Votre Majesté a daigné accorder à ces régiments
"; l'Empereur lui répond le lendemain, depuis Saint-Cloud : "Leur donner à chacun une gratification d'un mois de solde. Je suppose que le ministre a fait bien traiter les officiers. Les renvoyer à leur corps avec leurs aigles" (Brotonne (L. de) : « Dernières Lettres inédites de Napoléon 1er, collationnées sur les textes et publiées », Paris, 1903, t. 2, lettre 1459).

La délégation retourne donc à son unité avec ladite gratification.

Le même 2 juillet 1811, l'Empereur écrit, depuis Saint-Cloud, au Général Dumas, Directeur des Revues et de la Conscription : "Monsieur le comte Dumas, j'ai signé le décret pour la levée des 24 000 hommes de la réserve de la conscription dans l'intérieur de l'Empire. Je désirerais que vous fissiez les changements suivants dans la répartition. Vous pourriez en attendant expédier le décret, huit jours de retard ne font rien à la distribution ...
La levée hollandaise servira à compléter les 123e, 124e, 125e, 126e, et le 33e léger ...
" (Chuquet A. : « Ordres et apostilles de Napoléon, 1799-1815 », Paris, 1911, t.3, lettre 4646 ; Picard E. et Tuetey L. : « Correspondance inédite de Napoléon 1er conservée aux Archives de la Guerre », Paris, 1913, t. 4, lettre 5717 ; Correspondance générale de Napoléon, t.11, lettre 27510).

Le 25 juillet, le 4e Bataillon, qui a formé ses deux Compagnies d’Elite, rejoint le Régiment.

Le 27 juillet 1811, à Saint-Cloud, on informe l'Empereur que "Les dépôts des 123e, 124e, 125e, 126e de ligne et 33e léger ayant envoyé tous leurs conscrits aux bataillons de guerre, le général Clarke propose de leur faire rejoindre leurs nouveaux dépôts en France" ; "Approuvé ce mouvement", répond Napoléon (Picard E. et Tuetey L. : « Correspondance inédite de Napoléon 1er conservée aux Archives de la Guerre », Paris, 1913, t. 4, lettre 5853).

Le 2 août 1811, Napoléon, qui espère porter les Régiments d'infanterie français de Davout à sept Bataillons, lui écrit, depuis Saint-Cloud : "... Ces 7es bataillons seraient fort utiles, en ce qu'ils porteraient vos brigades à six bataillons. On mettrait à chaque brigade trois majors en second, un colonel et un général de brigade. Vos divisions seraient alors de dix-huit bataillons français ; ce qui vous ferait quatre-vingt-dix bataillons, sans compter les quatre bataillons du 33e léger et les neuf bataillons des 127e, 128e et 129e, et avec ces treize bataillons cent trois bataillons. En y joignant les dix-sept bataillons de la division de Danzig, vous aurez cent vingt bataillons, qui, à 800 hommes, porteraient votre corps d'armée à près de 100,000 hommes d'infanterie ..." (Correspondance de Napoléon, t.22, lettre 17978; Correspondance générale de Napoléon, t.11, lettre 27937 ; citée par Mazade C. (de) : « Correspondance du Maréchal Davout, prince d'Eckmühl : ses commandements, son ministère, 1801-1815 », t. 3, p. 247).

En aout 1811, le Régiment est de nouveau à Magdebourg où il est rejoint par sa Compagnie d’Artillerie régimentaire qui, passée en revue, n’a que 4 canons et deux caissons. Il manque 4 caissons d’infanterie, une forge et un caisson d’ambulance. Les chevaux ont été achetés sur place. Napoléon a d’ailleurs écrit, depuis Rambouillet, au Général Clarke, Duc de Feltre, Ministre de la Guerre, le 9 août : "Monsieur le Duc de Feltre ... Donnez ordre qu'il soit passé une revue extraordinaire du 33e léger à Magdebourg et qu’on m’envoie la situation du régiment en me faisant connaitre de quelle nation sont les officiers, sous-officiers et soldats. S’il y avait dans ce régiment des hommes appartenant à la 32e division militaire, le prince d’Eckmühl sera autorisé à leur faire rejoindre un des 3 régiments hanséatiques. Je me réserve de statuer sur ces étrangers quand je connaitrai leur nombre et leur pays" (Picard E. et Tuetey L. : « Correspondance inédite de Napoléon 1er conservée aux Archives de la Guerre », Paris, 1913, t. 4, lettre 5953 ; Correspondance générale de Napoléon, t.11, lettre 28069).

Le 11 août 1811, l'Empereur écrit, depuis Rambouillet, au Maréchal Davout, commandant le Corps d'observation de l'Elbe, et gouverneur général des villes hanséatiques : "Mon cousin, le 33e régiment d'infanterie légère ne doit pas être compris dans le nombre des régiments que vous devez recruter avec des conscrits réfractaires. La conscription qui va se lever en Hollande fournira de quoi compléter ce régiment" (Correspondance générale de Napoléon, t.11, lettre 28115).

Le 11 août 1811, l'Empereur écrit, depuis Rambouillet, au Général Mathieu Dumas, Directeur des Revues et de la Conscription : "Monsieur le comte Dumas, je réponds à votre lettre du 9. J'approuve la répartition des conscrits de la Hollande. Il faut donner au 33e léger ce qui est nécessaire pour compléter ses quatre bataillons sur cette conscription. Faites-moi connaître où est le dépôt de ce régiment pour voir s'il vaut mieux les envoyer directement à leur dépôt qu'à Magdeburg ..." (Picard E. et Tuetey L. : « Correspondance inédite de Napoléon 1er conservée aux Archives de la Guerre », Paris, 1913, t. 4, lettre 5968 ; Correspondance générale de Napoléon, t.11, lettre 28117).

Le 16 septembre 1811, l'Empereur écrit, depuis Compiègne, au Général Clarke : "Monsieur le duc de Feltre, donnez ordre au 5e bataillon du 33e d'infanterie légère de faire partir le cadre d'une compagnie du 5e bataillon pour Wesel et les cadres de deux compagnies pour Strasbourg. Chaque cadre y recevra 150 conscrits ...
Ainsi donc, j'aurai complété les cadres suivants avec des conscrits réfractaires, savoir :
DÉPÔT DE WESEL.
Treize compagnies, ce qui, joint à la compagnie du 33e dont je viens d'ordonner l'envoi, fait quatorze compagnies, lesquelles, à raison de 150 hommes chacune, emploient 2.100 hommes ...
Quant à l'habillement, les mesures sont prises pour qu'il ne manque pas...
" (Picard E. et Tuetey L. : « Correspondance inédite de Napoléon 1er conservée aux Archives de la Guerre », Paris, 1913, t. 4, lettre 6186 ; Correspondance générale de Napoléon, t.11, lettre 28664).

Le 7 octobre 1811, l'Empereur écrit, depuis Utrecht, au Maréchal Davout, commandant le Corps d'observation de l'Elbe, et gouverneur général des villes hanséatiques : "Mon cousin ... Des conscrits vous arriveront de Wesel et de Strasbourg avec le cadre du 3e bataillon de Walcheren. Vous pouvez mettre dans vos trois régiments d'infanterie légère les conscrits arrivant de Wesel et de Strasbourg qui seront au-dessus du complet, et fournir au 33e léger des hommes pour compléter les quatre bataillons de ce régiment. Il faut avoir soin de choisir des Belges et des Hollandais, enfin des hommes parlant flamand, qui conviendront beaucoup à ce régiment ..." (Correspondance générale de Napoléon, t.11, lettre 28785).

Le 15 octobre 1811, le Maréchal Davout écrit, depuis Hambourg, au Duc de Feltre, Ministre de la Guerre : "Monseigneur, j'ai l'honneur d'accuser à Votre Excellence la réception de sa lettre du 10 de ce mois ...
La conscription actuelle ne donnera pas la quantité d'hommes sur laquelle on comptait, parce qu'on y a compris beaucoup de conscrits qui depuis longtemps sont absents en Angleterre ou ailleurs.
Je ne pense donc pas qu'il soit possible de compléter en ce moment les trois bataillons des 127e, 128e et 129e régiments, et ils ne pourront l'être qu'au moment de la première levée qui sera ordonnée, à moins que Sa Majesté ne juge convenable d'envoyer des conscrits de France, comme elle en donne au 33e d'infanterie légère ...
" (Mazade C. (de) : « Correspondance du Maréchal Davout, prince d'Eckmühl : ses commandements, son ministère, 1801-1815 », t. 3, p. 274, lettre 994).

Le 18 octobre 1811, l'Empereur écrit, depuis Amsterdam, au Général Clarke : "Monsieur le duc de Feltre, je vous envoie un travail sur le corps d'observation de l'Elbe. Il est bien important qu'il soit nommé sans délai à tous les emplois vacants". Cette lettre est suivie, en Annexe, sous le titre "Armée d’Allemagne", d'un "Relevé numérique des emplois vacants dans les régiments d’infanterie et de cavalerie à l’époque du 10 septembre 1811" qui indique, pour la 4e Division, qu'il manque au 33e Léger 6 Capitaines, 16 Lieutenants et 5 Sous-lieutenants (Picard E. et Tuetey L. : « Correspondance inédite de Napoléon 1er conservée aux Archives de la Guerre », Paris, 1913, t. 4, lettre 6263 ; Correspondance générale de Napoléon, t.11, lettre 28850).

Jusqu'au 24 octobre 1811, Davout commande l'Armée d'Allemagne. A cette dernière date, il est appelé au commandement du Corps d'observation de l'Elbe.

Le 30 octobre 1811, l'Empereur écrit, depuis Nimègue, au Général Clarke : "Monsieur le duc de Feltre, je reçois votre rapport du 26 octobre. Mon intention est qu'il ne soit placé dans le 33e d'infanterie légère aucun homme des régiments de marche de La Rochelle ; mais on peut placer ces hommes dans les anciens régiments, tels que le 30e, etc." (Picard E. et Tuetey L. : « Correspondance inédite de Napoléon 1er conservée aux Archives de la Guerre », Paris, 1913, t. 4, lettre 6313 ; Correspondance générale de Napoléon, t.11, lettre 28952).

Le même 30 octobre 1811, l'Empereur écrit, depuis Nimègue, au Maréchal Davout, Prince d'Eckmühl, commandant le Corps d'observation de l'Elbe, à Hambourg : "Il ne faut pas mettre dans le 33e d'infanterie légère aucun homme des bataillons de l'île de Ré et de Belle-Isle. Ces hommes sont d'anciens Français. Placez-les dans le 30e, le 57e, etc., mais pas dans le 33e ..." (Brotonne (L. de) : « Dernières Lettres inédites de Napoléon 1er, collationnées sur les textes et publiées », Paris, 1903, t. 2, lettre 1636; Correspondance générale de Napoléon, t.11, lettre 28958).

Le 8 novembre 1811, le Maréchal Davout écrit, depuis Hambourg, au Duc de Feltre, Ministre de la Guerre : "... Le 33e régiment d'infanterie légère ne recevra point non plus de conscrits de bataillons de marche de l'ile de Rhé. Le bataillon du major Cardillac, qui lui avait d'abord été destiné, a reçu contre-ordre en route, et les 3 compagnies qui le composent seront incorporées, savoir celle des 26e et 66e régiments dans le 30e de ligne, et celle du 82e dans le 57e régiment de ligne ..." (Mazade C. (de) : « Correspondance du Maréchal Davout, prince d'Eckmühl : ses commandements, son ministère, 1801-1815 », t. 3, p. 275, lettre 995).

Le 12 novembre 1811, l'Empereur écrit encore, toujours depuis Saint-Cloud, au Général Clarke, Ministre de la Guerre : "Monsieur le duc de Feltre ... Il y a des étrangers dans les 5 régiments hollandais ; ces régiments doivent, à l’avenir, être considérés comme régiments français et pas conséquent être recrutés d’après le même système et ne recevoir aucun étranger : les Prussiens, les Westphaliens et les Russes qui s’y trouvent dans ce moment pourront, par une exception spéciale, être incorporés dans les 2 régiments étrangers qui doivent être stationnés en Hollande ..." (Correspondance générale de Napoléon, t.11, lettre 29043).

Le 23 novembre 1811, à Saint-Cloud, "On rend compte à Sa Majesté des excès commis par le 33e régiment d'infanterie légère, qui, à son passage à Bourg, s'est livré au vol et au pillage, et on prie Sa Majesté d'approuver la mesure prise par le prince d'Eckmühl de traduire à une commission militaire ceux des fauteurs qui seront les plus coupables" ; "Approuvé", répond l'Empereur (Picard E. et Tuetey L. : « Correspondance inédite de Napoléon 1er conservée aux Archives de la Guerre », Paris, 1913, t. 4, lettre 6410 - Non signée ; extraite du « Travail du ministre de la guerre avec S. M. l’Empereur et Roi, daté du 20 novembre 1811 »).

Le 25 novembre 1811, l'Empereur écrit, depuis Saint-Cloud, au Général Clarke : "Monsieur le duc de Feltre, faites-moi connaître ce que le 33e régiment d'infanterie légère, le 123e régiment de ligne, le 124. id., le 125e id., et le 126. id. avaient à leur dépôt, au 15 novembre, s'ils avaient reçu leur contingent de la conscription et ce qu'ils pourraient faire partir au 1er décembre pour rejoindre leurs bataillons de guerre" (Picard E. et Tuetey L. : « Correspondance inédite de Napoléon 1er conservée aux Archives de la Guerre », Paris, 1913, t. 4, lettre 6418 ; Correspondance générale de Napoléon, t.11, lettre 29196).

Le 30 novembre 1811, l'Empereur écrit, depuis Saint-Cloud, au Général Clarke : "Monsieur le duc de Feltre ... Donnez ordre que les majors des 33e léger, 123e, 124e, 125e et 126e soient à leurs dépôts et prennent les mesures nécessaires pour exercer leurs conscrits. Vous me ferez connaître la situation de ces dépôts au 1er janvier, sous le point de vue de l'armement et de l'habillement, et je me déciderai sur le parti à prendre ..." (Picard E. et Tuetey L. : « Correspondance inédite de Napoléon 1er conservée aux Archives de la Guerre », Paris, 1913, t. 4, lettre 6431 ; Correspondance générale de Napoléon, t.11, lettre 29226).

Le 4 décembre 1811, "Le 33e régiment d'infanterie légère ayant le plus grand besoin de sous-officiers français, on prie Sa Majesté d'ordonner, si telle est son intention, qu'il en recevra 12, savoir 6 sergents-majors et 6 fourriers, que le prince d'Eckmuhl fera extraire des corps qui se trouvent sous soit commandement"; "Approuvé", répond Napoléon (Picard E. et Tuetey L. : « Correspondance inédite de Napoléon 1er conservée aux Archives de la Guerre », Paris, 1913, t. 4, lettre 6451 - Non datée ; le rapport du général Clarke est du 4 décembre 1811, le renvoi de la décision aux bureaux est du 5).

Le 13 décembre 1811, à Paris, à la question : "Peut-on suspendre le départ des officiers et sous-officiers étrangers qui se trouvent au dépôt du 33e léger jusqu'à l'arrivée de ceux qui doivent les remplacer ?", l'Empereur répond : "J'ai donné une décision générale pour ces objets" (Picard E. et Tuetey L. : « Correspondance inédite de Napoléon 1er conservée aux Archives de la Guerre », Paris, 1913, t. 4, lettre 6476).

Davout s’est occupé de l’équipement et, à la fin 1811, le Régiment est habillé avec un "mix" de tenues "à la française" et hollandaise.

Le 20 décembre 1811, l'Empereur écrit, depuis Paris, au Général Clarke : "Monsieur le duc de Feltre, pour compléter l'effectif des régiments du corps d'observation de l'Elbe à 150 hommes par compagnie, officiers compris, c'est-à-dire 900 hommes par bataillon, il manque 3.400 hommes. Je ne porte le 33e que pour quatre bataillons. Je ne compte pas les Espagnols. Je désire faire l'envoi de ces 3.400 hommes en envoyant d'abord ce qui est disponible aux dépôts des seize régiments du corps d'observation de l'Elbe. Le 15e léger peut, je crois, envoyer 200 hommes ; le 33e léger peut envoyer 500 ou 600 hommes ; les autres dépôts peuvent tous envoyer plus ou moins. En joignant ces détachements à ce que ce corps recevra du régiment de l'ile de Ré, dont l’incorporation n'était pas consommée au 1er décembre, date de l'état de situation envoyé par le prince d'Eckmühl, sur lequel j'ai fait mes calculs, ces régiments se trouveront parfaitement complets. Faites donc faire le dépouillement de ce que les dépôts de ces seize régiments pourront envoyer ..." (Picard E. et Tuetey L. : « Correspondance inédite de Napoléon 1er conservée aux Archives de la Guerre », Paris, 1913, t. 4, lettre 6512 ; Correspondance générale de Napoléon, t.11, lettre 29410).

Le même 20 décembre 1811, l'Empereur écrit, depuis Paris, au Maréchal Davout, Prince d'Eckmühl, commandant le Corps d'Observation de l'Elbe, à Hambourg : "Mon Cousin … Le 15e léger a 200 hommes à vous envoyer de son dépôt à Paris ; le 33e léger en a 600 …" (Correspondance de Napoléon, t.23, lettre 18352; Correspondance générale de Napoléon, t.11, lettre 29412).

Le 5e Bataillon de Dépôt quitte Groningue pour Givet à la fin 1811, sans doute pour un peu plus "franciser" l’unité.

Le 23 décembre 1811, l'Empereur écrit, depuis Paris, au Général Lacuée, Ministre de l'Administration de la Guerre : "... Voici comment sera composée l'armée :
5 bataillons de chasseurs des régiments du corps d'observation de l'Elbe, hormis le 33e 1éger qui n'en aura que 4 ...
Je désire que tous ces bataillons aient un caisson de transport ...
Il est nécessaire que chaque régiment ait sa forge de campagne et son caisson d’ambulance ...
" (Correspondance générale de Napoléon, t.11, lettre 29440).

Le 26 décembre 1811, l'Empereur écrit, depuis Paris, au Général Clarke : "Monsieur le duc de Feltre ... Le 33e d'infanterie légère fera partir de Givet deux compagnies de son 5e bataillon, bien armées et bien équipées, en prenant les hommes les plus forts. Ces deux compagnies seront complétées à 300 hommes.
Pour que les hommes du 33e léger ne côtoient pas la Hollande, vous les dirigerez sur Coblenz, et de là sur Bonn. De Bonn, ils passeront dans le grand-duché de Berg, et seront dirigés droit sur Magdeburg. Par ce moyen, ils passeront loin de la Hollande et il n'y aura pas de désertion.
Vous me ferez connaître quand la 3e compagnie du 33e léger, complétée à 200 hommes, pourra partir
" (Picard E. et Tuetey L. : « Correspondance inédite de Napoléon 1er conservée aux Archives de la Guerre », Paris, 1913, t. 4, lettre 6531 ; Correspondance générale de Napoléon, t.11, lettre 29475).

1812, Campagne de Russie

Le 33e fait partie du 1er Corps de Davout

Au début 1812, Napoléon restructure ses forces en prévision d’une confrontation avec la Russie. Il écrit, le 2 janvier 1812, au Général Lacuée, Comte de Cessac, Ministre directeur de l’Administration de la guerre, à Paris : "Monsieur le Comte de Cessac, je vous envoie pour votre gouverne l’organisation de la Grande Armée. Le corps de l’Elbe formera deux corps. Il est nécessaire d’envoyer un ordonnateur à chaque corps et tout le personnel d’administration qui est indispensable.
Présentez-moi un projet d’organisation. Comme je n’ai pas encore organisé en deux corps le corps d’observation de l’Elbe, envoyez-y tout double.
NOTE SUR L’ORGANISATION DE LA GRANDE ARMÉE.
La Grande Armée sera partagée en quatre corps : le corps d’observation de l’Elbe en fera deux ; le corps d’observation de l’Océan en fera un ; le corps d’observation d’Italie en fera un autre.
La Grande Armée sera organisée en 15 divisions d’infanterie ...
4e division : 33e léger, 4 bataillons ; 85e de ligne, 5 bataillons ; 108e de ligne, 5 bataillons ; régiment de Hesse-Darmstadt (celui qui est à Danzig), 2 bataillons ; total, 16 bataillons …
" (Correspondance de Napoléon, t.23, lettre 18410 ; Correspondance générale de Napoléon, t.11, lettre 29642).

Le 26 janvier 1812, l'Empereur, à Paris, dicte des notes sur les divisions de troupes de ligne, adressées au Maréchal Berthier, Major général : "... SUR LA DIVISION COMPOSEE DES TRENTE-DEUX 5es BATAILLONS DE LA 32e DIVISION MILITAIRE.
Au lieu de soixante-quatre compagnies employées pour la 32e division militaire il en faut soixante-douze.
Tous les régiments d'infanterie légère du corps d'observation de l'Elbe, savoir les 7e, 13e, 15e, 33e, 26e, 24e légers, fourniront trois compagnies au lieu de deux, ce qui fera en tout soixante-dix ...
On devra réunir les compagnies d'infanterie légère à cause de l'uniforme.
On formera quatre demi-brigades. Chaque demi-brigade sera de trois bataillons, chaque bataillon de six compagnies.
Il faut donner 500 hommes à chacun de ces dépôts, ce qui fera 16.000 hommes pour les trente-deux dépôts, au lieu de 12.500 ...
" (Picard E. et Tuetey L. : « Correspondance inédite de Napoléon 1er conservée aux Archives de la Guerre », Paris, 1913, t. 4, lettre 6693 ; Correspondance générale de Napoléon, t.12, lettre 29851).

Le 13 février 1812, l'Empereur écrit, depuis Paris, au Général Mathieu Dumas : "Monsieur le comte Dumas, je vous renvoie la répartition de la conscription, approuvée. J'y ai fait quelques changements, que vous pouvez exécuter, sans les soumettre de nouveau à mon approbation, vu qu'il n'y a pas de temps à perdre.
AUGMENTATION.
Vous donnerez de plus
... Au 33e léger. 600 ...
Par ce moyen, sans attendre la nouvelle levée de Hollande, les cinq 4es bataillons des 123e, 124e, 125e, 126e et 33e léger pourront remplir leur but ...
" (Picard E. et Tuetey L. : « Correspondance inédite de Napoléon 1er conservée aux Archives de la Guerre », Paris, 1913, t. 5, lettre 6780 ; Correspondance générale de Napoléon, t.12, lettre 29976)..

Le 16 février 1812, l'Empereur écrit, depuis Paris, à Mathieu Dumas : "600 hommes ne sont pas suffisants pour le 33e léger, parce que les bataillons sont faibles et ne sont pas au complet; mais 1.200 hommes sont trop. Donnez en tout 800 hommes à ce régiment" (Chuquet A. : « Ordres et apostilles de Napoléon, 1799-1815 », Paris, 1911, t.2, lettre 1865; Correspondance générale de Napoléon, t.12, lettre 29986).

Le 29 février 1812, à Paris, on indique et demande à l'Empereur que "Le roi dr Hollande avait accordé une marque distinctive (consistant en un sabre brodé en or sur l'habit pour les ofliciers et sur un médaillon de drap bleu pour les sous-officiers et soldats), aux militaires qui avaient assisté à la reprise du fort de Batz ou qui avaient été blessés, en Espagne ou devant Stralsund ; doivent-ils continuer à la porter ? Le prince d'Eckmühl écrit, qu'au 33e régiment d'infanterie légère, 4 officiers et 95 sous-officiers et soldats ont reçu cette marque distinctive. On pourrait la remplacer, pour les officiers seulement, par la décoration de l'ordre de la Réunion"; l'Empereur répond : "Cela est ridicule. Le prince d'Eckmühl fera sentir à ces officiers que, faisant aujourd'hui partie des troupes françaises, ils ne peuvent plus attacher d'importance à de si faibles distinctions. Il faut que, par mesure de police du corps, on les ôte de l'uniforme. Le ministre de la guerre en écrira au colonel" (Chuquet A. : « Ordres et apostilles de Napoléon, 1799-1815 », Paris, 1911, t.3, lettre 4964).

Le même jour, 29 février 1812, l'Empereur écrit, depuis Paris, au Duc de Feltre : "Le 33e d'infanterie légère a, à son dépôt à Givet, 400 hommes disponibles. Donnez ordre qu'il soit formé deux compagnies de marche et que 300 hommes au moins et 400 hommes au plus se mettent en marche le 5 mars, pour se rendre de Givet à Mayence ...
Tous ces détachements seront vérifiés à leur passage à Mayence ; on en passera la revue ; on rectifiera leur armement et leur habillement et s'ils sont trouvés en bon état, ils continueront leur route pour Magdebourg, d'où ils rejoindront leurs corps respectifs ...
" (Chuquet A. : « Ordres et apostilles de Napoléon, 1799-1815 », Paris, 1912, t.4, lettre 5773 ; Correspondance générale de Napoléon, t.12, lettre 30086).

De son côté, également le 29 février 1812, le Maréchal Davout écrit, depuis Hambourg, au Prince de Neuchâtel, Major général de la Grande Armée : "Monseigneur, il y a un malentendu dans la lettre du 27 de ce mois sur le mouvement des troupes, ainsi que dans la réduction du tableau des marches. Tout cela a été fait dans l'hypothèse que tout, devait arriver jusqu'à Stettin.
Je m'empresse d'informer Votre Altesse qu'en conséquence des ordres renfermés dans sa lettre du 21, le 6, la division Compans part avec le 9e de lanciers ; le 7, le général Dessaix part avec le 33e d'infanterie légère, son artillerie et le général Bordesoulle pour se rendre à Stettin, où il sera le 9 ...
" (Mazade C. (de) : « Correspondance du Maréchal Davout, prince d'Eckmühl : ses commandements, son ministère, 1801-1815 », t. 3, p. 322, lettre 1022).

Le 3 mars, l’organigramme de la Grande Armée est définitivement fixé. Le 33e Léger est au 1er Corps de Davout à Elbing (Brigade Barbanègre, 4e Division Dessaix).

Le 25 mars 1812, "On fait connaître à Sa Majesté les motifs pour lesquels M. Stephenson, né Anglais, a été maintenu dans son emploi d'adjudant-major au 33e régiment d'infanterie légère"; l'Empereur répond : "Approuvé. M. Stephenson restera au 33e d'infanterie légère" (Picard E. et Tuetey L. : « Correspondance inédite de Napoléon 1er conservée aux Archives de la Guerre », Paris, 1913, t. 5, lettre 7005 - Sans signature ni date ; extraites du « Travail du ministre de la guerre avec S. M. l'Empereur et Roi daté du 25 mars 1812 »).

Le 3 avril 1812, à Paris, "On expose les motifs qui ont fait maintenir M. Stephenson, un Anglais, dans son emploi d'adjudant-major au 33e régiment d'infanterie légère"; l'Empereur répond : "M. Stephenson restera au 33e d'infanterie légère" (Chuquet A. : « Ordres et apostilles de Napoléon, 1799-1815 », Paris, 1911, t.3, lettre 5055).

Organistion des Demi-brigades de marche, Division de Réserve et 9e Corps de Victor

Le 2 avril 1812, Napoléon décide, pour renforcer sa Grande Armée, de former 4 Demi-brigades de marche à partir de détachements des 5ème bataillons (Dépôts) de Régiments déjà mobilisés. Chaque Demi-brigade à 3 Bataillons de 6 Compagnies chacun. Les Demi-brigades doivent se former le long du Rhin, avant d’être envoyées vers l’Est. Il écrit à Clarke ses instructions et la composition de ces nouvelles unités. "Monsieur le duc de Feltre, je vous ai fait connaitre la formation des 16 demi-brigades provisoires ; mais comme cette organisation n’emploiera pas plus de 40000 conscrits de l’année, il faut que vous me fassiez dresser un état exact du superplus [sic] avec un projet de formation de bataillons de marche supplémentaires à réunir dans le courant de mai pour recruter la Grande Armée. Vous composerez chaque bataillon de marche de 6 compagnies, c'est-à-dire de 900 hommes à peu près. On les dirigerait sur Mayence et Wesel ; de là sur Berlin où ils recevraient les ordres du major général pour leur incorporation définitive.
J’ai actuellement à vous faire connaitre mes intentions relativement à la formation de 4 demi-brigades de marche composées de compagnies tirées des 5es bataillons des régiments qui sont à la Grande Armée. Ces 4 demi-brigades fortes ensemble de 10000 hommes formeront une seconde division de réserve pour la défense de tout le pays entre l’Elbe et le Rhin, et pour le recrutement de la Grande Armée. Je ne leur donnerai pas le nom de demi-brigades provisoires mais bien celui de demi-brigades de marche. Elles seront composées de la manière suivante :
1re demi-brigade de marche
1er bataillon : 3 compagnies du 5e bataillon du 7e léger à Huningue et 3 compagnies du 5e bataillon du 33e léger à Givet
2e bataillon : 3 compagnies du 13e léger à Ostende, et 3 compagnies du 15e léger à Paris
3e bataillon : 2 compagnies du 17e de ligne à Lille, 2 compagnies du 25e de ligne à Landrecies, 2 compagnies du 12e de ligne à Mézières
Cette demi-brigade se réunira à Cologne ...
Les 2 premières demi-brigades de marche comprendront ainsi : les 16 régiments du 1er corps ...
Vous nommerez un major en second pour commander chaque demi-brigade. Ces majors se mettront en marche avant le 8 avril pour parcourir les différents dépôts. Tous les dépôts qui sont sur le Rhin, comme le 7e léger, etc. embarqueront leurs détachements sur ce fleuve. Vous nommerez un général de brigade ou même un colonel pour être chargé, comme inspecteur, de la formation de ces quatre demi-brigades, qui se composeront ainsi de douze bataillons ou de 9.000 à 10.000 hommes. Le général commandant la 25e division répartira ces 10.000 hommes dans des cantonnements entre Cologne, Juliers, Aix-Ia-Chapelle et Clèves ...
ANNEXE
Formation des demi-brigades de marche de la Grande Armée
Demi-brigades du 1er corps
1ère demi-brigade 1ère division de réserve de la Grande Armée 2400
1er bataillon :
3 compagnies du 5e bataillon du 7e léger (dépôt à Huningue) : 487 conscrits des Ardennes, 100 de la Seine ; total 587 ; 187 conscrits de 1812 non employés dans cette organisation.
3 compagnies du 5e bataillon du 33e léger (dépôt à Givet) : 122 conscrits de l’Ems-Oriental, 158 de la Frise, 68 de Zuiderzee, 136 des Bouches-de-l’Yssel, 156 de l’Ems-Occidental, 160 du Nord ; total 800 ; 350 conscrits de 1812 non employés dans cette organisation.
2e bataillon :
3 compagnies du 5e bataillon du 13e léger (dépôt à Ostende) : 672 conscrits de la Vienne ; total 672 ; 222 conscrits de 1812 non employés dans cette organisation.
3 compagnies du 5e bataillon du 15e léger (dépôt à Paris) : 626 conscrits de l’Indre-et-Loire, 135 du Puy-de-Dôme ; total 761 ; 311 conscrits de 1812 non employés dans cette organisation
3e bataillon :
2 compagnies du 5e bataillon du 17e de ligne (dépôt à Lille) : 200 conscrits de la Seine-Inférieure, 307 de l’Eure ; total 507 ; 207 conscrits de 1812 non employés dans cette organisation.
2 compagnies du 5e bataillon du 25e de ligne (dépôt à Landrecies) : 460 conscrits de l’Eure ; total 460 ; 160 conscrits de 1812 non employés dans cette organisation.
2 compagnies du 5e bataillon du 12e de ligne (dépôt à Mézières) : 431 conscrits de la Seine ; total 431 ; 131 conscrits de 1812 non employés dans cette organisation ...
" (Picard E. et Tuetey L. : « Correspondance inédite de Napoléon 1er conservée aux Archives de la Guerre », Paris, 1913, t. 5, lettre 7055 (extrait d’un ordre de l’Empereur daté de Saint-Cloud le 2 avril 1812) ; Correspondance générale de Napoléon, t.12, lettre 30371 - intégrale).

La campagne de Russie

A Elbing, le 17 mai, le Régiment un nouveau drapeau modèle 1812. Il compte alors 64 Officiers et 2232 hommes. Il a reçu des Compagnies de marche de son Dépôt pour renforcer ses effectifs.

Le Niémen est franchi le 24 juin 1812. Avant d’arriver à Minsk le 8 juillet, le Régiment s'est déjà illustré par ses pillages et son indiscipline. On fusille pour l’exemple et le Régiment doit défiler devant ses camarades, la crosse en l’air ...

Le 14 juillet 1812, le Maréchal Davout écrit, depuis Minsk, au Prince de Neuchâtel, Major général de la Grande Armée : "… j'ai donné provisoirement le commandement de la province de Minsk à M. le général Barbanègre, à qui j'ai remis les instructions, en lui prescrivant de s'y conformer et de les remettre au général Brunikowski à son arrivée. Je lui donne l'ordre d'être à la disposition de ce général quand il aura pris l'exercice de ses fonctions.
J'ai laissé à M. le général Barbanègre, pour tenir garnison dans la province de Minsk, le 33e régiment d'infanterie légère, dont l'effectif sera porté à environ 2,000 hommes quand les hommes en arrière auront rejoint …
" (Mazade C. (de) : « Correspondance du Maréchal Davout, prince d'Eckmühl : ses commandements, son ministère, 1801-1815 », t. 3, p. 366, lettre 1065).

Le 31 juillet 1812, à onze heures du matin, l'Empereur écrit, depuis Vitebsk, au maréchal Davout, prince d’Eckmühl, commandant le 1er corps de la Grande Armée, à Orcha : "... Je suppose que le 33e régiment d’infanterie légère doit se réorganiser, il serait assez important de faire qu’il vous re­joigne. Un jour d’affaire cela se battra et occupera son poste dans un bois, en tirailleurs ..." (Correspondance de Napoléon, t.24, lettre 19026 ; Correspondance générale de Napoléon, t.12, lettre 31374).

Smolensk août 1812

Le 7 août 1812, l'Empereur écrit, depuis Vitebsk, à Berthier : "... Il y a à Minsk beaucoup trop de troupes. Donnez ordre que les trois bataillons du 33e régiment d'infanterie légère rejoignent la division Dessaix à Orcha ..." (Chuquet A. : « Ordres et apostilles de Napoléon, 1799-1815 », Paris, 1911, t.2, lettre 2312; Correspondance générale de Napoléon, t.12, lettre 31430).

Le 7 août 1812, le Maréchal Davout écrit, depuis Dobrowna, à l’Empereur : "Sire, j'ai l'honneur d'adresser à Votre Majesté, conformément à sa demande, la situation détaillée des troupes du 1er corps qui sont avec moi et des divisions Claparède et Valence, au 1er août.
Cet état présente une assez grande différence en moins dans les présents au 85e et 108e de ligne, avec l'état de la revue d'appel passée le juillet, et que j'ai eu l'honneur d'envoyer à Votre Majesté.
Cette différence provient de quelques faibles détachements d'hommes restés en arrière, mais plus encore d'erreurs faites par le sous-inspecteur aux revues de la division dans ses états, erreurs que j'ai reconnues et fait rectifier.
L'état que j'adresse à Votre Majesté présente une colonne des hommes égarés, sur lesquels je n'ai aucun renseignement.
Je soumets le résultat par régiment à Votre Majesté.
Le 33e régiment d'infanterie légère, quoique détaché de la 1re division, est compris dans la situation.
Le 33e a en arrière 917 hommes ...
" (Mazade C. (de) : « Correspondance du Maréchal Davout, prince d'Eckmühl : ses commandements, son ministère, 1801-1815 », t. 3, p. 379, lettre 1075).

Le 9 août 1812, l'Empereur écrit, depuis Vitebsk, à Berthier : "D'après les nouvelles reçues de Polotsk, l'occupation en force de Biéchenkovitchi paraît moins importante. Si donc vous avez là 300 Bavarois, cela est suffisant et vous pouvez ordonner au bataillon de Hesse et à toute la garde qui s’y trouve, de revenir sur Vitebsk. Quant à Minsk, donnez ordre au général Bronikowski de diriger deux ou trois bataillons du 33e, si cela se peut faire, sur Orcha, pour renforcer le prince d'Eckmühl" (Chuquet A. : « Ordres et apostilles de Napoléon, 1799-1815 », Paris, 1911, t.2, lettre 2320).

Polotsk 18 août

Le 21 août 1812, l'Empereur écrit, depuis Smolensk, à Berthier : "J'approuve que les deux bataillons du 33e léger s'arrêtent, un bataillon à Orcha, et un à Doubrovna, pour former la garnison de ces deux places, jusqu'à ce qu'on connaisse parfaitement la situation des choses de ce côté" (Chuquet A. : « Ordres et apostilles de Napoléon, 1799-1815 », Paris, 1911, t.2, lettre 2356 ; Correspondance générale de Napoléon, t.12, lettre 31549).

Le 23 août 1812, l'Empereur écrit, depuis Smolensk, à Berthier : "Donnez ordre aux deux bataillons du 33e qui sont à Orcha, de se rendre à Smolensk" (Chuquet A. : « Ordres et apostilles de Napoléon, 1799-1815 », Paris, 1911, t.2, lettre 2369; ; Correspondance générale de Napoléon, t.12, lettre 31562).

Le 24 août 1812, l'Empereur écrit, depuis Smolensk, à Berthier : "Donnez ordre au régiment de marche de la garde et à celui du 3e corps de partir de Vitebsk par la route de Roudnia pour se rendre le plus promptement possible à Smolensk.
Donnez le même ordre aux deux bataillons du 33e léger qui sont à Orcha.
Ces 4.000 hommes tiendront garnison à Smolensk ainsi que le régiment de cavalerie polonaise que le prince Poniatowski a fourni ...
" (Chuquet A. : « Ordres et apostilles de Napoléon, 1799-1815 », Paris, 1911, t.2, lettre 2377; Correspondance générale de Napoléon, t.12, lettre 31584).

Puis, dans une seconde lettre, elle aussi datée de Smolensk le 24 août 1812, l’Empereur écrit à Maret, Duc de Bassano, Ministre des Relations extérieures : "Monsieur le Duc de Bassano … J’ai donné ordre au régiment illyrien et au 129e de se rendre à Minsk ; ce mouvement est nécessaire. Les troupes du pays peuvent suppléer à la garnison de Vilna. Le duc de Bellune, d’ailleurs, qui arrive en position à Kovno, peut remédier à tout événement ; au lieu qu’à Minsk, soit la garnison de Bobrouisk, soit un corps venant de Volhynie, peut inquiéter les communications. Faites connaître au gouverneur de Minsk qu’il aura un régiment illyrien, deux bataillons du 129e avec leurs canons, deux bataillons du 33e léger, deux bataillons westphaliens et deux bataillons saxons avec leur artillerie ; que la division Dombrowski avec deux régiments de cavalerie et vingt quatre pièces de canon a eu ordre de rétrograder sur Minsk, pour tenir en respect la garnison de Bobrouisk. Faites connaître au gouvernement de Lituanie qu’il serait nécessaire de tenir deux bataillons de chasseurs du côté des marais de Pinsk, ou même deux bataillons de gardes nationales, qui mettent le pays à l’abri des incursions des Cosaques. Les fusils doivent être arrivés à Minsk ; qu’on en envoie partout où on peut armer des troupes. Il est ridicule que des villes comme Vilna, Minsk, Mohilef, ne puissent pas se défendre contre un escadron de Cosaques, et puissent être mises à contribution par ces misérables" (Correspondance de Napoléon, t. 24, lettre 19139 ; Correspondance générale de Napoléon, t.12, lettre 31596).

Le 27 août 1812, l'Empereur écrit, depuis Slavkovo, au Prince de Neuchâtel et de Wagram, Major général de la Grande Armée, à Slavkovo : "Mon Cousin, demain 28, le 3e bataillon du 1er régiment de la Vistule et le 3e du 2e régiment idem arrivent à Smolensk, ce qui fera un renfort de 1,400 hommes pour la garnison de cette place. Les deux bataillons du 33e d'infanterie légère doivent y être arrivés, ce qui fera un nouveau renfort de 1,200 hommes ; enfin un régiment de marche du 3e corps doit être arrivé de Vitebsk, ce qui fera encore un renfort de 1,200 hommes.
Le 3e bataillon du 3e régiment de la Vistule se dirigera également sur Smolensk, ce qui, joint aux hommes isolés, soit à ceux sortis des hôpitaux assez rétablis pour faire le service de la place, soit à ceux qui arrivent des derrières, doit porter la garnison de Smolensk à un état raisonnable.
Mon intention est donc que le général Baraguey d'Hilliers reste à Smolensk comme gouverneur général de la province, et, en attendant son arrivée, je désire que le général Delaborde laisse un général de brigade de la Garde pour commander, et qu'aussitôt qu'il y aura 3,000 hommes à Smolensk le général Delaborde en parte avec sa division pour venir rejoindre l'armée. Je désire que vous me remettiez un état de tous les détachements de cavalerie et d'infanterie qui arriveront à Smolensk d'ici au 5 septembre, afin que j'aie sous les yeux l'accroissement successif qu'éprouvera cette garnison. La seule chose qui manquera, ce sera de l'artillerie. Il est indispensable qu'il y ait six pièces. Donnez ordre au général Delaborde de laisser quatre de ses huit pièces, attelées, avec leurs munitions et leurs canonniers, jusqu'à ce que le général d'artillerie ait pu se procurer les six pièces de canon pour Smolensk. Faites-moi connaître s'il doit arriver de l'artillerie dans cette place d'ici au 6 septembre.
Donnez ordre au général commandant l'artillerie de faire venir dix-huit pièces de canon, de celles prises à l'ennemi qui sont à Orcha, et de les organiser pour la défense de Smolensk. Donnez-lui ordre également de placer à Smolensk deux compagnies d'artillerie ; il peut prendre la compagnie prussienne que j'avais fait venir de Koenigsberg. Donnez-lui ordre de faire venir à l'armée la compagnie d'artillerie qui est à Thorn et celle qui est à Marienburg, la compagnie de pontonniers qui était sur la Vistule, toutes les compagnies de l'équipage de Magdeburg ; donnez-lui ordre également de tirer une compagnie de Danzig, une de Pillau et une de Spandau, et de diriger tout cela sur Smolensk. Enfin donnez-lui ordre d'employer la compagnie d'ouvriers du Danube à organiser quelques affûts bâtards, afin d'utiliser quelques pièces de gros calibre ou mortiers qui se trouvent à Smolensk
" (Correspondance de Napoléon, t.24, lettre 19152 ; Correspondance générale de Napoléon, t.12, lettre 31614).

Le 2 septembre 1812, l'Empereur écrit, depuis Gjatsk, au Maréchal Berthier, Major général de la Grande Armée : "... Le 10 septembre, le général Baraguey d'Hilliers fera partir de Smolensk, sous les ordres d'un officier supérieur qu'il désignera, une deuxième colonne composée de deux bataillons du 33e léger avec leurs deux pièces de canon, formant 1,200 hommes, et du bataillon de Hesse-Darmstadt, formant 700 hommes, au total de 1,900 hommes d'infanterie ; et en outre de 700 hommes de cavalerie, composés de l'escadron de marche d'Elbing et de l'escadron de marche de Vilna ; ce qui portera cette seconde colonne à 2,600 hommes, infanterie et cavalerie. Ces deux colonnes se dirigeront sur Ghjatsk ..." (Correspondance de Napoléon, t.24, lettre 19174 ; Correspondance générale de Napoléon, t.12, lettre 31657).

La Moskowa septembre 1812

Le 9 septembre 1812, l'Empereur écrit, depuis Mojaïsk, au Prince de Neuchâtel et de Wagram, Major général de la Grande Armée, à Mojaïsk : "Mon Cousin, donnez ordre que les 3e et 4e bataillons du 33e léger se rendent à Smolensk ..." (Correspondance de Napoléon, t.24, lettre 19184 ; Correspondance générale de Napoléon, t.12, lettre 31679).

Le 21 septembre 1812, l'Empereur écrit, depuis Moscou, au Maréchal Berthier, Major général de la Grande Armée : "Mon cousin ... Aussitôt que les deux bataillons du 33e seront arrivés, ils rejoindront la 4e division du 1er corps ..." (Correspondance de Napoléon, t.24, lettre 19217 ; Correspondance générale de Napoléon, t.12, lettre 31740).

Le 6 octobre 1812, l'Empereur écrit, depuis Moscou, au Prince de Neuchâtel et de Wagram, Major général de la Grande Armée, à Moscou : "Mon Cousin, faites part au général Baraguey d'Hilliers de toutes les dispositions qui regardent l'organisation du 9e corps et de la position qu'il doit tenir. Faites-lui connaître que j'adhère parfaitement à la demande qu'il fait d'avoir un gros corps à Viazma, un gros corps à Ghjatsk, un gros corps à Dorogobouje ; qu'en conséquence j'ordonne de retenir les troupes suivantes, que vous prescrirez au commandant de Ghjatsk de ne pas laisser dépasser Ghjatsk, et au duc d'Abrantès de ne pas laisser dépasser Mojaïsk, si ces troupes n'avaient pas encore dépassé ces points, savoir : deux bataillons des gardes de Hesse-Darmstadt, deux bataillons du 8e régiment westphalien, trois 3es bataillons de la Vistule, deux bataillons de Mecklenburg, le 1er bataillon du 33e régiment d'infanterie légère et le régiment de Wurtemberg qui vient de Danzig et qui doit être aujourd'hui à Vilna, d'où il se rendra à Smolensk ; ce qui fera douze bataillons.
Le général Baraguey d'Hilliers placera le régiment de Mecklenburg à Dorogobouje, cinq bataillons à Viazma et cinq bataillons à Ghjatsk. Il sera maître d'ailleurs de garnir l'un et l'autre de ces deux derniers points comme il l'entendra. En conséquence, les bataillons westphaliens, autres que les deux bataillons du 8e régiment, retourneront à Mojaïsk ; la ligne de démarcation entre le due d'Abrantès et le général Baraguey d'Hilliers sera la poste à mi-chemin entre Ghjatsk et Mojaïsk.
Toutes ces troupes sont déjà rendues à leur destination, hormis le régiment de Wurtemberg, qui n'arrivera qu'à la fin d'octobre. Le régiment de Mecklenburg arrive le 8 octobre à Smolensk ; le régiment de Westphalie, celui de Hesse-Darmstadt et les bataillons de la Vistule ont déjà passé ; ceux du 33e léger sont à Smolensk. Le 33e léger a deux bataillons, le 1er et le 4e, qui arrivent à Smolensk : vous donnerez ordre que tous les hommes disponibles du 4e bataillon soient versés dans le 1er bataillon, et que le cadre du 4e bataillon retourne en France pour y prendre des conscrits. Vous ferez connaître au général Baraguey d'Hilliers qu'il aura sous ses ordres à Smolensk le régiment illyrien, qui a quatre bataillons, le 129e, qui a trois bataillons, les régiments de marche d'infanterie nos 4 et 5, qui ont été formés à Koenigsberg, lesquels resteront jusqu'à nouvel ordre à Smolensk, les 1re, 2 e et 4e demi-brigades de marche, qui arrivent du 10 au 12 à Smolensk ; ce qui portera la garnison de Smolensk à 12,000 hommes. Cette force pourra permettre au général Baraguey d'Hilliers d'en retirer, si cela était nécessaire, un bataillon illyrien et un bataillon du 129e pour renforcer la ligne
" (Correspondance de Napoléon, t.24, lettre 19257 ; Correspondance générale de Napoléon, t.12, lettre 31834 ; citée par Mazade C. (de) : « Correspondance du Maréchal Davout, prince d'Eckmühl : ses commandements, son ministère, 1801-1815 », t. 3, p. 405).

De son côté, le même 6 octobre 1812, le Maréchal Davout écrit, depuis Moscou, au Prince de Neuchâtel, Major général de la Grande Armée : "Monseigneur, j'ai l'honneur d'adresser à Votre Altesse copie d'une lettre d'un sous-officier du 61e régiment, faisant connaître que M. le commandant de la place de Minsk s'est opposé au départ d'un convoi de souliers, destiné pour les régiments du corps d'armée, sous le prétexte de demander les ordres de son colonel, pour retirer de ce convoi les souliers nécessaires à son régiment.
Je demande à Votre Altesse la punition de cet officier, pour s'être permis d'arrêter de son autorité le départ d'objets aussi nécessaires aux troupes que le sont dans ce moment les souliers, et je la prie de vouloir bien donner des ordres pour lever tous les obstacles qui pourraient s'opposer au départ du convoi.
Cet officier commandant de place est un chef de bataillon du 33e d'infanterie légère
" (Mazade C. (de) : « Correspondance du Maréchal Davout, prince d'Eckmühl : ses commandements, son ministère, 1801-1815 », t. 3, p. 404, lettre 1107).

Le 7 octobre 1812, le Maréchal Davout écrit, depuis Moscou, au Prince de Neuchâtel, Major général de la Grande Armée : "Monseigneur, j'ai l'honneur d'accuser réception à Votre Altesse Sérénissime de sa lettre du 7 de ce mois, me faisant connaître les ordres donnés à M. le maréchal duc de Bellune, de faire incorporer dans le 1er bataillon du 33e régiment d'infanterie légère les soldats du 4e, et de faire partir le cadre de ce 4e bataillon, pour aller prendre des conscrits en France.
J'ai donné connaissance de cette disposition au colonel du 33e, et lui ai annoncé en même temps que son 1er bataillon resterait provisoirement et jusqu'à nouvel ordre à la disposition de M. le général Baraguey d'Hilliers, gouverneur à Smolensk
" (Mazade C. (de) : « Correspondance du Maréchal Davout, prince d'Eckmühl : ses commandements, son ministère, 1801-1815 », t. 3, p. 405, lettre 1109).

Krasnoie, 25 novembre 1812

CPorte aigle du 33e Léger, 1811
Porte aigle du 33e Léger, début 1812 (reconstitution)

Le Régiment se fait massacrer en formant l’arrière-garde du 1er Corps. Le Colonel Marguerye et les Chefs de Bataillon De Jongh et Schuurman sont blessés et capturés, de même que 8 Capitaines. Sont tués le Major Everts, le Chef de Bataillon Serre, 6 Capitaines, 8 Lieutenants et Sous-lieutenants ... (à suivre)

La reformation du Régiment en 1813, campagne d'Allemagne

Quasi anéanti, le Régiment est reformé à partir de son Dépôt à 5 Bataillons. Seuls les 5e (Dépôt) et 6e Bataillons sont restés intacts. Le contingent est désormais fourni par des Français, des Hollandais, et des Belges.

En février, les troupes françaises évacuent la Pologne et se replient sur l'Oder, tandis que les Prussiens, à la fin du mois, s'alliaient officiellement aux Russes contre la France. Début mars, les Français quittent Berlin et Dresde.

Napoléon regroupe ses forces et forme des Bataillons et des Demi-brigades provisoires avec ce qui lui reste. Le 12 janvier 1813, l'Empereur écrit, depuis Paris, au Général Clarke, Duc de Feltre, Ministre de la Guerre, à Paris : "Monsieur le Duc de Feltre, comme j'ai trouvé beaucoup de fautes dans ce que votre chef de division a recueilli sous ma dictée, je prends le parti de vous faire connaître de nouveau mes intentions ...
Le 2e corps d'observation du Rhin sera composé de dix nouveaux régiments provisoires et des huit régiments qui restent sur les vingt-trois créés avec les cohortes ...
Quant à la formation des dix nouveaux régiments provisoires, il faut mettre ensemble les bataillons qui sont entiers, tels que le 75e, le 33e léger, le 51e, etc. ...
J'adopte pour les dix régiments provisoires que l'on fasse marcher trois compagnies des 5es bataillons, mais après s'être assuré que les cadres des 3es et 4es bataillons sont en marche venant d'Espagne, et que dans le courant de mars ces 5es bataillons seront remplacés par les cadres définitifs.
Il ne faut comprendre dans les régiments provisoires aucun détachement qui appartiendrait aux régiments qui sont à la Grande Armée ...
" (Correspondance de Napoléon, t. 24, 19445 ; Correspondance générale de Napoléon, t.13, lettre 32276).

Le 15 janvier 1813, l'Empereur écrit, depuis Paris, au Général Clarke, Duc de Feltre, Ministre de la Guerre, à Paris : "Monsieur le Duc de Feltre, j'examine le travail que votre chef de division Gérard m'a apporté ...
ÉTAT N°6 ...
Vous portez au 1er corps quinze bataillons ; il faudrait y porter aussi le 33e léger, qui a un bataillon en France ...
" (Correspondance de Napoléon, t. 24, 19450 ; Correspondance générale de Napoléon, t.13, lettre 32295).

Le 17 janvier 1813, l'Empereur écrit, depuis Paris, Au Général Clarke, Ministre de la Guerre : "Monsieur le duc de Peltre, il ne faut rien prendre de la conscription 1813 dans les 40 régiments dont l'état suit, savoir : ... 33e léger ... Total, 40 régiments.
Il faut au contraire leur donner, sur l'appel des 100 000 hommes, de quoi porter leur dépôt à 2500 hommes afin de compléter les 5e et 6e bataillons et ce qu'ils ont en France. Il suffira, pour les 5 derniers, de les porter à 2000 ...
Il faut donc, après que le corps d'observation de l'Elbe, le corps d'observation d'Italie et les 2 corps d'observation du Rhin seront partis, pouvoir former un corps de réserve avec ce qui existe dans les 40 dépôts ci-dessus désignés, avec ce qu'ils reçoivent de la conscription de 1813 et ce qu'ils vont recevoir sur la levée des 100 000 hommes.
Ce corps de réserve serait composé de 120 bataillons fournis par les 40 régiments ci-dessus. Il faut y ajouter un bataillon de marche des 8e et 18e légers ; un autre du 3e et du 105e ; d'autres bataillons de marche, formés de 2 compagnies tirées des 34 dépôts de la Grande Armée ; plus 5 bataillons de marche de la 32e division militaire. Cela ferait donc environ 150 bataillons ou une réserve de 120 000 hommes qui partirait avec les cadres des 5e et 6e bataillons et avec les cadres qui reviennent de la Grande Armée.
P.S. Je vous prie d'observer que cette lettre dérange quelque chose à l'approuvé que j'ai donné, dans mes lettres précédentes, aux dispositions faites par les bureaux pour compléter les régiments provisoires et différents corps.
Aussitôt que le chef de division aura terminé, il m'apportera ce travail
" (Correspondance générale de Napoléon, t.13, lettre 32318).

Le 27 janvier 1813, l'Empereur écrit, depuis Fontainebleau, Au Général Clarke, Ministre de la Guerre : "Monsieur le duc de Feltre, je reçois votre lettre du 26 (bureau du mouvement des troupes) ...
Le 33e léger qui arrive le 12, le 17e de ligne qui arrive le 13, se reposeront également 2 jours ; après quoi ils iront joindre la brigade du général de division à Leipzig, qui, après 2 ou 3 jours de repos conduira ces troupes successivement à Dessau, où il portera son quartier général....
" (Correspondance générale de Napoléon, t.13, lettre 32514).

Puis, le 5 février 1813, depuis Paris, au Général Clarke, Duc de Feltre, Ministre de la guerre, à Paris : "Monsieur le Duc de Feltre, je n'approuve pas la formation des cinquante demi-brigades provisoires, formant cent cinquante bataillons, pour la garde de l'intérieur ; voici de quelle manière ce travail doit être fait ...
FRONTIÈRES DU RHIN ET DE L'OCÉAN.
La défense de la France, depuis les 31e et 17e divisions militaires jusqu’à Besançon et jusqu’à Bordeaux, aura lieu de deux manières : par la formation de bataillons de garnison, composés de compagnies tirées des 5e bataillons et qui tiendront garnison dans nos places fortes, et par la formation de demi-brigades provisoires.
Les demi-brigades seront d’abord au nombre de vingt-quatre pour cette partie de la frontière qui s’étend depuis la 31e division jusqu’à la 11e.
Chaque demi-brigade sera composée de trois bataillons entiers, sans qu’il puisse y entrer, sous quelque prétexte que ce soit, une fraction de 5e bataillon. Ces vingt-quatre demi-brigades seront formées ainsi qu’il suit :
La 1e demi-brigade, des 6e bataillons des 7e, 13e et 15e régiments d’infanterie légère ; la 2e demi-brigade, des 6e bataillons des 33e, 26e et 24e légers ; la 3e demi-brigade, des 4e bataillons des 11e, 10e légers et du 21e, qui vient d’Espagne ; la 4e demi-brigade, des bataillons des 9e, 27e et 28e légers, qui viennent d’Espagne ; la 5e demi-brigade, des 6e bataillons du 12e, qui vient d’Espagne, des 5e et 29e légers ...
Ces vingt-quatre demi-brigades formeront six divisions ; chaque division, quatre demi-brigades ou douze bataillons, savoir :
La lere division, à Mayence, composée des 1e, 10e, 11e et 12e demi-brigades ;
La 2e division, à Wesel, composée des 3e, 6e, 7e et 9e demi-brigades ;
La 3e division, à Anvers, composée des 2e, 8e, 17e et 21e demi-brigades ;
La 4e division, à Utrecht, composée des 4e, 13e, 19e et 20e demi-brigades ;
La 5e division, à Cherbourg, composée des 5e, 14e 18e et 22e demi-brigades ...
" (Correspondance de Napoléon, t. 24, 19538 ; Correspondance générale de Napoléon, t.13, lettre 32615).

Le 1er Bataillon compte les derniers survivants de Russie. Le second est formé en mars à Erfurt.

Le 6 mars 1813, l'Empereur écrit, depuis Paris, au Général Clarke, Ministre de la Guerre : "Monsieur le duc de Feltre, je vous renvoie la dépêche du duc de Padoue. Faites-lui connaître que les 16 bataillons du 1er corps se réunissent à Wittenberg, pour garder cette ville sous les ordres d'un général de division et de 2 généraux de brigade, et que les 12 bataillons du 2e corps se réunissent à Dessau pour y garder le pont, également sous les ordres d'un général de division et de 2 généraux de brigade, qu'il vous fasse connaître ce qui a été exécuté de ces différentes dispositions.
Les 16 seconds bataillons du 1er corps formeront 8 régiments provisoires de la manière suivante :
... 30e régiment provisoire : 15e léger, 2e bataillon, 33e léger, idem ...
Vous donnerez ordre aux 8 majors de ces seize régiments de se rendre en poste à Erfurt et de là à Wittenberg.
Donnez ordre aux seize colonels de se rendre à leurs dépôts. Vous disposerez des majors en second pour les faire majors comme je l'ai ordonné précédemment ...
" (Correspondance générale de Napoléon, t.13, lettre 33041).

Le 12 mars 1813, l'Empereur écrit, depuis Trianon, au Général Clarke, Ministre de la Guerre : "Monsieur le duc de Peltre, donnez ordre qu'il soit formé à Wesel 14 régiments provisoires, chacun composé de 2 quatrièmes bataillons des 28 régiments qui forment les 1er et 2e corps de la Grande Armée : ils composeront deux divisions. La 1re division comprendra 8 régiments provisoires, correspondant aux régiments du 1er corps. La 2e division comprendra six régiments provisoires correspondant aux régiments du 2e corps.
Vous donnerez l’ordre que tous les quatrièmes bataillons de ces 28 régiments, complétés à 840 hommes, ayant les officiers et sous-officiers complets, partent, le plus tôt possible, de leurs dépôts pour se rendre à Wesel. Ceux qui sont dans la 5e division militaire se rendront à Strasbourg où ils s'embarqueront sur le Rhin, et arriveront à Wesel rapidement et sans se fatiguer. Ceux qui se trouvent dans la 5e division militaire et dans la 26e s'embarqueront sur le Rhin, pour y arriver le plus promptement possible.
Ces 14 régiments seront formés par le général Loison à Wesel. Il réunira ensemble les bataillons les premiers arrivés, en ayant égard cependant à ne pas mettre les bataillons du 1er corps avec ceux du 2e, ni ceux de l'infanterie de ligne avec ceux d'infanterie légère.
Le 2e corps n'ayant que 3 bataillons d'infanterie légère devra en avoir un qui fera régiment avec un bataillon de ligne. Le 1er corps en ayant 4, les 7e et 13e, 15e et 33e feront régiments.
Vous désignerez 14 majors, en prenant les majors qui n'ont pas marché, pour commander ces régiments des 1re et 2e brigades de la Grande Armée; de manière qu'ils n'auront pas de majors à leurs dépôts mais qu'ils y auront leurs colonels.
Lorsque ces 14 régiments formant la seconde et la 5e division de la Grande Armée rejoindront les 1re et 3e divisions de la Grande Armée, ces 14 régiments provisoires seront dissous ; chaque 4e bataillon ira rejoindre le 2e bataillon, et les 28 régiments compteront à l'armée sous leurs propres noms, commandés chacun par le major de leur régiment.
Aussitôt qu'un régiment provisoire du 1er corps sera formé, le général Loison le dirigera sur Osnabrück, et aussitôt que ceux du 2e corps seront formés, il les dirigera sur Münster. Les mouvements ultérieurs devront dépendre des circonstances ; mais si rien n'est dérangé, mon intention est que la 1re brigade ou les 4 premiers régiments provisoires du 1er corps qui seront formés, se dirigent sur Brême, où ils se rendront d'Osnabrück aussitôt qu'il s'en trouvera deux régiments réunis, afin de marcher en force. Toute la division du 1er corps, qui portera le numéro de 2e division de la Grande Armée, se réunira à Brême ; la division du 2e corps, qui portera le n° de 4e division de la Grande Armée, se réunira à Osnabrück.
Proposez-moi deux généraux de division, quatre généraux de brigade et deux adjudants-commandants pour commander ces deux divisions ; et proposez-moi une organisation de deux batteries d'artillerie complètes en matériel et en personnel, pour faire le service de ces 2 divisions. Mon intention est que ces régiments arrivent le plus tôt possible dans la 32e division militaire pour y maintenir l'ordre et y protéger les douanes. Ils pourront se réunir à Brême ou à Hambourg, si cela est nécessaire. Ils pourront s'y former, s'instruire, y recevoir leur artillerie et tout ce qui est nécessaire à leur complète organisation.
Ces 28 bataillons, joints aux bataillons des réserves qui sont déjà en marche pour Hambourg, placeront dans cette division une force considérable.
Vous donnerez l'ordre aux colonels de ces régiments de rester à leurs dépôts. Vous me proposerez le remplacement de ceux qui ne pourraient pas faire la campagne. Vous leur donnerez l'ordre de reformer leur musique et de compléter les 1ers bataillons, en comptant comme présentes les compagnies des 1ers bataillons qui sont dans les places de l'Oder.
Donnez-leur l'ordre de compléter les 3es bataillons qui doivent être composés de la conscription de 1814 et formez-en des brigades provisoires.
Il ne serait pas impossible que je réunisse les 4 bataillons de tous ces régiments, ce qui ferait 112 bataillons ; mais pour les compléter il faudrait les réduire à trois. Aussi les 1er, 2e et 3e numéros des divisions de la Grande Armée ont été laissés pour ces trois bataillons, et les numéros 4, 5 et 6 pour les trois bataillons du 2e corps. Les trois divisions du 1er corps et les trois divisions du 2e corps seraient pour le service de tous mes derrières, de la 32e division militaire, de toutes les côtes entre l'Elbe et le Rhin, et même, selon les circonstances, entre le Rhin et l'Oder. Il est bon que vous fassiez entrevoir aux colonels cette perspective ; afin de les encourager dans leur organisation.
Dans le mois de mai, les 3es bataillons pourront partir, et vers la fin de mai le 1er et le 2e corps se trouveraient organisés comme il est dit ci-dessus. Mais les circonstances peuvent déranger ce plan ; il faut d'abord s'en tenir à ce que j'ai ordonné, et former les 3es bataillons en brigades provisoires, sauf à changer ensuite au moment de la formation et à diriger ces bataillons sur leurs régiments, si les circonstances le demandent.
Comme il est important d'avoir des troupes dans la 32e division, envoyez vos ordres par estafette, et que tout se mette en marche sur-le-champ sur Wesel. Mandez aussi aux colonels de vous envoyer l'état des places vacantes et des remplacements à faire dans leurs régiments. Un bon nombre de ces bataillons, tels que ceux qui se trouvent dans les 5e, 24e, 25e et 26e divisions militaires, peuvent être rendus en peu de jours.
Mandez au général Loison qu'il ait à vous envoyer l'état de situation bien exact des officiers, sous-officiers et soldats ainsi que la situation de 1' habillement à leur passage. Qu'il profite du séjour pour leur faire tirer des coups de fusil et des coups de fusils à la cible. On leur donnera, à leur départ de Wesel, 40 cartouches et deux pierres à feu
" (Correspondance générale de Napoléon, t.13, lettre 33160).

Le 4e se forme en avril. Le nouveau Colonel Le Baillif rejoint son unité le 26 avril. Les quatre Bataillons du 33e Léger doivent gagner Hambourg.

Le Maréchal Davout est nommé à la tête de la 32e Division militaire et, avec l’aide du 1er Corps du Général Vandamme, dont il va assumer bientôt le commandement, et des forces danoises, revenues à nos côtés, Hambourg est repris le 31 mai. Et Lübeck par les Danois, le 2 juin.

Après Lützen et Bautzen et l’armistice, le 7 juin, qui permet de recevoir quelques renforts, Davout peut encore communiquer via la Hollande.

Le 7 juin 1813 justement, l'Empereur écrit, depuis Bunzlau, au Prince de Neuchâtel et de Wagram, Major général de la Grande Armée, à Dresde : "Donnez ordre que de Wittenberg la 1re division se dirige sur Magdebourg où elle sera jointe par les quatre bataillons qui lui appartiennent : par ce moyen, le 1er corps, sous les ordres du prince d'Eckmühl, aura trois divisions, c'est-à-dire 16 régiments, ayant chacun ses 1er, 2e et 4e bataillons.
Vous lui ferez connaître qu'il ne doit pas perdre un moment pour supprimer les bataillons provisoires et réunir ensemble les 1er, 2e et 4e bataillons. Il fera revenir les colonels, les aigles et la musique des régiments ...
Il ne restera donc plus que le 33e léger que le prince d'Eckmühl placera dans la division la plus faible ; mandez-lui qu'il fasse connaître celle où il l'aura placée ...
Faites connaître au prince d'Eckmühl que lorsque je connaîtrai la situation de son corps, je me déciderai ou à lui former une 4e division avec ces bataillons ou à les incorporer dans ses 3 premières divisions afin que leurs bataillons soient bien complets ; faites-lui connaître que chaque division doit être de 3 brigades et avoir deux batteries à pied par division, deux batteries à cheval pour le corps et 2 batteries de 12 pour la réserve du corps ...
Vous ferez connaître au prince d'Eckmühl que les trois divisions qui composent le 1er corps, formant 48 bataillons avec 76 pièces de canon, doivent être prêts au 1er juillet à entrer en campagne, laissant la division de Hambourg pour la garde de Hambourg ...
" (Correspondance générale de Napoléon, t.13, lettre 34510).

Le 7 juin 1813 également, l'Empereur écrit, depuis Bunzlau, au Général Clarke, Ministre de la Guerre : "Monsieur le duc de Feltre... Le major-général vous envoie également l'ordre que j'ai donné pour former définitivement les 1er et 2e corps. Le 1er corps sera composé des 1er, 2e et 3e divisions, chacune de 5 régiments, chaque régiment de 3 bataillons. Le 33e léger sera mis en sus dans une des divisions, comme le jugera le prince d'Eckmühl ..." (Correspondance générale de Napoléon, t.13, lettre 34515).

Napoléon redéploie les forces de Davout. Il lui écrit le 15 juin, en tant que commandant le 1er Corps à Hambourg : "Mon cousin, je vous ai fait connaitre la nouvelle dislocation de votre corps en trois divisions. Je vous ai fait connaitre mon intention que la 50e division dite de Hambourg soit augmentée du 33e Léger ... Vous occuperez Hambourg avec la 50e division, la 3e division, la 3e bis et un corps Danois, ainsi que les postes les plus important de la 32e Division (Militaire) …" (Correspondance de Napoléon, t. 25, 20124 ; Correspondance générale de Napoléon, t.13, lettre 34664).

Le même 15 juin 1813, l'Empereur écrit aussi au Duc de Feltre, Ministre de la Guerre, depuis Dresde : "... j'ai joint à cette division le 33e léger ..." (Correspondance générale de Napoléon, t.13, lettre 34661).

Le 16 juin 1813, l'Empereur écrit, depuis Dresde, à Berthier : "Le 33e régiment d'infanterie légère fera partie de la 50e division ou division de Hambourg" (Chuquet A. : « Inédits napoléoniens», Paris, 1913, t.1, lettre 982; Correspondance générale de Napoléon, t.13, lettre 34702).

Le même 16 juin 1813, l'Empereur écrit, depuis Dresde, au Général Clarke, Ministre de la Guerre : "... la 50e division sera composée provisoirement de 10 bataillons. J’y joins les 4 bataillons du 33e, ce qui fera 14 ; et aussitôt que les autres bataillons seront revenus de Dantzig et d’Espagne, cette division se trouvera avoir 18 bataillons" (Correspondance générale de Napoléon, t.13, lettre 34710)

Le second Bataillon n’est, à priori, pas prêt, puisque Napoléon écrit depuis Dresde, le 17 juin 1813, à Clarke : "Monsieur le duc de Feltre, vous recevrez un décret par lequel j'incorpore les 4 bataillons de marche qui sont à Hambourg dans la division de Hambourg. Veillez à ce que les officiers et sous-officiers qui composent les cadres rentrent exactement à leur dépôt en France. Cela fera un renfort de 1 500 hommes pour les 3e, 105e, 29e de ligne et 33e léger, ce qui sera très utile. Il paraît que le 13 juin, le 33e léger n'était pas encore arrivé à Hambourg. Envoyez-y sur-le-champ le cadre d'un bataillon ; ce bataillon peut partir de France fort de 4 à 500 hommes ; il trouvera à Hambourg de quoi se compléter. Donnez ordre aux colonels des 3e, 105e, 29e et 33e léger de se rendre à Hambourg. Donnez le même ordre à leur musique. Envoyez-y également leurs aigles. Faites partir le plus tôt possible le bataillon du 29e qui est à Lyon et ceux du 3e et 105e qui sont à Strasbourg. Recrutez un 2nd bataillon du 33e léger, et faites-le partir le plus tôt possible pour Hambourg afin de rendre la 50e division aussi forte que possible parce que je la destine à la garde de Hambourg" (Correspondance générale de Napoléon, t.13, lettre 34758).

Le même 17 juin 1813, l'Empereur écrit, depuis Dresde, au Maréchal Davout, commandant le 1er Corps de la Grande Armée : "Mon cousin, mon intention est de conserver la 50e division dite de Hambourg. Cette division est composée des 3e, 105e et 29e régiments. J'y ai joint le 33e léger qui faisait partie de votre corps. Tout est en mouvement pour porter cette division à 16 bataillons. Un bataillon du 29e qui était à Lyon, en est parti. Un bataillon du 3e de ligne et un du 105e qui étaient à Wittenberg en sont partis ; un autre bataillon de chacun de ces régiments est à Strasbourg et en part.
Le 33e léger doit déjà avoir 2 bataillons. Les 2 autres partiront successivement. Mon intention est de mettre cette division au grand complet, de manière qu'elle ait un effectif de 12 000 hommes et un présent sous les armes de 10 000 hommes. C'est cette division que je destine spécialement à la garde de Hambourg, des îles et de Harburg. Le premier besoin de la situation actuelle des affaires est de réunir tous mes corps. Vous avez 4 bataillons de marche à Hambourg et Brême ; j'ai pris un décret pour incorporer les hommes de l'infanterie de ligne dans les 3e, 29e et 105e et ceux de l'infanterie légère dans le 33e léger. Faites-les venir à Hambourg en 4 régiments. Faites-y venir leurs aigles ; leur musique ; leurs colonels ; ayez une correspondance là-dessus avec le ministre de la Guerre. Laissez-les constamment à Hambourg et à Harburg pour qu'ils connaissent bien le pays. Cette incorporation de régiments de marche fera un renfort de 2 500 hommes pour ces régiments. Je pense que les bataillons du 3e et du 105e qui étaient à Wittenberg auront besoin de ce complément. Je vous recommande de renvoyer sans délai les cadres en France
" (Correspondance générale de Napoléon, t.13, lettre 34774).

Le 19 juin 1813, l'Empereur écrit, depuis Dresde, au Maréchal Berthier, Major-général de la Grande Armée : "Mon cousin, je n'ai pas parlé du 2e bataillon du 33e léger, parce que j'ai cru qu'il n'y était pas. S'il est à la division Philippon, faites-le partir avec les divisions qui se rendent à Hambourg, puisqu'il doit faire partie désormais de la 50e division, ou division de Hambourg" (Correspondance générale de Napoléon, t.13, lettre 34855).

Le 19 juin 1813, l'Empereur écrit, depuis Dresde, au Maréchal Kellermann, commandant de la cavalerie du 3e Corps : "Mon cousin, l'état-major vous fera connaître mes nouvelles dispositions relativement au 1er corps d'armée, mais comme il importe que vous les connaissiez sans perdre de temps, je vous en écris directement. J'ai divisé le 1er corps en deux parties ... La 3e division, composée des 1er, 2e et 4e bataillons des 15e léger ; 48e, 61e, 108e et 111e se réunit à Hambourg sous les ordres du prince d'Eckmühl, ainsi que la 3e Division bis, composée des 15 troisièmes bataillons des 15 régiments ci-dessus.
Enfin, la 50e division ou division de Hambourg, composée du 33e léger et des 3e, 29e et 105e de ligne, se réunit également à Hambourg, où elle est destinée à tenir garnison.
Dirigez en conséquence, la marche des troupes qui doivent rejoindre ces divisions. Les 10 troisièmes bataillons des régiments de la 1re et 2e division faisant partie de la 3e division bis ne tarderont pas à arriver. Dirigez toujours sur Brême tout ce qui appartient à ces bataillons. Le 2e bataillon du 29e qui est à Lyon a ordre de se rendre, sans délai, à Hambourg ; ainsi que ceux du 3e et du 105e. Ils s'embarqueront sur le Rhin jusqu'à Wesel. J'ai ordonné que les 4 cinquièmes bataillons ou bataillons de dépôt des 4 régiments de la division se rendent à Hambourg, et qu'ils prennent à leur passage, à Strasbourg, à Mayence et Wesel, tous les conscrits réfractaires qu'on pourra leur fournir, armés ou non armés, habillés ou non habillés. Ils seront habillés et armés à Hambourg.
Par ce moyen, la 50e division sera portée à 20 bataillons qui seront au grand complet de 16 000 hommes …
" (Correspondance générale de Napoléon, t.13, lettre 34865).

Le 21 juin 1813, l'Empereur écrit, depuis Dresde, au Général Clarke, Ministre de la Guerre : "Monsieur le duc de Feltre, je vous ai mandé : 1° que mon intention était que les 4 bataillons des 4 régiments de la division de Hambourg (le 3e, le 105e, le 29e et le 33e léger) fussent réunis à Hambourg. 2° que les 4 5e bataillons de ces régiments partissent sans délai pour Hambourg et que les conscrits habillés ou non habillés y fussent également envoyés, de manière à réunir 16 000 hommes dans cette division. 3° qu'il devait être formé une compagnie de 120 hommes par régiment, ce qui ferait 4 compagnies d'artillerie pour les 4 régiments. Que ces régiments devaient être réunis à Hambourg et y être spécialement chargés de la garde de Hambourg, des îles et de Harburg ; ce qui avec les équipages de marins, les 3 à 4 batteries d'artillerie, les douaniers et une compagnie de gendarme devait porter tout ce qui doit rester spécialement dans cette division à plus de 20 000 hommes. Je vous réitère ces différents ordres" (Correspondance générale de Napoléon, t.13, lettre 34890).

Le même 21 juin 1813, le Maréchal Davout écrit, depuis Hambourg, à l’Empereur : "Sire, j'ai reçu la lettre de Votre Majesté, du 17 juin, sur la 50e division, dite de Hambourg, que son intention est de porter à 16 bataillons des 3e, 105e, 29e régiments de ligne et 33e léger, et sur l'incorporation des 4 bataillons de marche, qui sont à Hambourg et à Bremen, dans ces corps ; je vais entrer en correspondance avec le ministre pour faire venir les colonels et leurs musiques. Les ordres de Votre Majesté recevront leur exécution" (Mazade C. (de) : « Correspondance du Maréchal Davout, prince d'Eckmühl : ses commandements, son ministère, 1801-1815 », t. 4, p. 180, lettre 1389).

Le 22 juin 1813, l'Empereur écrit, depuis Dresde, au Général Clarke, Ministre de la Guerre : "Monsieur le duc de Peltre, je reçois votre rapport du 17 juin. J'y vois que vous avez ordonné la formation de trois compagnies d'artillerie dans les 3e, 29e et 105e régiments. Je vous ai écrit depuis qu'il fallait également organiser une compagnie d'artillerie dans le 33e d'infanterie légère. Ces 4 compagnies, avec les 3 compagnies de la 50e division, ce qui fait 7 compagnies, doivent être chargées du service de Hambourg et de la 32e division ..." (Correspondance générale de Napoléon, t.13, lettre 34932).

Le 27 juin 1813, le Maréchal Davout écrit, depuis Hambourg, au Général Vandamme : "Je vous adresse un ordre du major général. Je vous préviens que j'ai donné tous ceux nécessaires pour que les intentions de l'Empereur soient remplies.
Le 1er juillet, les 10 bataillons de la 2e division arrivent à Lunebourg avec leurs deux batteries d'artillerie.
Le 1er juillet, 9 bataillons seulement, au lieu de 10, de la 1re division arrivent également à Lunebourg, avec deux batteries d'artillerie à pied.
Le 10e bataillon, qui est le 4e du 12e régiment, n'est parti de Mézières qu'au commencement de juin. J'ai écrit pour qu'il fût dirigé directement d'Osnabruck sur Magdebourg.
Il manquera également à Lunebourg un bataillon du 7e régiment d'infanterie légère. Ce bataillon fournissait des postes sur la rive gauche de l'Elbe, depuis Schackenbourg jusqu'à Hope. Un bataillon du 61e est en marche pour relever ces postes aussitôt qu'ils le seront, le bataillon du 7e léger se mettra en marche en se dirigeant sur Weltzen, où il sera le 2 juillet et attendra le passage de la colonne de la 1re division.
Je vous adresse la situation des troupes des 1re et 2e divisions. J'ai confié le commandement de la colonne de la 1re division au général Montesquiou-Fezensac, qui prendra vos ordres à Lunebourg, ainsi que le général Dumonceau ...
Les 2es bataillons des 15e et 33e légers, 48e, 108e et 111e de ligne, venant de Magdebourg, doivent arriver le 30 à Lunebourg pour de là continuer leur route sur Hambourg par Haarbourg. Je vous en préviens pour éviter tout malentendu, parce qu'ils ne font pas partie des troupes mises sous vos ordres, Vous verrez, Monsieur le général, par l'ordre du major général que la colonne que conduit le général Fezensac devra être dirigée de Magdebourg sur Wittenberg, avec les deux batteries d'artillerie et les administrations ...
Le bataillon du 61e, parti de Magdebourg, et qui devait passer à Lunebourg, ainsi que les cinq autres, pour venir ici, est celui qui va relever les postes du bataillon du 7e d'infanterie légère. Les ordres lui ont été donnés
" (Mazade C. (de) : « Correspondance du Maréchal Davout, prince d'Eckmühl : ses commandements, son ministère, 1801-1815 », t. 4, p. 197, lettre 1409).

Le 29 juin 1813, l'Empereur écrit, depuis Dresde, au Général Clarke, Ministre de la Guerre : "Monsieur le Duc de Feltre, je reçois votre lettre du 24 juin. Je vois avec plaisir que vous dirigez sur Hambourg tout ce que les 3e, 29e et 105e ont de disponible, ainsi que le 3e bataillon du 33e Léger, ce qui fera, avant le 1er août, un renfort de 3 à 4 mille hommes pour la 50e division. Depuis, vous avez dû recevoir mes ordres relativement aux 5e bataillons du 3e, du 29e, du 105e et du 33e léger, ainsi que pour l'envoi de tous leurs conscrits, habillés ou non. Je crois vous avoir fait connaître en outre que mon intention est que vous dirigiez un millier de conscrits réfractaires sur Hambourg.
Vous pourriez envoyer le cadre du 1er bataillon du 33e Léger sur Flessingue, où il se compléterait et s'embarquerait pour se rendre à Hambourg.
Vous pourriez également envoyer le cadre du 4e bataillon du 33e Léger à Wesel, où vous enverriez par eau, de Strasbourg, 900 conscrits réfractaires que ce cadre recevrait. Aussitôt qu'il aurait été ainsi complété, il se mettrait en marche pour Hambourg.
Je suppose que vous ne mettrez aucun retardement dans le départ des quatre 5es bataillons pour Hambourg, ni dans l'envoi de tous ces conscrits sur Hambourg, et que vous vous serez assuré que les Colonels et Majors de ces 4 régiments sont d'anciens officiers français et qu'ils sont à Hambourg. Je désirerais aussi que tous les chefs de bataillon fussent d'anciens officiers de l'armée française.
Enfin, je suppose que vous avez dirigé les aigles et la musique de ces 4 régiments sur Hambourg. Il est très important que le bataillon du 33e qui passe à Flessingue n’y reste que 36 heures pour s’y compléter et continue sa route sur Hambourg afin d’y arriver dans les premiers jours d’août. Il est possible qu'à cette époque Hambourg soit livré à ses propres forces. Il est donc bien important que la 50e division soit alors la plus forte possible ...
Donnez ordre au prince d’Eckmühl de former le plus promptement possible les 4es bataillons du 3e et du 105e. Il peut prendre quelques officiers et sous-officiers des toutes les troupes qui sont à sa disposition. Chargez-le de ce travail. Chargez-le également de la formation du 1er bataillon bis à Hambourg, ce qui complètera les 18 bataillons de la 50e division, de sorte que ces 4 régiments n’aient plus rien à former en France
" (Correspondance générale de Napoléon, t.13, lettre 35060).

Le 29 juin 1813, l'Empereur écrit, depuis Dresde, au Maréchal Davout, commandant le 1er Corps de la Grande Armée : "Mon cousin, le ministre de la Guerre me mande que le 2e bataillon du 3e régiment de ligne, complété à 1100 hommes, se rend à Hambourg où il sera arrivé le 22 juillet ; qu'un détachement de mille hommes du 105e se rend de même à Hambourg et y sera arrivé le 25 juin ; que le 2e bataillon du 29e, fort de 800 hommes part de Lyon et sera arrivé à Hambourg le 5 août. Le ministre envoie également le cadre du 3e bataillon du 33e léger fort de 300 hommes : ce cadre sera arrivé, le 25 juin, à Hambourg. Ces différents renforts seront pour la 50e division une augmentation de 3 à 4 mille hommes. Ces troupes seront arrivées au moment de la rupture de l'armistice. Vous incorporerez dans le cadre du 3e bataillon du 33e léger tout ce que vous auriez d'infanterie légère à Hambourg" (Correspondance générale de Napoléon, t.13, lettre 35069).

Le même 29 juin 1813, le Maréchal Davout écrit, depuis Hambourg, à l’Empereur : "… La 50e division n'a que 7 bataillons, savoir 2 du 29e, 2 du 3e, 2 du 105e, 1 du 33e léger.
Les bataillons venant de Wittenberg et le 33e léger sont extrêmement faibles et forment environ 8 à 900 hommes les trois. Ils seront tout au plus complétés par les bataillons de marche qui vont y être incorporés.
Je ne parle pas de bataillons venant de Lyon pour la 50e division ; il y a cinquante-deux marches ...
la 50e division n'est pas encore arrivée à Hambourg ...
" (Mazade C. (de) : « Correspondance du Maréchal Davout, prince d'Eckmühl : ses commandements, son ministère, 1801-1815 », t. 4, p. 201, lettre 1412).

Le 4e bataillon à Hambourg est versé dans les trois premiers.

En juillet, le Régiment se répartit entre Lunebourg et Hambourg. Une Compagnie d’Artillerie régimentaire est reconstituée en août. L’Aigle et le drapeau sont finalement restés au Dépôt à Givet.

Depuis le 1er juillet, les forces sous les ordres de Davout sont désormais appelées 13e Corps pour garder la 32e Division militaire. La 50e Division d’infanterie est l’objet de l’attention de l’Empereur.

Le 1er juillet 1813, l'Empereur écrit, depuis Dresde, au Général Clarke, Ministre de la Guerre : "Monsieur le duc de Feltre, j’ai reçu votre rapport du 25 juin. J’approuve toutes les mesures que vous avez prises pour exécuter mes ordres relatifs aux 5es bataillons du 105e, du 29e et du 3e de ligne ...
Je vous ai écrit aussi pour le 33e léger. Je vous ai mandé que je désirais que le cadre d’un bataillon se rendît à Flessingue pour s’y compléter avec des conscrits réfractaires et s’y embarquer ensuite pour Hambourg et qu’un autre bataillon se rendît à Wesel pour s’y compléter de la même manière et rejoindre le régiment à Hambourg
" (Correspondance générale de Napoléon, t.13, lettre 35121).

Le 6 juillet 1813, le Maréchal Davout écrit, depuis Hambourg, au Prince de Neuchâtel, Major général de la Grande Armée : "Monseigneur, j'ai l'honneur d'adresser ci-joint à Votre Altesse Sérénissime un état indiquant les bataillons présents et les bataillons absents qui doivent composer le 13e corps et la 50e division d'après l'ordre de l'Empereur sous la date du 1er de ce mois.
Je prie Votre Altesse, autant que cela ne sera pas contraire aux intentions de l'Empereur, de me faire connaître les numéros des bataillons qui sont destinés à ce corps, et les époques auxquelles ils arriveront.
Je ne connais pas, Monseigneur, les numéros des 2 bataillons du 44e, de la 3e division, et quels sont les numéros des 2 bataillons du 33e léger qui doivent faire partie de la 50e. Ces détails me sont nécessaires, Monseigneur, pour que je puisse les réclamer et qu'ils ne fassent pas fausse route.
Je prie Votre Altesse d'observer, dans cet état, qu'il n'y a pour ces trois divisions qu'un seul général de division et un général de brigade.
Je réitère à Votre Altesse la demande que je lui ai faite de m'envoyer le nombre des généraux manquants
" (Mazade C. (de) : « Correspondance du Maréchal Davout, prince d'Eckmühl : ses commandements, son ministère, 1801-1815 », t. 4, p. 212, lettre 1425).

L'Empereur écrit à Davout, le 7 juillet, de Dresde : "... Un bataillon du 33e léger, fort de 900 hommes, doit partir de Flessingue ; un second bataillon se complète au moyen de conscrits réfractaires à Wesel, et un troisième se rend en droite ligne à Hambourg. J'espère donc qu'avant le 1er août la 50e division sera forte de 10 à 12,000 hommes. Vous aurez besoin d'habillements ; mais j'ai recommandé que tous ces soldats partissent de France bien armés. J'ai ordonné cependant, en outre, que 3,000 fusils et 6,000 baïonnettes fussent envoyés à Hambourg.
... Occupez-vous des ateliers d’habillement et établissez solidement les ateliers et la comptabilité des 3e, 29e et 105e de ligne, 33e léger et 28e Chasseurs. Ces 5 corps doivent avoir leurs dépôts à Hambourg et doivent suivre le sort de cette place ...
" (Correspondance de Napoléon, t. 25, 20242 ; Correspondance générale de Napoléon, t.13, lettre 35282).

Le 9 juillet 1813, l'Empereur écrit, depuis Dresde, au Maréchal Davout, commandant le 13e Corps de la Grande Armée : "Mon cousin, le ministre de la Guerre me mande qu’il envoie un bataillon de 600 vétérans, tous français, pour rester en garnison à Hambourg, et y avoir la garde des principaux établissements.
Ainsi la garnison de Hambourg se composera donc :
1° de la 50e division composée de 18 bataillons, vu les 2 bataillons du 33e d’infanterie légère qui sont à la 40e division ; ces 18 bataillons doivent faire 14 000 hommes ...
" (Correspondance générale de Napoléon, t.13, lettre 35329).

Le 13 juillet 1813, le Maréchal Davout écrit, depuis Hambourg, au Prince de Neuchâtel, Major général de la Grande Armée : "… J'ai fait partir le bataillon du 33e léger que j'ai complété à 600 hommes avec le 3e bataillon de marche, et je l'ai envoyé à Stade. J'ai fait partir quelques pièces de plus pour les batteries et une demi-compagnie de plus pour les servir.
Ainsi le commandant de la côte se trouve en mesure, puisqu'il a deux forts bataillons, deux pièces mobiles et un escadron du 28e qui a relevé l'escadron du 9e lanciers qui a rejoint son régiment à Lunebourg, d'où ce régiment, fort de 230 hommes, doit se rendre au corps du général Vandamme ...
" (Mazade C. (de) : « Correspondance du Maréchal Davout, prince d'Eckmühl : ses commandements, son ministère, 1801-1815 », t. 4, p. 224, lettre 1440).

Le 16 juillet 1813, le Maréchal Davout écrit, depuis Hambourg, au Prince de Neuchâtel, Major général de la Grande Armée : "… Je commence mon mouvement pour réunir la 40e division à Dahlembourg. Deux bataillons du 30e y viennent de Werben, et deux bataillons du 61e y vont de Bergedorf. J'y dirige également les 3es bataillons de ces régiments qui me sont annoncés d'Osnabrück.
J'ai fait partir avec ces 1ers bataillons une batterie de 8 pièces. Quant aux 2 bataillons du 33e léger, qui doivent faire partie de cette division, je n'ai pu en former qu'un seul, même après l'incorporation du bataillon de marche, et il est sur la rive gauche de l'Elbe à Stade
" (Mazade C. (de) : « Correspondance du Maréchal Davout, prince d'Eckmühl : ses commandements, son ministère, 1801-1815 », t. 4, p. 228, lettre 1442).

Le 22 juillet 1813, l'Empereur écrit, depuis Dresde, au Général Clarke, Ministre de la Guerre : "... Le 131e régiment fournit de Flessingue 1000 hommes au 33e léger qui est à Hambourg ...
Je suppose que les 4e et 5e bataillons du 33e léger sont déjà partis pour Flessingue et Wesel. Ils y seront complétés à un millier d'hommes chacun, et continueront leur marche sur Hambourg ...
" (Correspondance générale de Napoléon, t.14, lettre 35529).

Le 33e Léger se retrouve à la Division Pecheux, Brigade Avril, avec le 29e de Ligne.

Le 3 août 1813, le Maréchal Davout écrit, depuis Hambourg, au Prince de Neuchâtel, Major général de la Grande Armée : "Monseigneur, j'ai l'honneur d'accuser réception à Votre Altesse de sa lettre du 29 juillet ...
L'intention de l'Empereur est qu'il y ait 4 compagnies d'artillerie à pied pour la place de Hambourg. Il n'en existe que 2, dont une dans la place de Haarbourg et l'autre répartie dans les forts sur la côte, dans les arrondissements de Carlsbourg et Cuxhawen, les bouches à feu du fort de Trawemünde étant servies par des canonniers danois.
L'Empereur entend que ce soient 4 compagnies pour Hambourg, Haarbourg et les iles de Wilhelmsbourg, et on laisserait sur la côte celle qui s'y trouve.
Avec ces 4 compagnies fortes au plus de 80 hommes, l'une portant l'autre, et les 4 compagnies d'artillerie régimentaire des 3e, 29e, 105e régiments de ligne et 33e d'infanterie légère, fortes chacune de 120 hommes, on n'aura pour tout l'armement de Hambourg, Haarbourg et Wilhelmsbourg, qui sera au moins de 280 bouches à feu, que 2 hommes 3/7 par pièce, et encore existe-t-il à servir par ces compagnies 10 à 12 pièces de petit calibre, placées dans de petits forts sur les bords de l'Elbe, entre Hope et Werben.
Les malades rendront cette proportion encore moindre.
Il est aussi à observer que ces canonniers, même ceux de ligne, sont des recrues, ce qui est un motif pour compléter le nombre demandé ...
" (Mazade C. (de) : « Correspondance du Maréchal Davout, prince d'Eckmühl : ses commandements, son ministère, 1801-1815 », t. 4, p. 244, lettre 1455).

Le 7 août 1812, Davout écrit, depuis Dobrowna, à Napoléon : "Sire, j'ai l'honneur d'adresser à V. M. la situation détaillée des troupes du 1er Corps qui sont avec moi ... Le 33e régiment d'infanterie légère quoique détaché de la première division est compris dans la situation. Le 33e a en arrière 917 hommes ...".

Le 8 août 1813, l’Empereur demande, depuis Dresde, au Maréchal Davout, commandant le 13e Corps, à Hambourg : "... 50e division. Quelle sera la situation de cette division au 16 août ? Le 5e bataillon du 33e léger sera-t-il arrivé ? Les conscrits réfractaires de Flessingue seront-ils arrivés ? Ceux de Wesel seront-ils arrivés ? Les 3es bataillons du 3e et du 105e, avec les conscrits réfractaires et les différents détachements de Strasbourg, y seront-ils arrivés ? Où seront les autres détachements qui ne seraient pas arrivés à l'expiration de l'armistice ? Prenez des mesures pour qu'ils ne soient pas compromis. Selon les données que j'ai, j'espère que la 50e division aura une force de 9,000 hommes au 16 août. Vous en pouvez laisser 3,000 pour la garde de Hambourg, et employer 6,000 des meilleurs à augmenter votre corps actif" (Correspondance de Napoléon, t. 25, 20339 ; Correspondance générale de Napoléon, t.14, lettre 35784).

Le même 8 août 1813, le Maréchal Davout écrit, depuis Hambourg, à l’Empereur : "… Je me propose de laisser à Cuxhawen, dont les forts ont été assez bien réparés, et dans ceux sur la côte du Weser et de la Jahde, un bataillon de 33e léger fort de 400 à 450 hommes, qui sera chargé de cette défense avec les Danois …" (Mazade C. (de) : « Correspondance du Maréchal Davout, prince d'Eckmühl : ses commandements, son ministère, 1801-1815 », t. 4, p. 258, lettre 1465).

Chasseur du 33e Léger, 1812
Fig 3 Chasseur du 33e Léger, début 1812 (reconstitution)

Le 10 août 1813, le Duc de Feltre avait écrit à l'Empereur : "On rend compte à Sa Majesté que d'après ses ordres le dépôt du 33e régiment d'infanterie légère a été dirigé sur Hambourg ...
On prie Sa Majesté de faire connaitre si elle veut changer ces dispositions
"; Napoléon répond, depuis Löwenberg, le 22 août 1813 : "Je ne comprends point cette lettre. Je ne me souviens pas d'avoir donné cet ordre à Mayence" (Brotonne (L. de) : « Dernières Lettres inédites de Napoléon 1er, collationnées sur les textes et publiées », Paris, 1903, t. 2, lettre 2132).

Le 11 août 1813, le Maréchal Davout écrit, depuis Hambourg, à l’Empereur : "Je reçois la lettre que Votre Majesté m'a fait l'honneur de m'écrire le 8 Par mes précédentes et les comptes que j'ai rendus au major général, elle aura vu que je m'occupais d'exécuter ses intentions, et que tout est en mouvement pour attirer l'attention de l'ennemi sur les troupes dont Votre Majesté m'a confié le commandement.
La 3e division forte de 8,000 hommes environ, composée des 15e léger, 48e et 108e de ligne à 4 bataillons chacun, et un bataillon du 44e de ligne, l'autre bataillon de ce régiment n'étant point annoncé, total 13 bataillons, sera demain 12 en entier à Bergedorf et environs, avec une batterie d'artillerie à pied, une batterie d'artillerie à cheval et une batterie de réserve, total 22 pièces.
Le même jour, les 30e et 61e de ligne de la 40e division qui sont maintenant près de Lunebourg seront à Winsen, près de passer l'Elbe à Hope, avec une batterie d'artillerie à pied.
Le 111e régiment de la même division est à Lubeck avec la 2e batterie d'artillerie à pied. Ce régiment fort de 2.600 hommes sera réuni le 15 au reste des troupes prêtes à prendre l'offensive. Les 2 bataillons du 33e léger faisant partie de cette division, et dont les cadres sont ici, ne sont pas au tiers de leur complet, à cause de la nouvelle direction qu'on a donnée au bataillon de marche qui était dans le duché de Berg, et aussi en raison des pertes qu'ont éprouvées les détachements de conscrits réfractaires du 131e venant de l'ile de Walcheren ...
La lettre de Votre Majesté me fait bien connaître ses intentions ; je ferai de mon mieux pour justifier sa confiance. Tous les ordres pour arrêter les convois avaient déjà été donnés ; je les réitère. Mon quartier général est depuis longtemps à une lieue de Hambourg ; je serai le 13 avec la 3e division.
J'adresse par ce courrier au major général le rapport d'un intendant du prince de la Moskowa, qui était resté en arrière, malade, pendant la retraite de Moscou, et qui vient d'arriver par le Mecklembourg. Il était parti de Stralsund le 8 août, et a passé par Wismar, Rostock et Boitzenbourg. Il n'a pu donner aucun renseignement sur le mouvement des troupes. Il a vu le général Moreau chez le prince de Suède
" (Mazade C. (de) : « Correspondance du Maréchal Davout, prince d'Eckmühl : ses commandements, son ministère, 1801-1815 », t. 4, p. 261, lettre 1467).

On verse au Régiment des Conscrits réfractaires, derniers renforts. Davout écrit le 11 Août : "... le 33e Léger a reçu les conscrits réfractaires du dépôt de Walcheren ; tristes soldats qui désertent en route ...".

A la reprise des hostilités, le 12 août, les Autrichiens se sont joints aux Coalisés. Napoléon manœuvre autour de Dresde pour les écraser, tandis qu’Oudinot doit marcher sur Berlin, et Davout lui tendre la main. Le 13e Corps enfonce les lignes de défense des Coalisés, sous les ordres de Bernadotte, lors du combat de Lauenbourg le 18.

Le 13e Corps pousse son avance jusqu'à Schwerin qu'il atteint le 27 août. Mais la défaite d’Oudinot à Grossbeeren, le 23 août, isole Hambourg. Davout doit se replier.

Le 16 septembre, le Général Pecheux avait été envoyé pousser une reconnaissance vers Magdebourg quand il fut attaqué par un Corps anglo-allemand sous les ordres du Général Wallmoden à Goerde (Göhrde).

La défaite de Leipzig entre le 16 et le 19 octobre entraine la retraite des forces françaises sur leurs frontières, tandis que la Hollande se révolte. Des détachements isolés ont réussi à rallier Hambourg et renforcer le Maréchal.

Le 6 novembre 1813, l'Empereur écrit, depuis Mayence, au Maréchal Berthier, Major-général de la Grande Armée : "Mon cousin ... On formera de plus à Wesel, pour défendre la place, un bataillon de tous les hommes appartenant au 3e de ligne, au 29e, au 105e et au 33e léger. Ce bataillon s'appellera bataillon de marche de la 50e division et sera spécialement chargé de la défense de la citadelle, il sera bientôt de 800 hommes ..." (Correspondance générale de Napoléon, t.14, lettre 36946).

Hambourg, comme d’autres places fortes en Allemagne, en est alors réduite à ses propres forces. Davout y a fait établir tout un système de fortifications, aidé en cela par les cours d’eau. Bien que Napoléon lui donne l’ordre de se faire jour en novembre, il est trop tard pour les 40.000 hommes de la garnison. Le 1er décembre, les marais et le canal de Stecknitz, derrière lesquels les Français sont retranchés, gèlent. Ces défenses naturelles maintenant franchissables par les Coalisés, le Maréchal Davout ordonne de se retrancher sur la ville de Hambourg, tandis que ses alliés danois remontent vers le nord pour couvrir leur royaume.

Dans le Mémoire sur le siège et la défense de Hambourg (décembre 1813-Mai 1814), on peut lire : "… Le maréchal ne s'occupa plus que du corps d'armée qui, tous les jours, pouvait devenir plus précieux si Napoléon reprenait ses avantages après Leipzig, ainsi qu'il l'avait fait après la campagne de Moscou, et il entra le 3 décembre dans ses lignes de Hambourg.
Voici quelle était à cette époque la situation du 13e corps :
Le maréchal prince d'Eckmühl, général eu chef ; aide de camp, colonel de Castres ; chefs d'escadrons, Hervo, Fayet, Beaumont, Laloy, d'Houdetot.
Le général César de La Ville, chef d'état-major. Le général comte Hogendorp, gouverneur de Hambourg. Le général de division Thiebault, chargé en chef des approvisionnements. Le général Jouffroy, commandant l'artillerie. Colonel Deponthon, commandant le génie.
3e division. Général de division, Loison ; chef d'état-major, colonel Lecouturier. 1re brigade, général Romme (15e, 44e de ligne) ; 2e brigade, général Leclerc (48e de ligne, 108e). Artillerie, chef de bataillon Mathis. Effectif 9,842 hommes, 8 bouches à feu, 230 chevaux.
40e division. Général de division, Vichery ; chef d'état-major, colonel Bellangé. 1re brigade, général Gengoult (30e, 61e de ligne) 2e brigade, général Delcambre (111e). Artillerie, chef de bataillon Grosjean. Effectif 10,000 hommes, 8 bouches à feu, 172 chevaux.
50e division. Général de division, Pecheux ; chef d'état-major, colonel Allouir. 1re brigade, général Avril (33e, 29e de ligne) ; 2e brigade, général Osten (3e, 105e de ligne). Effectif : 9,680 hommes, 8 bouches à feu, 168 chevaux.
Cavalerie. Général de division, Wattier de Saint-Alphonse ; chef d'état-major, colonel Caillemer. Généraux de brigade Dubois, Guiton, Lallemand. 3 régiments provisoires de cuirassiers, 1 régiment de marche dit de Hambourg, 28e de chasseurs, détachements de toutes armes. Effectif : 5,800 hommes, 3,800 chevaux.
Marine. Contre-amiral Lhermitte. Équipage de la flottille, colonel Lefranc, 1,200 hommes ; 1 bataillon d'ouvriers, 400 hommes.
Douaniers enrégimentés M. Pyonnier, directeur commandant, 600 hommes. Gendarmerie, colonel Chariot, 230 hommes. Équipages militaires, 600 hommes. Vétérans, 600 hommes. Artillerie 6 compagnies du 8e régiment d'artillerie, 3 de divers régiments, 3,630 hommes, 2,220 chevaux.
Génie 316 hommes, 50 chevaux, etc.
Effectif total de l 'armée 42,000 hommes, dont plus de 8,000 aux hôpitaux et 400 prisonniers ; 7,500 chevaux ; 76 bouches à feu attelées de 6 et de 12 ; 350 sur les remparts ; 270,000 kilog. de poudre ; 2 millions de cartouches confectionnées ; des fusées à la Congrève et les artifices, et les projectiles nécessaires à un aussi grand système de défense.
Un grand nombre de détachements appartenant aux régiments qui composaient le corps d'armée avaient rejoint à Hambourg pendant notre campagne en Mecklembourg, ce qui explique comment il était plus fort en rentrant dans ses lignes que lorsqu'il les avait quittées à la reprise des hostilités.
La 3e et la 40e division entrèrent dans Hambourg et dans les lignes avancées de Saint-Georges, occupant les villages de Wandsbeck et Hamm, en avant de Saint-Georges. Les postes du Pont-Vert et d'Ausschlag dans l'inondation, les digues de la Bille et enfin les maisons sur la grande digue de l'Elbe, où s'appuyait la droite de toutes ces positions retranchées ; la gauche était à l'Alster ...
" (Mazade C. (de) : « Correspondance du Maréchal Davout, prince d'Eckmühl : ses commandements, son ministère, 1801-1815 », t. 4, p. 288 - Note : le 33e mentionné ici est très certainement le 33e Léger - Dans l'ouvrage de Blocqueville A. (de) : « Le Maréchal Davout, prince d'Eckmühl, raconté par les siens et par lui-même », 1879-1880, t. 4, p. 4, on lit : "... La 50e division était aux ordres du lieutenant général Pécheux. Elle était composée du 33e léger (colonel Bailly), du 29e de ligne (colonel Pierre), du 3e de ligne (commandant major Gillet) et du 105e (commandant le colonel Aurenge). Le général Avril était attaché à cette division comme général de brigade, ainsi que le général Osten. Le colonel Allouis était chef d'état-major de cette division, qui présentait un effectif de 9,680 bommes, 8 pièces et t68 chevaux ...").

Davout va soutenir un fameux siège tandis que le 33e Léger va peu à peu s’étioler par maladie et désertions, surtout au début de 1814, alors que la Hollande avait été libérée par les Coalisés soutenus par une révolte de la population.

1814, les derniers combats

Les restes du 33e Léger sont replacés ; Napoléon écrit, depuis Saint-Cloud, le 19 novembre 1813, au Maréchal Marmont, Duc de Raguse, commandant le 6e Corps de la Grande Armée, à Mayence : "... Le ministre a décidé où devaient être placés les dépôts du 30e et du 33e de ligne; quant aux 8e, 27e, 70e et 88e régiments de ligne, renvoyez les cadres à leurs dépôts. Le 8e est du côté de la basse Meuse; ôtez tous les hommes disponibles, et placez-les dans le 13e de ligne. Le 88e a aussi son dépôt dans le Nord. Il n’y a que le 70e qui ait son dépôt à Brest; placez ce bataillon dans celui des corps où se trouve déjà le 70e. J’ai donné des ordres pour que 600 conscrits lui soient envoyés à Mayence pour le compléter ; il serait trop long de l’envoyer se recruter du côté de Brest.
Le 28e ayant son dépôt dans le Nord, renvoyez-le à son dépôt. Vous aurez donc ainsi à Mayence deux dépôts, celui du 133e et un bataillon du 70e. Quant au 33e léger, vous l’avez dirigé sur Sarrelouis; il me paraît bien là
" (Mémoires du Maréchal Marmont, tome 6, page 79 ; Correspondance de Napoléon, t. 26, 20921 ; Correspondance générale de Napoléon, t.14, lettre 37167).

Le 17 décembre 1813, l'Empereur écrit, depuis Paris, au Duc de Feltre : "... Recommandez à tous qu'on habille et arme d'abord les Français, qu'on n'habille et qu'on n'arme les Belges que plus tard, et qu'on n'habille ni arme aucun Hollandais.
Le 33e léger étant composé de Hollandais, il est nécessaire que vous me fassiez un rapport particulier sur ce régiment
" (Chuquet A. : « Ordres et apostilles de Napoléon, 1799-1815 », Paris, 1912, t.4, lettre 6307 ; Correspondance générale de Napoléon, t.14, lettre 37594).

Le 21 décembre 1813, l'Empereur écrit, depuis Paris, au Général Clarke, Ministre de la Guerre : "Monsieur le duc de Feltre, faites-moi connaître :
... Il y a à Aix-la-Chapelle un 6e bataillon du 33e léger. Faites-moi connaître si le cadre est Hollandais ...
" (Correspondance générale de Napoléon, t.14, lettre 37627).

Tandis qu’à Hambourg, l’Hiver protège la garnison, le 6e Bataillon est reformé et, avec le 5e du Dépôt, va faire campagne avec le Général Maison.

Le 21 janvier 1814, l'Empereur, depuis Paris, décrète : "1. Les régiments des dépôts ci-après désignés et ceux de leurs cadres qui n'ont pas de conscrits se rendront, savoir :
... Ceux de la 25e division : 11e, 28e, 33e léger à Saint-Quentin ...
II. Le ministre de la guerre désignera un officier général ou supérieur ou un commissaire des guerres de ceux employés dans le département pour être spécialement chargé de ces dépôts qui seront placés dans les villes ci- dessus désignées ou aux environs ...
" (Chuquet A. : « Inédits napoléoniens », Paris, 1913, t.2, lettre 2736).

Le 33e Léger est dissout à la première Restauration et ses éléments versés : pour les 1er, 3e et 4e Bataillons, au 3e de Ligne; 2e Bataillon au 19e de Ligne; 5e et 6e Bataillons au 63e de Ligne.

Aigles et drapeaux du 33e Léger

Formé tardivement, le 33e Léger ne reçoit une Aigle et un drapeau (modèle 1804) que le 30 juin 1811, au cours d’une grande parade à Paris, sous les yeux de l’Empereur, qui donne alors des emblèmes aux troupes ex hollandaises et désormais impériales françaises. La délégation du 33e Léger retourne à son Régiment avec un mois de solde de gratification et ses emblèmes.

Aigles et drapeaux restent au Dépôt de Groningue.

Le 24 mars 1812, à Paris, à la question : "Les régiments d'infanterie légère doivent-ils faire revenir leur aigle qui, par une disposition spéciale de l'Empereur, se trouve à leur dépôt ?", ce dernier répond encore une fois : "Puisque les aigles de ces régiments sont aux dépôts, il faut que les régiments les y laissent" (Chuquet A. : « Ordres et apostilles de Napoléon, 1799-1815 », Paris, 1911, t.3, lettre 5028).

Le 19 Mai 1812, à Elbing, Davout reçoit pour le Régiment un nouveau drapeau modèle 1812 sans aucune inscription de batailles. Il est envoyé au nouveau Dépôt de Givet.

En mai 1813, on le retrouve à Givet. L’Aigle et le drapeau sont enfin à la tête du Régiment quand celui-ci est porté sur Hambourg en juin 1813. Les Bataillons avaient vraisemblablement des fanions. Ils furent détruits, en août 1814, à la première Restauration.

Uniformes du 33e Léger

Formé de détachement de différents corps hollandais de l’ex armée du Roi Louis Bonaparte, le Régiment finit d’user ses anciennes tenues du 1er Régiment léger : tenue de fond vert distingués de jaune, au collet, parements et revers en pointe, retroussis verts passepoilés de jaune ; boutons laiton. Les Officiers ont les distinctives de grade or (voir Figure 1). Et du celles du 6e de Ligne : tenue de fond blanc distingué de vert clair au collet, parements en bottes et revers carés fermés entièrement, boutons étain. Les Officiers ont les distinctives argent (voir Figure 2).

Le 11 novembre 1810, le Duc de Feltre, depuis Paris, interroge l'Empereur sur la question de l'uniforme des troupes ex hollandaises : "Le décret du 18 août, qui a déterminé l'organisation des troupes hollandaises, ne s'est point expliqué sur l'uniforme qu'elles devront porter à l'avenir ; ces troupes étant assimilées sous tous les rapports aux différentes armes de l'armée française dont elles font partie, il est naturel de penser qu'elles devront être ramenées à leur uniforme, au fur et à mesure des renouvellements. Je n'ai pas cru cependant que ce changement pût être introduit, sans que l'empereur l'eût préalablement autorisé". Ce à quoi l'Empereur répond, depuis Fontainebleau, le 13 novembre 1810 : "Quel sera celui des habillements qui coûtera le moins ?" (Brotonne (L. de) : « Dernières Lettres inédites de Napoléon 1er, collationnées sur les textes et publiées », Paris, 1903, t. 1, lettre 1164).

A la fin 1810 et pendant l’année 1811, on se contente donc de changer les plaques de shako et d’arborer une cocarde tricolore. Les Carabiniers gardent encore les bonnets d’oursin de l’armée hollandaise, avec leur plumet écarlate, mais leurs cordons jaunes, ainsi que le "cul de singe".

Figure 1 : Carabiniers et Officier de Chasseurs du 1er Léger hollandais d’après Suhr.

Figure 2 : Officier de Fusiliers de l’ex 6e de Ligne hollandais d’après Suhr.

En 1811, le Général Dumonceau, inspectant le Régiment constate : "L’habillement est en bon état et de couleur verte, à l’exception environ d’un tiers qui provient d'un Bataillon de ligne et qui est blanc. L’équipement est en bon état mais de différentes couleurs" (blanc ou noir).

Les shakos, de type français (un peu différents de la fabrication hollandaise), avec jugulaires, commencent à être distribués en avril 1811.

Des Compagnies de marche, venant du Dépôt, rejoignent le Régiment, habillées à neuf avec les tenues de l’Infanterie légère, bleue à revers en pointe, passepoilées de blanc. Un Officier mecklembourgois rapporte qu'en avril 1812, en passant par la ville de Poznan, les vieux soldats du 33e Léger portaient encore leurs habits "verts avec jaune"; les nouveaux "l'uniforme français de chasseurs bleu, rouge et blanc"; tous ces uniformes mélangés.

Juste avant le départ pour la Russie, le Régiment sera habillé entièrement "à la française". Au 2e trimestre 1812, le Dépôt distribue des pantalons d’étoffe grise. Il est vraisemblable que le drap vert, resté en quantité au Régiment, ait été utilisé pour distinguer la tête de colonne.

Figure 3 : Chasseur du 33e Léger, début 1812 (reconstitution): La tenue est devenu celle réglementaire d'avant le règlement Bardin mais la buffleterie noire en stock continue d'être utilisée. Les tenues modèle Bardin 1812 à revers entièrement fermés ne seront en service qu'au retour de Russie.

Tambour de carabiniers par Rousselot, tenue portée au 33e Léger en 1813-1814
Fig 4 Tambour de Carabiniers par Rousselot, tenue portée au 33e Léger en 1813-1814

En 1813, à la reformation du Régiment, le règlement Bardin pour l’Infanterie légère française est de rigueur.

A Hambourg, on remontera les Musiciens et Sapeurs avec des accessoires et des tenues réglementaires.

En janvier 1814, le 5e Bataillon, à Maëstricht, recevra des carabines.

Note 1 : Généalogie compliquée pour le 1er Chasseurs ou 1er Léger. En 1807, les 2ème et 3ème Chasseurs fusionnent dans le 3ème. En 1809, le 3ème Chasseurs devient 1er Chasseurs ou 1er Léger. Il avait reçu en mai 1810, les restes du Corps Israélite.

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